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Le Parlement panafricain lance un appel en faveur de l’augmentation des ressources nationales allouées au VIH et à la santé en Afrique
15 juillet 2019
15 juillet 2019 15 juillet 2019Un communiqué adopté lors du Sommet panafricain de haut niveau sur le VIH et le financement de la Santé enjoint aux parlementaires d'assurer le droit à la santé pour toutes et tous et à s’impliquer davantage en faveur de l’augmentation des ressources nationales allouées au VIH et à la santé.
« Nos gouvernements doivent mobiliser de toute urgence leurs ressources nationales afin d’assurer à toutes et tous un accès durable et abordable au traitement du VIH, ainsi que pour garantir que toutes les femmes aient les mêmes chances que moi d’élever des enfants non contaminés et en bonne santé », déclare Valérie Maba, présidente du réseau national congolais des organisations de personnes séropositives.
Roger Nkodo Danh, président du Parlement panafricain, a souligné l’urgence de trouver des sources de financements durables pour riposter au VIH et pour améliorer les services publics de santé en Afrique.
Les dernières années ont vu une augmentation significative des financements nationaux et internationaux, ce qui a permis aux pays africains d’étendre rapidement leurs programmes de lutte contre le VIH. En 2018, 16,3 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient une thérapie antirétrovirale en Afrique subsaharienne, soit 70 % de l'ensemble des malades suivant un tel traitement dans le monde. Fin 2017, près de 21,3 milliards de dollars, dont 56 % environ financés par des investissements nationaux, étaient à la disposition des programmes contre le VIH en Afrique subsaharienne.
Le communiqué encourage aussi les pays à continuer de participer à la solidarité internationale dans le refinancement prochain du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « C’est un honneur pour nous d’être parmi vous aujourd’hui et nous saluons les efforts des 11 États membres africains qui ont déjà pris position et des engagements », a annoncé Marijke Wijnroks, cheffe de cabinet du Fonds mondial.
En 2001, les chefs d’État de l’Union africaine se sont engagés dans la Déclaration d’Abuja à réserver au moins 15 % de leur budget national aux soins de santé afin de proposer une couverture santé universelle. Toutefois, la part de budget national allouée aux dépenses de santé a diminué en Afrique et, en 2018, 5 milliards de dollars manquaient à la riposte au sida. À cela s’ajoute que seuls deux États membres sur les 55 que compte l’Union africaine respectent les objectifs de la Déclaration d’Abuja.
En marge de la 32e session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernements tenue en février 2019, les États membres de l’Union africaine ont réaffirmé dans la Déclaration de l’ « Investing in Health Africa Leadership Meeting » leur engagement en faveur de l’augmentation des ressources nationales dédiées à la santé.
« Mettre un terme au sida d’ici 2030 est un Objectif de développement durable et de l’Agenda 2063. Endiguer l’épidémie est une condition sine qua non pour obtenir des résultats durables. Si nos gouvernements ne passent pas à la vitesse supérieure et ne garantissent pas la pérennité financière de la riposte, alors le fardeau socioéconomique et humain va s’alourdir », constate Clémence Baré, Directrice du Bureau de liaison de l’ONUSIDA auprès de l’Union africaine.
Le sommet a eu lieu au Congo, à Brazzaville, les 11 et 12 juillet. Il s'est tenu sous l’égide de Denis Sassou Nguesso, président du Congo, et était organisé par l’ONUSIDA, le Parlement panafricain et le Bureau régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé.
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La stigmatisation : une menace pour la vie des personnes vivant avec le VIH
25 février 2019
25 février 2019 25 février 2019« Si mon rôle est d’être un leader, je me devais de dire la vérité », déclare Lloyd Russell-Moyle, député britannique, en revenant sur son action courageuse de révéler sa séropositivité au VIH devant la Chambre des Communes fin novembre 2018, quelques jours avant la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Il explique que pendant des années, il a félicité des personnes pour leur travail remarquable sur le VIH et pourtant, il n’a jamais été franc et honnête avec elles sur sa propre vie avec le VIH.
« Moins les gens en parlent, plus c’est difficile pour tout le monde. En tant que parlementaire, mon travail c’est de parler franchement, d’être un porte-voix et d’accompagner les gens dans leur parcours », indique M. Russell-Moyle.
Dans son discours devant la Chambre des Communes, il a décrit la peur qu’il a ressentie quand il a appris qu’il vivait avec le VIH, une dizaine d’années auparavant. Selon lui, il existe une stigmatisation interne, qui l’empêchait d’être sincère quant à son statut, par crainte de « propager » ce qui était autrefois une maladie mortelle et par peur d’être rejeté par les gens s’ils apprenaient qu’il vivait avec le VIH.
« Toute cette stigmatisation fait d’une maladie qui peut être traitée une menace mortelle, en raison de son impact sur la santé mentale des individus et l’accès aux médicaments », a-t-il déclaré dans son émouvant discours du 28 novembre. Dans un entretien téléphonique avec l’ONUSIDA, il précise : « Nous ne devons en aucun cas « glorifier » le VIH, mais il faut dire qu’on peut vivre avec et le gérer ». Il affirme en outre que le VIH ne doit empêcher personne d’avancer, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit.
Il veut à tout prix que les gens comprennent mieux le VIH. « Je veux en arriver en stade où je n’aurai plus à expliquer que si l’on prend un comprimé par jour, [la charge virale devient] indétectable et qu’alors on ne peut plus transmettre le virus à qui que ce soit », ajoute-t-il.
C’est la raison pour laquelle, aux côtés de la principale association britannique représentant les professionnels des soins anti-VIH, BHIVA, M. Russell-Moyle souhaite réformer certaines lois. Par exemple, une loi de l’Union européenne interdit aux personnes vivant avec le VIH d’obtenir une licence de pilote complète.
« Elle est obsolète, puisque le traitement anti-VIH consiste aujourd’hui à prendre un comprimé par jour, sans effets secondaires », explique-t-il.
On l’a aussi beaucoup entendu s’exprimer sur les coupes budgétaires du gouvernement britannique dans le domaine de la santé publique. « Après tant de progrès, nous sommes à la croisée des chemins aujourd’hui », indique M. Russell-Moyle. « Le risque, c’est de lever le pied de l’accélérateur alors que nous sommes si proches de la ligne d’arrivée ».
Ne pas financer les recherches sur un vaccin et réduire le dépistage et la prévention en matière de santé sexuelle aura un coût pour le gouvernement à long terme et gâchera des vies, prédit-il. « C’est une course contre la maladie, et si nous ralentissons l’allure à ce stade, nous sommes certains de la voir regagner du terrain ».
Selon Public Health England, 12 % des personnes vivant avec le VIH en Angleterre ne sont pas au courant de leur état. Une fondation basée à Brighton a lancé une campagne intitulée Pour que le VIH appartienne au passé, destinée à améliorer les connaissances et à encourager les gens à se faire dépister. M. Russell-Moyle fait remarquer que les animations vidéo Stigmasaurus représentent un outil remarquable pour corriger les stéréotypes.
« Nous avons les médicaments et les outils pour permettre à tout le monde de vivre heureux, alors pour ceux qui ne connaissent pas leur statut : allez vous faire dépister, suivez un traitement et ça ira bien ». Et de conclure : « Ça va bien ».
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Le réseau parlementaire francophone réitère son engagement à mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme
12 octobre 2018
12 octobre 2018 12 octobre 2018Le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme a réaffirmé son engagement à accroître le financement pour mettre fin à ces trois maladies, lors de sa réunion annuelle à Lomé du 4 au 5 octobre. Le réseau exhortera les Chefs d’État et de gouvernement de la Francophonie pour qu’ils accroissent leurs investissements lors de la sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial, qui aura lieu à Lyon en octobre 2019.
« L’ONUSIDA reconnaît les initiatives importantes menées par les parlementaires Francophones tant au niveau national qu’international, ainsi que les actions de mobilisation et de plaidoyer menées par le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme», a déclaré Christian Mouala, Directeur Pays, représentant le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA.
Le réseau, qui est affilié à l’Assemblée Parlementaire de l’Organisation internationale de la Francophonie, a aussi affirmé son engagement à se concentrer sur la réforme des lois punitives qui perpétuent la stigmatisation et la discrimination liées au VIH et à la Tuberculose.
« La lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme nécessite l’engagement de tous: les ministères de la santé des pays, les chercheurs, les bailleurs de fonds et, bien entendu, les parlementaires. Ce n’est que par la mise en commun de nos efforts et par la force de nos parlements et de ses membres que nous pouvons espérer, un jour, vaincre ces fléaux. » a affirmé Didier Berberat, Président du Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, Conseiller aux Etats, Suisse.
L’ONUSIDA a un accord de partenariat avec l’Assemblée Parlementaire de l’Organisation internationale de la Francophonie. Il sera renégocié cette année autour des questions du financement et de la réforme des lois.
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Les parlementaires africains examinent une résolution historique pour faire avancer le droit à la santé
14 mai 2018
14 mai 2018 14 mai 2018Des parlementaires de toute l’Afrique sont en train d’examiner une résolution historique visant à promouvoir le droit à la santé et à atteindre les objectifs fixés sur le VIH, la tuberculose, le paludisme et d’autres urgences sanitaires, comme le cancer du col de l’utérus et les hépatites.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est adressé au Parlement panafricain le 9 mai pour inviter ses membres à exprimer leur engagement ferme et leur détermination à en finir avec l’épidémie de sida, ainsi qu’à mettre en œuvre la Déclaration d’Abuja et le plan d’action pour l’atteinte des objectifs de santé en Afrique. Ce plan d’action est le fruit d’une réunion parlementaire de haut niveau convoquée en octobre 2017 par l’ONUSIDA, en partenariat avec le Parlement panafricain et l’Union africaine.
« Une résolution du Parlement panafricain contribuera à atteindre les objectifs de santé en Afrique. En tant que porte-paroles au sein de leurs communautés, les parlementaires peuvent aider à concrétiser ces objectifs », a déclaré M. Sidibé.
La décision finale du parlement sera confirmée à l’issue de la sixième session ordinaire de la quatrième législature, le 18 mai. Cette résolution sera la première de ce type pour le Parlement panafricain depuis sa création en 2004.
« Le sida est toujours là. Nous devons atteindre toutes les personnes qui ne savent pas encore qu’elles sont séropositives au VIH », a déclaré Kgalema Motlanthe, ancien Président d’Afrique du Sud.
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Les parlementaires du Québec et la société civile, acteurs essentiels de la riposte au sida
29 novembre 2017
29 novembre 2017 29 novembre 2017À l’occasion d’une visite au Canada le 28 novembre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré des membres du gouvernement du Québec, des parlementaires et des représentants de la société civile dans les locaux de l’Assemblée nationale du Québec.
Dans ses entretiens avec le Ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, et le Sous-Ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Jean-Stéphane Bernard, M. Sidibé a souligné qu’il était important d’harmoniser le travail de l’ONUSIDA avec celui du gouvernement du Québec, et il a insisté sur la nécessité d’adapter la riposte au VIH en fonction des besoins du pays ou de la région concerné(e). Il a également évoqué l’urgence de rendre la prévention du VIH plus efficace, ainsi que l’importance d’investir dans la prévention du VIH et la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH.
M. Sidibé a également discuté de la riposte au sida au Québec et visité Point de Repères, une organisation communautaire qui défend la réduction des risques liés à la consommation de drogues. Il a rencontré les dirigeants de MIELS-Québec, un organisme communautaire qui œuvre depuis plus de 30 ans au service des personnes vivant avec le VIH, et de Ruban en route, un organisme sans but lucratif qui propose des programmes d’éducation à la prévention conçus pour réduire les comportements sexuels à risque.
Dans le cadre de sa rencontre avec les parlementaires québécois, notamment Jacques Chagnon, Président de l’Assemblée nationale et Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, M. Sidibé a mis l’accent sur l’importance du rôle des parlementaires dans la riposte mondiale au VIH. Il a affirmé que les parlementaires jouaient un rôle critique dans la progression de la vision d’une fin du sida d’ici 2030 à travers leur leadership, leur fonction de sensibilisation et leur capacité à autoriser et à superviser les dépenses en faveur de la lutte contre le sida.
Quotes
« L’Assemblée nationale du Québec est un allié essentiel pour la justice sociale et pour garantir le droit à la santé pour tous. Ensemble, nous pouvons en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. »
« À travers le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA, créé par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, en partenariat avec ONUSIDA, l’Assemblée nationale du Québec est heureuse de contribuer, à la mesure de ses moyens, à l’échange d’informations et d’expériences sur les pratiques exemplaires dans la lutte contre le VIH/SIDA »
« Dans le cadre des cibles 90-90-90 proposées par l’organisme ONUSIDA, le Québec s’est mobilisé et a déployé de nombreux efforts. Bien que les derniers pourcentages soient les plus difficiles à atteindre, nous sommes sur la bonne voie. Nous pouvons compter sur de précieux partenaires à cet égard, notamment du côté des organismes communautaires, comme en témoigne notre collaboration récente lors de l’implantation des sites d’injection supervisée à Montréal. »
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Les parlementaires appellent à agir avec fermeté pour en finir avec l’épidémie de sida
18 octobre 2017
18 octobre 2017 18 octobre 2017Le 15 octobre dernier, à Saint-Pétersbourg, en Russie, les parlementaires de pays du monde entier ont appelé à agir avec fermeté pour en finir avec l’épidémie mondiale de sida. Les parlementaires étaient réunis à Saint-Pétersbourg pour la 137e assemblée de l’Union interparlementaire, organisée du 14 au 19 octobre.
Engagée lors d’une session intitulée En finir avec le sida grâce aux droits sexuels et reproductifs : la nécessité d’une action parlementaire d’urgence, la discussion a porté sur les droits des populations clés, l’accès au traitement, l’égalité des sexes, la lutte contre les barrières culturelles et la nécessité d’investir plus massivement dans la riposte au VIH.
Les parlementaires ont débattu des questions du soutien juridique à la prévention du VIH et aux initiatives de réduction des risques. Ils ont plaidé pour la création d’un environnement légal propice à la riposte à l’épidémie, tout en insistant sur la nécessité d’adapter la riposte en ciblant les aspects spécifiques qui varient d’un pays et d’une région à l’autre.
Quotes
« Nous devons cesser de parler pour commencer à agir. »
« Les parlementaires représentent l’interface entre la population et le gouvernement et il nous faut des choix locaux pour atteindre les objectifs 90-90-90 sur le VIH et les Objectifs de développement durable dans le domaine de la santé. C’est le manque de volonté politique qui nous empêche de le faire. »
« Les leçons récentes tirées de notre expérience ne font que renforcer notre opinion selon laquelle les mesures répressives ne peuvent être que contre-productives. Il faut une approche ouverte et fondée sur le dialogue dans le travail avec les communautés, et faire des droits de l’homme une priorité. »
« Le Centre de lutte contre le sida de la ville de Saint-Pétersbourg propose toute une gamme de services de qualité. Son personnel est très professionnel et fait preuve d’un engagement fort en fournissant non seulement l’aide médicale requise, mais aussi des recommandations, des conseils et un appui aux patients, à la communauté des personnes vivant avec le VIH et aux populations clés. »
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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA devant l’Assemblée parlementaire de la Francophonie
11 juillet 2017
11 juillet 2017 11 juillet 2017Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est exprimé devant l’Assemblée parlementaire de la Francophonie lors de sa 43e assemblée plénière sur le rôle central de la francophonie dans les progrès vers la fin du sida.
Réunissant chaque année des parlementaires francophones afin d’échanger des points de vue, d’en savoir plus sur les bonnes pratiques et de prendre position sur des questions transversales concernant le monde francophone, l’Assemblée s’est retrouvée le 10 juillet à Luxembourg.
Près de 600 membres de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et plus d’une vingtaine de présidents d’assemblées parlementaires étaient présents pour cette rencontre, sur le thème de la diversité linguistique et culturelle et des identités.
Quotes
« Plus qu’un outil linguistique, la francophonie constitue un espace politique et scientifique, construit autour de valeurs communes. »
« Il me paraît primordial d’insister sur la dimension culturelle qui régit les rapports humains, à l’intérieur d’une même société, comme dans les relations entre les peuples. »
« Je salue l’attribution de 1 % du budget du Grand-Duché à la coopération au développement. Il faut chérir, préserver et promouvoir la diversité. »
« Alors oui, nous de la Francophonie constituons autant d’acteurs de construction massive pour la paix et la stabilité, pour l’éradication des discriminations et des violences faites aux femmes, le plein respect de leurs droits et leur autonomisation économique, pour l’accès de toutes et de tous à une éducation et à une formation de qualité, pour la création d’emplois décents et pérennes, notamment pour les jeunes, pour une croissance partagée, un développement durable et responsable, pour un plein épanouissement de la diversité linguistique et culturelle. »
« Notre identité à nous repose également sur les valeurs francophones que nous nous sommes engagés à défendre. »
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Des actions concrètes sont nécessaires pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici à 2030
10 octobre 2016
10 octobre 2016 10 octobre 2016Les parlementaires du monde entier devraient collaborer pour mettre fin à l'épidémie de sida : telle est la conclusion des participants à un atelier intitulé Mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici à 2030, qui s'est tenu lors de la journée d'ouverture du Sommet mondial de la Santé à Berlin, en Allemagne.
Cet atelier était organisé par l'ONUSIDA et le Partenariat allemand pour la santé (German Healthcare Partnership), afin de réunir des législateurs, la société civile, le secteur privé et des universitaires de renom pour étudier les moyens d'atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer pour en finir avec l'épidémie de sida, en renouvelant, en intensifiant et en ciblant davantage les programmes et les politiques sur le VIH.
Outre le leadership politique, les participants ont recensé d'autres facteurs essentiels nécessaires pour atteindre les objectifs politiques adoptés par les États membres des Nations Unies lors de la Réunion de haut niveau 2016 de l’Assemblée générale sur la fin du sida ; ils ont également passé en revue les dernières avancées en matière de diagnostic et de traitement du VIH, d'investissement et d'engagement social.
Les participants ont également évoqué comment les pays, les villes et les communautés devraient établir les priorités dans leurs efforts pour en finir avec le sida, les cadres politiques et les sources d'investissement innovantes et alternatives pouvant être développés et utilisés et la manière dont les systèmes de santé peuvent être renforcés pour mettre fin au sida et atteindre les Objectifs de développement durable sans laisser personne de côté.
Participants
Un large panel de représentants du secteur privé, des communautés, ainsi que des milieux scientifiques et politiques étaient présents lors de cet événement, notamment Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA.
Principaux messages
Les participants ont appelé à créer un nouveau réseau de responsables politiques de tous bords qui partagent les mêmes idées pour agir sur la santé et le VIH. Ils ont mis l'accent sur la nécessité de tenir compte des réalités locales tout en faisant le meilleur usage des connaissances scientifiques et des outils de prévention des nouvelles infections à VIH.
Les participants ont souligné l'importance de scolariser durablement les jeunes femmes afin de leur éviter de contracter une infection à VIH dans une relation avec des hommes plus âgés et ont fait remarquer que les populations clés, en particulier les détenus, devaient avoir un accès illimité aux outils de prévention du VIH.
Les participants ont appelé les gouvernements à impliquer activement le secteur privé dans la riposte au VIH et insisté sur la nécessité de donner des moyens à l'ONUSIDA en tant que coordonnateur et communicateur. Ils ont prévenu que sans investissement suffisant, il y aurait une recrudescence de l'épidémie avec un VIH résistant.
Les participants ont noté l'importance de bâtir une plus grande relation de confiance avec les communautés et d'étudier les moyens d'inciter les gens à suivre leur traitement ; ils ont également observé que les nouvelles technologies, comme l'auto-dépistage, le dépistage à base communautaire et la prophylaxie préexposition, se révèlent très prometteuses.
Ils ont également indiqué qu'il fallait améliorer les infrastructures et renforcer les systèmes de santé pour veiller à ce que les personnes qui en ont besoin soient soutenues et suivies.
Quotes
« LE VIH EST UN TEST. NOUS AVONS LES OUTILS, MAIS NOUS NE TOUCHONS PAS ASSEZ DE GENS. SI NOUS ÉCHOUONS, CELA REMETTRA EN CAUSE NOTRE CAPACITÉ À RÉUSSIR AVEC D'AUTRES MALADIES. »
« LE SIDA EST TOUJOURS LÀ. NOUS VIVONS UN PARADOXE ENTRE LES AVANCÉES DU TRAITEMENT ET LES OUTILS D'UNE PART ET LA RÉÉMERGENCE DES NOUVELLES INFECTIONS DE L'AUTRE. NOUS NOUS ADRESSONS À TOUTES LES PERSONNES IMPLIQUÉES POUR AIDER À TROUVER UN MOYEN DE RÉSOUDRE CES PROBLÈMES. »
« IL EST IMPOSSIBLE DE SÉPARER LES DROITS DE L'HOMME DES AUTRES THÉMATIQUES. ILS FONT PARTIE INTÉGRANTE DE LA SANTÉ PUBLIQUE. »
« L'HEURE EST AUX ACTIONS CONCRÈTES. NOUS AVONS ASSEZ LONGTEMPS PARLÉ. LES COMMUNAUTÉS ATTENDENT DES ACTIONS SI VOUS VOULONS VRAIMENT METTRE FIN AU SIDA COMME MENACE DE SANTÉ PUBLIQUE D'ICI À 2030. »
« NOUS DEVONS ÉTUDIER COMMENT REPENSER LE SYSTÈME DE SANTÉ ET ALLOUER DES FONDS EN FONCTION DES OBJECTIFS, NOTAMMENT LES OBJECTIFS 90-90-90. NOUS DEVONS NOUS CONCENTRER SUR LA QUALITÉ DES RÉSULTATS POUR LA VIE DES GENS. »
« NOUS DEVONS METTRE L'ACCENT SUR LA PRÉVENTION ET LA RESPONSABILITÉ POUR LA PROTECTION DES PARTENAIRES SEXUELS. »
« SI LE MONDE N'EST PAS À LA HAUTEUR DES INVESTISSEMENTS SUR LES DIX PROCHAINES ANNÉES, NOUS AURONS UNE RÉSURGENCE DE L'ÉPIDÉMIE ET ELLE SERA RÉSISTANTE. »
« NOUS AVONS TOUJOURS PENSÉ QUE MÊME SI NOUS NE RISQUONS PAS D'ÊTRE INFECTÉS PAR LE VIH, NOUS SOMMES TOUCHÉS PAR LE VIH. »
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Les parlementaires de Djibouti s'engagent dans une approche centrée sur les personnes pour accélérer la fin de l'épidémie de sida
14 décembre 2015
14 décembre 2015 14 décembre 2015Le Parlement de Djibouti a adopté un nouveau plan pour accélérer la fin de l'épidémie de sida et protéger davantage les personnes vivant avec le VIH et les populations les plus exposées.
La nouvelle stratégie a été exposée lors d'un atelier en présence de députés dans le cadre de la semaine nationale d'action contre le VIH à Djibouti. Ouvert par le Ministre de la Santé et le Président de l'Assemblée nationale, l'événement a réuni des parlementaires et des personnes vivant avec le VIH, ainsi que des représentants d'organisations de la société civile, du Conseil national de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et des Nations Unies. Cet atelier a été l'occasion pour les parlementaires d'entendre directement des personnes vivant avec le VIH parler des problèmes sociaux et juridiques auxquels elles sont confrontées, notamment la stigmatisation et la discrimination.
Les participants ont salué les récents progrès dans la riposte au VIH à Djibouti, en particulier la baisse de la prévalence du VIH de 3 % en 2000 à 1,6 % fin 2014 et la législation mise en place pour renforcer la protection des personnes vivant avec le VIH et d'autres groupes vulnérables. L'atelier a également passé en revue les aspects critiques de la riposte au VIH, notamment le recours limité aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, ainsi que le caractère généralisé de la stigmatisation, de la discrimination et d'autres violations des droits humains touchant les personnes vivant avec le VIH et les populations les plus exposées.
En élaborant le nouveau plan, les parlementaires ont fait savoir qu'une meilleure coordination au sein du gouvernement était nécessaire pour mettre en œuvre les mesures de non-discrimination de la législation existante. Ils ont également appelé à une réunion publique au Parlement avec le Réseau national des personnes vivant avec le VIH pour une meilleure sensibilisation aux problèmes de stigmatisation et de discrimination.
Quotes
« Cet atelier a été pour nous une occasion unique d'exposer aux représentants du peuple de Djibouti les réalités de nos vies et nos problèmes. Nous voulons qu'ils prennent dès maintenant des mesures pour nous aider à lutter contre la stigmatisation et la discrimination et assurer l'accès aux services pour améliorer le bien-être de toutes les personnes vivant avec le VIH. »
« En tant que députés, notre rôle est de faire participer les personnes vivant avec le VIH, les professionnels de santé et les autres parties prenantes pour soutenir la riposte au VIH et contribuer à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH. »
« Les parlementaires peuvent donner un élan conséquent aux efforts pour accélérer la riposte au VIH. L'ONUSIDA continuera de travailler avec eux pour traduire leur engagement en actions concrètes afin d'accélérer une riposte au VIH fondée sur les droits et centrée sur les personnes. »
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La riposte au sida aux Îles Fidji : des leçons à tirer pour un agenda de développement durable élargi
07 décembre 2015
07 décembre 2015 07 décembre 2015Les Îles Fidji ont un faible niveau d'épidémie de sida, avec moins de 1 000 personnes vivant avec le VIH en 2014. Le succès de la riposte au VIH dans ce pays repose sur une combinaison entre un leadership engagé, une action multisectorielle intégrée, des approches éclairées par des données probantes et fondées sur les droits, ainsi que des partenariats centrés sur les individus. La stratégie fidjienne offre d'importantes leçons à tirer pour permettre de meilleures avancées dans les questions et les objectifs de développement durable à plus grande échelle.
« La riposte au sida des Îles Fidji a beaucoup à célébrer et beaucoup à partager », a déclaré Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, lors de sa visite aux Îles Fidji du 30 novembre au 3 décembre. « Il y a eu une réelle prise de conscience du fait que les résultats les plus efficaces ne peuvent être obtenus que par un partenariat entre tous les secteurs, sous l'impulsion d'un leadership fort et en plaçant la communauté au centre de l'action. En sortant le sida de son isolement, l'impact peut aller bien au-delà de la riposte au sida ».
Le partenariat avec le gouvernement, les communautés, les secteurs de la santé et de l'éducation ainsi que le système des Nations Unies a conduit à des stratégies et des actions de prévention et de traitement ciblées. En réponse aux preuves d'un risque potentiel pour les populations les plus exposées, les Îles Fidji ont mis en œuvre un certain nombre de réformes politiques et juridiques importantes, notamment la dépénalisation des relations sexuelles entre hommes, la suppression des restrictions de déplacement liées au VIH et l'abolition des lois criminalisant la transmission du VIH ou l'exposition au virus.
Les dirigeants du pays n'ont jamais cessé de soutenir l'agenda sur le VIH, y compris par des activités durables de sensibilisation dans les écoles, au sein des communautés religieuses et dans le secteur privé.
Lors d'une réunion avec Mme Beagle, Jioji Konrote, Président des Îles Fidji, a exprimé son engagement personnel à poursuivre l'action sur le sida. Jone Usamate, Ministre de la Santé et des Services médicaux, a confirmé l'engagement du pays à mettre en œuvre l'approche Accélérer de l'ONUSIDA pour accroître l'action et les investissements d'anticipation budgétaire sur le VIH au cours des cinq prochaines années et mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants dans les deux prochaines années.
« Nous devons poursuivre le travail solide des Îles Fidji et utiliser cette expérience et la possibilité de renforcer les efforts sur le changement climatique, les maladies non transmissibles et la violence sexiste », a-t-il déclaré, en insistant sur l'alignement du nouveau plan national sur le sida des Îles Fidji sur la stratégie de l'ONUSIDA pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.
Les partenaires de la riposte fidjienne au sida conviennent que l'intensification doit être poursuivie afin de garantir des progrès durables dans le pays et dans la région Pacifique.
« Nous ne pouvons pas nous permettre l'autosatisfaction sur le VIH et nous devons le maintenir dans notre agenda, car nous savons qu'ici ces avancées ont également une incidence positive sur les questions de santé, de développement, de droits humains et de genre », a déclaré la Présidente du Parlement Jiko Fatafehi Luveni, militante éminente de la lutte contre le VIH et des droits des femmes.
Simione Tugi, Secrétaire nouvellement élu du Conseil des Églises des Îles Fidji, a souligné le rôle important des communautés et organisations confessionnelles représentant de multiples religions pour atteindre les personnes qui en ont le plus besoin.
« Les réseaux établis, notamment au sein de la communauté religieuse, aident à atteindre les personnes, même dans les zones difficiles d'accès », explique M. Tugi. « Par le biais de ces structures, nous allons continuer la lutte contre le VIH pour que personne ne soit laissé de côté ».
La participation active des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus est citée par tous les partenaires comme l'un des facilitateurs clés pour les progrès de la riposte au sida.
VIH, a déclaré : « Nous avons fait entendre nos voix et elles ont été écoutées, mais nous avons besoin d'une attention constante, d'engagement et de ressources allouées à la lutte contre le VIH. Et nous devons poursuivre la lutte contre la stigmatisation et la discrimination pour des Îles Fidji plus égalitaires et une société plus sûre pour tous ».