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L’ONUSIDA rend compte des mesures prises pour créer un environnement de travail sûr, égalitaire et émancipateur

GENÈVE, le 16 juin 2022—En amont de la réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA qui se tiendra du 21 au 24 juin, l’ONUSIDA rend compte publiquement des mesures prises à ce jour pour renforcer la reddition de comptes, lutter contre le harcèlement et instaurer un environnement de travail sûr, égalitaire et émancipateur.

Les droits humains, l’égalité et la dignité sont au cœur de la mission de l’ONUSIDA et sont essentiels à son fonctionnement. En 2018, un groupe indépendant d’experts et d’expertes a souligné la nécessité de réformer les systèmes et la culture de l’organisation de l’époque qui n’avaient pas réussi à lutter contre le comportement inacceptable de certains membres du personnel. L’ONUSIDA a mis en place un Plan d’action pour la gestion et veille depuis lors à ce que le harcèlement sexuel et toutes les autres formes de comportement abusif ne restent pas impunis et que les victimes bénéficient d’une aide adaptée et de mécanismes efficaces de traitement des plaintes.

« Ma priorité absolue depuis mon arrivée est de faire de l’ONUSIDA un environnement de travail sûr, égalitaire et émancipateur », a déclaré la directrice exécutive Winnie Byanyima. « Le rapport du groupe indépendant d’experts et d’expertes de 2018 a montré que les systèmes, la culture et le leadership de l’ONUSIDA avaient pris une mauvaise direction. Je suis convaincue que les défaillances passées seront corrigées en faisant toute la vérité dans ces affaires et en continuant à transformer nos systèmes et notre culture pour veiller à ce que l’ONUSIDA soit à l’image des valeurs auxquelles nous adhérons. » 

Le processus de transformation des systèmes et de la culture pour garantir un environnement de travail sûr, égalitaire et émancipateur inclut : le renforcement des capacités et des systèmes de reddition de comptes du Secrétariat de l’ONUSIDA ; la garantie du respect du devoir de diligence de l’organisation envers son personnel ; et la promotion des principes de leadership féministes et antiracistes dans tout le travail de l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA a pris entre autres les mesures suivantes :

  • Le Processus de transformation culturelle dans sa troisième année facilite l’élaboration des Principes féministes pour l’ONUSIDA et d’un cadre de développement organisationnel antiraciste et féministe intersectionnel. Le changement positif apporté par ces actions a été salué par le personnel, le Conseil de coordination du Programme et les partenaires internationaux de l’ONUSIDA.

  • Une campagne pluriannuelle sur le respect a été lancée pour sensibiliser davantage à la prévention et encourager à agir sans attendre en vue de garantir une tolérance zéro contre les comportements abusifs.

  • La mise en place d’un service d’aide au bien-être du personnel avec une personne responsable à temps plein pour le bien-être et la santé mentale du personnel et un prestataire de services externe d'envergure internationale.

  • Le lancement de la première enquête comparative du personnel au sein du Secrétariat en plus de dix ans. Elle mesure l’ONUSIDA à l’aune d’organisations similaires et collecte des données en temps réel sur les problèmes auxquels le personnel est confronté et sur la manière dont le personnel perçoit l’organisation au quotidien. Chaque unité développe et met en œuvre un plan d’action de suivi.

  • Le renforcement de l’indépendance du bureau d’éthique de l’ONUSIDA et la mise en place d’un Comité consultatif externe indépendant de surveillance du Conseil.

  • Le lancement d’une politique renforcée et élargie sur la prévention et la lutte contre le harcèlement, le harcèlement et les abus sexuels, la discrimination et d’autres formes de comportement abusif, s’appuyant sur les bonnes pratiques au sein des Nations unies et d’autres entités. Ces règles s'accompagnent d’une formation obligatoire pour tout le personnel.

  • Le renforcement de la fonction d’enquête et la prise de mesures pour protéger les victimes, les lanceurs et lanceuses d’alerte, ainsi que les témoins. L’ONUSIDA a signé un nouveau Mémorandum d’accord avec le service d’enquête de l’OMS et de l’IOS, qui régit toutes les enquêtes de l’ONUSIDA. Ce document inclut des dispositions visant à garantir la rapidité des enquêtes.

  • La publication de la ligne Intégrité sur le site web de l’ONUSIDA, notamment avec une option QR code, pour faciliter le dépôt de plainte en permettant à toute personne d’utiliser la plateforme en ligne, un e-mail ou le téléphone.

  • Améliorer la transparence en présentant un rapport annuel sur les mesures disciplinaires et autres mesures correctives prises. Le rapport contient des statistiques et des présentations sur les cas, ainsi que des informations sur les actions spécifiques entreprises.     

L’ONUSIDA ne va pas s’arrêter à ces quelques mesures. D’autres actions visant à renforcer la reddition de comptes et l’égalité dans les systèmes et la culture se poursuivent.

« Même si nous allons dans la bonne direction, nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin », a déclaré la directrice exécutive, Winnie Byanyima. « Nous avons encore fort à faire. Nous continuerons à prendre les mesures nécessaires pour garantir une culture de tolérance zéro en matière de harcèlement et d’abus sexuels, ainsi que d’autres formes de conduite répréhensible, telles que le harcèlement moral, le racisme et la discrimination dans tous les bureaux de l’ONUSIDA. En tant que directrice de l’ONUSIDA, la justice est ce qui m’anime et elle anime la mission de l’ONUSIDA. Les mouvements MeToo et Black Lives Matter ont révélé les inégalités et les injustices profondément ancrées au sein des institutions. La stratégie mondiale de lutte contre le sida de l’ONUSIDA met l’accent sur la fin des inégalités pour éradiquer le sida. Pour y parvenir efficacement, nous allons nous attaquer aux inégalités et aux injustices qui existent au sein de l’ONUSIDA et du système des Nations Unies. Nous allons continuer à approfondir notre travail à la fois sur les systèmes et sur la culture de notre organisation afin de garantir la sécurité, l’égalité et l’émancipation pour tous et toutes. »

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Réaction de l’ONUSIDA suite à l’annonce de ViiV concernant l’octroi d’une licence pour le cabotégravir à action prolongée

ViiV, un fabricant de médicaments anti-VIH, a annoncé qu’il « négociait activement » une licence volontaire avec le Medicines Patent Pool concernant le cabotégravir à action prolongée. 

L’Organisation mondiale de la Santé va bientôt publier une mise à jour des directives mondiales sur l’utilisation correcte de nouveaux médicaments anti-VIH à action prolongée. 

En réponse à l’annonce faite par ViiV, le directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA, Matt Kavanagh, a déclaré : « L’année dernière, nous avons recensé 1,5 million de nouvelles infections au VIH. Ce chiffre illustre bien l’urgence pour le monde d’avoir accès à de nouveaux outils pour tourner la page de cette pandémie. La réussite d’une riposte mondiale au VIH dépend du partage technologique. L’annonce faite par ViiV relative à des négociations avec le Medicines Patent Pool nous conforte dans notre action. Elle fait suite à l’engagement de partenaires des Nations Unies, d’agences de financement, de la société civile et d’autres parties prenantes. Cette annonce est un signal fort en faveur d’un accès abordable à cette technologie dans le monde entier pour la riposte au VIH. Elle doit désormais se concrétiser rapidement afin que ces promesses se transforment en médicaments. 

Pour que cet antirétroviral à action prolongée ait un impact transformateur en tant qu’outil de prévention du VIH à l’échelle nécessaire, il est vital qu’une licence soit octroyée rapidement et qu’elle s’accompagne de conditions d’utilisation et de production non exclusives et ouvertes aux pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier. L’accord de licence devrait également s’accompagner d’un transfert efficace d’un ensemble de technologies, afin de faciliter la production dans les plus brefs délais des médicaments par des fabricants dans le monde entier ayant une assurance qualité.  Il est urgent de lancer dès que possible une production à grande échelle en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au-delà afin de ne pas attendre longtemps des produits abordables là où ils sont le plus nécessaire. 

Étant donné que la fabrication de médicaments génériques prendra du temps à se mettre en place, même une fois qu’une licence aura été accordée, il est également essentiel que ViiV détermine un prix de transition que les pays à revenu faible et intermédiaire pourront se permettre. 

Les personnes qui ont le plus besoin de nouveaux outils de prévention du VIH sont trop souvent celles qui y ont accès en dernier, mais il ne doit pas en être ainsi. 

Comme promis, nous pouvons mettre fin au sida en tant que crise de santé publique d’ici 2030, si les leaders font preuve d’audace dans la lutte contre les inégalités qui alimentent la pandémie. Cadenasser les découvertes scientifiques vitales nuit à tout le monde ; cette pratique perpétue les pandémies. Partager les sciences vitales profite à tout le monde. »

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Assemblée mondiale de la Santé : l’ONUSIDA enjoint aux leaders de lutter contre les inégalités et de respecter totalement les droits humains afin de vaincre les pandémies émergentes

GENÈVE, le 24 mai 2022— À l’occasion de la soixante-quinzième Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue à Genève en Suisse, l’ONUSIDA a demandé aux dirigeants et dirigeantes de lutter contre les inégalités mondiales qui favorisent les pandémies telles que le VIH et la COVID-19. L’ONUSIDA a insisté sur le fait que le respect universel des droits humains est essentiel pour la santé de toute l’humanité.

Dans son discours adressé aujourd’hui à l’Assemblée mondiale de la Santé, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a enjoint aux leaders d’accorder la priorité aux investissements nécessaires pour mettre fin à la pandémie de sida, de mieux préparer le monde aux futures pandémies et d’assurer la sécurité sanitaire de toute l’humanité sans exception.

« Le niveau de préparation de l’humanité pour stopper les pandémies d’aujourd’hui ou prévenir celles de demain reste dangereusement faible, car nous ne disposons pas de plans efficaces pour garantir l’accès aux technologies de santé et financer les organisations communautaires fiables pour la riposte aux pandémies », a déclaré Mme Byanyima. « Nous pouvons vaincre les pandémies et protéger la santé de toutes les personnes si nous faisons preuve d’audace dans la lutte contre les inégalités, si nous plaçons les droits humains au centre de notre riposte. »

Dans son discours, Mme Byanyima a abordé trois grandes problématiques de la préparation aux pandémies : l’accès, le financement et les communautés.

Communautés : pour vaincre les pandémies et protéger la santé de tous et toutes, nous avons besoin d’organisations communautaires correctement financées qui fournissent des services, vont à la rencontre des populations et livrent des informations fiables. Elles doivent être partie intégrante de la riposte de santé publique. Les communautés, qui connaissent le mieux la situation sur le terrain et ont instauré des relations de confiance nécessaires, doivent disposer des ressources et de la latitude nécessaires pour diriger leur action.

Accès : pour mettre fin au sida, vaincre la COVID-19 et stopper les pandémies du futur, l’accès mondial aux technologies de santé vitales et qui mettent fin aux pandémies est essentiel. Nous devons remplacer les règles de propriété intellectuelle qui restreignent l’accès aux médicaments vitaux pour les personnes dans le Sud par des règles imposant le partage technologique. Cela démocratiserait l’accès aux vaccins et aux traitements contre la COVID-19, ainsi qu’aux nouveaux médicaments à action prolongée pour la prévention et le traitement du VIH, mais aussi aux médicaments contre d’autres pandémies.

Financement : notre sécurité sanitaire collective et l’efficacité des ripostes mondiales à la pandémie exigent que nous les financions correctement. Cela passe par la reconstitution totale des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cela signifie également que les pays à revenu faible et intermédiaire doivent être en mesure d’augmenter leurs investissements de santé grâce à la mobilisation progressive des ressources nationales et à la solidarité internationale, sans être entravés par la dette ou marginalisés dans l’attribution des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international.

Lors de l’Assemblée mondiale de la Santé, l’ONUSIDA a salué les progrès réalisés dans le développement d’un nouvel instrument de préparation et de riposte aux pandémies. Elle a fait valoir qu’il devait inclure les fondamentaux suivants :

  • Placer les droits humains au cœur des ripostes aux pandémies.
  • Réserver une place privilégiée aux communautés, y compris en les impliquant à la préparation et à l’architecture des ripostes aux pandémies au niveau national, régional et mondial.
  • Garantir l’accès aux technologies de santé et aux contre-mesures médicales en tant que biens de santé publique pour permettre à toutes les personnes qui en ont besoin de jouir d’un accès équitable.
  • Instaurer des systèmes de données axés sur les personnes qui soient capables d’identifier les inégalités.
  • Soutenir le personnel de santé, y compris le personnel de santé communautaire en première ligne des pandémies.

L’ONUSIDA a également félicité chaleureusement Tedros Adhanom Ghebreyesus pour sa reconduction au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la Santé. « Toutes nos félicitations à vous, mon frère Tedros ! Nous brûlons de poursuivre notre collaboration qui a pour but d’assurer la santé de tous et toutes », a déclaré Mme Byanyima.

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À Davos, l’ONUSIDA annonce l’échec de la reprise économique et de la sécurité sanitaire si les leaders ne luttent pas contre les inégalités

GENÈVE, le 19 mai 2022— En amont de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a tiré la sonnette d’alarme en indiquant que les plans de relance économique et de sécurité sanitaire qui feront l’impasse sur les inégalités sont voués à un échec retentissant.

Mme Byanyima apporte un message des communautés en première ligne : les règles qui exacerbent les inégalités compromettent la reprise, prolongent les pandémies de sida et de COVID, sapent les efforts de santé publique et mettent tout le monde en danger. Mme Byanyima appelle les dirigeants et dirigeantes à remplacer les règles en matière de propriété intellectuelle qui restreignent l’accès aux médicaments vitaux contre le VIH, la COVID-19 et d’autres pandémies pour les personnes dans le Sud par des règles de partage des technologies. Par ailleurs, le remboursement de la dette oblige les pays à revenu faible et intermédiaire à réduire leurs dépenses en matière d’éducation et de santé et entrave les programmes vitaux de prévention et de traitement du VIH. Mme Byanyima demande de substituer au remboursement de la dette l'instauration de règles qui intensifient les investissements en temps de crise.

Les règles mondiales injustes d’aujourd’hui touchent le plus durement les Africains et Africaines, et accroissent le fossé entre les sexes. Mme Byanyima met au pilori leurs « effets racistes et sexistes ». En 2020, les femmes étaient 1,4 fois plus susceptibles de quitter le marché du travail que les hommes. Chaque semaine, 4 200 adolescentes et jeunes femmes contractent le VIH en Afrique subsaharienne. Un an et demi après l’administration des premières doses d’un vaccin contre la COVID, 75 % des personnes vivant dans les pays à revenu élevé sont entièrement vaccinées, mais moins de 13 % des personnes vivant dans les pays à revenu plus faible le sont.

« Lorsque la COVID-19 s’est déclarée, on a relégué les Africains et Africaines en bas des préoccupations tandis que les pays riches se protégeaient avec des EPI, des vaccins et des traitements, disant que les laboratoires pharmaceutiques ne partageraient pas leurs technologies parce que le vaccin était trop 'compliqué' pour nous », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima s’est exprimée à l’issue d’une visite d’Afrigen, une entreprise sud-africaine, où des scientifiques ont utilisé les informations disponibles pour mettre au point un nouveau vaccin contre la COVID-19 similaire au Moderna qu’il est prévu de distribuer à un prix abordable sur tout le continent : « J’ai vu des installations de pointe, de jeunes scientifiques et des leaders enthousiastes travailler non seulement sur des vaccins contre la COVID, mais aussi contre d’autres maladies, sur d’autres traitements pour préparer l’Afrique afin que nous n’ayons plus jamais à passer en dernier », a déclaré Mme Byanyima. De fait, malgré les énormes bénéfices réalisés, les laboratoires pharmaceutiques occidentaux continuent de refuser de partager leurs formules et leurs technologies pour le bien public. En 2021, on estime que Pfizer, BioNTech et Moderna ont réalisé 34 milliards de dollars de bénéfices avant impôts.

L’ONUSIDA met en garde contre la répétition de ce comportement d’exclusion quant à l’accès aux nouveaux médicaments anti-VIH « à action prolongée » en cours de développement. Cette nouvelle thérapie révolutionnaire contre le VIH (disponible aujourd’hui pour la prévention et en voie de l’être pour un traitement dans un futur proche) devra être prise tous les mois au lieu de tous les jours et pourrait, si elle est mise à disposition à grande échelle au fur et à mesure de son déploiement, aider à sauver de nombreuses vies et à mettre fin à la pandémie de sida. Mais les prix élevés et les monopoles sont susceptibles de mener à l’exclusion de nombreuses personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Il est urgent de réformer les règles relatives à la protection de la propriété intellectuelle qui ont fait échouer l’humanité au cours de ces pandémies, de sorte que l’accès aux découvertes scientifiques vitales ne dépende plus du passeport ou de l’argent dans la poche des gens. Il est possible de mettre fin à la pandémie de sida, de vaincre la COVID-19 et de stopper les pandémies à venir, si les avancées biomédicales atteignent ceux et celles qui en ont le plus besoin. Si les leaders agissent en faveur de l’accès aux traitements antirétroviraux à action prolongée, de nombreuses personnes qui auraient autrement contracté le VIH ne se feront pas infecter, les personnes vivant avec le VIH qui seraient autrement décédées du sida n’en mourront pas, et le bien-être et la dignité des personnes exposées au risque ou vivant avec le VIH pourront être renforcés.

Chaque minute, une vie est perdue à cause du sida. En 2020, 1,5 million de nouvelles infections au VIH ont été recensées.Les personnes séropositives qui s’impliquent dans la lutte pour l’égalité d’accès aux médicaments, l’annulation de la dette et la santé pour toutes et tous insistent sur le fait que les droits humains sont essentiels à la santé publique et à une riposte efficace aux pandémies.

Tout le monde souffre des politiques d’exclusion. Et Mme Byanyima de mettre en garde : « Lorsque les personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire sont exclues des technologies vitales de santé contre le VIH, la COVID-19 ou d’autres pandémies, ne nous voilons pas la face, cela provoque également des décès dans les pays riches, perpétue les pandémies et nuit à l’économie mondiale. »

Une reprise économique réussie doit être inclusive. Le service de la dette pour tous les pays les plus pauvres du monde représentait 171 % de toutes les dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale combinées pour les pays à faible revenu en 2021. Les besoins en matière de santé, d’éducation et de protection sociale nécessitent une annulation urgente des dettes. Par ailleurs, une nouvelle allocation massive des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI dédiée aux pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi qu’une réallocation des ressources provenant de l’allocation des DTS 2021 sont nécessaires.

Grâce à l’annulation de la dette et à un changement des DTS du FMI, les pays à revenu faible et intermédiaire pourraient augmenter les investissements dans la santé et l’éducation, ce qui permettrait d’instaurer des sociétés plus égales et de stopper les pandémies comme le sida et la COVID-19. De nouvelles règles exigeant que les laboratoires pharmaceutiques partagent les droits et les formules des médicaments vitaux, capables de mettre fin à des pandémies, permettront de protéger la santé de toutes et tous. Les mesures nécessaires pour mettre fin au sida et vaincre la COVID-19 pavent le chemin des pandémies à venir. « La seule stratégie réaliste pour la reprise économique, la sécurité sanitaire et la préparation aux pandémies est de lutter délibérément contre les inégalités », explique Mme Byanyima.

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Variole du singe : l’ONUSIDA alerte sur la rhétorique stigmatisante qui met en péril la santé publique

GENÈVE, le 22 mai 2022—L’ONUSIDA a exprimé son inquiétude à l’égard de la rhétorique et des images utilisées dans certains rapports et commentaires publics sur la variole du singe, en particulier sur le portrait dressé des personnes LGBTI et d'origine africaine. Cette démarche renforce les stéréotypes homophobes et racistes et exacerbe la stigmatisation. Les leçons tirées de la riposte au sida montrent que la stigmatisation et les accusations dirigées vers certains groupes de personnes peuvent rapidement miner la riposte à une épidémie.

Depuis le 13 mai 2022, plusieurs États membres de l’ONU ont signalé leurs premiers cas de variole du singe. Au 21 mai, 92 cas confirmés par des laboratoires et 28 cas suspects en provenance de 12 États membres hors de la zone endémique de cette maladie ont été portés à la connaissance de l’Organisation mondiale de la Santé. Un nombre important de personnes infectées ont été identifiées parmi les hommes gays, bisexuels et ayant des rapports sexuels avec des hommes, certains cas ayant de fait été détectés par des cliniques de santé sexuelle. Des investigations sont en cours.  L’OMS souligne que les preuves disponibles suggèrent que les personnes les plus exposées sont celles qui ont eu un contact physique étroit avec une personne atteinte de la variole du singe et que le risque ne se limite pas aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

L’ONUSIDA enjoint aux médias, aux gouvernements et aux communautés de réagir en adoptant une approche fondée sur les droits et les données probantes qui évite la stigmatisation.

« La stigmatisation et les accusations compromettent la confiance et la capacité à riposter efficacement pendant des épidémies comme celle-ci », a déclaré le directeur exécutif par intérim de l’ONUSIDA, Matthew Kavanagh. « L’expérience montre qu’une rhétorique stigmatisante peut rapidement paralyser une riposte fondée sur des données probantes en stimulant des dynamiques de peur, en éloignant les personnes des services de santé, en entravant les efforts pour identifier les cas et en encourageant des mesures punitives inefficaces. Nous apprécions à sa juste valeur la communauté LGBTI pour avoir ouvert la voie à la sensibilisation – et nous rappelons que cette maladie peut toucher n’importe qui. »

L’épidémie de variole du singe montre que des communautés continueront d’être menacées par des virus et que la coordination et la solidarité internationales sont essentielles pour la santé publique, car les virus ne peuvent disparaître que si toute l’humanité y met du sien.

« Cette épidémie souligne la nécessité urgente pour nos responsables de renforcer la prévention contre les pandémies, notamment en consolidant les capacités dirigées par les communautés et les infrastructures de défense des droits humains pour soutenir des ripostes efficaces et non stigmatisantes aux épidémies », a déclaré le Dr Kavanagh. « La stigmatisation pénalise tout le monde. Alors que le partage scientifique et la solidarité bénéficient à tout le monde. »

L’ONUSIDA enjoint à tous les médias qui couvrent l’épidémie de variole du singe de suivre les mises à jour régulières publiées par l’OMS.

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L’ONUSIDA tire la sonnette d’alarme : la guerre en Ukraine risque de déclencher une catastrophe humanitaire pour les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus

Appel urgent lancé pour intensifier considérablement l’aide internationale afin de soutenir les efforts héroïques des réseaux dirigés par la société civile qui œuvrent pour atteindre les personnes suivant une thérapie antirétrovirale 

GENÈVE, le 13 avril 2022—La guerre en Ukraine entraîne la destruction et la perturbation des services de santé et des chaînes logistiques dont dépend la survie de centaines de milliers de personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Plus d'un quart de million d'Ukrainiens vivent avec le VIH. Si jamais l’accès au traitement antirétroviral et aux services de prévention devait manquer, cela pourrait entraîner une vague de décès et une résurgence de la pandémie de sida dans le pays. L’action des réseaux dirigés par les communautés est essentielle pour maintenir des services vitaux et ces organisations ont besoin de toute urgence que l’aide internationale passe à la vitesse supérieure.  

Plus de 40 établissements de santé qui proposaient des services de traitement, de prévention et de soins anti-VIH avant le conflit sont désormais fermés, et les activités d’autres sites sont perturbées à plus ou moins grande échelle. Au 11 avril, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait recensé plus de 100attaques contre des établissements de santé en Ukraine, tandis que les voies d’approvisionnement au sein du pays sont désorganisées. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance signale que les attaques contre les infrastructures d’eau et les coupures de courant ont privé totalement d’accès à l’eau 1,4 million de personnes, tandis que 4,6 millions supplémentaires n’y ont plus qu’un accès limité. De son côté, la Banque mondiale a déclaré s’attendre à ce que l’économie ukrainienne recule de 45 % cette année, ce qui constitue une menace désastreuse pour la pérennité des programmes sociaux et de santé essentiels. 

Une première livraison de plus de 18 millions de doses de médicaments antirétroviraux vitaux fournies par le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) est arrivée à Lviv la semaine dernière. Sa distribution est en cours en partenariat avec le Centre de santé publique du ministère de la Santé ukrainien et 100 % Life, la principale organisation de personnes vivant avec le VIH en Ukraine. À condition qu’ils puissent atteindre les personnes qui en dépendent, ces médicaments suffiront à couvrir pendant six mois les besoins de toutes les personnes séropositives sous traitement de première intention. Cette première tranche fait partie de l’engagement du PEPFAR de financer les besoins de traitement anti-VIH pour 12 mois en Ukraine. Avant l’éclatement de la guerre, l’ONUSIDA estimait à 260 000 le nombre de personnes séropositives dans le pays, dont 152 000 qui prenaient quotidiennement des médicaments contre le VIH.  

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) apporte également un financement d’urgence pour assurer la continuité des services vitaux de lutte contre le VIH et la tuberculose. 

Aujourd’hui, l’accent est mis sur la livraison rapide de médicaments primordiaux contre le VIH à toutes les personnes qui en ont besoin. Les organisations de la société civile déploient des efforts héroïques pour fournir des articles médicaux et des services anti-VIH essentiels aux personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, y compris aux populations vulnérables. Malgré les énormes obstacles auxquelles elles sont confrontées, elles vont à la rencontre des personnes vivant dans des endroits extraordinairement difficiles d’accès. Mais les organisations de la société civile dont dépend ce système de livraison et de soins ne pourront pas continuer leur action sans un renforcement de l’aide internationale.  

« La situation des personnes vivant avec le VIH en Ukraine est accablante. Nous essayons de fournir des médicaments, de la nourriture et de l’aide d’urgence sous d’autres formes aux personnes dans le besoin, mais le travail est dangereux et les bénévoles mettent leur vie en jeu », a déclaré le responsable du conseil de coordination de 100 % Life, Dmytro Sherembey. « Si nous n’obtenons pas plus d’aide, je ne sais pas combien de temps nous pourrons continuer, en particulier pour atteindre les gens dans les zones de première ligne. » 

L’ONUSIDA a débloqué un premier fonds d’urgence de 200 000 $US pour répondre aux demandes humanitaires et programmatiques urgentes dans sept centres de l’épidémie de VIH (Chernihiv, Dnipro, Kharkiv, Kryvy Rih, Kiev, Odessa et Poltava). Dans le cadre de l’augmentation au sens large de l’aide nécessaire, elle demande de toute urgence à la communauté internationale de fournir 2 420 000 $US supplémentaires en faveur des organisations de la société civile fournissant des services anti-VIH en Ukraine et de celles qui accueillent des réfugiées et réfugiés touché-es par le VIH dans d’autres pays.  

« Les organisations de la société civile et les communautés de personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus forment la base de la riposte au VIH en Ukraine », a expliqué la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Elles ont besoin sans attendre d’un soutien financier et logistique supplémentaire pour assurer la continuité des programmes de traitement, de soins et de prévention du VIH. Nous encourageons l’ensemble des donateurs et donatrices à participer au maintien de ces services pour sauver des vies et prévenir une résurgence de la pandémie de sida en Ukraine. »  

La seule raison pour laquelle la riposte contre le VIH est capable de fournir encore des services aux personnes même au milieu des horreurs de la guerre est que l’Ukraine a choisi une approche moderne qui repose sur un partenariat entre les services publics et ceux des communautés. Mais les réseaux de la société civile, dont la créativité et le courage sont essentiels aux services anti-VIH, ne pourront pas garantir encore longtemps la continuité des opérations au niveau nécessaire sans une aide internationale plus importante.  

Aujourd’hui, il reste extrêmement difficile d’apporter les équipements et les services médicaux aux groupes vulnérables. L’ONUSIDA travaille dans ce domaine avec des partenaires humanitaires en Ukraine et dans le monde en vue de faire émerger des solutions d’urgence pour fournir une aide médicale et humanitaire à des centaines de milliers d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes.  

L’Alliance for Public Health s’efforce de fournir l’aide d’urgence nécessaire pendant le conflit. Elle utilise des minibus pour répondre aux besoins humanitaires impératifs, notamment en évacuant des populations vulnérables et en assurant des livraisons de nourriture et de médicaments. Les communautés en première ligne de la riposte font des efforts incroyables pour rester en contact avec les personnes. Par exemple, des cliniques mobiles ont été déployées par l’Alliance for Public Health pour proposer un traitement de substitution aux opioïdes aux toxicomanes dans les zones où les établissements ont été contraints de fermer. L’ONUSIDA travaille également avec le Fonds mondial et un coparrainant de l’ONUSIDA, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, pour obtenir davantage de traitement substitutif aux opiacés. 

Le conflit a déjà forcé des millions d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes à quitter le pays et des milliers de femmes et d’enfants ukrainiens vivant avec le VIH ont besoin d’aide dans les pays d’accueil. Les réseaux de la société civile soutenus par les coparrainants et les partenaires de l’ONUSIDA aident les populations réfugiées à accéder à la thérapie antirétrovirale en République de Moldavie et dans toute l’Union européenne.  

L’OMS a aidé à parvenir à un accord avec le groupe pharmaceutique ViiV Healthcare portant sur des dons de médicaments anti-VIH à la Pologne, à la République tchèque et à d’autres pays de l’Union européenne accueillant un grand nombre de personnes réfugiées d’Ukraine.  

L’ONUSIDA enjoint également à la communauté internationale d’aider les centres d’hébergement de réfugié-es à renforcer leur soutien aux personnes les plus exposées aux risques, notamment en élargissant les services psychosociaux, de traitement et de prévention du VIH et ceux liés à la violence sexiste. Un coparrainant de l’ONUSIDA, l’ONU Femmes, a déclaré que les abus sexuels et les actes de trafic d’êtres humains signalés en Ukraine indiquaient une crise de protection de la population. L’ONUSIDA met en garde contre l’augmentation des risques pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées. 

Mme Byanyima a réitéré l’appel des Nations Unies à mettre fin à la guerre. « La paix est ce dont nous avons besoin en premier », a déclaré Mme Byanyima. « La guerre en Ukraine doit cesser. Maintenant. Il n’y aura pas d'amélioration sans l’arrêt de ce conflit. Et même lorsqu’il sera terminé, les besoins en aide seront considérables. Cette guerre met gravement en danger la population ukrainienne vivant avec le VIH. Les réseaux d’intervention dirigés par la société civile pour les services anti-VIH risquent leur vie pour en sauver d’autres. Ils ont besoin de tout le soutien possible. » 

Ligne Info VIH en Ukraine : 0800 500 451. 

Le site de l’initiative ART Initiative for Ukrainians Abroad, établie en coordination avec le Centre de santé publique de l’Ukraine, apporte une assistance supplémentaire aux personnes réfugiées ukrainiennes vivant avec le VIH. Des données plus précises sur la localisation et les besoins des personnes vivant avec le VIH en Ukraine et de celles qui sont forcées de fuir le pays sont en cours de collecte.

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À l’occasion de la Journée zéro discrimination, l’Irlande et l’ONUSIDA renforcent leur partenariat pour mettre fin à l’épidémie de sida

DUBLIN/GENÈVE, le 1er mars 2022 — L’Irlande annonce aujourd’hui que son financement de base pour l’ONUSIDA passera de 2,4 millions d’euros en 2021 à 2,5 millions d’euros en 2022. L’annonce a été faite lors d’une réunion à Dublin entre le ministre irlandais de l’Aide au développement à l’étranger et de la Diaspora, Colm Brophy, et la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

L’Irlande est partenaire de l’ONUSIDA et nous soutient depuis plus de 20 ans. Elle soutient des programmes qui réduisent l’impact du VIH parmi certains des groupes les plus vulnérables, notamment les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les jeunes femmes et les filles. Outre la contribution de 2,4 millions d’euros en 2021, l’Irlande a fourni 1 million d’euros en faveur du Programme d’éradication de la discrimination de l’ONUSIDA.

« L’Irlande est une figure emblématique de la riposte mondiale au sida et continue d’être une alliée sur laquelle l’ONUSIDA peut compter », a déclaré Mme Byanyima. « Cette contribution financière supplémentaire d’Irish Aid est un signal important à un moment où le monde doit intensifier ses efforts pour supprimer les lois néfastes et les remplacer par des lois qui autonomisent afin que les personnes puissent recevoir des services anti-VIH qui transforment et sauvent des vies. »  

Cette année, la Journée zéro discrimination est placée sous le thème : « Abolissons les lois discriminantes, adoptons des lois protectrices ». À cette occasion, l’ONUSIDA met l’accent sur la nécessité urgente d’agir contre les lois discriminatoires. Dans de nombreux pays, des lois ont pour effet de défavoriser certaines personnes, de les exclure de services essentiels ou de soumettre leur mode de vie à des restrictions injustifiées, simplement en raison de qui elles sont, ce qu’elles font ou qui elles aiment. Ces lois sont discriminatoires : elles bafouent les droits humains et les libertés fondamentales.

Le 1er mars, Journée zéro discrimination, nous fêtons le droit de quiconque à mener une vie épanouie et productive dans la dignité et à l’abri de la discrimination.

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UNAIDS Geneva
Michael Hollingdale
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Journée zéro discrimination 2022

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Le directeur de l’innovation de l’ONUSIDA reçoit le prestigieux prix Social Innovators of the Year

GENÈVE, le 19 janvier 2022-La Schwab Foundation for Social Entrepreneurship a annoncé que le directeur de l’innovation de l’ONUSIDA, Pradeep Kakkattil, fait partie des lauréats du prix Social Innovators of the Year 2022. M. Kakkattil reçoit cette prestigieuse récompense pour sa contribution à la plateforme Health Innovation Exchange (HIEx), qui fait le lien entre les esprits innovants, les gouvernements et les forces d'investissement. Elle trouve ainsi des solutions à des problèmes de santé mondiaux, que ce soit le diagnostic de la COVID-19 ou le coût des médicaments.

« Aujourd’hui, une personne sur deux dans le monde n’a pas accès aux soins de santé de base, c’est pourquoi les innovations et les technologies sociales sont tellement importantes pour démocratiser les services et lutter contre les inégalités croissantes dans l’accès aux soins de santé », a déclaré M. Kakkattil.

Pendant la pandémie de COVID-19, les innovatrices, les innovateurs et les communautés ont démontré le potentiel de l’ingéniosité humaine pour répondre aux défis de santé. En amenant les acteurs du système de santé à travailler en étroite collaboration avec les esprits innovants et les communautés, HIEx a été en mesure d’accélérer l’adoption des innovations et de faciliter les investissements pour diffuser des innovations qui répondent particulièrement aux besoins des plus vulnérables.

« Le VIH et la COVID-19 montrent le prix que le monde doit payer si nous n’investissons pas dans des systèmes de santé résilients », a ajouté M. Kakkattil. « HIEx contribue à instaurer la confiance entre les secteurs public et privé. Cela permet d’identifier les difficultés et de mettre rapidement en œuvre des technologies et des innovations qui ont fait leurs preuves afin d’optimiser l’impact sur la santé. »

L’annonce date du deuxième jour de l’Agenda Davos 2022 du Forum économique mondial. Ce forum virtuel réunit des leaders du monde entier pour se concentrer sur l’élaboration de solutions aux défis les plus urgents de la planète. M. Kakkattil fait partie des 15 lauréates et lauréats du prix Social Innovators of the Year, aux côtés d'un entrepreneur brésilien qui utilise le hip-hop pour éviter que les jeunes des favelas ne tombent dans la criminalité, d'un infirmier néerlandais qui révolutionne les soins à domicile ou encore d'une garde-forestière reconvertie dans la technologie qui utilise Minecraft pour raviver la culture indigène australienne.

« Les Social Innovators of the Year 2022 représentent un nouvel écosystème de leaders qui encouragent le changement et dessinent un avenir plus juste, inclusif et durable pour les organisations et les systèmes », a déclaré Hilde Schwab, cofondatrice et présidente de la Schwab Foundation for Social Entrepreneurship.

La fondation a été créée en 1998 par Klaus et Hilde Schwab. Son objectif est d’encourager un nouveau modèle de changement social qui combine les valeurs de mission, de compassion et de dévouement avec les meilleurs principes commerciaux afin de servir les plus vulnérables et construire une société meilleure. Ces 20 dernières années, la fondation a soutenu les plus grands noms de l'entrepreneuriat social dans le monde dans leurs efforts pour créer un monde plus juste, équitable et durable.

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Clôture du Conseil de l’ONUSIDA sur des décisions audacieuses concernant les leviers sociétaux et l’éradication de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH comme élément central pour mettre fin aux inégalités et au sida

GENÈVE, le 14 décembre 2021—La 49e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP), qui a débuté le 7 décembre 2021, a pris fin le 10 décembre.

Dans son discours d’ouverture, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a remercié le ministre de la Santé de Namibie, son Excellence Dr Kalumbi Shangula, et notamment la Namibie pour  la présidence du CCP et a rappelé les bases de la future riposte au VIH qui ont été jetées cette année. Il s’agit en outre de la Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida et de la nouvelle Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida et ses objectifs connexes, ainsi que le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités 2022-2026 de l’ONUSIDA. « Cette année, nous avons jeté les bases dont nous avons besoin pour mettre fin au sida d’ici 2030. Le défi consiste maintenant à respecter cet objectif », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima a également parlé du récent dialogue structuré sur le financement organisé pour améliorer la compréhension du travail et du rôle de l’ONUSIDA dans la santé mondiale alors que l’organisation est confrontée à un manque de financement considérable.

La directrice exécutive a commencé son allocution en rendant hommage au personnel pour ses efforts pendant cette année exceptionnellement difficile, puis a informé le Conseil sur le processus de mise en œuvre d’un alignement organisationnel du Secrétariat de l’ONUSIDA en vue de garantir sa modernisation et son efficacité. « La nouvelle structure nous rapprochera des pays et des communautés que nous servons, et nous permettra de mettre en œuvre la stratégie et de réaliser l’agenda transformationnel nécessaire pour mettre fin au sida d’ici 2030 », a-t-elle déclaré. Elle a en outre promis que ce processus sera mis en œuvre de manière équitable et transparente avec le soutien du personnel concerné.

Par ailleurs, elle a présenté les effets de la pandémie de COVID-19 sur la riposte au VIH. Elle a indiqué que la COVID-19 continue de perturber les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation, les programmes de prévention de la violence, etc. Toutefois, l’ONUSIDA aide les pays et les partenaires à simplifier et à adapter les services anti-VIH de manière à mieux répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH et à réduire les charges inutiles sur le système de santé.

Mme Byanyima a évoqué la nécessité d’élargir l’accès à la prophylaxie préexposition et à d’autres options de prévention du VIH, qui sont des éléments clés de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026.

Le représentant au CCP de la délégation d’organisations non gouvernementales a parlé devant le Conseil de l’importance capitale de l’élargissement du travail sur les leviers sociétaux dans la riposte au VIH et a souligné le rôle central que les communautés doivent jouer pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Le Professeur Salim Abdool Karim, spécialiste sud-africain en médecine de la santé publique, s’est adressé au CCP lors de la session Leadership in the AIDS Response. Il a mis l’accent sur la nécessité d’élargir le traitement anti-VIH parmi les personnes séropositives et de veiller à ce qu’elles aient accès à la vaccination contre la COVID-19, car les infections au coronavirus chez les personnes immunodéprimées pourraient entraîner des mutations du virus SARS-CoV-2. Il a également fortement plaidé contre la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH et contre le fait de leur faire porter la responsabilité de mutations du SRAS-CoV-2. Il a souligné l’importance de l’engagement des communautés pour mettre fin aux inégalités et a encouragé les participants à rester concentrés sur l’éradication du sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Le CCP a été informé sur la situation actuelle du VIH dans les prisons et autres milieux fermés, lors de l’allocution du Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Ghada Fathi Waly. Le CCP a appelé les pays à mettre en place et à élargir les actions programmatiques fondées sur des données probantes, prenant en compte sur le genre et centrées sur les personnes afin d’assurer l’égalité d’accès des personnes en prison et dans d’autres milieux fermés aux services complets et intégrés de prévention, de diagnostic et de traitement du VIH, de la tuberculose et de l’hépatite virale.

Suite à l’approbation du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) pour 2022–2026 lors d’une session spéciale du CCP en octobre 2021, le CCP a reçu les résultats et les indicateurs pour l’UBRAF 2022–2026 et un plan de travail révisé pour 2022–2023. L’adoption du plan de travail 2022–2023 a permis au CCP de fournir au Programme commun de l’ONUSIDA un cadre pour élargir son soutien aux pays dans la mise en œuvre de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026. De nombreuses délégations ont souligné l’importance d’un financement total de l’UBRAF de base à hauteur de 210 millions de dollars américains afin d’être en adéquation avec les ambitions affichées par la Stratégie mondiale de lutte contre le sida, et certaines ont évoqué les décisions récentes d’augmenter le financement du Programme commun.

Les progrès réalisés dans les actions de réduction de la stigmatisation et de la discrimination sous toutes leurs formes prouvent que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH restent parmi les principaux obstacles qui entravent les avancées vers l’éradication du sida comme menace de santé publique d’ici 2030. La stigmatisation et la discrimination violent les droits et la dignité des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus et les empêchent d’accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. Même dans les pays et les régions enregistrant des progrès considérables en direction de la fin de leur épidémie de sida, elles continuent d’empêcher des progrès équitables. Le CCP a lancé des appels ambitieux pour mettre fin d’urgence à la stigmatisation et à la discrimination.

Le CCP s’est conclu sur le segment thématique : « Que nous disent les données au niveau régional et national, sommes-nous à l’écoute et comment pouvons-nous mieux exploiter ces données et les technologies connexes pour atteindre nos objectifs de 2020 et 2030 ? » Le segment a examiné comment améliorer la collecte et l’utilisation des données dans la riposte au VIH, car elles forment la base des progrès accomplis au cours des deux dernières décennies dans le cadre de la pandémie de sida.

La réunion était présidée par le ministre namibien de la Santé, la Thaïlande a fait office de vice-présidente et les États-Unis d’Amérique de rapporteur. Le rapport de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA destiné au Conseil, les rapports pour chaque point à l’ordre du jour et les décisions du CCP sont disponibles à l’adresse www.unaids.org/en/whoweare/pcb/49.

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Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 – Passer à la vitesse supérieure, faire preuve d’audace, mettre fin au sida, aux inégalités et aux pandémies

 

Alors que des millions de vies sont en danger, l’ONUSIDA et la Journée mondiale de lutte contre le sida de l’OMS ont vu des partenaires internationaux, notamment le prince Harry, duc de Sussex, appeler d’urgence à élargir l’accès aux traitements et aux technologies de santé, ainsi qu’à défendre les droits humains

GENÈVE, le 1er décembre 2021—À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021, l’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et leurs partenaires se sont réunis lors d’un événement extraordinaire tenu à Genève, en Suisse, pour souligner l’urgence de mettre fin aux inégalités économiques, sociales, culturelles et juridiques qui favorisent la pandémie de sida et les autres pandémies à travers le monde.

« Nous tirons la sonnette d’alarme. Nous ne parviendrons à maîtriser la pandémie de sida que par une action rapide pour mettre fin aux inégalités qui l’alimentent », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les leaders mondiaux doivent collaborer de toute urgence pour s’attaquer directement aux défis. Je vous le dis : faites preuve de courage et joignez le geste à la parole. C’est une honte que nous perdions chaque minute une vie précieuse au sida. Nous n’avons pas de temps à perdre. »

L’humanité est en retard pour satisfaire son engagement de mettre fin au sida à l’horizon 2030. En 2020, on comptait 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH, 1,5 million de nouvelles infections au VIH et 680 000 décès dus au sida. 65 % environ des infections au VIH dans le monde concernaient les populations clés, notamment les travailleur-ses du sexe et leurs clients, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateur-rices de drogues injectables et les personnes transsexuelles, ainsi que leurs partenaires sexuels.

« Avant même que la pandémie de COVID-19 ne frappe, les services de dépistage, de prévention et de soins anti-VIH ne parvenaient pas à atteindre de nombreuses populations les plus exposées », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. « La pandémie a aggravé la situation en perturbant les services de santé essentiels, mais aussi parce que les personnes vivant avec le VIH sont plus vulnérables à la COVID-19. Comme pour le coronavirus, nous disposons de tous les outils pour mettre fin à l’épidémie de sida, si nous les utilisons à bon escient. Lors de cette Journée mondiale de lutte contre le sida, nous renouvelons notre appel à tous les pays afin qu’ils utilisent chaque outil disponible pour réduire les inégalités, prévenir les infections au VIH, sauver des vies et mettre fin à l’épidémie de sida. »

Si le monde ne s’attaque pas à la discrimination et aux inégalités, l’ONUSIDA et l’OMS préviennent que 7,7 millions de personnes pourraient mourir du sida au cours de la prochaine décennie.

Une vidéo poignante à laquelle le prince Harry, duc de Sussex, et Mme Byanyima ont prêté leur voix a été présentée lors de l’événement. Elle révèle les points communs dérangeants entre l’accès au traitement anti-VIH et celui aux vaccins contre la COVID-19. Entre 1997 et 2006, on estime que 12 millions de personnes sont décédées de maladies opportunistes dans les pays à revenu faible et intermédiaire, car le prix des médicaments était trop élevé pour bon nombre des nations les plus touchées par le VIH. Aujourd’hui, 10 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès aux médicaments vitaux contre le VIH. Le duc de Sussex a invité le monde à tirer les leçons de l’histoire du sida et à surmonter l’accès inégal aux vaccins contre la COVID-19, ainsi qu’à veiller à ce que les nouvelles thérapies et technologies anti-VIH soient universellement disponibles.

Une lettre du duc de Sussex adressée à l’OMS et à l’ONUSIDA a été lue lors de cette rencontre. Il a rappelé les 40 ans depuis la découverte du sida et a exprimé sa gratitude pour le travail accompli à ce jour. Dans sa lettre, il a souligné la nécessité de parvenir à l’égalité face au vaccin contre la COVID-19, en tirant les leçons du VIH.

Les intervenants et intervenantes ont souligné l’impact du VIH chez les jeunes. « Les jeunes continuent d’être stigmatisés, en particulier celles et ceux appartenant aux populations clés, et les inégalités continuent de compromettre la qualité de notre vie », a déclaré Joyce Ouma, du Réseau mondial des jeunes vivant avec le VIH.

« Les jeunes sont l’avenir des nations et la pierre angulaire de la riposte mondiale au sida », a déclaré Anutin Charnvirakul, vice-premier ministre et ministre de la Santé publique de Thaïlande. « L’éradication de tout type de stigmatisation doit jouir de notre engagement total avec effet immédiat. »

Au cours de l’événement, les participants et participantes ont rendu hommage aux 36 millions de personnes décédées du sida depuis le début de la pandémie et souligné la nécessité urgente de faire davantage pour les personnes les plus touchées par le VIH.

L’ambassadrice de Namibie, Julia Imene-Chanduru, représentant le président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, a déclaré : « le sida reste une urgence que nous ne devons pas oublier dans notre riposte à la COVID-19 ».

Les intervenants et intervenantes ont encouragé tous les pays, partenaires et la société civile à faire preuve d’audace pour faire avancer l’engagement pris dans la Déclaration politique sur le VIH/sida adoptée lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida en 2021 et dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, avec l’éradication des inégalités comme élément central.

« Nous constatons l’importance de la stratégie de l’ONUSIDA qui met l’accent sur la fin des inégalités », a déclaré Stéphanie Seydoux, ambassadrice française de la Santé mondiale. « C’est ce qui nous permet de progresser dans la lutte contre cette pandémie et de garantir la santé de toutes et tous. »

« Nous savons comment vaincre le sida et nous savons comment vaincre les pandémies », a ajouté Mme Byanyima. « Il est possible de mettre en œuvre des politiques de lutte contre les inégalités qui entravent les progrès, mais ces politiques exigent de l’audace de la part de nos leaders. »

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WHO Geneva
Sonali Reddy
tel. +41 79 509 0647
reddys@who.int

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