Communiqué de presse

L'ONUSIDA et l'AIEA scellent une alliance solide pour lutter contre le cancer du col de l'utérus et le VIH, deux maladies étroitement liées

GENÈVE, le 7 février 2020—L'ONUSIDA et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) joignent leurs forces pour renforcer l'action contre le cancer du col de l'utérus et le VIH. Les deux organisations ont signé au siège autrichien de l'AIEA à Vienne un mémorandum d'accord venant clôturer un évènement organisé au cours de la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Dans ce document, elles promettent de renforcer et d'élargir les services destinés aux adolescentes et aux femmes touchées par ces deux maladies.

Le cancer du col de l'utérus et le VIH sont en effet étroitement liés. D'une part, cette forme de cancer est la plus répandue chez les femmes vivant avec le VIH, qui ont quasiment cinq fois plus de risques de le développer et, d'autre part, les femmes infectées avec certains types de papillomavirus humain sont deux fois plus exposées à un risque d’infection au VIH.

« Aujourd'hui, 90 % des filles vivant dans des pays à revenu élevé ont accès à un vaccin contre le papillomavirus humain alors qu'elles ne sont que 10 % dans les pays à revenu intermédiaire et faible. Pourquoi une telle injustice ? », s'indigne Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « À l'instar du VIH, le cancer du col de l'utérus se nourrit des inégalités de santé, entre les sexes et socioéconomiques touchant les femmes et les filles dans le monde entier. Il faut démocratiser et intégrer les services. Il s'agit d'investir dans les vies des femmes et des filles, et de respecter leur droit à la santé. » 

En 2018, près de 311 000 femmes sont mortes du cancer du col de l'utérus, 85 % d'entre elles dans les pays à revenu intermédiaire et faible où les programmes de vaccination, de dépistage et de traitement sont limités. Renforcer les actions dans ces pays permettrait de réduire considérablement le taux de mortalité élevé du cancer du col de l'utérus dans le monde.

Près de 70 % des femmes développant un tel cancer ont besoin d'une radiothérapie pour le traiter efficacement. Cependant, l'AIEA estime qu'un tiers des pays à revenu intermédiaire et faible ne proposent pas de services de radiothérapie adaptés aux besoins des patientes. En Afrique, 28 pays ne disposent même pas d'unité de radiothérapie. Un aspect du travail de l'AIEA consiste à aider les pays à utiliser la médecine nucléaire et la radiothérapie pour traiter le cancer du col de l'utérus et d'autres formes de cancer.

« Le cancer du col de l'utérus fait partie des cancers les plus faciles à traiter et soigner lorsque l'on habite à Vienne, Buenos Aires, Rome ou Paris », a déclaré Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l'AIEA. « Si vous avez la malchance de vivre dans un pays disposant d'un accès limité à la radiothérapie, il peut alors être fatal. » Et d'ajouter que le partenariat avec l'ONUSIDA est très important pour maximiser les efforts fondamentaux visant à aider les pays à lutter contre le cancer.

Ce nouvel accord entre l'ONUSIDA et l'AIEA consiste entre autres en un partenariat pour soutenir les stratégies et programmes nationaux de développement de plans de travail intégrés pour le VIH et le cancer du col de l'utérus. De plus, les deux organisations vont mobiliser des ressources pour élargir les services de prévention, de diagnostic et de traitement, former les professionnels de santé et faire prendre conscience du lien existant entre VIH et cancer du col de l'utérus.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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