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La circoncision masculine médicalisée et volontaire atteint 10 millions de personnes en Afrique subsaharienne

03 décembre 2015

Plus de 10 millions d'hommes et d'adolescents en Afrique subsaharienne ont subi une circoncision masculine médicalisée et volontaire pour la prévention du VIH, selon une récente annonce faite par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Lors de la 18ᵉ Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) qui s'est tenue à Harare, Zimbabwe, l'OMS et l'ONUSIDA ont co-organisé une session parallèle pour célébrer les résultats obtenus, mais également pour lancer un appel à redoubler les efforts pour se faire entendre auprès des adolescents et les hommes.

Cette étape est un exemple impressionnant qui illustre comment les communautés, les pays et les agences de santé mondiales peuvent travailler ensemble pour fournir des services de prévention du VIH aux hommes et obtenir des résultats significatifs pour mettre fin à l'épidémie de sida.

Des essais contrôlés randomisés ont démontré que la circoncision masculine médicalisée et volontaire réduit d'environ 60% le risque de contracter le VIH. D'autres études ont montré que ce niveau de protection peut augmenter dans le temps et atteindre 74%.

La circoncision masculine médicalisée et volontaire, une procédure unique, apporte une protection partielle à vie contre le VIH ; elle est la clé pour atteindre l'étape stratégique de réduction des nouvelles infections au VIH à moins de 500 000 d'ici 2020. Dans sa nouvelle stratégie, l'ONUSIDA lance un appel pour 27 millions de nouvelles circoncisions masculines médicalisées dans les cinq ans à venir comme composante essentielle de l'approche Accélérer.

Déclarations

« En 2012, avec 35 autres parlementaires, j'ai choisi d'être circoncis. Nous devons montrer l'exemple. C'est une chose d'être engagé, c'en est une autre de passer à l'action pratique. Je lance un appel à tous les hommes, jeunes et moins jeunes, pour faire partie de cette solution. Vous participez à la construction d'une nation. La circoncision masculine médicalisée et volontaire est judicieuse. Elle est sûre. Elle réduit la transmission du VIH. »

David Anthony Chimhini, sénateur de la province de Manicaland, Parlement du Zimbabwe

« Nous sommes conscients que notre appel pour 27 millions de nouvelles circoncisions masculines médicalisées conformément à la stratégie Accélérer est perçu, une fois encore, comme un objectif trop ambitieux. Il se base sur notre succès suite aux demandes précédentes qui semblaient impossibles. Nous le demandons parce que nous devons le faire. Nous ne pouvons enrayer cette épidémie sans intensifier les circoncisions masculines médicalisées et volontaires. »

Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe

« De toutes les interventions de prévention du VIH, la circoncision masculine médicalisée et volontaire est parmi les plus pratiques. Cette circoncision continue de bien fonctionner grâce aux témoignages des hommes de nos communautés. En Zambie, nous avons vu toute une nation se transformer. »

Jonathan Mumena, Président, Taskforce provinciale de lutte contre le sida de la province Nord-Est, Conseil national sur le sida de Zambie

« Ce sont de bonnes nouvelles ! Nous savons que nous n'avons pas encore atteint l'objectif, mais en travaillant ensemble nous avons fait de grand progrès. Accélérons. Remercions chacun des 10 millions d’hommes qui ont accéléré le processus. »

Magda Robalo, Directrice pour les maladies transmissibles, Bureau régional de l'Organisation mondiale de la Santé pour l'Afrique

« Lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, nous avons annoncé que, le 30 septembre 2015, le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) a financé plus de 8,9 millions de circoncisions masculines médicalisées et volontaires en Afrique orientale et australe. Poursuivre l’intensification des circoncisions masculines médicalisées et volontaires est la clé pour réussir à contrôler l'épidémie de VIH/sida dans ces régions, mais les partenariats sont également essentiels. Nous ne pouvons pas le faire seuls. Nous avons besoin d'autres donateurs qui se joignent à nos efforts. »

Lisa Nelson, vice-coordinatrice, Bureau du coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain