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Nouvel engagement mondial pour éradiquer toutes les inégalités touchant les communautés et les personnes affectées par le VIH afin de mettre fin au sida
08 juin 2021 08 juin 2021Des leaders du monde entier ont convenu de réduire le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH à moins de 370 000 et le nombre annuel de décès liés au sida à 250 000, d’éliminer les nouvelles infections chez les enfants, de mettre fin au sida pédiatrique et de supprimer toutes les formes de discrimination liées au VIH d’ici 2025. L’assemblée a également promis de fournir un traitement vital contre le VIH à 34 millions de personnes d’ici 2025.
NEW YORK, le 8 juin 2021—Les États membres des Nations Unies ont adopté une série de nouveaux objectifs ambitieux énoncés dans une déclaration politique. Cette décision a été prise au cours de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient actuellement aux États-Unis à New York. Si la communauté internationale respecte ces objectifs, 3,6 millions de nouvelles infections au VIH et 1,7 million de décès liés au sida seront évités d’ici 2030.
La déclaration politique appelle les pays à fournir un accès à des options de prévention combinée du VIH efficaces et centrées sur les personnes à 95 % de toutes les personnes exposées à un risque de contamination dans toutes les populations, tranches d’âge et situations géographiques pertinentes pour l’épidémie. Elle enjoint également aux pays à s’assurer que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes qui connaissent leur séropositivité soient sous traitement et 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable.
« Si nous voulons mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 au cours de cette décennie d’action, alors tous les États membres doivent renouveler leur engagement pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 », a déclaré le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir.
« Pour en finir avec le sida, nous devons mettre fin aux injustices croisées qui alimentent les nouvelles infections au VIH et empêchent certaines personnes d’accéder aux services », a déclaré la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina J. Mohammed.
La déclaration politique souligne une situation inquiétante : les populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, travailleur-ses du sexe, consommateur-rices de drogues injectables, personnes transgenres, en prison et en milieu fermé) sont plus susceptibles d’être exposées au VIH et confrontées à la violence, à la stigmatisation, à la discrimination, ainsi qu’à des lois limitant leur liberté de mouvement ou leur accès aux services. Les États membres ont convenu d’un objectif consistant à garantir que moins de 10 % des pays disposent de cadres juridiques et politiques restrictifs conduisant à l’interdiction ou à la limitation de l’accès à des services d’ici 2025. Ils se sont également engagés à s’assurer que moins de 10 % des personnes séropositives, exposées au VIH ou touchées par le virus soient confrontées à la stigmatisation et à la discrimination d’ici 2025, notamment en utilisant le concept « indétectable = intransmissible » (les personnes séropositives ayant une charge virale indétectable ne peuvent plus transmettre le VIH).
« Je remercie les États membres. Ils ont adopté une déclaration politique ambitieuse pour que l’humanité comble son retard afin de mettre un terme à la pandémie de sida qui ravage des communautés depuis 40 ans », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.
Face aux inquiétudes concernant le nombre de nouvelles infections au VIH parmi les adolescent-es, en particulier en Afrique subsaharienne, un engagement a été pris pour réduire à moins de 50 000 d’ici 2025 le nombre de nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes. Les États membres se sont engagés à éliminer toutes formes de violence sexuelle et sexiste, y compris les violences exercées par un partenaire intime, en adoptant et en appliquant des lois qui ciblent les formes multiples de discrimination et de violence auxquelles sont confrontées les femmes séropositives, exposées au VIH et touchées par le virus. Ils se sont engagés à réduire à 10 % maximum d’ici 2025 le nombre de femmes, de filles et de personnes touchées par le VIH qui sont victimes d’inégalités basées sur le genre ou de violences sexuelles et basées sur le genre. En outre, des engagements ont été pris pour que toutes les femmes puissent exercer sans contrainte, ni discrimination, ni violence leur droit à la sexualité, y compris en ce qui concerne leur santé sexuelle et reproductive.
Les pays ont également été invités à utiliser les données épidémiologiques nationales pour identifier d’autres populations prioritaires davantage exposées au VIH. Il peut s’agir de personnes ayant un handicap, de minorités ethniques et raciales, de populations autochtones, de communautés locales, de personnes vivant dans la pauvreté, de populations migrantes, réfugiées et déplacées internes, ou encore du personnel en uniforme et impliqué dans des situations d’urgence humanitaire, ainsi que dans des situations de conflit et post-conflit. Les pays se sont également engagés à garantir que 95 % des personnes séropositives, exposées au VIH et touchées par le virus soient protégées contre les pandémies, y compris celle de la COVID-19.
« Les inégalités importantes qu’ont mises à jour les pandémies concomitantes du VIH et de la COVID-19 sont une piqure de rappel pour l’humanité. Elle doit donner la priorité et investir pleinement dans la réalisation du droit humain universel à la santé sans discrimination », a déclaré Mme Byanyima.
Les États membres se sont également engagés à augmenter et à financer pleinement la riposte au sida. Ils ont accepté d’investir 29 milliards de dollars par an d’ici 2025 dans les pays à revenu faible et intermédiaire, dont 3,1 milliards de dollars minimum seront alloués à des leviers sociétaux, notamment à la protection des droits humains, à la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, ainsi qu’à des réformes du droit. Par ailleurs, ils se sont engagés à inclure la fourniture de services anti-VIH par des communautés, y compris par le biais de contrats sociaux et d’autres mécanismes de financement publics.
En appelant à démocratiser l’accès aux dernières technologies de prévention, de dépistage, de diagnostic, de traitement et de vaccination de la tuberculose, les États membres ont convenu de veiller à ce que 90 % des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement préventif contre la tuberculose et de réduire de 80 % les décès dus à la tuberculose et liés au sida d’ici 2025. Les pays se sont également engagés à garantir l’accessibilité, la disponibilité et l’abordabilité à l’échelle mondiale de médicaments sans danger, efficaces et de qualité, y compris les médicaments génériques, les vaccins, les diagnostics et autres technologies de santé servant à la prévention, au diagnostic et au traitement d’une infection au VIH, de ses co-infections et autres comorbidités. Il s’agit pour cela de tirer profit des latitudes offertes dans le cadre de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et de veiller à ce que les dispositions relatives aux droits de propriété intellectuelle contenues dans les accords commerciaux ne compromettent pas les marges de manœuvre existantes, comme indiqué dans la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les ADPIC et la santé publique.
« La riposte au sida oublie encore des millions de personnes : les personnes LGBTI, les travailleuses et travailleurs du sexe, les toxicomanes, les populations migrantes et incarcérées, les ados, les jeunes, les femmes et les enfants. Ces gens méritent également de mener une vie ordinaire et de jouir des mêmes droits et de la même dignité que ceux dont profitent la plupart des personnes présentes dans cette assemblée », a déclaré Yana Panfilova, une femme vivant avec le VIH et membre du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH.
Des chef-fes d’État et de gouvernement, des ministres et des délégué-es, des personnes vivant avec le VIH, des organisations de la société civile, des populations clés et des communautés touchées par le VIH, des organisations internationales, des membres de la communauté scientifique, ainsi que le secteur privé participent à la réunion de haut niveau qui se tient à New York et sur Internet. L’ONUSIDA a soutenu les consultations régionales et la participation de la société civile à la réunion de haut niveau. Les organisations de la société civile ont appelé les États membres à adopter une résolution plus ambitieuse.
« Bien que nous ayons fait des progrès considérables en tant que communauté mondiale, nous accusons toujours un retard et des gens le paient de leur vie. Une seule raison explique pourquoi nous ne parvenons pas à notre objectif : les inégalités », a déclaré Charlize Theron, fondatrice du Charlize Theron Africa Outreach Project et Messagère de la paix des Nations Unies.
Les États membres se sont également engagés à soutenir et à tirer parti des 25 années d’expérience et d’expertise du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et à financer pleinement le programme afin qu’il puisse continuer à guider les efforts de l’humanité contre le sida et à aider les actions de préparation aux pandémies et en faveur de la santé mondiale.
Conformément à la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, adoptée par consensus le 25 mars 2021 par le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, ainsi que selon le rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Lutter contre les inégalités et redresser le cap pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, publié le 31 mars 2021, l’ONUSIDA aurait salué des engagements encore plus importants en matière d’éducation sexuelle complète, de santé et de droits sexuels et reproductifs, d’orientation sexuelle et d’identité sexuelle, d’acceptation sans réserve des options de prévention du VIH fondées sur des données probantes, comme la réduction des risques, d’un appel à la dépénalisation de la transmission du VIH, du travail du sexe, de la consommation de drogues et à la suppression des lois criminalisant les relations sexuelles entre personnes du même sexe, ou encore d’un plus grand assouplissement des règles de propriété intellectuelle relatives à l’accès aux médicaments, vaccins et technologies qui sauvent des vies.
En 2020, 27,4 millions des 37,6 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2010. On estime que le déploiement d’un traitement abordable et de qualité a permis d’éviter 16,2 millions de décès depuis 2001. Les décès dus au sida ont chuté de 43 % depuis 2010 pour atteindre 690 000 en 2020. Des progrès ont également été accomplis dans la réduction des nouvelles infections au VIH, mais ils sont nettement plus lents. Ils ont ainsi reculé de 30 % depuis 2010, avec 1,5 million de personnes nouvellement infectées par le virus en 2020 contre 2,1 millions en 2010.
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Quarante ans d'efforts et un nouveau rapport de l’ONUSIDA montrent que nous pouvons mettre fin au sida
03 juin 2021 03 juin 2021L’ONUSIDA enjoint aux responsables du monde entier d’adopter une déclaration politique audacieuse sur le VIH/sida lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida qui se tiendra à New York et en ligne la semaine prochaine, mais aussi de s’engager à atteindre une nouvelle série d’objectifs pour 2025 afin de mettre fin au sida d’ici 2030
NEW YORK/GENÈVE, le 3 juin 2021 -Quatre décennies après l'apparition des premiers cas de sida, les nouvelles données de l’ONUSIDA montrent que des dizaines de pays ont atteint ou dépassé les objectifs 2020 fixés par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016, ce qui prouve que les objectifs n’étaient pas seulement ambitieux, mais réalisables.
Le rapport montre que les pays dotés de lois et de politiques progressistes et de systèmes de santé forts et inclusifs ont obtenu les meilleurs résultats contre le VIH. Dans ces pays, les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus ont de meilleures chances d’avoir accès à des services efficaces de lutte contre le VIH, y compris son dépistage, la prophylaxie pré-exposition (médicament permettant d'éviter une contamination au VIH), la réduction des risques, la délivrance d’un traitement de lutte contre le VIH pour plusieurs mois, ainsi qu'un suivi et des soins cohérents et de qualité.
« Les pays très performants ont ouvert la voie à d’autres », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Leur financement adapté, l'implication véritable des communautés, leurs approches multisectorielles et fondées sur les droits, ainsi que l’utilisation de données scientifiques pour guider les stratégies ciblées ont inversé le sens de l'épidémie et sauvé des vies. Ces éléments sont précieux pour se préparer aux pandémies et pour apporter une riposte au VIH, à la COVID-19 et à de nombreuses autres maladies. »
Globalement, le rapport montre que le nombre de personnes sous traitement a plus que triplé depuis 2010. En 2020, 27,4 millions des 37,6 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2010. On estime que le déploiement d’un traitement abordable et de qualité a permis d’éviter 16,2 millions de décès depuis 2001.
Les décès ont reculé en grande partie grâce à la démocratisation de la thérapie antirétrovirale. Les décès dus au sida ont chuté de 43 % depuis 2010 pour atteindre 690 000 en 2020. Des progrès ont également été réalisés dans la réduction des nouvelles infections au VIH, mais ils ont été nettement plus lents. Ils ont ainsi reculé de 30 % depuis 2010, avec 1,5 million de personnes nouvellement infectées par le virus en 2020 contre 2,1 millions en 2010.
Le rapport souligne que les pays dotés de lois punitives et qui n’adoptent pas une approche basée sur les droits en matière de santé criminalisent, ignorent et stigmatisent les populations clés, qui représentent 62 % des nouvelles infections à VIH dans le monde. Par ailleurs, ils les marginalisent et ne leur laissent pas la possibilité d'accéder aux services de lutte contre le VIH. Par exemple, près de 70 pays dans le monde criminalisent les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur-ses du sexe, les personnes transgenres, les personnes incarcérées et les consommateurs et consommatrices de drogues injectables ont peu ou pas accès aux services de santé ou sociaux, ce qui permet au VIH de se propager parmi les plus vulnérables de la société.
Par ailleurs, les jeunes femmes en Afrique subsaharienne continuent d'être négligées. Six nouvelles infections sur sept chez les ados de 15 à 19 ans dans la région concernent les filles. En outre, les maladies liées au sida restent la principale cause de décès chez les femmes de 15 à 49 ans en Afrique subsaharienne.
La COVID-19 a montré la fragilité des progrès réalisés en matière de santé et de développement au cours des dernières décennies et a mis en lumière des inégalités flagrantes. Pour rattraper son retard et mettre fin au sida d’ici 2030, la communauté mondiale réunie autour de la cause du sida et l’ONUSIDA ont adopté une approche de lutte contre les inégalités afin de déployer une stratégie ambitieuse et réalisable avec de nouveaux objectifs à atteindre d’ici 2025. Mettre fin aux inégalités nécessite des ripostes au VIH qui peuvent atteindre les populations actuellement laissées pour compte.
En parvenant à ces objectifs, les services de lutte contre le VIH seront fournis à 95 % des personnes qui en ont besoin, les infections annuelles au VIH seront réduites à moins de 370 000 et les décès dus au sida à moins de 250 000 d’ici 2025. Pour cela, 29 milliards de dollars d'investissements par an seront nécessaires d’ici 2025. Toutefois, chaque dollar américain investi en plus dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le sida rapportera plus de 7 dollars américains en bénéfices sanitaires.
L’ONUSIDA enjoint à l’Assemblée générale des Nations Unies de s’engager sur les objectifs d’une nouvelle déclaration politique sur le VIH/sida lors de la cinquième Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida, qui aura lieu du 8 au 10 juin 2021.
« L'humanité ne peut pas se permettre de na pas assez investir dans la préparation et les ripostes aux pandémies », a déclaré Mme Byanyima. « J’encourage vivement l’Assemblée générale des Nations Unies à saisir le moment présent et à s’engager à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au sida. »


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L’ONUSIDA accueille Lord Fowler au poste d’ambassadeur
30 avril 2021 30 avril 2021GENÈVE, le 30 avril 2021—Au titre d’ambassadeur de l’ONUSIDA, Norman Fowler, secrétaire d’État à la Santé qui a marqué l’histoire du Royaume-Uni, militant des droits de l’homme et Lord Speaker respecté, défendra les réformes du droit, la santé pour toutes et tous, ainsi que l’éducation des filles dans le monde entier afin d’aider à mettre fin au VIH.
Suite à sa démission du poste de Lord Speaker qui prend effet fin avril, Lord Fowler assumera son nouveau rôle de défenseur de la cause du sida à partir de mai 2021.
À ce titre, il cherchera à gagner l’engagement de leaders du monde entier en faveur de trois changements transformationnels essentiels pour éradiquer le sida : mettre fin aux lois punitives envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles (LGBTI), assurer l’accès universel aux soins de santé et garantir l’émancipation et l’éducation de toutes les filles afin qu’elles puissent finir leurs études secondaires et réduire considérablement leur risque de contracter le VIH.
Lord Fowler a occupé le poste de secrétaire d’État à la Santé du Royaume-Uni au début de l’épidémie de VIH. Il a travaillé pendant des décennies dans les plus hautes sphères du gouvernement et a été un défenseur des personnes touchées par le VIH et des droits humains de la population LGBTI.
Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a déclaré : « Nous pouvons vaincre le sida, mais à condition que les leaders prennent des actions ambitieuses. Lord Fowler est respecté dans le monde entier en tant que grande figure parlementaire et personnalité courageuse. Il a contribué à des changements audacieux dans la lutte contre le sida et peut ainsi aider d’autres leaders à faire de même. Nous exprimons notre vive reconnaissance à Lord Fowler pour son soutien renouvelé. »
Et Lord Fowler de déclarer : « Comme je l’ai dit lorsque j’ai annoncé que je quittais mes fonctions de Lord Speaker, je ne prends pas ma retraite, je démissionne seulement. Je suis déterminé à voir l’éradication du sida et la fin des inégalités qui entravent l’accomplissement de cet objectif. Nous avons déjà parcouru un long chemin, mais la dernière ligne droite est la plus difficile. La crise de la COVID-19 n’est pas une raison pour relâcher nos efforts, mais plutôt pour les accélérer et mettre fin au sida. »
2021 est une année clé de la riposte au VIH, car elle marque le quarantième anniversaire de la découverte du VIH. Cette année, la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida verra aussi des leaders du monde entier définir les mesures à prendre pour mettre fin au sida d’ici 2030.


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Le Secrétaire général des Nations Unies appelle à se concentrer davantage sur la fin des inégalités en vue de mettre fin au sida
30 avril 2021 30 avril 2021Quarante ans après le signalement des premiers cas de sida et à quelques semaines de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, le Secrétaire général des Nations Unies a publié un nouveau rapport contenant des recommandations et des objectifs afin que l’humanité comble son retard pour mettre fin au sida
NEW YORK, le 30 avril 2021—Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a averti que l’épidémie de VIH continue de se développer dans plusieurs contextes malgré les efforts soutenus et les progrès accomplis dans la lutte contre le VIH dans certaines zones et auprès de certaines populations. Il a émis pour cela un ensemble de 10 grandes recommandations.* Si tous les pays les appliquent, la pandémie de sida sera supprimée à l’horizon 2030 de la liste des menaces de santé publique comme indiqué dans les Objectifs de développement durable. Dans un nouveau rapport, Lutter contre les inégalités et redresser le cap pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, le Secrétaire général des Nations Unies encourage à lutter contre les inégalités qui barrent la route du progrès.
« Jusqu’à présent, les progrès qui ont été accomplis dans le cadre de l’action contre le VIH n’ont, en définitive, jamais suffi à mettre fin à la pandémie. Il est impératif de sortir de ce cycle de plus en plus coûteux et précaire et de corriger le tir de toute urgence », déclare M. Guterres dans le rapport. « Si les cibles mondiales en 2020 n’ont pas été atteintes, c’est principalement à cause des inégalités. L’élimination des inégalités est porteuse de changement pour les personnes vivant avec le VIH, les communautés et les pays. »
Les objectifs mondiaux définis dans la Déclaration politique de 2016 de l’Assemblée générale pour mettre fin au VIH/sida n’ont pas été atteints, et de loin, ce qui a permis à la pandémie de sida de se développer dans de nombreuses régions et de nombreux pays. Le 1,7 million de nouvelles infections au VIH enregistrées en 2019 est ainsi trois fois supérieur à l’objectif fixé pour 2020, qui devait être inférieur à 500 000 nouveaux cas. En outre, les 690 000 décès dus au sida en 2019 dépassent largement l’objectif de 2020 consistant à réduire les décès à moins de 500 000 par an.
« Mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 est toujours un objectif réalisable. De nombreux pays montrent que des progrès rapides contre le VIH sont possibles lorsque l'on adopte des stratégies éclairées par des données probantes et des approches basées sur les droits humains », a souligné la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cela nécessite néanmoins une véritable volonté politique pour lutter contre les injustices sociales et les inégalités, qui continuent d’aggraver la vulnérabilité de certains groupes de personnes et de certaines communautés face à une infection au VIH. »
Le rapport indique que la COVID-19 a engendré de nouvelles difficultés. Le Secrétaire général des Nations Unies prévient toutefois que la COVID-19 n’est pas une excuse pour ne pas atteindre les objectifs de lutte contre le sida. Il s’agit plutôt d’un signal d’alarme destiné aux pays : ils ne peuvent plus se permettre de ne pas investir suffisamment dans la préparation et dans les ripostes aux pandémies.
Parallèlement, la pandémie de COVID-19 a révélé les nombreux bienfaits collatéraux apportés par les investissements dans la santé et le développement liés au VIH. De fait, les services communautaires qui ont vu le jour dans le cadre de la riposte au VIH permettent aujourd’hui de surmonter les obstacles extraordinaires imputables à la COVID-19.
Les 10 recommandations pour redresser le cap comprennent les aspects suivants : lutter contre les inégalités et atteindre toutes les personnes vivant avec ou exposées au risque d’infection au VIH afin de réduire les nouvelles infections à moins de 370 000 par an et les décès dus au sida à moins de 250 000 par an d’ici 2025 ; donner la priorité à la prévention du VIH pour garantir que 95 % des personnes exposées à un risque d’infection ont accès à des options de prévention du VIH efficaces d’ici 2025 ; et éliminer les nouvelles infections chez les enfants.
Le rapport souligne qu’il est essentiel de traiter les facteurs sociaux et structurels qui perpétuent les inégalités. Il souligne, par exemple, comment des inégalités entre les sexes alimentées par des normes de genre néfastes limitent chez les femmes l’utilisation des services de lutte contre le VIH et de santé sexuelle et reproductive en perpétuant les violences sexistes et en réduisant leur pouvoir de décision, que ce soit en empêchant les femmes et les filles de refuser des rapports sexuels non souhaités, de négocier des rapports sexuels plus sûrs ou de contrôler leur risque d’infection.
Ce rapport montre également comment les communautés vulnérables, marginalisées et criminalisées, telles que les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les toxicomanes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes transgenres, la population carcérale et la population migrante, demeurent également exposées à un risque d’infection à VIH plus élevé que la population générale, car elles ne reçoivent pas les informations et les services essentiels de traitement, de prévention et de soins anti-VIH.
Le Secrétaire général des Nations Unies décrit comment les communautés de personnes vivant avec le VIH, exposées et touchées par le virus constituent le pilier de la riposte au VIH. Les initiatives menées par des personnes séropositives, des femmes, des populations clés, des jeunes et d’autres communautés touchées identifient et comblent des inégalités et des lacunes dans les services essentiels, défendent les droits de leurs pairs et élargissent la portée, l’échelle et la qualité des services de santé.
Dans ce rapport, M. Guterres salue la stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 récemment adoptée par l’ONUSIDA : End Inequalities, End AIDS. « L’ONUSIDA a articulé sa stratégie mondiale de lutte contre le sida pour 2021–2026 autour des enseignements tirés par les pays, les villes et les populations qui ont réussi à accélérer leur riposte face au VIH au cours des cinq dernières années », a déclaré M. Guterres. « Les parties prenantes de l’action mondiale contre le sida et l’ONUSIDA se sont penchées plus particulièrement sur la question des inégalités en vue d’élaborer une nouvelle stratégie audacieuse, assortie de nouveaux objectifs ambitieux, précis et adaptés afin d’aider en priorité les personnes les plus défavorisées. »
Ce rapport voit le jour 25 ans après la création de l’ONUSIDA et décrit comment la COVID-19 a révélé au grand jour les inégalités sociales et les faiblesses du système de santé. Le Secrétaire général des Nations Unies déclare que le monde devrait tirer parti de l’expérience de la riposte à la pandémie de sida pour renforcer les systèmes de santé à travers le monde et améliorer la préparation aux pandémies. Il appelle également à renforcer la solidarité mondiale pour combler l’écart entre les ressources nécessaires et celles réellement allouées à la lutte contre le VIH et pour que les investissements annuels dédiés au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire atteignent 29 milliards de dollars d’ici 2025.
*Voici les 10 recommandations figurant dans le rapport du Secrétaire général des Nations Unies :
- Réduire et mettre fin aux inégalités aiguës et croisées qui entravent les progrès pour mettre fin au sida.
- Donner la priorité à la prévention du VIH et faire en sorte que, d’ici à 2025, 95 % des personnes exposées au risque d’infection par le VIH aient accès à des options de prévention combinées appropriées, hiérarchisées, centrées sur la personne et efficaces et que ces personnes y aient recours.
- Remédier aux carences en matière de dépistage, de traitement et de suppression virale du VIH qui limitent l’efficacité des mesures de riposte au VIH, et atteindre, d’ici à 2025, les cibles 95–95–95 fixées pour le dépistage et le traitement dans toutes les sous-populations, tous les groupes d’âge, y compris les enfants vivant avec le VIH, et dans tous les contextes géographiques.
- Éliminer la transmission verticale du VIH et mettre fin au sida pédiatrique.
- Placer l’égalité des genres et les droits humains des femmes et des filles dans toute leur diversité au premier plan des efforts visant à atténuer le risque et les conséquences du VIH.
- Appliquer le principe de « participation accrue des personnes vivant avec le VIH/sida » et donner aux groupes de personnes vivant avec le VIH, aux femmes, aux adolescentes et adolescents et aux jeunes, ainsi qu’aux populations clefs, les moyens de jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le VIH.
- Respecter, protéger et réaliser les droits humains des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque d’infection et touchées par le VIH, et faire en sorte que, d’ici à 2025, moins de 10 % des personnes vivant avec le VIH et des populations clefs soient victimes de stigmatisation et de discrimination.
- Renforcer la solidarité mondiale pour combler le déficit de ressources consacrées à la riposte au VIH et porter ces investissements annuels dans les pays à revenu faible et intermédiaire à 29 milliards de dollars d’ici 2025.
- Accélérer la mise en œuvre d'une couverture sanitaire universelle et des systèmes de soins de santé primaires solides, reconstruire en mieux vers plus d’équité en tenant compte des enseignements de la pandémie de COVID-19 et des crises humanitaires, et améliorer la sécurité sanitaire mondiale et la préparation aux pandémies futures.
- Tirer parti des 25 années d’expérience du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), de ses compétences et de son mandat pour mener une action collaborative multisectorielle, multipartite et fondée sur les droits afin de mettre fin au sida et d’apporter, à chaque personne, la santé qui est considérée comme bien public mondial.
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Les avantages qu’apporte la continuité des services vitaux de lutte contre le VIH dépassent de 100 contre 1 le risque de transmission de la COVID-19
13 avril 2021 13 avril 2021Dans certains pays, les services de lutte contre le VIH ont été perturbés à 75 %. Pour éviter une augmentation des décès liés au sida, ces services doivent persister au cours de la pandémie de COVID-19
GENÈVE, le 13 avril 2021—L’ONUSIDA et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont apporté leur soutien à des modélisations mathématiques visant à déterminer les avantages apportés par la continuité des services de lutte contre le VIH par rapport au danger potentiel d’infections supplémentaires à la COVID-19. Cette analyse montre que le maintien de ces services permettrait d’éviter entre 19 et 146 décès liés au sida pour 10 000 personnes sur 50 ans, alors que le nombre de décès supplémentaires de la COVID-19 suite à une exposition dans le cadre des services anti-VIH ne serait que de 0,002 à 0,15 pour 10 000 personnes. Par ailleurs, elle révèle qu’il est beaucoup plus avantageux de maintenir les services de lutte contre le VIH au cours de la pandémie de COVID-19 par rapport au risque de décès supplémentaires liés au coronavirus.
« L’humanité devrait investir aujourd’hui de manière à ne pas payer les pots cassés à l’avenir », déclare Peter Ghys, directeur du Département Information stratégique et évaluation de l’ONUSIDA. « Nous devons construire des systèmes de santé solides qui prennent pleinement en compte le travail des communautés au sein d’un système résilient, et pas uniquement en marge. »
Cette analyse s’est penchée sur les perturbations de quatre services essentiels : la circoncision masculine médicale volontaire, le dépistage du VIH, la détermination de la charge virale et les programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Elle a comparé les décès imputables à la COVID-19 en 2020 et 2021 parmi le personnel de santé, les patientes et patients dus à la continuité des services de lutte contre le VIH avec les morts liées au sida aujourd’hui et sur les 50 prochaines années du fait de la continuité des services. Ces modèles ont été appliqués à des pays touchés de différentes manières par les épidémies de VIH et de COVID-19.
La pandémie de coronavirus a perturbé de nombreux services de santé à cause des limitations de mouvement des populations et de la suspension ou de la restriction de services de santé dans de nombreux pays. Cette analyse montre que le risque supplémentaire de contracter la COVID-19 au cours de services de santé liés au VIH doit être mis en regard avec les avantages apportés par ces services, qui, selon cette analyse, entraînent également une baisse de décès imputables au sida. Ces résultats semblent aller de soi, mais il est important de prendre conscience que certains services ont été fermés pour protéger les personnes vivant avec le VIH d’une exposition à la COVID-19 et de ses conséquences potentiellement mortelles. Toutefois, le risque de fermeture de ces services essentiels s’accompagne d’un risque global plus grand encore de décès liés au manque de prévention du VIH, d’accès au diagnostic et à un éventuel traitement. Ce prix à payer est inacceptable.
Alors qu’il demeure quelques risques supplémentaires à court terme de transmission de la COVID-19 dans le cadre de la fourniture de services anti-VIH, le risque de décès supplémentaires du coronavirus est au moins 100 fois inférieur au nombre de décès liés au sida évités en continuant de fournir ces services. Dans certains contextes, il peut être nécessaire de renforcer les efforts pour encourager l’utilisation des services de lutte contre le VIH au cours de la pandémie actuelle de COVID-19.
« Les ministères de la Santé doivent prendre en compte une multitude de facteurs lorsqu’ils décident quand et comment proposer des services de santé essentiels au cours de la pandémie de COVID-19 », explique Meg Doherty, Directrice du Département Programmes mondiaux de lutte contre le VIH, l’hépatite et les infections sexuellement transmissibles de l’OMS. « Ce travail montre que les avantages sur le long terme de la continuité des services de lutte contre le VIH essentiels dépassent de loin les risques d’infections supplémentaires à la COVID-19. Nous devons continuer de fournir des services innovants et sûrs alors que nous sommes en passe de contrôler la pandémie. »
L’analyse complète peut être consultée sur medrxiv : https://doi.org/10.1101/2021.03.01.21252663
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Le Conseil de l’ONUSIDA adopte une nouvelle stratégie mondiale qui pose les jalons pour éradiquer le sida d’ici 2030
25 mars 2021 25 mars 2021La nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida, est une approche ambitieuse qui concentre son action sur les inégalités afin de résorber les fractures qui empêchent d’accomplir des progrès en vue d’éradiquer le sida
GENÈVE, le 25 mars 2021—Le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a adopté de manière consensuelle une nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026. Celle-ci permettra à chaque pays et à chaque communauté de rattraper son retard en vue de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030. Cette stratégie a été adoptée par le CCP au cours d’une session spéciale organisée les 24 et 25 mars 2021 sous la présidence du ministre namibien de la Santé.
La nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida, se concentre sur les inégalités pour combler les lacunes empêchant d’accomplir des progrès pour éradiquer le sida. Elle fixe de nouveaux objectifs ambitieux à atteindre d’ici 2025, ainsi que les politiques associées, afin de redonner de la vigueur aux engagements de mettre fin au sida. Le Secrétariat de l’ONUSIDA et ses 11 coparrainants ont collaboré pour élaborer la nouvelle stratégie à laquelle plus de 10 000 parties prenantes issues de 160 pays ont apporté leur contribution.
« Cette année marque les 40 ans du signalement des premiers cas de sida et les 25 ans de l’ONUSIDA. Il s’agit d’un moment décisif dans notre ambition historique de mettre un terme au sida, » a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Comme le VIH avant elle, la COVID-19 montre que les inégalités tuent. Le coronavirus a renforcé les inégalités existantes qui entravent les efforts pour mettre fin au sida. C’est pourquoi je suis fière que notre nouvelle stratégie fasse la part belle à la lutte contre les inégalités. Nous devons saisir l’occasion qui nous est offerte pour garantir l’égalité à la santé pour toutes et tous afin de vaincre la COVID-19 et de mettre fin au sida. »
Cette stratégie se focalise sur les personnes et vise à rallier l’ensemble des pays, des communautés et des partenaires autour et au-delà de la riposte au VIH afin d’agir en priorité pour transformer les résultats sur la santé et l’existence des personnes vivant et touchées par le VIH. Voici les trois piliers de la stratégie : (1) maximiser un accès équitable et égal à des services anti-VIH complets mettant l’accent sur les personnes, (2) supprimer les barrières juridiques et sociétales afin d’atteindre les objectifs du VIH et (3) financer totalement et durablement les ripostes au VIH et les intégrer aux systèmes de santé, de protection sociale et aux situations humanitaires.
« L’Organisation mondiale de la Santé est heureuse d’apporter son soutien à la stratégie mondiale de lutte contre le sida au cours des cinq prochaines années, à sa vision ambitieuse pour mettre fin aux inégalités liées au genre et instaurer les droits humains, notamment le droit à la santé, ainsi que de relayer l’appel adressé à tous les partenaires et acteurs de la riposte au VIH dans tous les pays de transformer les normes de genre inéquitables et de mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé et président du Comité des organismes coparrainants de l’ONUSIDA. « Pour que cette stratégie soit pleinement efficace, l’OMS continuera d’aider tous les pays à renforcer leurs systèmes de santé, en particulier les soins de santé primaires, afin de parvenir à la couverture sanitaire universelle. »
Si jamais les objectifs et les engagements de la stratégie sont atteints, le nombre de nouvelles infections au VIH passera de 1,7 million en 2019 à moins de 370 000 en 2025 et celui des décès imputables à des maladies opportunistes passera de 690 000 en 2019 à moins de 250 000 en 2025. L’objectif visant à éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants verra leur nombre baisser brutalement, de 150 000 en 2019 à moins de 22 000 en 2025.
« J’applaudis les efforts communs de la riposte mondiale au sida. À ce moment charnière de la lutte pour mettre fin au sida en tant que menace de santé mondiale d’ici 2030, j’appelle tous les pays à apporter leur soutien à cette stratégie afin de permettre à la riposte mondiale du sida de combler son retard », a ajouté Kalumbi Shangula, ministre namibien de la Santé et président du CCP.
Pour la première fois, une stratégie appelle de toute urgence à mettre l’accent sur la prévention du VIH à destination des populations clés et prioritaires. Elle enjoint aux pays d’épuiser le potentiel des outils de prévention, en particulier pour les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne, les travailleurs et travailleuses du sexe, les consommateurs et consommatrices de drogues injectables, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres et la population carcérale.
« Le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+) apporte son soutien entier à la Stratégie mondiale contre le sida 2021-2026. Son principe vital consistant à mettre fin aux inégalités est essentiel pour stopper l’épidémie de sida et atteindre les Objectifs de développement durable », a poursuivi Alexandra Volgina, responsable des programmes auprès de GNP+.
La stratégie est ancrée dans les droits humains, l’égalité entre les sexes et la dignité, l’absence de stigmatisation et de discrimination pour toutes les personnes vivant avec et touchées par le VIH. Elle est le fruit d’une analyse poussée de données sur le VIH et d’un processus de consultation incluant les pays, les communautés et les partenaires.
Les investissements annuels dans les pays à revenu faible et intermédiaire devront augmenter pour atteindre la somme record de 29 milliards de dollars en 2025 en vue de parvenir aux objectifs de la nouvelle stratégie contre le VIH. Les pays à revenu inférieur et intermédiaire inférieur auront besoin de ressources estimées à 13,7 milliards de dollars au total. Les pays à revenu faible et intermédiaire inférieur dépendent beaucoup des ressources des donateurs, alors que pour les pays à revenu intermédiaire supérieur, qui représentent 53 % des investissements nécessaires, les ressources nationales sont la source principale de financement.
Pour en savoir plus : Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Stratégie mondiale de lutte contre le sida, 2021- 2026
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Le Conseil de l'ONUSIDA s'achève sur des décisions clés concernant la collision des épidémies de VIH et de COVID-19
23 décembre 2020 23 décembre 2020GENÈVE, le 23 décembre 2020— La 47e réunion virtuelle du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA (CCP) s'est achevée sur d'importantes décisions concernant la riposte au VIH, la pandémie de COVID-19 et la transformation continue de l'ONUSIDA.
Dans son discours d'ouverture au CCP, la Directrice exécutive de l'ONUSIDA, Winnie Byanyima, a remercié les États-Unis pour avoir assuré la présidence de la réunion et pour être constamment à l'avant-garde dans la riposte au sida. Dressant l'état des lieux sur l'épidémie de VIH au CCP, Mme Byanyima a décrit un tableau contrasté fait de progrès pour certains et d'inégalités et de danger constant ou croissant pour d'autres. Les objectifs 2020 de l'ONUSIDA n'ayant pas été atteints, elle a souligné le fait que la COVID-19 menaçait de nuire encore plus à la riposte au VIH et appelé le monde à s'attaquer aux fragilités, inégalités et injustices à long terme qui n'ont de cesse de caractériser l'épidémie de VIH.
« La deuxième vague de COVID-19 rend la situation encore plus complexe », a précisé Mme Byanyima, « les choix qui s'offrent à nous sont limités : se remettre sur la voie en s'attaquant aux inégalités rapidement et vigoureusement, dans l'espoir que les quelques progrès observés se démocratisent, ou ne rien faire et continuer de reculer. »
Dans une allocution spéciale, la Vice-Secrétaire générale de l'Organisation des Nations Unies, Amina Mohammed, a déclaré que les personnes vivant avec le VIH, les populations clés et les organisations communautaires avaient un rôle essentiel à jouer dans le façonnement du futur de la riposte au sida. Elle a appelé le CCP à adopter en priorité la nouvelle stratégie de l'ONUSIDA et ses objectifs ambitieux pour 2025, de sorte à pouvoir éclairer les préparatifs de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui devrait se tenir en juin 2021.
« Pour financer entièrement la riposte mondiale au sida et aussi financer entièrement l'ONUSIDA, nous avons besoin d'une volonté politique et d'un engagement renouvelé à adopter cette stratégie. Ensemble, faisons de cette décennie d'action la décennie de l'éradication du sida », a espéré Mme Mohammed.
Au cours de la réunion, Mme Byanyima a remercié la Suède et l'Allemagne d'avoir annoncé d'importantes contributions financières pour soutenir les initiatives de l'ONUSIDA, une nouvelle preuve du soutien constant que ces pays apportent à l'organisation. Le CCP s'est achevé sur un segment thématique portant sur le cancer de l'utérus et le VIH, avec une allocation spéciale de la Première Dame de Namibie, Monica Geingos.
Le CCP a élu la Namibie à la présidence pour 2021, ainsi que la Thaïlande à la vice-présidence et les États-Unis comme rapporteur.
Le rapport au Conseil de la Directrice exécutive de l'ONUSIDA et les décisions du CCP sont disponibles sur unaids.org/fr/whoweare/pcb/47.
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COVID-19 : lancement d’un fonds d’aide destiné aux populations clés
10 décembre 2020 10 décembre 2020GENÈVE, le 10 décembre 2020—L’ONUSIDA a annoncé la création de son Fonds de solidarité destiné à venir en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux microentreprises détenues par les populations clés confrontées à des difficultés au cours de la pandémie de COVID-19.
« Les populations clés font partie des groupes les plus durement touchés par la COVID-19 », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La COVID-19 souligne et exacerbe les graves inégalités socioéconomiques qui ne cessent de s’accroître. Nous devons agir pour aider et protéger les personnes les plus touchées par la pandémie. »
L’expérience tirée des pandémies de COVID-19 et du VIH, ainsi que d’autres maladies comme Ebola, révèle que les populations clés sont davantage susceptibles d’être touchées par l’insécurité alimentaire, de rencontrer des difficultés pour accéder aux soins de santé et aux médicaments, ainsi que de perdre leur moyen de subsistance, leur emploi, leur logement et d’être victimes de violences intrafamiliales.
Lancé aujourd’hui lors de la Journée internationale des droits de l’homme, le nouveau Fonds de solidarité vient en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux petites entreprises détenues par des personnes séropositives, des femmes ou des membres de populations clés, y compris des professionnel-les du sexe, des personnes transgenres, des toxicomanes, des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, autrement dit, toutes les personnes dont les droits humains sont souvent violés.
« Ce fonds permettra de rapprocher les attentes et les opportunités des membres de ma communauté. Cette marque de confiance nous donne la possibilité d’afficher notre esprit d’entreprise et d’innovation en nous affranchissant des limites », a expliqué Maite Schneider, cofondatrice et directrice exécutive de TransEmpregos.
La phase pilote initiale aura lieu dans cinq pays (Brésil, Ghana, Inde, Madagascar et Ouganda) et disposera d’un budget de 250 000 dollars mis à disposition par l’ONUSIDA. L’initiative sera ensuite étendue à d’autres pays au cours des prochains mois et a pour objectif de lever des fonds à hauteur de 3 à 5 millions de dollars supplémentaires en 2021–2022.
L’ONUSIDA va collaborer étroitement avec des réseaux communautaires, des écosystèmes nationaux d’innovation, le secteur privé et d’autres partenaires afin d’instaurer un soutien adapté. Il s’agit en particulier de créer des capacités d’entrepreneuriat social et de conseil afin de renforcer la viabilité des projets sociaux et leur impact sur les communautés au sens large, en accordant une attention spéciale aux jeunes des populations clés.
La plateforme de développement et d’investissement en capital-risque Social Alpha figure parmi les partenaires. Son rôle consistera à fournir des conseils et une aide professionnelle aux bénéficiaires qu'elle retiendra. « Quelle belle perspective que de travailler main dans la main avec les communautés et l’ONUSIDA à ce Fonds de solidarité. Nous allons puiser dans notre expérience de travail avec des socio-entrepreneur et -entrepreneuses en vue d’apporter des solutions à des défis sociaux, économiques et environnementaux complexes », a indiqué Manoj Kumar, directeur exécutif et fondateur de Social Alpha.
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Traitement pédiatrique du VIH : appel de l’ONUSIDA pour redoubler d’efforts en République démocratique du Congo
02 décembre 2020 02 décembre 2020La Directrice exécutive de l’ONUSIDA a visité un village communautaire et un hôpital pour enfants lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida
KINSHASA, le 2 décembre 2020—Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a visité une communauté solidaire autour du VIH à Kinshasa dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de lutte contre le sida dans la capitale de la République démocratique du Congo. Elle a salué la riche expérience du pays en matière de riposte aux pandémies, comme celle d’Ebola, alors que le gouvernement a annoncé le 18 novembre la fin d’un épisode d’Ebola.
« Je remercie le gouvernement congolais, nos soutiens de la société civile et les partenaires, qui, ensemble, permettent au pays d’affronter de nombreuses problématiques, en particulier le VIH, Ebola et maintenant la COVID-19 », a déclaré Mme Byanyima.
Mme Byanyima a souligné que davantage de personnes dans le pays ont besoin d’un traitement vital du VIH et qu’il reste encore fort à faire pour aider les femmes en particulier. « Malgré des progrès considérables, seulement 57 % des personnes vivant avec le VIH suivent une thérapie antirétrovirale », a ajouté Mme Byanyima. « La couverture de la thérapie antirétrovirale est plus importante chez les hommes (72 %) que chez les femmes (51 %) ce qui est révélateur d’une inégalité entre les sexes. » Et de poursuivre que les femmes ne commenceront pas un traitement du VIH si elles ont peur de révéler leur statut sérologique ou si elles ont l’impression qu’elles ne seront pas soutenues ou acceptées si elles vivent avec le VIH.
Sur les 520 000 personnes vivant avec le VIH en République démocratique du Congo, plus de 64 % sont des femmes. 68 000 enfants de moins de 14 ans sont séropositifs dans le pays et 25 % seulement sont sous traitement. Ce constat motive l’appel de Mme Byanyima pour que le pays accélère les soins pédiatriques, y compris les services de lutte contre le VIH.
À l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe, elle s’est entretenue avec le personnel et des ados qui ont grandi en ayant accès à l’appui médico-social fourni par cet établissement. Ces ados ont demandé à la Directrice exécutive de continuer à militer en faveur de la poursuite du financement de groupes d’entraide par et pour les ados qui vivent avec le VIH, de leur intégration dans le système scolaire, de l’élimination des redevances, ainsi que de la levée des obstacles juridiques qui exigent l’accord des parents pour un dépistage du VIH.
Le VIH en République démocratique du Congo touche très fortement les jeunes femmes comme c’est le cas dans toute l’Afrique subsaharienne. Mme Byanyima a rappelé que les femmes et les filles doivent faire l’objet d’une attention toute particulière afin de mettre un terme au sida. « Chaque semaine, en Afrique subsaharienne, 4 500 jeunes femmes sont infectées par le VIH, » a-t-elle indiqué. « C’est inacceptable. Nous devons différencier radicalement la riposte au VIH. »
À son arrivée à Kinshasa, Mme Byanyima a rencontré le ministre de la Santé, M. Eteni Longondo. Elle l’a félicité pour son rôle décisif dans la riposte à la COVID-19 et a souligné l'importance à donner au VIH face à la pression qu'exercent les trois pandémies concomitantes d’Ebola, du VIH et de la COVID-19.
Les décès dus au sida en République démocratique du Congo ont chuté de 61 % au cours des 10 dernières années, passant de 37 000 en 2010 à 15 000 en 2019. La prévalence du VIH se maintient à 1 % environ chez les adultes, mais 23 000 nouvelles infections ont été recensées l’année dernière.
Des objectifs ambitieux et courageux
Le nouveau rapport de l’ONUSIDA, Prevailing against pandemics by putting people at the centre, appelle les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, mais réalisables concernant le VIH. Atteindre ces objectifs permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.
La riposte mondiale au sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, mais la propagation rapide du coronavirus a encore ralenti les progrès. Les modélisations à long terme des répercussions de la pandémie sur la riposte au VIH indiquent que le nombre de nouvelles infections au VIH et le nombre de décès liés au sida entre 2020 et 2022 augmenteront entre 123 000 et 293 000 cas pour le premier, et entre 69 000 et 148 000 cas pour le second.
« Nous payons au prix fort l’échec collectif de mise en œuvre d’une riposte au VIH exhaustive, respectueuse des droits et centrée sur les personnes, et de son financement adéquat », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Réserver la mise en place de programmes uniquement à celles et ceux qu’aura choisis la classe politique ne permettra pas d’inverser le cours de la COVID-19 ou d’éradiquer le sida. Pour que la riposte mondiale tienne ses promesses, nous devons accorder la priorité aux personnes et lutter contre les inégalités qui forment le terreau des épidémies. »
Rattraper le retard
Même si certains pays d’Afrique subsaharienne comme le Botswana et l’Eswatini ont accompli des progrès remarquables et atteint, voire dépassé les objectifs du VIH fixés pour 2020, nombreux sont encore ceux à accuser un retard. Les pays qui réussissent très bien montrent l’exemple. L’ONUSIDA coopère avec ses partenaires pour intégrer ces leçons dans une série de propositions d’objectifs pour 2025 qui mettent l’accent sur les personnes.
Ces objectifs accordent la priorité à une excellente couverture des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que du VIH, à la suppression des lois et réglementations punitives, et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Les personnes sont au centre des préoccupations, en particulier les groupes plus exposés et marginalisés : jeunes femmes et filles, ados, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transgenres, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Les nouveaux objectifs pour la fourniture de services liés au VIH visent une couverture à 95 % de chaque sous-population de personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque élevé. Les gouvernements arriveront à mieux contrôler l’épidémie au sein de leurs frontières en mettant l’accent sur les personnes et en se concentrant sur les zones sensibles.
Les objectifs 2025 nécessitent par ailleurs de créer un environnement propice à une riposte efficace au VIH et incluent des objectifs ambitieux contre la discrimination : - moins de 10 % de pays disposant de lois et réglementations punitives, - moins de 10 % de personnes séropositives et touchées par le VIH victimes de la stigmatisation et de la discrimination, - moins de 10 % de personnes victimes d’inégalités et de violences basées sur le genre.
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L’ONUSIDA appelle les gouvernements à prendre des actions à l’échelle mondiale et propose des objectifs ambitieux pour le VIH en 2025
26 novembre 2020 26 novembre 2020Alors que la COVID-19 aggrave le retard pris par la riposte au sida et que les objectifs 2020 ne seront pas atteints, l’ONUSIDA invite de toute urgence les pays à tirer les leçons du financement insuffisant de la santé et à prendre des actions à l’échelle mondiale pour mettre un terme au sida et aux autres pandémies.
GENÈVE, le 26 novembre 2020—Dans un nouveau rapport, L’homme au coeur de la lutte contre les pandémies, l’ONUSIDA appelle les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, mais réalisables concernant le VIH. Atteindre ces objectifs, nous permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.
La riposte mondiale au sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, mais la propagation rapide du coronavirus a encore ralenti les progrès. Les modélisations à long terme des répercussions de la pandémie sur la riposte au VIH indiquent que le nombre de nouvelles infections au VIH et le nombre de décès liés au sida entre 2020 et 2022 augmenteront entre 123 000 et 293 000 cas pour le premier, et entre 69 000 et 148 000 cas pour le second.
« Nous payons au prix fort l’échec collectif de mise en œuvre d'une riposte au VIH exhaustive, respectueuse des droits et centrée sur les personnes, et de son financement adéquat », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Réserver la mise en place de programmes uniquement à celles et ceux qu'aura choisis la classe politique ne permettra pas d’inverser le cours de la COVID-19 ou d’éradiquer le sida. Pour que la riposte mondiale tienne ses promesses, nous devons accorder la priorité aux personnes et lutter contre les inégalités qui forment le terreau des épidémies. »
De nouveaux objectifs pour respecter les engagements
Même si certains pays d’Afrique subsaharienne comme le Botswana et l’Eswatini ont accompli des progrès remarquables et atteint, voire dépassé les objectifs fixés pour 2020, nombreux sont encore ceux à accuser un retard. Les pays qui réussissent très bien montrent l’exemple. L’ONUSIDA coopère avec ses partenaires pour intégrer ces leçons dans une série de propositions d’objectifs pour 2025 qui mettent l’accent sur les personnes.
Ces objectifs accordent la priorité à une excellente couverture des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que du VIH, à la suppression des lois et réglementations punitives, et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Ils pensent aux personnes, en particulier aux groupes plus exposés et marginalisés : jeunes femmes et filles, ados, professionnel-les du sexe, personnes transgenres, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Les nouveaux objectifs pour la fourniture de services liés au VIH visent une couverture à 95 % de chaque sous-population de personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque élevé. Les gouvernements arriveront à mieux contrôler l’épidémie au sein de leurs frontières en mettant l’accent sur les personnes et en se concentrant sur les zones sensibles.
Les objectifs 2025 nécessitent par ailleurs de créer un environnement propice à une riposte efficace au VIH et incluent des objectifs ambitieux contre la discrimination : moins de 10 % de pays disposant de lois et réglementations punitives, moins de 10 % de personnes séropositives et touchées par le VIH victimes de la stigmatisation et de la discrimination, ainsi que moins de 10 % de personnes victimes d’inégalités et de violences basées sur le genre.
Vaincre les pandémies
La COVID-19 s’est engouffrée dans la brèche causée par le manque d’investissements et d’actions contre le VIH et d’autres pandémies. De fait, la propagation de la COVID-19 aurait pu ralentir davantage et nous aurions pu surmonter son impact si les systèmes de santé et de protection sociale avaient été plus résistants. Le coronavirus nous montre qu’investir dans la santé sauve des vies, mais aussi fournit une base solide à l’économie. Par conséquent, les programmes de santé et du VIH doivent être pleinement financés, aussi bien en période de prospérité que de crise économique.
« Aucun pays ne peut vaincre seul ces pandémies », a ajouté Mme Byanyima. « Un défi d’une telle ampleur ne peut être surmonté qu’en instaurant une solidarité mondiale, en acceptant notre responsabilité partagée et en mobilisant une riposte qui n’oublie personne. Nous pouvons y parvenir en partageant ce fardeau et en travaillant ensemble. »
Il y a toutefois des lueurs d’espoir : la lutte contre la COVID-19 est en train de tirer profit du leadership, des infrastructures et des leçons de la riposte au VIH. Cette dernière a aidé à préserver la continuité des services face à ces difficultés extraordinaires. La riposte des communautés contre la COVID-19 révèle le potentiel inhérent aux coopérations.
Par ailleurs, le monde doit apprendre des erreurs faites au cours de la riposte au VIH lorsque des millions de personnes dans les pays en voie de développement sont mortes en attendant un traitement. Aujourd’hui encore, plus de 12 millions de personnes n’ont toujours pas accès à un traitement contre le VIH et 1,7 million d’infections imputables à l’absence d’accès aux services essentiels ont été enregistrées en 2019.
Tout le monde a droit à la santé. Voici pourquoi l’ONUSIDA milite ardemment en faveur d’un vaccin universel contre la COVID-19. Des vaccins prometteurs contre le coronavirus font leur apparition, mais nous devons faire attention à ce qu’ils ne deviennent pas l’apanage des riches. À cette fin, l’ONUSIDA et ses partenaires appellent les entreprises pharmaceutiques à partager librement leur technologie et leur savoir-faire, ainsi qu’à renoncer à leurs droits sur la propriété intellectuelle afin que le monde puisse produire à très grande échelle et à la vitesse nécessaire les vaccins efficaces pour protéger tout l monde.
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