UNWomen The United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women

Réduire l'impact du VIH chez les adolescentes

11 novembre 2016

Près de 180 jeunes femmes et adolescentes originaires du Malawi, du Kenya et de l'Ouganda ont mené un projet pilote visant à renforcer le leadership des jeunes femmes et des adolescentes dans la riposte au VIH. Baptisé Empowerment + Engagement = Equality (Autonomisation + Engagement = Égalité), le programme a pour objectif de lutter contre les problèmes d'inégalité entre les sexes qui accroissent la vulnérabilité des adolescentes à l'infection à VIH et de créer des espaces de partage d'expériences.

Cette initiative conçue et mise en œuvre par ONU Femmes et la Fédération internationale pour la planification familiale a permis de mobiliser plus de 1 000 jeunes activistes, dont des jeunes femmes vivant avec le VIH, pour défendre leurs intérêts au niveau local, régional et national. En plus de partager leurs connaissances entre elles, les participantes ont organisé des rencontres face à face et en ligne avec des parents, des enseignants, des chefs religieux et d'autres acteurs communautaires pour discuter des moyens de faire évoluer les normes sexuelles négatives et les inégalités qui augmentent le risque d'infection à VIH.

Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi, a participé à l'une des discussions et s'est engagée à soutenir la lutte contre les problèmes qui augmentent le risque d'infection à VIH chez les jeunes femmes, notamment les violences sexistes. Les jeunes leaders ont poursuivi leur travail de sensibilisation au plus haut niveau, en participant à des débats lors de la Conférence internationale sur le sida organisée à Durban, en Afrique du Sud, en juillet 2016.  

« L'une des contributions les plus épanouissantes que j'ai apportée dans le cadre de ce projet, c'est le soutien à d'autres filles comme moi pour se sentir plus autonomes et prendre le contrôle de leur vie », raconte Divina Kemunto, originaire du Kenya. « J'ai partagé ma propre expérience et encouragé les filles vivant avec le VIH à croire qu'elles aussi pouvaient marcher la tête haute avec le sourire aux lèvres ».

La prévention des nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne est vitale si le monde veut en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030 : en 2015, 75 % des nouvelles infections à VIH chez les adolescents d'Afrique subsaharienne ont concerné des adolescentes âgées de 10 à 19 ans. Prévenir les infections, cela signifie donner les moyens aux jeunes femmes et aux filles de rester scolarisées pour avoir de meilleures perspectives économiques, veiller à ce qu'elles disposent des connaissances, des informations et des outils pour éviter les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles et s'assurer qu'elles sachent quoi faire lorsqu'elles sont confrontées à des violences sexuelles.

Les lois et les politiques discriminatoires envers les femmes et les filles doivent être démantelées et leur santé comme leurs droits sexuels et reproductifs doivent être pleinement respectés. 

Les femmes dirigeantes lancent un appel pour mettre fin à l'épidémie de sida

11 novembre 2014

Des femmes dirigeantes du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, réunies à Alger, en Algérie, les 10 et 11 novembre, ont appelé à faire avancer l'égalité entre les sexes, la riposte au VIH et l'accès universel au traitement et à la prévention du VIH dans la région.

Organisée par l'ONUSIDA, en collaboration avec le gouvernement algérien, la Ligue des États arabes et ONU Femmes, cette réunion de haut niveau était la première d'une série visant tous les secteurs de la société pour agir en faveur de la mise en œuvre de la Stratégie arabe de lutte contre le sida. Cette stratégie aborde le VIH comme une question sociale et de santé publique et pose les jalons pour stopper la propagation puis mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est joint à ces dirigeantes dans leurs délibérations et a mis l'accent sur le fait que la mise en œuvre de la Stratégie arabe de lutte contre le sida pouvait ouvrir la voie à la fin de l'épidémie de sida dans la région. Pour ce faire, les pays doivent veiller à ce que leurs sociétés soient plus inclusives, atteindre les personnes qui sont exclues de la riposte au sida, mobiliser la société civile et profiter du mouvement initié par les leaders féminins pour amener le changement.

L'Algérie a fait preuve d'un fort engagement politique envers l'égalité des sexes, avec 21 % de femmes aux postes ministériels et 31 % au parlement. La riposte du pays au VIH est aussi un exemple à suivre dans la région. La politique algérienne consiste à assurer l'accès universel aux services de prévention et de traitement du VIH, notamment la gratuité des médicaments antirétroviraux pour ceux qui en ont besoin, avec jusqu'à 97 % de fonds provenant de financements nationaux. L'Algérie est aussi parvenue à construire un partenariat solide avec sa société civile dynamique.

S'adressant à M. Sidibé lors de sa visite, le Ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a félicité l'ONUSIDA pour ses efforts dans le renforcement du partenariat mondial. Abdelmalek Boudiaf, Ministre de la Santé, a réaffirmé son engagement en faveur de la création du Centre d'excellence de recherche sur la santé et le sida en Algérie.

M. Sidibé a également participé à un événement destiné à marquer, avec un peu de retard, la Journée des Nations Unies, célébrée chaque année le 24 octobre. Cette manifestation a permis de démontrer la force et l'unité du système des Nations Unies en Algérie, qui travaille collectivement pour faire avancer la riposte au sida dans le pays.

Déclarations

« Je suis venu ici pour vous demander de vous joindre à moi dans le mouvement pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 et de vous joindre à moi pour mettre le leadership des femmes, l'égalité des sexes, le respect et la dignité au cœur de ce mouvement. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Les trois principes de la Constitution algérienne sont l'accessibilité, l'accès gratuit aux services et l'universalité sans distinction ni discrimination. »

Abdelmalek Boudiaf, Ministre algérien de la Santé

« C'est le moment de s'assurer que la riposte nationale au VIH et au sida va dans le sens des engagements en faveur de l'égalité des sexes et de l'émancipation des femmes. À l'occasion de Pékin+20 et dans le cadre d'un agenda déterminant pour après 2015, nous vous demandons instamment de jouer un rôle décisif pour peser dans le nouveau monde d'après 2015 et mettre fin aux inégalités entre les sexes. »

Begoña Lasagabaster, Directrice, Leadership et Gouvernance, ONU Femmes

« Nous admirons l'ONUSIDA pour ses efforts de réconciliation de l'humanité avec elle-même et d'instauration d'un partenariat mondial. »

Ramtane Lamamra, Ministre algérien des Affaires étrangères

« La présence parmi nous du Directeur exécutif de l'ONUSIDA représente l'engagement de l'ONUSIDA de renforcer la collaboration avec la Ligue dans l'un des domaines de santé les plus importants, qui pose des problèmes indéniables pour le développement économique et social et menace la sécurité sanitaire des pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. »

Laila Negm, Directrice du Département de la santé et de l'aide humanitaire de la Ligue des États arabes

Unis contre la violence et le VIH

12 mars 2014

Des études ont montré que les violences perpétrées par un partenaire intime peuvent accroître le risque d’infection à VIH d’environ 50 % et qu’une femme sur trois sera victime de violences de la part d’un partenaire intime au cours de sa vie. Il existe également des données probantes indiquant que la violence ou la crainte de subir des violences nuit à l’accès au traitement, aux soins et aux services d’appui pour les femmes vivant avec le VIH.

Dans le cadre d’actions visant les interconnexions complexes entre violence et VIH, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, dans une déclaration, a appelé le monde à en faire davantage : « Nous devons prendre des mesures pour mettre fin aux violences à l’encontre des femmes et des filles et veiller à ce qu’elles aient accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs qu’elles méritent. La violence exerce un impact considérable sur la santé des femmes et des enfants et est inextricablement liée à une prévalence supérieure du VIH. C'est la raison pour laquelle j'ai fait de l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles une priorité absolue pour les Nations Unies ».

L'appel du Secrétaire général a été amplifié par la table ronde de haut niveau intitulée Associer VIH, égalité des sexes et santé et droits sexuels et reproductifs dans le cadre de l'initiative Every Woman Every Child et de l'agenda pour la justice sociale après 2015, organisée par l'ONUSIDA durant la 58e Commission de la condition de la femme, réunie à New York. « Non seulement la violence à l'égard des femmes représente une violation extrême des droits humains, mais elle rend aussi les femmes plus vulnérables à l'infection à VIH », a expliqué Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les négociations pour l'après 2015 sont l'occasion d'assurer à toutes les femmes et les filles la possibilité de s'épanouir pleinement, sans être menacées par la violence ou le risque d'infection à VIH ».

Cet événement, présidé conjointement par M. Sidibé et par la Directrice exécutive d'ONU Femmes Phumzile Mlambo-Ngcuka, visait à encourager le dialogue autour de la nécessité critique d'une mise en œuvre d'efforts centrés sur les femmes pour mettre un terme à l'épidémie de sida ; de progrès en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs pour les femmes ; de l'égalité des sexes et de l'émancipation des femmes ; et d'une tolérance zéro envers la violence sexiste. « La stratégie numéro un dans la lutte contre le VIH consiste à donner aux femmes les moyens de s'émanciper et à protéger leurs droits », a déclaré Mme Mlambo-Ngcuka.

Parmi les intervenants figuraient SAR la Princesse Mary du Danemark, les Ministres de l'Égalité entre les femmes et les hommes du Ghana, du Malawi et du Brésil, ainsi qu'une représentante des jeunes femmes vivant avec et touchée par le VIH en Algérie. « Dans ma région, la discrimination est un phénomène de société. Nous devons continuer d'agir pour éliminer la discrimination : c'est la clé pour mettre fin à l'épidémie de sida », a déclaré Fatima Bendida du réseau El Hayet des personnes vivant avec le VIH en Algérie.

Les intervenants ont également discuté en détail de l'importance de lutter contre la stigmatisation et la discrimination. Ils ont mis en avant la nécessité de mettre fin aux violences à l'encontre des femmes pour leur propre santé et pour prévenir de nouvelles infections à VIH. Ils ont également souligné l'orientation particulière requise sur les jeunes femmes et les filles pour veiller à ce qu'elles aient accès à une éducation sexuelle complète et à ce que toutes les femmes vivant avec le VIH aient accès au traitement, aux soins et à un appui dans un cadre fondé sur les droits et la justice sociale.

« Il est essentiel que nous parvenions à l'accès universel à une information, une éducation et des services intégrés en matière de santé sexuelle et reproductive, qui tiennent pleinement compte du VIH, basés sur l'égalité entre les sexes et une tolérance zéro envers la violence sexiste », a déclaré SAR la Princesse Mary du Danemark, marraine de l'UNFPA et membre du Groupe de haut niveau pour la Conférence internationale sur la population et le développement.

Les intervenants ont également mis en avant la pauvreté comme facteur favorisant le VIH et la mauvaise santé sexuelle et reproductive et reconnu que l'égalité d'accès aux services était un élément clé du développement pour les femmes. Ils ont également souligné la nécessité constante d'assurer un financement pour les personnes les plus marginalisées au sein des sociétés.

Mme Nancy Mahon, Directrice exécutive du Fonds M·A·C AIDS, a animé l'événement à l'occasion duquel M. Sidibé a présenté un plaidoyer de l'ONUSIDA intitulé : Ensemble avec les femmes – Unis contre la violence et le VIH. Ce document décrit cinq motifs élémentaires pour la prévention de la violence à l'égard des femmes : la violence à l'égard des femmes est une violation des droits humains ; les femmes victimes de violence sont davantage susceptibles de contracter le VIH ; les femmes vivant avec le VIH sont davantage susceptibles d'être victimes de violence ; les femmes les plus vulnérables au VIH sont aussi les plus vulnérables à la violence ; et la violence nuit à la riposte au VIH en créant un obstacle à l'accès aux services.

Les discussions lors de cette table ronde ont constitué une étape importante du débat en cours sur l'après 2015, en soulignant le rôle central que les femmes vivant avec le VIH doivent jouer dans les négociations pour l'agenda après 2015.

L’ONUSIDA et ONU Femmes s’unissent contre le sida

05 juin 2012

La dernière-née des organisations des Nations Unies rejoint l’ONUSIDA afin d’élargir l’accès des femmes et des filles aux services en matière de VIH.

Genève, le 5 juin 2012—L’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes) est la onzième organisation des Nations Unies qui rejoint le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) en tant qu’organisme coparrainant.

L’engagement officiel d’ONU Femmes en tant que coparrainant de l’ONUSIDA, approuvé aujourd’hui lors de la réunion du Conseil de coordination du programme de l’ONUSIDA, renforcera les actions de la famille de l’ONUSIDA sur l’égalité des sexes dans le contexte du VIH et améliorera la collaboration avec les gouvernements, les partenaires internationaux, les organisations de femmes et le mouvement pour les droits des femmes.

« ONU Femmes est fière de rejoindre l’ONUSIDA. Nous sommes convaincus que la seule stratégie réellement efficace face au VIH passe par l’autonomisation des femmes et la garantie de leurs droits, de sorte qu’elles puissent se protéger de l’infection, surmonter la stigmatisation et bénéficier d’un meilleur accès au traitement et aux soins », a commenté Michelle Bachelet, la Directrice exécutive d’ONU Femmes. « Nous avons hâte d’intensifier nos efforts en partenariat avec la famille de l’ONUSIDA pour combattre l’épidémie ».

L’égalité des sexes ainsi que le respect des droits et de la santé sexuelle et reproductive des femmes, en particulier de celles vivant avec le VIH, sont essentiels à une riposte efficace au VIH. La persistance des inégalités entre les sexes et des violations des droits des femmes continuent d’accentuer la vulnérabilité des femmes et des filles au virus et de les empêcher d’accéder aux services en matière de VIH. En 2010, quelque 17 millions de femmes vivaient avec le VIH qui reste la première cause de mortalité dans la population féminine en âge de procréer.

« Je pense que nous devons et pouvons faire beaucoup mieux pour les femmes et les filles. Les solutions durables permettant aux femmes de se protéger du VIH, de la violence et de la pauvreté restent encore trop peu nombreuses », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Le partenariat avec ONU Femmes consolidera nos efforts pour promouvoir l’égalité des sexes et soutenir l’autonomisation des femmes partout dans le monde, à travers la riposte au VIH. »

L’ONUSIDA travaillera en étroite collaboration avec ONU Femmes dans divers domaines, notamment en traitant les corrélations entre le VIH et la violence à l’égard des femmes, en intégrant l’égalité des sexes à la planification nationale du VIH et en utilisant des stratégies qui promeuvent le leadership des femmes vivant avec le VIH et des femmes affectées par ce virus et leur participation à la prise de décisions. L’ONUSIDA et ONU Femmes œuvreront aussi au renforcement des institutions nationales pour leur permettre d’honorer les engagements pris concernant l’égalité des sexes et les droits des femmes dans le contexte du VIH.

« En tant que jeune femme vivant avec le VIH, voir que l’ONUSIDA et ONU Femmes unissent leurs forces contre le sida me réconforte. J’ai constaté pour l’avoir vécu comment des environnements propices et des services basés sur les droits peuvent permettre aux femmes vivant avec le VIH de prendre le contrôle de leur corps et de leur vie », témoigne Helena Nangombe Kandali, une jeune Namibienne. « La participation d’ONU Femmes à l’ONUSIDA en tant que coparrainant marque un progrès en faveur du soutien des femmes du monde entier, en particulier de celles qui vivent avec le VIH. »

Créée en 2010 par l’Assemblée générale des Nations Unies, ONU Femmes est le résultat de la fusion de quatre composantes distinctes du système des Nations Unies dédiées exclusivement à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, à savoir la Division de la promotion de la femme, l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme, le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).


Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

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ONU FEMMES
Oisika Chakrabarti
tél. +1 646 781 4522
oisika.chakrabarti@unwomen.org

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