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Un rapport de l’ONUSIDA indique que 19 millions de personnes sur les 35 millions vivant aujourd’hui avec le VIH ne savent pas qu’elles ont le virus
16 juillet 2014 16 juillet 2014En Afrique subsaharienne près de 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH sont sous traitement – la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030 demandera une mise à niveau intelligente pour combler l’écart
GENÈVE, 16 juillet 2014—Un nouveau rapport de l’ONUSIDA montre que 19 millions de personnes sur les 35 millions qui vivent avec le VIH dans le monde ne connaissent pas leur séropositivité au VIH.
« La question de savoir si vous pouvez vivre ou mourir ne devrait pas dépendre de l’accès à un test VIH, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Une mise à niveau plus intelligente est requise pour combler l’écart entre les gens qui connaissent leur statut VIH et ceux qui ne le connaissent pas, entre les gens qui peuvent obtenir des services et les gens qui ne le peuvent pas, et entre les gens qui sont protégés et ceux qui sont punis. »
Le Gap report [rapport sur les écarts] de l’ONUSIDA montre que lorsque les gens découvrent leur séropositivité au VIH ils chercheront à obtenir un traitement salvateur. En Afrique subsaharienne près de 90% des personnes dont le test VIH s’est révélé positif ont ensuite accédé à la thérapie antirétrovirale (TAR). Les recherches montrent également qu’en Afrique subsaharienne 76% des personnes sous TAR ont atteint une suppression virale – ce qui signifie qu’elles ne sont pas susceptibles de transmettre le virus à leurs partenaires sexuel(le)s. Une nouvelle analyse des données démontre que pour chaque augmentation de 10% de la couverture du traitement il y a une diminution de 1% du pourcentage des nouvelles infections parmi les personnes vivant avec le VIH.
Le rapport souligne que les efforts pour améliorer l’accès à la thérapie antirétrovirale sont couronnés de succès. En 2013, 2,3 millions de personnes supplémentaires ont pu avoir accès aux médicaments qui sauvent des vies. Cela porte le total mondial des personnes accédant au traitement antirétroviral à près de 13 millions à la fin de 2013. Sur la base de l’intensification récente, l’ONUSIDA estime qu’à la date de juillet 2014 jusqu’à 13 950 296 personnes avaient accès au traitement contre le VIH.
« Si nous accélérons l’ensemble de la mise à niveau en matière de VIH d’ici à 2020, nous serons sur la bonne voie pour mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030, » a déclaré Michel Sidibé. « Sinon, nous risquons de prolonger sensiblement le temps qu’il faudra – en ajoutant une décennie voire davantage. »
En mettant fin à l’épidémie d’ici à 2030, le monde éviterait 18 millions de nouvelles infections à VIH et 11,2 millions de décès liés au sida entre 2013 et 2030.
Mettre fin à l’épidémie de sida
Le rapport révèle que 15 pays seulement* représentent plus de 75% des 2,1 millions de nouvelles infections à VIH qui sont survenues en 2013. Dans chaque région du monde le rapport signale qu’il y a trois ou quatre pays qui supportent le fardeau de l’épidémie. En Afrique subsaharienne, trois pays seulement – l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Ouganda – représentent 48% de toutes les nouvelles infections à VIH.
Toutefois, le rapport montre également que des pays entiers sont laissés de côté ; par exemple, six nations – Fédération de Russie, Indonésie, Nigéria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, et Soudan du Sud – sont confrontées à la triple menace que constituent un fardeau élevé du VIH, une faible couverture du traitement et aucune baisse, ou une faible baisse, des nouvelles infections à VIH.
Dans le premier rapport de ce type, le Gap report de l’ONUSIDA souligne l’importance du lieu et de la population par le biais d’une analyse régionale en profondeur des épidémies de VIH et d’une analyse de 12 populations exposées à un risque accru de VIH. Il analyse les raisons du fossé qui se creuse entre les personnes qui parviennent à avoir accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui concernant le VIH et les personnes qui sont laissées pour compte. Il montre comment l’accent sur les populations qui sont mal desservies et plus exposées au risque de VIH sera essentiel pour mettre fin à l’épidémie de sida.
On estime que la prévalence du VIH est 28 fois plus élevée parmi les personnes qui s’injectent des drogues, 12 fois plus élevée parmi les professionnel(le)s du sexe, 19 fois plus élevée parmi les homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et jusqu’à 49 fois plus élevée parmi les femmes transsexuelles que dans le reste de la population adulte. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentent une nouvelle infection à VIH sur quatre. Le rapport examine les raisons pour lesquelles certaines populations n’ont pas accès aux services VIH et souligne l’urgente nécessité de prendre en compte leurs besoins spécifiques.
« L’on ne mettra pas fin à l’épidémie de sida sans donner la priorité aux individus, sans faire en sorte que les personnes vivant avec et affectées par l’épidémie soient partie intégrante d’un nouveau mouvement, » a déclaré M. Sidibé. « Sans une approche centrée sur les gens, nous n’irons pas loin dans l’ère post-2015. »
Le rapport indique qu’il est à la fois essentiel et possible de dépasser une approche au niveau du pays tout entier. Comme les pays et les régions ont des épidémies multiples et variées, le rapport souligne que le fait d’avoir mis en place des cibles nationales et de bonnes politiques crée un espace pour aborder les micro-épidémies complexes avec des solutions individuelles adaptées qui aideront à atteindre les gens plus rapidement avec de meilleurs services VIH. Il note que les villes et les communautés joueront un rôle de plus en plus important dans une mise à niveau efficace.
Toutefois, le rapport montre également qu’un manque de données sur les personnes les plus affectées par le VIH, auquel s’ajoutent la stigmatisation et la discrimination largement répandues, les environnements juridiques répressifs, les obstacles à l’engagement de la société civile, et le manque d’investissement dans des programmes adaptés, freinent les résultats. Il confirme que les pays qui ignorent la discrimination et tolèrent les inégalités ne réaliseront pas tout leur potentiel, et seront confrontés aux graves conséquences de l’inaction sur le plan de la santé publique comme sur le plan financier. Le rapport met en lumière la nécessité d’assurer un accès équitable à des services VIH de qualité comme un impératif tant du point de vue des droits de l’homme et que de la santé publique.
Espoir et écarts
L’ONUSIDA signale les niveaux les plus bas de ce siècle pour les nouvelles infections à VIH, à 2,1 millions [1,9 million–2,4 millions]. Au cours de ces trois dernières seulement, les nouvelles infections à VIH ont chuté de 13%.
On estime que 35 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde à la fin de 2013. Les décès liés au sida sont au plus bas depuis le pic de 2005, avec une baisse de 35%. La tuberculose continue d’être la principale cause de décès parmi les personnes vivant avec le VIH.
Les nouvelles infections à VIH parmi les enfants ont diminué de 58% depuis 2001, et sont tombées pour la première fois sous la barre des 200 000 dans les 21 pays les plus affectés d’Afrique.
Les nombres les plus élevés de personnes vivant avec le VIH concernaient l’Afrique subsaharienne – 24,7 millions [23,5 millions–26,1 millions] de personnes. L’Asie et le Pacifique viennent ensuite, avec 4,8 millions [4,1 millions–5,5 millions] de personnes vivant avec le VIH, selon les estimations.
Le pourcentage des personnes vivant avec le VIH qui bénéficiaient d’un traitement s’est révélé être le plus élevé en Europe occidentale et en Amérique du Nord, à 51% [39–60%], et en Amérique latine, à 45% [33–51%]. Toutefois, la couverture était la plus faible au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, à 11% [8–16%] seulement.
Les nouvelles infections à VIH ont surtout baissé dans les Caraïbes – de 40% depuis 2005. Cependant, les nouvelles infections ont augmenté de 7% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et de 5% en Europe orientale et en Asie centrale depuis 2005.
On a constaté que les décès liés au sida montaient en flèche au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, de 66%. La seule autre région où les décès liés au sida sont en augmentation est l’Europe orientale et l’Asie centrale, où ils ont grimpé de 5% entre 2005 et 2013.
Le rapport souligne que pour combler l’écart entre les personnes atteintes par les services de lutte contre le VIH et les personnes qui ne le sont pas il faudra de la recherche et de l’innovation associées à des lois protectrices qui favorisent la liberté et l’égalité pour tous. Cela demandera aussi un engagement accru de la communauté mondiale et des pays les plus affectés pour que continuent les remarquables retours sur investissement qui ont été mis en évidence au cours des 10 dernières années afin de pouvoir réaliser la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030.
En 2013, on estime que : 35 millions [33,2 millions–37,2 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde 2,1 millions [1,9 million–2,4 millions] de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH 1,5 million [1,4 million–1,7 million] de personnes sont décédées de maladies liées au sida |
ONUSIDA fournit des images vidéo (b-roll et communiqué de presse vidéo) pour les télédiffuseurs, ainsi que des extraits de la conférence de presse du lancement du rapport.
http://www.unaids.org/en/resources/campaigns/2014/2014gapreport/videofootage/
Gap Report - Resources
Rapport sur les écarts de l'ONUSIDA
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L'ONUSIDA félicite l'Australie pour son engagement en faveur d'un traitement équitable des personnes vivant avec le VIH dans le cadre de ses politiques d'immigration
10 juillet 2014 10 juillet 2014Le VIH placé au même rang que les autres maladies chroniques dans le cadre de l'évaluation sanitaire associée aux procédures d'immigration.
GENÈVE, 10 juillet 2014—L'ONUSIDA félicite le gouvernement australien pour avoir confirmé que les personnes vivant avec le VIH ne sont pas automatiquement exclues, ou traitées de manière inégale, lorsqu'elles sollicitent un visa d'entrée, de séjour ou de résidence. Au cours du processus d'évaluations sanitaires effectué dans le pays dans le cadre des procédures d'immigration, les personnes vivant avec le VIH sont traitées comme les autres personnes souffrant de maladies et handicaps chroniques. Les demandes de visas émanant de personnes vivant avec le VIH seront traitées sur la base des mêmes critères appliqués à toute personne souffrant d'une maladie chronique.
Cette annonce a été faite dans le cadre de la 20ème Conférence internationale sur le sidaqui se tiendra du 20 au 25 juillet 2014.
« Les personnes vivant avec le VIH doivent disposer des mêmes opportunités que les autres de contribuer à et profiter du monde globalisé actuel qui se caractérise par une immigration de plus en plus importante. La suppression des restrictions en matière de voyage n'est pas seulement un droit fondamental pour les individus, elle améliore également les perspectives commerciales pour les communautés », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
L'ONUSIDA plaide en faveur de la liberté de circulation égale pour tous, indépendamment du statut sérologique. Il n'existe pas d'élément prouvant que les restrictions associées à l'entrée, au séjour ou à la résidence des personnes vivant avec le VIH permettent de préserver la santé publique. En 2012, plus de 40 dirigeants des plus grandes entreprises mondiales ont signé un manifeste contre les restrictions liées au VIH, les qualifiant de discriminatoires et de nuisibles au commerce.
Dans le cadre du dialogue permanent entretenu avec les pays sur cette question, l'ONUSIDA a adressé une série de communications à l'ensemble des pays, territoires et zones qui semblent appliquer des restrictions en matière d'entrée, de séjour et de résidence, et a également soulevé cette problématique lors de visites officielles de haut niveau. L'Australie a réformé de manière substantielle les procédures et les conditions d'application du système d'évaluation sanitaire dans le contexte migratoire depuis la publication des conclusions de l'enquête parlementaire réalisée en 2010 sur l'immigration et le handicap. Ce rapport incluait une augmentation annuelle du «seuil de coût significatif», la suppression de l'évaluation des coûts relatifs aux services de santé associée aux demandeurs de visa pour raisons humanitaires et des améliorations visant à accroître la transparence des procédures d'évaluation sanitaire. Ces réformes ont été évaluées au regard des critères posés par la Cellule internationale de réflexion sur les restrictions au voyage liées au VIH, co-présidée par le gouvernement norvégien et l'ONUSIDA, et l'on a pu ainsi déterminer que l'Australie répondait aux normes posées par la Cellule.

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Le Conseil de l’ONUSIDA appelle à mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030
04 juillet 2014 04 juillet 2014GENÈVE, 4 juillet 2014—La 34ème réunion du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSDA s’est achevée à Genève après trois jours de discussion et de débat. L’importance d’assurer l’inclusion du VIH dans les objectifs de développement durable post-2015, de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 et la protection sociale figuraient en tête des priorités de l’ordre du jour.
Au cours de la réunion, les membres du Conseil de l’ONUSIDA ont reconnu la valeur des enseignements tirés de l’approche unique du Programme commun visant à améliorer la cohérence stratégique, la coordination, l’orientation fondée sur des résultats et l’impact au niveau des pays. Le Conseil a également appelé l’ONUSIDA et les États Membres des Nations Unies à poursuivre un engagement clair dans le programme de développement de l’après-2015 pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030. Le Conseil a souligné que la fin de l’épidémie de sida serait provisoirement définie comme étant la réduction des nouvelles infections à VIH, de la stigmatisation et de la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et des populations clés, et de 90% des décès liés au sida par rapport aux niveaux de 2010.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a présenté son rapport au Conseil et encouragé les membres du Conseil à trouver des façons de penser et des approches nouvelles et non conventionnelles pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. « C’est une opportunité unique qui nous est offerte de fixer une ligne de conduite ambitieuse qui fera en sorte que nous ayons l’espace politique et les ressources pour mener le travail à bien, » a-t-il déclaré.
Lors de la réunion qui s’est tenue du 1er au 3 juillet 2014 à Genève (Suisse), les membres du Conseil ont été rejoints pour la séance d’ouverture par Sir Andrew Witty, PDG de GlaxoSmithKline qui a parlé du développement de nouveaux médicaments et de la nécessité de trouver des solutions personnalisées, et par M. Subhanu Saxena, PDG du fabricant de génériques Cipla, qui a souligné l’importance de l’innovation et le besoin d’améliorer l’accès aux médicaments génériques.
La réunion s’est achevée par un segment thématique d’une journée entière sur la protection sociale. Parmi les orateurs figuraient des personnes vivant avec le VIH et issues des populations clés les plus exposées au risque de VIH, des membres de la société civile, des représentants des pouvoirs publics et des experts dans le domaine de la santé et du développement qui ont parlé de l'urgente nécessité de s’attaquer aux moteurs sociaux et économiques du VIH par le biais de mesures de protection sociale, notamment des incitations financières telles que les transferts d’espèces, les régimes de retraite, le logement et les options de transport à moindre coût.
Des participants et observateurs provenant des États Membres des Nations Unies, des organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la réunion, qui a été présidée par l’Australie, avec le Zimbabwe comme vice-président. Le Conseil a élu El Salvador en tant que rapporteur pour 2014.
Le rapport du Directeur exécutif de l’ONUSIDA au Conseil et les décisions du Conseil prises pendant la réunion peuvent être consultés sur : unaids.org.
Speeches
Discours
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Intensification de la coopération pour la fabrication de produits pharmaceutiques en Afrique
29 mars 2014 29 mars 2014L’Union africaine, l’ONUSIDA, la CEA et l’ONUDI se réunissent avec les ministres des Finances d’Afrique
GENÈVE/ABUJA, 29 mars 2014 – Les dirigeants africains et d’importantes organisations multilatérales renforcent et élargissent leur soutien à la production locale de médicaments essentiels sur le continent. C’est l’un des principaux résultats de la septième Conférence commune des ministres de l’Économie et des Finances de l’Union africaine (UA) et de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) se sont tenues à Abuja (Nigéria) du 25 au 30 mars.
En marge de ces conférences annuelles, l’UA, l’ONUSIDA, la CEA et l’ONUDI ont organisé un dialogue de haut niveau sur la Production locale de produits pharmaceutiques : une opportunité inexploitée pour le développement industriel inclusif et durable en Afrique avec les ministres africains des Finances et de la Planification économique. La réunion a mis l’accent sur les possibilités de développement d’une industrie pharmaceutique de haut niveau de qualité en Afrique qui pourrait générer d’importants avantages pour la santé et le développement économique.
M. Erastus Mwencha, Vice-Président de la Commission de l’Union africaine, a insisté sur les avantages de la production locale de médicaments : « La production locale de médicaments génériques sera la garantie de l’accessibilité financière et de la disponibilité des médicaments nécessaires, d’opportunités d’emploi et d’effets bénéfiques pour la santé publique en général, y compris un raccourcissement des circuits d’approvisionnement – ce qui contribuera à réduire les ruptures de stocks et à améliorer la capacité des autorités de réglementation locales à surveiller les normes de qualité des médicaments essentiels dans leur pays ».
Les chefs d’État et de gouvernement africains ont avalisé le Plan de l’Union africaine pour la fabrication de produits pharmaceutiques en Afrique (PMPA), le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA) et la Feuille de route sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme en Afrique de l’Union africaine qui serviront de cadres stratégiques pour développer le secteur pharmaceutique sur le continent africain tant du point de vue de la santé publique que du développement industriel.
M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est félicité du soutien élargi des dirigeants du monde industriel et financier à la production locale de médicaments et a déclaré : « L’heure est venue pour l’Afrique de mettre un terme à sa dépendance vis-à-vis des importations étrangères. La fabrication locale de produits pharmaceutiques en Afrique offre l’opportunité de développer une industrie manufacturière plus large et une économie fondée sur la connaissance ».
M. Sidibé demande l’organisation d’une grande réunion sur le continent africain avant la fin 2014 sur le thème de la production locale avec les ministres des Finances, du Commerce, de l’Industrie et de la Santé, les Communautés économiques régionales et l’industrie pharmaceutique.
L’Afrique est le continent le plus durement touché par l’épidémie de sida mais reste massivement dépendante des produits pharmaceutiques et médicaux importés. On estime que plus de 80 % des médicaments antirétroviraux sont importés d’autres régions du monde. La production locale de tels médicaments est essentielle pour garantir un accès permanent à des traitements vitaux pour les 7,6 millions de personnes qui ont déjà accès aux antirétroviraux en Afrique et les millions de personnes supplémentaires qui n’ont toujours pas accès aux traitements dont elles ont besoin. La production locale est importante non seulement pour riposter contre le sida, mais aussi pour répondre à d’autres problèmes de santé existants et futurs auxquels le continent est ou sera confronté.
M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA a déclaré : « Nous devons élaborer un argumentaire si nous voulons convaincre les banques africaines d’investir dans l’industrie pharmaceutique ».
Le besoin considérable de médicaments antirétroviraux et d’autres médicaments représente un marché potentiel important pour les sociétés pharmaceutiques sur le continent. On estimait à 18 milliards de dollars les dépenses totales consacrées aux produits pharmaceutiques en Afrique en 2012 et ce chiffre devrait atteindre 45 milliards à l’horizon 2020.
M. LI Yong, Directeur général de l’ONUDI, s’est engagé à travailler en partenariat avec d’importantes parties prenantes africaines : « Ensemble, nous pouvons développer l’industrie pharmaceutique en Afrique ; cela contribuera à améliorer la santé publique et aidera à atténuer les souffrances humaines. Conformément à notre mission qui consiste à promouvoir un développement industriel inclusif et durable, nous soutiendrons les efforts visant à améliorer la santé publique et permettre aux populations d’être de plus en plus productives au plan économique grâce au développement, en Afrique, d’industries viables de haut niveau de qualité dans cet important secteur à forte intensité de connaissances ».
En Afrique, l’industrie pharmaceutique doit relever des défis pour moderniser les installations et les pratiques de production. Cela impose d’importants investissements financiers, le recours à des experts, des travailleurs spécifiquement formés, une surveillance réglementaire accrue et une harmonisation des réglementations aux niveaux régional et continental afin de créer des marchés de plus grande envergure. On constate cependant un consensus croissant autour de la priorité que constitue le renforcement de la production locale de médicaments essentiels, de la promotion du développement industriel et de la transition du continent vers une pérennisation des programmes de traitement contre le VIH, la tuberculose et le paludisme ainsi qu’autour de l’amélioration de l’accès à des médicaments sûrs et efficaces pour traiter un large éventail de maladies transmissibles et non transmissibles.
Union africaine
L’Union africaine s’engage pour le développement et l’intégration de l’Afrique en étroite collaboration avec ses États membres, les Communautés économiques régionales et les peuples d’Afrique. Elle promeut sa vision d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et constituant une force dynamique au sein de la sphère mondiale. Plus d’informations à l’adresse: http://www.au.int/en
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la planète en vue de mettre en place sa vision partagée d’un monde affranchi de toute nouvelle infection par le VIH, de toute discrimination et de tout décès lié au sida. L'ONUSIDA unit les efforts de 11 organisations de l'ONU (l'UNHCR, l'UNICEF, le PAM, le PNUD, le FNUAP, l'ONUDC, l'ONU Femmes, l'OIT, l'UNESCO, l'OMS et la Banque mondiale) et travaille étroitement avec des partenaires nationaux et internationaux pour optimiser les résultats de la lutte contre le sida. Pour en savoir plus, rendez-vous sur unaids.org et rejoignez-nous sur Facebook et Twitter.
CEA
Le mandat de la CEA est d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique. Le travail de la CEA sur les politiques vise à façonner la transformation de l’Afrique et à soutenir un rythme de croissance propre à corriger les vulnérabilités qui impactent la vie des populations. La CEA tire sa force de sa qualité de seul organisme des Nations Unies à avoir mandat d’opérer aux niveaux régional et sous-régional pour mobiliser des ressources et les mettre au service des priorités de l’Afrique.
ONUDI
Le mandat de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) est de promouvoir et d’accélérer le développement industriel durable et inclusif des pays en développement et des économies en transition. Ces dernières années, l’ONUDI a joué un rôle accru dans le programme de développement mondial en concentrant ses activités sur la réduction de la pauvreté, la mondialisation inclusive et la sauvegarde d’un environnement durable. L’Organisation s’appuie sur quatre catégories de services qui se renforcent mutuellement : la coopération technique, les services d’analyse et de conseils en matière de politiques, l’établissement de normes et la mise en conformité ainsi qu’une fonction de coordination pour le transfert des connaissances et l’établissement de réseaux. La vision de l’ONUDI est celle d’un monde dans lequel le développement économique serait inclusif et durable, et la croissance économique équitable.
Contact
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fmendesBa@uneca.org
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tel. +43 1 26026 3882
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Le Tadjikistan lève les restrictions au voyage pour les personnes vivant avec le VIH
28 mars 2014 28 mars 2014GENÈVE, 28 mars 2014 – L’ONUSIDA salue la récente levée de l’ensemble des restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence imposées aux personnes vivant avec le VIH au Tadjikistan. Les amendements de la Loi sur le VIH/sida ont été signés le 14 mars 2014 par M. Emomali Rahmon, Président du Tadjikistan.
Les restrictions qui limitent le déplacement d’une personne au seul motif de sa séropositivité sont discriminatoires et enfreignent les droits humains. Aucun élément ne prouve que ces restrictions protègent la santé publique ou préviennent la transmission du VIH. En outre, les restrictions au voyage liées au VIH ne se justifient pas au plan économique, les personnes vivant avec le virus étant en mesure de mener des vies professionnelles longues et productives.
La mise à jour de la loi du Tadjikistan supprime l’obligation de dépistage du VIH imposée à tous les étrangers, y compris aux membres du personnel des missions étrangères, aux réfugiés et aux apatrides. Parallèlement à ces changements, toutes les restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence liées au VIH sont supprimées au Tadjikistan. L’ONUSIDA continuera d’œuvrer avec ce pays pour soutenir une riposte complète et respectueuse des droits humains à l’épidémie de VIH.
Après la suppression de ces restrictions au Tadjikistan, l’ONUSIDA indique que 40 pays, territoires et zones continuent d’imposer certaines formes de restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence fondées sur la séropositivité au VIH.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
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Lancement de la tournée de la campagne de l'ONUSIDA Protège le goal en Afrique du Sud
05 mars 2014 05 mars 2014GENÈVE / JOHANNESBURG, 5 mars 2014–Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA), en coopération avec la Fondation Tobeka Madiba Zuma Foundation (TMZF) et l'Agence de développement de l'Association sud-africaine de football (SDA), a annoncé le lancement de la tournée mondiale Protège le goal. Protège le goal, une campagne lancée pour la première fois au moment de la Coupe du monde de la FIFA en 2010 en Afrique du Sud, a pour objectif de sensibiliser à la prévention du VIH et d'encourager les jeunes à s'impliquer activement dans la riposte au VIH aussi bien au niveau national que mondial.
« C'est un honneur d'unir nos forces à celles de la SDA et de l'ONUSIDA dans la riposte au sida », a déclaré Madame Tobeka Madiba Zuma, dont la fondation est l'un des organismes coparrainants de la campagne Protège le goal. « Je souhaite contribuer à atteindre autant de jeunes que possible dans toute l'Afrique. S'il faut commencer par sensibiliser au VIH, nous devons également assurer des services de dépistage et de traitement du VIH à un grand nombre de jeunes qui ont besoin de notre aide ».
L'événement de lancement officiel de cette tournée mondiale a eu lieu au Soccer City Stadium, plus grand stade d'Afrique, lors d'un match amical international entre l'Afrique du Sud et le Brésil. La tournée mondiale poursuivra son périple à travers les cinq pays d'Afrique (Algérie, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana et Nigéria) dont les équipes nationales se sont qualifiées pour la Coupe du monde de la FIFA 2014 au Brésil.
Cet événement a également été l'occasion d'introniser Kweku Mandela et Ndaba Mandela en tant que porte-parole internationaux de Protège le goal. L'objectif de la campagne est d'utiliser la popularité et le pouvoir de convergence du sport pour unir le monde en faveur d'une génération sans sida. La campagne a également vocation à mobiliser et à soutenir la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.
« Nous sommes fiers de travailler avec nos partenaires sud-africains dans un environnement qui évolue rapidement afin de mobiliser la communauté mondiale du football contre le sida », a déclaré le Dr Djibril Diallo, Conseiller principal du Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
La campagne a reçu des soutiens du monde entier. L'ONUSIDA a signé des accords de coopération avec la Confédération africaine de football (CAF), la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF), la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL) et la Confédération asiatique de football (AFC).
En Afrique, l'ONUSIDA et ses partenaires, y compris des leaders de la jeunesse, ont diffusé des messages de prévention du VIH sur des écrans géants à l'attention des fans de football dans les stades et les zones de rassemblement de supporters lors de différents matches, notamment la Coupe d'Afrique des Nations Orange, le plus prestigieux tournoi de football d'Afrique.
En Asie, en coopération avec la Confédération asiatique de football et la Banque asiatique de développement, l'ONUSIDA est engagé dans un partenariat destiné à renforcer la sensibilisation au VIH, améliorer l'accès à la prévention et au traitement contre le virus et œuvrer en faveur de l'éradication de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH dans cinq pays pilotes, à savoir le Myanmar, le Cambodge, les Philippines, la Malaisie et la Thaïlande.
La CONCACAF, Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes, a également fait la promotion de la campagne dans le cadre d'événements sportifs majeurs. Lors du tournoi de football Gold Cup, les capitaines des équipes nationales de football des États-Unis et du Panama se sont engagés en faveur de la sensibilisation au VIH au sein de la communauté du football.
À l'échelle mondiale, on estime à 5,4 millions le nombre d'adolescents et de jeunes gens vivant avec le VIH, dont 1,8 million sont éligibles à un traitement anti-VIH. Des millions de jeunes ne savent pas qu'ils vivent avec le VIH et, chaque jour, près de 2 100 adolescents et jeunes gens sont nouvellement infectés, ce qui représente 36 % de toutes les nouvelles infections à VIH dans le monde.
Dans le cadre de la campagne Protège le goal, l'ONUSIDA, la TMZF, la SDA et Grassroot Soccer, une organisation à but non lucratif basée en Afrique du Sud qui utilise le football pour éduquer les jeunes sur le VIH, ont organisé un événement promotionnel à l'Alexandra Football for Hope Centre le 6 mars. Ce centre offre aux jeunes un espace sécurisé pour en savoir plus sur la prévention du VIH. À cette occasion, des ballons de foot aux couleurs de la campagne Protège le goal ont été distribués dans les communautés défavorisées.
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La Fédération internationale et l’ONUSIDA joignent leur force pour permettre l’accès au traitement du VIH à 15 millions de personnes d’ici 2015
04 mars 2014 04 mars 2014Genève, le 4 mars 2014—La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH / SIDA (ONUSIDA) ont signé un protocole d’accord visant à intensifier les efforts entrepris pour améliorer l’accès au dépistage et au traitement du VIH. La Fédération internationale et l’ONUSIDA entendent mettre en commun leur expertise et leurs capacités afin de soutenir la mise en œuvre de l’initiative Traitement 2015 et développer un modèle communautaire permettant d’élargir l’accès au traitement du VIH.
Dans la Déclaration politique sur le VIH et le sida de 2011, les Etats membres des Nations Unies se sont fixés comme objectif d’assurer un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes vivant avec le VIH d’ici à 2015. A la fin de l’année 2012, environ 10 millions de personnes, dont les trois-quarts vivant en Afrique, avaient accès à un traitement.
« La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge s’appuient sur un vaste réseau de volontaires communautaires qui dispensent des soins de santé à des millions de personnes partout dans le monde, y compris à certaines populations parmi les plus marginalisées dans des communautés difficiles d’accès. En soutenant l’action des volontaires, en favorisant la participation des personnes vivant avec le VIH et en renforçant les services de santé au niveau communautaire, je suis convaincu que nous pourrons contribuer dépasser l’objectif de 15 millions de personnes ayant accès un traitement d‘ici 2015.»
Selon les estimations, seule la moitié des personnes séropositives sont conscientes de leur statut sérologique, ce qui met en évidence la nécessité urgente d’élargir l’accès aux services de dépistage du VIH. Le dépistage volontaire et confidentiel est au centre de l’Initiative Traitement 2015, qui repose sur trois piliers essentiels : la demande - l’objectif étant de susciter la demande de dépistage et de traitement du VIH -, l’investissement – qui porte sur la mobilisation et l’utilisation optimale des ressources, et la mise en œuvre, qui vise à favoriser un accès égal au dépistage et au traitement du VIH.
« Les agents de santé communautaire assurent près de 40 pour cent des prestations liées au VIH », précise Bekele Geleta, Secrétaire général de la Fédération internationale. « L’expérience que nous avons acquise depuis des décennies en matière de campagne de dépistage du VIH, d’observance et d’adhésion au traitement permettra de mettre en place un modèle de prestations efficace au niveau communautaire, à l’instar de celui que nous sommes en train de développer au Kenya, au Malawi et au Nigeria. « La solution est à portée de main, mais il nous faut investir maintenant dans des services décentralisés si nous voulons éviter des millions de décès d’ici 2015 et au-delà. »
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Les pays célèbrent la Journée Zéro Discrimination à travers le monde
01 mars 2014 01 mars 2014L’ONUSIDA se félicite de l’accueil incroyable réservé à la première Journée Zéro Discrimination
GENÈVE, 1er mars 2014 – Des personnes de tous horizons et de toutes les régions du monde célèbrent aujourd’hui la Journée Zéro Discrimination en organisant un large éventail d’activités. L’ONUSIDA a lancé un appel en faveur de cet événement annuel dont la première a lieu en ce 1er mars.
« La haine de quelque nature qu’elle soit n’a pas sa place au 21ème siècle » a déclaré M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies.
« La discrimination viole les droits humains, elle est immorale, blessante et déshumanisante. Pourtant, un nombre trop important de personnes restent victimes de traitements inéquitables, préjudiciables ou violents à travers le monde au seul motif des circonstances de leur naissance ou de leur environnement » a déclaré le Dr John Ashe, Président de l’Assemblée générale.
M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est félicité du déploiement des soutiens à cette campagne. En collaboration avec Daw Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la Paix et Ambassadrice mondiale de l’ONUSIDA pour la discrimination zéro, l’ONUSIDA a lancé la campagne #zerodiscrimination en décembre 2013 à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
« Pour tous ceux qui veulent un monde plus juste et tous ceux qui luttent pour la paix et la prospérité, commençons à mettre un terme aux inégalités et aux discriminations autour de nous » a déclaré M. Sidibé.
De nombreux ministères publics, législateurs, chefs d’entreprises et organisations internationales soutiennent la campagne Zéro Discrimination
« La discrimination institutionnelle est néfaste pour les peuples et les sociétés » a déclaré le Dr Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale. « Une discrimination généralisée est également mauvaise pour les économies. Les exemples sont nombreux qui montrent que lorsque les sociétés adoptent des lois qui empêchent les personnes productives de participer pleinement à la vie active, les économies en souffrent ».
« Il est essentiel d’éradiquer la discrimination pour permettre à la riposte au sida d’atteindre ses objectifs de réussite. L’Organisation internationale du Travail (OIT) s’engage pleinement dans la campagne Objectif Zéro au travail » a déclaré M. Guy Ryder, Directeur général de l’OIT.
« L’élimination de la discrimination est une étape qui permettra au monde d’atteindre l’objectif de réduire de moitié les infections à VIH parmi les consommateurs de drogues à l’horizon 2015 fixé lors de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2011 » a déclaré M. Yury Fedotov, Directeur exécutif de l’UNODC. « Franchissons cette étape, soutenons la campagne #zerodiscrimination, engageons-nous, transformons-nous et atteignons l’objectif ».
Le papillon représente la transformation dans l’imaginaire collectif et la campagne l’a adopté comme un symbole de la discrimination zéro. Les sympathisants ont soutenu la campagne en prenant des photos du symbole du papillon dans différents lieux à travers le monde, y compris au sommet de montagnes enneigées, dans des bureaux, dans des parcs de loisirs, dans des casernes de pompiers et lors du mondialement connu carnaval de Rio de Janeiro au Brésil. Dans un centre commercial de Kandy au Sri Lanka, des sympathisants ont organisé une séance photo de masse où le symbole de la campagne zéro discrimination figure en bonne place.
Le Réseau Asie/Pacifique des personnes transgenres a profité de la Journée Zéro Discrimination pour publier, en partenariat avec l’ONUSIDA, une vidéo très éloquente sur l’expérience transgenre. Le Partenariat pancaribéen contre le VIH/sida organise une série de dialogues régionaux et nationaux avec les pouvoirs publics, la société civile, les entreprises, les groupes religieux et les jeunes sur l’importance de mettre en place une solidarité pour tous. L’Association Taekwondo pour les jeunes du Tadjikistan organise un événement intitulé « le sport contre la stigmatisation et la discrimination ».
De nombreuses personnalités connues ont enregistré des messages vidéo ou pris des photos en arborant le symbole du papillon, notamment l’icône indienne de renommée mondiale et Ambassadrice internationale de bonne volonté de l’ONUSIDA Aishwarya Rai Bachchan, le très populaire commentateur scientifique et naturaliste russe Nikolai Drozdov et le célèbre musicien malien et Ambassadeur international de bonne volonté Toumani Diabaté. Le diffuseur de programmes de télévision internationaux CNN soutient la campagne et de nombreux médias locaux et régionaux diffusent des débats sur le thème « zéro discrimination ». Au Pakistan, Radio Pakistan et PTV World, seule chaîne en langue anglaise du pays, ont organisé des débats avec des représentants de populations clés souvent victimes de discriminations.
Pour plus d’informations, voir les liens suivants :
http://www.unaids.org/en/resources/campaigns/20131126zerodiscrimination/
https://www.facebook.com/zerodiscrimination
http://zerodiscrimination.tumblr.com/
#zerodiscrimination

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La Journée Zéro Discrimination sera célébrée le 1er mars 2014
27 février 2014 27 février 2014L’ONUSIDA obtient un appui mondial pour la première Journée Zéro Discrimination
GENÈVE, 27 février 2014—Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a lancé la Journée Zéro Discrimination le 27 février, avec une grande manifestation à Beijing (Chine) soutenue par la Fondation Ruban Rouge Chine, le Hanergy Holding Group, le Gouvernement chinois, la société civile, et des célébrités. Des manifestations similaires sont prévues avant le 1er mars 2014 dans plusieurs pays autour du monde. La Journée Zéro Discrimination est un appel adressé aux individus partout dans le monde pour promouvoir et célébrer les droits de chaque personne à vivre une vie pleine et dans la dignité – quelles que soient son apparence, et son origine ou indépendamment de qui elle aime. Le symbole pour la discrimination zéro est le papillon, largement reconnu comme un signe de métamorphose.
Lors de la manifestation de la Journée Zéro Discrimination à Beijing, Li Hejun, président et PDG du Hanergy Holding Group, Gu Yanfen, Secrétaire général de la Fondation Ruban Rouge Chine, et M. Sidibé ont présenté des remarques d’ouverture. James Chau, présentateur du journal à la Télévision centrale de Chine et Ambassadeur itinérant national de l’ONUSIDA, ont animé un débat sur la discrimination. La manifestation s’est terminée par la signature par plus de 30 dirigeants d’entreprises d’une promesse en vue d’éliminer la discrimination sur le lieu de travail.
« La riposte au sida elle-même a fourni au monde des enseignements considérables en matière de tolérance et de compassion, » a déclaré M. Sidibé. « Nous savons que le droit à la santé comme le droit à la dignité appartiennent à chaque individu. En travaillant ensemble, nous pouvons nous transformer nous-mêmes, transformer nos communautés et notre monde pour parvenir à zéro discrimination.
En collaboration avec la lauréate du prix Nobel de la paix et Ambassadrice mondiale de l’ONUSIDA pour la discrimination zéro, Daw Aung San Suu Kyi, l’ONUSIDA a lancé la campagne #zerodiscrimination en décembre 2013, à l’occasion de la Journée mondiale sida.
« Les gens qui font preuve de discrimination rétrécissent le monde d’autrui ainsi que leur propre monde, » a déclaré Daw Aung San Suu Kyi. « Je crois à un monde où chacun puisse éclore et s’épanouir. »
De nombreuses célébrités internationales ont rejoint l’appel pour une discrimination zéro, enregistré des messages vidéo et pris des photos portant le symbole du papillon. Les personnalités sont notamment l’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA Annie Lennox, la star internationale du football David Luz, l’actrice et militante Michelle Yeoh et SAS la princesse Stéphanie de Monaco.
« Hanergy reconnaît le droit de tous les employés à vivre une vie dans la dignité, exempte de discrimination, » a déclaré M. Li. Avec le soutien de l’ONUSIDA, Hanergy s’est efforcé d’élargir la formation du personnel sur le sida et la discrimination pour tous les employés, et a intégré un contenu antidiscriminatoire dans les politiques de recrutement de la compagnie. »
Le secteur privé joue également un rôle important dans la commémoration de la Journée Zéro Discrimination en Afrique du Sud, où dans le cadre d’un partenariat de longue date avec l’ONUSIDA, la Standard Bank mène une campagne sur les réseaux sociaux autour de la journée. Les quelque 3,5 millions d’abonnés d’Airtel, le plus grand fournisseur de services de téléphonie mobile au Malawi, recevront un message promouvant la discrimination zéro le 1er mars. Au Myanmar, deux importantes équipes de football en collaboration avec la Ligue et Fédération nationale de football du Myanmar prendra l’engagement de soutenir la discrimination zéro au cours d’un match au stade national de football de Yangon. À Minsk (Bélarus), un dialogue interactif sur la promotion de la discrimination zéro dans la région aura lieu avec des jeunes ; parmi les participants figure le chanteur pop Teo. Une manifestation similaire organisée par des personnes vivant avec le VIH ainsi que des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres se déroulera dans un parc du centre de San Pedro Sula (Honduras).
De plus amples informations sont disponibles sur :
http://www.unaids.org/en/resources/campaigns/20131126zerodiscrimination/
https://www.facebook.com/zerodiscrimination
http://zerodiscrimination.tumblr.com/
#zerodiscrimination

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L’ONUSIDA met en garde contre une détérioration des conditions de vie des déplacés internes en République centrafricaine
20 février 2014 20 février 2014Michel Sidibé, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, et une délégation de haut niveau se rendent dans des centres de déplacés internes
GENÈVE/BANGUI, 20 février 2014 – Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a constaté les conditions de vie catastrophiques des déplacés internes en République centrafricaine. Le 20 février, il s’est rendu en avion à Bossangoa, dans le nord-ouest du pays, en compagnie de Mme Valérie Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations Unies et Coordinatrice des secours d’urgence, ainsi que d’autres responsables de haut niveau.
Bossangoa a subi une vague de violences sectaires et la ville qui comptait auparavant quelques 50 000 habitants est aujourd’hui pratiquement vide, la population ayant déserté les logements pour échapper aux violences qui opposent les musulmans aux chrétiens. Aujourd’hui, la majorité des anciens résidents de la ville vivent dans deux centres séparés – l’un destiné aux musulmans et l’autre aux chrétiens.
La délégation a visité les deux centres de déplacés internes et elle s’est entretenue avec des chrétiens et des musulmans ainsi que des chefs religieux des deux confessions. Les différentes tentatives des chefs religieux n’ont pour l’instant pas réussi à permettre une réconciliation et les populations refusent de retourner chez elles de peur de nouvelles violences.
« Il faut mettre un terme à la souffrance et à la misère humaines » a déclaré M. Sidibé. « Nous devons garantir des conditions minimums de sécurité pour que les personnes puissent rentrer chez elles sans craindre les violences ».
« Nous demandons un renforcement de la sécurité et de la protection. Nous ne voulons pas quitter la République centrafricaine et fuir au Tchad. C’est ici que sont nos familles et notre vie » a déclaré Ismaël Naffi, Imam du district de Boro à Bossangoa.
La vie est dure dans les centres de déplacés internes. Bien que les chiffres changent rapidement, on estime à 36 000 le nombre de chrétiens installés sur le terrain de la Mission Catholique de Saint Antoine de Padoue et à environ 1 200 le nombre de musulmans vivant dans l’école « Liberté ». Les conditions de vie sont très difficiles : la nourriture, l’eau potable, les soins médicaux et les installations sanitaires sont largement insuffisants. Il est probable que la saison des pluies qui approche aggrave la situation.
«Nos pensées vont vers tous ceux qui vivent actuellement dans des lieux abandonnés et qui n’ont plus de recours, nous parlons en leur nom, et demandons qu’une solution soit trouvée au niveau international pour que la sécurité soit rétablie […] et l’unité nationale restaurée afin qu’ensemble nous puissions rebâtir ce pays que nous aimons tous» a déclaré Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, Archevêque de Bangui.
Selon les derniers rapports des Nations Unies, les violences incessantes ont contraint plus de 700 000 personnes à fuir leur foyer pour trouver refuge ailleurs dans le pays et nombreux sont ceux qui ont franchi la frontière pour chercher asile dans les pays voisins. La pénurie de produits alimentaires augmente et un nombre croissant de personnes déplacées ayant des besoins pressants de nourriture arrivent à Bangui, la capitale. Des services de soins et médicaux vitaux sont nécessaires dans les zones les plus affectées, y compris des médicaments essentiels, des fournitures de laboratoire, du sang non contaminé et des médicaments pour prévenir l’apparition de maladies infectieuses.
La sécurité des femmes et des filles inquiète est aussi source d’inquiétude en raison du nombre alarmant d’agressions sexuelles déclarées dans les centres de déplacés internes.
« Il est intolérable que la violence frappe les femmes et les filles alors qu’elles cherchent à reconstruire leur vie dans des logements temporaires » a déclaré M. Sidibé. « Il est déjà traumatisant d’être déraciné de sa communauté familiale par des milices guerrières et il faut que les centres de déplacés internes soient de vrais refuges pour les femmes et les filles ».
À l’heure actuelle, les fonds consacrés à la riposte d’urgence contre les violences basées sur le genre sont limités et les centres pour déplacés internes offrant des services appropriés pour répondre aux besoins médicaux et psychologiques des personnes ayant survécu aux violences sont peu nombreux.
Avant le début de cette crise, le pays avait déjà de grosses difficultés à mettre en œuvre une riposte contre le sida et les violences permanentes rendent la situation encore plus difficile. Selon les autorités nationales 125 000 personnes vivaient avec le VIH en 2012 – 15 000 d’entre elles étaient sous traitement antirétroviral. Depuis le début des violences, deux tiers des personnes séropositives au VIH sous traitement ont fui leur foyer et ne peuvent plus avoir accès aux médicaments et aux soins dont elles ont besoin. Il est de plus en plus à craindre que l’interruption des traitements n’entraîne une résistance aux médicaments vitaux, ce qui pourrait compliquer les soins futurs.