Reportage

Dépistage et traitement : une approche qui porte ses fruits en Ouganda et en Zambie

05 avril 2018

De nouvelles données montrent que l’approche dépistage et traitement exerce un impact significatif sur le nombre de personnes qui accèdent au traitement anti-VIH. Après l’adoption de cette approche par l’Ouganda en 2017, selon les données du gouvernement, le nombre d’hommes démarrant un traitement est passé de 60 000 en 2016 à 80 000 en 2017, tandis que le nombre de femmes démarrant un traitement est passé de 107 000 à 138 000 durant cette même période.

Autre élément capital, la différence entre le nombre de personnes nouvellement diagnostiquées séropositives au VIH et le nombre de personnes démarrant un traitement anti-VIH a fortement diminué aussi bien chez les femmes que chez les hommes en Ouganda. Chez les hommes, cette différence a baissé de 45 %, passant de 33 000 en 2016 à 18 000 en 2017, tandis que chez les femmes, elle a diminué de 60 % pendant la même période, passant de 48 000 à 19 000. Même si le nombre de femmes qui sont diagnostiquées séropositives au VIH reste supérieur au nombre d’hommes, l’écart dans la mise sous traitement anti-VIH est en train de se réduire chez les deux sexes.

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Des tendances similaires ont été observées en Zambie après le lancement de sa politique de dépistage et de traitement en 2017. La Zambie a vu le nombre de personnes démarrant un traitement anti-VIH passer de 23 000 au premier trimestre 2016 à 45 000 au dernier trimestre 2017, selon les chiffres du gouvernement, soit une augmentation de 65 %.

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Grâce à l’approche dépistage et traitement, lorsqu’une personne est testée séropositive au VIH, elle est immédiatement mise sous traitement anti-VIH. Avant la mise en place de cette approche, les personnes vivant avec le VIH devaient attendre que leur taux de CD4 baisse jusqu’à un niveau défini avant de commencer un traitement.


Ces effets de l’approche dépistage et traitement ont été observés après les lancements récents des « cellules de surveillance » en Ouganda et en Zambie. Les cellules de surveillance sont des plates-formes logicielles interactives qui centralisent les données concernant le VIH et d’autres maladies afin d’améliorer le suivi de ces maladies et les programmes visant à les contrer et d’atteindre davantage de personnes avec les services nécessaires.