Press Release

Assemblée mondiale de la Santé : l’ONUSIDA enjoint aux leaders de lutter contre les inégalités et de respecter totalement les droits humains afin de vaincre les pandémies émergentes

GENÈVE, le 24 mai 2022— À l’occasion de la soixante-quinzième Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue à Genève en Suisse, l’ONUSIDA a demandé aux dirigeants et dirigeantes de lutter contre les inégalités mondiales qui favorisent les pandémies telles que le VIH et la COVID-19. L’ONUSIDA a insisté sur le fait que le respect universel des droits humains est essentiel pour la santé de toute l’humanité.

Dans son discours adressé aujourd’hui à l’Assemblée mondiale de la Santé, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a enjoint aux leaders d’accorder la priorité aux investissements nécessaires pour mettre fin à la pandémie de sida, de mieux préparer le monde aux futures pandémies et d’assurer la sécurité sanitaire de toute l’humanité sans exception.

« Le niveau de préparation de l’humanité pour stopper les pandémies d’aujourd’hui ou prévenir celles de demain reste dangereusement faible, car nous ne disposons pas de plans efficaces pour garantir l’accès aux technologies de santé et financer les organisations communautaires fiables pour la riposte aux pandémies », a déclaré Mme Byanyima. « Nous pouvons vaincre les pandémies et protéger la santé de toutes les personnes si nous faisons preuve d’audace dans la lutte contre les inégalités, si nous plaçons les droits humains au centre de notre riposte. »

Dans son discours, Mme Byanyima a abordé trois grandes problématiques de la préparation aux pandémies : l’accès, le financement et les communautés.

Communautés : pour vaincre les pandémies et protéger la santé de tous et toutes, nous avons besoin d’organisations communautaires correctement financées qui fournissent des services, vont à la rencontre des populations et livrent des informations fiables. Elles doivent être partie intégrante de la riposte de santé publique. Les communautés, qui connaissent le mieux la situation sur le terrain et ont instauré des relations de confiance nécessaires, doivent disposer des ressources et de la latitude nécessaires pour diriger leur action.

Accès : pour mettre fin au sida, vaincre la COVID-19 et stopper les pandémies du futur, l’accès mondial aux technologies de santé vitales et qui mettent fin aux pandémies est essentiel. Nous devons remplacer les règles de propriété intellectuelle qui restreignent l’accès aux médicaments vitaux pour les personnes dans le Sud par des règles imposant le partage technologique. Cela démocratiserait l’accès aux vaccins et aux traitements contre la COVID-19, ainsi qu’aux nouveaux médicaments à action prolongée pour la prévention et le traitement du VIH, mais aussi aux médicaments contre d’autres pandémies.

Financement : notre sécurité sanitaire collective et l’efficacité des ripostes mondiales à la pandémie exigent que nous les financions correctement. Cela passe par la reconstitution totale des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cela signifie également que les pays à revenu faible et intermédiaire doivent être en mesure d’augmenter leurs investissements de santé grâce à la mobilisation progressive des ressources nationales et à la solidarité internationale, sans être entravés par la dette ou marginalisés dans l’attribution des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international.

Lors de l’Assemblée mondiale de la Santé, l’ONUSIDA a salué les progrès réalisés dans le développement d’un nouvel instrument de préparation et de riposte aux pandémies. Elle a fait valoir qu’il devait inclure les fondamentaux suivants :

  • Placer les droits humains au cœur des ripostes aux pandémies.
  • Réserver une place privilégiée aux communautés, y compris en les impliquant à la préparation et à l’architecture des ripostes aux pandémies au niveau national, régional et mondial.
  • Garantir l’accès aux technologies de santé et aux contre-mesures médicales en tant que biens de santé publique pour permettre à toutes les personnes qui en ont besoin de jouir d’un accès équitable.
  • Instaurer des systèmes de données axés sur les personnes qui soient capables d’identifier les inégalités.
  • Soutenir le personnel de santé, y compris le personnel de santé communautaire en première ligne des pandémies.

L’ONUSIDA a également félicité chaleureusement Tedros Adhanom Ghebreyesus pour sa reconduction au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la Santé. « Toutes nos félicitations à vous, mon frère Tedros ! Nous brûlons de poursuivre notre collaboration qui a pour but d’assurer la santé de tous et toutes », a déclaré Mme Byanyima.

Vidéo

Press Release

À Davos, l’ONUSIDA annonce l’échec de la reprise économique et de la sécurité sanitaire si les leaders ne luttent pas contre les inégalités

GENÈVE, le 19 mai 2022— En amont de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a tiré la sonnette d’alarme en indiquant que les plans de relance économique et de sécurité sanitaire qui feront l’impasse sur les inégalités sont voués à un échec retentissant.

Mme Byanyima apporte un message des communautés en première ligne : les règles qui exacerbent les inégalités compromettent la reprise, prolongent les pandémies de sida et de COVID, sapent les efforts de santé publique et mettent tout le monde en danger. Mme Byanyima appelle les dirigeants et dirigeantes à remplacer les règles en matière de propriété intellectuelle qui restreignent l’accès aux médicaments vitaux contre le VIH, la COVID-19 et d’autres pandémies pour les personnes dans le Sud par des règles de partage des technologies. Par ailleurs, le remboursement de la dette oblige les pays à revenu faible et intermédiaire à réduire leurs dépenses en matière d’éducation et de santé et entrave les programmes vitaux de prévention et de traitement du VIH. Mme Byanyima demande de substituer au remboursement de la dette l'instauration de règles qui intensifient les investissements en temps de crise.

Les règles mondiales injustes d’aujourd’hui touchent le plus durement les Africains et Africaines, et accroissent le fossé entre les sexes. Mme Byanyima met au pilori leurs « effets racistes et sexistes ». En 2020, les femmes étaient 1,4 fois plus susceptibles de quitter le marché du travail que les hommes. Chaque semaine, 4 200 adolescentes et jeunes femmes contractent le VIH en Afrique subsaharienne. Un an et demi après l’administration des premières doses d’un vaccin contre la COVID, 75 % des personnes vivant dans les pays à revenu élevé sont entièrement vaccinées, mais moins de 13 % des personnes vivant dans les pays à revenu plus faible le sont.

« Lorsque la COVID-19 s’est déclarée, on a relégué les Africains et Africaines en bas des préoccupations tandis que les pays riches se protégeaient avec des EPI, des vaccins et des traitements, disant que les laboratoires pharmaceutiques ne partageraient pas leurs technologies parce que le vaccin était trop 'compliqué' pour nous », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima s’est exprimée à l’issue d’une visite d’Afrigen, une entreprise sud-africaine, où des scientifiques ont utilisé les informations disponibles pour mettre au point un nouveau vaccin contre la COVID-19 similaire au Moderna qu’il est prévu de distribuer à un prix abordable sur tout le continent : « J’ai vu des installations de pointe, de jeunes scientifiques et des leaders enthousiastes travailler non seulement sur des vaccins contre la COVID, mais aussi contre d’autres maladies, sur d’autres traitements pour préparer l’Afrique afin que nous n’ayons plus jamais à passer en dernier », a déclaré Mme Byanyima. De fait, malgré les énormes bénéfices réalisés, les laboratoires pharmaceutiques occidentaux continuent de refuser de partager leurs formules et leurs technologies pour le bien public. En 2021, on estime que Pfizer, BioNTech et Moderna ont réalisé 34 milliards de dollars de bénéfices avant impôts.

L’ONUSIDA met en garde contre la répétition de ce comportement d’exclusion quant à l’accès aux nouveaux médicaments anti-VIH « à action prolongée » en cours de développement. Cette nouvelle thérapie révolutionnaire contre le VIH (disponible aujourd’hui pour la prévention et en voie de l’être pour un traitement dans un futur proche) devra être prise tous les mois au lieu de tous les jours et pourrait, si elle est mise à disposition à grande échelle au fur et à mesure de son déploiement, aider à sauver de nombreuses vies et à mettre fin à la pandémie de sida. Mais les prix élevés et les monopoles sont susceptibles de mener à l’exclusion de nombreuses personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Il est urgent de réformer les règles relatives à la protection de la propriété intellectuelle qui ont fait échouer l’humanité au cours de ces pandémies, de sorte que l’accès aux découvertes scientifiques vitales ne dépende plus du passeport ou de l’argent dans la poche des gens. Il est possible de mettre fin à la pandémie de sida, de vaincre la COVID-19 et de stopper les pandémies à venir, si les avancées biomédicales atteignent ceux et celles qui en ont le plus besoin. Si les leaders agissent en faveur de l’accès aux traitements antirétroviraux à action prolongée, de nombreuses personnes qui auraient autrement contracté le VIH ne se feront pas infecter, les personnes vivant avec le VIH qui seraient autrement décédées du sida n’en mourront pas, et le bien-être et la dignité des personnes exposées au risque ou vivant avec le VIH pourront être renforcés.

Chaque minute, une vie est perdue à cause du sida. En 2020, 1,5 million de nouvelles infections au VIH ont été recensées.Les personnes séropositives qui s’impliquent dans la lutte pour l’égalité d’accès aux médicaments, l’annulation de la dette et la santé pour toutes et tous insistent sur le fait que les droits humains sont essentiels à la santé publique et à une riposte efficace aux pandémies.

Tout le monde souffre des politiques d’exclusion. Et Mme Byanyima de mettre en garde : « Lorsque les personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire sont exclues des technologies vitales de santé contre le VIH, la COVID-19 ou d’autres pandémies, ne nous voilons pas la face, cela provoque également des décès dans les pays riches, perpétue les pandémies et nuit à l’économie mondiale. »

Une reprise économique réussie doit être inclusive. Le service de la dette pour tous les pays les plus pauvres du monde représentait 171 % de toutes les dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale combinées pour les pays à faible revenu en 2021. Les besoins en matière de santé, d’éducation et de protection sociale nécessitent une annulation urgente des dettes. Par ailleurs, une nouvelle allocation massive des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI dédiée aux pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi qu’une réallocation des ressources provenant de l’allocation des DTS 2021 sont nécessaires.

Grâce à l’annulation de la dette et à un changement des DTS du FMI, les pays à revenu faible et intermédiaire pourraient augmenter les investissements dans la santé et l’éducation, ce qui permettrait d’instaurer des sociétés plus égales et de stopper les pandémies comme le sida et la COVID-19. De nouvelles règles exigeant que les laboratoires pharmaceutiques partagent les droits et les formules des médicaments vitaux, capables de mettre fin à des pandémies, permettront de protéger la santé de toutes et tous. Les mesures nécessaires pour mettre fin au sida et vaincre la COVID-19 pavent le chemin des pandémies à venir. « La seule stratégie réaliste pour la reprise économique, la sécurité sanitaire et la préparation aux pandémies est de lutter délibérément contre les inégalités », explique Mme Byanyima.

Press Release

Variole du singe : l’ONUSIDA alerte sur la rhétorique stigmatisante qui met en péril la santé publique

GENÈVE, le 22 mai 2022—L’ONUSIDA a exprimé son inquiétude à l’égard de la rhétorique et des images utilisées dans certains rapports et commentaires publics sur la variole du singe, en particulier sur le portrait dressé des personnes LGBTI et d'origine africaine. Cette démarche renforce les stéréotypes homophobes et racistes et exacerbe la stigmatisation. Les leçons tirées de la riposte au sida montrent que la stigmatisation et les accusations dirigées vers certains groupes de personnes peuvent rapidement miner la riposte à une épidémie.

Depuis le 13 mai 2022, plusieurs États membres de l’ONU ont signalé leurs premiers cas de variole du singe. Au 21 mai, 92 cas confirmés par des laboratoires et 28 cas suspects en provenance de 12 États membres hors de la zone endémique de cette maladie ont été portés à la connaissance de l’Organisation mondiale de la Santé. Un nombre important de personnes infectées ont été identifiées parmi les hommes gays, bisexuels et ayant des rapports sexuels avec des hommes, certains cas ayant de fait été détectés par des cliniques de santé sexuelle. Des investigations sont en cours.  L’OMS souligne que les preuves disponibles suggèrent que les personnes les plus exposées sont celles qui ont eu un contact physique étroit avec une personne atteinte de la variole du singe et que le risque ne se limite pas aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

L’ONUSIDA enjoint aux médias, aux gouvernements et aux communautés de réagir en adoptant une approche fondée sur les droits et les données probantes qui évite la stigmatisation.

« La stigmatisation et les accusations compromettent la confiance et la capacité à riposter efficacement pendant des épidémies comme celle-ci », a déclaré le directeur exécutif par intérim de l’ONUSIDA, Matthew Kavanagh. « L’expérience montre qu’une rhétorique stigmatisante peut rapidement paralyser une riposte fondée sur des données probantes en stimulant des dynamiques de peur, en éloignant les personnes des services de santé, en entravant les efforts pour identifier les cas et en encourageant des mesures punitives inefficaces. Nous apprécions à sa juste valeur la communauté LGBTI pour avoir ouvert la voie à la sensibilisation – et nous rappelons que cette maladie peut toucher n’importe qui. »

L’épidémie de variole du singe montre que des communautés continueront d’être menacées par des virus et que la coordination et la solidarité internationales sont essentielles pour la santé publique, car les virus ne peuvent disparaître que si toute l’humanité y met du sien.

« Cette épidémie souligne la nécessité urgente pour nos responsables de renforcer la prévention contre les pandémies, notamment en consolidant les capacités dirigées par les communautés et les infrastructures de défense des droits humains pour soutenir des ripostes efficaces et non stigmatisantes aux épidémies », a déclaré le Dr Kavanagh. « La stigmatisation pénalise tout le monde. Alors que le partage scientifique et la solidarité bénéficient à tout le monde. »

L’ONUSIDA enjoint à tous les médias qui couvrent l’épidémie de variole du singe de suivre les mises à jour régulières publiées par l’OMS.

Contact

UNAIDS Geneva
Charlotte Sector
tel. +41 79 500 86 17
sectorc@unaids.org

Press Release

L’ONUSIDA tire la sonnette d’alarme : la guerre en Ukraine risque de déclencher une catastrophe humanitaire pour les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus

Appel urgent lancé pour intensifier considérablement l’aide internationale afin de soutenir les efforts héroïques des réseaux dirigés par la société civile qui œuvrent pour atteindre les personnes suivant une thérapie antirétrovirale 

GENÈVE, le 13 avril 2022—La guerre en Ukraine entraîne la destruction et la perturbation des services de santé et des chaînes logistiques dont dépend la survie de centaines de milliers de personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Plus d'un quart de million d'Ukrainiens vivent avec le VIH. Si jamais l’accès au traitement antirétroviral et aux services de prévention devait manquer, cela pourrait entraîner une vague de décès et une résurgence de la pandémie de sida dans le pays. L’action des réseaux dirigés par les communautés est essentielle pour maintenir des services vitaux et ces organisations ont besoin de toute urgence que l’aide internationale passe à la vitesse supérieure.  

Plus de 40 établissements de santé qui proposaient des services de traitement, de prévention et de soins anti-VIH avant le conflit sont désormais fermés, et les activités d’autres sites sont perturbées à plus ou moins grande échelle. Au 11 avril, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait recensé plus de 100attaques contre des établissements de santé en Ukraine, tandis que les voies d’approvisionnement au sein du pays sont désorganisées. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance signale que les attaques contre les infrastructures d’eau et les coupures de courant ont privé totalement d’accès à l’eau 1,4 million de personnes, tandis que 4,6 millions supplémentaires n’y ont plus qu’un accès limité. De son côté, la Banque mondiale a déclaré s’attendre à ce que l’économie ukrainienne recule de 45 % cette année, ce qui constitue une menace désastreuse pour la pérennité des programmes sociaux et de santé essentiels. 

Une première livraison de plus de 18 millions de doses de médicaments antirétroviraux vitaux fournies par le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) est arrivée à Lviv la semaine dernière. Sa distribution est en cours en partenariat avec le Centre de santé publique du ministère de la Santé ukrainien et 100 % Life, la principale organisation de personnes vivant avec le VIH en Ukraine. À condition qu’ils puissent atteindre les personnes qui en dépendent, ces médicaments suffiront à couvrir pendant six mois les besoins de toutes les personnes séropositives sous traitement de première intention. Cette première tranche fait partie de l’engagement du PEPFAR de financer les besoins de traitement anti-VIH pour 12 mois en Ukraine. Avant l’éclatement de la guerre, l’ONUSIDA estimait à 260 000 le nombre de personnes séropositives dans le pays, dont 152 000 qui prenaient quotidiennement des médicaments contre le VIH.  

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) apporte également un financement d’urgence pour assurer la continuité des services vitaux de lutte contre le VIH et la tuberculose. 

Aujourd’hui, l’accent est mis sur la livraison rapide de médicaments primordiaux contre le VIH à toutes les personnes qui en ont besoin. Les organisations de la société civile déploient des efforts héroïques pour fournir des articles médicaux et des services anti-VIH essentiels aux personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, y compris aux populations vulnérables. Malgré les énormes obstacles auxquelles elles sont confrontées, elles vont à la rencontre des personnes vivant dans des endroits extraordinairement difficiles d’accès. Mais les organisations de la société civile dont dépend ce système de livraison et de soins ne pourront pas continuer leur action sans un renforcement de l’aide internationale.  

« La situation des personnes vivant avec le VIH en Ukraine est accablante. Nous essayons de fournir des médicaments, de la nourriture et de l’aide d’urgence sous d’autres formes aux personnes dans le besoin, mais le travail est dangereux et les bénévoles mettent leur vie en jeu », a déclaré le responsable du conseil de coordination de 100 % Life, Dmytro Sherembey. « Si nous n’obtenons pas plus d’aide, je ne sais pas combien de temps nous pourrons continuer, en particulier pour atteindre les gens dans les zones de première ligne. » 

L’ONUSIDA a débloqué un premier fonds d’urgence de 200 000 $US pour répondre aux demandes humanitaires et programmatiques urgentes dans sept centres de l’épidémie de VIH (Chernihiv, Dnipro, Kharkiv, Kryvy Rih, Kiev, Odessa et Poltava). Dans le cadre de l’augmentation au sens large de l’aide nécessaire, elle demande de toute urgence à la communauté internationale de fournir 2 420 000 $US supplémentaires en faveur des organisations de la société civile fournissant des services anti-VIH en Ukraine et de celles qui accueillent des réfugiées et réfugiés touché-es par le VIH dans d’autres pays.  

« Les organisations de la société civile et les communautés de personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus forment la base de la riposte au VIH en Ukraine », a expliqué la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Elles ont besoin sans attendre d’un soutien financier et logistique supplémentaire pour assurer la continuité des programmes de traitement, de soins et de prévention du VIH. Nous encourageons l’ensemble des donateurs et donatrices à participer au maintien de ces services pour sauver des vies et prévenir une résurgence de la pandémie de sida en Ukraine. »  

La seule raison pour laquelle la riposte contre le VIH est capable de fournir encore des services aux personnes même au milieu des horreurs de la guerre est que l’Ukraine a choisi une approche moderne qui repose sur un partenariat entre les services publics et ceux des communautés. Mais les réseaux de la société civile, dont la créativité et le courage sont essentiels aux services anti-VIH, ne pourront pas garantir encore longtemps la continuité des opérations au niveau nécessaire sans une aide internationale plus importante.  

Aujourd’hui, il reste extrêmement difficile d’apporter les équipements et les services médicaux aux groupes vulnérables. L’ONUSIDA travaille dans ce domaine avec des partenaires humanitaires en Ukraine et dans le monde en vue de faire émerger des solutions d’urgence pour fournir une aide médicale et humanitaire à des centaines de milliers d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes.  

L’Alliance for Public Health s’efforce de fournir l’aide d’urgence nécessaire pendant le conflit. Elle utilise des minibus pour répondre aux besoins humanitaires impératifs, notamment en évacuant des populations vulnérables et en assurant des livraisons de nourriture et de médicaments. Les communautés en première ligne de la riposte font des efforts incroyables pour rester en contact avec les personnes. Par exemple, des cliniques mobiles ont été déployées par l’Alliance for Public Health pour proposer un traitement de substitution aux opioïdes aux toxicomanes dans les zones où les établissements ont été contraints de fermer. L’ONUSIDA travaille également avec le Fonds mondial et un coparrainant de l’ONUSIDA, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, pour obtenir davantage de traitement substitutif aux opiacés. 

Le conflit a déjà forcé des millions d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes à quitter le pays et des milliers de femmes et d’enfants ukrainiens vivant avec le VIH ont besoin d’aide dans les pays d’accueil. Les réseaux de la société civile soutenus par les coparrainants et les partenaires de l’ONUSIDA aident les populations réfugiées à accéder à la thérapie antirétrovirale en République de Moldavie et dans toute l’Union européenne.  

L’OMS a aidé à parvenir à un accord avec le groupe pharmaceutique ViiV Healthcare portant sur des dons de médicaments anti-VIH à la Pologne, à la République tchèque et à d’autres pays de l’Union européenne accueillant un grand nombre de personnes réfugiées d’Ukraine.  

L’ONUSIDA enjoint également à la communauté internationale d’aider les centres d’hébergement de réfugié-es à renforcer leur soutien aux personnes les plus exposées aux risques, notamment en élargissant les services psychosociaux, de traitement et de prévention du VIH et ceux liés à la violence sexiste. Un coparrainant de l’ONUSIDA, l’ONU Femmes, a déclaré que les abus sexuels et les actes de trafic d’êtres humains signalés en Ukraine indiquaient une crise de protection de la population. L’ONUSIDA met en garde contre l’augmentation des risques pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées. 

Mme Byanyima a réitéré l’appel des Nations Unies à mettre fin à la guerre. « La paix est ce dont nous avons besoin en premier », a déclaré Mme Byanyima. « La guerre en Ukraine doit cesser. Maintenant. Il n’y aura pas d'amélioration sans l’arrêt de ce conflit. Et même lorsqu’il sera terminé, les besoins en aide seront considérables. Cette guerre met gravement en danger la population ukrainienne vivant avec le VIH. Les réseaux d’intervention dirigés par la société civile pour les services anti-VIH risquent leur vie pour en sauver d’autres. Ils ont besoin de tout le soutien possible. » 

Ligne Info VIH en Ukraine : 0800 500 451. 

Le site de l’initiative ART Initiative for Ukrainians Abroad, établie en coordination avec le Centre de santé publique de l’Ukraine, apporte une assistance supplémentaire aux personnes réfugiées ukrainiennes vivant avec le VIH. Des données plus précises sur la localisation et les besoins des personnes vivant avec le VIH en Ukraine et de celles qui sont forcées de fuir le pays sont en cours de collecte.

Contact

UNAIDS Geneva
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org

Related: Life-saving logistics in Ukraine

Region/country

Press Release

À l’occasion de la Journée zéro discrimination, l’Irlande et l’ONUSIDA renforcent leur partenariat pour mettre fin à l’épidémie de sida

DUBLIN/GENÈVE, le 1er mars 2022 — L’Irlande annonce aujourd’hui que son financement de base pour l’ONUSIDA passera de 2,4 millions d’euros en 2021 à 2,5 millions d’euros en 2022. L’annonce a été faite lors d’une réunion à Dublin entre le ministre irlandais de l’Aide au développement à l’étranger et de la Diaspora, Colm Brophy, et la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

L’Irlande est partenaire de l’ONUSIDA et nous soutient depuis plus de 20 ans. Elle soutient des programmes qui réduisent l’impact du VIH parmi certains des groupes les plus vulnérables, notamment les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les jeunes femmes et les filles. Outre la contribution de 2,4 millions d’euros en 2021, l’Irlande a fourni 1 million d’euros en faveur du Programme d’éradication de la discrimination de l’ONUSIDA.

« L’Irlande est une figure emblématique de la riposte mondiale au sida et continue d’être une alliée sur laquelle l’ONUSIDA peut compter », a déclaré Mme Byanyima. « Cette contribution financière supplémentaire d’Irish Aid est un signal important à un moment où le monde doit intensifier ses efforts pour supprimer les lois néfastes et les remplacer par des lois qui autonomisent afin que les personnes puissent recevoir des services anti-VIH qui transforment et sauvent des vies. »  

Cette année, la Journée zéro discrimination est placée sous le thème : « Abolissons les lois discriminantes, adoptons des lois protectrices ». À cette occasion, l’ONUSIDA met l’accent sur la nécessité urgente d’agir contre les lois discriminatoires. Dans de nombreux pays, des lois ont pour effet de défavoriser certaines personnes, de les exclure de services essentiels ou de soumettre leur mode de vie à des restrictions injustifiées, simplement en raison de qui elles sont, ce qu’elles font ou qui elles aiment. Ces lois sont discriminatoires : elles bafouent les droits humains et les libertés fondamentales.

Le 1er mars, Journée zéro discrimination, nous fêtons le droit de quiconque à mener une vie épanouie et productive dans la dignité et à l’abri de la discrimination.

Contact

UNAIDS Geneva
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org

Journée zéro discrimination 2022

Region/country

Press Release

Le directeur de l’innovation de l’ONUSIDA reçoit le prestigieux prix Social Innovators of the Year

GENÈVE, le 19 janvier 2022-La Schwab Foundation for Social Entrepreneurship a annoncé que le directeur de l’innovation de l’ONUSIDA, Pradeep Kakkattil, fait partie des lauréats du prix Social Innovators of the Year 2022. M. Kakkattil reçoit cette prestigieuse récompense pour sa contribution à la plateforme Health Innovation Exchange (HIEx), qui fait le lien entre les esprits innovants, les gouvernements et les forces d'investissement. Elle trouve ainsi des solutions à des problèmes de santé mondiaux, que ce soit le diagnostic de la COVID-19 ou le coût des médicaments.

« Aujourd’hui, une personne sur deux dans le monde n’a pas accès aux soins de santé de base, c’est pourquoi les innovations et les technologies sociales sont tellement importantes pour démocratiser les services et lutter contre les inégalités croissantes dans l’accès aux soins de santé », a déclaré M. Kakkattil.

Pendant la pandémie de COVID-19, les innovatrices, les innovateurs et les communautés ont démontré le potentiel de l’ingéniosité humaine pour répondre aux défis de santé. En amenant les acteurs du système de santé à travailler en étroite collaboration avec les esprits innovants et les communautés, HIEx a été en mesure d’accélérer l’adoption des innovations et de faciliter les investissements pour diffuser des innovations qui répondent particulièrement aux besoins des plus vulnérables.

« Le VIH et la COVID-19 montrent le prix que le monde doit payer si nous n’investissons pas dans des systèmes de santé résilients », a ajouté M. Kakkattil. « HIEx contribue à instaurer la confiance entre les secteurs public et privé. Cela permet d’identifier les difficultés et de mettre rapidement en œuvre des technologies et des innovations qui ont fait leurs preuves afin d’optimiser l’impact sur la santé. »

L’annonce date du deuxième jour de l’Agenda Davos 2022 du Forum économique mondial. Ce forum virtuel réunit des leaders du monde entier pour se concentrer sur l’élaboration de solutions aux défis les plus urgents de la planète. M. Kakkattil fait partie des 15 lauréates et lauréats du prix Social Innovators of the Year, aux côtés d'un entrepreneur brésilien qui utilise le hip-hop pour éviter que les jeunes des favelas ne tombent dans la criminalité, d'un infirmier néerlandais qui révolutionne les soins à domicile ou encore d'une garde-forestière reconvertie dans la technologie qui utilise Minecraft pour raviver la culture indigène australienne.

« Les Social Innovators of the Year 2022 représentent un nouvel écosystème de leaders qui encouragent le changement et dessinent un avenir plus juste, inclusif et durable pour les organisations et les systèmes », a déclaré Hilde Schwab, cofondatrice et présidente de la Schwab Foundation for Social Entrepreneurship.

La fondation a été créée en 1998 par Klaus et Hilde Schwab. Son objectif est d’encourager un nouveau modèle de changement social qui combine les valeurs de mission, de compassion et de dévouement avec les meilleurs principes commerciaux afin de servir les plus vulnérables et construire une société meilleure. Ces 20 dernières années, la fondation a soutenu les plus grands noms de l'entrepreneuriat social dans le monde dans leurs efforts pour créer un monde plus juste, équitable et durable.

Liens connexes

Press Release

Clôture du Conseil de l’ONUSIDA sur des décisions audacieuses concernant les leviers sociétaux et l’éradication de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH comme élément central pour mettre fin aux inégalités et au sida

GENÈVE, le 14 décembre 2021—La 49e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP), qui a débuté le 7 décembre 2021, a pris fin le 10 décembre.

Dans son discours d’ouverture, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a remercié le ministre de la Santé de Namibie, son Excellence Dr Kalumbi Shangula, et notamment la Namibie pour  la présidence du CCP et a rappelé les bases de la future riposte au VIH qui ont été jetées cette année. Il s’agit en outre de la Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida et de la nouvelle Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida et ses objectifs connexes, ainsi que le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités 2022-2026 de l’ONUSIDA. « Cette année, nous avons jeté les bases dont nous avons besoin pour mettre fin au sida d’ici 2030. Le défi consiste maintenant à respecter cet objectif », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima a également parlé du récent dialogue structuré sur le financement organisé pour améliorer la compréhension du travail et du rôle de l’ONUSIDA dans la santé mondiale alors que l’organisation est confrontée à un manque de financement considérable.

La directrice exécutive a commencé son allocution en rendant hommage au personnel pour ses efforts pendant cette année exceptionnellement difficile, puis a informé le Conseil sur le processus de mise en œuvre d’un alignement organisationnel du Secrétariat de l’ONUSIDA en vue de garantir sa modernisation et son efficacité. « La nouvelle structure nous rapprochera des pays et des communautés que nous servons, et nous permettra de mettre en œuvre la stratégie et de réaliser l’agenda transformationnel nécessaire pour mettre fin au sida d’ici 2030 », a-t-elle déclaré. Elle a en outre promis que ce processus sera mis en œuvre de manière équitable et transparente avec le soutien du personnel concerné.

Par ailleurs, elle a présenté les effets de la pandémie de COVID-19 sur la riposte au VIH. Elle a indiqué que la COVID-19 continue de perturber les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation, les programmes de prévention de la violence, etc. Toutefois, l’ONUSIDA aide les pays et les partenaires à simplifier et à adapter les services anti-VIH de manière à mieux répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH et à réduire les charges inutiles sur le système de santé.

Mme Byanyima a évoqué la nécessité d’élargir l’accès à la prophylaxie préexposition et à d’autres options de prévention du VIH, qui sont des éléments clés de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026.

Le représentant au CCP de la délégation d’organisations non gouvernementales a parlé devant le Conseil de l’importance capitale de l’élargissement du travail sur les leviers sociétaux dans la riposte au VIH et a souligné le rôle central que les communautés doivent jouer pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Le Professeur Salim Abdool Karim, spécialiste sud-africain en médecine de la santé publique, s’est adressé au CCP lors de la session Leadership in the AIDS Response. Il a mis l’accent sur la nécessité d’élargir le traitement anti-VIH parmi les personnes séropositives et de veiller à ce qu’elles aient accès à la vaccination contre la COVID-19, car les infections au coronavirus chez les personnes immunodéprimées pourraient entraîner des mutations du virus SARS-CoV-2. Il a également fortement plaidé contre la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH et contre le fait de leur faire porter la responsabilité de mutations du SRAS-CoV-2. Il a souligné l’importance de l’engagement des communautés pour mettre fin aux inégalités et a encouragé les participants à rester concentrés sur l’éradication du sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Le CCP a été informé sur la situation actuelle du VIH dans les prisons et autres milieux fermés, lors de l’allocution du Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Ghada Fathi Waly. Le CCP a appelé les pays à mettre en place et à élargir les actions programmatiques fondées sur des données probantes, prenant en compte sur le genre et centrées sur les personnes afin d’assurer l’égalité d’accès des personnes en prison et dans d’autres milieux fermés aux services complets et intégrés de prévention, de diagnostic et de traitement du VIH, de la tuberculose et de l’hépatite virale.

Suite à l’approbation du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) pour 2022–2026 lors d’une session spéciale du CCP en octobre 2021, le CCP a reçu les résultats et les indicateurs pour l’UBRAF 2022–2026 et un plan de travail révisé pour 2022–2023. L’adoption du plan de travail 2022–2023 a permis au CCP de fournir au Programme commun de l’ONUSIDA un cadre pour élargir son soutien aux pays dans la mise en œuvre de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026. De nombreuses délégations ont souligné l’importance d’un financement total de l’UBRAF de base à hauteur de 210 millions de dollars américains afin d’être en adéquation avec les ambitions affichées par la Stratégie mondiale de lutte contre le sida, et certaines ont évoqué les décisions récentes d’augmenter le financement du Programme commun.

Les progrès réalisés dans les actions de réduction de la stigmatisation et de la discrimination sous toutes leurs formes prouvent que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH restent parmi les principaux obstacles qui entravent les avancées vers l’éradication du sida comme menace de santé publique d’ici 2030. La stigmatisation et la discrimination violent les droits et la dignité des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus et les empêchent d’accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. Même dans les pays et les régions enregistrant des progrès considérables en direction de la fin de leur épidémie de sida, elles continuent d’empêcher des progrès équitables. Le CCP a lancé des appels ambitieux pour mettre fin d’urgence à la stigmatisation et à la discrimination.

Le CCP s’est conclu sur le segment thématique : « Que nous disent les données au niveau régional et national, sommes-nous à l’écoute et comment pouvons-nous mieux exploiter ces données et les technologies connexes pour atteindre nos objectifs de 2020 et 2030 ? » Le segment a examiné comment améliorer la collecte et l’utilisation des données dans la riposte au VIH, car elles forment la base des progrès accomplis au cours des deux dernières décennies dans le cadre de la pandémie de sida.

La réunion était présidée par le ministre namibien de la Santé, la Thaïlande a fait office de vice-présidente et les États-Unis d’Amérique de rapporteur. Le rapport de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA destiné au Conseil, les rapports pour chaque point à l’ordre du jour et les décisions du CCP sont disponibles à l’adresse www.unaids.org/en/whoweare/pcb/49.

Informations utiles

Press Release

Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 – Passer à la vitesse supérieure, faire preuve d’audace, mettre fin au sida, aux inégalités et aux pandémies

 

Alors que des millions de vies sont en danger, l’ONUSIDA et la Journée mondiale de lutte contre le sida de l’OMS ont vu des partenaires internationaux, notamment le prince Harry, duc de Sussex, appeler d’urgence à élargir l’accès aux traitements et aux technologies de santé, ainsi qu’à défendre les droits humains

GENÈVE, le 1er décembre 2021—À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021, l’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et leurs partenaires se sont réunis lors d’un événement extraordinaire tenu à Genève, en Suisse, pour souligner l’urgence de mettre fin aux inégalités économiques, sociales, culturelles et juridiques qui favorisent la pandémie de sida et les autres pandémies à travers le monde.

« Nous tirons la sonnette d’alarme. Nous ne parviendrons à maîtriser la pandémie de sida que par une action rapide pour mettre fin aux inégalités qui l’alimentent », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les leaders mondiaux doivent collaborer de toute urgence pour s’attaquer directement aux défis. Je vous le dis : faites preuve de courage et joignez le geste à la parole. C’est une honte que nous perdions chaque minute une vie précieuse au sida. Nous n’avons pas de temps à perdre. »

L’humanité est en retard pour satisfaire son engagement de mettre fin au sida à l’horizon 2030. En 2020, on comptait 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH, 1,5 million de nouvelles infections au VIH et 680 000 décès dus au sida. 65 % environ des infections au VIH dans le monde concernaient les populations clés, notamment les travailleur-ses du sexe et leurs clients, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateur-rices de drogues injectables et les personnes transsexuelles, ainsi que leurs partenaires sexuels.

« Avant même que la pandémie de COVID-19 ne frappe, les services de dépistage, de prévention et de soins anti-VIH ne parvenaient pas à atteindre de nombreuses populations les plus exposées », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. « La pandémie a aggravé la situation en perturbant les services de santé essentiels, mais aussi parce que les personnes vivant avec le VIH sont plus vulnérables à la COVID-19. Comme pour le coronavirus, nous disposons de tous les outils pour mettre fin à l’épidémie de sida, si nous les utilisons à bon escient. Lors de cette Journée mondiale de lutte contre le sida, nous renouvelons notre appel à tous les pays afin qu’ils utilisent chaque outil disponible pour réduire les inégalités, prévenir les infections au VIH, sauver des vies et mettre fin à l’épidémie de sida. »

Si le monde ne s’attaque pas à la discrimination et aux inégalités, l’ONUSIDA et l’OMS préviennent que 7,7 millions de personnes pourraient mourir du sida au cours de la prochaine décennie.

Une vidéo poignante à laquelle le prince Harry, duc de Sussex, et Mme Byanyima ont prêté leur voix a été présentée lors de l’événement. Elle révèle les points communs dérangeants entre l’accès au traitement anti-VIH et celui aux vaccins contre la COVID-19. Entre 1997 et 2006, on estime que 12 millions de personnes sont décédées de maladies opportunistes dans les pays à revenu faible et intermédiaire, car le prix des médicaments était trop élevé pour bon nombre des nations les plus touchées par le VIH. Aujourd’hui, 10 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès aux médicaments vitaux contre le VIH. Le duc de Sussex a invité le monde à tirer les leçons de l’histoire du sida et à surmonter l’accès inégal aux vaccins contre la COVID-19, ainsi qu’à veiller à ce que les nouvelles thérapies et technologies anti-VIH soient universellement disponibles.

Une lettre du duc de Sussex adressée à l’OMS et à l’ONUSIDA a été lue lors de cette rencontre. Il a rappelé les 40 ans depuis la découverte du sida et a exprimé sa gratitude pour le travail accompli à ce jour. Dans sa lettre, il a souligné la nécessité de parvenir à l’égalité face au vaccin contre la COVID-19, en tirant les leçons du VIH.

Les intervenants et intervenantes ont souligné l’impact du VIH chez les jeunes. « Les jeunes continuent d’être stigmatisés, en particulier celles et ceux appartenant aux populations clés, et les inégalités continuent de compromettre la qualité de notre vie », a déclaré Joyce Ouma, du Réseau mondial des jeunes vivant avec le VIH.

« Les jeunes sont l’avenir des nations et la pierre angulaire de la riposte mondiale au sida », a déclaré Anutin Charnvirakul, vice-premier ministre et ministre de la Santé publique de Thaïlande. « L’éradication de tout type de stigmatisation doit jouir de notre engagement total avec effet immédiat. »

Au cours de l’événement, les participants et participantes ont rendu hommage aux 36 millions de personnes décédées du sida depuis le début de la pandémie et souligné la nécessité urgente de faire davantage pour les personnes les plus touchées par le VIH.

L’ambassadrice de Namibie, Julia Imene-Chanduru, représentant le président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, a déclaré : « le sida reste une urgence que nous ne devons pas oublier dans notre riposte à la COVID-19 ».

Les intervenants et intervenantes ont encouragé tous les pays, partenaires et la société civile à faire preuve d’audace pour faire avancer l’engagement pris dans la Déclaration politique sur le VIH/sida adoptée lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida en 2021 et dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, avec l’éradication des inégalités comme élément central.

« Nous constatons l’importance de la stratégie de l’ONUSIDA qui met l’accent sur la fin des inégalités », a déclaré Stéphanie Seydoux, ambassadrice française de la Santé mondiale. « C’est ce qui nous permet de progresser dans la lutte contre cette pandémie et de garantir la santé de toutes et tous. »

« Nous savons comment vaincre le sida et nous savons comment vaincre les pandémies », a ajouté Mme Byanyima. « Il est possible de mettre en œuvre des politiques de lutte contre les inégalités qui entravent les progrès, mais ces politiques exigent de l’audace de la part de nos leaders. »

Contact

WHO Geneva
Sonali Reddy
tel. +41 79 509 0647
reddys@who.int

World AIDS Day

Video

Press Release

L’ONUSIDA avertit que des millions de personnes mourront à cause du sida et que la pandémie continuera de faire des ravages si la classe dirigeante ne s’attaque pas aux inégalités

GENÈVE, le 29 novembre 2021—L’ONUSIDA a émis aujourd’hui un avertissement fort : si la classe dirigeante ne parvient pas à lutter contre les inégalités, le monde pourrait enregistrer 7,7 millions* de décès dus au sida au cours des 10 prochaines années. L’organisation avertit également qu’en cas d’absence de mesures transformatives nécessaires pour mettre fin au sida, l’humanité restera également engluée dans la crise de la COVID-19 et aura de très mauvaises cartes en main pour faire face aux futures pandémies.

« Il s’agit d’un appel à l’action de toute urgence », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les avancées contre la pandémie de sida, qui accusaient déjà un retard, sont confrontées aujourd’hui à des difficultés encore plus grandes alors que la crise de la COVID-19 continue de faire des ravages, perturbant entre autres les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation et les programmes de prévention de la violence. Nous ne pouvons en aucun cas être placés devant le choix entre mettre fin à la pandémie de sida d’aujourd’hui et se préparer aux pandémies de demain. Il n’y a pas d’autre choix que d’atteindre ces deux objectifs. À l’heure actuelle, nous sommes bien partis pour les rater tous les deux. »

Cette mise en garde est présentée dans un nouveau rapport de l’ONUSIDA publié en amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) et intitulé Unequal, unprepared, under threat: why bold action against inequalities is needed to end AIDS, stop COVID-19 and prepare for future pandemics.

Certains pays, y compris ceux qui affichent les taux de VIH les plus élevés, ont accompli des progrès remarquables contre le sida. Ils montrent ainsi ce qui est possible. Cependant, avec 1,5 million de nouvelles infections au VIH en 2020 et des chiffres en augmentation dans certains pays, les nouvelles contaminations ne reculent pas assez vite dans le monde pour mettre fin à la pandémie. Les infections puisent également dans les inégalités. Six nouvelles infections au VIH sur sept chez les ados en Afrique subsaharienne touchent une adolescente. Dans le monde, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur-ses du sexe et les toxicomanes ont 25 à 35 fois plus de risques de contracter le VIH.

La COVID-19 sape la riposte au sida dans de nombreuses régions. Le dépistage du VIH a ralenti de manière quasi homogène et, en 2020, moins de personnes séropositives ont commencé un traitement dans 40 pays sur 50 livrant un rapport à l’ONUSIDA. L’offre de prévention du VIH est elle aussi touchée. En 2020, les services de réduction des risques pour les toxicomanes ont connu des perturbations dans 65 % des 130 pays interrogés.

« Il est toujours possible de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030 », a affirmé le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans son message pour la Journée mondiale de lutte contre le sida. « Mais cela nécessitera d’intensifier les efforts et la solidarité. Pour vaincre le sida et renforcer la résilience face aux futures pandémies, nous avons besoin d’une action collective. »

Ce nouveau rapport de l’ONUSIDA examine cinq éléments essentiels du plan adopté par les États membres lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida. Ces aspects fondamentaux doivent être mis en œuvre de toute urgence pour mettre fin à la pandémie de sida, mais ils manquent de financement et de priorisation pour la prévention, la préparation et la riposte à la pandémie. Ces éléments incluent :

  • Des infrastructures dirigées par les communautés et situées au sein des communautés.
  • Un accès équitable aux médicaments, vaccins et technologies de santé.
  • Un soutien envers le personnel en première ligne de la pandémie.
  • Des ripostes à la pandémie reposant sur les droits humains.
  • Des systèmes de données centrés sur les personnes et qui révèlent les inégalités. 

Des personnalités mondiales de la santé et de la riposte aux pandémies apportent leur soutien à l’appel à des investissements renforcés et à des changements de lois et de politiques pour mettre fin aux inégalités qui favorisent le sida et d’autres pandémies.

« Si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour lutter contre les inégalités qui favorisent le VIH aujourd’hui, non seulement nous ne parviendrons pas à mettre fin à la pandémie de sida, mais le manque de préparation de l’humanité sera dangereux face aux futures pandémies », a déclaré Helen Clark, co-présidente du Groupe indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie, dans un avant-propos spécial du rapport de l’ONUSIDA. « Les pandémies s’enracinent dans les fractures des sociétés pour s’épanouir. Le personnel scientifique, médical, infirmier et communautaire qui réalise un travail formidable pour mettre fin aux pandémies ne peut réussir que si les leaders mondiaux prennent les mesures qui leur permettront d’y parvenir. »

L’ONUSIDA et les experts mondiaux de la santé soulignent que des millions de personnes mourront et le monde sera englué pendant des décennies dans des pandémies concomitantes si les efforts sont maintenus au rythme actuel. Toutefois, les leaders peuvent, en faisant preuve de courage et de cohésion, lutter contre les inégalités qui nourrissent les pandémies, mettre fin au sida, surmonter la crise de la COVID-19 et assurer la protection contre la menace de pandémies futures.

« Les agents pathogènes, allant du VIH au virus à l’origine de la COVID-19, s’immiscent dans les failles et les fissures de notre société avec un opportunisme alarmant », a déclaré Paul Farmer de Partners in Health, une organisation à but non lucratif qui, depuis des décennies, lutte efficacement contre le sida dans des contextes de pauvreté matérielle. « Le fait que la pandémie de sida suive les inégalités structurelles profondes ne doit cependant pas nous faire baisser les bras. Nos équipes, dans la campagne haïtienne et dans le monde entier, ont systématiquement montré qu’il est possible de réduire rapidement les disparités dans les résultats liés au VIH et de renforcer sans attendre les systèmes de santé en fournissant une prise en charge complète, des solutions solides de prise en charge et d’assistance sociale, ainsi qu’en apportant une plus grande dose de justice sociale. Nous ne devons pas nous fixer un objectif inférieur à cela. » 

Cette année marque les 40 ans du signalement des premiers cas de sida. D’énormes progrès, en particulier dans la démocratisation de l’accès au traitement, ont été accomplis depuis le moment où les investissements ont été à l’hauteur des ambitions. En juin 2021, 28,2 millions de personnes avaient accès au traitement anti-VIH, contre 7,8 millions en 2010, bien que les progrès aient considérablement ralenti.

Les pays dotés de lois et de politiques reposant sur des données probantes, et jouissant d’une implication et d’un engagement forts des communautés, mais aussi de systèmes de santé solides et inclusifs ont obtenu les meilleurs résultats, tandis que les régions présentant les déficits de ressources les plus importants et les pays disposant de lois punitives qui n’ont pas adopté une approche à la santé fondée sur les droits sont les plus touchés.

« Nous savons ce qui fonctionne grâce aux ripostes contre le sida qui livrent des résultats exceptionnels dans certains endroits, » a déclaré Mme Byanyima, « mais nous devons généraliser ces bonnes pratiques sans oublier personne. Nous disposons d’une stratégie efficace qui a été adoptée par les dirigeantes et dirigeants. Toutefois, nous devons mettre chacun de ses aspects en œuvre, sans exception. Mettre fin aux inégalités pour mettre fin au sida est un choix politique qui nécessite des réformes politiques audacieuses et des financements. Nous sommes à la croisée des chemins. Les leaders ont le choix entre des actions audacieuses et des demi-mesures. »

* L’estimation de 7,7 millions de décès liés au sida entre 2021 et 2030 correspond aux prévisions des modèles de l’ONUSIDA si la couverture des services anti-VIH reste au niveau de 2019. Si la Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida et les objectifs pour 2025 sont atteints, l’ONUSIDA estime qu’au moins 4,6 millions de ces décès peuvent être évités au cours de la décennie.

Rapport

Press Release

L’ONUSIDA appelle à un renforcement et à la pérennisation des engagements financiers

GENÈVE, le 19 novembre 2021—Suite au sous-financement chronique de l’ONUSIDA depuis 2015, l’organisation a convoqué les donateurs et donatrices, les partenaires et les membres du Conseil de coordination du Programme à une discussion organisée à Genève, en Suisse afin de soutenir les efforts de l’ONUSIDA qui aide les pays à mettre fin au sida d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.

Lors de cette réunion tenue le 15 novembre 2021, l’ONUSIDA a prévenu que même si un nombre croissant de pays démontre qu’il est possible de mettre fin au sida comme menace de santé publique, la riposte mondiale au VIH s’essouffle, et la baisse des nouvelles infections au VIH et des décès dus au sida ralentit. En 2020, quelque 1,5 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH, et on recensait toutes les 60 secondes un décès lié à une maladie opportuniste. Sans correction immédiate de la direction prise et sans regain d’efforts, l’ONUSIDA craint qu’il n’y ait plus aucun espoir d’atteindre l’objectif 2030 de mettre fin au sida.

« Alors que nous entrons dans une nouvelle phase de la riposte au sida, le risque de désengagement politique augmente à mesure que l’épidémie se concentre parmi les populations clés les plus marginalisées, discriminées et criminalisées, ainsi que chez les adolescentes et les jeunes femmes », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Le Programme commun est plus que jamais nécessaire. »

La réunion a été organisée pour mieux faire comprendre le travail de l’ONUSIDA et son rôle essentiel dans la santé mondiale. Les intervenants et intervenantes ont souligné que depuis sa création en 1996, l’ONUSIDA a apporté une contribution unique à la riposte mondiale au sida : elle exploite les forces combinées du système des Nations Unies, mène des efforts pour élargir l’accès aux services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH, augmente les ressources mondiales accordées au VIH, renforce l’engagement politique et collecte des données pour élaborer des ripostes fondées sur des preuves.

Le Président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA a montré comment l’ONUSIDA a adapté son aide à la crise de la COVID-19 et joue un rôle essentiel au cours de cette période. « En Namibie, la contribution de l’ONUSIDA a été très nette au cours de cette année très difficile, alors que le nombre de cas de COVID-19, d’hospitalisations et de décès augmentait de manière exponentielle », a déclaré Julia Imene-Chanduru, représentante du Président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. « Notre système de santé était au bord de l’asphyxie. Au cours de cette période, l’ONUSIDA a aidé la Namibie à assurer la continuité du traitement pour les personnes vivant avec le VIH en nous aidant à instaurer la délivrance d’un traitement antirétroviral sur plusieurs mois et à renforcer l’engagement des communautés pour la COVID-19 et le VIH. »

Les intervenants et intervenantes ont souligné que l’ONUSIDA joue également un rôle déterminant dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, ainsi que celle en faveur de l’égalité et des droits humains. De manière générale, ces contributions uniques et essentielles de l’ONUSIDA représentent moins de 1 % des financements disponibles pour les activités de lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

« Notre santé est fondamentale non seulement pour la vie elle-même, mais aussi pour atteindre les Objectifs de développement durable », a déclaré Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies. « L’ONUSIDA est agile et concrétise des actions transformatives. Par rapport aux financements mondiaux dédiés au VIH, le 1 % attribué à l’ONUSIDA permet de tirer le meilleur de milliards d’autres [dollars]. Je vous encourage vivement à continuer d’augmenter votre contribution à cette organisation et à soutenir son incroyable travail qui sauve des vies. »

Depuis 2015, l’ONUSIDA connaît un sous-financement chronique. Pour 2020 et 2021, l’ONUSIDA disposait d’un budget annuel approuvé de 242 millions de dollars. En 2020, l’ONUSIDA a recueilli 194,1 millions de dollars, mais ne devrait en obtenir que 165 millions en 2021. La réunion a été l’occasion de donner aux donateurs et donatrices une meilleure idée du travail de l’ONUSIDA et de tirer la sonnette d’alarme contre le coût de l’inaction ou des financements insuffisants.

« Notre situation de financement actuelle est une entrave à ce qui est possible et à ce qui pourrait être possible », a déclaré Mme Byanyima. « L’heure est venue d’investir. Il est temps d’agir à la hauteur de nos ambitions politiques et d’équiper toutes nos parties prenantes pour faire avancer la riposte et aider à concrétiser le droit humain universel à la santé. »

« Au titre de Programme commun, il est de notre responsabilité de replacer le sida sur la carte du développement. Non seulement par des discours, mais aussi par des budgets. La délégation d’organisations non gouvernementales appelle au financement total d’un UBRAF. Nous exigeons le financement total de l’ONUSIDA et de la riposte au sida », a déclaré Gracia Violeta Ross Quiroga, Présidente nationale du Réseau bolivien des personnes vivant avec le VIH/sida (REDBOL).

L’ONUSIDA encourage vivement les donateurs, les donatrices et les partenaires à créer une dynamique autour des opportunités potentielles et des engagements mutuels liés au financement de l’ONUSIDA et de la riposte au sida, y compris en privilégiant l’allocation des ressources et la fixation de priorités. L’ONUSIDA invite fortement les donateurs et donatrices à assurer un financement adéquat, prévisible et flexible en faveur de l’ONUSIDA par le biais d’accords pluriannuels de financement de base et pour les autres ressources afin de soutenir pleinement les efforts de l’organisation en vue de mettre fin au sida à l’horizon 2030.

« Nous réitérons les appels lancés aujourd’hui par le Secrétariat et les coparrainants pour que le financement soit prévisible et pérenne afin que le Programme commun atteigne nos objectifs communs. Le Kenya maintient son engagement, soutient ce processus et est prêt à participer à toute discussion à venir », a déclaré Peace Mutuma, Attachée à la santé, Mission permanente du Kenya auprès des Nations Unies à Genève.

S'abonner à Press Release