

Press Statement
L'ONUSIDA est solidaire des communautés LGBTQI+
16 mai 2025 16 mai 2025GENÈVE, 16 mai 2025 – À l'approche de la Journée internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie (IDAHOBIT), le 17 mai, l'ONUSIDA est solidaire des communautés LGBTQI+.
Malgré les avancées de la riposte au VIH, les communautés LGBTQI+ continuent d'être laissées pour compte. Alors que les nouvelles infections à VIH ont diminué de 35 % chez les adultes dans le monde depuis 2010, elles ont augmenté de 11 % chez les hommes gays et de 3 % chez les personnes trans. La stigmatisation, la discrimination et la criminalisation, ainsi que les restrictions imposées à la création et au fonctionnement des organisations communautaires, constituent des obstacles à l'accès aux soins de santé essentiels.
« Nous rendons hommage à nos collègues qui font partie de la communauté LGBTQI+ », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA. Nous saluons votre courage, votre authenticité et votre résilience, même face à l'adversité pour la communauté. Nous devons continuer à soutenir et à promouvoir les partenariats des mouvements LGBTQI+ avec les personnes vivant avec le VIH, les femmes, les filles et les autres populations clés. Ensemble, les communautés peuvent trouver le pouvoir de lutter contre l'injustice et d'impulser les changements nécessaires pour mettre fin au sida.
Les organisations dirigées par des hommes gays et d'autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont de plus en plus menacées par l'adoption ou le renforcement de lois répressives, des pratiques policières néfastes, la violence et le rétrécissement de l'espace civique. Des recherches ont montré que la prévalence du VIH parmi les hommes gays et d'autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est dix fois plus élevée dans les pays où des obstacles juridiques entravent l'action des groupes de la société civile.
Les récentes réductions de l'aide ont également eu un impact dévastateur sur les organisations communautaires, compromettant leur capacité à fournir des soins de santé, à mener des actions de sensibilisation par les pairs et à défendre leurs droits.
« Les menaces qui pèsent sur la vie et la dignité des personnes LGBTI s'intensifient dans le monde entier. Les coupes budgétaires dans l'aide étrangère et l'aide au développement, ainsi que le recul des politiques de diversité, d'équité et d'inclusion, ne font qu'aggraver la situation, en particulier pour nos communautés », a déclaré Julia Ehrt, directrice exécutive d'ILGA World. « Chaque jour, nous constatons la fermeture de projets et d'organisations visant à promouvoir la sécurité, le bien-être et la dignité.»
Le thème d'IDAHOBIT 2025, « Le pouvoir des communautés », célèbre le pouvoir de l'action collective, soulignant que les communautés ont été le moteur du progrès, non seulement pour les personnes LGBTQI+, mais pour tous. Dans la lutte contre le VIH, les organisations communautaires jouent un rôle essentiel, car elles bénéficient de la confiance de leurs pairs, sont capables d'atteindre les personnes et les groupes les plus marginalisés et peuvent fournir des services adaptés aux besoins des personnes.
Elles fournissent également des données essentielles pour améliorer les politiques et plaider politiquement en faveur de l'accès aux services et de la fin de la stigmatisation et de la discrimination.
L'ONUSIDA craint que la pression et les attaques croissantes contre les communautés, combinées aux coupes budgétaires massives des donateurs internationaux, n'aient des conséquences catastrophiques sur la riposte au VIH. La disparition des services dirigés par les pairs entraînera une augmentation de la stigmatisation et de la discrimination, créant ainsi davantage d'obstacles à la prévention, au dépistage et au traitement vitaux.
L'activisme et le travail des communautés sont au cœur de la riposte au VIH depuis des décennies. L'ONUSIDA affirme que l'accès à la santé est un droit pour tous. Une riposte communautaire au VIH est essentielle pour mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d'ici 2030.