Communiqué de presse
Des engagements d’action ambitieux pris lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida
10 juin 201610 juin 2016La nouvelle Déclaration politique adoptée par les États membres des Nations Unies trace la vo
La nouvelle Déclaration politique adoptée par les États membres des Nations Unies trace la voie pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici à 2030.
NATIONS UNIES, NEW YORK, 10 juin 2016 – Lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui a eu lieu du 8 au 10 juin à New York, aux États-Unis, les États membres des Nations Unies se sont engagés à mettre en œuvre un agenda ambitieux pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. Cette nouvelle Déclaration politique progressiste et réaliste inclut un ensemble d’objectifs spécifiques assortis d’échéances qui doivent être atteints d’ici à 2020 si le monde veut se mettre sur la voie d’accélération pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.
La Réunion de haut niveau sur la fin du sida était convoquée par le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies et co-animée par la Suisse et la Zambie. Lors de son ouverture, Mogens Lykketoft, Président de l’Assemblée générale, a encouragé les États membres à s’engager dans l’action.
« Toutes les parties prenantes doivent maintenant prendre leurs responsabilités. C’est aujourd’hui que nous déclarons collectivement que nous allons mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 », a déclaré M. Lykketoft. « Nous devons accorder davantage d’attention à l’égalité et à l’inclusion, défendre les droits humains et dire non à la stigmatisation et à la discrimination ».
Lors de la séance plénière d’ouverture, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a déclaré que la riposte au sida avait été une « source d’innovation et d’inspiration » et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a mis en avant les progrès accomplis ces dernières années, avec 17 millions de personnes ayant accès au traitement antirétroviral et des baisses significatives du nombre de décès dus au sida et du nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants.
« Pour la toute première fois, nous pouvons dire qu’en Afrique on compte plus de personnes qui commencent un traitement anti-VIH que de nouvelles infections », a expliqué le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. Il a également insisté sur l’importance de l’inclusion, en indiquant que « les portes des Nations Unies devraient être ouvertes à tous ».
Parmi les nombreux représentants de la société civile qui ont participé et se sont exprimés lors de la réunion, Loyce Maturu, une jeune femme vivant avec le VIH au Zimbabwe, a partagé son histoire inspirante pendant la session plénière, en racontant comment elle a grandi en vivant avec le VIH. « Je veux que les jeunes qui vivent avec le VIH puissent réaliser leurs rêves et concrétiser leurs espoirs pour l’avenir », a-t-elle dit.
Ndaba Mandela, l’un des petits-fils de Nelson Mandela, a parlé avec passion de sa propre expérience familiale du VIH et invité toutes les personnes présentes à agir ensemble pour mettre fin au sida d’ici à 2030. « Je suis ici pour vous demander de perpétuer l’héritage de mon grand-père, Nelson Mandela : un héritage d’unité et de leadership ».
Outre les sessions plénières qui ont réuni près de 600 participants, dont 10 chefs d’État et de gouvernement et plus de 60 ministres, des personnes vivant avec le VIH, des représentants de la société civile, des organisations internationales et du secteur privé, des scientifiques et des chercheurs ont participé aux cinq tables rondes officielles et à la trentaine de manifestations parallèles destinées à traduire la nouvelle Déclaration politique en actions et en résultats.
Ces cinq tables rondes officielles ont porté sur les thèmes suivants :
- Le sida dans le cadre des Objectifs de développement durable : s’appuyer sur la fin du sida pour la transformation sociale et le développement durable.
- Financer et soutenir la fin du sida : la fenêtre d’opportunité.
- Anticiper la crise latente concernant le traitement : un agenda d'action pour atteindre l’objectif 90-90-90.
- Personne ne doit être laissé pour compte : mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination grâce à la justice sociale et à des sociétés inclusives.
- Enfants, adolescentes et jeunes femmes : prévention des nouvelles infections à VIH.
Les participants ont appelé à ouvrir l’accès à une éducation complète à la sexualité et à des services de réduction des risques, ainsi qu’au renforcement des actions de proximité à destination des femmes, des adolescentes et des populations clés, en particulier les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles, les détenus et les migrants.
Des annonces majeures ont été faites lors de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida en vue d’en finir avec l’épidémie d’ici à 2030.
Les États d’Unis d’Amérique ont annoncé la création d’un nouveau fonds d’investissement de 100 millions de dollars pour les populations clés, afin d’élargir l’accès aux services anti-VIH pour les professionnel(le)s du sexe, les hommes gays et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles et les détenus. Ce nouveau fonds sera axé sur la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, qui va permettre de donner des moyens aux leaders des communautés pour concevoir et proposer des services et augmenter la qualité des données sur les populations clés.
Yusuf K. Hamied, Président du laboratoire pharmaceutique indien CIPLA, a annoncé un programme d’assistance aux pays africains destiné à faciliter la production locale de médicaments sur ce continent.
L’ONUSIDA et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont publié un rapport final sur les avancées réalisées depuis le lancement du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie lors de la dernière Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH et le sida en 2011.
Depuis 2009, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants a baissé de 60 % dans les 21 pays d’Afrique subsaharienne qui sont le plus touchés par l’épidémie. Afin de profiter des immenses progrès accomplis dans l’arrêt des nouvelles infections à VIH chez les enfants, l’ONUSIDA, le PEPFAR et leurs partenaires ont élaboré un cadre pour en finir avec le sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes : Start Free, Stay Free, AIDS-Free. Cette initiative fixe des objectifs ambitieux pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants, assurer l’accès au traitement pour tous les enfants vivant avec le VIH et prévenir les nouvelles infections à VIH chez les adolescents et les jeunes femmes, afin de mettre le monde sur la bonne voie pour en finir avec l’épidémie de sida chez les jeunes femmes, les adolescents et les enfants.
L’Arménie, le Belarus et la Thaïlande ont rejoint Cuba dans le groupe des pays bénéficiaires de certificats officiels de validation de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. La Thaïlande est le premier pays présentant une épidémie de VIH importante (450 000 personnes vivant avec le VIH en 2014) à recevoir une telle validation.
D’autres événements ont été organisés, portant sur l’agenda de la santé à plus grande échelle, notamment pour tirer les leçons des ripostes aux épidémies émergentes telles que sida, Ebola et Zika, ainsi que sur les moyens à donner aux adolescentes et aux jeunes femmes pour accéder à des services de soins intégrés, sous l’égide de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida.
Au cours de la semaine de réunion, plusieurs manifestations parallèles ont eu lieu à travers New York. Le Maire de la ville, Bill de Blasio, et la Maire de Paris, Anne Hidalgo, ont convié une trentaine de maires dans les locaux de la bibliothèque municipale de New York, afin de discuter de leurs actions pour accélérer la riposte au sida dans les grandes villes. Ils ont également échangé sur les innovations urbaines mises en œuvre par les villes intelligentes pour atteindre les Objectifs de développement durable.
En partenariat avec l’agence de presse Xinhua, un panneau d’affichage illustrant la stratégie Accélérer de l’ONUSIDA pour en finir avec le sida a orné le site emblématique de Times Square. Un service interreligieux a également été organisé, de même que plusieurs événements ciblés sur l’importance de l’implication des femmes dans des rôles de leadership dans la riposte au sida.
À la veille de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida, Kenneth Cole, Président de l’amfAR et styliste de mode, a été nommé Ambassadeur itinérant international de l’ONUSIDA. Annie Lennox, Ambassadrice itinérante internationale de l’ONUSIDA, a participé aux manifestations tout au long de la semaine.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.