Press Release

Le sommet se conclut par un appel à l'action pour réinventer la réponse à la pandémie de VIH et mettre fin au sida en Afrique occidentale et centrale

Le Président du Sénégal, Macky Sall, s'engage à verser 3,5 millions de dollars supplémentaires pour soutenir la réponse au VIH et cet appel à l'action

DAKAR/GENÈVE, 3 novembre 2021—Un sommet régional de trois jours sur le sida, qui s'est tenu à Dakar, au Sénégal, s'est conclu par un appel à l'action qui demande instamment un soutien plus fort aux réponses de santé menées par les communautés, des politiques fondées sur la science et les données, un investissement accru dans la réponse au VIH et la mise du VIH au centre de la préparation et de la réponse aux futures pandémies. Dans son discours de clôture, le Président du Sénégal, Macky Sall, s'est engagé à porter cet appel à l'action auprès de l'Union africaine et a promis des fonds supplémentaires pour le mettre en œuvre au Sénégal et dans toute la région. 

L'Afrique occidentale et centrale compte 4,7 millions de personnes vivant avec le VIH, soit 12 % des personnes vivant avec le VIH dans le monde, mais enregistre 22 % de tous les décès liés au sida dans le monde. En moyenne, les pays de la région ont connu une baisse plus lente des infections à VIH que les autres pays du continent et la prévalence du VIH chez les femmes est nettement plus élevée que chez les hommes. L'accès au dépistage et au traitement du VIH a atteint 73 % des personnes vivant avec le VIH en 2020, contre 38 % en 2015. Bien qu’encourageant, cela reste en deçà de l'objectif de 81 % qui avait été fixé pour 2020. La région compte le plus grand nombre de femmes enceintes séropositives au monde qui attendent encore un traitement, et seuls 24 % des enfants vivant avec le VIH ont une charge virale indétectable.

L'Appel de Dakar pour réinventer la réponse à la pandémie de VIH demande une action urgente dans quatre domaines principaux : 

1. Renforcer les infrastructures des organisations communautaires pour renforcer les systèmes de santé des pays grâce à l’adoption de politiques sanitaires adéquates, et à la mobilisation de financements durables. Trop de personnes dans notre région, parmi les plus vulnérables, n’ont pas accès aux systèmes de santé classiques. Il est prouvé que les organisations et réseaux de la société civile sont essentiels pour répondent à ces défis. Il s'agit notamment d’élargir l’offre de services de traitement et de prévention du VIH par des organisations communautaires en partenariat avec le système de santé publique, de veiller à ce que la société civile organisée et les communautés affectées soient incluses en tant que partenaires essentiels dans les instances de prise de décision, et de construire des structures de responsabilité comme la surveillance dirigée par la communauté.

2. Mettre à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes pour répondre à la pandémie de VIH. Les pays qui ont aligné un plus grand nombre de leurs politiques relatives au VIH sur les données scientifiques et les preuves, et leurs programmes de mise en œuvre de ces politiques, ont fait de plus grands progrès contre le sida. Les gouvernements sont invités à revoir leurs politiques sanitaires à la lumière des données scientifiques et des preuves d’efficacité les plus récentes et à adapter les programmes. Ceci est une condition essentielle pour améliorer la réponse au VIH, en particulier pour répondre aux besoins spécifiques des personnes les plus vulnérables, et mettre fin au sida.

3. Augmenter de 33% les ressources nationales et internationales consacrées au VIH dans la région d'ici 2025 et supprimer les obstacles financiers à l’accès individuel des personnes vivant avec le VIH aux services de santé. Des études de l’ONUSIDA révèlent que 2,67 milliards de dollars d'ici 2025, soit une augmentation de 33%, garantirait un financement suffisant pour une réponse complète au VIH dans la région. Les progrès insuffisants de la réponse à la pandémie de VIH ne font qu'accroître les coûts à long terme qui pèseront sur des budgets de santé déjà surchargés.

4. Placer la réponse au VIH, et la COVID-19, au centre du dispositif pour préparer et répondre à l’émergence possible de futures pandémies. De nombreuses mesures restent à prendre pour accélérer seront aussi utiles pour prévenir l’émergence de futures pandémies et y faire face le cas échéant. Ces mesures incluent de développer et de protéger le personnel de santé formel et informel, d’informer les décisions par des données scientifiques, de mettre en œuvre des réponses fondées sur les droits et de garantir un accès équitable aux nouvelles technologies médicales.

Ces quatre actions devraient être mises en œuvre au cours des trois prochaines années et permettraient à la région de se rapprocher de l'objectif mondial de 2025, à savoir que 95 % des personnes connaissent leur statut VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut VIH commencent un traitement et 95 % des personnes sous traitement soient sous suppression virale. Elles contribueraient à une réduction spectaculaire du nombre de décès liés au sida et de nouvelles infections à VIH dans la région.

L'Afrique occidentale et centrale a été à l'avant-garde de certains des efforts les plus innovants et les plus fructueux de la réponse mondiale au VIH. Mettre fin au sida dans le cadre du programme de développement durable 2030 reste une priorité, même si la région est confrontée à de multiples défis, notamment la réponse à la pandémie de COVID-19, les nombreuses crises économiques et sécuritaires, et le changement climatique. 

Au cours du sommet, les gouvernements, les acteurs de la société civile, les organisations dirigées par les communautés, les scientifiques et d'autres partenaires ont examiné les nouvelles données et les progrès réalisés contre le VIH au cours des cinq dernières années et ont pris note de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l'ONUSIDA et de la Déclaration politique sur le VIH et le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies intitulée « Mettre fin aux inégalités et se mettre sur la voie de l'élimination du sida d'ici à 2030 ».

Le sommet a été co-organisé par l'ONUSIDA et l'Institut de la société civile sur le VIH et la santé en Afrique occidentale et centrale, sous l’égide du Président du Sénégal, Macky Sall. Il s'est tenu avec le soutien du Luxembourg et de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Quotes

« Le mot clé aujourd'hui plus que jamais est la mobilisation. Mobilisons-nous pour le financement, pour la recherche et pour la vaccination. Je m'engage à travailler avec vous pour plaider auprès de l'Union africaine et des partenaires pour que le financement de la lutte contre le VIH soit renforcé et que ce renforcement puisse commencer par nos Etats africains eux-mêmes. J'engage 2 milliards de francs CFA (3,5 millions de dollars) supplémentaires dans la lutte contre le VIH, dont un milliard sera donné à la lutte communautaire par la société civile et l'autre milliard ira au Conseil national de lutte contre le sida pour aider les personnes vivant avec le VIH. »

Macky Sall Président du Sénégal

« Les faits montrent que la riposte au sida est plus efficace lorsque les organisations dirigées par la communauté fournissent des services en tant que partie intégrante de la réponse publique, qu'elles sont impliquées en tant que co-planificateurs, qu'elles peuvent mettre en avant leurs expériences et leurs préoccupations et qu'elles jouent leur rôle essentiel pour garantir que chaque partie prenante soit tenue responsable. Cette conférence lance un appel audacieux pour supprimer les obstacles juridiques, politiques et programmatiques qui empêchent la région de mettre fin au sida et pour augmenter les ressources afin de libérer le pouvoir des organisations locales pour nous aider à mettre fin aux décès liés au sida et aux nouvelles infections à VIH. »

Winnie Byanyima Directrice exécutive de l'ONUSIDA

« Il s'agit d'un développement important pour l'Afrique occidentale et centrale, puisque le gouvernement du Sénégal et l'ONUSIDA ont co-organisé ce sommet de haut niveau avec la société civile en tant que partenaires égaux—montrant ce qui est possible lorsque le gouvernement, les parties prenantes internationales et la société civile s'unissent pour répondre à une pandémie. »

Daouda Diouf directeur de l'Institut de la société civile sur le VIH et la santé en Afrique occidentale et centrale

« Si nous voulons atteindre les ODD, nous devons accroître le soutien public au développement. Nous devons renforcer les systèmes qui ont souffert pendant la pandémie de COVID-19 et rendre les systèmes de santé plus résilients. »

H. Franz Fayot ministre luxembourgeois de la Coopération au développement et des Affaires humanitaires

« Nous savons que les pandémies telles que la COVID-19, le VIH et la tuberculose exacerbent les inégalités et s'en nourrissent—le monde doit prendre des mesures pour lutter contre les inégalités et les autres obstacles à la santé afin de mettre fin au sida. »

Peter Sands directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

« Les soins pédiatriques sont faibles dans notre région. Les enfants nés avec le VIH meurent trop souvent de maladies liées au sida. Nous comptons sur votre leadership et votre volonté politique pour que les enfants ne soient plus oubliés. Pour la société civile, l’Appel de Dakar représente un nouveau départ. »

Christine Kafando Association Espoir Pour Demain

Contact

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Sommet régional sur le VIH

Appel de Dakar à Réinventer la Réponse à la Pandémie de VIH : Un engagement renouvelé pour mettre fin au sida en Afrique de l’Ouest et du Centre

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Le Conseil de l’ONUSIDA approuve le budget 2022–2023, ainsi qu’un cadre quinquennal de résultats et de responsabilité

GENÈVE, le 7 octobre 2021— Le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a approuvé, lors d’une session spéciale, le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) pour 2022–2026, ainsi que le budget de l’ONUSIDA pour 2022 et 2023. Le budget approuvé est fixé à un seuil de 210 millions de dollars par an.

« Nous devons empêcher toute résurgence de la crise du sida. Les confinements et d’autres restrictions imputables à la COVID-19 ont fortement perturbé l’utilisation des services de prévention du VIH et l’accès au dépistage du VIH. Dans de nombreux pays, cela a entraîné une baisse spectaculaire des diagnostics du VIH, du renvoi vers les services de soins et de l’initiation du traitement anti-VIH, ainsi qu’une limitation de l’accès au test de la charge virale. La situation est très préoccupante. C’est pourquoi l’aval de l’UBRAF revêt une telle importance », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, lors de l’ouverture de la session spéciale.

L’UBRAF correspond au cadre global de la contribution collective du Programme commun de l’ONUSIDA à la riposte mondiale au VIH. Son rôle consiste à tirer parti des atouts, des forces et des mandats des 11 coparrainants de l’ONUSIDA et du Secrétariat afin de mettre en œuvre totalement et efficacement la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, en plaçant les personnes et les communautés au centre de l’attention et en établissant un partenariat solide avec les autres parties prenantes.

Entre 2022 et 2026, dans le cadre du nouvel UBRAF, le Programme commun :

  • Maximisera son rôle mondial de leader et de défenseur de la cause du VIH.
  • Créera et promouvra la distribution de biens publics mondiaux essentiels pour mettre fin au sida.
  • Soutiendra les pays et les communautés grâce à une assistance et des conseils techniques harmonisés.
  • Facilitera et encouragera les informations stratégiques et le partage de connaissances.
  • Convoquera et facilitera les échanges multipartites pour créer des environnements propices et tirer parti de partenariats et d’investissements inclusifs en vue de combler les lacunes des programmes et des politiques afin d’accroître la prise de responsabilité, l’efficacité et l’impact.

Les domaines d’intérêt et d’investissement renforcés dans le cadre de l’UBRAF sont les suivants :

  • Combattre les inégalités afin d’assurer un accès équitable aux services de prévention, de traitement, de prise en charge et d’assistance en matière de VIH.
  • Favoriser le leadership et encourager les approches innovantes pour parvenir à des services anti-VIH plus inclusifs.
  • Tirer profit de la démocratisation de la prévention combinée du VIH, du dépistage et du traitement, en mettant l’accent sur la réduction des disparités au niveau des services parmi les personnes les plus laissées pour compte.
  • Promouvoir l’autonomisation des communautés et la mise à disposition des ressources pour des ripostes plus efficaces dirigées par les communautés qui permettent d’élargir l’offre de services et de répondre aux besoins.
  • Renforcer les leviers sociétaux grâce à des moyens sociaux, institutionnels et structurels plus solides de la part des pays et des communautés pour la protection sociale, en établissant et en renforçant des environnements légaux propices, en éliminant la stigmatisation et la discrimination, et en parvenant à l’égalité des sexes dans la riposte au VIH.
  • Promouvoir une disponibilité accrue et de meilleurs financements de systèmes durables pour atteindre les objectifs 2025 en matière de VIH.

« Merci d’avoir approuvé le cadre et le budget. J’ai pris note des demandes claires et du soutien des membres du Conseil d’administration pour un UBRAF entièrement financé à hauteur de 210 millions de dollars afin d’aider le Programme commun à fournir des efforts transformatifs et vitaux pour atteindre les objectifs de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026. Cela m’encourage », a ajouté Mme Byanyima à la clôture de la session.

Session spéciale, Conseil de coordination du Programme, 6 octobre 2021

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Un nouveau rapport révèle de fortes disparités dans l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH pour les enfants. Les partenaires appellent à agir de toute urgence

Dans le monde, en 2020, près de la moitié (46 %) des 1,7 million d’enfants séropositifs n’était pas sous traitement et 150 000 nouvelles infections au VIH ont été enregistrées chez les enfants, soit quatre fois plus que l’objectif de 40 000 nouvelles contaminations pour 2020.

GENÈVE, le 21 juillet 2021—Dans le rapport final de l’initiative Start Free, Stay Free, AIDS Free, l’ONUSIDA et ses partenaires* avertissent que les progrès en direction de l’éradication du sida chez les enfants, les adolescentes et les jeunes femmes sont en retard et qu’aucun des objectifs pour 2020 n’a été atteint.

Le rapport montre que le nombre total d’enfants sous traitement a diminué pour la première fois, malgré le fait que près de 800 000 enfants vivant avec le VIH ne sont pas actuellement sous traitement. Il indique également que des opportunités d’identifier les nourrissons et les jeunes enfants séropositifs à un stade précoce ne sont pas saisies : plus d’un tiers des enfants nés de mères vivant avec le VIH n’ont ainsi pas été dépistés. En l’absence de traitement, environ 50 % des enfants vivant avec le VIH décèdent avant d’avoir deux ans. 

« Il y a une vingtaine d’années, les initiatives destinées aux familles et aux enfants visant à empêcher la transmission verticale et à mettre fin à la mortalité infantile due au sida ont vraiment été à l’origine ce qui est devenu notre riposte mondiale au sida. Cela était dû à l’activation sans précédent de tous les partenaires, mais malgré de premiers progrès spectaculaires et en dépit d’un nombre d’outils et de connaissances jamais atteint auparavant, les enfants accusent un fort retard derrière les adultes et par rapport à nos objectifs », a déclaré Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe du Programme de l’ONUSIDA. « Les inégalités sont frappantes : les enfants ont près de 40 % moins de chances qu’un adulte de recevoir un traitement vital (54 % des enfants contre 74 % des adultes) et sont surreprésentés dans les chiffres de la mortalité liée au sida (les enfants représentent 5 % seulement des personnes séropositives, mais 15 % des décès liés au sida). Il s’agit ici du droit des enfants à la santé et à une vie saine, de leur valeur au sein de nos sociétés.  Il est temps de redoubler d’efforts sur tous les fronts. Nous avons besoin de leadership, de militantisme et d’investissements pour rendre justice aux enfants. »

Start Free, Stay Free, AIDS Free est un plan quinquennal lancé en 2015 à la suite du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici 2015 et maintenir leurs mères en vie qui avait été un franc succès. Cette approche demande d’agir extrêmement rapidement pour s’assurer que chaque enfant commence sa vie sans le VIH, et ce, jusqu’à l’adolescence et que chaque enfant et ado vivant avec le VIH ait accès à un traitement antirétroviral. Cette stratégie met l’accent sur 23 pays, dont 21 en Afrique, qui représentaient 83 % des femmes enceintes vivant avec le VIH, 80 % des enfants vivant avec le VIH et 78 % des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans nouvellement infectées par le VIH dans le monde.

« La communauté réunie autour du VIH a une longue histoire de lutte contre des défis sans précédent. Aujourd’hui, nous avons besoin de la même énergie et de la même persévérance pour répondre aux besoins des plus vulnérables : nos enfants. Les responsables de pays africains ont le pouvoir de nous aider à changer le rythme de la prise en charge. Il leur faut agir et montrer la voie jusqu’à ce qu’aucun enfant vivant avec le VIH ne soit plus laissé de côté », a déclaré Ren Minghui, sous-directeur général chargé de la couverture sanitaire universelle/des maladies transmissibles et non transmissibles au sein de l’Organisation mondiale de la Santé.

Bien que les objectifs 2020 n’aient pas été atteints, les 21 pays d’Afrique ciblés ont réalisé des progrès plus importants que les pays non ciblés. Cependant, de fortes disparités ont été observées d'un pays à l'autre et ces pays continuent de supporter le fardeau de l’épidémie : 11 pays représentent près de 70 % des « enfants oubliés », c’est-à-dire les enfants séropositifs hors traitement. Entre 2015 et 2020, les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont reculé de 24 % dans les pays prioritaires par rapport à une baisse de 20 % dans le monde. Ces pays ont également atteint une couverture de traitement de 89 % chez les femmes enceintes vivant avec le VIH, contre 85 % dans le monde, mais toujours en deçà de l’objectif de 95 %. De plus, ces chiffres varient énormément d'un pays à l'autre. Le Botswana, par exemple, a atteint une couverture du traitement de 100 % contre 39 % seulement en République démocratique du Congo.

« Bien que nous soyons profondément préoccupés par les retards dans le monde en matière de VIH pédiatrique, savoir que nous disposons largement des outils nécessaires pour changer, nous donne espoir », a déclaré Angeli Achrekar, coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour les États-Unis. « Dans ce cas, considérons ce rapport comme un appel à agir pour remettre en question l’autosatisfaction et travailler sans relâche afin de combler ce retard. »

Le rapport souligne trois actions nécessaires pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les enfants dans les pays ciblés. Premièrement, faire en sorte que le dépistage et le traitement atteignent les femmes enceintes le plus tôt possible. 66 000 nouvelles infections au VIH ont été recensées chez les enfants, car leurs mères n’avaient pas reçu de traitement pendant la grossesse ou l’allaitement. Deuxièmement, assurer la continuité du traitement et de la suppression de la charge virale pendant la grossesse, l’allaitement et à vie. 38 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH parce que la prise en charge de leur mère a été interrompue pendant la grossesse et l’allaitement. Troisièmement, prévenir les nouvelles infections au VIH chez les femmes enceintes et allaitantes : 35 000 nouvelles infections chez les enfants sont survenues parce qu’une femme a été contaminée par le VIH pendant la grossesse ou l’allaitement.

Des progrès ont été réalisés dans la prévention de l’infection au VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Dans les pays ciblés, le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes qui contractent le VIH a diminué de 27 % entre 2015 et 2020. Cependant, le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes infectées par le VIH dans les 21 pays ciblés atteignait 200 000, soit deux fois l’objectif mondial pour 2020 (100 000). En outre, la COVID-19 et la fermeture des écoles perturbent de nombreux services éducatifs et de santé sexuelle et reproductive pour les adolescentes et les jeunes femmes. Cela montre bien qu’il est urgent de redoubler d’efforts de prévention du VIH à destination des jeunes femmes et des adolescentes.

« La vie des filles et des jeunes femmes les plus vulnérables est en jeu, elles sont enfermées dans des cycles de vulnérabilité et de négligence profondément enracinés qui doivent être brisés de toute urgence. Avec l’approbation des États membres des Nations Unies, la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida nous réengage toutes et tous à lutter contre ces vulnérabilités qui s'additionnent pour stopper et inverser les effets du VIH d’ici 2030. Nous savons que des progrès rapides peuvent être réalisés pour les filles et les jeunes femmes. Nous avons besoin de courage pour appliquer les solutions et de discipline pour les mettre en œuvre avec rigueur et à grande échelle », a déclaré Chewe Luo, chef du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et directrice associée des programmes de santé.

L’ONUSIDA et ses partenaires continueront à travailler ensemble pour développer de nouveaux cadres destinés à satisfaire les objectifs non atteints. De nouveaux objectifs pour 2025 ont été officiellement adoptés en juin de cette année par les États membres des Nations Unies dans la Déclaration politique de 2021 sur le VIH et le sida : mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030. Ce document fournit une feuille de route pour les cinq prochaines années.

« Il est clair que mettre fin à la transmission de la mère à l’enfant nécessite des approches innovantes qui soutiennent les femmes tout au long de leur vie, y compris par le biais d’efforts renforcés de prévention primaire, tels que la prophylaxie pré-exposition (PPrE), l’accès à une prise en charge reproductive complète et en accordant davantage d'attention aux adolescentes et aux jeunes femmes. Le rapport Start Free, Stay Free, AIDS Free inclut de nouveaux objectifs pour 2025 qui, s’ils sont atteints, ouvriront une nouvelle page de la prévention et du traitement du VIH pour les femmes, les enfants et les familles. Ce n’est pas le moment de se reposer sur nos lauriers, mais plutôt de redoubler les investissements pour réduire et éliminer la transmission de la mère à l’enfant », a déclaré Chip Lyons, président et directeur général de l'Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation.

*Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida, l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Organisation mondiale de la Santé, avec le soutien de l’Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation.

 

PEPFAR
Le PEPFAR illustre l’engagement le plus important jamais pris par un pays pour combattre une seule maladie. Géré et surveillé par le Secrétariat d’État des États-Unis et jouissant de la compassion et de la générosité du peuple américain, le PEPFAR a sauvé 20 millions de vies, empêché des millions de contaminations au VIH et aidé à transformer la riposte internationale au sida.

 

UNICEF
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus difficiles pour atteindre les enfants les plus défavorisés du monde. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, partout, afin de construire un monde meilleur pour toutes et tous. Suivez l’UNICEF sur Twitter, Facebook, Instagram et YouTube

 

OMS
Dédiée au bien-être universel et guidée par la science, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dirige et défend les efforts mondiaux pour donner à toutes et à tous, partout, une chance égale de mener une vie sûre et saine. Nous sommes l’agence des Nations Unies pour la santé. Nous effectuons le lien entre les nations, les partenaires et les personnes en première ligne à plus de 150 endroits. Nous menons la riposte mondiale aux urgences sanitaires, la prévention des maladies, la résolution des problèmes de santé et l’élargissement de l’accès aux médicaments et aux soins de santé. Notre mission est de promouvoir la santé, de préserver la sécurité de l’humanité et de servir les personnes vulnérables. www.who.int

 

Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation (EGPAF)
L’EGPAF est un leader reconnu dans la lutte pour une génération sans sida. Les services de prévention de la transmission du VIH aux bébés qu’elle propose ont déjà atteint plus de 31 millions de femmes. Fondée en 1988, l’EGPAF soutient plus de 15 000 sites et travaille actuellement dans 17 pays pour offrir des services de conseil, de prévention, de diagnostic et de traitement de lutte contre le VIH ainsi que des soins de santé de qualité aux familles. Chaque étape de la vie, de la petite enfance à l’âge adulte, pose de nouveaux défis différents, et l’EGPAF a pour mission de créer un monde où aucune mère, aucun enfant ou aucune famille n'est dévasté par le VIH/SIDA. Consulter le site www.pedaids.org pour en savoir plus.

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UNAIDS Geneva
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tel. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org
WHO Geneva
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tel. +41795090747
reddys@who.int
Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation
Clare Dougherty
tel. +1 202.448.8483
cdougherty@pedaids.org

Rapport

Start Free, Stay Free, AIDS Free

Notre action

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Un rapport de l’ONUSIDA montre que les personnes vivant avec le VIH sont confrontées à la double menace du VIH et de la COVID-19, car les populations clés et les enfants ont toujours très peu accès aux services de lutte contre le VIH

Les personnes vivant avec le VIH sont davantage exposées au risque de contracter la COVID-19 sous une forme grave et d'en mourir, mais la grande majorité d’entre elles se voient refuser l’accès aux vaccins contre la COVID-19. Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 65 % des nouvelles infections au VIH, mais sont largement exclues des ripostes au VIH et à la COVID-19. 800 000 enfants vivant avec le VIH ne suivent pas le traitement indispensable pour les maintenir en vie

GENÈVE, le 14 juillet 2021 Le rapport mondial actualisé sur le sida 2021 de l’ONUSIDA publié aujourd’hui met en exergue les preuves selon lesquelles les personnes vivant avec le VIH sont plus vulnérables à la COVID-19, mais que le creusement des inégalités les empêche d’accéder aux vaccins contre la COVID-19 et aux services de lutte contre le VIH.

Des études menées en Angleterre et en Afrique du Sud ont révélé que le risque de mourir de la COVID-19 chez les personnes vivant avec le VIH est deux fois supérieur à celui de la population générale. En Afrique subsaharienne, qui abrite les deux tiers (67 %) des personnes vivant avec le VIH, moins de 3 % avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 en juillet 2021. Simultanément, les services de prévention et de traitement du VIH échappent aux populations clés, ainsi qu’aux enfants et aux adolescents.

Les vaccins contre la COVID-19 pourraient sauver des millions de vies dans les pays en voie de développement, mais sont maintenus hors de leur portée, car les pays riches et les laboratoires verrouillent étroitement le monopole de la production et de la livraison des produits aux seules fins de profit. Ce comportement a des répercussions considérables dans le monde entier, car les systèmes de santé des pays en développement sont dépassés, comme en Ouganda, où les stades de football se transforment en hôpitaux de fortune.

« Les pays riches d’Europe se préparent à profiter de l’été, car leur population accède facilement aux vaccins contre la COVID-19, tandis que les pays du Sud traversent une crise partout dans le monde », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Nous ne tirons aucun enseignement du VIH, lorsque des millions de personnes se sont vues refuser des médicaments vitaux et sont mortes à cause des inégalités d’accès. C’est totalement inacceptable. »

Le nouveau rapport de l’ONUSIDA montre comment les confinements et autres restrictions liés à la COVID-19 ont gravement perturbé le dépistage du VIH, ce qui a entraîné dans de nombreux pays des baisses spectaculaires du nombre de diagnostics du VIH, des orientations vers les services de soins et des déclenchements de traitement du VIH. Si l'on prend l'exemple du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, le dépistage du VIH a reculé de 48 % après le premier confinement national en avril 2020. De plus, le nombre de nouveaux diagnostics du VIH a diminué et le nombre de déclenchements de traitement a fortement régressé. Cela s’est produit au moment où l'on a réaffecté 28 000 soignantes et soignants de la communauté liée au VIH, qui procédaient à son dépistage à celui des symptômes de la COVID-19.

Le rapport, Confronting inequalities, montre qu’en 2020, 1,5 million de nouvelles infections au VIH concernaient principalement les populations clés et leurs partenaires sexuels. Les consommatrices et consommateurs de drogues injectables, les femmes transgenres, les professionnels et professionnelles du sexe, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les partenaires sexuels de ces populations clés, représentaient 65 % des infections au VIH dans le monde en 2020. Les populations clés représentent 93 % des nouvelles infections au VIH en dehors de l’Afrique subsaharienne et 35 % en Afrique subsaharienne. Cependant, elles restent marginalisées et largement hors de portée des services de lutte contre le VIH dans la plupart des pays.

Le rapport indique que bon nombre des 19 pays, qui avaient atteint les objectifs 90-90-90 en 2020, ont été des leaders dans la prestation de services différenciés, où les services délivrés dans les établissements ont été complétés par des services gérés par les communautés. La plupart ont également placé les populations clés au cœur de leurs ripostes. En Estonie, par exemple, le déploiement de services complets de réduction des risques a entraîné une réduction de 61 % des infections au VIH à l’échelle nationale et une diminution de 97 % des nouvelles infections au VIH chez les consommateurs et consommatrices de drogues injectables.

Le dépistage et le traitement du VIH ont fortement augmenté au cours des 20 dernières années. Ce sont 27,4 millions des 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH, qui suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2020. Cependant, les lacunes dans la prestation de services prennent des proportions démesurées chez les enfants. En 2020, environ 800 000 enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec le VIH ne suivaient aucun traitement de lutte contre le VIH. La couverture thérapeutique était de 74 % chez les adultes, mais seulement de 54 % chez les enfants en 2020. Beaucoup d’enfants n’ont pas été dépistés pour le VIH à la naissance et ne connaissent pas leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Le leur faire savoir et les faire prendre en charge reste un défi majeur.

Le rapport Confronting inequalities montre également que les femmes et les filles en Afrique subsaharienne continuent d’être exposées à un risque plus élevé d’infection au VIH, du fait des inégalités entre les sexes et de la violence sexiste toujours prégnantes. Les inégalités entre les sexes et les violences basées sur le genre privent les femmes et les filles de leurs droits humains fondamentaux, y compris le droit à l’éducation, à la santé et aux opportunités économiques. Elles augmentent leur risque d’infection au VIH et entravent leur accès aux services. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentent 25 % de toutes les nouvelles infections au VIH, alors même qu'elles ne représentent que 10 % de la population.

La pauvreté et le manque d’éducation constituent également d’énormes obstacles pour délivrer les prestations de santé et de lutte contre le VIH. Le rapport montre comment les services de planification familiale pour les femmes et la circoncision masculine médicale volontaire pour les hommes et les garçons sont beaucoup moins susceptibles d’être accessibles aux personnes vivant dans la pauvreté. En 2020, le nombre de circoncisions masculines médicales volontaires a diminué de plus de 30 % dans 15 pays prioritaires d’Afrique orientale et australe.

La pauvreté est également un moteur de migration, qui a des conséquences graves sur l’accès aux services de lutte contre le VIH et met des vies en danger, car la population migrante fuit les conflits et la pauvreté dans l’espoir de trouver protection et sécurité économique.

« Les milliardaires naviguent sur leurs yachts dans les mêmes eaux méditerranéennes où se noient les migrantes et migrants », a déclaré Winnie Byanyima. « Comment pouvons-nous rester à regarder et laisser advenir cette 'nouvelle normalité' ? Nous devons faire face à ces inégalités épouvantables et remettre l’accent sur le respect des droits fondamentaux. »

Les inégalités ne surviennent pas naturellement. Elles sont le fruit d’actions politiques et programmatiques, qui divisent plus qu'elles ne rassemblent. Les populations clés sont ainsi marginalisées et criminalisées au nom de leur identité et de l'expression de leur genre, de leur orientation sexuelle et de leurs moyens de subsistance. Une nouvelle analyse intégrée au rapport démontre la corrélation positive entre de meilleurs résultats en matière de VIH et l’adoption de lois qui font reculer les discriminations. Une étude menée en Afrique subsaharienne a révélé que la prévalence du VIH chez les professionnelles et professionnels du sexe était de 39 % dans les pays qui criminalisaient le commerce du sexe, contre 12 % dans les pays où il était partiellement légalisé.

« Voilà maintenant 40 ans que nous luttons contre le VIH. Les succès et les échecs nous ont appris que nous ne pouvions pas nous préparer à une pandémie ni la vaincre, sans dissoudre les inégalités, promouvoir des approches centrées sur les personnes et basées sur les droits et sans travailler avec les communautés pour atteindre toutes celles et tous ceux qui en ont besoin », a déclaré Mme Byanyima.

Rapport mondial actualisé sur le sida 2021

Press Release

Lancement d’Education Plus en réponse aux taux alarmants de VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique

La dynamique inégale de la distribution du pouvoir entre les sexes continue de contribuer à la vulnérabilité des femmes et des filles face au risque d’infection au VIH. En 2020, six nouvelles infections au VIH sur sept chez les ados âgés de 15 à 19 ans en Afrique subsaharienne ont touché des filles, et 4 200 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées chaque semaine par le VIH.

GENÈVE, le 6 juillet 2021—Cinq organisations des Nations Unies ont uni leurs forces pour lancer une nouvelle initiative visant à garantir que toutes les filles et tous les garçons d’Afrique subsaharienne ont un accès égal à l’éducation secondaire gratuite d’ici 2025 et à contribuer à la prévention du VIH. L’initiative Education Plus a été lancée lors du Forum Génération Égalité organisé à Paris en France. Il s’agit d’un projet ambitieux de haut niveau sur cinq ans visant à accélérer l’action et les investissements pour élargir l’accès à l’éducation secondaire pour l'ensemble des jeunes sans exception et à faire progresser la santé, l’éducation et les droits des adolescentes et des jeunes femmes en Afrique subsaharienne.

Avant l’arrivée de la COVID-19, près de 34 millions de filles en âge d’aller à l’école secondaire en Afrique subsaharienne n’avaient pas accès à une éducation complète et 24 % environ des adolescentes et des jeunes femmes (15–24 ans) dans la région n’étaient pas scolarisées, ne suivaient pas une formation ou ne travaillaient pas, contre 14,6 % chez les jeunes hommes. 1 jeune sur 4 en Afrique subsaharienne entre 15 et 24 ans est illettré-e et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime qu’en 2020, les fermetures d’écoles dues à la COVID-19 ont touché environ 250 millions d’écoliers, écolières, d’étudiantes et étudiants dans la région, dont des millions risquent de ne jamais retrouver le chemin de l’école.

« Nous savons que le risque d’infection au VIH parmi les filles baisse d’un tiers ou plus dans des zones à forte prévalence du VIH lorsqu’elles sont scolarisées dans le secondaire. Cela réduit le risque de mariage précoce, de grossesse adolescente et de violences sexuelles et basées sur le genre, tout en offrant aux filles les compétences et les aptitudes importantes nécessaires à leur émancipation économique », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Une volonté politique audacieuse et cohérente est nécessaire pour s’assurer que tous les enfants puissent suivre un cycle complet d’enseignement secondaire en Afrique subsaharienne. »

Les co-fondateurs d’Education Plus, l’ONUSIDA, l’ONU Femmes, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, le Fonds des Nations Unies pour la population et l’UNICEF, encouragent les pays à utiliser les systèmes d’éducation comme point d’entrée pour fournir une offre « Plus » exhaustive d’éléments essentiels, dont les adolescentes et les jeunes femmes ont besoin lorsqu’elles deviennent adultes. Il s’agit notamment d’une l’éducation sexuelle complète, de la santé et des droits sexuels et reproductifs, notamment la prévention du VIH, de l’absence de violences sexistes et de l’autonomisation économique par le biais de programmes de transition entre l’école et le monde du travail.

Anita Myriam Emma Kouassi, jeune activiste du Bénin, a appelé les responsables à aller au-delà des promesses et à agir pour mettre fin aux inégalités et à la discrimination entre les sexes, dont sont victimes les filles et les jeunes femmes en Afrique. « Les inégalités et l’analphabétisme empêchent très tôt les filles de pouvoir prendre leur vie en main et de contrôler les choix concernant leur corps et leur santé. Nous sommes ainsi vulnérables sans savoir comment nous défendre ou faire entendre nos voix », a-t-elle déclaré. « C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas faire l’impasse sur l’éducation des filles ; c’est le fondement et le pilier d’une nation forte avec et pour les filles. »

À ce jour, cinq pays (Bénin, Cameroun, Gabon, Lesotho et Sierra Leone) ont signé pour atteindre les objectifs de l’initiative par le biais de nombreux engagements qui s’attaqueront à l’urgence de lutter efficacement contre le nombre alarmant d’adolescentes et de jeunes femmes qui contractent le VIH et meurent de maladies opportunistes, parmi d’autres menaces pour leur survie, leur bien-être, leurs libertés et leurs droits humains, y compris la violence sexuelle et sexiste et les grossesses adolescentes.  

« Au cours des trois prochaines années, nous allons œuvrer pour sensibiliser davantage à l’éducation sexuelle par la formation et le développement de matériel pédagogique spécifique. Nous soutiendrons les filles enceintes et les jeunes mères en cas de grossesse précoce. Nous fournirons des équipements sanitaires de qualité et favoriserons un accès facile aux serviettes hygiéniques dans les écoles », a promis la Première ministre du Gabon, Rose Christiane Ossouka Raponda. « Le nouveau Code du travail, qui est actuellement discuté par le parlement, enrichira notre cadre juridique, en particulier en ce qui concerne le harcèlement au travail. Les adolescentes, les jeunes femmes et les femmes dans leur ensemble seront encore mieux protégées pour promouvoir leur développement social et professionnel, ainsi que leur émancipation. »

L’éducation est devenue une préoccupation urgente dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de ses impacts socio-économiques. De fait, ils ont augmenté l’exposition des filles et des jeunes femmes à la violence sexiste, au mariage précoce et aux grossesses non désirées, mais aussi augmenté les risques de mortalité maternelle et les vulnérabilités à l’infection au VIH. Les filles en Afrique subsaharienne sont particulièrement exposées au risque de ne jamais retourner à l’école.

David Moinina Sengeh, ministre de l’Éducation primaire et secondaire supérieure de Sierra Leone, a souligné que les pays devaient prendre des décisions fondées sur des données probantes et « tout faire pour que les filles, y compris les filles enceintes, ne soient pas exclues de l’éducation », ajoutant que l’éducation secondaire devrait inclure la santé sexuelle et reproductive dans les programmes éducatifs. « Les gens disent que cela coûte de l’argent, mais cela nous coûtera plus cher lorsque nous aurons un fort taux d’illettrisme », a-t-il affirmé. « La mortalité maternelle a déjà un coût pour nous, et lorsque nous avons une grande partie de notre population adulte, les femmes, exclues de l’économie, cela a déjà un coût pour nous. »

Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a promis que la nouvelle politique d’inclusion radicale du pays élargirait l’accès aux populations précédemment marginalisées, notamment aux filles enceintes, aux mères scolarisées et en formation, aux filles issues de milieux pauvres et à toutes celles vivant dans des régions difficiles d’accès. « Le gouvernement de Sierra Leone s’engage à autonomiser les adolescentes, à promouvoir et à protéger leurs droits, à accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes et d’inclusion sociale, à réduire les grossesses chez les adolescentes et les nouvelles infections au VIH. »

L’initiative se focalise sur la participation importante et le leadership significatif des adolescentes et des jeunes femmes dans toute leur diversité, en veillant à garantir l’inclusion des personnes dans des situations d’exclusion et de vulnérabilité particulières. L’engagement des hommes et des garçons en mettant l’accent sur l’évolution des normes de genre et des masculinités nuisibles, et en en faisant des alliés et des agents du changement est un aspect transversal pour Education Plus.

Lors de la présentation de l’engagement du Premier ministre du Lesotho en faveur d’Education Plus, Dira Khama, Secrétaire permanent à l’Éducation, a promis que le pays élargirait l’éducation secondaire en se concentrant sur les zones rurales, renforcerait la mise en œuvre d’une éducation sexuelle complète, introduirait des possibilités professionnelles et techniques pour renforcer les transitions entre l’école et le travail et collaborerait avec les parents et les communautés afin de réduire les violences sexuelles et basées sur le genre dont sont victimes les adolescentes et les jeunes femmes. Le Premier ministre s’est également engagé à « revoir et mettre en œuvre une politique de rationalisation des frais d’établissements d’enseignement secondaire afin de réduire le montant des frais de scolarisation versés par chaque foyer » dans les six mois à un an à venir.

Education Plus plaidera en faveur de réformes tenant compte du genre dans les politiques, les lois et les pratiques afin de garantir l’éducation, la santé et les autres droits sociaux et économiques des ados et des jeunes. Il s’agit par exemple de changer les exigences en matière d’autorisation parentale et d’éliminer les redevances afin que les ados puissent accéder aux services de base liés au VIH et à la santé sexuelle et reproductive, d’aider les adolescentes enceintes et les jeunes mamans à terminer leur formation, de lutter contre la violence sexiste et de soutenir la gestion de l’hygiène menstruelle et la santé mentale.

« Il est important de procéder à un examen systématique de la prévention du VIH et de ne pas sous-estimer le rôle particulier que joue la santé mentale dans des pratiques sexuelles sans danger », a déclaré Shudufhadzo Musida, Miss Afrique du Sud 2020. « Pour faire prendre conscience de l’importance de la santé mentale, et promouvoir la prévention du VIH, l’émancipation économique et l’égalité des sexes, nous devons plus que jamais émanciper les adolescentes et les jeunes femmes dans leur conscience. »

Education Plus a été lancé dans le cadre d’un engagement conjoint au Forum Génération Égalité. Lors du lancement virtuel de haut niveau, Mme Byanyima a été rejointe par David Moinina Sengeh, ministre de l’Éducation primaire et secondaire supérieure de Sierra Leone, la diplomate tunisienne et ancienne Envoyée de la jeunesse de l’Union africaine, Aya Chebbi, une représentante du centre de leadership d’Education Plus Young Women, Anita Myriam Emma Kouassi, et Miss Afrique du Sud 2020, Shudufhadzo Musida.

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Le Conseil de l’ONUSIDA a fini d'étudier le nouveau budget 2022–2026, les résultats et le cadre de redevabilité de l’ONUSIDA

GENÈVE, le 6 juillet 2021—La 48e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP), qui a débuté le 29 juin 2021, a pris fin le 2 juillet.

Dans son allocution d'ouverture, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a informé le CCP sur les progrès réalisés dans les domaines prioritaires sur lesquels elle s’est engagée à se concentrer lors de son premier CCP en décembre 2019 : l’élaboration de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA, la transformation de la culture interne du Secrétariat de l’ONUSIDA, l’augmentation et l’optimisation de l’utilisation des ressources pour le Programme commun et les nouvelles actions prioritaires du programme.

Revenons sur l’adoption récente de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida et Déclaration politique de l’Assemblée générale des Nations Unies. Concernant l'aspect Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, Mme Byanyima a invité les pays à ne pas oublier le VIH pendant la pandémie de COVID-19.« Le sida n’est pas encore vaincu. Il s’agit d’une des pandémies les plus mortelles de notre époque. Nous avons perdu près de 35 millions de personnes du sida. L’année dernière, il y a eu 1,5 million de nouvelles infections au VIH, toutes évitables, et 690 000 décès, tous soignables », a-t-elle déclaré.

Mme Byanyima a expliqué comment l’ONUSIDA avait réagi rapidement à la pandémie de COVID-19. Elle a indiqué ici qu'environ 70 bureaux nationaux de l’ONUSIDA dans le monde avaient soutenu les plans de riposte à la COVID-19 et s'étaient engagés dans des ripostes rapides à la COVID-19 et au VIH. Elle a également évoqué la manière dont l’ONUSIDA réagit à une série de préoccupations urgentes en matière de droits humains, dont l'élément déclencheur a été la COVID-19 et les confinements qui entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH.

Concernant la mise en place d’un lieu de travail sûr, équitable et responsabilisant pour toutes et tous, la Directrice exécutive a énoncé les mesures pratiques qui ont été prises pour atténuer l’impact de la COVID-19 sur le bien-être du personnel, les progrès réalisés sur le Plan d’action de gestion pour un lieu de travail sain, équitable et stimulant pour tout le personnel de l’ONUSIDA, les améliorations du système de justice interne et les avancées de la transition culturelle.

Lors de la réunion du CCP, un certain nombre de domaines importants liés au travail de l’ONUSIDA ont été abordés. Le rapport financier de l’ONUSIDA et les états financiers audités pour 2020 ainsi qu’une mise à jour sur les questions stratégiques de gestion des ressources humaines ont été examinés. Le CCP a reçu pour la première fois un rapport du bureau d’éthique et une réponse de la direction sur les rapports annuels de surveillance organisationnelle, y compris les rapports des auditeurs internes et externes.

Le CCP s'est à nouveau penché sur le thème du cancer du col de l’utérus et du VIH abordé lors de la dernière réunion du CCP et a été informé sur la riposte au VIH pour les populations migrantes et mobiles.

Un avant-projet du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) 2022–2026 de l'ONUSIDA a été présenté au CCP lors de la réunion. La version finale de l’UBRAF, qui optimise la cohérence, la coordination et l’impact de la riposte des Nations Unies au VIH en combinant les efforts des coparrainants de l’ONUSIDA et du Secrétariat de 2022 à 2026, sera soumise au CCP lors d’une session spéciale en octobre de cette année.

« Avec les conseils et l’appui du CCP, nous pouvons façonner notre nouvel UBRAF afin d'en faire un cadre solide et pertinent qui nous permettra de mettre en action notre engagement redoublé et notre valeur ajoutée investie dans les actions afin de progresser et d'aider les pays et les communautés et de continuer à faire preuve d’une forte reddition de compte envers le CCP et la communauté plus large de la lutte contre le sida », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima a remercié Meryame Kitir, ministre belge de la Coopération au Développement, pour sa volonté politique et l’annonce d’un nouvel accord pluriannuel en faveur de l’ONUSIDA, qui est un bon exemple d'efforts de donation et qui démontre une véritable solidarité internationale.  

John Nkengasong, directeur des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, s’est adressé au CCP lorsque le point du leadership dans la riposte au VIH a été abordé.

Le CCP s’est conclu sur le thème de la COVID-19 et du VIH. Le Conseil s'est penché sur l’épidémiologie de ces pandémies concomitantes, sur l’impact de la COVID-19 sur les programmes du VIH et les inégalités, ainsi que sur le rôle vital joué par les communautés pour en atténuer les répercussions et sur la manière de préserver les avances réalisées par la riposte au VIH et de reconstituer une riposte au VIH plus efficace et plus juste.

La réunion était présidée par la Namibie, la Thaïlande a fait office de vice-présidente et les États-Unis d’Amérique de rapporteur. Le rapport destiné au Conseil émanant de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA et les décisions du CCP sont à disposition : unaids.org/fr/whoweare/pcb/48.

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Un nouveau film envoie un message fort aux leaders du monde entier : mettons fin aux inégalités, mettons fin au sida

Des célébrités et des activistes de la riposte mondiale au VIH participent à une nouvelle campagne en vidéo et sur les réseaux sociaux de l’ONUSIDA appelant les leaders du monde entier à lutter contre les inégalités qui alimentent l’épidémie de VIH afin de mettre fin au sida d’ici 2030

GENÈVE/NEW YORK, le 2 juillet 2021—Quarante ans après le signalement des premiers cas de sida , des célébrités et des activistes de haute réputation de la riposte au VIH se sont rassemblés pour un nouveau film dans le cadre d’une campaigne visant à garantir que les leaders du monde entier tiennent leur engagement pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030. Le film, A Message to World Leaders on Ending AIDS, montre comment l’épidémie de VIH reste une urgence sanitaire mondiale et que la riposte oublie encore trop de personnes parce que les inégalités sous-jacentes à l’épidémie ne sont pas abordées.

Des célébrités et des activistes de longue date de la lutte mondiale contre le VIH, notamment Kenneth Cole, Toumani Diabaté, Youri Djorkaeff, David Furnish, Sir Elton John, Princesse Stéphanie de Monaco, Sheryl Lee Ralph, Stéphanie Seydoux, Charlize Theron, Brigitte Touadera, Yousra, pour ne citer qu’eux, ont répondu présent dans le film aux côtés de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

Tout le monde est invité à rejoindre la campagne en envoyant ses propres messages aux leaders du monde entier sur les réseaux sociaux en les accompagnant du hashtag #EndInequalitiesEndAIDS et en signant une lettre « Dear World Leader » (Chers et chères leaders du monde entier) qui décrit les progrès réalisés à ce jour contre l’épidémie de VIH tout en encourageant des actions plus fortes pour réduire les inégalités, mobiliser les ressources et responsabiliser les communautés vivant avec le VIH et touchées par le virus pour mettre définitivement fin à l’épidémie de sida. La lettre aborde également l’impact préoccupant de la COVID-19 sur les services de lutte contre le VIH et la manière dont la pandémie a accru le risque d’infection au VIH parmi certains groupes, comme les jeunes femmes et les filles, que ce soit à cause de l’interruption de la scolarité, de mariages précoces et de violences sexistes. 

La campagne illustre la Stratégie mondiale de l’ONUSIDA contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida qui vient d’être adoptée. Elle soutient les fruits de la Réunion de haut niveau 2021 des Nations Unies sur le VIH/sida. Lors de cette rencontre, les États membres ont soutenu la Déclaration politique de 2021 sur le VIH et le sida : mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, qui fixe de nouveaux objectifs pour la prévention et le traitement du VIH, ainsi que pour la réduction de la stigmatisation et de la discrimination liées au virus. Si ces objectifs sont atteints d’ici 2025, l'humanité aura de bonnes chances de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 comme le prévoient les Objectifs de développement durable. Cette promesse nécessite de fournir des services de lutte contre le VIH à 95 % des personnes qui en ont besoin, ainsi que de réduire le nombre annuel de nouvelles infections au VIH à moins de 370 000 et celui des décès dus au sida à moins de 250 000.

La lutte contre le VIH a accompli des progrès incroyables au cours des quatre dernières décennies, par exemple, avec la multiplication par trois depuis 2010 du nombre de personnes obtenant des médicaments vitaux. La campagne attire néanmoins l’attention sur tous les groupes laissés pour compte, comme les jeunes femmes et les filles, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes transgenres et les toxicomanes. Le rapport Engagements mondiaux, action locale publié récemment par l’ONUSIDA montre que sur les 37,6 millions de personnes séropositives dans le monde, 10,2 millions attendent encore un traitement. On a recensé durant la seule année dernière 690 000 décès de maladies opportunistes et 1,5 million de nouvelles infections au VIH dans le monde.

Le film a été lancé lors de la 48e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. Cette vidéo et la lettre aux leaders du monde entier sont disponibles sur endinequalitiesendaids.unaids.org.

CITATIONS 

« Nous avons besoin que les gouvernements remplissent leur rôle, que les communautés se mobilisent et s’organisent, que la société civile milite... Les personnes qui comprennent le besoin de solidarité mondiale, dont le cœur leur dit que s’occuper de l’humanité est la bonne chose à faire, doivent organiser et remporter le débat public. »

Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA et Sous-Secrétaire générale des Nations Unies
 

« La stigmatisation associée [au sida] était probablement pire que la maladie elle-même... Si nous travaillons ensemble pour atteindre ces objectifs communs [sur la prévention et le traitement du VIH] et si nous y parvenons d’ici 2025, alors le monde sera à nouveau sur la bonne voie pour mettre fin au sida comme crise de santé publique d’ici 2030. »

Kenneth Cole, designer, militant et ambassadeur international de bonne volonté de l’ONUSIDA
 

« Il est important de poursuivre cette lutte et de redoubler d’efforts. Cela ne peut plus attendre. »

Toumani Diabaté, musicien et ambassadeur de bonne volonté de l’ONUSIDA
 

« Le virus n’a pas disparu. L’accès à la prévention, au traitement et aux soins reste une priorité essentielle. »

Youri Djorkaeff, directeur général, Fondation FIFA
 

« Les personnes qui se sentent abandonnées et coupées de la société... c’est [au sein des ces groupes] que le VIH a tendance à faire son nid et à s’enraciner le plus. [Nous devons] veiller à ce que toute personne exposée au risque de contracter le VIH se sente en sécurité, se sente aimée et se sente autorisée à accéder au dépistage et au traitement dont elle a besoin. »

David Furnish, président de l’Elton John AIDS Foundation
 

« En Indonésie, de jeunes enfants ont été chassés de leurs écoles lorsque les enseignants et les parents ont découvert qu’ils étaient séropositifs au VIH. »

Atiqah Hasiholan, actrice, mannequin et ambassadrice de bonne volonté de l’ONUSIDA pour l’Indonésie
 

« Nous avons fait de nombreux progrès scientifiques et médicaux, mais nous avons encore beaucoup à faire. [Mettre fin au sida] est un rêve réalisable, mais ce que nous devons faire, c’est mettre fin à la stigmatisation. Nous devons continuer à donner de l’espoir aux gens dans le monde entier en faisant figurer le sida à l’ordre du jour. Nous ne pouvons pas oublier ces personnes. Nous sommes toutes et tous nés égaux, nous devons toutes et tous être traités de la même façon. »
 

Sir Elton John, musicien et fondateur de l’Elton John AIDS Foundation

« Aujourd’hui, un comprimé par jour suffit aux personnes vivant avec le VIH pour vivre longtemps et en bonne santé. Nous avons besoin d’un nouvel engagement pour mettre fin à l’ignorance, à la stigmatisation et, oui, parfois au silence qui se dressent entre nous et la fin de l’épidémie de sida. »

Sheryl Lee Ralph, actrice, chanteuse, autrice et activiste
 

« Nous savons comment mettre fin au sida et nous avons les outils pour y parvenir. »

Stéphanie Seydoux, ambassadrice française pour la Santé mondiale
 

« Nous pouvons encourager nos leaders à fournir les moyens d’arrêter cette pandémie. »

Princesse Stéphanie de Monaco, ambassadrice internationale de bonne volonté de l’ONUSIDA
 

« Nous sommes en train de rater notre objectif pour une simple et bonne raison : les inégalités. Les populations clés les plus susceptibles de devenir séropositives au VIH sont les moins susceptibles d’avoir accès aux services dont elles ont besoin pour survivre. Vivre ou mourir du sida est encore trop souvent déterminé par qui vous êtes, qui vous aimez et où vous vivez. »

Charlize Theron, actrice, fondatrice du Charlize Theron Africa Outreach Project et messagère de la paix des Nations Unies
 

« Malheureusement, la suffisance s’installe et les inégalités grandissent. J’appelle les leaders du monde entier à s’engager en faveur d’un monde sans sida. »

Brigitte Touadera, Première dame de la République centrafricaine
 

« De nombreuses personnes n’accèdent pas aux services par peur d’être reconnues ou jugées ou pour des raisons de sécurité personnelle. »

Pia Wurtzbach, Miss Univers 2015 et ambassadrice de bonne volonté de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique
 

« Pour mettre fin au sida, nous devons en parler. Le VIH ne discrimine pas. Nous, oui. »

Yousra, actrice, chanteuse et ambassadrice de bonne volonté de l’ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

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Press Release

La Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida se termine avec une déclaration politique forte et de nouveaux objectifs ambitieux à atteindre d’ici 2025

NEW YORK/GENÈVE, 14 juin 2021— Après des semaines de discussions sérieuses la Réunion de haut niveau 2021 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida est en train de s’achever à New York, aux États-Unis d’Amérique. Les États membres des Nations Unies ont adopté un nouveau texte ambitieux et réalisable, la Déclaration politique sur le VIH et le sida : Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030. Cette déclaration repose sur des données probantes et les droits humains, et servira de feuille de route importante pour faire avancer la riposte mondiale au VIH au cours des cinq prochaines années.

« Je remercie tous les États membres », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Au cours des deux derniers mois, ils ont rédigé, négocié et rendu une déclaration politique audacieuse qui guidera les efforts de l’humanité pour mettre fin à une pandémie qui ravage les pays et les communautés depuis 40 ans. »

Des avancées importantes ont été réalisées dans la déclaration politique 2021. Il s’agit notamment de nouveaux objectifs visant à garantir que 95 % des personnes exposées au risque d’infection au VIH utilisent des services de prévention combinée du VIH, d’accorder une plus grande importance à la prestation de services par les communautés (y compris un objectif visant à garantir que 80 % des services pour les populations clés sont fournis par les communautés), et d’un engagement pour mettre fin aux inégalités, allant bien au-delà de l’Objectif de développement durable 10, Réduire les inégalités.

La Réunion de haut niveau sur le sida a été convoquée par le président de l’Assemblée générale, et les ambassadeurs d’Australie et de Namibie ont mené les négociations sur la Déclaration politique au titre de co-facilitateurs. 193 États membres ont siégé pendant trois jours. On a compté 14 présidents, cinq vice-présidents et quatre Premiers ministres parmi les intervenants, et de nombreux dignitaires de haut niveau ont également participé aux tables rondes thématiques et aux 30 événements du programme-cadre égrainés au fil de la semaine. Les événements ont abordé des questions comme la manière d’étendre la couverture thérapeutique pour les enfants ou d’améliorer la réduction des risques et d’autonomiser les jeunes et les adolescent-es.

Voici les thèmes des cinq tables rondes :

  • Lutter contre les inégalités pour mettre fin au sida : 10 ans avant 2030.
  • Mettre les personnes et les communautés au centre de la riposte au sida.
  • Ressources et financement d’une riposte au sida efficace.
  • Promouvoir l’égalité des sexes et autonomiser les femmes et les filles dans la riposte au sida.
  • Lutter contre l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la riposte au sida et reconstruire en étant mieux préparés aux pandémies.

La Réunion de haut niveau sur le sida a également bénéficié du concours de personnes vivant avec le VIH, de hauts fonctionnaires des Nations Unies, de responsables d’organisations internationales, du secteur privé, de la société civile, du monde universitaire et d’autres parties prenantes, pour discuter des moyens concrets de mettre en pratique la nouvelle déclaration politique en action pour qu’elle porte ses fruits.

Une personnalité éminente et un militant de longue date pour la lutte contre le sida, Sir Elton John, fondateur de l’Elton John AIDS Foundation, a lancé un appel à l’action fort. Il a déclaré : « Avec votre leadership, nous pouvons vaincre le sida et la COVID-19 et mieux nous préparer aux autres pandémies qui suivront. Vous pouvez et ferez la différence. Et vous jouissez de soutiens innombrables, y compris celui des 38 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde. Ensemble, nous pouvons mettre fin à la peur et aux inégalités et, d’ici la fin de cette décennie, mettre fin à la pandémie de sida, une fois pour toutes ! Le monde regarde et nous n’avons pas de temps à perdre. »

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Réunion de haut niveau

"Compassion, courage and equality," says Sir Elton John

"Let us learn the lessons of the past and not repeat them," says Sir Elton John

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Nouvel engagement mondial pour éradiquer toutes les inégalités touchant les communautés et les personnes affectées par le VIH afin de mettre fin au sida

Des leaders du monde entier ont convenu de réduire le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH à moins de 370 000 et le nombre annuel de décès liés au sida à 250 000, d’éliminer les nouvelles infections chez les enfants, de mettre fin au sida pédiatrique et de supprimer toutes les formes de discrimination liées au VIH d’ici 2025. L’assemblée a également promis de fournir un traitement vital contre le VIH à 34 millions de personnes d’ici 2025.

NEW YORK, le 8 juin 2021—Les États membres des Nations Unies ont adopté une série de nouveaux objectifs ambitieux énoncés dans une déclaration politique. Cette décision a été prise au cours de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient actuellement aux États-Unis à New York. Si la communauté internationale respecte ces objectifs, 3,6 millions de nouvelles infections au VIH et 1,7 million de décès liés au sida seront évités d’ici 2030.

La déclaration politique appelle les pays à fournir un accès à des options de prévention combinée du VIH efficaces et centrées sur les personnes à 95 % de toutes les personnes exposées à un risque de contamination dans toutes les populations, tranches d’âge et situations géographiques pertinentes pour l’épidémie. Elle enjoint également aux pays à s’assurer que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes qui connaissent leur séropositivité soient sous traitement et 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable.

« Si nous voulons mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 au cours de cette décennie d’action, alors tous les États membres doivent renouveler leur engagement pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 », a déclaré le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir.

« Pour en finir avec le sida, nous devons mettre fin aux injustices croisées qui alimentent les nouvelles infections au VIH et empêchent certaines personnes d’accéder aux services », a déclaré la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina J. Mohammed.

La déclaration politique souligne une situation inquiétante : les populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, travailleur-ses du sexe, consommateur-rices de drogues injectables, personnes transgenres, en prison et en milieu fermé) sont plus susceptibles d’être exposées au VIH et confrontées à la violence, à la stigmatisation, à la discrimination, ainsi qu’à des lois limitant leur liberté de mouvement ou leur accès aux services. Les États membres ont convenu d’un objectif consistant à garantir que moins de 10 % des pays disposent de cadres juridiques et politiques restrictifs conduisant à l’interdiction ou à la limitation de l’accès à des services d’ici 2025. Ils se sont également engagés à s’assurer que moins de 10 % des personnes séropositives, exposées au VIH ou touchées par le virus soient confrontées à la stigmatisation et à la discrimination d’ici 2025, notamment en utilisant le concept « indétectable = intransmissible » (les personnes séropositives ayant une charge virale indétectable ne peuvent plus transmettre le VIH).

« Je remercie les États membres. Ils ont adopté une déclaration politique ambitieuse pour que l’humanité comble son retard afin de mettre un terme à la pandémie de sida qui ravage des communautés depuis 40 ans », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

Face aux inquiétudes concernant le nombre de nouvelles infections au VIH parmi les adolescent-es, en particulier en Afrique subsaharienne, un engagement a été pris pour réduire à moins de 50 000 d’ici 2025 le nombre de nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes. Les États membres se sont engagés à éliminer toutes formes de violence sexuelle et sexiste, y compris les violences exercées par un partenaire intime, en adoptant et en appliquant des lois qui ciblent les formes multiples de discrimination et de violence auxquelles sont confrontées les femmes séropositives, exposées au VIH et touchées par le virus. Ils se sont engagés à réduire à 10 % maximum d’ici 2025 le nombre de femmes, de filles et de personnes touchées par le VIH qui sont victimes d’inégalités basées sur le genre ou de violences sexuelles et basées sur le genre. En outre, des engagements ont été pris pour que toutes les femmes puissent exercer sans contrainte, ni discrimination, ni violence leur droit à la sexualité, y compris en ce qui concerne leur santé sexuelle et reproductive.

Les pays ont également été invités à utiliser les données épidémiologiques nationales pour identifier d’autres populations prioritaires davantage exposées au VIH. Il peut s’agir de personnes ayant un handicap, de minorités ethniques et raciales, de populations autochtones, de communautés locales, de personnes vivant dans la pauvreté, de populations migrantes, réfugiées et déplacées internes, ou encore du personnel en uniforme et impliqué dans des situations d’urgence humanitaire, ainsi que dans des situations de conflit et post-conflit. Les pays se sont également engagés à garantir que 95 % des personnes séropositives, exposées au VIH et touchées par le virus soient protégées contre les pandémies, y compris celle de la COVID-19.

« Les inégalités importantes qu’ont mises à jour les pandémies concomitantes du VIH et de la COVID-19 sont une piqure de rappel pour l’humanité. Elle doit donner la priorité et investir pleinement dans la réalisation du droit humain universel à la santé sans discrimination », a déclaré Mme Byanyima.

Les États membres se sont également engagés à augmenter et à financer pleinement la riposte au sida. Ils ont accepté d’investir 29 milliards de dollars par an d’ici 2025 dans les pays à revenu faible et intermédiaire, dont 3,1 milliards de dollars minimum seront alloués à des leviers sociétaux, notamment à la protection des droits humains, à la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, ainsi qu’à des réformes du droit. Par ailleurs, ils se sont engagés à inclure la fourniture de services anti-VIH par des communautés, y compris par le biais de contrats sociaux et d’autres mécanismes de financement publics.

En appelant à démocratiser l’accès aux dernières technologies de prévention, de dépistage, de diagnostic, de traitement et de vaccination de la tuberculose, les États membres ont convenu de veiller à ce que 90 % des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement préventif contre la tuberculose et de réduire de 80 % les décès dus à la tuberculose et liés au sida d’ici 2025. Les pays se sont également engagés à garantir l’accessibilité, la disponibilité et l’abordabilité à l’échelle mondiale de médicaments sans danger, efficaces et de qualité, y compris les médicaments génériques, les vaccins, les diagnostics et autres technologies de santé servant à la prévention, au diagnostic et au traitement d’une infection au VIH, de ses co-infections et autres comorbidités. Il s’agit pour cela de tirer profit des latitudes offertes dans le cadre de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et de veiller à ce que les dispositions relatives aux droits de propriété intellectuelle contenues dans les accords commerciaux ne compromettent pas les marges de manœuvre existantes, comme indiqué dans la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les ADPIC et la santé publique.

« La riposte au sida oublie encore des millions de personnes : les personnes LGBTI, les travailleuses et travailleurs du sexe, les toxicomanes, les populations migrantes et incarcérées, les ados, les jeunes, les femmes et les enfants. Ces gens méritent également de mener une vie ordinaire et de jouir des mêmes droits et de la même dignité que ceux dont profitent la plupart des personnes présentes dans cette assemblée », a déclaré Yana Panfilova, une femme vivant avec le VIH et membre du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH.

Des chef-fes d’État et de gouvernement, des ministres et des délégué-es, des personnes vivant avec le VIH, des organisations de la société civile, des populations clés et des communautés touchées par le VIH, des organisations internationales, des membres de la communauté scientifique, ainsi que le secteur privé participent à la réunion de haut niveau qui se tient à New York et sur Internet. L’ONUSIDA a soutenu les consultations régionales et la participation de la société civile à la réunion de haut niveau. Les organisations de la société civile ont appelé les États membres à adopter une résolution plus ambitieuse.

« Bien que nous ayons fait des progrès considérables en tant que communauté mondiale, nous accusons toujours un retard et des gens le paient de leur vie. Une seule raison explique pourquoi nous ne parvenons pas à notre objectif : les inégalités », a déclaré Charlize Theron, fondatrice du Charlize Theron Africa Outreach Project et Messagère de la paix des Nations Unies.

Les États membres se sont également engagés à soutenir et à tirer parti des 25 années d’expérience et d’expertise du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et à financer pleinement le programme afin qu’il puisse continuer à guider les efforts de l’humanité contre le sida et à aider les actions de préparation aux pandémies et en faveur de la santé mondiale.

Conformément à la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, adoptée par consensus le 25 mars 2021 par le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, ainsi que selon le rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Lutter contre les inégalités et redresser le cap pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, publié le 31 mars 2021, l’ONUSIDA aurait salué des engagements encore plus importants en matière d’éducation sexuelle complète, de santé et de droits sexuels et reproductifs, d’orientation sexuelle et d’identité sexuelle, d’acceptation sans réserve des options de prévention du VIH fondées sur des données probantes, comme la réduction des risques, d’un appel à la dépénalisation de la transmission du VIH, du travail du sexe, de la consommation de drogues et à la suppression des lois criminalisant les relations sexuelles entre personnes du même sexe, ou encore d’un plus grand assouplissement des règles de propriété intellectuelle relatives à l’accès aux médicaments, vaccins et technologies qui sauvent des vies.

En 2020, 27,4 millions des 37,6 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2010. On estime que le déploiement d’un traitement abordable et de qualité a permis d’éviter 16,2 millions de décès depuis 2001. Les décès dus au sida ont chuté de 43 % depuis 2010 pour atteindre 690 000 en 2020. Des progrès ont également été accomplis dans la réduction des nouvelles infections au VIH, mais ils sont nettement plus lents. Ils ont ainsi reculé de 30 % depuis 2010, avec 1,5 million de personnes nouvellement infectées par le virus en 2020 contre 2,1 millions en 2010.

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Réunion de haut niveau sur le sida

Discours

Press Release

Quarante ans d'efforts et un nouveau rapport de l’ONUSIDA montrent que nous pouvons mettre fin au sida

L’ONUSIDA enjoint aux responsables du monde entier d’adopter une déclaration politique audacieuse sur le VIH/sida lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida qui se tiendra à New York et en ligne la semaine prochaine, mais aussi de s’engager à atteindre une nouvelle série d’objectifs pour 2025 afin de mettre fin au sida d’ici 2030

NEW YORK/GENÈVE, le 3 juin 2021 -Quatre décennies après l'apparition des premiers cas de sida, les nouvelles données de l’ONUSIDA montrent que des dizaines de pays ont atteint ou dépassé les objectifs 2020 fixés par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016, ce qui prouve que les objectifs n’étaient pas seulement ambitieux, mais réalisables.

Le rapport montre que les pays dotés de lois et de politiques progressistes et de systèmes de santé forts et inclusifs ont obtenu les meilleurs résultats contre le VIH. Dans ces pays, les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus ont de meilleures chances d’avoir accès à des services efficaces de lutte contre le VIH, y compris son dépistage, la prophylaxie pré-exposition (médicament permettant d'éviter une contamination au VIH), la réduction des risques, la délivrance d’un traitement de lutte contre le VIH pour plusieurs mois, ainsi qu'un suivi et des soins cohérents et de qualité.

« Les pays très performants ont ouvert la voie à d’autres », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Leur financement adapté, l'implication véritable des communautés, leurs approches multisectorielles et fondées sur les droits, ainsi que l’utilisation de données scientifiques pour guider les stratégies ciblées ont inversé le sens de l'épidémie et sauvé des vies. Ces éléments sont précieux pour se préparer aux pandémies et pour apporter une riposte au VIH, à la COVID-19 et à de nombreuses autres maladies. »  

Globalement, le rapport montre que le nombre de personnes sous traitement a plus que triplé depuis 2010. En 2020, 27,4 millions des 37,6 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2010. On estime que le déploiement d’un traitement abordable et de qualité a permis d’éviter 16,2 millions de décès depuis 2001.

Les décès ont reculé en grande partie grâce à la démocratisation de la thérapie antirétrovirale. Les décès dus au sida ont chuté de 43 % depuis 2010 pour atteindre 690 000 en 2020. Des progrès ont également été réalisés dans la réduction des nouvelles infections au VIH, mais ils ont été nettement plus lents. Ils ont ainsi reculé de 30 % depuis 2010, avec 1,5 million de personnes nouvellement infectées par le virus en 2020 contre 2,1 millions en 2010.

Le rapport souligne que les pays dotés de lois punitives et qui n’adoptent pas une approche basée sur les droits en matière de santé criminalisent, ignorent et stigmatisent les populations clés, qui représentent 62 % des nouvelles infections à VIH dans le monde. Par ailleurs, ils les marginalisent et ne leur laissent pas la possibilité d'accéder aux services de lutte contre le VIH. Par exemple, près de 70 pays dans le monde criminalisent les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur-ses du sexe, les personnes transgenres, les personnes incarcérées et les consommateurs et consommatrices de drogues injectables ont peu ou pas accès aux services de santé ou sociaux, ce qui permet au VIH de se propager parmi les plus vulnérables de la société.

Par ailleurs, les jeunes femmes en Afrique subsaharienne continuent d'être négligées. Six nouvelles infections sur sept chez les ados de 15 à 19 ans dans la région concernent les filles. En outre, les maladies liées au sida restent la principale cause de décès chez les femmes de 15 à 49 ans en Afrique subsaharienne.

La COVID-19 a montré la fragilité des progrès réalisés en matière de santé et de développement au cours des dernières décennies et a mis en lumière des inégalités flagrantes. Pour rattraper son retard et mettre fin au sida d’ici 2030, la communauté mondiale réunie autour de la cause du sida et l’ONUSIDA ont adopté une approche de lutte contre les inégalités afin de déployer une stratégie ambitieuse et réalisable avec de nouveaux objectifs à atteindre d’ici 2025. Mettre fin aux inégalités nécessite des ripostes au VIH qui peuvent atteindre les populations actuellement laissées pour compte.

En parvenant à ces objectifs, les services de lutte contre le VIH seront fournis à 95 % des personnes qui en ont besoin, les infections annuelles au VIH seront réduites à moins de 370 000 et les décès dus au sida à moins de 250 000 d’ici 2025. Pour cela, 29 milliards de dollars d'investissements par an seront nécessaires d’ici 2025. Toutefois, chaque dollar américain investi en plus dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le sida rapportera plus de 7 dollars américains en bénéfices sanitaires.

L’ONUSIDA enjoint à l’Assemblée générale des Nations Unies de s’engager sur les objectifs d’une nouvelle déclaration politique sur le VIH/sida lors de la cinquième Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida, qui aura lieu du 8 au 10 juin 2021.

« L'humanité ne peut pas se permettre de na pas assez investir dans la préparation et les ripostes aux pandémies », a déclaré Mme Byanyima. « J’encourage vivement l’Assemblée générale des Nations Unies à saisir le moment présent et à s’engager à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au sida. »

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