Communiqué de presse

L’école sauve des vies : des leaders du monde entier soutiennent le projet ambitieux « Education Plus » qui s’appuie sur l’éducation et l’émancipation pour prévenir les nouvelles infections au VIH

NEW YORK/GENÈVE, le 19 septembre 2022—Lors du Sommet sur la transformation de l’éducation organisé à New York, 12 pays africains* ont annoncé s’engager en faveur d’Education Plus. Cette initiative audacieuse vise à prévenir les infections au VIH en misant sur une éducation secondaire gratuite, universelle et de qualité à destination de toutes les filles et tous les garçons d’Afrique. Elle est également accompagnée par des programmes complets d’autonomisation. 

S’exprimant lors de la Journée de réunion des leaders du Sommet au nom du mouvement Education Plus, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré : « L’école sauve des vies. Nous sommes ici pour défendre le droit des filles à aller en classe et à y être en sécurité. En veillant à la scolarisation des filles, nous contribuons à garantir leurs droits et à empêcher le VIH. Nous savons que le risque d’infection baisse de 50 % lorsqu’une fille suit une éducation secondaire. C’est pourquoi nous nous associons à l’UNESCO, l’UNFPA, l’UNICEF et l’ONU Femmes, aux gouvernements et à la société civile, pour défendre l’éducation et l’émancipation des adolescentes en Afrique afin d’arrêter les nouvelles infections au VIH. » 

Par le biais d’Education Plus, des pays africains pionniers créent des synergies entre les secteurs pour lutter contre les inégalités en garantissant l’accès à l’éducation secondaire jusqu’à la fin, en protégeant les filles et les jeunes femmes des infections au VIH, des violences sexuelles, des grossesses adolescentes et des mariages précoces, et en mettant en place des opportunités d’accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi. 

Membre d’Education Plus, la Sierra Leone réforme son système éducatif depuis 2018 et a attiré un million d’élèves supplémentaires en quatre ans. S’exprimant lors du Sommet, son Président, Julius Madda Bio, a déclaré : « Nous avons adopté une politique inclusive radicale et atteint la parité des sexes lors de l’inscription à l’école. Les filles peuvent désormais faire toute leur scolarité du primaire à l’université sans payer de frais d’inscription, et les filles enceintes peuvent retourner à l’école. L’éducation n’est pas un luxe, mais un droit. Nous devons rallier la communauté internationale autour des initiatives mise en place dans le monde entier. »  

Des partenaires du monde entier ont témoigné leur soutien à l’initiative. Franz Fayot, ministre luxembourgeois de la Coopération au développement et des Affaires humanitaires, a déclaré : « Les risques d’infection au VIH et les difficultés d’accès aux services en Afrique subsaharienne sont très réels et sont aggravés par la stigmatisation et la discrimination, ainsi que par des obstacles juridiques et financiers. Il est urgent de financer les systèmes éducatifs pour assurer une éducation qui transforme les aspects relatifs au genre. Cette approche sauvera des vies et aura un impact extrêmement positif sur les économies. » 

La jeune Joyce Ouma, un visage de la plateforme Education Plus, explique pourquoi les mouvements de jeunes femmes soutiennent cette initiative : « Certaines d’entre nous n’ont toujours pas accès aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive et à l’éducation sexuelle en raison de notre âge, ce qui a un impact dévastateur sur nos vies. Nous, jeunes femmes vivant avec le VIH, sommes confrontées à la discrimination, à la stigmatisation et à la violence à l’école et nous ne pouvons pas avoir accès facilement aux soins médicaux essentiels. En révolutionnant le système éducatif, nous prenons à bras le corps ces graves atteintes. J’encourage vivement les leaders à écouter nos préoccupations collectives et à agir pour améliorer les systèmes. » 

Le dernier rapport de l’ONUSIDA, In Danger, publié en juillet de cette année, révèle que 4 900 jeunes femmes et filles (15-24 ans) vivant en Afrique subsaharienne ont contracté le VIH chaque semaine en 2021. Une fois infectée, une personne a besoin de suivre un traitement à vie. En 2021, en Afrique subsaharienne, 22 000 adolescentes et jeunes femmes sont décédées de maladies opportunistes.  

Encourager les investissements dans l’accès à la santé, à l’éducation et à l’emploi porte ses fruits. Lorsque les filles vont au bout de leur éducation secondaire, cela a des répercussions bénéfiques sur leur situation sociale et économique, ainsi que sur celle de leurs communautés et de leurs pays. Le salaire des femmes peut augmenter de 15 à 25 % avec chaque année d’école secondaire supplémentaire terminée. L’éducation des adolescentes et des jeunes femmes en Afrique pourrait ajouter 316 milliards de dollars ou 10 % du PIB du continent d’ici 2025 si chaque pays fait des progrès en matière de parité entre les sexes à l’école. 

Le Secrétaire général des Nations Unies a reconnu l’éducation et l’émancipation des filles comme des facteurs essentiels au développement : « L’éducation des filles est l’une des étapes les plus importantes pour assurer la paix, la sécurité et le développement durable dans le monde entier », a déclaré Antonio Guterres. 

*Les 12 pays africains impliqués dans le mouvement Education Plus sont l’Afrique du Sud, le Bénin, le Cameroun, l’Eswatini, le Gabon, la Gambie, le Lesotho, le Malawi, l’Ouganda, le Sénégal, la Sierra Leone et la Zambie.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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