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Un accord mondial capital réduit fortement le prix du diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons

Un nouveau prix pourrait contribuer à combler l’écart de l’accès des enfants au traitement contre le VIH

VANCOUVER/GENÈVE, 19 juillet 2015 – Les partenaires mondiaux de l’Initiative pour l’accès au diagnostic se sont réunis avec Roche Diagnostics pour annoncer une diminution de 35 % du prix des technologies de diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons. Le nouveau prix est fixé à 9,40 dollars par test, y compris les réactifs et les consommables exclusifs associés au diagnostic du VIH chez les très jeunes enfants. Les partenaires qui ont pris part à la négociation de cette réduction de prix sont notamment l’ONUSIDA, Clinton Health Access Initiative Inc., le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR), le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et UNITAID.

Avec un pic de mortalité chez les enfants vivant avec le VIH à l’âge de 6-8 semaines, l’Organisation mondiale de la Santé recommande que tous les enfants exposés au VIH fassent l’objet d’un dépistage précoce du VIH chez les nourrissons durant leurs deux premiers mois de vie. Toutefois, seule la moitié environ des enfants exposés au VIH bénéficie d’un dépistage précoce chez les nourrissons, en raison notamment des coûts qui ont limité le nombre des technologies de dépistage actuellement utilisées dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Cette situation a contribué à l’apparition d’un écart majeur au niveau de l’accès au traitement contre le VIH : en 2014, seulement 32 % des enfants vivant avec le virus recevaient un traitement antirétroviral, contre 41 % des adultes séropositifs. Si l’on ne connaît pas le statut sérologique VIH d’un enfant, il est impossible pour lui d’accéder à un traitement vital. Sans traitement, la moitié des enfants nés porteurs du VIH décéderont avant l’âge de deux ans et la majorité d’entre eux avant l’âge de cinq ans.

« Cet accord conclu avec Roche Diagnostics constitue une étape majeure qui permettra de mettre fin à l’incapacité scandaleuse de la communauté internationale à répondre aux besoins de traitement des enfants vivant avec le VIH » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il faut désormais que nous utilisions cet accord pour déployer rapidement à grande échelle des services de diagnostic et de traitement destinés à tous les enfants vivant avec le VIH, conformément à l’objectif 90-90-90 ».

L’objectif 90-90-90 prévoit que d’ici à 2020, 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90 % des personnes infectées par le VIH diagnostiquées reçoivent un traitement antirétroviral durable, et 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale supprimée.

« En tant que leader dans les diagnostics du VIH, Roche est fier de soutenir l’objectif 90-90-90 de l’ONUSIDA en élargissant l’accès à un dépistage du VIH de qualité pour le diagnostic précoce chez les nourrissons dans des milieux dont les ressources sont limitées » a déclaré Roland Diggelmann, Directeur de l’exploitation de Roche Diagnostics. « Un accès élargi au diagnostic précoce chez les nourrissons peut avoir un effet décisif pour les mères et les enfants, et contribuer à la réalisation des objectifs de lutte et d’éradication de l’épidémie de VIH/sida de l’ONUSIDA ».

Il s’agit du deuxième grand accord tarifaire conclu entre les partenaires de l’Initiative pour l’accès au diagnostic et Roche Diagnostics. En 2014, ces partenaires – auxquels le Gouvernement de l’Afrique du Sud s’est associé – ont annoncé une réduction de 40 % du prix mondial de la principale technologie de dépistage de la charge virale du VIH. Le nouveau prix du diagnostic précoce chez les nourrissons est identique à celui négocié pour le dépistage de la charge virale chez les adultes.

Présentée lors de la Conférence internationale sur le sida qui s’est tenue en Australie en juillet 2014, l’Initiative pour l’accès au diagnostic soutenue par l’ONUSIDA a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle obtienne des prix plus abordables pour le dépistage de la charge virale. Grâce au leadership de l’Afrique du Sud et en partenariat avec CHAI, l’ONUSIDA, UNITAID, le Fonds mondial et le PEPFAR, les fournisseurs ont été mis au défi de réduire les prix de ces dépistages, et Roche est la première entreprise à avoir agi en proposant à la communauté de lutte contre le VIH une politique d’accès qui lui permettra d’atteindre ces objectifs. Les autres partenaires de l’Initiative pour l’accès au diagnostic sont notamment l’Organisation mondiale de la Santé, les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, la Société africaine pour la médecine de laboratoire et l’UNICEF.

« Ce nouvel accord réduit de 35 % le prix des tests de dépistage du VIH chez les nourrissons » a déclaré Ira C. Magaziner, Directeur exécutif de CHAI. « Ainsi, un plus grand nombre de nourrissons feront l’objet d’un dépistage, ce qui sauvera la vie de nombreux enfants qui pourront alors être mis sous traitement de façon plus précoce. J’adresse mes félicitations à l’entreprise Roche. Cet accord est le dernier d’une série d’accords dans le cadre desquels Roche a été le premier à fournir des dépistages de pointe destinés à des milieux pauvres à des prix abordables ».

Différentes organisations de financement de la lutte contre le sida de premier plan ont également salué ce nouvel accord.

« Aucun enfant ne devrait mourir à cause de l’indisponibilité des tests de dépistage précoce chez les nourrissons. Cette baisse de prix constituera une étape positive afin d’accroître la disponibilité du diagnostic du VIH et de faire en sorte que les enfants exposés au VIH soient diagnostiqués de façon précoce et reçoivent le traitement vital dont ils ont besoin » a déclaré l’Ambassadrice Deborah L. Birx, M.D., Coordinatrice de la lutte mondiale contre le sida des États-Unis et Représentante de la diplomatie dans le domaine de la santé mondiale des États-Unis.

« Cet accord renforce et soutient les autres efforts d’un partenariat solide qui s’efforce d’améliorer la compétitivité et la transparence du marché des technologies de dépistage de la charge virale, et qui sert mieux les enfants affectés par le VIH » a déclaré Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial.

« Nos efforts collectifs, y compris cette nouvelle réduction du prix du test de dépistage chez les nourrissons, permettront qu’il soit possible d’identifier chaque enfant nouvellement infecté par le VIH et de lui administrer immédiatement des soins » a déclaré Lelio Marmora, Directeur exécutif d’UNITAID. « Cet événement encourageant va dans le sens des investissements d’UNITAID qui visent à améliorer l’accès à des dépistages et des traitements du VIH pour les enfants de meilleure qualité et plus abordables financièrement, qui accélèrent l’innovation en matière de diagnostic pédiatrique du VIH grâce à l’optimisation des systèmes de laboratoire existants ainsi que l’introduction de nouvelles technologies dans les lieux de soins ou à proximité de ceux-ci ».

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La réalisation de l’objectif « 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 » montre que l’on peut mettre un terme à l’épidémie de sida

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA décrit comment la communauté internationale a atteint l’objectif de traitement mondial

VANCOUVER, 19 juillet 2015 – Dans le sillage de l’annonce du 14 juillet de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, révélant que la communauté internationale avait atteint l’objectif de fournir un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes vivant avec le VIH, l’ONUSIDA publie un nouveau rapport décrivant les facteurs qui ont permis la réalisation de l’objectif « 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 ». Présenté lors de la 8ème Conférence d’International AIDS Society sur la pathogénèse du VIH, le traitement et la prévention de Vancouver (Canada), le rapport 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 : objectif mondial atteint décrit comment différents groupes constitutifs et parties prenantes se sont unis pour une initiative commune d’envergure mondiale afin de sauver des vies.

Les enseignements tirés du succès de l’initiative mondiale engagée pour mettre 15 millions de personnes sous traitement antirétroviral à d’ici à 2015 fournissent une feuille de route pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique. Composante centrale de l’effort engagé pour mettre un terme à l’épidémie, la communauté internationale a adopté un nouvel objectif pour le traitement antirétroviral. D’ici à 2020 : (a) 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, (b) 90 % des personnes infectées par le VIH diagnostiquées reçoivent un traitement antirétroviral durable, et (c) 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale supprimée.

« Pour la première fois dans l’histoire de la santé mondiale, nous avons atteint un objectif de traitement dans le délai fixé » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Si quelqu’un a pu en douter dans le passé, il est désormais plus évident que jamais que les objectifs audacieux et ambitieux dynamisent les progrès de la santé mondiale. Nous devons maintenant tirer des enseignements de l’initiative « 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 » et faire le nécessaire pour mettre un terme définitif à l’épidémie de sida ».

Ingrédients du succès de l’initiative « 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 »

L’objectif « 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 » a été adopté lors de la réunion de haut niveau des Nations Unies de 2011, dans le cadre de la Déclaration politique sur le VIH et le sida : intensifier nos efforts pour éliminer le VIH et le sida. Le nouveau rapport de l’ONUSIDA cible les années 2011-2015 et décrit les efforts accomplis pour rendre la réalisation de cet objectif possible. Les principales conclusions du rapport sont notamment :

  • La communauté internationale a fait preuve d’un engagement politique soutenu pour atteindre l’objectif « 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 ». Alors même que de nouveaux problèmes émergeaient, les dirigeants mondiaux ont maintenu leur engagement vis-à-vis de l’objectif de traitement du VIH. Cet engagement des leaders politiques s’est accompagné et a été amplifié par l’engagement et le leadership des communautés affectées par l’épidémie.
  • Les financements alloués aux services de dépistage et de traitement du VIH ont augmenté. Les pays eux-mêmes ont considérablement augmenté les budgets nationaux alloués aux programmes de dépistage et de traitement du VIH alors que, parallèlement, des partenaires internationaux – tels que le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme – ont fourni une assistance essentielle.
  • La connaissance du statut sérologique VIH a considérablement augmenté. En 2014, pour la toute première fois, plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique.
  • Les prix des traitements antirétroviraux et des principaux outils de diagnostic ont continué de diminuer. Dans le secteur pharmaceutique, la concurrence des génériques a contribué à rendre les prix de ces médicaments vitaux financièrement abordables.
  • L’efficacité et la qualité des programmes de traitement du VIH se sont améliorées. Les coûts de traitement par patient dans les programmes soutenus aux États-Unis ont diminué de 70 %.
  • Des modèles de fourniture de services innovants ont amélioré la portée et l’impact des programmes de traitement. À travers la communauté internationale, des modèles de fourniture de services innovants – dont beaucoup sont régis au niveau communautaire – montrent comment on peut élargir l’accès au traitement tout en réalisant des économies.
  • La stigmatisation liée au VIH a diminué. Avec la mise à grande échelle du traitement contre le VIH, des études révèlent que les attitudes discriminatoires à l’égard des personnes vivant avec le virus diminuent.

Exploiter le succès de l’initiative « 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 » pour atteindre l’objectif 90-90-90

Les enseignements essentiels tirés de l’initiative « 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 » sont immédiatement et efficacement exploitables dans les initiatives mondiales visant à établir les bases de l’action pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique à l’horizon 2030. La réalisation de l’objectif 90-90-90, parallèlement aux nouvelles cibles ambitieuses concernant la prévention primaire du VIH et la non-discrimination, devrait permettre de réduire de 89 % le nombre de nouvelles infections à VIH et de 81 % le nombre de décès liés au sida d’ici à 2030.

« Nous n’avons plus une minute à perdre, les cinq prochaines années constituant une courte fenêtre d’opportunité » a déclaré M. Sidibé. « Nous devons exploiter les enseignements tirés de l’initiative « 15 millions de personnes sous traitement d’ici à 2015 » pour « donner un coup d’accélérateur » à la riposte au sida et atteindre l’objectif 90-90-90 ».

Le nouveau rapport décrit les problèmes émergeants auxquels la riposte au sida doit faire face sur la voie de la réalisation de l’objectif 90-90-90. Il s’agit notamment des incertitudes concernant la pérennité financière de la mise à grande échelle du traitement contre le VIH et les dynamiques de marché susceptibles de remettre en question l’accessibilité financière future des traitements antirétroviraux de deuxième et de troisième intention dont un nombre croissant de personnes vivant avec le VIH auront besoin.

Pour relever ces défis, le nouveau rapport décrit les actions stratégiques que la communauté internationale devra mettre en œuvre. L’engagement politique pour mettre un terme à l’épidémie sera essentiel, tout comme les efforts concertés visant à faire participer et à autonomiser les communautés afin de qu’elles fournissent des services de dépistage et de traitement du VIH. De nouveaux investissements seront nécessaires, en particulier dans la mesure où les dépenses consacrées aux nouveaux objectifs ambitieux de prévention, de traitement et de non-discrimination permettront de générer 17 dollars d’économies pour tout dollar investi. Les actions doivent être engagées immédiatement pour assurer une fourniture efficace et ininterrompue de médicaments financièrement abordables, y compris pour renforcer les capacités locales de fabrication en Afrique subsaharienne. En outre, les obstacles structurels à l’accès aux services, notamment ceux liés aux lois et politiques punitives, doivent être supprimés.

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L'ONUSIDA annonce que l'objectif de 15 millions de personnes sous traitement salvateur contre le VIH d'ici 2015 a été atteint neuf mois avant la date prévue

Le monde a dépassé les attentes en matière de lutte contre le sida du sixième objectif du Millénaire pour le développement (OMD) et est sur la bonne voie pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD).

ADDIS ABEBA / GENÈVE, le 14 juillet 2015 — Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a publié un important nouveau rapport indiquant que les attentes en matière de lutte contre le sida du sixième objectif du Millénaire pour le développement (OMD) — enrayer et inverser la propagation du VIH — ont été satisfaites et dépassées. Les nouvelles infections à VIH ont baissé de 35% et les décès liés au sida de 41%. La riposte mondiale au VIH a permis d'éviter 30 millions de nouvelles infections à VIH et près de 8 millions (7,8 millions) de décès liés au sida depuis 2000, lorsque les OMD ont été fixés. 

« Le monde a réussi son pari d'enrayer et d'inverser la propagation du VIH », a déclaré le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon. « À présent, nous devons nous engager à mettre fin à l'épidémie de sida dans le cadre des objectifs de développement durable. »

Publié à Addis Abeba, en Éthiopie, en marge de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, le rapport démontre que la riposte au VIH est l'un des investissements les plus judicieux en matière de santé et de développement à l'échelle mondiale, générant des résultats mesurables pour les personnes et les économies. Ledit rapport indique également que le monde est sur la bonne voie pour atteindre l'objectif d'investir 22 milliards de dollars pour la riposte au sida d'ici 2015 et que l'adoption d'une action concertée au cours des cinq prochaines années peut mettre fin à l'épidémie de sida d’ici 2030.

« Il y a 15 ans, la conspiration du silence régnait, le sida était la maladie des autres, le traitement était pour les riches et non pour les pauvres », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « Nous avons démontré que ces arguments étaient infondés et, à ce jour, 15 millions de personnes sont sous traitement — soit 15 millions d’histoires de réussite. » 

Comment le sida a tout changé sixième OMD : 15 ans, 15 leçons d'espoir de la riposte au sida célèbre la réalisation majeure de 15 millions de personnes sous traitement antirétroviral — une réalisation jugée impossible lorsque les OMD ont été fixés 15 ans plus tôt. Le rapport examine également l'impact incroyable que la riposte au sida a eu sur la vie et les moyens de subsistance des individus, sur les familles, les communautés et les économies, ainsi que l'influence remarquable que la riposte au sida a eue sur de nombreux autres OMD. Le rapport fait état des leçons spécifiques à prendre en considération dans les ODD, ainsi que de la nécessité urgente d'accélérer les investissements et de rationaliser les programmes pour un sprint de cinq ans, afin d'engager le monde sur la voie sans retour de l'élimination de l'épidémie de sida d'ici 2030.

Atteindre le sixième OMD : enrayer et inverser la propagation du VIH

En 2000, le monde enregistrait un nombre extraordinaire de nouvelles infections à VIH. Au quotidien, 8500 personnes étaient nouvellement infectées par le virus et 4300 personnes mouraient des suites de maladies liées au sida. Comment le sida a tout changé décrit comment, contre toute attente, la forte augmentation des cas de nouvelles infections à VIH et de décès liés au sida a été enrayée et inversée.

Nouvelles infections à VIH

En 2000, le sida a commencé à être pris au sérieux. Un leadership clairvoyant à l'échelle mondiale a permis d'unir les forces, et la riposte qui s'en est suivie est entrée dans l'histoire. Entre 2000 et 2014, les nouvelles infections à VIH sont passées de 3,1 millions à 2 millions, soit une baisse de 35%. Si le monde était resté en retrait pour observer l'avancée de l'épidémie, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH aurait probablement été à environ 6 millions en 2014.

Le rapport montre que pour l'année 2014, 83 pays, qui représentent 83% de toutes les personnes vivant avec le VIH, ont réussi à enrayer ou inverser les épidémies auxquelles ils faisaient face, y compris les pays connaissant des épidémies majeures, comme l'Inde, le Kenya, le Mozambique, l'Afrique du Sud et le Zimbabwe.

« En tant que mère vivant avec le VIH, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour m'assurer que mes enfants naissent sans VIH », a déclaré Abiyot Godana, gestionnaire de cas au Centre de santé d’Entoto. « Mon mari a adhéré à ma vision de mettre fin au sida et, ensemble, nous ne renoncerons pas à cet espoir. Nos deux enfants font partie d'une génération sans sida et perpétueront notre héritage ». L'Éthiopie a réalisé des progrès significatifs dans la prévention de nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2000, environ 36 000 enfants ont été infectés par le VIH. Toutefois, en 2014, ce nombre avait chuté à 4800 personnes, soit une baisse de 87%, dans la mesure où la couverture du traitement antirétroviral visant à prévenir de nouvelles infections à VIH chez les enfants a augmenté à 73%.

Enrayer les nouvelles infections à VIH chez les enfants a été l'un des succès les plus remarquables dans la riposte au sida. En 2000, environ 520 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH. En l'absence d'une thérapie antirétrovirale, les enfants mouraient en grand nombre. Cette injustice a incité le monde à agir — s'assurer que les femmes enceintes vivant avec le VIH ont accès aux médicaments afin d'empêcher l'infection de leurs enfants par le virus est devenu une priorité à l'échelle mondiale.

Les actions sans précédent qui s'en sont suivies ont donné des résultats. En effet, entre 2000 et 2014, le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH ayant accès à la thérapie antirétrovirale a augmenté de 73% tandis que les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont chuté de 58%.

En 2014, selon les estimations de l'ONUSIDA, 85 pays comptaient moins de 50 nouvelles infections à VIH chez les enfants par an, et en 2015 Cuba est devenu le premier pays à être certifié par l'Organisation mondiale de la Santé comme ayant éliminé les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Décès liés au sida

La deuxième mesure essentielle qui permet de déterminer le succès du sixième OMD est le progrès réalisé dans l'enrayement et l'inversion du nombre de décès liés au sida. En 2000, le sida était synonyme de condamnation à mort. Les personnes qui étaient infectées par le VIH n'avaient que quelques années à vivre et la grande majorité des enfants nés avec le virus sont morts avant d'avoir atteint l'âge de cinq ans.

Contre vents et marées, le rythme de l’élargissement de la thérapie antirétrovirale a augmenté, permettant ainsi à plus de personnes de rester en vie et en bonne santé. En 2005, la tendance des décès liés au sida a commencé à s'inverser, chutant de 42% de 2004 à 2014.

Rendre l'impossible possible 15 millions de personnes sous traitement

Assurer l'accès au traitement antirétroviral à 15 millions de personnes était un objectif jugé impossible il y a 15 ans. En 2000, moins de 1% des personnes vivant avec le VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire avaient accès au traitement, étant donné que les prix exorbitants des médicaments — qui s'élevaient à environ 10 000 dollars par personne et par an — les rendaient hors de portée. L'inégalité dans l'accès et l'injustice ont provoqué l'indignation morale à l'échelle mondiale, laquelle a permis l'un des objectifs les plus décisifs de la riposte au VIH, à savoir la réduction massive des prix des antirétroviraux salvateurs.

En 2014, le travail de sensibilisation, l'activisme, la science, la volonté politique ainsi que la volonté des sociétés pharmaceutiques ont réduit le prix des antirétroviraux de 99%, à environ 100 dollars par personne et par an pour les formulations de médicaments de première intention.

En 2014, 40% de toutes les personnes vivant avec le VIH avaient accès à la thérapie antirétrovirale, soit une augmentation 22 fois supérieure à celle des 14 dernières années. En Afrique subsaharienne, 10,7 millions de personnes avaient accès aux antirétroviraux, parmi lesquelles 6,5 millions (61%) étaient des femmes. Assurer l'accès au traitement à 15 millions de personnes à travers le monde prouve sans l'ombre du moindre doute que le traitement peut être généralisé même dans les milieux à faibles ressources.

Dans la mesure où l'accès au traitement a augmenté, le monde a haussé la barre et fixé à plusieurs reprises des objectifs ambitieux, aboutissant ainsi à l'appel d'aujourd'hui en vue d'assurer l'accès au traitement à l’ensemble des 36,9 millions de personnes vivant avec le VIH.

Les progrès dans l'accès au traitement contre le VIH ont cependant été plus lents chez les enfants que chez les adultes. Au début de 2014, seulement 32% des 2,6 millions d'enfants vivant avec le VIH avaient été diagnostiqués et seulement 32% des enfants vivant avec le VIH avaient accès à la thérapie antirétrovirale.

Si les prix des médicaments de première intention ont baissé de manière significative, les prix des médicaments de la deuxième et nouvelle génération sont encore beaucoup trop élevés et doivent être négociés d'urgence pour être revus à la baisse.

La connaissance assure l'accès

Comment le sida a tout changé fournit des informations nouvelles et passionnantes sur l'accès au traitement une fois que les gens connaissent leur statut sérologique. Quelque 75% des personnes qui sont conscientes d'avoir le virus accèdent à la thérapie antirétrovirale, ce qui montre que la plupart des personnes se présentent pour bénéficier d'un traitement et y ont accès une fois que leur diagnostic de VIH se révèle positif.

Cela souligne la nécessité urgente de généraliser le dépistage du VIH. En 2014, seulement 54% (19,8 millions) des 36,9 millions de personnes qui vivent avec le VIH étaient conscientes d'avoir le virus.

Un investissement et non un coût

Comment le sida a tout changé montre comment l'impact économique est l'une des plus grandes réalisations de la riposte au VIH et comment cet impact continuera à produire des résultats dans les années à venir.

Depuis 2000, environ 187 milliards de dollars, dont 90 milliards de dollars provenaient de sources nationales, ont été investis dans la riposte au sida. En 2014, environ 57% des investissements consacrés à lutte contre le sida provenaient des sources nationales et 50 pays ont financé plus de 75% de leurs ripostes à partir de leurs propres budgets — un grand succès en termes d'appropriation nationale de cette cause.

Les États-Unis d’Amérique ont investi plus de 59 milliards de dollars dans leur riposte au sida et sont le plus grand contributeur international. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme investit près de 4 milliards de dollars chaque année dans les programmes de lutte contre le sida et a déjà dépensé plus de 15,7 milliards de dollars depuis sa création en 2002.

Le rapport indique également que les cinq prochaines années seront cruciales. L'accélération des investissements dans l'intervalle de cinq ans à l'horizon 2020 pourrait réduire les nouvelles infections à VIH de 89% et les décès liés au sida de 81% d'ici 2030.

Les investissements actuels dans la riposte au sida se chiffrent autour de 22 milliards de dollars par an. Ce montant devrait être augmenté de 8 à 12 milliards par an pour atteindre l'objectif de financement accéléré de 31,9 milliards de dollars en 2020. En atteignant l'objectif de 2020, le besoin en ressources devrait commencer à baisser de façon permanente, chutant ainsi à 29,3 milliards de dollars en 2030 et nettement moins à l'avenir. Cela produirait des avantages de plus de 3,2 billions qui vont bien au-delà de 2030. Le retour sur investissement est de 1 dollar d'investissement pour 17 dollars d'avantages économiques.

Le rapport souligne que l'aide internationale, en particulier pour les pays à revenu faible ou intermédiaire, sera nécessaire sur le court terme avant d'assurer un financement durable sur le long terme. L'Afrique subsaharienne aura besoin de la plus grande partie du financement mondial destiné à la lutte contre le sida, avec 15,8 milliards de dollars en 2020.

Les pays qui se sont pris en charge ont produit des résultats

Les pays qui ont rapidement mis sur pied des ripostes vigoureuses à leurs épidémies ont enregistré des résultats impressionnants. En 1980, l'espérance de vie au Zimbabwe était autour de 60 ans. En 2000, lorsque les OMD ont été fixés, l'espérance de vie avait chuté à seulement 44 ans, ce qui est en grande partie attribuable à l'impact de l'épidémie de sida. En 2013, cependant, l'espérance de vie a augmenté à nouveau à 60 ans, car les nouvelles infections à VIH ont été réduites et l'accès au traitement antirétroviral élargi.

L'Éthiopie a été particulièrement touchée par la riposte au sida, avec 73 000 personnes décédées des suites de maladies liées au SIDA en 2000. Les efforts concertés déployés par le gouvernement éthiopien ont permis d'enregistrer une baisse de 71% des décès liés au sida entre le pic de 2005 et 2014.

Au Sénégal, l'une des premières histoires de réussite de la riposte mondiale au sida, les nouvelles infections à VIH ont diminué de plus de 87% depuis 2000. De même, la Thaïlande, autre histoire de réussite, a réduit les nouvelles infections à VIH de 71% et les décès liés au sida de 64%.

L'Afrique du Sud a inversé la tendance à la baisse de son espérance de vie en l'espace de 10 ans, laquelle est passée de 51 ans en 2005 à 61 ans en fin 2014, soutenue par une augmentation massive de l'accès à la thérapie antirétrovirale. L'Afrique du Sud dispose du plus grand programme de traitement du VIH au monde, avec plus de 3,1 millions de personnes sous traitement antirétroviral ; ce programme est financé presque entièrement par des sources nationales. Au cours des cinq dernières années, les décès liés au sida ont baissé de 58% en Afrique du Sud.

Zéro laissé-pour-compte

Beaucoup de progrès ont été réalisés dans la généralisation des services de prévention du VIH pour les populations clés, même si d'importantes lacunes subsistent. Bien que plus de 100 pays criminalisent certaines formes de travail sexuel, les professionnel(le)s du sexe continuent d'afficher les plus hauts niveaux d'utilisation de préservatif dans le monde — plus de 80% dans la plupart des régions.

La consommation de drogues reste une infraction pénale dans la plupart des pays, mais beaucoup ne permettent pas l'accès aux programmes d'échange des aiguilles et seringues et des traitements de substitution aux opiacés. En 2014, le taux de prévalence du VIH semble avoir baissé chez les personnes qui consomment des drogues injectables dans presque toutes les régions.

Toutefois, les nouvelles infections à VIH sont en hausse chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, notamment en Europe occidentale et en Amérique du Nord, où des baisses importantes ont déjà été enregistrées. Cela indique que les efforts en matière de prévention du VIH doivent être adaptés pour répondre aux nouvelles réalités et aux besoins des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Le nombre d'hommes adultes qui ont opté pour la circoncision volontaire médicale pour prévenir la transmission du VIH continue d'augmenter. De 2008 à décembre 2014, environ 9,1 million d'hommes dans 14 pays prioritaires ont choisi de se faire circoncire. En 2014 seulement, 3,2 millions d'hommes dans 14 pays prioritaires ont été circoncis. L'Éthiopie et le Kenya ont tous deux déjà dépassé de 80% leur objectif de couverture.

La tuberculose reste une cause majeure de décès chez les personnes vivant avec le VIH, soit un décès sur cinq liés au sida à l'échelle mondiale. Cependant, entre 2004 et 2014, les décès des suites de tuberculose ont diminué de 33% grâce à l'augmentation rapide du traitement antirétroviral, ce qui réduit de 65% le risque qu'une personne vivant avec le VIH développe la tuberculose.

Quelque 74 pays ont déclaré avoir adopté des lois interdisant la discrimination contre les personnes vivant avec le VIH. Cependant, à l'heure actuelle, 61 pays ont une législation qui autorise la pénalisation de la transmission du VIH, de l'exposition d'autrui à la contamination et de la non-divulgation de sa séropositivité. Dans 76 pays, les pratiques sexuelles entre personnes de même sexe sont pénalisées. Dans sept pays, elles sont passibles de mort.

Les personnes transgenres ne sont pas reconnues comme un genre distinct dans la plupart des pays et ne sont généralement pas prises en compte dans la formulation des politiques publiques et des programmes de protection sociale. Le monde est bien loin d'atteindre son objectif d'éliminer les inégalités entre les sexes ainsi que la violence et les abus fondés sur le sexe.

Meilleurs données statistiques

Les pays ont beaucoup investi dans le suivi et l'évaluation de leurs ripostes au VIH. En 2014, 92% des États Membres des Nations Unies ont communiqué leurs données sur le VIH à l'ONUSIDA. Une surveillance épidémiologique, une collecte de données et des rapports de qualité supérieure ont fait des données sur le VIH les données les plus fiables dans le monde et beaucoup plus complètes que celles sur toute autre maladie. Cela a non seulement permis au monde d'avoir une image claire de l'évolution du VIH, mais cela a également permis d'adapter les programmes de lutte contre le VIH à la dynamique spécifique de l'épidémie dans chaque pays.

Conjointement avec Comment le SIDA a tout changé, l'ONUSIDA lance sa nouvelle fonctionnalité de visualisation de données AIDSinfo. Cet outil de visualisation novateur permet aux utilisateurs de visualiser des données mondiales, régionales et nationales sur le VIH grâce à des cartes, des graphiques et des tableaux adaptés à tous les appareils et faciles à utiliser.

Comment le SIDA a tout changé

L'ouvrage de l'ONUSIDA donne une description vivante et perspicace de l'impact que la riposte au sida a eu sur la santé et le développement à l'échelle mondiale au cours des 15 dernières années, et de l'incroyable importance des leçons tirées pour assurer le succès des ODD.

Comment le sida a tout changé sixième OMD : 15 ans, 15 leçons d'espoir de la riposte au sida est à la fois un regard rétrospectif sur le chemin parcouru au cours de ces 15 dernières années et un regard prospectif sur la riposte au sida et le chemin à parcourir pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Cet ouvrage phare de l'ONUSIDA a été rendu public lors d'un événement communautaire à l'Hôpital Zewditu à Addis Abeba, en Éthiopie, le 14 juillet 2015, par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le ministre de la Santé, Kesetebirhan Admassu de la République démocratique fédérale d’Éthiopie, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, et Abiyot Godana, gestionnaire de cas au Centre de santé d’Entoto.

STATISTIQUES MONDIALES 2014/2015*

  • * 15 millions de personnes ont accès à la thérapie antirétrovirale (mars 2015)
  • 36,9 millions [34,3 à 4,14 millions] de personnes vivaient avec le VIH
  • 2 millions [1,9 à 2,12 millions] de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH
  • 1,2 millions [980 000 à 1,6 millions] de personnes sont décédées des suites de maladies liées au SIDA

 

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Le Conseil de l’ONUSIDA réitère l’importance de faire avancer la riposte au sida pour mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030

GENÈVE, 6 juillet 2015—La 36ème réunion du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA a achevé ses travaux d’une durée de trois jours à Genève. Les discussions du Conseil étaient axées sur le renforcement de la riposte au sida dans le cadre du programme de développement de l’après-2015 et sur les progrès à réaliser dans l’élaboration de la Stratégie mise à jour et étendue de l’ONUSIDA pour 2016-2021.

Le Conseil a souligné la valeur des enseignements tirés de la riposte mondiale au sida, notamment ceux qui ont été tirés de l’approche de l’ONUSIDA en tant que seul programme commun coparrainé du système des Nations Unies, pour la transition des objectifs du Millénaire pour le développement vers le programme de développement de l’après-2015 et les objectifs de développement durable. Le Conseil a également salué les avancées concernant la mise à jour et l’extension de la Stratégie actuelle de l’ONUSIDA pour accélérer les investissements et les résultats au cours des cinq prochaines années afin de mettre un terme à l’épidémie de sida d’ici à 2030.

Pendant la réunion, qui s’est tenue du 30 juin au 2 juillet, les membres du Conseil ont reconnu la nécessité d’une action renforcée pour aborder la transmission du VIH parmi les personnes qui s’injectent des drogues. En vue de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème de la drogue en 2016, le Conseil a adopté des décisions courageuses et appelé les États à élaborer et mettre en œuvre des politiques globales en matière de drogues qui respectent les droits humains, favorisent les résultats dans le domaine de la santé publique et sont documentées par des programmes de réduction des risques liés au VIH et aux personnes qui s’injectent des drogues.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a mis l’accent sur les opportunités à venir pour tirer profit des progrès réalisés dans la riposte au sida et mettre en œuvre l’approche ambitieuse relative à l’accélération. Si les objectifs d’accélération sont atteints d’ici à 2020, mettre fin à l’épidémie de sida sera possible à l’horizon 2030.

« La stratégie d’accélération sera un instrument essentiel pour briser la résistance du sida et mettre fin à l’épidémie en tant que menace de santé publique, » a déclaré M. Sidibé. « Le moment est venu de redoubler d’efforts. »

Des États Membres, des organisations internationales, la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la réunion, qui a été présidée par le Zimbabwe.

La réunion s’est achevée par une journée thématique sur le VIH dans les contextes d’urgence. L’objectif de la session thématique consistait à illustrer l’importance d’accorder une priorité beaucoup plus élevée aux populations touchées par des urgences humanitaires au sein des stratégies, plans et activités relatifs au sida. De nouvelles données présentées lors de la session thématique ont estimé que sur les 314 millions de personnes affectées par des urgences humanitaires en 2013, 1,6 million de personnes – soit 1 sur 22 – vivent avec le VIH.

Le rapport du Directeur exécutif de l’ONUSIDA au Conseil et les décisions émanant de la réunion du Conseil figurent sur : unaids.org.

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Le monde doit accélérer ses efforts de riposte au sida de façon radicale ou sera confronté à plus d’infections à VIH et de décès qu’il y a cinq ans – selon la Commission ONUSIDA-Lancet

Selon le nouveau rapport « Vaincre le sida – Promouvoir la santé mondiale », il conviendrait d'exploiter les innovations de la riposte au sida pour répondre aux futurs problèmes de santé mondiale.

LONDRES, 25 juin 2015 Un nouveau rapport de la Commission ONUSIDA-Lancet invite instamment les pays les plus durement touchés par le VIH à s’efforcer de stopper les nouvelles infections à VIH et d’élargir l’accès au traitement antirétroviral, faute de quoi l’épidémie pourrait repartir.

« Nous devons faire face à la dure réalité – si le rythme actuel des nouvelles infections à VIH ne se réduit pas, il ne suffira pas de simplement pérenniser les efforts importants déjà accomplis dans de nombreux pays pour enrayer l’augmentation des décès du sida dans les cinq prochaines années » a déclaré le Professeur Peter Piot, Directeur de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, Co-Président de la Commission et principal auteur du rapport. « Il est essentiel d’élargir un accès durable au traitement, mais cela ne règlera pas le problème de l’épidémie de sida. Nous devons également redynamiser les efforts de prévention du VIH, en particulier parmi les populations les plus exposées au risque, tout en éliminant la discrimination légale et sociétale ».

Bien que des progrès sans précédent aient été accomplis dans le monde pour élargir l’accès au traitement contre le VIH, le rapport indique que le rythme des nouvelles infections à VIH ne se réduit pas suffisamment vite. Combinée à une croissance démographique élevée dans certains des pays les plus durement touchés, cette situation contribue à l’augmentation du nombre de personnes vivant avec le VIH qui auront besoin d’un traitement antirétroviral pour rester en vie.

« Nous devons agir maintenant. Les cinq prochaines années offrent une fragile fenêtre d’opportunité pour accélérer la riposte et mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et co-organisateur de la Commission. « Sans cela, les conséquences humaines et financières seront catastrophiques ».

Bien que bon nombre de pays disposent d’une marge de manœuvre pour assumer une plus grande responsabilité partagée en augmentant leurs financements alloués à la riposte au VIH, le rapport indique clairement que l’on a besoin de toute urgence d’une solidarité mondiale d’ampleur pour investir dès le début de cette fenêtre d’opportunité. Le besoin d’investissements se fait particulièrement sentir dans les pays à revenu faible durement affectés par le VIH.

L’une des conclusions peu rassurantes du rapport est que pour pérenniser les efforts actuels de prévention et de traitement du VIH, il faudrait engager (entre 2014 et 2030) jusqu’à 2 % du PIB et un tiers au moins de l’ensemble des dépenses de santé publique dans les pays africains les plus touchés pour financer les programmes de lutte contre le VIH. Ces chiffres démontrent clairement que ces pays auront besoin d’un soutien international pour leurs initiatives de lutte contre le sida pendant de nombreuses années encore. Cependant, il est également urgent de s’assurer que personne n’est laissé pour compte dans les pays à revenu intermédiaire – lesquels peuvent et doivent faire davantage pour soutenir leurs programmes de prévention et de prise en charge du VIH ciblant les populations – souvent marginalisées – les plus exposées au risque.

Si l’on exploite au mieux cette fenêtre d’opportunité de cinq ans, la transmission du VIH et les décès dus au sida pourraient être fortement réduits, et la transmission mère-enfant pratiquement éliminée d’ici à 2030. Ces efforts nécessiteront non seulement une augmentation des ressources, mais également une utilisation plus efficiente et stratégique de celles-ci.

L’effet des programmes de lutte contre le VIH est maximal lorsqu’ils sont utilisés d’une façon combinée et adaptée aux besoins et aux contextes des populations les plus exposées au risque et dans les lieux géographiques où la prévalence du VIH est élevée, conformément à la politique actuelle de certains pays tels que le Kenya. Parallèlement, il est nécessaire d’exploiter les synergies avec les grands services de santé et d’avoir une vision à long terme pour garantir la pérennité des résultats, y compris un traitement antirétroviral de qualité élevée.

Également consciente des innovations extraordinaires dans la riposte au sida, la Commission invite à exploiter les enseignements tirés de cette riposte pour les appliquer aux problèmes – existants et nouveaux – de santé mondiale.

« Le mouvement initié par la riposte au sida est sans précédent – ce système fondé sur le contrôle et l’équilibre à partir d’une approche centrée sur les personnes est un système qui devrait être adopté par un plus grand nombre organismes de santé mondiaux. Une identification précoce des parties prenantes multisectorielles économisera du temps et de l’argent, en permettant que les meilleures solutions soient appliquées aux bonnes personnes » a déclaré le Dr Richard Horton, Rédacteur en chef du Lancet et co-organisateur de la Commission.

Le rapport se montre critique à l’égard des pays qui ont baissé la garde, soulignant que certains pays où les épidémies de VIH étaient devenues stables ou se réduisaient se sont distingués par une augmentation tendancielle des comportements sexuels à risque dans les groupes exposés au cours des cinq dernières années – avec pour conséquence une augmentation des nouvelles infections à VIH. Par exemple, des études récentes ont révélé des données concrètes de résurgence évidente des épidémies de VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Europe occidentale, en Amérique du Nord et en Asie. En Ouganda, les tendances nationales des nouvelles infections à VIH ont commencé à s’inverser et les infections réaugmentent après avoir diminué régulièrement pendant une décennie – en raison, notamment, d’une moindre attention accordée à la prévention du VIH.

Le rapport émet sept recommandations principales, à commencer par la nécessité d’intensifier de toute urgence les initiatives de lutte contre le sida, de prendre des mesures sérieuses en matière de prévention du VIH et de continuer à élargir l’accès au traitement. Les autres recommandations visent notamment une mobilisation efficiente de ressources plus importantes pour la prévention du VIH, le traitement et la recherche, une gouvernance transparente et rigoureuse ainsi qu’une responsabilisation vis-à-vis du VIH de la santé. La riposte au sida doit continuer de s’ancrer dans le respect des droits humains, et des solutions pratiques sont nécessaires pour faire évoluer rapidement les lois, les politiques et les attitudes qui enfreignent les droits des populations vulnérables et font obstacle à une riposte efficace au sida.

La Commission ONUSIDA-Lancet

Créée au début 2013 par l’ONUSIDA et The Lancet, la Commission réunit 38 chefs d’État et responsables politiques, spécialistes du VIH et de la santé, jeunes, activistes, scientifiques et représentants du secteur privé pour faire en sorte que les enseignements tirés de la riposte au sida puissent être appliqués pour transformer les approches des pays et des partenaires en matière de santé et de développement.

Co-Présidents

  • S.E. Joyce Banda, ancienne Présidente de la République du Malawi
  • Dr Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine
  • Professeur Peter Piot, Directeur de la London School of Hygiene & Tropical Medicine

 

Rapport « Vaincre le sida – Promouvoir la santé mondiale » :

www.thelancet.com/commissions/defeating-aids-advancing-global-health

 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

The Lancet 

Le prestigieux héritage du Lancet, l’un des premiers journaux médicaux du monde, continue aujourd’hui d’inspirer ses auteurs et rédacteurs qui s’efforcent d’atteindre l’excellence médicale dans toutes leurs publications. The Lancet a un facteur d’impact de 38,28. Le journal se classe aujourd’hui deuxième sur 153 journaux dans la catégorie des journaux médicaux généralistes (2011 Journal Citation Reports®, Thomson Reuters 2012). Il publie des articles médicaux, des travaux de recherche inédits et des études sur tous les aspects de la médecine clinique et de la santé internationale. Le contenu du journal peut être consulté en ligne sur les portails Clinical et Global Health, ainsi que par spécialités.

London School of Hygiene & Tropical Medicine

La London School of Hygiene & Tropical Medicine est un centre mondial de recherche de premier plan qui propose un enseignement de troisième cycle sur la santé publique et mondiale. L’école forme 3 900 étudiants et emploie plus de 1 000 personnes dans plus de 100 pays. Elle est l’un des instituts de recherche les mieux classés du Royaume-Uni et figure parmi les meilleures écoles mondiales spécialisées en santé publique et mondiale. Nous avons pour mission d’améliorer la santé et l’équité en matière de santé au Royaume-Uni et dans le monde. Nous travaillons en partenariat pour produire une recherche en santé publique et mondiale d’excellence et pour promouvoir l’enseignement et la transposition des connaissances dans les politiques et la pratique. www.lshtm.ac.uk

 

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tel. +41 22 791 1697
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The Lancet
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The London School of Hygiene & Tropical Medicine
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press@lshtm.ac.uk

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Les Champions s’unissent pour annoncer des efforts accrus pour parvenir à une génération sans sida en Afrique

JOHANNESBURG, 13 avril 2015 – Le groupe Champions for an AIDS-Free Generation (Champions pour une génération sans sida) s’est réuni aujourd’hui pour annoncer de nouveaux efforts afin de faire en sorte que tous les enfants d’Afrique naissent sans être porteurs du VIH et que les enfants vivant avec le virus aient accès à des traitements vitaux. Dans la mesure où les jeunes restent un groupe durement touché par l’épidémie, les Champions ont également annoncé qu’ils ajouteront le VIH chez les adolescents aux cibles de leurs activités.

« Les Champions sont déterminés à maintenir la lutte contre le VIH en bonne place de l’ordre du jour du continent » a déclaré Festus Mogae, Président du groupe Champions. « Nous ne laisserons personne sur le bord de la route et ne prendrons du repos que lorsque l’Afrique aura atteint l’objectif d’une génération sans sida ».

Durant leur réunion de trois jours, les Champions doivent participer à des discussions de haut niveau avec Jacob Zuma, Président d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, vice-Président d’Afrique du Sud, et d’éminentes personnalités du secteur privé.

Le groupe Champions for an AIDS-Free Generation a été créé en 2008 par M. Mogae, ancien Président du Botswana. Les Champions transcendent les appartenances politiques pour s’exprimer en toute liberté et indépendance sur des sujets pour lesquels des solutions doivent être trouvées, tant dans la sphère politique que sur la scène privée. Depuis novembre, cinq nouveaux leaders ont rejoint leurs prestigieux rangs : Kgalema Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud, Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi, Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali, Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria, et Hifikepunye Pohamba, ancien Président de Namibie.

« Aujourd’hui, nous nous réunissons en tant que groupe renforcé de Champions pour réaffirmer notre engagement à mettre fin à la transmission mère-enfant du VIH et à faire en sorte que les mères et les enfants qui vivent déjà avec le VIH restent en bonne santé » a déclaré Mme Banda. « Je suis fière de participer au groupe Champions for an AIDS-Free Generation ».

Alors que les Champions réaffirmaient leur engagement en faveur d’une génération sans sida, ils ont été rejoints par des partenaires dont l’ONUSIDA, le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR) et des représentants du secteur privé.

« Les Champions ont sans relâche demandé que l’on améliore les solutions de prévention et de traitement du VIH, et des progrès ont été accomplis » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Aujourd’hui, grâce à un renforcement de leurs rangs, les Champions seront des défenseurs encore plus puissants pour accélérer la riposte au sida en Afrique afin de faire en sorte qu’aucun enfant qui naît ne soit porteur du VIH et que leurs mères restent en bonne santé ».

« L’objectif d’une génération sans sida est à portée de main si nous exploitons les connaissances scientifiques, les données et les outils dont nous disposons » a déclaré l’ambassadrice Deborah Birx, Coordonnatrice de la lutte mondiale des États-Unis contre le sida et Représentante spéciale des États-Unis pour la diplomatie en matière de santé. « L’engagement de ce groupe de leaders qui utilisent leur sagesse et leur influence pour avancer vers une génération sans sida en Afrique m’enthousiasme ».

« Nous avons besoin de leaders tels que les Champions qui n’ont pas peur de parler haut et fort et de placer la lutte contre le sida en première place du programme de santé de l’Afrique » a déclaré Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Parmi les autres partenaires des Champions for an AIDS-Free Generation, citons l’UNICEF, la Banque mondiale, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le Forum parlementaire de la SADC, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et la South African Broadcasting Corporation.

Le risque de transmission du VIH d’une mère séropositive à son enfant peut être réduit à 5 %, voire moins, si celle-ci a accès à des médicaments antirétroviraux durant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement au sein.

« Les femmes ont besoin de partenaires solides, tels que les Champions, afin de bénéficier d’un accès approprié aux services de conseil, de prévention et de traitement du VIH » a déclaré Lorraine Mashishi, mère vivant avec le VIH. « Les femmes vivant avec le VIH peuvent éviter de transmettre le virus à leurs enfants si elles reçoivent le soutien dont elles ont besoin ».

Actuellement, 21 des 22 pays qui participent au Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie se situent en Afrique. Depuis 2009, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants a diminué de 43 % dans ces pays, mais on enregistrait toujours 210 000 (180 000-250 000) nouvelles infections à VIH chez les enfants d’Afrique subsaharienne en 2013. Seulement 42 % des enfants exposés au VIH ont bénéficié d’un test de dépistage du virus dans le délai recommandé de deux mois. Sans traitement, la moitié de l’ensemble des enfants vivant avec le VIH décéderont avant l’âge de deux ans et la majorité d’entre eux décéderont avant d’atteindre leur cinquième année.

L’Afrique subsaharienne reste la région la plus durement touchée par l’épidémie de sida – en 2013, on dénombrait 24,7 millions (23,5 millions-26,1 millions) de personnes vivant avec le VIH dans la région.

Les Champions sont :

  • Festus Mogae, ancien Président du Botswana et Président du groupe Champions
  • Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi
  • Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique
  • Kenneth Kaunda, ancien Président de Zambie
  • Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali
  • Benjamin William Mkapa, ancien Président de la République Unie de Tanzanie
  • Kgalema Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud
  • Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria
  • Hifikepunye Pohamba, ancien Président de Namibie
  • Desmond Tutu, Archevêque émérite du Cap et lauréat du prix Nobel de la paix
  • Speciosa Wandira-Kazibwe, ancienne Vice-présidente de l’Ouganda
  • Edwin Cameron, Juge à la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud
  • Miriam Were, ancienne Présidente du Conseil national de lutte contre le sida du Kenya

Champions for an AIDS-Free Generation

Les Champions sont un groupe d’éminents anciens présidents et leaders africains influents engagé en faveur d’une génération sans sida. À titre individuel et collectif, les Champions s’unissent et soutiennent les leaders régionaux pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique. Les Champions transcendent les appartenances politiques pour s’exprimer en toute liberté et indépendance sur des sujets pour lesquels des solutions doivent être trouvées, tant dans la sphère politique que sur la scène privée.

www.aidsfreechampions.org

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l'épidémie de sida à l'horizon 2030. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.

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Gala de levée de fonds pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants

GENÈVE, 19 mars 2015 – En partenariat avec l’hôtel InterContinental Genève, Cartier et Etihad Airways, l’ONUSIDA organise son premier gala de levée de fonds à Genève, Suisse. Cet événement fait partie des activités engagées par l’ONUSIDA pour libérer les enfants du monde entier du VIH et pour que les mères aient accès à des médicaments antirétroviraux qui leur permettent de rester en vie et en bonne santé.

Le gala est organisé sous le patronage de Caroline Rupert, Kweku Mandela et Ndaba Mandela, et accueille des personnalités suisses et étrangères.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a ouvert la soirée en rappelant à quel point il est important de stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants. « La science et les médicaments sont là pour qu’aucun enfant ne devienne infecté par le VIH. La mobilisation de partenariats innovants et l’augmentation des ressources seront essentiels pour que l’on atteignent toutes les femmes et tous les enfants qui ont besoin de services de prévention et de traitement du VIH vitaux ».

Florence Ngobeni-Allen, Ambassadrice mondiale de la Fondation Elizabeth Glaser Pediatric AIDS (Afrique du Sud), et Ashley Rose Murphy (Canada) se sont exprimées sur leur expérience de vie avec le VIH. « Je suis née en 1998, à un moment où le Canada disposait des traitements et avait la capacité de faire en sorte que presqu’aucun enfant ne naisse porteur du VIH. Je ne devrais pas être séropositive, et pourtant je le suis » a déclaré Mlle Murphy. « Aujourd’hui, ces traitements qui sauvent la vie peuvent être disponibles partout. Si nous travaillons dur, nous pouvons faire en sorte que personne, quel que soit son lieu de vie, ne naisse porteur du VIH ».

L’événement musical de la soirée sera assuré par le duo norvégien Nico & Vinz qui interprétera ses succès « Am I Wrong » et « My Melody », chanson dédiée aux personnes vivant avec le VIH.

Une vente aux enchères se déroulera en direct sous le marteau de David Bennett de Sotheby’s, pour laquelle Cartier a donné une paire de boucles d’oreilles et une montre de femme de haute joaillerie. D’autres pièces seront proposées, notamment des articles de la collection Victoria Beckham, des chaussures sur mesure Christian Louboutin, une montre Piaget et une photo à tirage limité de Nelson Mandela donnée par Annie Leibovitz.

Le gala aura pour thème « Villes du monde ». Les villes sont à l’avant-garde de la riposte au VIH depuis le début de l’épidémie. Il sera essentiel d’accélérer la riposte dans les villes pour mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030.

Le partenariat entre l’ONUSIDA et l’hôtel InterContinental Genève a débuté en décembre 2013 par le lancement de la campagne Là où l’histoire s’écrit, initiative conjointe destinée à lever des fonds afin de soutenir le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie (le Plan mondial).

En 2013, quelque 240 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH et 190 000 enfants sont décédés de maladies liées au sida. Sans traitement contre le VIH, la moitié des enfants nés porteurs du VIH décèdent à l’âge de deux ans et la plupart décèdent avant leur cinquième anniversaire.

Le Plan mondial a pour objectif de réduire de 90 % le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants et de 50 % les décès liés au sida des femmes enceintes et des enfants. Il cible tous les pays, mais en particulier les 22 pays où l’on recense 90 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Quotes

« La science et les médicaments sont là pour qu’aucun enfant ne devienne infecté par le VIH. La mobilisation de partenariats innovants et l’augmentation des ressources seront essentiels pour que l’on atteignent toutes les femmes et tous les enfants qui ont besoin de services de prévention et de traitement du VIH vitaux ».

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

«Nous sommes conscients de notre responsabilité en tant que citoyens corporatifs. Cette responsabilité s’incarne avec la Cartier Charitable Foundation, qui s'engage à améliorer les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables. Nous félicitons l'ONUSIDA pour son rôle dirigeant et nous espérons un monde où les mères vivant avec le VIH peuvent avoir des bébés en bonne santé et sans le virus.»

Stanislas de Quercize, PDG Cartier International

« C’est un honneur et un impératif moral de soutenir autant que nous le pouvons la riposte au sida. Ce gala n’est qu’un début et je suis impatient de poursuivre notre collaboration avec l’ONUSIDA ».

Jürgen Baumhoff, Directeur général, hôtel InterContinental Genève

« Aucune femme ou aucun parent ne devrait avoir à endurer la souffrance de perdre un enfant. Aucun enfant ne devrait perdre ses parents à cause du sida. Aujourd’hui, on peut prévenir la transmission mère-enfant du VIH et, avec le soutien approprié, nous atteindrons un avenir sans sida ».

Florence Ngobeni-Allen, Ambassadrice mondiale de la Fondation Elizabeth Glaser Pediatric AIDS

« Je suis née en 1998, à un moment où le Canada disposait des traitements et avait la capacité de faire en sorte que presqu’aucun enfant ne naisse porteur du VIH. Je ne devrais pas être séropositive, et pourtant je le suis. Aujourd’hui, ces traitements qui sauvent la vie peuvent être disponibles partout. Si nous travaillons dur, nous pouvons faire en sorte que personne, quel que soit son lieu de vie, ne naisse porteur du VIH ».

Ashley Rose Murphy

« J’ai travaillé avec des enfants affectés par le VIH au Cap. Le mythe que nous nous répétons est qu’ils ont une résilience interne qui leur permet de faire face, mais la réalité est que ce ne sont que des enfants, identiques aux autres enfants du monde, et qu’ils ont besoin de soutien. Pour chaque enfant, c’est une tragédie de naître malade lorsqu’on peut l’éviter. Les traitements sont efficaces… nous devons seulement les exploiter au mieux ».

Caroline Rupert

« Mon grand-père nous a appris l’importance de travailler ensemble pour faire changer les choses et la riposte mondiale au VIH est un excellent exemple à cet égard. Les progrès accomplis sont sans précédent, mais le travail n’est pas fini. Nous devons continuer, ensemble, pour aller jusqu’au bout et mettre fin à l’épidémie de sida ».

Kweku Mandela

« L’objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants est réalisable. Nous devons motiver la jeune génération pour qu’elle nous aide à faire de cet objectif une réalité ».

Ndaba Mandela

« Notre musique est inspirée par tant d’histoires et avec notre musique nous pouvons toucher tant de personnes. Nous voulons faire passer le message, sensibiliser au VIH et combattre le pessimisme par l’optimisme ».

Nico & Vinz

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Des joueurs de cricket font équipe pour appuyer les efforts visant à mettre fin à l’épidémie de sida

Lors de la Coupe du monde de cricket de l’ICC 2015, des vedettes du cricket soulignent leur engagement pour accroître la sensibilisation au VIH et briser la stigmatisation et la discrimination

AUCKLAND/GENÈVE, 5 mars 2015—Lors de la Coupe du monde de cricket de l’ICC 2015 en Australie et en Nouvelle-Zélande, des joueurs et des officiels sensibilisent sur le VIH afin d’éliminer la discrimination et d’accroître la solidarité pour mettre fin à l’épidémie de sida.

« Le cricket est l’un des sports les plus populaires au monde et les vedettes du jeu ont un réel pouvoir d’inspirer les jeunes gens et de partager des connaissances au sujet du VIH, » a déclaré la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, Jan Beagle. « Le soutien du monde du cricket montre comment le fait de mettre fin à l’épidémie de sida représente un but commun pour des gens de tous horizons. »

Les arbitres portent le logo THINK WISE (bien réfléchir) sur leurs maillots tout au long de la Coupe du monde et un message vidéo, enregistré par l’ambassadeur de la Coupe du monde de l’ICC 2015 et légende sri-lankaise du cricket Kumar Sangakkara, est diffusé sur les écrans géants du stade durant tous les matchs dédiés à la campagne. Durant la finale du match, les joueurs et les officiels porteront des rubans rouges pour montrer leur engagement et leur solidarité à l’égard des personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus.

JP Duminy, Aaron Phangiso, Kyle Abbott et Wayne Parnell de l’équipe nationale sud-africaine de cricket sont entrés sur le terrain avec une équipe de jeunes à Eden Park, Auckland, pour encourager les jeunes fans à en savoir plus sur le VIH. Cette manifestation spéciale, organisée par les partenaires de THINK WISE, ainsi qu’avec la Fondation néo-zélandaise sur le sida, Positive Women, Inc. et Body Positive, Nouvelle-Zélande, figure parmi les activités en cours pour mettre au premier plan la question du sida chez les adolescents.

« Les adolescents entre 10 et 19 ans sont le seul groupe d’âge où les décès dus au sida ne diminuent pas, » a déclaré Craig McClure, Chef du VIH/sida et Directeur associé des programmes à l’UNICEF. « La stigmatisation et la discrimination contribuent fortement à empêcher le diagnostic, le traitement et les soins précoces parmi les adolescents. Nous pouvons et nous devons éliminer le sentiment de honte qui accompagne un diagnostic positif. »

Les joueurs sud-africains ont parlé aux jeunes fans de la manière dont le VIH a affecté la vie de millions de personnes dans leur pays natal l’Afrique du Sud. La star JP Duminy, « Le VIH est un grand problème pour mon pays, mais où que vous soyez dans le monde, il est important de s’informer sur le VIH. Avec le cricket, nous pouvons utiliser l’esprit du jeu pour aider à briser la stigmatisation et la discrimination qui entourent la maladie. »  

Tout en encourageant les fans à mêler leur passion pour le cricket avec une passion pour l’action contre le VIH, les joueurs sud-africains ont également donné des astuces aux jeunes qui assistaient à la manifestation sur la manière d’améliorer leurs aptitudes à frapper, lancer et attraper au cours d’une session d’entraînement spécialisée.

En 2013, environ 35 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont beaucoup d’entre elles résident dans des pays amateurs de cricket tels que l’Inde et l’Afrique du Sud. Les jeunes sont particulièrement affectés par le VIH. En 2013, il y a eu 250 000 nouvelles infections parmi les adolescents et le sida était la deuxième cause principale de décès parmi les adolescents dans le monde.

De nombreux matchs se déroulent en Nouvelle-Zélande, qui dispose d’un solide programme de prévention du VIH et où la prévalence du VIH reste faible. En dépit de ce succès, les personnes vivant avec le VIH continuent d’être affectées par la stigmatisation et la discrimination en Nouvelle-Zélande. Une enquête récente menée par des organisations de lutte contre le sida en Nouvelle-Zélande a révélé que 50% des personnes étudiées se sentiraient mal à l’aise de voir une personne vivant avec le VIH préparer de la nourriture.

« Le fait d’être un pays à faible prévalence du VIH signifie que le VIH est généralement considéré comme inexistant en Nouvelle-Zélande, ce qui peut vouloir dire que vivre avec le VIH dans le pays est une expérience qui peut conduire à l’isolement, » a déclaré Jane Bruning de Positive Women Inc. « Des initiatives telles que THINK WISE contribuent à accroître la sensibilisation, ce qui permet de réduire la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. »

Documentation

Contact

ONUSIDA Bangkok | Saya Oka | okas@unaids.org | tél +66 2680 4128

UNICEF Katmandou |Jean-Jacques Simon | jsimon@unicef.org | tél +977 101 441 7082 poste 1220

 

À propos de la Coupe du monde de cricket de l’ICC 2015

Pour de plus amples informations sur la Coupe mondiale de cricket de l’ICC 2015, notamment les rencontres prévues, consulter http://www.icc-cricket.com/cricket-world-cup.

Le hashtag pour le tournoi officiel est #cwc15.

En bref :

  • La Coupe du monde de cricket de l’ICC 2015 se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande.
  • 14 équipes : Afghanistan, Afrique du Sud, Angleterre, Antilles, Australie, Bangladesh, Écosse, Émirats arabes unis, Inde, Irlande, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Sri Lanka, et Zimbabwe
  • 14 villes hôtes : Adelaïde, Auckland, Brisbane, Canberra, Christchurch, Dunedin, Hamilton, Hobart, Napier, Nelson, Melbourne, Perth, Sydney, Wellington
  • 42 matchs de poule—trois dans chaque ville hôte
  • Chaque équipe visiteuse joue dans les deux pays

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l'épidémie de sida à l'horizon 2030. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.

UNICEF

L’UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans tout ce que nous faisons. Nous travaillons dans 190 pays et territoires du monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous les enfants, où qu’ils soient. Pour en savoir plus sur l’UNICEF et son travail, veuillez consulter le site www.unicef.org/french  Suivez l’UNICEF sur Facebook et Twitter.

Press Release

Célébration mondiale de la Journée Zéro Discrimination

GENÈVE, 26 février 2015 – La discrimination affecte toujours les vies de millions de personnes à travers le monde. Le 1er mars, à l’occasion de la Journée Zéro Discrimination, des citoyens de toutes les régions de la planète s’uniront autour du thème « Ouvrez-vous, Tendez la main » afin de célébrer la diversité et de rejeter la discrimination sous toutes ses formes.

Le soutien recueilli pour la Journée Zéro Discrimination a créé une vague mondiale de solidarité pour mettre fin à une discrimination qui reste largement répandue. Dans toutes les régions du monde, des millions de femmes et de filles sont victimes de violences et d’abus, et ne sont pas en mesure d’exercer leurs droits ou d’avoir accès aux services de santé, à l’éducation ou à l’emploi. Au travail, à l’école, dans les centres de soins et d’autres contextes, la discrimination réduit la capacité des personnes à participer pleinement et de façon significative aux sociétés, à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, et à prendre soin d’elles-mêmes et de leur entourage. Il existe dans monde près de 80 pays où les lois continuent de criminaliser les rapports sexuels entre personnes de même sexe. Quelque 38 pays, territoires et zones imposent aux personnes vivant avec le VIH différentes restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence. En outre, les cadres juridiques et sociaux ne parviennent toujours pas à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes séropositives et des plus vulnérables à l’infection à VIH.

« La discrimination est une violation des droits de l’homme qui ne doit pas rester sans réponse » a déclaré Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies. « Tout le monde doit avoir la possibilité de vivre dans le respect et la dignité ».

Pour célébrer la Journée Zéro Discrimination de cette année, tout un chacun est invité à s’ouvrir et tendre la main – en exploitant les médias sociaux pour dire au monde ce que « zéro discrimination » signifie pour lui. Certaines personnes ont partagé des chansons, des poèmes, des pensées et des activités inspirés par l’image du papillon – symbole de la transformation de la campagne. D’autres appellent également leurs gouvernants à redoubler d’efforts pour que les droits de l’homme soient appliqués et protégés, et que la discrimination soit éradiquée.

« Certaines des plus grandes difficultés que le monde connaît peuvent être résolues, il suffit d’éliminer la stigmatisation et la discrimination » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Alors que nous nous efforçons collectivement de rendre le monde plus juste, soyons motivés par l’enthousiasme manifesté en faveur de l’objectif zéro discrimination ».

Parmi les célébrités qui soutiennent la campagne, citons David Luiz – Ambassadeur international de bonne volonté de l’ONUSIDA – qui a spécialement publié un message pour que nous fassions front contre le racisme, Toumani Diabaté – Ambassadeur de bonne volonté de l’ONUSIDA – et son fils Sidiki Diabaté, ainsi que Kumar Sangakkara – star sri lankaise du cricket – dont le message est diffusé sur les écrans des stades accueillant la Coupe du monde de cricket en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les gouvernements, les législateurs et les chefs d’entreprises se sont également engagés à apporter leur soutien à la campagne.

Différents événements marquent la Journée Zéro Discrimination : des expositions de photos en Chine, des spectacles de danse au Gabon, des concerts à Madagascar, des lectures d’histoires pour enfants en Mongolie et des projections spéciales de films au Népal. Des séminaires et des ateliers seront organisés dans plus de 20 pays à travers le monde – depuis la Colombie jusqu’à l’Ouzbékistan – pour discuter des questions de stigmatisation et de discrimination.

La première Journée Zéro Discrimination a été célébrée le 1er mars 2014.

Pour plus d’informations :

http://www.unaids.org/fr/resources/campaigns/20150204_zerodiscrimination

https://www.facebook.com/zerodiscrimination

#zerodiscrimination

Press centre

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Press Release

Des leaders du monde entier participent à l’initiative All In pour mettre fin à l’épidémie de sida chez les adolescents

L’ONUSIDA, l’UNICEF, l’UNFPA, l’OMS, le PEPFAR, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la Fondation MTV Staying Alive et des mouvements de jeunes représentés par PACT et Y+ se sont retrouvés autour du Président Uhuru Kenyatta pour lancer l’initiative All In, nouvelle plateforme d’action contre l’épidémie de sida des adolescents.

NAIROBI, 17 février 2015 – Bien que des avancées significatives aient été enregistrées dans pratiquement tous les domaines de la riposte au VIH, les progrès restent à la traîne concernant les adolescents, selon les leaders de la lutte mondiale contre l’épidémie de sida.

Le sida est devenu la première cause de décès des adolescents en Afrique et la deuxième au niveau mondial. Un enfant ou adolescent de moins de 15 ans sur quatre seulement ont accès à un traitement antirétroviral vital. Les décès diminuent dans tous les groupes d’âge à l’exception de celui des 10-19 ans.

Les nouvelles infections à VIH ne diminuent pas aussi rapidement chez les adolescents que dans les autres groupes d’âge. Les adolescentes sont les plus touchées, en particulier en Afrique subsaharienne. En Afrique du Sud, plus de 860 filles ont été contaminées par le VIH chaque semaine en 2013, contre 170 garçons.

Pour s’attaquer à cette inégalité, l’ONUSIDA, l’UNICEF et d’autres partenaires ont lancé l’initiative All In, nouvelle plateforme d’action pour améliorer les résultats chez les adolescents en incitant les pays à modifier leurs politiques de façon stratégique et en enrôlant davantage de jeunes dans les activités.

Des leaders du monde entier se sont réunis aujourd’hui à Nairobi, Kenya, où le Président Uhuru Kenyatta a lancé la nouvelle plateforme qui aidera à s’attaquer à l’une des lacunes de la riposte au sida à laquelle il est le plus urgent de remédier.

« En intégrant des adolescents aux processus décisionnels qui ont un effet direct sur leur vie, cette initiative catalysera le changement » a déclaré le Président Kenyatta. « Le Kenya est fier de soutenir cette nouvelle initiative ».

All In sera axé sur quatre principaux domaines d’action : engagement, mobilisation et autonomisation des adolescents en tant que leaders et acteurs du changement social, amélioration de la collecte de données afin de mieux éclairer les programmes, stimulation d’approches innovantes pour mettre à la portée des adolescents des services essentiels de prise en charge du VIH adaptés à leurs besoins, et inscription de la lutte contre le VIH chez les adolescents en bonne place des programmes politiques afin de dynamiser une action concrète et de mobiliser des ressources.

« Le sida est la première cause de décès des adolescents en Afrique. Au niveau mondial, les adolescentes sont victimes des deux tiers de l'ensemble des nouvelles infections qui touchent les adolescents. Il s'agit d'une injustice morale » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « J'appelle les jeunes à prendre le leadership de l'initiative All In aux côtés des Nations Unies, des partenaires publics et privés ainsi que des pays eux-mêmes afin de mettre un terme à l'épidémie de sida des adolescents ».

La majeure partie des 2,1 millions d’adolescents qui vivaient avec le VIH en 2013 ont été infectés il y a au moins 10 ans, lorsque leurs mères étaient enceintes, pendant l’accouchement ou les premiers mois de leur vie – à une époque où les médicaments antirétroviraux qui permettent de réduire considérablement le risque de transmission du virus n’étaient pas disponibles. Bon nombre d’entre eux n’ont jamais été diagnostiqués, ont été perdus de vue au suivi ou ont abandonné les programmes de traitement et de soins.

« Les enfants et les jeunes devraient être les premiers, et non les derniers, à bénéficier des progrès que nous avons enregistré en direction de l’éradication de l’épidémie » a déclaré Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF. « Nous devons atteindre les adolescents à côté desquels nous passons et enrôler tous les jeunes dans les activités visant à mettre un terme au sida des adolescents. En fait, nous ne pourrons pas atteindre l’objectif d’une génération sans sida sans eux ».

Plus de 200 jeunes défenseurs et leaders de mouvements de jeunes et d’adolescents étaient présents lors du lancement d’All In.

« Il est impossible de parler de la fin du sida ou d’atteindre l’Objectif Zéro sans inclure les adolescents à l’ensemble des processus décisionnels » a déclaré Consolata Opiyo du réseau Y+, réseau mondial des jeunes vivant avec le VIH. « Les adolescents sont le groupe le plus durement touché par le VIH et représentent les leaders de demain ».

« Nous ne pouvons pas dire que nous sommes sur la bonne voie pour mettre fin au sida si celui-ci reste la première cause de décès des adolescents en Afrique » a déclaré Pablo Aguilera, Directeur exécutif du HIV Young Leaders Fund et co-Président de PACT. « Nous devons nous assurer qu’aucun adolescent ne soit laissé pour compte ».

Dans la mesure où le statut sérologique VIH de nombreux enfants n’a pas été diagnostiqué il y a de 10 à 15 ans, ceux-ci arrivent aujourd’hui à l’adolescence sans savoir qu’ils sont porteurs du virus, et les possibilités qui leur sont offertes de se faire dépister ou aiguiller vers des programmes de traitement sont limitées.

Deborah Birx, Coordonnatrice de la lutte mondiale des États-Unis contre le sida et Représentante spéciale des États-Unis pour la diplomatie mondiale en matière de santé, a déclaré « L’avenir de l’Afrique subsaharienne repose sur la santé et le bien-être de la jeunesse. Nous nous sommes engagés à travailler avec des pays partenaires et d’autres pour combler les lacunes en matière de santé qui rendent les adolescentes et les jeunes femmes particulièrement vulnérables à l’infection à VIH ».

« Je salue avec enthousiasme le lancement de l’initiative All In qui offre un moyen innovant pour s’attaquer à cette forteresse tenace qu’est l’infection à VIH » a déclaré Margaret Chan, Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé.

La plateforme d’action All In a pour objectif de promouvoir une participation significative des adolescents aux processus décisionnels et de renforcer les mouvements sociaux conduits par les jeunes. Cette initiative identifiera également des solutions pour relier les stratégies de riposte au VIH ciblant les adolescents aux programmes existants promouvant leur santé et leur développement. En outre, All in invitera les leaders nationaux à coordonner, soutenir et réaliser des évaluations des programmes existants et à élargir les partenariats entre les secteurs public et privé afin de promouvoir l’innovation.

« Nous devons aller à la rencontre des adolescents là où ils se trouvent et nous attaquer aux difficultés auxquelles ils sont confrontés » a déclaré Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). « L’UNFPA participe à l’initiative All In pour protéger leurs droits humains et leur santé sexuelle et reproductive, ainsi que pour prévenir le VIH et apporter des traitements contre le virus ».

All In cherchera à atteindre les adolescents pour leur fournir des services de prise en charge du VIH adaptés à leurs besoins et aux réalités spécifiques de leur vie, et pour accélérer les progrès dans ce groupe d’âge – lesquels sont essentiels pour faire progresser les activités mondiales en vue de l’éradication de l’épidémie de sida à l’horizon 2030.

« Nous pouvons élargir les opportunités en incitant tout le monde à prendre conscience de la gravité du VIH et de la manière dont on peut y mettre un terme » a déclaré Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Les cinq prochaines années seront cruciales. L’ONUSIDA a établi de nouveaux objectifs d’accélération de la riposte ciblant les adolescents à atteindre d’ici à 2020. Ceux-ci incluent une réduction d’au moins 75 % des nouvelles infections à VIH, de 65 % des décès liés au sida et la réalisation de l’objectif « Zéro Discrimination ». Si ces objectifs sont atteints, le monde sera sur la bonne voie pour mettre fin au sida des adolescents et à l’épidémie mondiale de sida en tant que menace de santé publique à l’horizon 2030.

Pour les images et multimédias, veuillez vous suivre le lien ci-après : http://weshare.unicef.org/mediaresources

All In to #EndAdolescentAIDS
All In to #EndAdolescentAIDS est une plateforme d’action et de collaboration destinée à mobiliser un mouvement social afin d’obtenir de meilleurs résultats pour les adolescents, en modifiant fondamentalement les programmes et les politiques. La plateforme a pour objectif d’unir les acteurs de tous les secteurs afin d’accélérer la réduction des décès liés au sida et des nouvelles infections à VIH chez les adolescents à l’horizon 2020, en vue de mettre un terme définitif à l’épidémie de sida à l’horizon 2030. Elle est organisée par un groupe de leaders composé de l’ONUSIDA, de l’UNICEF, de l’UNFPA, de l’OMS et du PEPFAR, ainsi que du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, de la Fondation MTV Staying Alive et de mouvements de jeunes et d’adolescents représentés par le HIV Young Leaders Fund pour le compte de PACT et d’Y+. 


UNICEF
L’UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans tout ce que nous faisons. Nous travaillons dans 190 pays et territoires du monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous les enfants, où qu’ils soient. Pour plus d’informations sur l’UNICEF et son travail : www.unicef.org. Suivez l’UNICEF sur Twitter et Facebook.

ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

Contact

UNAIDS Nairobi
Michael Hollingdale
tel. + 41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org
UNICEF Nairobi
James Elder
tel. + 254715581222
jelder@unicef.org
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