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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA nomme Madame Tobeka Madiba Zuma, Première dame d’Afrique du Sud, Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la santé des femmes, des jeunes et des enfants

PRETORIA/GENÈVE, 2 décembre 2015 — Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a nommé Madame Tobeka Madiba Zuma, Première dame d’Afrique du Sud, Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la santé des femmes, des jeunes et des enfants. Durant la cérémonie qui s’est tenue à Pretoria (Afrique du Sud), M. Sidibé et Mme Zuma ont également signé un protocole d’accord entre l’ONUSIDA et la Fondation Tobeka Madiba Zuma (Fondation TMZ) afin de renforcer la collaboration entre ces deux entités.

La position d’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA de Mme Zuma lui permettra de s’exprimer sur des questions relatives à la santé sexuelle et reproductive des femmes, en particulier sur la prévention du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes.

« Je suis enchanté d’être ici avec Mme Zuma, Première dame d’Afrique du Sud, pour rendre hommage aux efforts qu’elle a engagés pour améliorer la vie des femmes et des filles en Afrique du Sud, ainsi que pour la nommer Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la santé des femmes, des jeunes et des enfants » a déclaré M. Sidibé. « L’ONUSIDA continuera de la soutenir dans son excellent travail ».

En tant que fondatrice et présidente de la Fondation TMZ, Mme Zuma dirige d’importantes activités de plaidoyer en faveur de la santé des femmes, dont certaines sont notamment axées sur la lutte contre le VIH, la tuberculose et les cancers du sein et du col de l’utérus.

« Je voudrais remercier l’ONUSIDA pour sa collaboration avec moi-même et la Fondation TMZ au cours des dernières années. Je souhaiterais également remercier mon époux, le Président Jacob Zuma, pour les mesures audacieuses qu’il a prises pour nous conduire du déni à l’acceptation de nos responsabilités vis-à-vis l’épidémie de VIH » a déclaré Mme Zuma. « Je suis heureuse et honorée, et je m’engage à utiliser ma position de Première dame d’Afrique du Sud pour renforcer la prise de conscience face à ces problèmes ».

Les adolescentes et les jeunes femmes de 15 à 24 ans d’Afrique du Sud sont beaucoup plus exposées au risque d’infection à VIH. On estime que les nouvelles infections parmi les adolescentes et les jeunes femmes de ce groupe d’âge représentent un quart de l’ensemble des nouvelles infections à VIH en Afrique du Sud.

Différents facteurs biologiques et sociologiques accroissent le risque d’infection à VIH des jeunes femmes et des filles, notamment la précocité des premiers rapports sexuels, les relations avec des hommes plus âgés qu’elles (qui sont susceptibles d’être déjà séropositifs au VIH) et les violences sexistes. S’exprimant au sujet de la prévalence élevée des grossesses d’adolescentes dans le pays, Mme Zuma a déclaré : « Les filles devraient avoir des livres, et non des bébés ».

Le protocole d’accord entre l’ONUSIDA et la Fondation TMZ aidera à promouvoir les efforts engagés par l’Afrique du Sud pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des jeunes dans le cadre des Objectifs de développement durable.

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rend hommage à l’audacieux leadership du Président d’Afrique du Sud dans la lutte contre le VIH

Des millions de vies ont été sauvées en Afrique du Sud grâce à l’engagement du gouvernement pour mettre fin à l’épidémie de sida.

PRETORIA/GENÈVE, 2 décembre 2015 — Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a rendu hommage à M. Jacob Zuma, Président d’Afrique du Sud, pour son leadership audacieux et visionnaire dans la lutte contre le VIH. Lors d’une réunion à Pretoria, M. Sidibé et le Président Zuma ont discuté des plans nationaux pour mettre fin à l’épidémie de sida en Afrique du Sud ainsi que de la manière dont l’ONUSIDA peut aider ce pays à promouvoir ses efforts d’accélération afin d’atteindre les ambitieux objectifs fixés pour 2020 et faire définitivement reculer l’épidémie.

« Je suis reconnaissant à l’ONUSIDA du soutien qu’il a apporté à l’Afrique du Sud depuis la première visite de M. Sidibé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida de 2009 » a déclaré le Président Zuma. « Je me souviens de notre rencontre d’alors et qu’il est revenu l’année suivante lorsque que nous nous sommes tous deux soumis à un test de dépistage du VIH en public. Les gens ont dit que j’étais fou, mais je savais qu’il fallait le faire pour montrer à la population qu’elle ne devait pas avoir peur. Il était avec nous alors et sera avec nous à toutes les étapes sur la voie de l’éradication du sida ».

Lors de la visite de 2009 de M. Sidibé, le Président Zuma – qui venait d’être élu plutôt dans l’année – a annoncé l’adoption de mesures importantes qui ont fait entrer la riposte de l’Afrique du Sud dans une nouvelle ère.

« L’Afrique du Sud a complètement changé le visage de l’épidémie » a déclaré M. Sidibé. « Ces changements sont attribuables à l’audacieux leadership du Président Zuma qui a sorti l’Afrique du Sud d’une sombre période de désespoir, de dépendance et de déni pour la faire entrer dans une ère d’espoir, d’appropriation et de pleine acceptation des responsabilités ».

L’Afrique du Sud est aujourd’hui dotée du plus important programme de traitement du VIH du monde et plus de 3 millions de personnes ont accès au traitement dans le pays. Aujourd’hui, 10 millions de personnes se soumettent chaque année au dépistage du VIH en Afrique du Sud et environ 600 000 personnes ont été mises sous traitement antirétroviral pour la seule année 2014. Ces programmes ont été soutenus par un investissement national contre le VIH sans précédent – d’actuellement 1,8 milliard de dollars par an – le deuxième plus important du monde.

En 2014, le Président Zuma, l’ancien Président Bill Clinton, l’ONUSIDA et d’autres partenaires ont négocié une réduction drastique du coût du dépistage de la charge virale, ce qui a permis à un beaucoup plus grand nombre de personnes de se faire dépister et d’assurer le suivi de l’efficacité du programme.

L’un des plus grands succès de la riposte de l’Afrique du Sud a été de stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2014, environ 70 000 nourrissons avaient été nouvellement infectés par le VIH, chiffre qui a été réduit de près de 90 % en 2014.

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L’ONUSIDA prie instamment les pays d’Afrique d’accélérer leur riposte au VIH

GENÈVE/HARARE, 29 novembre 2015 – Lors de l’ouverture de la 18ème Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) qui se déroule du 29 novembre au 4 décembre à Harare (Zimbabwe), l’ONUSIDA a instamment prié les pays d’accélérer encore leur riposte au VIH. La conférence biennale se tient à un moment décisif de la lutte contre l’épidémie.

« L’Afrique est sur le point de briser l’épidémie » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence. « Nous n’avons pas de temps à perdre et il nous reste cinq ans pour accélérer la riposte au sida si l’on veut empêcher une reprise de l’épidémie ».

L’ONUSIDA organise plusieurs sessions spéciales lors de l’ICASA, notamment un débat sur sa nouvelle Stratégie d’accélération. Celle-ci prévoit des investissements en amont dans la riposte au sida afin d’attendre l’ambitieux objectif de traitement « 90-90-90 » d’ici à 2020 – 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement et 90 % des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme. La réalisation des objectifs d’accélération entraînera aussi une réduction de 75 % les nouvelles infections à VIH et l’accomplissement de la vision de zéro discrimination. La Stratégie d’accélération prévoit de concentrer les ressources sur les lieux et les populations les plus exposés au risque d’infection à VIH.

D’autres sessions organisées par l’ONUSIDA lors de l’ICASA porteront sur le sida dans les situations d’urgence, de conflit et humanitaires, et sur l’optimisation de la prévention de la transmission mère-enfant grâce à la participation et à la mobilisation des communautés.

La conférence se tient alors que la riposte au sida enregistre d’importants progrès, même si de nombreux obstacles subsistent. Au niveau mondial, 15,8 millions de personnes ont désormais accès à des médicaments antirétroviraux vitaux et plus de 10 millions de personnes sont maintenant sous traitement en Afrique subsaharienne. Compte tenu de l’accumulation significative de preuves scientifiques de l’efficacité du traitement précoce, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié de nouvelles directives qui recommandent d’administrer dès que possible des médicaments antirétroviraux aux personnes infectées diagnostiquées séropositives au VIH, et ce quel que soit le nombre de leurs CD4.

En Afrique subsaharienne, le nombre de décès liés au sida a chuté de 48 % entre 2005 et 2014 et le nombre de nouvelles infections a diminué de 41 % depuis 2000. L’élargissement et l’intensification de l’accès aux médicaments antirétroviraux dans 21 pays hautement prioritaires se sont traduits par une chute de 48 % du nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH entre 2009 et 2014. Un certain nombre de pays, dont l’Éthiopie, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Swaziland, l’Ouganda et la République unie de Tanzanie, ont enregistré des baisses de plus de 60 % du nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH.

D’importants obstacles subsistent toutefois sur le continent. Les progrès ne sont par exemple pas les mêmes concernant les jeunes femmes et les filles, et les jeunes femmes de 15 à 19 ans représentent 71 % des nouvelles infections à VIH parmi ce groupe d’âge en Afrique subsaharienne.

En 2014, 36,9 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont 25,8 millions en Afrique subsaharienne.

Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
ONUSIDA Harare
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org

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Lancement de l’appel à candidatures pour le Prix du Ruban Rouge qui rend hommage et promeut le leadership et l’action communautaires contre le sida

Le Prix du Ruban Rouge rend hommage à l’excellence du soutien communautaire aux personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus

1er décembre 2015 – À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida de cette année, l’ONUSIDA et ses partenaires de la société civile annoncent conjointement, en collaboration avec les organisateurs de la 21ème Conférence internationale sur le sida, le lancement de l’appel mondial à candidatures pour le Prix du Ruban Rouge 2016. Le prix, qui sera présenté lors de la 21ème Conférence internationale sur le sida et remis en juillet 2016 à Durban (Afrique du Sud), rend hommage aux organisations communautaires pour leurs contributions à la riposte au sida.

Les organisations communautaires ont joué un rôle déterminant dans l’accomplissement des progrès enregistrés à ce jour pour mettre fin à l’épidémie de sida. Depuis 2000, le nombre de nouvelles infections à VIH a diminué de 35 % et, depuis son pic de 2004, le nombre de décès liés au sida a chuté de 42 %. En outre, 15,8 millions de personnes vivant avec le VIH ont désormais accès au traitement antirétroviral.

L’attribution du Prix du Ruban Rouge est un événement éminemment respecté par les organisations communautaires à travers le monde. En 2014, plus de 1 000 candidatures ont été reçues. Le prix met non seulement un coup de projecteur mérité sur les ripostes communautaires les plus encourageantes et innovantes, mais il rappelle aussi à tous l’importance fondamentale de la riposte communautaire au VIH et aide les communautés à plaider pour leur participation à la riposte au VIH auprès des leaders et des décideurs locaux, nationaux et mondiaux.

Ce prix est distribué tous les deux ans à 10 organisations qui ont fait preuve d’un leadership et d’une action communautaires exceptionnels contre le VIH. Les cinq catégories du prix sont :

  • Bonne santé et bien-être (ODD 3)
  • Réduction des inégalités (ODD 10)
  • Égalité entre les sexes (ODD 5)
  • Des sociétés justes, pacifiques et inclusives (ODD 16)
  • Partenariat mondial (ODD 17)

Ces catégories illustrent les principales composantes des cibles de la Stratégie d’accélération de l’ONUSIDA qu’il faudra atteindre d’ici à 2020 pour mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique à l’horizon 2030. Les organisations communautaires actives dans ces catégories ont un rôle important à jouer pour atteindre l’objectif de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA d’ici à 2020 – 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement et 90 % des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme.

Chaque lauréat recevra 10 000 dollars. Les représentants de chaque organisation lauréate présenteront leurs travaux, leurs priorités, les obstacles auxquels ils sont confrontés et leur vision de la participation communautaire lors de la 21ème Conférence internationale sur le sida.

Les candidatures seront reçues du 1er décembre 2015 au 14 février 2016. Elles peuvent être transmises en ligne via le site www.redribbonaward.org où l’on peut également trouver de plus amples informations. Les organisations communautaires* qui œuvrent pour stopper et inverser la propagation du VIH sont invitées à soumettre leur candidature.

* Prière de noter que seules les organisations communautaires dont le budget opérationnel annuel est inférieur à 200 000 dollars sont autorisées à candidater et qu’elles doivent avoir été constituées plus d’un an avant leur date de candidature.

Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site www.redribbonaward.org.

Partenaires du Prix du Ruban Rouge

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Les pays adoptent la Stratégie d’accélération de l’ONUSIDA pour doubler le nombre des personnes sous traitement contre le VIH d’ici à 2020

On estime que 15,8 millions de personnes sont désormais sous traitement contre le VIH, soit deux fois plus qu’il y a cinq ans, tandis que les pays adoptent la Stratégie d’accélération à l’aide de données permettant d’affiner la prestation des services de prévention et de traitement du VIH afin d’atteindre les personnes laissées pour compte

GENÈVE, 24 novembre 2015—Avant la Journée mondiale de lutte contre le sida 2015, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport qui montre que les pays sont sur la voie de l’accélération pour mettre fin au sida d’ici à 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable. En s’adaptant à un environnement mondial en mutation et en maximisant les innovations, les pays constatent une plus grande efficacité et de meilleurs résultats.

Les avancées de la riposte au VIH au cours des 15 dernières années ont été extraordinaires. En juin 2015, l’ONUSIDA estime que 15,8 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale, contre 7,5 millions de personnes en 2010 et 2,2 millions de personnes en 2005. À la fin de 2014, l’ONUSIDA estime que les nouvelles infections à VIH avaient chuté de 35% depuis le pic de 2000 et que les décès liés au sida ont diminué de 42% depuis le pic de 2004.

« Tous les cinq ans nous avons plus que doublé le nombre des personnes sous traitement salvateur, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il nous faut le faire encore une seule fois pour briser l’épidémie de sida et l’empêcher de rebondir. »

Les avantages de la thérapie antirétrovirale qui transforment la vie des gens signifient que les personnes vivant avec le VIH vivent plus longtemps et en meilleure santé, ce qui a contribué à accroître le nombre des personnes vivant avec le VIH dans le monde. À la fin de 2014, l’ONUSIDA estime que 36,9 millions de personnes vivaient avec le VIH. Une fois diagnostiquées, les personnes doivent avoir un accès immédiat à la thérapie antirétrovirale.

Les pays se préparent à doubler le nombre des personnes sous traitement contre le VIH d’ici à 2020. Cette approche d’accélération contribuera à réaliser l’objectif de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA, soit de faire en sorte que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH, 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH reçoivent un traitement et que 90% des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée.

« Aujourd’hui nous avons plus d’options pour la prévention du VIH que jamais. Et avec de meilleures données, nous pouvons devenir de meilleurs intermédiaires, et trouver les bonnes options de prévention pour les bonnes personnes, » a poursuivi M. Sidibé.

Pour mettre fin au sida en tant que menace de santé publique, une méthode accélérée et plus ciblée est nécessaire à l’aide de meilleures données pour cartographier et atteindre les gens dans les endroits où surviennent la plupart des nouvelles infections à VIH. Pour soutenir les pays dans cette approche, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport, Focus on location and population : on the Fast-Track to end AIDS by 2030 [L’accent sur le lieu et la population : sur la voie de l’accélération pour mettre fin au sida d’ici à 2030], qui fournit des exemples de plus de 50 communautés, villes et pays qui utilisent des approches innovantes pour atteindre davantage de personnes à l’aide de services complets de prévention et de traitement du VIH.

Par le biais d’une utilisation judicieuse d’ensembles de données nationales détaillées, les pays sont à même de cibler un niveau plus précis, cartographiant où surviennent les nouvelles infections à VIH et où les gens ont le plus besoin de services. Le rapport montre comment les pays peuvent redistribuer les ressources pour améliorer l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH. Grâce à l’approche d’accélération et à des investissements initiaux, les écarts sont comblés plus rapidement et les ressources sont mieux utilisées et dès 2020 les besoins annuels en ressources commenceront à diminuer.

Le rapport souligne la manière dont des programmes de prévention et de traitement du VIH à fort impact, tels que la prophylaxie préexposition, la circoncision médicale masculine volontaire et les services de santé sexuelle et reproductive, sont mis en œuvre avec succès dans divers lieux et pour différentes populations, notamment les adolescentes et les jeunes femmes et leurs partenaires, les femmes enceintes vivant avec le VIH, les professionnel(le)s du sexe, les personnes transgenres, les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les personnes qui s’injectent des drogues.

Parmi les programmes à fort impact :

  • Au Kenya, une cartographie au niveau du pays a contribué à atteindre davantage de professionnelles du sexe à l’aide d’un ensemble complet de services de lutte contre le VIH et de réduire le nombre des nouvelles infections à VIH parmi les professionnelles du sexe. Plus radicale : la réduction de l’incidence des infections sexuellement transmissibles, qui sont passées de 27% parmi les personnes dépistées en 2013, à 3% à peine en 2015.
  • Au Botswana, un changement de politique a accru l’accès à l’école secondaire. Il a été démontré que chaque années supplémentaire d’enseignement secondaire réduisait le risque cumulé de contracter le VIH de 8,1 points de pourcentage.
  • En République islamique d’Iran en 2002-2003, seule une prison fournissait de la méthadone pour à peine 100 détenus dépendants aux opiacés. En 2009, toutefois, 142 prisons à travers l’ensemble des 30 provinces offraient ce service vital de réduction des risques, atteignant 25 000 détenus.
  • Un quart des personnes transgenres d’El Salvador vivent dans la capitale, San Salvador. En 2014, des centres communautaires ont été établis dans les trois plus grandes villes du pays pour fournir un ensemble complet de services de prévention du VIH et de soins de santé adaptés aux besoins spécifiques de cette population hautement marginalisée. Au cours des six premiers mois de 2015, ces services spécialisés avaient atteint un quart de la population transgenre de San Salvador.

Ces programmes innovants utilisent des données nationales et infranationales ainsi que les connaissances locales des populations les plus exposées au risque de VIH pour diriger des services de lutte contre le VIH et autres services adaptés afin d’atteindre les personnes qui sont actuellement laissées pour compte, avec pour résultat un impact plus fort à moindre coût.

  • Depuis juillet 2014, l’organisation communautaire Colectivo Amigos contra el SIDA (CAS) fournit des services complets de lutte contre le VIH dans la ville de Guatemala, qui sont promus sur les sites web des réseaux sociaux populaires et les applications pour des sites de rencontres gays. Les services sont ensuite fournis par le biais d’activités de proximité dans les lieux de rencontre populaires, tels que parcs, allées piétonnières, saunas et nightclubs. Ces activités ont accru la portée des services de prévention du VIH de 61% et le nombre des personnes testées a augmenté de 32%. Toutefois, la carte montre que la couverture des services est toujours très faible dans de nombreuses parties de la ville.
  • Dans le district de Blantyre au Malawi, des kits pour l’autodiagnostic du VIH ont été fournis à 16 000 résidents. Quelque 76% des résidents ont pratiqué l’autotest et communiqué leurs résultats à un conseiller volontaire en l’espace d’un an.
  • En 2012 et 2013, des établissements de santé du Guangxi (Chine) ont commencé à proposer l’instauration immédiate de la thérapie antirétrovirale à la suite d’un diagnostic de VIH. De ce fait, le laps de temps entre le diagnostic de VIH et le lancement du traitement a chuté de 53 jours à cinq jours. La mortalité est également tombée des deux tiers environ, de 27% à 10% au cours de la même période.
  • Le Rwanda a intégré des programmes pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH dans des services de santé maternelle, néonatale et infantile et en 2014 avait réduit les nouvelles infections à VIH parmi les enfants de 88% comparé à 2009.

Dans le rapport l’ONUSIDA identifie 35 pays sur la voie de l’accélération qui représentent 90% des nouvelles infections à VIH. Le fait de cibler le lieu et la population ainsi que les programmes qui ont le plus fort impact donnera ses fruits d’ici à 2030 : 21 millions de décès liés au sida évités ; 28 millions de nouvelles infections à VIH évitées ; et 5,9 millions de nouvelles infections parmi les enfants évitées.

« Chacun a droit à une vie longue et en bonne santé, » a déclaré M. Sidibé. « Nous devons amener les services de lutte contre le VIH aux personnes qui sont les plus affectées, et faire en sorte que ces services soient fournis au sein d’un environnement sûr, respectueux, dans la dignité et sans discrimination. »

Le rapport montre que les régions dans lesquelles les personnes vivant avec le VIH sont moins nombreuses et où la prévalence du VIH est plus faible sont plus susceptibles d’avoir des attitudes discriminatoires que les régions où les cas de VIH sont plus nombreux. Ce résultat, qui peut sembler contradictoire, s’explique par le fait que l’éducation et la compréhension au sujet du VIH sont généralement meilleures dans les pays où le VIH est plus prévalent et où davantage de personnes reçoivent un traitement. Toutefois, ces attitudes discriminatoires font qu’il est plus difficile pour les gens vivant dans des zones de faible prévalence de se présenter pour demander à bénéficier des services de lutte contre le VIH de crainte de stigmatisation et de représailles.

Grâce à l’adoption de l’approche d’accélération de l’ONUSIDA par le biais d’un leadership et d’investissements solides au sein des communautés, des villes et des pays les plus affectés, l’on pourra mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 dans le cadre des objectifs de développement durables.

 


  En 2014/2015 on estime que :

            15,8 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale (juin 2015)

            36,9 millions [34,3 millions–41,4 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le    monde (fin 2014)

            2 millions [1,9 million–2,2 millions] de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH (fin 2014)

            1,2 million [980 000–1,6 million] de personnes sont décédées de maladies liées au sida (fin 2014)
 

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Le Conseil de l’ONUSIDA adopte une stratégie audacieuse et ambitieuse pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030

GENEVE, 30 octobre 2015 — Lors de sa 37ème réunion, le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA a adopté une nouvelle stratégie pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique d’ici à 2030. La Stratégie de l’ONUSIDA 2016-2021 est l’une des premières du système des Nations Unies à s’aligner sur les objectifs de développement durable, qui établissent le cadre pour la politique de développement mondiale au cours des 15 prochaines années, notamment la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030.

À l’aide d’un programme universel, fermement ancré dans des approches concrètes et fondées sur les droits, la stratégie trace les grandes lignes de l’approche de l’ONUSIDA visant à accélérer la riposte au sida au cours des cinq prochaines années afin d’atteindre des cibles cruciales en matière de prévention et de traitement du VIH et de parvenir à zéro discrimination. Les membres du Conseil venus du monde entier ont défini la stratégie comme étant audacieuse, ambitieuse, et pourtant réalisable, et ont salué le processus hautement inclusif et consultatif utilisé pour son élaboration.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a décrit la stratégie comme un appel urgent à accélérer les investissements, à combler le fossé concernant le dépistage, à mettre davantage d’accent et à consacrer plus de financement pour la prévention du VIH et à protéger la santé des 22 millions de personnes vivant avec le VIH qui n’ont pas encore accès au traitement. Il a déclaré que la stratégie serait un instrument pour la justice sociale et la dignité.

« Notre stratégie de transformation nous pousse à avoir un rayon d’action plus étendu que jamais, » a déclaré M. Sidibé. « Elle nous oblige à aborder les liens essentiels entre la santé, les injustices, les inégalités, la pauvreté et les conflits. »

Le Conseil a également approuvé le cadre opérationnel de l’ONUSIDA et le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) pour 2016-2021, qui traduira la stratégie en actions concrètes aux niveaux national, régional et mondial. La stratégie et l’UBRAF sont de puissants outils pour accélérer la riposte mondiale au sida et orienter le travail du Programme commun.

Le Conseil a souligné l’importance de l’innovation et du partenariat pour s’attaquer aux défis complexes et interconnectés liés au développement et à la santé et rappelé que l’espace offert pour la discussion par la stratégie et l’ONUSIDA est unique.

Au cours de la journée thématique consacrée, le Conseil a débattu de l’importance de la responsabilité partagée et de la solidarité mondiale pour une riposte au VIH qui soit efficace, équitable et durable. Il a été convenu que la prochaine étape la plus importante pour la réalisation des objectifs de développement durable consisterait à déterminer clairement les moyens de mise en œuvre. Les participants ont souligné que la multisectorialité et une gouvernance équitable, transparente et inclusive sont des bases centrales pour une responsabilité partagée et une solidarité mondiale efficaces, et que la riposte au sida – et en particulier l’ONUSIDA – fournit un important modèle à reproduire pour obtenir d’autres résultats dans les domaines de la santé, du développement, de la sexospécificité et des droits.

Des représentants des États Membres, des organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la réunion, qui a été présidée par David Parirenyatwa, Ministre de la Santé et de la Protection de l’Enfance du Zimbabwe. La Suisse a assuré la vice-présidence, avec l’Ukraine en tant que rapporteur. Lors de la réunion, la Suisse a été élue présidente pour 2016, le Ghana vice-président, et l’Équateur rapporteur.

Le rapport du Directeur exécutif de l’ONUSIDA au Conseil ainsi que les décisions du Conseil figurent sur unaids.org.

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L’OMS et l’ONUSIDA lancent de nouvelles normes pour améliorer les soins aux adolescents

GENEVE, 6 octobre 2015 — De nouvelles normes mondiales pour la qualité des services de santé destinés aux adolescents (Global Standards for quality health care services for adolescents) élaborées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’ONUSIDA visent à aider les pays à améliorer la qualité des soins de santé pour les adolescents.

Souvent, les services de santé existants ne répondent pas aux attentes des adolescents (de 10 à 19 ans). De nombreux adolescents qui souffrent de troubles mentaux, de la consommation de substances, d’une mauvaise nutrition, de traumatismes intentionnels et de maladies chroniques n’ont pas accès aux services essentiels de prévention et de soins. Parallèlement, de nombreux comportements ayant des répercussions tout au long de la vie commencent à l’adolescence.

« Ces normes proposent des mesures simples mais puissantes que les pays, qu’ils soient riches ou pauvres, peuvent immédiatement prendre pour améliorer la santé et le bien être de leur population adolescente, conformément à l’accent mis davantage sur les adolescents dans la nouvelle Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent, lancée à New York en septembre », explique le Dr Anthony Costello, Directeur du Département Santé de la mère, du nouveau né, de l’enfant et de l’adolescent à l’OMS.

Les adolescents constituent un groupe unique, en phase de développement physique et émotionnel rapides, mais ils sont souvent dépendants de leurs parents ou de leurs tuteurs. Les normes mondiales de l’OMS et de l’ONUSIDA pour la qualité des services de santé destinés aux adolescents recommandent des services plus à l’écoute de leurs besoins, en proposant des consultations gratuites ou peu coûteuses, et en mettant à disposition des informations sanitaires médicalement exactes et adaptées à leur âge. Elles soulignent également le besoin des adolescents de pouvoir accéder aux services sans devoir obligatoirement prendre rendez vous ou obtenir le consentement des parents, tout en étant assurés que les consultations resteront confidentielles et qu’ils ne seront pas en butte à des discriminations.

« Si nous voulons garder les adolescents en bonne santé, nous devons les traiter avec respect », affirme le Dr Costello. « Les adolescents sont particulièrement vulnérables à certains problèmes de santé. Les trois premières causes de mortalité dans cette tranche d’âge sont les accidents de la route, les maladies liées au sida et le suicide. »

« Le sida est la première cause de mortalité chez les adolescents en Afrique et la deuxième dans le monde », indique le Dr Mariângela Simão, Directrice du Département Droits, sexospécificité, prévention et mobilisation communautaire à l’ONUSIDA. « Tous les adolescents, y compris dans les populations clés, ont le droit d’être informés et de bénéficier de services leur donnant les moyens d’agir et de se protéger du VIH. »

En plus d’être une période charnière de la vie où l’on est particulièrement vulnérable à certains problèmes de santé, l’adolescence est aussi le moment où l’on adopte des comportements essentiels qui auront des répercussions sur la santé à l’avenir.

« Il y a tant de comportements, bons ou mauvais pour la santé, que l’on adopte à l’adolescence et qui influeront sur l’ensemble de notre vie », ajoute le Dr Costello. « Le secteur de la santé ne peut pas rester là à dire aux gens qu’ils sont malades à cause de leur consommation de tabac ou d’alcool ou de la façon dont ils mangent ou font de l’exercice s’il ne s’améliore pas pour aider les gens à développer des habitudes saines dès l’adolescence. »

La formation des personnels de santé est essentielle

Le Dr Valentina Baltag, experte de la santé de l’adolescent à l’OMS, explique : « Dans certains pays, un citoyen sur cinq est un adolescent. Pourtant, la plupart des étudiants dans les écoles de médecine ou d’infirmiers passent leurs diplômes sans avoir la moindre idée des besoins spécifiques des adolescents en matière d’accès aux soins de santé. C’est inacceptable. »

Les normes mondiales pour la qualité des services de santé destinés aux adolescents demandent de prendre un ensemble de mesures incluant des services d’information, de conseil, de diagnostic, de traitement et de soins, allant au delà de l’accent traditionnellement mis sur la santé sexuelle et reproductive.

Les adolescents doivent être significativement impliqués dans la planification, le suivi et les observations à faire sur les services de santé et les décisions concernant les soins qui leur sont destinés.

Plus de 25 pays à revenu faible ou intermédiaire ont déjà adopté des normes nationales pour améliorer les services de santé destinés aux adolescents.

Les normes mondiales de l’OMS et de l’ONUSIDA se fondent sur des études dans ces pays, ainsi que sur les observations des prestataires de santé et de plus de 1000 adolescents dans le monde entier. Elles s’accompagnent d’un guide de mise en œuvre et d’évaluation qui décrit les mesures concrètes que les pays peuvent prendre pour améliorer les soins de santé destinés aux adolescents.

OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est l’autorité directrice et coordinatrice dans le domaine de la santé au sein du système des Nations Unies. Elle est chargée de diriger l’action sanitaire mondiale, de définir les programmes de recherche en santé, de fixer des normes et des critères, de présenter des options politiques fondées sur des données probantes, de fournir un soutien technique aux pays et de suivre et d’apprécier les tendances en matière de santé publique.

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Appel des dirigeants mondiaux en faveur d’une action accélérée et d’investissements plus judicieux pour mettre fin rapidement à l’épidémie de sida

L’innovation et de nouveaux moyens de mise en œuvre permettront aux pays de respecter les engagements de 2030 en matière de sida

NEW YORK/GENÈVE, 27 septembre 2015—Les Gouvernements du Kenya et du Malawi, avec l’ONUSIDA, sont les chefs de file d’un appel urgent en faveur de nouveaux investissements et d’améliorations dans la prestation de services de santé afin de mettre le monde sur la voie menant vers la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030.

L’appel a été lancé au cours d’une manifestation de haut niveau au Siège de l’ONU à New York, à la veille de l’historique 70ème Assemblée générale des Nations Unies. Des dirigeants du monde entier se sont réunis lors de cette manifestation pour affirmer leur soutien et leur engagement en faveur de l’approche d’accélération de l’ONUSIDA et pour trouver des moyens nouveaux et innovants de dispenser des soins de santé essentiels aux personnes qui en ont le plus besoin.

« Nous pensons être sur la bonne voie mais l’atteinte des objectifs d’accélération ne sera pas facile, » a déclaré le Président du Malawi Peter Mutharika. « Nous devons élargir et intensifier les services de lutte contre le VIH. Le Malawi est prêt à s’engager pleinement dans ce projet et à mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. » Le Malawi a déjà pris des mesures audacieuses pour atteindre ses objectifs et a annoncé récemment qu’il fournirait la thérapie antirétrovirale à chaque personne vivant avec le VIH à partir d’avril 2016.

À ce jour, la riposte au sida a été la riposte la plus réussie à une épidémie moderne quelle qu’elle soit. Il y a eu des réductions massives des nouvelles infections à VIH et des décès liés au sida au cours des 15 dernières années et plus de 15 millions de personnes ont désormais accès au traitement antirétroviral.

Pour faire avancer la riposte au sida, l’ONUSIDA a élaboré une approche d’accélération visant à atteindre un ensemble d’objectifs d’ici à 2020. Parmi ces objectifs, 90% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH, 90% des personnes qui connaissent leur statut VIH ont accès au traitement, et 90% des personnes qui reçoivent un traitement ont une charge virale supprimée, les maintenant en bonne santé et réduisant le risque de transmission. Ces objectifs comprennent également la réduction des nouvelles infections à VIH de 75% et la réalisation de zéro discrimination.

« Au cours des dernières décennies nous avons fait des progrès considérables dans le combat contre le sida, mais le travail n’est toujours pas terminé, » a ajouté le Président du Kenya Uhuru Kenyatta. « Nous devons tous continuer à mobiliser des ressources supplémentaires pour la riposte au sida, tant sur le plan international que sur le plan national. Nous devons investir dans les services de prévention, de soins et de traitement concernant le VIH parce qu’il n’y a simplement pas d’autre option. »

L’intensification massive des services au cours des 15 dernières années a permis d’éviter 30 millions de nouvelles infections à VIH et 8 millions de décès en 15 ans.

« Ce n’est plus un rêve ; nous devons croire que nous pouvons mettre fin au sida. Malheureusement nombreuses sont les personnes qui sont encore stigmatisées et nous devons simplement agir sur tous les fronts pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte, » a déclaré le Président du Mali Ibrahim Boubakar Keïta.

Donner aux individus une place centrale a été l’un des moyens considérés comme essentiels pour mettre fin à l’épidémie de sida. Là où les personnes les plus exposées au risque d’infection par le VIH et où les personnes vivant avec le VIH ont la capacité d’exercer leurs droits humains, l’utilisation des services de lutte contre le VIH s’est accrue.

« Je crois que l’on peut mettre fin à l’épidémie de sida dans les 15 années à venir, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de moyens de mise en œuvre qui soient judicieux, performants, et, avant tout, centrés sur les individus. »

Sans inclusion et égalité, les populations clés et les jeunes continueront d’être laissés de côté. La réunion a entendu le témoignage d’Elijah Zacchary, un jeune Kenyan de 12 ans vivant avec le VIH, qui a parlé de ses espoirs pour l’avenir. « Présidents, merci de faire la promesse de mettre fin au sida d’ici à 2030, mais il faut s’assurer que tous les enfants aient accès au traitement, » a martelé Elijah. « Mon rêve est que lorsque j’aurai 27 ans il n’y aura plus de stigmatisation et que je pourrai toujours prendre mes médicaments chaque jour. »

Les dirigeants ont appelé à un engagement accru des communautés et à des approches novatrices, dirigées par les communautés elles-mêmes, en faveur de la prestation des services de santé. L’innovation en matière de prestation communautaire aide les services de santé à sortir de l’impasse s’agissant d’offrir des services de prévention et de traitement salvateurs et doit être correctement financée et soutenue.

« Pour mettre fin au sida au Lesotho, nous devons intégrer le VIH dans les soins de santé primaires, fournir les ressources adéquates à nos meilleurs fantassins – les agents de santé de village ; mobiliser les communautés au moyen d’approches novatrices défendues par Sa Majesté le Roi, et mieux coordonner l’appui de nos partenaires, » a souligné Pakalitha Mosisili, Premier ministre du Lesotho.

D’importants défis subsistent pour mettre fin à l’épidémie. Sur les 36,9 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, 17,1 millions ne savent pas qu’elles ont le virus et doivent pouvoir bénéficier des services de dépistage du VIH, et près de 22 millions n’ont pas accès au traitement contre le VIH, y compris 1,8 million d’enfants.

« Dans les Caraïbes, nous pensons que nous pouvons être la première région du monde à mettre fin au sida. Aller de l’avant pour atteindre cet objectif ambitieux demande des investissements accrus, qui font partie de la solidarité mondiale au nom de laquelle nous sommes aujourd’hui réunis, » a déclaré Timothy Harris, Premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis.

Aux niveaux actuels, il y a un écart annuel de US$ 12 milliards sur le plan mondial entre les ressources disponibles et les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs d’accélération de l’ONUSIDA en 2020 et mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030.

En début de journée, le Président Barack Obama s’est exprimé devant le Sommet pour le développement durable et a annoncé que les États-Unis avaient fixé de nouveaux objectifs afin d’atteindre davantage de personnes avec des services salvateurs pour la prévention et le traitement du VIH, avec un accent particulier sur les jeunes femmes et les adolescentes.

Mme Heather Higginbottom, Secrétaire d’État adjointe américaine pour la gestion et les ressources, a déclaré : « Nous sommes solidaires pour célébrer ces avancées, pour démontrer notre volonté collective, et pour relever le défi que représentent les nouveaux objectifs mondiaux : mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. »

Au cours des cinq prochaines années la riposte au sida demandera une accélération des investissements et un accroissement de la diversité des investissements, des dispositifs de prestation innovants et des partenariats pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte, en particulier les adolescents, les jeunes et les populations clés. Assurer la sécurité des produits pour maintenir la riposte au sida, se concentrer sur les lieux, les populations et les programmes qui ont le plus d’impact et s’attaquer à la discrimination et aux inégalités entre les sexes, et s’engager en faveur d’approches centrées sur les individus et fondées sur les droits humains, procureront d’immenses bénéfices d’ici à 2030 : 21 millions de décès liés au sida évités ; 28 millions de nouvelles infections à VIH évitées ; 5,9 millions de nouvelles infections parmi les enfants évitées.

« Il y a une génération en péril. Des jeunes sont laissés pour compte dans la riposte au sida, » a déclaré Charlize Theron, Messagère des Nations Unies pour la Paix, et fondatrice du CTAOP. « Mais il y a des raisons d’espérer, nous savons ce qui marche – donner les moyens aux jeunes de prendre soin de leur santé. »

Karen Dunaway, une jeune femme du Honduras vivant avec le VIH, a déclaré « Nous, les adolescents et les jeunes, devrions avoir l’espace nécessaire pour participer de manière significative à la prise de décisions à tous les niveaux, notamment l’élaboration de politiques et la mise en œuvre. Les gouvernements doivent travailler avec la société civile et les jeunes pour garantir la responsabilisation. Ensemble nous devons briser les préjugés et la stigmatisation afin que tous les jeunes aient accès aux services. »

De meilleurs résultats en matière de santé appuieront le cadre des objectifs de développement durable tout entier et ne mèneront pas seulement à des vies en meilleure santé, mais contribueront également à diminuer la pauvreté, réduire la discrimination et améliorer la sécurité économique.

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L’ONUSIDA et le Kenya lancent un partenariat qui porte sur les données et la technologie pour accélérer les progrès en vue de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030

Le Centre de situation du Kenya sur le VIH centralise les données pour garantir une programmation plus efficace et plus précise et atteindre davantage de personnes avec des services salvateurs

NAIROBI/GENÈVE, 17 septembre 2015—Le Président du Kenya, Uhuru Kenyatta, et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, ont lancé un nouvel outil innovant pour suivre les progrès et identifier les lacunes en matière de programmation concernant le VIH au Kenya.

Le Centre de situation du Kenya sur le VIH réunit les moyens logistiques et les données sur la prestation de services pour permettre d’avoir une vision plus complète et une meilleure compréhension de l’épidémie du pays. Le Centre de situation du Kenya permettra d’avoir un retour d’information rapide sur les résultats aux niveaux des comtés et des communautés et d’identifier les goulets d’étranglement et les problèmes d’accès. Son but est d’accélérer et de rationaliser la communication entre les décideurs politiques et les responsables de la mise en œuvre et d’aider le Kenya à garder le cap afin qu’il puisse atteindre ses objectifs nationaux dans le domaine de la santé et améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus à travers le pays.

« Comme nous le savons tous, ce qui se mesure se fait, » a déclaré le Président Kenyatta. « Je me réjouis qu’aujourd’hui le tableau de bord basé sur Internet, le Centre de situation du Kenya sur le VIH, ait été dévoilé. L’utilisation des TIC est une priorité pour mon gouvernement. »

Les dernières données en provenance du Centre de situation du Kenya sur le VIH montrent que le Kenya a quasiment 800 000 personnes sous traitement.

« Les données à grande vitesse sont essentielles pour mieux envisager une riposte efficace et efficiente au VIH. Le leadership du Président Kenyatta aidera l’Afrique à accélérer les progrès en vue de mettre fin à l’épidémie de sida dans le cadre des objectifs de développement durable, » a déclaré M. Sidibé. « De la même manière, il peut servir à suivre de près les progrès réalisés contre d’autres maladies, telles que la tuberculose et le paludisme. » 

En adoptant une approche centrée sur l’individu pour sa riposte visant à ce que personne ne soit laissé de côté, le Kenya a pu accélérer les progrès en vue de mettre fin à son épidémie de sida. Les nouvelles infections à VIH ont chuté de 77%, passant de 250 000 [220 000 - 290 000] au moment du pic de 1993 à 56 000 [47 000 - 67 000] en 2014.

Les décès liés au sida ont baissé de 74%, passant de 130 000 [100 000 - 170 000] lors du pic de 2003 à 33 000 [25 000 - 45 000] en 2014 tandis que l’accès au traitement antirétroviral était intensifié. En 2014, environ 57% [50%-66%] des adultes vivant avec le VIH au Kenya avaient accès aux médicaments salvateurs et 67% [59%-78%] des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès aux médicaments pour empêcher la transmission du virus à leur enfant. Cela a eu pour résultat une chute de 74% des nouvelles infections à VIH parmi les enfants depuis le pic de 1994.

Le Centre de situation du Kenya sur le VIH permettra au personnel des programmes de lutte contre le sida de déterminer où les efforts doivent être intensifiés. Cette programmation plus précise contribuera à faire en sorte que les mères aient accès au test VIH dès le début de leur grossesse, que les enfants vivant avec le VIH aient un accès régulier aux soins et au traitement et que les stocks de médicaments antirétroviraux soient rapidement reconstitués pour éviter les ruptures de stocks. Toutes les informations sont mesurées par chaque établissement et point de prestation de services et transmises au Centre de situation du Kenya sur le VIH. Les informations sont anonymes afin de protéger la confidentialité.

Le Gouvernement du Kenya et l’ONUSIDA ont collaboré pour réunir quatre ensembles différents de données en un seul outil : les données du Système d’information sanitaire des districts ; les informations émanant de l’Agence du Kenya pour les fournitures médicales ; les estimations du Kenya sur le VIH ; et les données du Conseil national de lutte contre le sida sur les responsables de la mise en œuvre et la prestation des services.

Le Centre de situation du Kenya sur le VIH, mis au point par le Conseil national de lutte contre le sida et le ministère kenyan de la Santé en collaboration avec l’ONUSIDA, reçoit l’appui du Gouvernement japonais, qui a fourni des ressources dans le cadre de son soutien continu à l’amélioration du suivi et de l’évaluation de l’épidémie mondiale de sida.

Au cours de la manifestation de Nairobi, le Président Kenyatta a également signalé les progrès réalisés pour atteindre les adolescents avec des services de lutte contre le VIH et annoncé que le Kenya lancerait une nouvelle campagne présidentielle contre la stigmatisation et la discrimination.

« Notre constitution garantit à chaque enfant un droit à l’éducation, au niveau de santé le plus élevé possible, et à la protection contre toutes les formes de discrimination, » a déclaré le Président Kenyatta. « Nous ne pouvons changer la statut VIH de personne, mais notre attitude peut changer. Mettons un terme à la stigmatisation, et faisons-le tout de suite. »

La campagne est destinée à encourager les jeunes à connaître leur statut VIH dans le cadre du plan d’accélération du Kenya visant à réduire les nouvelles infections à VIH et accroître l’accès au traitement parmi les adolescents et les jeunes.

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ONU-Habitat et ONUSIDA appellent à des efforts renouvelés pour s’attaquer au VIH dans les zones urbaines

NAIROBI/GENÈVE, 18 septembre 2015—Un nouveau rapport d’ONU-Habitat et de l’ONUSIDA appelle instamment les villes à en faire davantage pour agir contre les épidémies de VIH dans les zones urbaines. Le rapport souligne que les villes et les zones urbaines sont particulièrement affectées par le VIH, les 200 villes les plus touchées par l’épidémie représentant, selon les estimations, plus d’un quart de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH autour du monde.

Le rapport, intitulé Ending the urban AIDS epidemic [Mettre fin à l’épidémie urbaine de sida], a été lancé à Nairobi (Kenya) par le Directeur exécutif d’ONU-Habitat, Joan Clos, et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. Il révèle que dans de nombreux pays, des villes à forte croissance abritent plus de la moitié de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH, et que beaucoup d’entre elles sont confrontées à des défis s’agissant d’assurer l’accès aux services de lutte contre le VIH.

« Bien que les villes disposent souvent de ressources, de systèmes de santé viables et des capacité nécessaires pour l’innovation et la prestation de services, elles peinent parfois à concevoir et à mettre en œuvre des ripostes au sida qui soient ciblées, efficaces et fondées sur les droits, laissant souvent de côté les populations les plus vulnérables et les plus marginalisées, » a déclaré M. Clos. « Les villes occupent une position centrale pour ce qui est de conduire à un changement de paradigme dans la riposte au sida – une action concertée vers une responsabilité partagée entre les autorités nationales et municipales et les organisation à assise communautaire à l’appui d’un leadership local et de données factuelles locales pour transformer les déterminants sociaux, politiques et économiques du risque et de la vulnérabilité liés au VIH. »

Le rapport souligne que les dirigeants municipaux ont une occasion unique de s’emparer du dynamisme, du pouvoir d’innovation et de transformation de la riposte au sida non seulement pour élargir les services de lutte contre le VIH dans les villes mais également pour s’attaquer à d’autres enjeux urbains, notamment l’exclusion sociale, les inégalités et la pauvreté extrême.

« Les villes peuvent diriger le changement, » a déclaré M. Sidibé. « En tant que centres pour l’innovation, les villes peuvent faciliter de larges partenariats et utiliser leurs vastes ressources pour fournir une riposte inclusive et efficace au VIH, fondée sur des preuves concrètes et reposant sur les droits humains – afin de ne laisser personne de côté. »

Dans près de la moitié (94) des 200 villes les plus affectées, le VIH se transmet principalement par le biais de rapports hétérosexuels non protégés. Dans les 106 villes restantes, le commerce du sexe, les rapports sexuels non protégés entre hommes et la consommation de drogues injectables sont les principaux moteurs des épidémies. Dans la région Asie-Pacifique, on estime qu’environ 25% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH résident dans 31 villes importantes, alors qu’en Europe occidentale et centrale, quelque 60% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH résident dans une vingtaine de villes.

Selon le nouveau rapport, les données de 30 pays qui ont mené des enquêtes démographiques auprès des ménages représentatives sur le plan national montrent que la prévalence du VIH parmi les personnes de 15 à 49 ans vivant dans des zones urbaines est plus élevée que parmi les personnes vivant dans des zones rurales dans la plupart des pays.

Même dans les pays qui sont encore à prédominance rurale, les villes abritent souvent des nombres disproportionnés de personnes vivant avec le VIH. Par exemple, les zones urbaines ne représentent que 18% de la population de l’Éthiopie mais près de 60% des personnes vivant avec le VIH au niveau national.

Le rapport souligne la nécessité pour les villes de renouveler leurs efforts en faveur d’une approche de la santé urbaine qui serve l’évolution des besoins des villes et des personnes qui y vivent et y travaillent. Il ajoute que ces mesures permettraient d’atteindre les objectifs d’accélération de l’ONUSIDA pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé mondiale d’ici à 2030.

L’approche d’accélération de l’ONUSIDA demande d’intensifier et de cibler rapidement la mise en œuvre et la prestation de services de prévention et de traitement du VIH ayant fait leurs preuves, à fort impact : une approche qui mise de plus en plus sur le leadership urbain.

Plusieurs pays ont introduit une législation, des politiques nationales ou des stratégies spécifiques pour répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus. Toutefois, de nombreux pays sont toujours à la traîne lorsqu’il s’agit de consacrer des ressources suffisantes et de mettre en œuvre des programmes de lutte contre le VIH qui soient inclusifs et axés sur les villes.

ONU-Habitat

ONU-Habitat occupe une position unique pour promouvoir le développement urbain et la planification et l’établissement d’un meilleur avenir urbain pour les générations futures. Ce projet essentiel apporte son soutien à la croissance économique et au développement social et réduit la pauvreté et les inégalités. Les priorités d’ONU-Habitat sont ciblées sur sept domaines : législation, foncier et gouvernance urbaine, planification et aménagement urbains, économie urbaine, services urbains de base, logement et réhabilitation des bidonvilles, réduction des risques et réhabilitation, recherche urbaine et développement des capacités. Pour en savoir plus, consultez le site unhabitat.org et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

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