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Les premières directrices mondiales visant les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes et les transsexuels recommandent de faciliter l'accès à la prévention et aux soins et de réduire l'exclusion dont ils sont l'objet

 

GENÈVE, 21 juin 2011—De nouvelles recommandations de santé publique émises par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires visent à aider les décideurs et les médecins à élargir l’accès aux services de traitement et de prévention du VIH et des infections sexuellement transmissibles chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels. Il s’agit des premières lignes directrices mondiales de santé publique axées sur ces groupes de population particuliers.

On a observé récemment une résurgence de l’infection à VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, en particulier dans les pays industrialisés. Des données font également état de l’apparition d’épidémies d’infection à VIH nouvelles ou récemment observées dans ce groupe de population en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes et en Amérique latine. D’une manière générale ces hommes ont près de 20 fois plus de risques d’être infectés par le VIH que la population générale. Les taux d’infection par le VIH chez les transsexuels sont compris entre 8 et 68% selon le pays ou la région.

Cela s’explique notamment par l’exclusion qui frappe beaucoup d’hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et de transsexuels. Dans de nombreux pays, la pénalisation de certaines relations sexuelles font qu’elles deviennent clandestines, les personnes ayant alors peur de s’adresser aux services de prévention et de traitement du VIH. L’OMS et ses partenaires préconisent des approches plus soucieuses de n’exclure personne et suggèrent des moyens pratiques d’améliorer l’accès de ces personnes aux services de prévention, de diagnostic, de traitement et de soins concernant le VIH.

«Nous ne pouvons imaginer inverser totalement la tendance à la propagation mondiale du VIH sans répondre aux besoins particuliers concernant le VIH de ces populations clés», a déclaré le Dr Gottfried Hirnschall, Directeur du Département VIH/sida à l’OMS. «Nous publions ces lignes directrices pour aider les pays et les communautés à renforcer les services nécessaires pour réduire le taux de nouvelles infections et sauver des vies.»

Selon George Ayala, Directeur exécutif du Global Forum MSM & HIV (MSMGF), l’un des principaux partenaires de la publication de ces recommandations, «les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels ont partout d’énormes difficultés d’accès aux services pour le VIH. Les lignes directrices contiennent à la fois des données visant à mettre en place des interventions préventives efficaces pour ces populations et des recommandations visant à garantir que les problèmes qui subsistent tels que l’exclusion et la pénalisation ne fassent plus obstacle à des services salvateurs.»

Les nouvelles directives sur La prévention et le traitement du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels: recommandations pour une approche de santé publique (en anglais) contiennent 21 recommandations appelant de multiples partenaires à prendre des mesures en étroite collaboration avec ces groupes de population, notamment:

  • pour les décideurs nationaux: élaborer des mesures législatives et autres mesures antidiscriminatoires pour protéger les droits de l’homme et mettre en place des services qui n’excluent pas les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels, sur la base de leur droit à la santé;
  • pour les fournisseurs de services de santé: proposer des tests de dépistage du VIH et des services de conseil suivis de traitement pour les patients dont la numération des CD4 est égale ou inférieure à 350, ainsi que l’a recommandé l’OMS dans ses directives pour le traitement du VIH 2010;
  • pour les communautés: développer les interventions comportementales pour la prévention du VIH et des IST chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels;
  • pour les personnes touchées: utiliser systématiquement le préservatif plutôt que de choisir ses partenaires sur la base de leur sérologie VIH.

«Des mesures d’urgence sont nécessaires pour garantir que les droits fondamentaux des personnes les plus exposées à l’infection par le VIH soient respectés et qu’ils disposent des informations et des outils nécessaires pour se protéger contre le VIH et puissent avoir accès au traitement antirétroviral si nécessaire», a déclaré Mariângela Simào, Chef, Prévention, vulnérabilité et droits, à l’ONUSIDA.

Les lignes directrices de l’OMS ont été élaborées au cours de l’année écoulée dans le cadre de consultations mondiales auxquelles ont été associés des responsables de la santé publique, des scientifiques et des représentants des organisations donatrices, de la société civile et des dispensateurs des services de santé.

 


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Des dirigeants internationaux lancent un plan pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants à l’horizon 2015

(de gauche à droite): Michel Sidibé, Directeur Exécutif ONUSIDA; Président Bill Clinton; Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies; Goodluck Jonathan, Président of Nigeria; Dr Eric Goosby, Ambassadeur Américain Global AIDS, Anthony Lake, Directeur Exécutif UNICEF, durant le lancement du Plan Mondial pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères, quartiers généraux des Nations Unies, New-York, 9 Juin 2011.
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

NEW YORK / GENÈVE, le 9 juin 2011—Les dirigeants internationaux, rassemblés à New York pour la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida 2011, ont lancé, ce jour, un Plan Mondial   qui permettra d’importants progrès vers l’élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants d’ici à 2015, et le maintien en vie de leurs mères.

« Nous pensons qu’à l’horizon 2015, les enfants pourront naître, en tous lieux, sans VIH et leurs mères, demeurer en bonne santé », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Ce nouveau Plan mondial est réaliste, efficace et entraîné par les pays les plus affectés. »

« Il y a un enfant qui naît avec le VIH quasiment toutes les minutes. En travaillant ensemble, nous pouvons renverser cette tendance, comme nous l’avons fait aux États-Unis, et comme le Botswana s’apprête à y parvenir », a déclaré l’Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida. « La prévention des nouvelles infections au VIH chez les enfants à travers le monde est, de toute évidence, un investissement judicieux qui sauve des vies et permet aux enfants de prendre un bon départ dans la vie. »

La fourniture d’une prévention et d’un traitement antirétroviraux aux femmes enceintes vivant avec le VIH réduit à moins de 5 % le risque que leur bébé naisse avec le virus — elle garde également en vie leurs mères qui pourront ainsi les élever. Aucune barrière technique ou scientifique ne fait obstacle à cette déclaration mondiale. Le Plan fait remarquer que l’émergence d’une génération sans sida nécessite, pour devenir réalité, un leadership, des responsabilités partagées et une action concertée parmi les pays donateurs, les pays bénéficiaires et le secteur privé.

Répondant à cette déclaration du Plan mondial, le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) a annoncé une enveloppe supplémentaire de 75 millions USD pour les initiatives de prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME). Ce financement s’ajoutera au montant total d’environ 300 millions USD que le PEPFAR verse déjà, tous les ans, aux fins de la PTME.

La Fondation Bill & Melinda Gates s’est engagée à donner 40 millions USD, le groupe Chevron a annoncé 20 millions USD et Johnson & Johnson a promis 15 millions USD.

« Les investissements dans la prévention de la transmission de la mère à l’enfant sont fortement attendus, et la Fondation Bill & Melinda Gates s’engage à veiller à ce que ces initiatives soient pleinement intégrées dans les programmes de régulation des naissances et de santé destinés aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants », a déclaré Stefano Bertozzi, Directeur pour le VIH et la tuberculose de la Fondation Gates.

« Chevron reconnaît que la durabilité de son groupe est inextricablement liée à la santé et au bien-être de ses employés et des communautés dans lesquelles il opère », a souligné Rhonda Zygocki, Vice-Présidente exécutive pour les politiques et la planification chez Chevron. « Nous sommes fiers d’annoncer une enveloppe de 20 millions USD, et de nous associer à cette mission qui vise l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. »

« Nous rêvons d’un monde où aucun bébé ne naîtra plus avec le VIH, et notre annonce de ce jour poursuit l’engagement continu de Johnson & Johnson en faveur de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant », a déclaré Brian Perkins, Vice-président administratif pour les Affaires commerciales. « Ce don constitue une nouvelle étape dans l'accomplissement de notre engagement à soutenir la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, et traduit notre attachement de longue date à l'amélioration de la santé maternelle et infantile. »

En 2009, quelque 370 000 enfants sont nés avec le VIH - la quasi-totalité d’entre eux vivant dans des pays à revenu faible et intermédiaire, principalement en Afrique subsaharienne. Avec ce Plan mondial, l’objectif serait de progresser vers une réduction de 90 % de ce chiffre à l’horizon 2015. La totalité des 22 pays les plus affectés par les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont contribué à l'élaboration de ce Plan qu'ils ont signé aux fins de sa mise en œuvre.

(de gauche à droite): Babalwa Mbono, Représentante des femmes vivant avec le VIH; Michel Sidibé, Directeur Exécutif ONUSIDA; Président Bill Clinton durant le lancement du Plan Mondial pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères.
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

Ce Plan mondial pour l’élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants à l’horizon 2015, et le maintien en vie de leurs mères, a été élaboré par un groupe comprenant plus de 30 pays et 50 organismes communautaires, organisations non gouvernementales et internationales. Ce groupe a été réuni par l’ONUSIDA et le PEPFAR.

Babalwa Mbono a découvert qu’elle était séropositive lorsqu’elle est tombée enceinte. « Il est très important d’aider les femmes enceintes à protéger leur bébé », a-t-elle déclaré. « Comme toutes les mères, je ferais tout pour donner à mon enfant un bon départ dans la vie — et cette prévention devrait être disponible à toutes les femmes à travers le monde. »

« Nous ne pourrons parvenir à une génération sans VIH et sans sida qu’en concentrant nos efforts sur les mères et les enfants qui sont les plus exposés et en ont le plus besoin », a souligné le Directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake. « Les investissements que nous réalisons dans la prévention de la transmission maternelle du VIH à l’enfant — et dans l’élargissement de l’accès des femmes aux soins de qualité – produiront non seulement des résultats formidables dans la vie des enfants et celle de leur famille affectées par le VIH et le sida, mais amélioreront également la santé des mères et des enfants dans les pays les plus pauvres qui sont aussi les plus touchés par l’épidémie de sida. »

Ce Plan se concentre sur une série de mesures politiques et programmatiques spécifiques, qui seront prises par les pays pour s’assurer que toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH ont accès aux services de prévention et de traitement anti-VIH, et garantir l’élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants d’ici à 2015. Ce Plan inclut également des initiatives visant à fournir un traitement aux mères et aux enfants séropositifs lors de l’allaitement, ainsi que des passerelles vers les programmes existants de prévention et de traitement anti-VIH qui y font suite.

Les éléments clés du Plan mondial prévoient notamment que :

  • La totalité des femmes, en particulier les femmes enceintes, ont accès à des services de prévention et de traitement anti-VIH salvateurs et de qualité — pour elles-mêmes et pour leurs enfants.
  • Les droits des femmes vivant avec le VIH sont respectés, et les femmes, les familles et les communautés sont habilitées à prendre toutes les dispositions pour assurer leur propre santé et celle de leurs enfants.
  • Des ressources adéquates — à la fois humaines et financières – sont disponibles, de manière opportune et prévisible, auprès de sources nationales et internationales tandis que la réussite des actions est reconnue comme étant une responsabilité partagée.
  • Les programmes liés au VIH, à la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, et à la régulation des naissances agissent de concert, produisent des gains substantiels et ouvrent la voie à l’amélioration des résultats en matière de santé.
  • Les communautés, en particulier les femmes vivant avec le VIH, ont les moyens et le pouvoir d’aider les femmes et leur famille dans l’accès à la prévention, aux traitements et aux soins anti-VIH dont elles ont besoin.
  • Les dirigeants nationaux et internationaux agissent de concert pour soutenir les initiatives menées par les pays, et sont tenus responsables de la production de bons résultats.

Ce Plan inclut également un calendrier détaillé sur l’action menée aux niveaux communautaire, national, régional et mondial, en vue d'assurer des progrès rapides vers l’élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants d’ici à 2015, et le maintien en vie de leurs mères.

À propos du Plan mondial

Ce Plan mondial jette les fondations d’un mouvement, mené par les pays, en faveur de l’élimination des nouvelles infections au VIH parmi les enfants, et du maintien en vie de leurs mères. Il a été élaboré, au cours d’un processus consultatif, par une Cellule mondiale de réflexion de haut niveau réunie par l’ONUSIDA et co-présidée par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, et le Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida, l’Ambassadeur Eric Goosby. Il a rassemblé 30 pays et 50 organismes de la société civile, du secteur privé, des réseaux de personnes vivant avec le VIH et des organisations internationales pour dresser une feuille de route visant la réalisation de cet objectif d’ici à 2015.

Ce Plan couvre tous les pays à faible et moyen revenus mais se concentre sur les 22 pays [1] dont l’estimation des femmes enceintes séropositives est la plus élevée. Des efforts mondiaux et nationaux exceptionnels sont nécessaires dans ces pays où vivent près de 90 % des femmes enceintes séropositives ayant besoin de ces services. Des efforts accrus sont également attendus pour aider les pays dans lesquels la prévalence du VIH est faible, et l’épidémie, concentrée, en vue d’atteindre la totalité des femmes et des enfants exposés au VIH. Ce Plan mondial soutient et renforce l'élaboration de programmes nationaux chiffrés et menés par les pays.

ONUSIDA

ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida est un partenariat innovant des Nations Unies qui guide et mobilise le monde en vue de mettre en place un accès universel, à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien au VIH. Pour en savoir plus : unaids.org

PEPFAR

Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) est une initiative du gouvernement américain qui vise à sauver la vie des personnes souffrant du VIH/sida à travers le monde. Cet engagement historique est le plus grand jamais entrepris par un pays pour combattre une maladie dans le monde. Les investissements du PEPFAR contribuent également à soulager la souffrance causée par d’autres maladies des différents secteurs de la santé mondiale. Le PEPFAR encourage la responsabilité partagée parmi les donateurs, les pays partenaires et les autres parties qui réalisent des investissements judicieux et salvateurs. Pour en savoir plus : www.pepfar.gov.



[1] Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burundi, Cameroun, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Inde, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Nigeria, Ouganda, Swaziland, République unie de Tanzanie, Tchad, Zambie et Zimbabwe.


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Des Premières dames s’unissent pour empêcher les nouvelles infections au VIH chez les enfants

Des Premières dames unissent leurs efforts pour plaider en faveur de l’intégration des programmes anti-VIH dans les programmes médicaux pour les mères, les nouveau-nés et les enfants, lors d’un évènement tenu en marge de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida

(De gauche à droite) : Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA; Son Excellence Madame Azeb Mesfin, première dame d’Éthiopie ; Madame Ban Soon-taek, épouse du secrétaire général des Nations unies ; Dr. Bun Rany Hun Sen, Cambodge.
Photo : B.Hamilton

NEW YORK / GENÈVE, le 8 juin 2011Trente Premières dames de pays africains, asiatiques, latino-américains et caribéens se sont réunies, à New York, lors d’un évènement destiné à mobiliser les soutiens autour de la réalisation de la vision du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), laquelle cible zéro nouvelle infection au VIH chez les enfants à l’horizon 2015. Cet évènement s’est tenu lors de la journée inaugurale de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida, qui a lieu à New York du 8 au 10 juin.

Cet évènement new yorkais a été coprésidé par Mme Ban Soon-taek, épouse du Secrétaire général de l’ONU, Mme Azeb Mesfin, Première dame de l’Éthiopie et Présidente de l’Organisation des Premières dames africaines contre le VIH/sida, et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Quelque 1 000 bébés sont infectés par le VIH chaque jour et 90 % d’entre eux vivent dans des pays d’Afrique subsaharienne. Le VIH est également la principale cause quant à la mortalité chez les femmes en âge de procréer dans les pays en développement. Les Premières dames sont convenues de préconiser l’intégration et l’exhaustivité de l’accès aux services de santé maternelle et infantile pour que ces services incluent la prévention de la transmission du VIH chez les nourrissons et la préservation de la santé des mères et des enfants.

L’inégalité des sexes, la violence sexiste, la discrimination et les lois inéquitables empêchent les femmes enceintes d’avoir accès aux services de dépistage, de conseil, de prévention, de traitement et de soutien contre le VIH. « Les femmes et les filles doivent se trouver au centre de la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé. « Lorsque les femmes se protègent du VIH, elles protègent également du virus toute une nouvelle génération. »

Plus de deux millions d’enfants vivent avec le VIH dans le monde, principalement en Afrique subsaharienne. En Europe de l’Ouest, ce chiffre s’élève à 1 400 enfants, ce qui met en évidence l’injustice de l’inégalité dans l’accès aux services de santé maternelle et infantile, et la nécessité urgente d’accroître l’accès aux services anti-VIH des femmes enceintes des pays à revenus faible et intermédiaire.

« Si les femmes, à travers le monde, ne sont pas impliquées dans la résolution du défi posé par la prévention de la transmission de la mère à l’enfant, notre combat est perdu. Si, en revanche, nous assumons toutes le rôle qui nous revient, notre combat ne pourra échouer », a déclaré Mme Mesfin.

Ces dernières années, un certain nombre de pays ont réalisé de grandes avancées dans la réduction du taux des nouvelles infections au VIH chez les enfants et, à l'échelle mondiale, en 2009, ces nouvelles infections au VIH ont chuté de 25 % chez les enfants.

« Le fait qu'en de trop nombreux endroits du monde, les femmes séropositives sont privées du droit de donner la vie à des bébés en parfaite santé constitue une injustice et nous pouvons y mettre fin d’ici à 2015 », a indiqué Mme Ban.

Les Premières dames sont convenues de promouvoir dix mesures concrètes une fois revenues dans leur pays respectif, afin de permettre aux enfants de naître sans le VIH et de favoriser les services anti-VIH à même de sauver la vie des femmes et des enfants. Ces mesures incluent le soutien à l’accroissement du nombre de centres assurant des services médicaux gratuits auprès des mères, des nouveau-nés et des enfants (comprenant les traitements de prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant), le renforcement des programmes médicaux sur la sexualité et la reproduction menés auprès des adolescents séropositifs, l’encouragement à l’engagement constructif des personnes vivant avec le VIH et la défense d’une tolérance zéro pour les stigmatisations et les discriminations des personnes vivant avec le VIH.


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Les dirigeants mondiaux renouvellent leur engagement en faveur de la lutte contre le sida, de la santé et du développement durable

À l’occasion de la Réunion de haut niveau sur le sida, des chefs d’État débattent d’un leadership plus fort, d’un financement pérenne, de la responsabilité mutuelle et de l’importance du pouvoir mobilisateur des jeunes

NEW YORK/GENÈVE, 8 juin 2011—Plus de vingt chefs d’État et de gouvernement se sont réunis à l’occasion d’une manifestation spéciale consacrée à la riposte au VIH, et plus spécifiquement au leadership, à la coopération et à l’appropriation par les pays. Cet événement, auquel près de 400 personnes ont assisté, s’est tenu pendant la Réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies visant à renouveler l’engagement et à identifier les possibilités pour intensifier la riposte au VIH, améliorer la santé et réaliser d’ici à 2015 les objectifs du Millénaire pour le développement.

Monsieur Paul Kagame, Président du Rwanda, a animé le débat portant sur les moyens d’accélérer l’action pour aider les pays à faire progresser la mise en place de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH.

M. Kagame a présenté les trois axes principaux jugés essentiels à la réussite de la riposte au VIH, à savoir le leadership, l’appropriation et la coopération. « Aucune nation, aucune personne, aucune entreprise ou entité ne peut à elle seule gagner ce combat », a-t-il déclaré. « Dès lors que le leadership et l’engagement sont présents dans un pays et une communauté, on commence à voir des résultats. »

La nécessité d’élargir l’accès aux services pour les personnes les plus vulnérables au VIH et le respect des droits de l’homme étaient au cœur des discussions. Un leadership fort et visionnaire conjugué à un engagement et à la solidarité internationale en faveur de la lutte contre le VIH ont été présentés comme des facteurs essentiels pour faire progresser la riposte.

« Éliminer les décès liés au VIH et les nouvelles infections est à notre portée », a déclaré M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies. « Nos objectifs peuvent sembler ambitieux mais nous pourrons les atteindre si nous sommes unis. »

Les dirigeants participant à la réunion se sont également intéressés au futur de la riposte au sida et à l’importance d’investir dans la jeunesse qui, demain, sera aux commandes et qu’il faut encourager à s’investir pleinement dans la riposte au sida.

« Si nous voulons transformer la riposte, nous devons mettre en place une nouvelle approche pour l’avenir », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). « Nous n’y parviendrons qu’en amenant les jeunes à prendre les rênes d’un nouveau mouvement social centré sur le sida et à garantir une riposte pérenne. »

Les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité de surmonter les obstacles à un financement pérenne et prévisible. Dans un rapport publié avant Ia Réunion de haut niveau sur le sida, l’ONUSIDA soulignait qu’il faudrait investir 22 milliards de dollars des États-Unis d’ici 2015 pour diviser par deux le nombre de nouvelles infections à VIH et élargir l’accès au traitement. Ce rapport révélait aussi que le financement international de la lutte contre le VIH avait baissé entre 2009 et 2010.

« Nous avons besoin de ressources, de meilleures politiques et de lois pour garantir et protéger les droits des personnes vivant avec le VIH », a déclaré Mme Anandi Yuvuarj, coordinatrice régionale de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida. « Chacun doit avoir accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH, en particulier les personnes les plus vulnérables au virus. »

Les intervenants ont souligné la nécessité de l’amélioration systématique de l’efficience et de l’efficacité des dépenses consacrées à la lutte contre le sida et à la santé, de même que l’importance de l’utilisation optimale de ressources au travers de programmes de lutte contre le VIH judicieux et rationnels. En outre, ils ont examiné la nécessité, pour les pays, de rechercher de nouvelles sources de revenus aux niveaux national, régional et international.

Les participants ont commenté les succès de la coopération Sud-Sud, perçue comme un moyen efficace pour identifier de nouveaux paradigmes de développement et de partage de l’innovation dans les régions, dans l’optique d’une riposte au sida accélérée.

Les dirigeants présents ont promis d’intensifier leurs efforts pour améliorer l’efficacité, l’efficience et la viabilité de leurs ripostes nationales au sida, afin d’accélérer la mise en place de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH.


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L’avenir de la lutte contre le sida au centre de la Réunion de haut niveau

Des grandes figures du mouvement de lutte contre le sida vont se réunir aux côtés de dirigeants mondiaux pour façonner le nouveau visage de la riposte

NEW YORK, 7 juin 2011—Plus de 3000 personnes sont attendues demain à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida, qui se déroulera du 8 au 10 juin au Siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York. Cet événement sera l’occasion de dresser le bilan des progrès accomplis et des défis relevés au cours des 30 dernières années et d’orienter l’avenir de la riposte au sida.

Dans l’histoire de la lutte contre le sida, deux autres grands événements font date : la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, qui s’est tenue il y a 10 ans, et la signature, en 2006, de la Déclaration politique sur le VIH/sida, dans laquelle les pays se sont engagés à déployer les efforts nécessaires pour réaliser l’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH. Plus de 30 chefs d’État et de gouvernement et vice-présidents sont attendus à la Réunion de haut niveau sur le sida de 2011, dans le cadre de laquelle seront organisées des séances plénières officielles, cinq tables rondes et 40 manifestations parallèles. Le dernier jour, les États Membres de l’ONU devraient adopter une déclaration censée orienter les ripostes au VIH des pays au cours des cinq prochaines années.

Les séances plénières d'ouverture et de clôture seront présidées par Joseph Deiss, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies. « Cette réunion suscite un enthousiasme sans précédent, qui devrait en faire un événement historique », indique M. Deiss. « Nous attendons des États Membres de l’ONU qu’ils prennent des engagements ambitieux, qui nous aideront à concrétiser notre vision commune “Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida.” »

Si certains pays rencontrent toujours des difficultés pour atteindre leurs objectifs en matière d’accès universel, d’autres ont accompli des progrès considérables pour lutter contre l’épidémie. Au total, ils sont 22 à avoir mis en place un accès universel aux services de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.

Parallèlement aux bons résultats obtenus à l’échelon pays, la riposte mondiale a beaucoup avancé depuis la Session extraordinaire sur le VIH/sida de 2001. Le taux des nouvelles infections à VIH a diminué de 25 % ces 10 dernières années, et le nombre de décès a, lui, baissé de 20 % en cinq ans. On compte 6,6 millions de personnes ayant aujourd’hui accès au traitement antirétroviral, alors qu’elles n’étaient que quelques milliers en 2001. D’autres domaines ont également connu des avancées, notamment la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, et la suppression de lois punitives, comme celles qui portent sur les restrictions aux voyages liées au VIH.

« Les inégalités, la discrimination et les lois dirigées contre les personnes vivant avec le VIH ou exposées au virus empêchent toujours ceux qui ont le plus besoin d’aide d’avoir un accès correct aux services », précise le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Michel Sidibé. « Il faut mettre en place une riposte qui trouve son fondement dans les droits de l’homme et qui encourage l’égalité et l’équité. Ce n’est qu’ainsi que nous ouvrirons la voie à un monde sans VIH. »

L’ONUSIDA a récemment fait savoir qu’en dépit des bons résultats obtenus dans les domaines de la prévention et du traitement, les personnes vivant avec le virus – 34 millions, d’après les estimations les plus récentes – n’ont jamais été aussi nombreuses. Le Programme commun a aussi relevé une réduction des fonds alloués à la lutte contre le sida à l’échelle mondiale.

« Si les ressources diminuent, ce sont les personnes les plus vulnérables qui en subiront les conséquences », explique Tetyana Afanasiadi, une militante ukrainienne des droits de l’homme. « La vie de millions de gens dépend directement des ressources allouées à la riposte. Si je suis en vie aujourd’hui, c’est grâce au traitement antirétroviral et au traitement de substitution des opioïdes, auxquels j’ai eu accès par le biais de programmes de prévention et d’appui. La réduction des moyens consacrés à ces programmes représente un danger direct pour moi et pour des millions de personnes à travers le monde. »

La Réunion de haut niveau se tiendra au Siège de l’ONU, à New York, du 8 au 10 juin. Elle rassemblera des représentants des États Membres, des organisations internationales et de la société civile, des personnes vivant avec le VIH, et des partenaires des secteurs public et privé.

Pour tout renseignement complémentaire (programme complet, articles, webcasts, vidéos et documentation réservée aux médias), nous vous invitons à consulter le site officiel de la Réunion: http://www.un.org/fr/ga/aidsmeeting2011/.


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La riposte mondiale au sida continue de progresser : un nombre record de personnes ont accès au traitement et le taux d’incidence du VIH a diminué de près de 25 %

30 ans après le début de l’épidémie mondiale de sida, l’ONUSIDA estime à 34 millions [30,9 millions–36,9 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH et à près de 30 millions [25 millions–33 millions] le nombre de personnes décédées de causes liées au sida depuis l’annonce du premier cas le 5 juin 1981.

(De gauche à droite) : Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA ; Christina Rodriguez, co-fondatrice, Smart Youth ; Asha-Rose Migiro, secrétaire générale adjointe à la conférence de presse sur le SIDA 30 ans après : un tournant pour les nations, au siège des Nations Unies, New York le 3 juin 2011.
Photo : UNAIDS/B. Hamilton

NEW YORK/Genève, 3 juin 2011 – On estime à environ 6,6 millions le nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire à la fin 2010 – c'est-à-dire près de 22 fois plus qu’en 2001 – selon un nouveau rapport intitulé Le sida 30 ans après : un tournant pour les nations (en anglais) publié aujourd’hui par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

1,4 million de personnes (chiffre le plus élevé jamais enregistré sur une année) ont été mises sous antirétroviraux en 2010 – bénéficiant ainsi d’un traitement vital. Selon le rapport, 420 000 enfants au moins recevaient un traitement antirétroviral à la fin 2010 – ce qui représente une augmentation supérieure à 50 % par rapport à 2008 (année pendant laquelle 275 000 enfants étaient sous traitement).

« L’accès au traitement va transformer la riposte au sida dans les dix prochaines années. Nous devons investir pour accélérer l’accès au traitement du VIH et découvrir de nouvelles thérapies » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Le traitement antirétroviral recèle plus que jamais le potentiel pour changer la donne – il empêche non seulement les gens de mourir, mais il stoppe aussi les nouvelles infections à VIH chez les hommes, les femmes et les enfants ».

Sa déclaration fait suite à la publication (le 12 mai 2011) des résultats de l’essai HPTN052 qui ont révélé que si une personne vivant avec le VIH respecte un traitement antirétroviral efficace, le risque qu’elle transmette le virus à son ou sa partenaire sexuel(le) non infecté(e) peut être réduit de 96 %.

« Les pays doivent utiliser le meilleur de ce que la science peut offrir pour stopper les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida » a déclaré Mme Asha-Rose Migiro, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies. « La riposte au sida se situe à un tournant. L’objectif de parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH doit devenir une réalité d’ici à 2015 ».

Les efforts de prévention du VIH donnent des résultats

Selon le rapport, le taux d’incidence du VIH a diminué de près de 25 % au niveau mondial entre 2001 et 2009. Il a été réduit de plus de 50 % en Inde et de plus de 35 % en Afrique du Sud ; ces deux pays abritent le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH de leur continent.

Le rapport a révélé qu’au cours de la troisième décennie de l’épidémie, les gens ont commencé à adopter des comportements sexuels à moindre risque, ce qui traduit l’impact des efforts de prévention du VIH et de sensibilisation au virus. Cependant, des carences importantes subsistent. Les jeunes hommes sont plus susceptibles d’être informés au sujet de la prévention du VIH que les jeunes femmes. Des enquêtes démographiques et sanitaires récentes révèlent que l’on estime à 74 % la proportion de jeunes hommes qui savent que les préservatifs sont efficaces pour prévenir l’infection à VIH, contre tout juste 49 % chez les jeunes femmes.

Ces dernières années, des progrès significatifs ont été enregistrés dans la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants car de plus en plus de femmes enceintes séropositives ont accès à un traitement antirétroviral pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement au sein. Le nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH en 2009 était inférieur de 26 % à ce qu’il était en 2001.

Environ 115 pays à revenu faible ou intermédiaire fournissent des schémas thérapeutiques optimaux aux femmes enceintes vivant avec le VIH, conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. 31 pays utilisent toujours des schémas thérapeutiques qui ne sont pas jugés optimaux dans bon nombre de leurs programmes. L’ONUSIDA invite instamment tous les pays utilisant ces schémas à réviser leurs directives de traitement et à passer aux schémas optimaux recommandés par l’OMS.

Le sida n’est pas mort – des obstacles significatifs subsistent

D’après les dernières estimations de l’ONUSIDA, 34 millions [30,9 millions–36,9 millions] de personnes vivaient avec le VIH à la fin 2010 et près de 30 millions [25 millions–33 millions] de personnes étaient décédées de causes liées au sida depuis l’annonce du premier cas il y a 30 ans.

Malgré son élargissement, l’accès au traitement antirétroviral demeure très insuffisant. À la fin 2010, 9 millions de personnes admissibles au traitement n’y avaient toujours pas accès. Les enfants ont un accès plus limité au traitement que les adultes – 28 % seulement des enfants admissibles recevaient un traitement antirétroviral en 2009 (contre une couverture de 36 % pour les personnes de tous âges).

Alors que le taux d’incidence du VIH a diminué au niveau mondial, le nombre total de nouvelles infections reste élevé – à 7 000 environ par jour. La réduction mondiale du taux d’incidence du VIH masque des variations entre les régions. D’après le rapport, une diminution supérieure à la moyenne des nouvelles infections a été enregistrée en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est, alors que la région Amérique latine et Caraïbes affichait pour sa part une réduction plus modeste (inférieure à 25 %). Le taux d’incidence du VIH a augmenté en Europe orientale et dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Dans pratiquement tous les pays, la prévalence du VIH parmi les populations exposées à un risque accru d’infection à VIH – les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes qui consomment des drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, et les transgenres – est plus élevée que parmi les autres groupes de population. L’accès des populations plus exposées au risque d’infection aux services de prévention et de traitement est généralement plus limité du fait de lois répressives et discriminatoires, de la stigmatisation et de la discrimination. En avril 2011, 79 pays, territoires et zones criminalisaient les rapports sexuels entre adultes consentants de même sexe, 116 pays, territoires et zones criminalisaient certains aspects du commerce du sexe et 32 pays étaient dotés de lois autorisant la peine de mort pour des délits liés aux drogues.

Selon le rapport, les inégalités entre les sexes demeurent un obstacle majeur à des ripostes efficaces au VIH. Le virus est la première cause de décès parmi les femmes en âge de procréer et plus d’un quart (26 %) de l’ensemble des nouvelles infections à VIH à travers le monde touchent des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans.

Les ressources allouées à la riposte au sida diminuent

Selon le rapport, les investissements engagés dans la riposte au VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ont été multipliés par presque 10 entre 2001 et 2009, passant de US$ 1,6 milliard à US$ 15,9 milliards. Cependant, les ressources internationales consacrées à la lutte contre le VIH ont diminué en 2010. Bon nombre de pays à revenu faible sont massivement dépendants des financements externes. Dans 56 pays, les donateurs internationaux apportent 70 % au moins des ressources consacrées à la riposte au VIH.

« Je suis inquiet du fait que les investissements internationaux diminuent à un moment où les résultats positifs de la riposte au sida profitent aux personnes » a déclaré M. Sidibé. « Si nous n’engageons pas des fonds aujourd’hui, les montants qui devront être investis à l’avenir seront plusieurs fois plus élevés ».

Un cadre d’investissement 2011 proposé par l’ONUSIDA et des partenaires estime à US$ 22 milliards au moins les investissements qui seront nécessaires en 2015 – c'est-à-dire US$ 6 milliards de plus que le montant dont nous disposons aujourd’hui. Lorsque ces investissements sont orientés vers un ensemble de programmes prioritaires établis en fonction du type d’épidémie d’un pays, on obtient l’impact le plus fort. Le retour sur investissement d’un tel engagement devrait être de 12 millions de nouvelles infections à VIH évitées et de 7,4 millions de décès liés au sida évités d’ici à 2020. Le nombre de nouvelles infections devrait reculer d’environ 2,6 millions en 2009 à environ 1 million en 2015.

Points de vue sur le sida de 15 leaders mondiaux

Le rapport présente des commentaires de 15 leaders de la riposte mondiale au sida, notamment le Président de l’Afrique du Sud, M. Jacob Zuma, l’ancien Président des États-Unis d’Amérique, M. Bill Clinton, l’ancien Président de Brésil, M. Luiz Inácio Lula da Silva, le Président du Mali, M. Amadou Toumani Touré, et le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Jean Ping. Les commentaires couvrent différents domaines tels que le financement de la riposte au sida, la coopération Sud-Sud, le leadership des jeunes, l’émancipation des femmes, les populations clés affectées, la consommation de drogues injectables, les droits humains, la stigmatisation et la discrimination, et l’intégration des systèmes.

Les jeunes conduisent la révolution de la prévention

Le rapport Le sida 30 ans après : un tournant pour les nations inclut également un article sur un événement récent qui a eu lieu à Robben Island, Afrique du Sud, où l’Archevêque Desmond Tutu, Co-président de la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH, a passé le témoin du leadership à une nouvelle génération de jeunes leaders.

D’après le rapport, certains des plus importants succès de la prévention du VIH ont été enregistrés parmi les jeunes. Les données indiquent que les jeunes de nombreux pays durement touchés choisissent de plus en plus de retarder l’âge de leur premier rapport sexuel et d’éviter les comportements sexuels qui les exposent au risque d’infection à VIH.


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Le Life Ball commémore les 30 années d’existence du sida

Cet évènement caritatif met en avant l’épidémie de VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale

VIENNE, le 23 mai 2011 - Le 21 mai à la mairie de Vienne, des célébrités et des dirigeants influents de la riposte mondiale au sida ont participé au bal « Life Ball 2011 », le plus grand évènement caritatif annuel sur le sida en Europe. Le bal de cette année a commémoré les 30 années d’existence du sida et s’est concentré sur la progression rapide de l’épidémie du VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale.

« Le Life Ball ne vise pas seulement à célébrer la vie, mais également à créer un mouvement social pour arrêter la stigmatisation et la discrimination », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors d’une conférence de presse, le 21 mai. « Gery Keszler et Aids Life apportent une voix et une dynamique en faveur du changement au sein de ce mouvement », a-t-il ajouté.

Lors de la conférence de presse, M. Sidibé était accompagné par Gery Keszler, co-fondateur et président d’Aids Life, une organisation associative qui organise ce bal. Parmi les autres intervenants figuraient la chanteuse Janet Jackson, qui représentait l’AMFAR, les stylistes de mode Dean et Dan Caten de la maison Dsquared2, et l’actrice hollywoodienne Brooke Shields.

Avant la cérémonie d’ouverture du bal, un certain nombre d’invités éminents ont participé au gala de solidarité antisida, un dîner de collecte de fonds co-organisé par l’ONUSIDA et Aids Life, sous le parrainage du Président de la République d’Autriche, Heinz Fischer. Les recettes de cet évènement serviront, en partie, à soutenir les programmes de l’ONUSIDA en Fédération de Russie et en Ukraine.

Au cours des dix dernières années, le nombre de personnes vivant avec le VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale a quasiment triplé – pour passer, selon les estimations, de 530 000 en 2000 à 1,4 million en 2009. La Fédération de Russie et l’Ukraine représentent, à elles deux, près de 90 % des nouvelles infections au VIH signalées dans la région. Bien que les épidémies touchant l’Europe de l’Est et l’Asie centrale soient principalement concentrées sur les consommateurs de drogues injectables, les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ces populations n’ont qu’un accès limité aux services anti-VIH.

Lors de la cérémonie d’ouverture du bal, 30 personnalités internationales ont présenté les jalons ayant marqué les 30 ans de l’histoire de l’épidémie. Le directeur exécutif de l’ONUSIDA a mis en relief la création de l’ONUSIDA, en 1996, et la « lueur d’espoir » survenue cette année-là lorsqu’une thérapie antirétrovirale combinée s’est avérée efficace pour garder en vie les personnes séropositives.

L’ancien Président des États-Unis, Bill Clinton, a noté que la réduction sensible des prix des médicaments antirétroviraux, qui a cours depuis 2002, avait fortement augmenté l’accès aux traitements pour des millions de personnes. Il a cependant indiqué que les traitements continuent d’être marqués par une grande disparité : « dix millions de personnes vivant dans les pays pauvres ont toujours besoin d’avoir accès aux médicaments (antirétroviraux). Si l’on veut réduire le taux d’infection et si l’on veut baisser le taux de mortalité, nous devons bien faire notre travail. » 

Le Life Ball salue chaque année le travail et le dévouement des pionniers de la riposte au sida par le prix « Cristal d’espoir ». Le prix de cette année, qui s’élevait à 100 000 euros, a été remis à Anya Sarang, la présidente de la Fondation Andrey Rylkov pour la santé et la justice sociale, une organisation non gouvernementale, basée en Fédération de Russie et qui défend les droits de l’homme des consommateurs de drogues.



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Des résultats d’essai sans précédent confirment qu’un traitement anti-VIH empêche la transmission du virus

L’OMS et l’ONUSIDA saluent les résultats de l’essai HPTN 052 qui révèle que la thérapie antirétrovirale est efficace à 96 % dans la réduction de la transmission du VIH chez les couples où l’une des deux personnes est séropositive

 

Photo: ONUSIDA/P.Virot.

GENÈVE, le 12 mai 2011—Les résultats, annoncés ce jour par les Instituts nationaux de santé des États-Unis, montrent que si la personne séropositive du couple adhère à la posologie du traitement antirétroviral, le risque de transmission du virus à son partenaire sexuel non infecté peut être réduit de 96 %.

« Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l’avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti-VIH au rang des nouvelles options de prévention prioritaires », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).  « Nous devons maintenant nous assurer que les couples ont la possibilité de choisir le Traitement pour la Prévention et qu’ils y ont accès. »

Cet essai, conduit par le Réseau pour les essais de prévention du VIH, a engagé plus de 1 700 couples sérodiscordants (l’une des personnes est séropositive tandis que l’autre est séronégative) originaires d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des États-Unis d'Amérique.

Seules ont été engagées dans l’essai les personnes vivant avec le VIH, dont le compte de CD4 se situe entre 350 et 550, qui ne sont donc pas encore éligibles pour un traitement personnel selon les dernières directives de l’OMS. La réduction de la transmission du VIH par voie sexuelle a été si importante que l’essai a été arrêté 3-4 ans avant les délais impartis. 

« Cette avancée est cruciale car nous savons que la transmission par voie sexuelle représente environ 80 % du total des nouvelles infections », a indiqué le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. « Les résultats produits par l’essai vont renforcer et étayer les nouvelles orientations que l’OMS publiera en juillet pour aider les personnes vivant avec le VIH à protéger leur partenaire. »

La mise à disposition du Traitement pour la Prévention va non seulement encourager les personnes à effectuer un dépistage sur le VIH, mais également les inciter à révéler leur statut sérologique, à discuter des options de prévention anti-VIH avec leur partenaire et à se rendre dans les services centraux anti-VIH. En outre, cette mise à disposition va fortement contribuer à réduire les stigmatisations et les discriminations qui entourent le VIH.

« Les personnes vivant avec le VIH peuvent maintenant, avec dignité et confiance, prendre des dispositions supplémentaires pour protéger du VIH ceux qui leur sont chers », a déclaré M. Sidibé.

Selon les estimations actuelles, seule la moitié des 33 millions de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. L’augmentation du recours au dépistage anti-VIH exercerait un impact important sur la riposte au sida, en particulier s’il s’accompagnait d’un accroissement du nombre des personnes ayant accès aux traitements par suite de cette découverte scientifique.

L’ONUSIDA et l'OMS recommandent aux couples de prendre une décision, éclairée par des données probantes, sur la meilleure combinaison d’options de prévention anti-VIH possible. L’ONUSIDA demande instamment à ce que le Traitement pour la Prévention soit l’une des options proposées aux couples. Les nouvelles orientations de l’OMS, qui seront publiées en juillet, aideront les pays à concrétiser cette nouvelle option de prévention anti-VIH auprès des personnes qui la choisiront. Ces orientations incluront des recommandations spécifiques sur l’élargissement de l’accès aux dépistages et au conseil anti-VIH, et l’utilisation de thérapies antirétrovirales parmi les couples sérodiscordants.

Il n’existe pas une seule et unique méthode médicale pour se protéger assurément contre le VIH. Le Traitement pour la Prévention doit être utilisé en combinaison avec d’autres options de prévention anti-VIH. Ces options peuvent inclure l'utilisation correcte et systématique des préservatifs masculin et féminin, le report de la première relation sexuelle, la réduction du nombre des partenaires, la circoncision masculine et l'évitement de relations sexuelles avec pénétration. L’importance que revêtent les résultats de l’essai assure le bon positionnement du Traitement pour la Prévention parmi l’ensemble complet des mesures de prévention anti-VIH.

Afin d’élargir l’accès à cette option de Traitement pour la Prévention, l’initiative du traitement 2.0 doit être rapidement mise en œuvre pour innover, simplifier, réduire les coûts et mobiliser les communautés en faveur de l’intensification des dépistages, du conseil et des traitements anti-VIH.

L’ONUSIDA organisera une réunion de partenaires pour discuter plus avant de cette nouvelle possibilité et de ses implications pour la riposte au sida. Cette initiative prend appui sur une série de consultations d’experts qui ont été organisées par l’OMS et l'ONUSIDA sur le Traitement pour la Prévention au cours de ces deux dernières années.

L’ONUSIDA et l'OMS travailleront avec les pays et les partenaires pour inscrire le Traitement pour la Prévention dans la riposte au VIH et s'assurer qu'il est accessible aux personnes qui souhaitent l'utiliser au plus vite.



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L’archevêque Desmond Tutu transmet le témoin à une nouvelle génération de leaders pour la riposte au sida

Des engagements sont pris en faveur de la transformation de la riposte au VIH lors d’un évènement historique à Robben Island

De gauche à droite: l'archevêque Desmond Tutu, Michel Sidibé, le Directeur exécutif d'ONUSIDA, Le docteur Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé de l’Afrique du Sud.
Crédit: ONUSIDA AFP Photo/G. Guercia

Robben Island / Genève, le 4 mai 2011—L’archevêque Desmond Tutu a symboliquement transmis le témoin à une nouvelle génération de jeune leaders engagés contre le sida. La transmission du témoin a eu lieu lors d’un évènement visant à inspirer la transformation de la riposte au sida, sur l’île de Robben Island, en Afrique du Sud, à l’initiative du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Cet évènement a réuni des dirigeants internationaux réputés de la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH, et un groupe de jeunes leaders. Ces derniers leur ont présenté une « déclaration » exposant la vision du mouvement des jeunes sur le VIH. La Commission sur la prévention du VIH a été mise en place par l’ONUSIDA en 2010 en vue d’influencer et de guider l’action sociale et politique visant à mobiliser les soutiens en faveur des programmes de prévention sur le VIH.

« L’évènement d’aujourd’hui nous invite à unir nos esprits et nos cœurs pour renouveler le leadership et les engagements pris à l’égard de la prévention du VIH », a déclaré l’archevêque Desmond Tutu, coprésident de la Commission sur le VIH et militant antisida de longue date. « L’heure est aux actions audacieuses et droites. Nous attendons des dirigeants de la prochaine génération qu’ils suscitent des changements positifs dans les comportements et les actions ».

Les jeunes représentants se sont récemment réunis au Mali, lors d’un sommet des jeunes leaders du monde sur le VIH, pour étudier les moyens novateurs de renforcer les liens entre la jeunesse et les mouvements antisida, notamment par le biais des nouveaux canaux médiatiques. 

« Les jeunes ont le pouvoir de changer l’avenir et de transformer la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Ce mouvement collectif de jeunes, mobilisé autour de la prévention du VIH et utilisateur des nouvelles technologies et des formations par les pairs pour l’échange d’information, va faire cesser les nouvelles infections. »

L’archevêque Desmond Tutu a appelé les jeunes participants à s’engager en faveur de l’émergence d’une nouvelle génération de leaders pour la riposte au sida. Il a également invité les membres de la Commission sur la prévention du VIH à les inspirer et à les conseiller dans leur rôle de leadership.

Les commissaires se sont pour leur part engagés à faire progresser la transformation de la riposte au sida dans leurs secteurs respectifs. Le commissaire Earvin « Magic » Johnson a ainsi annoncé, dans un message vidéo, que sa fondation sera un partenaire fondateur d’un programme international de bourses pour les jeunes. Elena Pinchuk, de la Fondation antisida, a signalé qu’un concours international sera lancé à l’attention des jeunes innovateurs pour l'élaboration de campagnes sur les réseaux sociaux. Le Centre mondial pour l’innovation dans la santé mobile et Cell Life se sont engagés à travailler conjointement avec l’ONUSIDA et les fournisseurs de services mobiles pour promouvoir, dans cinq pays au moins, la prévention du VIH et le dialogue sur les changements comportementaux par le biais du téléphone mobile.

Cet évènement s’est tenu sur l’île de Robben Island, au large de Cape Town, en Afrique du Sud, là où l’ancien président Nelson Mandela a été autrefois incarcéré. Ce lieu, qui est considéré comme témoignant de l’esprit humain, symbolise le pouvoir du changement.



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Le Secrétaire général des Nations Unies expose de nouvelles recommandations pour atteindre les objectifs de la riposte au sida pour 2015

Avant la Réunion de haut niveau de juin, un rapport d’activité présente une vue d’ensemble des efforts nécessaires pour aider les pays à réaliser l’accès universel aux services de prise en charge du VIH et à parvenir à un résultat de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida.

Présentation du Rapport du Secrétaire général. Nairobi, Kenya.
Photo : ONUSIDA/AFP – S. Maina

NAIROBI, 31 mars 2011 – Trente ans après le début de l’épidémie, les investissements engagés pour riposter au sida donnent des résultats, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies. Intitulé Unir pour l’accès universel : vers zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida (en anglais), le rapport souligne le fait que le taux de nouvelles infections à VIH diminue au niveau mondial, que l’accès au traitement s’élargit et que le monde a beaucoup progressé au niveau de la réduction de la transmission mère-enfant du VIH.

Entre 2001 et 2009, le taux de nouvelles infections à VIH a été réduit d’au moins 25 % dans 33 pays – dont 22 pays d’Afrique subsaharienne. À la fin 2010, plus de 6 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. En outre et pour la première fois en 2009, le taux de couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a été supérieur à 50 % au niveau mondial.

Cependant, malgré les récents résultats, le rapport souligne que les gains restent fragiles. Pour toute personne mise sous traitement antirétroviral, on dénombre deux nouvelles infections à VIH. Chaque jour, 7 000 personnes sont nouvellement infectées, dont 1 000 enfants. La faiblesse des infrastructures nationales, les insuffisances de financement et la discrimination à l’encontre des populations vulnérables figurent parmi les facteurs qui continuent de faire obstacle à l’accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH.

Le rapport du Secrétaire général – qui s’appuie sur les données transmises par 182 pays – propose cinq recommandations clés que les leaders mondiaux étudieront lors de la Réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra du 8 au 10 juin 2011.

« Les leaders mondiaux disposent d’une opportunité unique en cette période critique pour évaluer les résultats et les carences de la riposte mondiale au sida » a déclaré M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, lors d’une réunion de presse dans la capitale kenyane. « Nous devons prendre des décisions audacieuses qui transformeront radicalement la riposte au sida et nous aideront à avancer vers une génération sans VIH ».

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, avec Mme Rebecca Auma Awiti, mère de trois enfants et coordonnatrice sur le terrain auprès de l’organisation non gouvernementale Women Fighting AIDS in Kenya, qui a présenté son témoignage lors de la conférence de presse.
Photo : ONUSIDA/AFP – S. Maina

« Trente ans après le début de l’épidémie, nous n’avons d’autre choix que celui de redynamiser la riposte aujourd’hui si nous voulons réussir demain » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, qui a rejoint M. Ban pour la présentation du rapport. « Les progrès enregistrés au niveau de la prévention du VIH et du traitement antirétroviral sont significatifs, mais nous devons en faire davantage pour empêcher que les personnes ne contractent l’infection – nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’une révolution de la prévention du VIH ».

Mme Rebecca Auma Awiti, mère séropositive au VIH et coordonnatrice sur le terrain auprès de l’organisation non gouvernementale Women Fighting AIDS in Kenya (WOFAK), a présenté son témoignage lors de la conférence de presse. « Grâce au mouvement en faveur de l’accès universel, mes trois enfants sont nés sans être porteurs du VIH et je peux les voir grandir parce que j’ai eu accès au traitement » a-t-elle indiqué.

Mobiliser pour renforcer l’impact

Le rapport présente cinq recommandations du Secrétaire général des Nations Unies pour renforcer la riposte au sida :

  • Mobiliser l’énergie des jeunes au profit d’une révolution de la prévention du VIH
  • Redynamiser l’élan pour réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH d’ici à 2015
  • Travailler avec les pays pour que les programmes de lutte contre le VIH offrent un meilleur rapport coût-efficacité et soient plus efficients et pérennes
  • Promouvoir la santé, les droits de la personne et la dignité des femmes et des filles, et
  • S’assurer que la responsabilisation mutuelle au sein de la riposte au sida permette de transformer les engagements en actions.

Le Secrétaire général invite toutes les parties prenantes à soutenir les recommandations du rapport et à les mettre en œuvre pour travailler à la réalisation des six objectifs mondiaux :

  • Réduire de 50 % la transmission sexuelle du VIH – y compris parmi les populations clés, telles que les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et dans le cadre du commerce du sexe, et prévenir toutes les nouvelles infections à VIH liées à la consommation de drogues injectables
  • Éliminer la transmission mère-enfant du VIH
  • Réduire de 50 % les décès liés à la tuberculose des personnes vivant avec le VIH
  • Garantir un traitement contre le VIH à 13 millions de personnes
  • Réduire de 50 % le nombre de pays appliquant des restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence liées au VIH, et
  • Garantir un accès égal à l’éducation aux enfants rendus orphelins ou vulnérables par le sida.

Les financements internationaux alloués au soutien de la lutte contre le VIH ayant diminué pour la première fois en 2009, le rapport encourage les pays à donner la priorité au financement des programmes de riposte contre le virus, y compris dans les pays à revenu faible ou intermédiaire qui ont les moyens de couvrir leurs propres charges dans ce domaine. Il souligne également à quel point il est important que la responsabilité et la responsabilisation soient partagées pour garantir à la riposte au sida des ressources suffisantes dans les prochaines années.

Le rapport et des informations complémentaires sur la Réunion de haut niveau sur le sida sont disponibles en ligne à l’adresse : unaids.org/fr/aboutunaids/unitednationsdeclarationsandgoals/2011highlevelmeetingonaids/



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