UNWomen The United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women

Collaboration entre l’ONUSIDA et ONU-Femmes au Malawi

07 mai 2019

ONU-Femmes, l’un des 11 organismes coparrainants de l’ONUSIDA, travaille en étroite collaboration avec l’ONUSIDA pour améliorer la vie des femmes et des filles dans le monde. Au Malawi par exemple, l’ONUSIDA et ONU-Femmes ont œuvré en partenariat pour réduire l’impact des violences sexistes et atténuer le risque d’infection à VIH chez les femmes et les filles.                 

« ONU-Femmes est le plus récent des organismes coparrainants de l’ONUSIDA, et nous sommes ravis de cette collaboration étroite avec l’ONUSIDA et d’autres partenaires sous l’égide du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités 2016–2021 », déclare Clara M.W. Anyangwe, Représentante d’ONU-Femmes au Malawi. Le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) est un instrument de l’ONUSIDA dont la vocation est de maximiser la cohérence, la coordination et l’impact de la riposte des Nations Unies au VIH en conjuguant les activités des organismes coparrainants de l’ONUSIDA et du Secrétariat de l’ONUSIDA. Son but principal est d’allouer les ressources financières afin de catalyser l’action dans la riposte au sida au niveau des pays.

Grâce au financement de l’UBRAF, ONU-Femmes au Malawi s’est associé à un nombre impressionnant de partenaires, dont l’ONUSIDA, le Ministère chargé de l’Égalité des sexes, de l’Enfance, des Personnes handicapées et des Affaires sociales, la Commission nationale sur le sida, la Commission nationale sur les lois, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Réseau malawite des Organisations de services de lutte contre le sida et la société civile, afin de mettre en œuvre un projet qui vise à renforcer la riposte nationale contre les violences sexuelles et sexistes et les pratiques négatives, ainsi que la lutte pour les droits et la santé sexuels et reproductifs et contre le VIH.

« Travailler ensemble en tant que coparrainants de l’ONUSIDA, c’est tout simplement une meilleure méthode », explique Mme Anyangwe. « Aucune agence n’est capable à elle seule d’aider le pays à atteindre les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA. En revanche, chaque agence possède un avantage comparatif qu’elle peut apporter. Dans le cas présent, ONU-Femmes apporte la dimension de genre et l’ONUSIDA son expertise dans la riposte au VIH ».

Le Malawi a fait beaucoup de progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH. En 2017, il y a eu environ 39 000 nouvelles infections à VIH, soit une réduction de 40 % depuis 2010, mais 9 500 de ces infections ont concerné des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, ce qui représente plus du double du chiffre pour les hommes du même groupe d’âge.

Le projet a donné lieu à une étude de perception sur les normes de genre prédominantes qui accroissent les violences à l’égard des femmes et des filles et leur risque de contracter une infection à VIH au Malawi, comme les pratiques liées aux rites de passage, la purification sexuelle, le mariage des enfants, le mariage par procuration et les transactions sexuelles. Un cadre d’indicateurs a été développé à partir de ses conclusions, qui servira à suivre les avancées du Plan stratégique national du Malawi contre le VIH et le sida.

Une partie importante du projet vise à intervenir auprès des chefs traditionnels, notamment ceux qui facilitent les pratiques des rites de passage, ainsi que des groupes de parents. Suite à ces interventions, un cadre a été élaboré, mettant en relation les partenaires dans la riposte locale au VIH, la santé et les droits sexuels et reproductifs et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, dans le but de surveiller et de contrer les pratiques culturelles néfastes qui sont exercées lors des cérémonies rituelles de passage locales.

Une série de débats intergénérationnels qui ont réuni des jeunes, des personnes vivant avec le VIH et des chefs traditionnels et religieux a révélé que des problèmes tels que le manque d’accès à des services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive adaptés aux jeunes, la pression des pairs, la stigmatisation et la discrimination et les violences sexistes devaient être abordés, afin d’accroître la résilience des jeunes et de leur donner des moyens d’autonomisation pour se protéger contre l’infection à VIH.

« Nous nous sommes aussi appuyés sur la campagne mondiale d’ONU-Femmes He for She pour impliquer les hommes et les garçons en tant que partenaires des femmes et des filles. Nous cherchons plus particulièrement à promouvoir une virilité positive. Comment faire pour utiliser la virilité afin de protéger les femmes et les filles contre les pratiques néfastes ? », s’interroge Mme Anyangwe.

Lors de ces débats, plus d’une centaine d’hommes et de garçons se sont engagés à défendre le mouvement He for She, afin de promouvoir l’égalité des sexes, de lutter contre le VIH et de réduire les violences sexuelles et sexistes. L’approche fondée sur les droits de l’homme intégrée dans le projet a permis de faire traduire des lois et des politiques sur le VIH et le genre dans des langues locales et de les diffuser largement dans les communautés concernées. 

Mme Anyangwe insiste sur le fait que le recours à l’expertise spécifique des partenaires sous l’égide de l’UBRAF est en train de porter ses fruits au Malawi.

« Par ailleurs, c’est une bonne chose d’avoir l’ONUSIDA en tant que membre de l’instance de coordination nationale du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La participation de l’ONUSIDA à ces mécanismes est un avantage pour nous tous », ajoute-t-elle.

« Nous apprécions réellement le soutien continu et le partenariat d’ONU-Femmes dans l’action pour en finir avec le VIH et les violences sexistes au Malawi », indique Thérèse Poirier, Directrice nationale de l’ONUSIDA au Malawi. « Travailler en tant que Nations Unies en une seule entité a été bénéfique, en évitant la confusion pour nos homologues nationaux qui aurait consisté à intervenir et à travailler séparément sur les différents aspects de ces épidémies interconnectées aux multiples facettes », conclut-elle.

Plusieurs organisations mondiales actives dans le domaine de la santé vont adopter de nouvelles modalités de collaboration pour agir plus efficacement

16 octobre 2018

Les dirigeants des 11 principales organisations mondiales actives dans les domaines de la santé et du développement ont signé aujourd’hui un engagement historique en vue de trouver de nouvelles modalités de collaboration pour atteindre plus vite les objectifs de développement durable des Nations Unies.

Cette initiative, coordonnée par l’Organisation mondiale de la Santé, concerne 11 organisations, auxquelles d’autres devraient se joindre ultérieurement.

Cet engagement fait suite à une demande formulée par la Chancelière allemande Angela Merkel, du Président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo et de la Première Ministre norvégienne Erna Solberg, avec le soutien du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, en vue de mettre au point un plan mondial pour définir comment améliorer la collaboration entre les acteurs mondiaux pour atteindre plus vite les cibles liées à la santé du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

« Pour que le développement durable soit possible – pour mettre fin à la pauvreté, pour promouvoir des sociétés pacifiques où chacun ait sa place et pour protéger l’environnement – il est essentiel que les populations soient en bonne santé. Cependant, malgré les grandes avancées obtenues dans la lutte contre bon nombre des principales causes de décès et de maladie, nous devons redoubler d’efforts si nous voulons atteindre plusieurs des cibles liées à la santé », ont annoncé les dirigeants des organisations réunis aujourd’hui à Berlin, à l’occasion du Sommet mondial de la santé. « Le Plan d’action mondial représente un engagement historique en faveur de nouvelles modalités de collaboration afin d’atteindre plus vite les objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Nous tenons à redéfinir les modalités de collaboration de nos organisations afin d’apporter aux pays un soutien plus efficient et plus efficace et pour que l’ensemble des populations soient en meilleure santé et jouissent de plus de bien-être », ont-ils ajouté.

Le groupe a décidé de définir de nouvelles modalités de collaboration afin d’optimiser l’utilisation des ressources et de mesurer les progrès accomplis de façon plus transparente et plus engagée. La première phase de l’élaboration du plan est organisée autour de trois axes stratégiques : l’alignement, l’accélération et la redevabilité.

  • L’alignement : les organisations se sont engagées à coordonner leurs processus programmatiques, opérationnels et de financement pour améliorer l’efficacité et l’impact collectifs concernant plusieurs priorités communes, comme l’égalité entre les sexes et la santé de la mère, du nouveau‑né, de l’enfant et de l’adolescent ainsi que la santé reproductive.
  • L’accélération : les organisations ont décidé de définir des approches communes et de coordonner leur action dans des domaines où elles sont susceptibles d’accélérer le rythme de progression en matière de santé dans le monde. Le premier ensemble de sept « accélérateurs » comprend la participation des communautés et de la société civile, la recherche-développement, les données et le financement durable.  
  • La redevabilité : pour améliorer la transparence et la redevabilité envers les pays et les partenaires du développement, les organisations innovent en définissant des étapes communes pour près de 50 cibles liées à la santé qui se rapportent à 14 objectifs de développement durable. Ces étapes constitueront des points de contrôles essentiels et des références communes qui permettront de déterminer où en sera le monde en 2023 et s’il est en bonne voie d’atteindre les objectifs fixés pour 2030.

Le Plan d’action mondial permettra également de renforcer l’action collective et d’obtenir des fonds afin de lutter contre les inégalités entre les sexes qui empêchent d’accéder aux services de santé et pour améliorer la qualité globale des soins de santé dispensés aux femmes et aux filles, y compris les services de santé sexuelle et reproductive.

La Banque mondiale, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Gavi, l’Alliance du vaccin, le Mécanisme mondial de financement, ONU-Femmes, l’ONUSIDA, le PNUD, l’UNFPA, l’UNICEF, Unitaid et l’OMS ont déjà souscrit au Plan d’action mondial pour la santé et le bien-être de tous. Le Programme alimentaire mondial s’est engagé à y souscrire dans les prochains mois.

La version finale du plan sera présentée à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2019.

Contact

UNAIDS
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896
bartonknotts@unaids.org

Les responsables des agences H6 adoptent un nouveau cadre de résultats

07 mai 2018

Partout dans le monde, beaucoup de femmes, d’enfants et d’adolescents ont encore peu ou pas d’accès à des services de santé et d’éducation de qualité, à de l’air et de l’eau propres, à un assainissement adéquat et à une bonne alimentation. Et un trop grand nombre est confronté à la violence et à la discrimination, à l’inégalité d’accès au pouvoir et aux opportunités, et à de nombreux obstacles qui nuisent à sa santé physique, mentale et émotionnelle ainsi qu’à son bien-être.

Pour accélérer le changement, les chefs de secrétariat du partenariat H6 se sont réunis en marge du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies à Londres (Royaume-Uni) le 2 mai et ont convenu d’un nouveau cadre de résultats, Résultats H6 2020. Résultats H6 2020 vise à faire du partenariat H6 une source fiable et précieuse de soutien technique, de conseils politiques stratégiques et de meilleures pratiques pour la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents.

Développé sous la présidence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, Résultats H6 2020 est étroitement lié à la Stratégie mondiale Every Woman Every Child Every Adolescent et au cadre des partenaires 2020 Every Woman Every Child. Résultats H6 2020 fixe des objectifs ambitieux tout en s’engageant à obtenir un certain nombre de résultats concrets pour 2020.

« Je suis très enthousiaste à l’idée de redynamiser notre partenariat H6. En tant que bras technique du mouvement Every Woman Every Child, nous prévoyons de rationaliser et de simplifier l’architecture de la santé, en coordination avec des partenaires clés pour tirer parti du capital politique, de l’expertise technique et de la sensibilisation en vue d’obtenir des résultats pour les femmes, les enfants et les adolescents du monde entier », a déclaré M. Sidibé.

Faisant suite à la vision approuvée par les chefs de secrétariat en mars 2018, Résultats H6 2020 s’appuie sur les réalisations du H6 à ce jour et renforce les mécanismes existants tout en consolidant les mécanismes des Nations Unies d’aide aux pays. Il décrit comment le H6 harmonisera les efforts des six organisations du H6 et des partenaires clés aux niveaux national, régional et mondial et se concentrera sur les pays les plus touchés par la mortalité et la morbidité maternelles, infantiles et adolescentes pour intensifier les actions qui y sont menées à bien.

« Le partenariat H6 joue un rôle crucial en veillant à ce que les pays se concentrent sur les besoins de santé des femmes d’une manière intersectionnelle, en mettant l’accent sur l’égalité des sexes, les droits de la personne et d’autres facteurs favorables, comme l’éducation », a déclaré Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes.

En amplifiant sa valeur ajoutée, le partenariat H6 cherche à servir de laboratoire vivant pour la réforme des Nations Unies – répondant à l’appel du Secrétaire général des Nations Unies en faveur d’un système de développement plus centré sur les pays, mieux coordonné, plus efficace et plus responsable, mieux à même d’aider les pays à mettre en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable.

« Il est important que les Nations Unies s’unissent pour concentrer leur appui technique sur les priorités essentielles dans les quelques pays les plus touchés, et ce qui doit guider notre action, ce sont les résultats pour la population », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

Tout en s’engageant à progresser dans toute une série de priorités pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents, Résultats H6 2020 insiste clairement sur la nécessité d’atteindre les adolescents. Les adolescents, filles et garçons âgés de 10 à 19 ans, restent une population particulièrement mal servie par les programmes sanitaires et sociaux de nombreux pays. Assurer la santé et le bien-être des adolescents est essentiel à la réalisation du mandat de chacun des partenaires de H6.

« Le partenariat H6 a démontré qu’une collaboration étroite et l’apport d’une expertise et d’une expérience diversifiées autour de la table ne sont pas seulement efficaces pour permettre aux pays de proposer des soins de qualité basés sur les droits aux femmes et aux filles les plus défavorisées, mais aussi pour assurer une appropriation nationale massive », a déclaré Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.

Le H6 s’engage pour accélérer les résultats dans le domaine de la santé

26 mars 2018

Le partenariat H6 réunit les forces de six organisations internationales pour aider les pays à mettre en application la stratégie Every Woman Every Child du Secrétaire général des Nations Unies. Ce partenariat mobilise l’engagement politique et les ressources pour transformer les sociétés, de manière à ce que les femmes, les enfants et les adolescents puissent faire valoir leur droit à jouir du niveau de santé et de bien-être le plus élevé que l’on peut atteindre.

Des représentants de haut niveau des six organisations se sont retrouvés à New York, aux États-Unis, afin de façonner la vision commune du H6. Lors de cette rencontre, qui a eu lieu le 21 mars, les leaders de la santé se sont engagés à favoriser ensemble des résultats plus nombreux et plus rapides dans les pays.

Le Président du H6, Michel Sidibé, a présenté sa vision du partenariat, notamment la manière dont il peut évoluer pour répondre aux exigences des Objectifs de développement durable, en particulier dans le contexte humanitaire, et faire office de plate-forme pour permettre à la réforme des Nations Unies d’avancer.

« En tant que plate-forme encourageant la transformation, je considère le H6 comme une opportunité de faire rapidement voir le jour à la réforme des Nations Unies et de produire des résultats pour chaque femme, enfant et adolescent sur le terrain », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Les participants ont été unanimes dans leur ambition de faire du H6 un « guichet unique » pour les pays en matière de conseil politique stratégique, d’assistance technique et d’information stratégique. La santé des adolescents, en particulier pour les 10-18 ans, a été l’un des principaux sujets de discussion.

« Je considère qu’un partenariat H6 efficace est un moyen important pour stimuler l’impact sur la santé au niveau des pays pour tous les enfants, y compris en traitant mieux les lacunes des services pour la tranche d’âge entre 10 et 18 ans, et en semant les graines du développement dans les situations de crise humanitaire », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance.

Les participants se sont également engagés à assurer l’élaboration de politiques dans lesquelles les communautés peuvent faire entendre leur voix et ont décidé de bâtir des partenariats innovants avec des acteurs extérieurs aux Nations Unies.

Une transparence et une responsabilité renforcées du H6, tout en limitant la fragmentation et les doublons au sein du système des Nations Unies, ainsi qu’entre les Nations Unies et la Banque mondiale, seront essentielles à la réussite des opérations, tout comme une focalisation maximale sur un bilan conjoint des résultats obtenus. Le H6 travaillera par ailleurs en étroite collaboration avec le Mécanisme de financement mondial et le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.

« Le Fonds des Nations Unies pour la population est fermement engagé auprès du partenariat H6, qui a démontré qu’une collaboration étroite et l’apport d’une expertise et d’une expérience diversifiées autour de la table ne sont pas seulement efficaces pour permettre aux pays de proposer des soins de qualité aux femmes et aux filles les plus défavorisées, mais aussi pour assurer une appropriation nationale massive », a déclaré Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.

Les leaders du H6 vont maintenant élaborer un cadre de résultats et se retrouveront au mois de mai pour faire le point et le valider. Ils ont pour objectif d’adopter une feuille de route afin de déployer de nouvelles méthodes de travail d’ici le milieu de l’année.

Soutenir les efforts pour mettre fin au mariage des enfants en Amérique latine et dans les Caraïbes

24 mars 2017

Le mariage des enfants est très répandu dans une grande partie de l’Amérique latine et des Caraïbes : il représente 23 % des mariages dans la région, malgré les lois qui l’interdisent.

L’impact du mariage des enfants et des unions précoces (lorsque l’un des conjoints est âgé de moins de 18 ans) sur les filles et sur la société qui les entoure peut être dévastateur. Les données prouvent qu’il existe une forte corrélation entre d’une part le mariage des enfants et les unions précoces et d’autre part les grossesses précoces, la mortalité maternelle et infantile, un niveau d’éducation plus faible chez les filles et un score moindre sur le plan de l’indice de développement humain. Par ailleurs, le mariage des enfants et les unions précoces rendent les filles plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH.

Lors d’un événement de haut niveau co-organisé par les Missions permanentes du Panama et du Guatemala auprès des Nations Unies, en collaboration avec ONU Femmes, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l’ONUSIDA, l’expérience acquise et les options programmatiques et politiques en matière de lutte contre le mariage des enfants en Amérique latine et dans les Caraïbes ont été présentées.

À l’occasion de cette rencontre, qui s’est tenue le 17 mars au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, en marge de la soixante-et-unième session de la Commission sur le statut de la femme, les participants ont admis que le mariage des enfants et les unions précoces étaient une violation des droits de l’homme et une grave menace pesant sur la vie, la santé et le développement futur des filles.

La thématique abordée lors de cette réunion a porté sur l’importance d’appuyer les réformes législatives visant à relever l’âge légal du mariage à 18 ans et de promouvoir des programmes d’autonomisation des filles et des jeunes femmes.

Les participants ont recensé les approches et les stratégies couronnées de succès dans la réduction du nombre de mariages d’enfants. Au Panama par exemple, où on estime à 26 % le nombre de filles mariées avant l’âge de 18 ans et à environ 7 % le nombre de celles mariées avant l’âge de 15 ans, la législation nationale sur l’âge légal du mariage a été réformée. Désormais, au Panama, l’âge légal minimum pour le mariage est de 18 ans, tout comme l’âge de la majorité. Auparavant, avec la permission des parents, les jeunes filles pouvaient se marier à 14 ans et les jeunes garçons à 16 ans. Au Guatemala, grâce aux actions de sensibilisation menées par ONU Femmes, la société civile et la coopération internationale, des réformes du code civil et du code pénal ont été votées afin d’augmenter l’âge minimum du mariage à 18 ans.

Depuis 2015, l’ONUSIDA travaille en partenariat avec ONU Femmes, l’UNICEF, l’UNFPA et la PAHO/OMS dans le cadre d’une initiative conjointe visant à supprimer le mariage des enfants et les unions précoces, qui appuie les actions des gouvernements afin de veiller à ce que les besoins multiples des filles et des femmes soient reconnus et garantis tout au long de leur vie.

L’ONUSIDA travaille avec les pays dans le but d’éliminer les inégalités entre les sexes et toutes les formes de violence et de discrimination à l’encontre des femmes et des filles d’ici à 2020, comme le prévoit la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida.

Déclarations

« Le mariage des enfants et les unions précoces sont une violation des droits de l’homme. Point à la ligne. »

Laura Flores Représentante permanente du Panama auprès des Nations Unies

« Mettre un terme au mariage des enfants est une obligation morale et légale, qui nécessite d’agir à de nombreux niveaux. Les gouvernements, la société civile et les autres partenaires doivent travailler ensemble pour s’assurer que les filles ont accès à l’éducation, à l’information et aux services de santé, et deviennent autonomes. »

César A. Núñez Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine et les Caraïbes

« Je reconnais les efforts entrepris par des pays comme le Panama, le Guatemala, l’Équateur et le Mexique pour mettre fin au mariage des enfants. Ce sont des exemples à suivre pour garantir les droits des filles. »

Luiza Carvalho Directrice régionale d’ONU Femmes pour les Amériques et les Caraïbes

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