MEX

En finir avec la stigmatisation et la discrimination dans les centres de santé au Mexique

25 août 2017

Le Mexique a pris des mesures pour renforcer l’accès aux services de santé des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI). Un nouveau code de conduite du Ministère de la Santé vise à mettre un terme à la stigmatisation et la discrimination fondées sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle dans tous les centres de santé du pays.

En établissant des lignes directrices et des actions spécifiques à mener dans le cadre de la prestation de services de santé, le code de conduite sera mis en œuvre dans l’ensemble du système de santé national afin de garantir un accès efficace à la santé tout en respectant la dignité et l’autonomie des personnes LGBTI.

Le code de conduite prévoit une formation des personnels de santé des établissements médicaux publics visant à éviter les expressions et les attitudes discriminatoires et à respecter la vie privée des patients. Parmi les diverses dispositions, il stipule clairement que tout soi-disant traitement pour « guérir l’homosexualité ou la transsexualité » doit être proscrit. Il impose aux centres de santé d’appliquer une politique de tolérance zéro vis-à-vis de la discrimination et de mener des enquêtes en cas d’accusations de discrimination. Les centres de santé doivent également promouvoir des campagnes permanentes sur la santé sexuelle et reproductive et la prévention du VIH à destination des personnes LGBTI.

Ce code de conduite a été élaboré dans le cadre d’un processus participatif élargi auquel se sont associés le Comité de coordination des Instituts de santé nationaux et des hôpitaux spécialisés, le Centre national de prévention et de contrôle du VIH, la clinique spécialisée Condesa de Mexico, le Conseil national de prévention de la discrimination et des représentants de la société civile ainsi que des organisations LGBTI.

Les prochaines étapes comprennent un processus de formation sur son application pratique, avec la participation de la société civile et des organisations communautaires. La mise en œuvre commencera par une phase pilote dans les principales villes du pays.  

Déclarations

« Le Ministère de la Santé prévoit des mécanismes complets qui garantissent l’accès à la prise en charge médicale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes. Je prie instamment les personnels de santé de se conformer à notre devoir constitutionnel selon lequel chacun devrait jouir du droit à la santé. »

José Narro Robles Secrétaire chargé de la Santé, Mexique

« Avec ce protocole, le Mexique franchit une étape décisive dans la garantie que les services de santé sont fournis conformément aux droits de l’homme. L’objectif zéro discrimination se trouve au cœur de la vision de l’ONUSIDA et représente l’une des cibles de l’accélération de la riposte. »

César A. Núñez Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Les avancées considérables réalisées dans le Sud en matière de développement améliorent les perspectives économiques, sociales et sanitaires de millions de personnes, selon le Rapport sur le développement humain

14 mars 2013

Les pays du Sud modifient l'équilibre des pouvoirs à l'échelle mondiale grâce à des progrès considérables en matière de croissance économique, de réduction de la pauvreté, d'éducation et de santé.

Le monde connaît une évolution fulgurante, les nations en développement menant la croissance économique, réduisant considérablement la pauvreté et favorisant l'émergence d'une nouvelle classe moyenne mondiale, déclare le Rapport sur le développement humain 2013 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Selon cette publication, L'essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié, cet essor se produit « à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite. »

L'élan en faveur de tels accomplissements en matière de réduction de la pauvreté, d'éducation, de revenu et de lutte contre les problèmes de santé comme le VIH, se renforce encore. Il peut être considéré comme un « rééquilibrage mondial », avec de nouveaux acteurs qui « tracent les nouvelles lignes du paysage du développement » et exercent une influence politique et économique croissante.

Des progrès rapides ont notamment été constatés dans plus de 40 pays du Sud, traditionnellement appelés pays en développement, où les progrès ont été nettement supérieurs aux prévisions, selon le rapport. Parmi ces pays, localisés sur tous les continents et de taille extrêmement variable, se trouvent notamment le Bangladesh, le Brésil, le Chili, la Chine, le Ghana, l'Inde, le Mexique, le Rwanda, l'Ouganda et le Viêtnam. En Ouganda par exemple, une série de mesures économiques, sanitaires, sociales et pédagogiques a permis de réduire de moitié la pauvreté extrême avant la date limite de 2015 fixée pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Cette pauvreté a baissé de 56 % en 1992-3 à 25 % en 2009-10.

L'essor du Sud se produit à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite

Rapport sur le développement humain 2013

Le rapport a été présenté à Mexico le 14 mars par Helen Clark, Administrateur du PNUD, et Enrique Peña Nieto, Président du Mexique. En plus d'une analyse poussée des données collectées, il contient aussi un Indice de développement humain actualisé, qui mesure les progrès accomplis par les nations en termes de santé, d'éduction et de revenu. De plus, la publication contient des données sur l'aspect du genre, critique pour le développement, dans son Indice des inégalités de genre, qui démontrent que, malgré la persistance de graves inégalités, des progrès ont été réalisés quasiment partout en faveur de l'égalité.

Tout comme le développement général, le rythme de la riposte au sida s'accélère de façon inouïe. Le rapport mondial de l'ONUSIDA pour 2012 montrait que le taux d'infection dans 25 pays à revenu faible ou intermédiaire a baissé de moitié.

Le développement accéléré du Sud est essentiel au succès de la riposte mondiale au sida, étant donné que les pays les plus lourdement touchés sont les pays à revenu faible ou intermédiaire. L'ONUSIDA maintient que la réalisation de la vision zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida ne nécessite pas uniquement des avancées en matière de santé et de VIH mais aussi des progrès en termes de réduction de la pauvreté, d'éducation, d'égalité des sexes et d'amélioration des opportunités.

La Coupe du monde de football des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres met un carton rouge au sida

19 juin 2012

Tous les capitaines des équipes qui participent à la Coupe du monde au Mexique ont signé l'engagement de soutien à la campagne de l'ONUSIDA « Donnons un carton rouge au sida ».
Photo : ONUSIDA

Une fois de plus, le football a marqué un but contre le VIH à l'occasion du Championnat du monde 2012 organisé par l'IGLFA (International Gay and Lesbian Football Association) à Mexico du 1er au 9 juin 2012.

Dans le cadre de ce tournoi, des footballeurs de 8 équipes représentant les Amériques, l'Europe et l'Océanie ont participé à la campagne de l'ONUSIDA « Donnons un carton rouge au sida », destinée à promouvoir la prévention du VIH et à s'opposer résolument à la stigmatisation et la discrimination.

« Nous sommes fiers de nous joindre à l'ONUSIDA et à ses partenaires pour donner un carton rouge au sida », a déclaré Andoni Bello Lanestosa, le capitaine de l'équipe mexicaine. « Nous pouvons faire changer les choses. Nous pouvons contribuer à réduire la transmission du VIH de 50 % et à en finir avec la violence et la discrimination », a-t-il ajouté.

La région de l'Amérique latine détient un triste record en termes de violations des droits humains à l'encontre des populations lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Ces personnes sont confrontées à de graves problèmes de stigmatisation et de discrimination qui limitent leur accès aux services de santé, à l'éducation, à la justice et à l'emploi, et augmentent donc leur vulnérabilité au VIH.

« L'expérience montre que lorsque les personnes sont stigmatisées à cause de leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, elles sont moins susceptibles d'accéder aux services de santé et à l'information sur la prévention du VIH », souligne César A. Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine. « Des études menées en Amérique latine montrent des taux de prévalence du VIH autour de 10 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Au sein de la population transgenre, la prévalence du VIH est même encore plus élevée, entre 20 et 28 % », ajoute-t-il.

Les footballeurs qui participent à la campagne peuvent inciter les gens à s'informer sur le sida, à se protéger et à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH et des populations LGBT

Rubén Mayorga, Coordonnateur de l'ONUSIDA en Argentine, en Uruguay, au Paraguay et au Chili

Il y a deux ans, lors de la Coupe du monde de la FIFA 2010 en Afrique du Sud, l'ONUSIDA avait lancé la campagne « Donnons un carton rouge au sida », afin d'utiliser le pouvoir et la portée du football pour unir le monde en faveur de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. La campagne de cette année, basée sur l'initiative « Donnons un carton rouge au sida », se sert du tournoi pour sensibiliser le public aux besoins de la communauté LGBT en matière de prévention du VIH.

Tous les capitaines des équipes qui participent à la Coupe du monde au Mexique ont signé l'engagement de soutien à la campagne de l'ONUSIDA. Par cette signature, les délégations acceptent de diffuser le message de la campagne à leur retour dans leurs pays respectifs. Aux côtés des capitaines d'équipes, les représentants de l'Association internationale des arbitres gays et de l'IGLFA d'Amérique latine ont également défendu l'initiative et signé l'engagement.

Les joueurs des équipes argentine et mexicaine ont apporté leur concours à la campagne dès le commencement. Ils sont apparus sur les affiches et les panneaux publicitaires utilisés avant et pendant le championnat de l'IGLFA. « Les stars du sport peuvent jouer un rôle important dans la riposte au sida en parlant ouvertement du VIH », explique Rubén Mayorga, Coordonnateur de l'ONUSIDA en Argentine, en Uruguay, au Paraguay et au Chili. « Les footballeurs qui participent à la campagne peuvent inciter les gens à s'informer sur le sida, à se protéger et à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH et des populations LGBT ».

L'International Gay and Lesbian Football Association (IGLFA) a été créée en 1992 et, 20 ans après, plus de 80 équipes de plus d'une vingtaine de pays du monde entier en sont devenues membres.

Les jeunes consommateurs de drogue en Amérique latine ont besoin d'une riposte au VIH plus forte

26 septembre 2011

La 3e conférence sur la politique en matière de drogues s'est tenue à Mexico City les 13-14 septembre : elle a réunit des experts, des universitaires, des législateurs d'organisations civiles ainsi que des décideurs pour discuter les tendances de la consommation de drogues, les problèmes liés à la drogue ainsi que les politiques et les interventions développées dans la région.

Cette année, nous avons enregistré une participation très active à la conférence de la part des jeunes selon Aram Barra, le directeur du programme pour les jeunes et les drogues à ESPOLEA—une plateforme pour jeunes mexicains travaillant sur sexospécificité, le VIH et les drogues d'un point de vue des droits de l'homme. « Nous avons réuni un groupe de jeunes activistes depuis 2009 afin de promouvoir l'inclusion de jeunes utilisateurs de drogues dans la conférence annuelle » explique t-il. « Nous avons fait une différence cette année. D'une position passive de spectateurs, nous sommes passés à une phase active en prenant part aux discussions, à pied d'égalité avec des experts et d'autres décideurs, » commente M. Barra.

Dans l'intervalle de trois jours, la conférence a défendu un débat social autour de différents problèmes comme le VIH parmi les consommateurs de drogues injectables et la nécessité de preuves basées sur l'information, couvrant la situation des jeunes et des politiques basée sur les droits de l'homme. Réduire de 50% le nombre de nouvelles infections au VIH parmi les consommateurs de drogues injectables d'ici 2015, comme mentionné dans la déclaration politique convenue par les États membre lors de la réunion de haut niveau sur le sida en 2011, était la référence constante pendant toute la conférence.

L'épidémie de VIH en Amérique latine est essentiellement concentrée parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles. Toutefois, quelques pays comme le Brésil, l'Uruguay, l'Argentine et le Mexique montrent des taux de prévalence d'environ 5 % parmi les consommateurs de drogues injectables.

« Nous avons besoin d'une volonté politique en Amérique latine pour mettre en place les bonnes méthodes de politiques de réduction et les programmes de la thérapie de remplacement des opioïdes. Il nous faut augmenter l'accès à l'information sur le VIH, des seringues propres, créer un environnement d'appui par des pairs et, pour les personnes infectées par le VIH, leur fournir un accès illimité à une thérapie antirétrovirale effective, » commente Enrique Zelaya, le coordinateur de l'ONUSIDA pour le Guatemala et le Mexique.

La jeunesse a besoin d'être impliquée pour faire fonctionner les programmes sur la base et l'augmentation de leur impact

Aram Barra, directeur du programme pour les jeunes et les drogues à ESPOLEA

Les jeunes à ESPOLEA ont mis l'accent sur la nécessité d'un contexte favorable pour atteindre l'objectif définit dans la déclaration politique de 2011 réalisable en Amérique latine. « Nous avons besoin de voir un changement de politique qui décriminalise les utilisateurs de drogues et de mettre en place des programmes pour un moindre mal qui prennent en compte les besoins des jeunes consommateurs de drogues. »

Selon le groupe de jeunes, les jeunes consommateurs de crack des banlieues de Montevideo ainsi que les consommateurs de drogues injectables aux frontières du Mexique font partie d'un groupe divers de consommateurs de drogues qui ont tous des besoins différents et qui s'exposent à différents risques pour eux-mêmes. Il y a urgence à répondre à ces réalités complexes lorsque les politiques sont développées et que les services sont mis en place.

« La jeunesse a besoin d'être impliquée pour faire fonctionner les programmes sur la base et l'augmentation de leur impact. En coopérant avec l'ONUSIDA, l'UNODC et les gouvernements, nous pouvons atteindre l'objectif de réduire de 50 % les infections parmi les consommateurs de drogues injectable, » conclut Aram Barra.

La lutte contre la stigmatisation, la discrimination et l'homophobie est essentielle à la réalisation de l'accès universel en Amérique latine

15 mars 2011

Plus de 90 délégués ont participé aux consultations, en Amérique latine, sur l'examen des avancées réalisées sur la voie de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH. Mexico, 2 et 3 mars 2011.

Le Secrétaire mexicain à la santé, le Dr José A. Córdova, a demandé aux pays d'Amérique latine de poursuivre leurs efforts de lutte contre la stigmatisation, la discrimination et l'homophobie dans la région. Le Dr Córdova était l'un des sept Ministres et Vice-ministres de la santé sur les quelque 90 délégués présents à l'examen des avancées réalisées sur la voie de l'accès universel dans le cadre de la riposte au sida. Ces consultations, qui se sont tenues à Mexico les 2 et 3 mars 2011, ont abouti à la formulation de recommandations régionales et à l'adoption d'une feuille de route sur la réalisation de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH d’ici 2015.

« Nous devons renforcer la démarche axée sur les droits de l'homme dans notre riposte au sida afin de créer des mécanismes garantissant l'absence de stigmatisation, discrimination ou homophobie dans les services publics et privés », a déclaré le Dr Córdova.

L'homophobie persistante, la violence sexiste, les persécutions et même les assassinats des personnes les plus vulnérables, par exemple les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les personnes transsexuelles, ont été identifiés comme quelques-uns des principaux obstacles à l'accès aux services liés au VIH dans la région. Les participants ont considéré que le renforcement de systèmes de santé non discriminatoire à l'égard des personnes vivant avec le VIH et des personnes les plus vulnérables à l'infection constituait une priorité sur la voie de l'accès universel. L'amélioration de l'accès aux services juridiques lors de violations des droits de l'homme, de discrimination et de violence sexiste a également été soulignée.

Nous devons renforcer la démarche axée sur les droits de l'homme dans notre riposte au sida afin de créer des mécanismes garantissant l'absence de stigmatisation, discrimination ou homophobie dans les services publics et privés.

Le Secrétaire mexicain à la santé, le Dr José A. Córdova.

L'épidémie de sida dans la région est demeurée stable ces dix dernières années avec une prévalence du VIH de 0,5 %. La couverture des traitements antirétroviraux s'élève à 51 %, ce qui représente le chiffre le plus élevé au monde. Toutefois, les jeunes, les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles continuent d’avoir un accès limité aux programmes de santé sexuelle et génétique qui offrent des informations, des compétences, des services et des moyens liés à la prévention de l'infection à VIH.

« La prévention du VIH auprès de la communauté transsexuelle en Amérique latine n’est possible que si leur identité est respectée dans les services de santé », a déclaré Marcela Romero, de REDTRANSLAC (Argentine).

Les participants ont affirmé que le VIH devait occuper une place stratégique dans les programmes politiques, notamment en matière d'éducation, de justice, d'égalité, de travail et de développement social. Cela garantirait l’engagement politique et la viabilité financière. D'après les participants, l'investissement issu de différents secteurs aurait un effet multiplicateur qui permettrait non seulement de réaliser les objectifs de l'accès universel mais aiderait également à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Les participants ont également recommandé le renforcement des relations entre gouvernements, organisations de la société civile et réseaux de personnes vivant avec le VIH dans la région. Il a été également proposé que l'achat d'antirétroviraux se fasse au niveau de la région et non de chaque pays afin de réaliser des économies d'échelle et d'accroître la couverture du traitement. Parmi les autres stratégies, il y avait l'amélioration de la production locale d'antirétroviraux.

« Si nous travaillons ensemble, nous pourrons apporter une riposte régionale unifiée à l'épidémie et ouvrir la voie à la durabilité en Amérique latine », a déclaré le Directeur régional de l'ONUSIDA, le Dr César Núñez.

La Conférence souligne le rôle prépondérant des jeunes en matière de prévention du VIH

27 août 2010

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Pendant cinq jours, des représentants de 112 pays, notamment 25 000 jeunes et représentants des gouvernements, de la société civile et des Nations Unies, ont échangé autour de la participation des jeunes à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Le rôle des jeunes en matière d’amélioration de l’état du monde a été au cœur de la Conférence mondiale de la jeunesse qui s’est tenue cette semaine à Leon (Mexique). Pendant cinq jours, des représentants de 112 pays, notamment 25 000 jeunes et représentants des gouvernements, de la société civile et des Nations Unies, ont échangé autour de la participation des jeunes à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Les infections à VIH parmi les jeunes de 15 à 24 ans représentant, d’après les estimations, 40 % des nouvelles infections, une riposte au sida axée sur les jeunes sera essentielle pour réaliser l’OMD n° 6 (combattre le VIH/sida) et garantir que les efforts se prolongent sur le long terme.

Dans une vidéo adressée aux jeunes délégués, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a déclaré que les jeunes étaient en mesure de dessiner un avenir dépourvu de nouvelles infections, de discrimination et de décès liés au sida. « Chacun d’entre vous représente un moteur du changement et du développement dans son propre pays », a-t-il affirmé. « Ensemble, vous représentez un formidable mouvement qui façonne l’avenir du monde. »

Sur les 33,4 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, près de 5 millions sont des jeunes. On estime que, chaque jour, 2 500 jeunes sont contaminés. Les jeunes femmes paient un tribut particulièrement lourd car elles représentent 66 % des nouvelles infections chez les jeunes du monde entier.

L’autonomisation des jeunes pour qu’ils sachent se protéger contre le VIH constitue l’un des dix domaines prioritaires de l’action de l’ONUSIDA, dont l’objectif est de réduire de 30 % le nombre des nouvelles infections à VIH d’ici à 2015.

Lors d’un atelier commun sur le VIH et les jeunes, l’ONUSIDA et l’UNFPA ont présenté une nouvelle proposition structurée qui présente les réussites enregistrées à ce jour en matière de riposte au VIH chez les jeunes, ainsi que les domaines à améliorer. Au cours de l’atelier, les jeunes délégués étaient invités à proposer leur point de vue sur la pertinence et l’application de cette proposition au niveau national. Des informations factuelles et des services VIH, notamment en matière de santé sexuelle et génésique, ont été qualifiés d’essentiels pour réduire l’infection chez les jeunes. De nombreux participants ont exprimé leur préoccupation quant à la sensibilisation des jeunes par le biais de messages de prévention efficaces.

« Comme nous sommes encore jeunes et à la découverte du monde, nous pouvons adopter des comportements à risque », a déclaré Rodriguez Gastelum, un jeune participant mexicain. « Des informations correctes sur le VIH constituent la première étape de notre protection. »

Moins de 40 % des jeunes, hommes comme femmes, ont accès à des connaissances exactes sur la transmission du VIH, ce qui est bien loin de l’objectif de 95 % fixé dans la Déclaration d’engagement de l’UNGASS pour 2010. Dans les pays en développement, à l’exception de la Chine, seuls 30 % des jeunes hommes et 19 % des jeunes femmes disposent d’informations complètes sur le VIH.

Malgré les difficultés, il y a des signes d’avancée. Une nouvelle étude de l’ONUSIDA montre que la prévalence du VIH chez les jeunes de 15 pays fortement touchés par l’épidémie de sida a chuté de plus de 25 %.

« Pour faire simple, les jeunes mènent une révolution de la prévention dans le monde entier », a déclaré le Dr César Núñez, Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine, lors d’une séance de la Conférence axée sur la santé. « L’autonomisation des jeunes a entraîné une modification des comportements sexuels. Les jeunes choisissent d’avoir des relations sexuelles plus tardives, avec moins de partenaires, et ils utilisent des préservatifs. »

Ce mois-ci, l’ONU a lancé l’Année internationale de la jeunesse, initiative conçue pour accroître la participation des jeunes aux questions du développement dans le monde et améliorer tant le dialogue entre les cultures que la compréhension entre les générations. Lors d’un événement organisé dans le cadre du lancement de l’Année à New York, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a instamment prié les jeunes du monde entier de regarder au-delà des frontières de leur pays : « Tendez la main au monde. Devenez un citoyen du monde », a-t-il déclaré. « Nous sommes les dirigeants d’aujourd’hui. Vous êtes ceux de demain. »

Clôture de Sida 2008 à Mexico

08 août 2008

080808_logo_200.jpgLa XVIIe Conférence internationale sur le sida s’est achevée aujourd’hui dans la capitale mexicaine, après cinq jours de débats animés impliquant quelque 22 000 participants engagés dans la riposte au sida.

Des dirigeants, décideurs, universitaires, scientifiques et militants venus du monde entier ont afflué à Mexico du 3 au 8 août 2008 pour évaluer les progrès réalisés dans la riposte au sida et déterminer les priorités futures pour l’intensification des efforts mondiaux afin de mettre un terme à l’épidémie de VIH.

Sur le thème « Pour une action universelle maintenant ! », Sida 2008 a appelé à un nouvel engagement de la part de la communauté internationale pour renforcer l’élargissement des programmes de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH à travers le monde, visant à offrir l’accès universel à ces services d’ici à 2010 et œuvrer en direction de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement – qui comprennent la cible qui consiste à stopper la propagation du VIH d’ici à 2015.

La prévention de la transmission du VIH a reçu un large écho au cours de cette conférence de cinq jours, et les participants ont apporté leur contribution à des sessions portant sur la complexité de l’épidémie et souligné l’importance de « connaître votre épidémie et de connaître votre riposte ». Les succès et les échecs de la prévention du VIH à ce jour ont été analysés, ce qui a permis de mieux comprendre que « l’association de mesures de prévention » est tout aussi nécessaire que « l’association de traitements » lorsqu’il s’agit d’interrompre l’épidémie de VIH – car pour deux personnes qui ont entamé un traitement antirétroviral l’an passé, cinq autres ont été nouvellement infectées.

Fournir un traitement antirétroviral, combattre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, renforcer les systèmes de santé, trouver un vaccin contre le VIH, et répondre plus largement aux droits humains des personnes vivant avec le VIH ont été au nombre des grands thèmes débattus lors de la conférence, qui était la première à se tenir en Amérique latine.

Sida 2008 a eu lieu à la suite de la publication du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008 par l’ONUSIDA, qui fait état de progrès considérables en matière de réduction du nombre des nouvelles infections à VIH et des décès liés au sida au cours des deux dernières années, mais la conférence a rappelé que le sida n’a disparu dans aucune région du monde – un point qu’ont souligné le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, et d’autres dirigeants impliqués dans la riposte au sida.

Au cœur même de la XVIIe Conférence internationale sur le sida se trouvait le Village Mondial, un espace de plus de 8000 mètres carrés ouvert à tous, notamment aux organisations communautaires venues des quatre coins du monde, aux groupements locaux et nationaux et au grand public. Des discussions ouvertes et actives se sont déroulées, mettant en lumière le récit des victoires remportées au niveau communautaire ainsi que les difficultés auxquelles les communautés sont confrontées et les opportunités d’améliorer leur riposte à l’épidémie.

La Conférence internationale sur le sida est le plus important forum du monde portant sur le VIH. Elle se tient tous les deux ans et est organisée par la Société internationale su sida, avec une série de partenaires, notamment l’ONUSIDA. La prochaine conférence aura lieu à Vienne, Autriche, en juillet 2010.

Les lauréats du Prix Ruban Rouge honorés

07 août 2008

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La cérémonie du Prix Ruban Rouge 2008 et le diner eurent lieu le 6 août 2008.
Photo : ONUSIDA/agencialibrefoto

Les représentants des 25 communautés lauréates du Prix Ruban Rouge 2008 étaient les hôtes d’honneur d’une cérémonie et d’un dîner officiels de remise du prix, qui ont eu lieu hier soir à Mexico et auxquels participaient des représentants de gouvernements et des leaders de la lutte contre le sida dans le monde. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, s’est exprimé lors de la Cérémonie de remise du Prix au cours de laquelle des organisations ont été choisies par un jury pour recevoir une mention particulière dans les catégories suivantes:

  1. Fourniture de l’accès au traitement, à l’appui et aux soins
  2. Soutien des enfants ayant perdu leurs parents à cause du sida
  3. Promotion des droits de l’homme
  4. Autonomisation des femmes et des filles
  5. Fourniture de programmes et services de prévention du VIH

Les communautés choisies pour une mention particulière sont :

  1. Le Centre pour l’éducation populaire et les droits de l’homme, Ghana
  2. Sanghamitra, un collectif de femmes, Inde
  3. Hamyaran Mosbat – The Mashhad Positive Club, Iran 
  4. Consol Homes, Malawi
  5. Fortalecidendo la Diversidad, Mexique

Chacune des 25 organisations lauréates a reçu 5000 dollars et les communautés spécialement choisies 15 000 dollars de plus.

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Le Prix Ruban Rouge est décerné tous les
deux ans lors de la Conférence
internationale sur le sida afin de
récompenser et d’honorer un
leadership et une action
communautaires exceptionnels.
Photo : ONUSIDA/agencialibrefoto

« Il s’agit d’organisations hors du commun qui aident à répondre aux besoins de leurs propres communautés dans des circonstances souvent difficiles, » a déclaré Rebecca Grynspan, Directrice du Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), durant la cérémonie de remise du prix.

« Elles ont montré ainsi une créativité, un courage et un leadership extraordinaires pour agir contre l’épidémie et obtenir des résultats tangibles malgré des ressources limitées. »

« Tous les participants au Ruban Rouge lors de cette conférence sont des lauréats, » a déclaré As Sy, Directeur des Partenariats et des Relations extérieures, Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

« Nous espérons que les connaissances et les ressources obtenues lors de Sida 2008 contribueront à vous donner envie, dans vos propres communautés, d’amener votre travail au niveau supérieur. Je sais que vous nous avons tous beaucoup appris sur vous et sur vos expériences. Ces connaissances sont l’essence même du Prix Ruban Rouge. »

SIDA 2008: Espace de dialogue communautaire

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Cette année, plus de 550 nominations ont
été reçues de 140 pays du monde entier.
Photo : ONUSIDA/agencialibrefoto

Les 25 organisations lauréates du Prix Ruban Rouge 2008 participent en outre à la XVIIème Conférence internationale sur le sida, qui se tient à Mexico du 3 au 8 août 2008, où elles animent le Tequio communautaire au cœur du Village mondial. ‘Tequio’ est un mot aztèque signifiant travail collectif au bénéfice de la communauté et son but est d’instaurer un environnement favorable à la participation des communautés à la riposte au sida.

Le Tequio communautaire est un espace permettant aux participants à la conférence, venus du monde entier, de communiquer et de partager leurs expériences en vue de renforcer un réseau international de meilleures pratiques communautaires autour du VIH. Des discussions ouvertes et actives ont lieu décrivant les succès remportés, les problèmes rencontrés et les occasions d’améliorer les ripostes à l’épidémie.

Prix Ruban Rouge

Le Prix Ruban Rouge est décerné tous les deux ans lors de la Conférence internationale sur le sida afin de récompenser et d’honorer un leadership et une action communautaires exceptionnels qui contribuent à stopper la propagation du VIH et atténuer l’impact du sida. Cette année, plus de 550 nominations ont été reçues de 140 pays du monde entier.

Le Secrétariat du Prix Ruban Rouge est hébergé par le PNUD et soutenu par la XVIIème Conférence internationale sur le sida, l’Agence canadienne pour le Développement international, l’Aide irlandaise et le Ministère norvégien des Affaires étrangères. C'est une initiative de la famille ONUSIDA.

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