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L’ONUSIDA accueille Lord Fowler au poste d’ambassadeur

GENÈVE, le 30 avril 2021—Au titre d’ambassadeur de l’ONUSIDA, Norman Fowler, secrétaire d’État à la Santé qui a marqué l’histoire du Royaume-Uni, militant des droits de l’homme et Lord Speaker respecté, défendra les réformes du droit, la santé pour toutes et tous, ainsi que l’éducation des filles dans le monde entier afin d’aider à mettre fin au VIH. 

Suite à sa démission du poste de Lord Speaker qui prend effet fin avril, Lord Fowler assumera son nouveau rôle de défenseur de la cause du sida à partir de mai 2021. 

À ce titre, il cherchera à gagner l’engagement de leaders du monde entier en faveur de trois changements transformationnels essentiels pour éradiquer le sida : mettre fin aux lois punitives envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles (LGBTI), assurer l’accès universel aux soins de santé et garantir l’émancipation et l’éducation de toutes les filles afin qu’elles puissent finir leurs études secondaires et réduire considérablement leur risque de contracter le VIH. 

Lord Fowler a occupé le poste de secrétaire d’État à la Santé du Royaume-Uni au début de l’épidémie de VIH. Il a travaillé pendant des décennies dans les plus hautes sphères du gouvernement et a été un défenseur des personnes touchées par le VIH et des droits humains de la population LGBTI. 

Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a déclaré : « Nous pouvons vaincre le sida, mais à condition que les leaders prennent des actions ambitieuses. Lord Fowler est respecté dans le monde entier en tant que grande figure parlementaire et personnalité courageuse. Il a contribué à des changements audacieux dans la lutte contre le sida et peut ainsi aider d’autres leaders à faire de même. Nous exprimons notre vive reconnaissance à Lord Fowler pour son soutien renouvelé. » 

Et Lord Fowler de déclarer : « Comme je l’ai dit lorsque j’ai annoncé que je quittais mes fonctions de Lord Speaker, je ne prends pas ma retraite, je démissionne seulement. Je suis déterminé à voir l’éradication du sida et la fin des inégalités qui entravent l’accomplissement de cet objectif. Nous avons déjà parcouru un long chemin, mais la dernière ligne droite est la plus difficile. La crise de la COVID-19 n’est pas une raison pour relâcher nos efforts, mais plutôt pour les accélérer et mettre fin au sida. »

2021 est une année clé de la riposte au VIH, car elle marque le quarantième anniversaire de la découverte du VIH. Cette année, la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida verra aussi des leaders du monde entier définir les mesures à prendre pour mettre fin au sida d’ici 2030.

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Le Secrétaire général des Nations Unies appelle à se concentrer davantage sur la fin des inégalités en vue de mettre fin au sida

Quarante ans après le signalement des premiers cas de sida et à quelques semaines de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, le Secrétaire général des Nations Unies a publié un nouveau rapport contenant des recommandations et des objectifs afin que l’humanité comble son retard pour mettre fin au sida

NEW YORK, le 30 avril 2021—Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a averti que l’épidémie de VIH continue de se développer dans plusieurs contextes malgré les efforts soutenus et les progrès accomplis dans la lutte contre le VIH dans certaines zones et auprès de certaines populations. Il a émis pour cela un ensemble de 10 grandes recommandations.* Si tous les pays les appliquent, la pandémie de sida sera supprimée à l’horizon 2030 de la liste des menaces de santé publique comme indiqué dans les Objectifs de développement durable. Dans un nouveau rapport, Lutter contre les inégalités et redresser le cap pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, le Secrétaire général des Nations Unies encourage à lutter contre les inégalités qui barrent la route du progrès. 

« Jusqu’à présent, les progrès qui ont été accomplis dans le cadre de l’action contre le VIH n’ont, en définitive, jamais suffi à mettre fin à la pandémie. Il est impératif de sortir de ce cycle de plus en plus coûteux et précaire et de corriger le tir de toute urgence », déclare M. Guterres dans le rapport. « Si les cibles mondiales en 2020 n’ont pas été atteintes, c’est principalement à cause des inégalités. L’élimination des inégalités est porteuse de changement pour les personnes vivant avec le VIH, les communautés et les pays. »

Les objectifs mondiaux définis dans la Déclaration politique de 2016 de l’Assemblée générale pour mettre fin au VIH/sida n’ont pas été atteints, et de loin, ce qui a permis à la pandémie de sida de se développer dans de nombreuses régions et de nombreux pays. Le 1,7 million de nouvelles infections au VIH enregistrées en 2019 est ainsi trois fois supérieur à l’objectif fixé pour 2020, qui devait être inférieur à 500 000 nouveaux cas. En outre, les 690 000 décès dus au sida en 2019 dépassent largement l’objectif de 2020 consistant à réduire les décès à moins de 500 000 par an.

« Mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 est toujours un objectif réalisable. De nombreux pays montrent que des progrès rapides contre le VIH sont possibles lorsque l'on adopte des stratégies éclairées par des données probantes et des approches basées sur les droits humains », a souligné la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cela nécessite néanmoins une véritable volonté politique pour lutter contre les injustices sociales et les inégalités, qui continuent d’aggraver la vulnérabilité de certains groupes de personnes et de certaines communautés face à une infection au VIH. »

Le rapport indique que la COVID-19 a engendré de nouvelles difficultés. Le Secrétaire général des Nations Unies prévient toutefois que la COVID-19 n’est pas une excuse pour ne pas atteindre les objectifs de lutte contre le sida. Il s’agit plutôt d’un signal d’alarme destiné aux pays : ils ne peuvent plus se permettre de ne pas investir suffisamment dans la préparation et dans les ripostes aux pandémies.

Parallèlement, la pandémie de COVID-19 a révélé les nombreux bienfaits collatéraux apportés par les investissements dans la santé et le développement liés au VIH. De fait, les services communautaires qui ont vu le jour dans le cadre de la riposte au VIH permettent aujourd’hui de surmonter les obstacles extraordinaires imputables à la COVID-19.

Les 10 recommandations pour redresser le cap comprennent les aspects suivants : lutter contre les inégalités et atteindre toutes les personnes vivant avec ou exposées au risque d’infection au VIH afin de réduire les nouvelles infections à moins de 370 000 par an et les décès dus au sida à moins de 250 000 par an d’ici 2025 ; donner la priorité à la prévention du VIH pour garantir que 95 % des personnes exposées à un risque d’infection ont accès à des options de prévention du VIH efficaces d’ici 2025 ; et éliminer les nouvelles infections chez les enfants.

Le rapport souligne qu’il est essentiel de traiter les facteurs sociaux et structurels qui perpétuent les inégalités. Il souligne, par exemple, comment des inégalités entre les sexes alimentées par des normes de genre néfastes limitent chez les femmes l’utilisation des services de lutte contre le VIH et de santé sexuelle et reproductive en perpétuant les violences sexistes et en réduisant leur pouvoir de décision, que ce soit en empêchant les femmes et les filles de refuser des rapports sexuels non souhaités, de négocier des rapports sexuels plus sûrs ou de contrôler leur risque d’infection.

Ce rapport montre également comment les communautés vulnérables, marginalisées et criminalisées, telles que les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les toxicomanes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes transgenres, la population carcérale et la population migrante, demeurent également exposées à un risque d’infection à VIH plus élevé que la population générale, car elles ne reçoivent pas les informations et les services essentiels de traitement, de prévention et de soins anti-VIH.

Le Secrétaire général des Nations Unies décrit comment les communautés de personnes vivant avec le VIH, exposées et touchées par le virus constituent le pilier de la riposte au VIH. Les initiatives menées par des personnes séropositives, des femmes, des populations clés, des jeunes et d’autres communautés touchées identifient et comblent des inégalités et des lacunes dans les services essentiels, défendent les droits de leurs pairs et élargissent la portée, l’échelle et la qualité des services de santé.

Dans ce rapport, M. Guterres salue la stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 récemment adoptée par l’ONUSIDA : End Inequalities, End AIDS. « L’ONUSIDA a articulé sa stratégie mondiale de lutte contre le sida pour 2021–2026 autour des enseignements tirés par les pays, les villes et les populations qui ont réussi à accélérer leur riposte face au VIH au cours des cinq dernières années », a déclaré M. Guterres. « Les parties prenantes de l’action mondiale contre le sida et l’ONUSIDA se sont penchées plus particulièrement sur la question des inégalités en vue d’élaborer une nouvelle stratégie audacieuse, assortie de nouveaux objectifs ambitieux, précis et adaptés afin d’aider en priorité les personnes les plus défavorisées. »

Ce rapport voit le jour 25 ans après la création de l’ONUSIDA et décrit comment la COVID-19 a révélé au grand jour les inégalités sociales et les faiblesses du système de santé. Le Secrétaire général des Nations Unies déclare que le monde devrait tirer parti de l’expérience de la riposte à la pandémie de sida pour renforcer les systèmes de santé à travers le monde et améliorer la préparation aux pandémies. Il appelle également à renforcer la solidarité mondiale pour combler l’écart entre les ressources nécessaires et celles réellement allouées à la lutte contre le VIH et pour que les investissements annuels dédiés au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire atteignent 29 milliards de dollars d’ici 2025. 

 

*Voici les 10 recommandations figurant dans le rapport du Secrétaire général des Nations Unies :

  1. Réduire et mettre fin aux inégalités aiguës et croisées qui entravent les progrès pour mettre fin au sida.
  2. Donner la priorité à la prévention du VIH et faire en sorte que, d’ici à 2025, 95 % des personnes exposées au risque d’infection par le VIH aient accès à des options de prévention combinées appropriées, hiérarchisées, centrées sur la personne et efficaces et que ces personnes y aient recours.
  3. Remédier aux carences en matière de dépistage, de traitement et de suppression virale du VIH qui limitent l’efficacité des mesures de riposte au VIH, et atteindre, d’ici à 2025, les cibles 95–95–95 fixées pour le dépistage et le traitement dans toutes les sous-populations, tous les groupes d’âge, y compris les enfants vivant avec le VIH, et dans tous les contextes géographiques.
  4. Éliminer la transmission verticale du VIH et mettre fin au sida pédiatrique.
  5. Placer l’égalité des genres et les droits humains des femmes et des filles dans toute leur diversité au premier plan des efforts visant à atténuer le risque et les conséquences du VIH.
  6. Appliquer le principe de « participation accrue des personnes vivant avec le VIH/sida » et donner aux groupes de personnes vivant avec le VIH, aux femmes, aux adolescentes et adolescents et aux jeunes, ainsi qu’aux populations clefs, les moyens de jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le VIH.
  7. Respecter, protéger et réaliser les droits humains des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque d’infection et touchées par le VIH, et faire en sorte que, d’ici à 2025, moins de 10 % des personnes vivant avec le VIH et des populations clefs soient victimes de stigmatisation et de discrimination.
  8. Renforcer la solidarité mondiale pour combler le déficit de ressources consacrées à la riposte au VIH et porter ces investissements annuels dans les pays à revenu faible et intermédiaire à 29 milliards de dollars d’ici 2025.
  9. Accélérer la mise en œuvre d'une couverture sanitaire universelle et des systèmes de soins de santé primaires solides, reconstruire en mieux vers plus d’équité en tenant compte des enseignements de la pandémie de COVID-19 et des crises humanitaires, et améliorer la sécurité sanitaire mondiale et la préparation aux pandémies futures.
  10. Tirer parti des 25 années d’expérience du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), de ses compétences et de son mandat pour mener une action collaborative multisectorielle, multipartite et fondée sur les droits afin de mettre fin au sida et d’apporter, à chaque personne, la santé qui est considérée comme bien public mondial.

 

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Les avantages qu’apporte la continuité des services vitaux de lutte contre le VIH dépassent de 100 contre 1 le risque de transmission de la COVID-19

Dans certains pays, les services de lutte contre le VIH ont été perturbés à 75 %. Pour éviter une augmentation des décès liés au sida, ces services doivent persister au cours de la pandémie de COVID-19

GENÈVE, le 13 avril 2021—L’ONUSIDA et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont apporté leur soutien à des modélisations mathématiques visant à déterminer les avantages apportés par la continuité des services de lutte contre le VIH par rapport au danger potentiel d’infections supplémentaires à la COVID-19. Cette analyse montre que le maintien de ces services permettrait d’éviter entre 19 et 146 décès liés au sida pour 10 000 personnes sur 50 ans, alors que le nombre de décès supplémentaires de la COVID-19 suite à une exposition dans le cadre des services anti-VIH ne serait que de 0,002 à 0,15 pour 10 000 personnes. Par ailleurs, elle révèle qu’il est beaucoup plus avantageux de maintenir les services de lutte contre le VIH au cours de la pandémie de COVID-19 par rapport au risque de décès supplémentaires liés au coronavirus.

« L’humanité devrait investir aujourd’hui de manière à ne pas payer les pots cassés à l’avenir », déclare Peter Ghys, directeur du Département Information stratégique et évaluation de l’ONUSIDA. « Nous devons construire des systèmes de santé solides qui prennent pleinement en compte le travail des communautés au sein d’un système résilient, et pas uniquement en marge. »

Cette analyse s’est penchée sur les perturbations de quatre services essentiels : la circoncision masculine médicale volontaire, le dépistage du VIH, la détermination de la charge virale et les programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Elle a comparé les décès imputables à la COVID-19 en 2020 et 2021 parmi le personnel de santé, les patientes et patients dus à la continuité des services de lutte contre le VIH avec les morts liées au sida aujourd’hui et sur les 50 prochaines années du fait de la continuité des services. Ces modèles ont été appliqués à des pays touchés de différentes manières par les épidémies de VIH et de COVID-19.

La pandémie de coronavirus a perturbé de nombreux services de santé à cause des limitations de mouvement des populations et de la suspension ou de la restriction de services de santé dans de nombreux pays. Cette analyse montre que le risque supplémentaire de contracter la COVID-19 au cours de services de santé liés au VIH doit être mis en regard avec les avantages apportés par ces services, qui, selon cette analyse, entraînent également une baisse de décès imputables au sida. Ces résultats semblent aller de soi, mais il est important de prendre conscience que certains services ont été fermés pour protéger les personnes vivant avec le VIH d’une exposition à la COVID-19 et de ses conséquences potentiellement mortelles. Toutefois, le risque de fermeture de ces services essentiels s’accompagne d’un risque global plus grand encore de décès liés au manque de prévention du VIH, d’accès au diagnostic et à un éventuel traitement. Ce prix à payer est inacceptable.

Alors qu’il demeure quelques risques supplémentaires à court terme de transmission de la COVID-19 dans le cadre de la fourniture de services anti-VIH, le risque de décès supplémentaires du coronavirus est au moins 100 fois inférieur au nombre de décès liés au sida évités en continuant de fournir ces services. Dans certains contextes, il peut être nécessaire de renforcer les efforts pour encourager l’utilisation des services de lutte contre le VIH au cours de la pandémie actuelle de COVID-19.

« Les ministères de la Santé doivent prendre en compte une multitude de facteurs lorsqu’ils décident quand et comment proposer des services de santé essentiels au cours de la pandémie de COVID-19 », explique Meg Doherty, Directrice du Département Programmes mondiaux de lutte contre le VIH, l’hépatite et les infections sexuellement transmissibles de l’OMS. « Ce travail montre que les avantages sur le long terme de la continuité des services de lutte contre le VIH essentiels dépassent de loin les risques d’infections supplémentaires à la COVID-19. Nous devons continuer de fournir des services innovants et sûrs alors que nous sommes en passe de contrôler la pandémie. »

L’analyse complète peut être consultée sur medrxiv : https://doi.org/10.1101/2021.03.01.21252663

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Le Conseil de l’ONUSIDA adopte une nouvelle stratégie mondiale qui pose les jalons pour éradiquer le sida d’ici 2030

La nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida, est une approche ambitieuse qui concentre son action sur les inégalités afin de résorber les fractures qui empêchent d’accomplir des progrès en vue d’éradiquer le sida

GENÈVE, le 25 mars 2021—Le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a adopté de manière consensuelle une nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026. Celle-ci permettra à chaque pays et à chaque communauté de rattraper son retard en vue de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030. Cette stratégie a été adoptée par le CCP au cours d’une session spéciale organisée les 24 et 25 mars 2021 sous la présidence du ministre namibien de la Santé.

La nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida, se concentre sur les inégalités pour combler les lacunes empêchant d’accomplir des progrès pour éradiquer le sida. Elle fixe de nouveaux objectifs ambitieux à atteindre d’ici 2025, ainsi que les politiques associées, afin de redonner de la vigueur aux engagements de mettre fin au sida. Le Secrétariat de l’ONUSIDA et ses 11 coparrainants ont collaboré pour élaborer la nouvelle stratégie à laquelle plus de 10 000 parties prenantes issues de 160 pays ont apporté leur contribution.

« Cette année marque les 40 ans du signalement des premiers cas de sida et les 25 ans de l’ONUSIDA. Il s’agit d’un moment décisif dans notre ambition historique de mettre un terme au sida, » a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Comme le VIH avant elle, la COVID-19 montre que les inégalités tuent. Le coronavirus a renforcé les inégalités existantes qui entravent les efforts pour mettre fin au sida. C’est pourquoi je suis fière que notre nouvelle stratégie fasse la part belle à la lutte contre les inégalités. Nous devons saisir l’occasion qui nous est offerte pour garantir l’égalité à la santé pour toutes et tous afin de vaincre la COVID-19 et de mettre fin au sida. »

Cette stratégie se focalise sur les personnes et vise à rallier l’ensemble des pays, des communautés et des partenaires autour et au-delà de la riposte au VIH afin d’agir en priorité pour transformer les résultats sur la santé et l’existence des personnes vivant et touchées par le VIH. Voici les trois piliers de la stratégie : (1) maximiser un accès équitable et égal à des services anti-VIH complets mettant l’accent sur les personnes, (2) supprimer les barrières juridiques et sociétales afin d’atteindre les objectifs du VIH et (3) financer totalement et durablement les ripostes au VIH et les intégrer aux systèmes de santé, de protection sociale et aux situations humanitaires.

« L’Organisation mondiale de la Santé est heureuse d’apporter son soutien à la stratégie mondiale de lutte contre le sida au cours des cinq prochaines années, à sa vision ambitieuse pour mettre fin aux inégalités liées au genre et instaurer les droits humains, notamment le droit à la santé, ainsi que de relayer l’appel adressé à tous les partenaires et acteurs de la riposte au VIH dans tous les pays de transformer les normes de genre inéquitables et de mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé et président du Comité des organismes coparrainants de l’ONUSIDA. « Pour que cette stratégie soit pleinement efficace, l’OMS continuera d’aider tous les pays à renforcer leurs systèmes de santé, en particulier les soins de santé primaires, afin de parvenir à la couverture sanitaire universelle. »

Si jamais les objectifs et les engagements de la stratégie sont atteints, le nombre de nouvelles infections au VIH passera de 1,7 million en 2019 à moins de 370 000 en 2025 et celui des décès imputables à des maladies opportunistes passera de 690 000 en 2019 à moins de 250 000 en 2025. L’objectif visant à éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants verra leur nombre baisser brutalement, de 150 000 en 2019 à moins de 22 000 en 2025.

« J’applaudis les efforts communs de la riposte mondiale au sida. À ce moment charnière de la lutte pour mettre fin au sida en tant que menace de santé mondiale d’ici 2030, j’appelle tous les pays à apporter leur soutien à cette stratégie afin de permettre à la riposte mondiale du sida de combler son retard », a ajouté Kalumbi Shangula, ministre namibien de la Santé et président du CCP.

Pour la première fois, une stratégie appelle de toute urgence à mettre l’accent sur la prévention du VIH à destination des populations clés et prioritaires. Elle enjoint aux pays d’épuiser le potentiel des outils de prévention, en particulier pour les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne, les travailleurs et travailleuses du sexe, les consommateurs et consommatrices de drogues injectables, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres et la population carcérale.

« Le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+) apporte son soutien entier à la Stratégie mondiale contre le sida 2021-2026. Son principe vital consistant à mettre fin aux inégalités est essentiel pour stopper l’épidémie de sida et atteindre les Objectifs de développement durable », a poursuivi Alexandra Volgina, responsable des programmes auprès de GNP+.

La stratégie est ancrée dans les droits humains, l’égalité entre les sexes et la dignité, l’absence de stigmatisation et de discrimination pour toutes les personnes vivant avec et touchées par le VIH. Elle est le fruit d’une analyse poussée de données sur le VIH et d’un processus de consultation incluant les pays, les communautés et les partenaires.

Les investissements annuels dans les pays à revenu faible et intermédiaire devront augmenter pour atteindre la somme record de 29 milliards de dollars en 2025 en vue de parvenir aux objectifs de la nouvelle stratégie contre le VIH. Les pays à revenu inférieur et intermédiaire inférieur auront besoin de ressources estimées à 13,7 milliards de dollars au total. Les pays à revenu faible et intermédiaire inférieur dépendent beaucoup des ressources des donateurs, alors que pour les pays à revenu intermédiaire supérieur, qui représentent 53 % des investissements nécessaires, les ressources nationales sont la source principale de financement.

Pour en savoir plus : Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Stratégie mondiale de lutte contre le sida, 2021- 2026

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Stratégie mondiale de lutte contre le sida, 2021- 2026

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Le Conseil de l'ONUSIDA s'achève sur des décisions clés concernant la collision des épidémies de VIH et de COVID-19

GENÈVE, le 23 décembre 2020— La 47e réunion virtuelle du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA (CCP) s'est achevée sur d'importantes décisions concernant la riposte au VIH, la pandémie de COVID-19 et la transformation continue de l'ONUSIDA.

Dans son discours d'ouverture au CCP, la Directrice exécutive de l'ONUSIDA, Winnie Byanyima, a remercié les États-Unis pour avoir assuré la présidence de la réunion et pour être constamment à l'avant-garde dans la riposte au sida. Dressant l'état des lieux sur l'épidémie de VIH au CCP, Mme Byanyima a décrit un tableau contrasté fait de progrès pour certains et d'inégalités et de danger constant ou croissant pour d'autres. Les objectifs 2020 de l'ONUSIDA n'ayant pas été atteints, elle a souligné le fait que la COVID-19 menaçait de nuire encore plus à la riposte au VIH et appelé le monde à s'attaquer aux fragilités, inégalités et injustices à long terme qui n'ont de cesse de caractériser l'épidémie de VIH.

« La deuxième vague de COVID-19 rend la situation encore plus complexe », a précisé Mme Byanyima, « les choix qui s'offrent à nous sont limités : se remettre sur la voie en s'attaquant aux inégalités rapidement et vigoureusement, dans l'espoir que les quelques progrès observés se démocratisent, ou ne rien faire et continuer de reculer. »

Dans une allocution spéciale, la Vice-Secrétaire générale de l'Organisation des Nations Unies, Amina Mohammed, a déclaré que les personnes vivant avec le VIH, les populations clés et les organisations communautaires avaient un rôle essentiel à jouer dans le façonnement du futur de la riposte au sida. Elle a appelé le CCP à adopter en priorité la nouvelle stratégie de l'ONUSIDA et ses objectifs ambitieux pour 2025, de sorte à pouvoir éclairer les préparatifs de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui devrait se tenir en juin 2021.

« Pour financer entièrement la riposte mondiale au sida et aussi financer entièrement l'ONUSIDA, nous avons besoin d'une volonté politique et d'un engagement renouvelé à adopter cette stratégie. Ensemble, faisons de cette décennie d'action la décennie de l'éradication du sida », a espéré Mme Mohammed.

Au cours de la réunion, Mme Byanyima a remercié la Suède et l'Allemagne d'avoir annoncé d'importantes contributions financières pour soutenir les initiatives de l'ONUSIDA, une nouvelle preuve du soutien constant que ces pays apportent à l'organisation. Le CCP s'est achevé sur un segment thématique portant sur le cancer de l'utérus et le VIH, avec une allocation spéciale de la Première Dame de Namibie, Monica Geingos.

Le CCP a élu la Namibie à la présidence pour 2021, ainsi que la Thaïlande à la vice-présidence et les États-Unis comme rapporteur.

Le rapport au Conseil de la Directrice exécutive de l'ONUSIDA et les décisions du CCP sont disponibles sur unaids.org/fr/whoweare/pcb/47.

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Thematic Segment — Cervical cancer and HIV: addressing linkages and common inequalities to save women’s lives

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COVID-19 : lancement d’un fonds d’aide destiné aux populations clés

GENÈVE, le 10 décembre 2020—L’ONUSIDA a annoncé la création de son Fonds de solidarité destiné à venir en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux microentreprises détenues par les populations clés confrontées à des difficultés au cours de la pandémie de COVID-19.

« Les populations clés font partie des groupes les plus durement touchés par la COVID-19 », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La COVID-19 souligne et exacerbe les graves inégalités socioéconomiques qui ne cessent de s’accroître. Nous devons agir pour aider et protéger les personnes les plus touchées par la pandémie. »

L’expérience tirée des pandémies de COVID-19 et du VIH, ainsi que d’autres maladies comme Ebola, révèle que les populations clés sont davantage susceptibles d’être touchées par l’insécurité alimentaire, de rencontrer des difficultés pour accéder aux soins de santé et aux médicaments, ainsi que de perdre leur moyen de subsistance, leur emploi, leur logement et d’être victimes de violences intrafamiliales.

Lancé aujourd’hui lors de la Journée internationale des droits de l’homme, le nouveau Fonds de solidarité vient en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux petites entreprises détenues par des personnes séropositives, des femmes ou des membres de populations clés, y compris des professionnel-les du sexe, des personnes transgenres, des toxicomanes, des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, autrement dit, toutes les personnes dont les droits humains sont souvent violés.

« Ce fonds permettra de rapprocher les attentes et les opportunités des membres de ma communauté. Cette marque de confiance nous donne la possibilité d’afficher notre esprit d’entreprise et d’innovation en nous affranchissant des limites », a expliqué Maite Schneider, cofondatrice et directrice exécutive de TransEmpregos.

La phase pilote initiale aura lieu dans cinq pays (Brésil, Ghana, Inde, Madagascar et Ouganda) et disposera d’un budget de 250 000 dollars mis à disposition par l’ONUSIDA. L’initiative sera ensuite étendue à d’autres pays au cours des prochains mois et a pour objectif de lever des fonds à hauteur de 3 à 5 millions de dollars supplémentaires en 2021–2022.

L’ONUSIDA va collaborer étroitement avec des réseaux communautaires, des écosystèmes nationaux d’innovation, le secteur privé et d’autres partenaires afin d’instaurer un soutien adapté. Il s’agit en particulier de créer des capacités d’entrepreneuriat social et de conseil afin de renforcer la viabilité des projets sociaux et leur impact sur les communautés au sens large, en accordant une attention spéciale aux jeunes des populations clés.

La plateforme de développement et d’investissement en capital-risque Social Alpha figure parmi les partenaires. Son rôle consistera à fournir des conseils et une aide professionnelle aux bénéficiaires qu'elle retiendra. « Quelle belle perspective que de travailler main dans la main avec les communautés et l’ONUSIDA à ce Fonds de solidarité. Nous allons puiser dans notre expérience de travail avec des socio-entrepreneur et -entrepreneuses en vue d’apporter des solutions à des défis sociaux, économiques et environnementaux complexes », a indiqué Manoj Kumar, directeur exécutif et fondateur de Social Alpha.

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Traitement pédiatrique du VIH : appel de l’ONUSIDA pour redoubler d’efforts en République démocratique du Congo

La Directrice exécutive de l’ONUSIDA a visité un village communautaire et un hôpital pour enfants lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida

KINSHASA, le 2 décembre 2020—Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a visité une communauté solidaire autour du VIH à Kinshasa dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de lutte contre le sida dans la capitale de la République démocratique du Congo. Elle a salué la riche expérience du pays en matière de riposte aux pandémies, comme celle d’Ebola, alors que le gouvernement a annoncé le 18 novembre la fin d’un épisode d’Ebola.

« Je remercie le gouvernement congolais, nos soutiens de la société civile et les partenaires, qui, ensemble, permettent au pays d’affronter de nombreuses problématiques, en particulier le VIH, Ebola et maintenant la COVID-19 », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima a souligné que davantage de personnes dans le pays ont besoin d’un traitement vital du VIH et qu’il reste encore fort à faire pour aider les femmes en particulier. « Malgré des progrès considérables, seulement 57 % des personnes vivant avec le VIH suivent une thérapie antirétrovirale », a ajouté Mme Byanyima. « La couverture de la thérapie antirétrovirale est plus importante chez les hommes (72 %) que chez les femmes (51 %) ce qui est révélateur d’une inégalité entre les sexes. » Et de poursuivre que les femmes ne commenceront pas un traitement du VIH si elles ont peur de révéler leur statut sérologique ou si elles ont l’impression qu’elles ne seront pas soutenues ou acceptées si elles vivent avec le VIH.

Sur les 520 000 personnes vivant avec le VIH en République démocratique du Congo, plus de 64 % sont des femmes. 68 000 enfants de moins de 14 ans sont séropositifs dans le pays et 25 % seulement sont sous traitement. Ce constat motive l’appel de Mme Byanyima pour que le pays accélère les soins pédiatriques, y compris les services de lutte contre le VIH.

À l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe, elle s’est entretenue avec le personnel et des ados qui ont grandi en ayant accès à l’appui médico-social fourni par cet établissement. Ces ados ont demandé à la Directrice exécutive de continuer à militer en faveur de la poursuite du financement de groupes d’entraide par et pour les ados qui vivent avec le VIH, de leur intégration dans le système scolaire, de l’élimination des redevances, ainsi que de la levée des obstacles juridiques qui exigent l’accord des parents pour un dépistage du VIH.

Le VIH en République démocratique du Congo touche très fortement les jeunes femmes comme c’est le cas dans toute l’Afrique subsaharienne. Mme Byanyima a rappelé que les femmes et les filles doivent faire l’objet d’une attention toute particulière afin de mettre un terme au sida. « Chaque semaine, en Afrique subsaharienne, 4 500 jeunes femmes sont infectées par le VIH, » a-t-elle indiqué. « C’est inacceptable. Nous devons différencier radicalement la riposte au VIH. »

À son arrivée à Kinshasa, Mme Byanyima a rencontré le ministre de la Santé, M. Eteni Longondo. Elle l’a félicité pour son rôle décisif dans la riposte à la COVID-19 et a souligné l'importance à donner au VIH face à la pression qu'exercent les trois pandémies concomitantes d’Ebola, du VIH et de la COVID-19. 

Les décès dus au sida en République démocratique du Congo ont chuté de 61 % au cours des 10 dernières années, passant de 37 000 en 2010 à 15 000 en 2019.  La prévalence du VIH se maintient à 1 % environ chez les adultes, mais 23 000 nouvelles infections ont été recensées l’année dernière. 

Des objectifs ambitieux et courageux

Le nouveau rapport de l’ONUSIDA, Prevailing against pandemics by putting people at the centre, appelle les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, mais réalisables concernant le VIH. Atteindre ces objectifs permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.

La riposte mondiale au sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, mais la propagation rapide du coronavirus a encore ralenti les progrès. Les modélisations à long terme des répercussions de la pandémie sur la riposte au VIH indiquent que le nombre de nouvelles infections au VIH et le nombre de décès liés au sida entre 2020 et 2022 augmenteront entre 123 000 et 293 000 cas pour le premier, et entre 69 000 et 148 000 cas pour le second.

« Nous payons au prix fort l’échec collectif de mise en œuvre d’une riposte au VIH exhaustive, respectueuse des droits et centrée sur les personnes, et de son financement adéquat », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Réserver la mise en place de programmes uniquement à celles et ceux qu’aura choisis la classe politique ne permettra pas d’inverser le cours de la COVID-19 ou d’éradiquer le sida. Pour que la riposte mondiale tienne ses promesses, nous devons accorder la priorité aux personnes et lutter contre les inégalités qui forment le terreau des épidémies. »

Rattraper le retard

Même si certains pays d’Afrique subsaharienne comme le Botswana et l’Eswatini ont accompli des progrès remarquables et atteint, voire dépassé les objectifs du VIH fixés pour 2020, nombreux sont encore ceux à accuser un retard. Les pays qui réussissent très bien montrent l’exemple. L’ONUSIDA coopère avec ses partenaires pour intégrer ces leçons dans une série de propositions d’objectifs pour 2025 qui mettent l’accent sur les personnes.

Ces objectifs accordent la priorité à une excellente couverture des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que du VIH, à la suppression des lois et réglementations punitives, et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Les personnes sont au centre des préoccupations, en particulier les groupes plus exposés et marginalisés : jeunes femmes et filles, ados, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transgenres, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Les nouveaux objectifs pour la fourniture de services liés au VIH visent une couverture à 95 % de chaque sous-population de personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque élevé. Les gouvernements arriveront à mieux contrôler l’épidémie au sein de leurs frontières en mettant l’accent sur les personnes et en se concentrant sur les zones sensibles.

Les objectifs 2025 nécessitent par ailleurs de créer un environnement propice à une riposte efficace au VIH et incluent des objectifs ambitieux contre la discrimination : - moins de 10 % de pays disposant de lois et réglementations punitives, - moins de 10 % de personnes séropositives et touchées par le VIH victimes de la stigmatisation et de la discrimination, - moins de 10 % de personnes victimes d’inégalités et de violences basées sur le genre.

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L’ONUSIDA appelle les gouvernements à prendre des actions à l’échelle mondiale et propose des objectifs ambitieux pour le VIH en 2025

Alors que la COVID-19 aggrave le retard pris par la riposte au sida et que les objectifs 2020 ne seront pas atteints, l’ONUSIDA invite de toute urgence les pays à tirer les leçons du financement insuffisant de la santé et à prendre des actions à l’échelle mondiale pour mettre un terme au sida et aux autres pandémies.

GENÈVE, le 26 novembre 2020—Dans un nouveau rapport, L’homme au coeur de la lutte contre les pandémies, l’ONUSIDA appelle les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, mais réalisables concernant le VIH. Atteindre ces objectifs, nous permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.

La riposte mondiale au sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, mais la propagation rapide du coronavirus a encore ralenti les progrès. Les modélisations à long terme des répercussions de la pandémie sur la riposte au VIH indiquent que le nombre de nouvelles infections au VIH et le nombre de décès liés au sida entre 2020 et 2022 augmenteront entre 123 000 et 293 000 cas pour le premier, et entre 69 000 et 148 000 cas pour le second.

« Nous payons au prix fort l’échec collectif de mise en œuvre d'une riposte au VIH exhaustive, respectueuse des droits et centrée sur les personnes, et de son financement adéquat », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Réserver la mise en place de programmes uniquement à celles et ceux qu'aura choisis la classe politique ne permettra pas d’inverser le cours de la COVID-19 ou d’éradiquer le sida. Pour que la riposte mondiale tienne ses promesses, nous devons accorder la priorité aux personnes et lutter contre les inégalités qui forment le terreau des épidémies. »

De nouveaux objectifs pour respecter les engagements

Même si certains pays d’Afrique subsaharienne comme le Botswana et l’Eswatini ont accompli des progrès remarquables et atteint, voire dépassé les objectifs fixés pour 2020, nombreux sont encore ceux à accuser un retard. Les pays qui réussissent très bien montrent l’exemple. L’ONUSIDA coopère avec ses partenaires pour intégrer ces leçons dans une série de propositions d’objectifs pour 2025 qui mettent l’accent sur les personnes.

Ces objectifs accordent la priorité à une excellente couverture des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que du VIH, à la suppression des lois et réglementations punitives, et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Ils pensent aux personnes, en particulier aux groupes plus exposés et marginalisés : jeunes femmes et filles, ados, professionnel-les du sexe, personnes transgenres, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Les nouveaux objectifs pour la fourniture de services liés au VIH visent une couverture à 95 % de chaque sous-population de personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque élevé. Les gouvernements arriveront à mieux contrôler l’épidémie au sein de leurs frontières en mettant l’accent sur les personnes et en se concentrant sur les zones sensibles.

Les objectifs 2025 nécessitent par ailleurs de créer un environnement propice à une riposte efficace au VIH et incluent des objectifs ambitieux contre la discrimination : moins de 10 % de pays disposant de lois et réglementations punitives, moins de 10 % de personnes séropositives et touchées par le VIH victimes de la stigmatisation et de la discrimination, ainsi que moins de 10 % de personnes victimes d’inégalités et de violences basées sur le genre.

Vaincre les pandémies

La COVID-19 s’est engouffrée dans la brèche causée par le manque d’investissements et d’actions contre le VIH et d’autres pandémies. De fait, la propagation de la COVID-19 aurait pu ralentir davantage et nous aurions pu surmonter son impact si les systèmes de santé et de protection sociale avaient été plus résistants. Le coronavirus nous montre qu’investir dans la santé sauve des vies, mais aussi fournit une base solide à l’économie. Par conséquent, les programmes de santé et du VIH doivent être pleinement financés, aussi bien en période de prospérité que de crise économique.

« Aucun pays ne peut vaincre seul ces pandémies », a ajouté Mme Byanyima. « Un défi d’une telle ampleur ne peut être surmonté qu’en instaurant une solidarité mondiale, en acceptant notre responsabilité partagée et en mobilisant une riposte qui n’oublie personne. Nous pouvons y parvenir en partageant ce fardeau et en travaillant ensemble. »

Il y a toutefois des lueurs d’espoir : la lutte contre la COVID-19 est en train de tirer profit du leadership, des infrastructures et des leçons de la riposte au VIH. Cette dernière a aidé à préserver la continuité des services face à ces difficultés extraordinaires. La riposte des communautés contre la COVID-19 révèle le potentiel inhérent aux coopérations.

Par ailleurs, le monde doit apprendre des erreurs faites au cours de la riposte au VIH lorsque des millions de personnes dans les pays en voie de développement sont mortes en attendant un traitement. Aujourd’hui encore, plus de 12 millions de personnes n’ont toujours pas accès à un traitement contre le VIH et 1,7 million d’infections imputables à l’absence d’accès aux services essentiels ont été enregistrées en 2019.

Tout le monde a droit à la santé. Voici pourquoi l’ONUSIDA milite ardemment en faveur d’un vaccin universel contre la COVID-19. Des vaccins prometteurs contre le coronavirus font leur apparition, mais nous devons faire attention à ce qu’ils ne deviennent pas l’apanage des riches. À cette fin, l’ONUSIDA et ses partenaires appellent les entreprises pharmaceutiques à partager librement leur technologie et leur savoir-faire, ainsi qu’à renoncer à leurs droits sur la propriété intellectuelle afin que le monde puisse produire à très grande échelle et à la vitesse nécessaire les vaccins efficaces pour protéger tout l monde.

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L’ONUSIDA et l’UNFPA publient le quatrième rapport annuel sur les progrès accomplis par la Global HIV Prevention Coalition

GENÈVE, le 23 novembre 2020—Le dernier rapport sur les progrès accomplis de la Global HIV Prevention Coalition révèle que, malgré un recul observé des nouvelles infections au VIH chez les adultes dans plusieurs pays, l’avancée générale des efforts de prévention du VIH reste fluctuante et évolue trop lentement pour parvenir aux objectifs 2020 qui ont été convenus en 2016 au cours de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la fin du sida.

« Nous n’arriverons pas à mettre un terme au sida si de nouvelles personnes continuent chaque année d’être infectées par le VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette année est un moment charnière pour faire le point sur une décennie de progrès en vue de mettre fin au sida à l’horizon 2030. Malheureusement, l’humanité accuse un retard dans les promesses de réduction des nouvelles infections au VIH. »

En 2016, les États membres des Nations Unies se sont engagés à atteindre un objectif de prévention du VIH prévoyant de réduire les nouvelles infections chez les adultes à moins de 500 000 dans le monde d’ici 2020, soit un recul de 75 % par rapport à 2010. Fin 2019, cette baisse atteignait à peine 23 %, avec 1,7 million de contaminations au VIH l’année dernière.

Lancée en 2017, la Global HIV Prevention Coalition vise à redonner dynamisme et clairvoyance aux programmes de prévention du VIH dans 28 pays, les 28 pays du monde les plus touchés par les nouvelles infections au VIH. Cette coalition de 28 pays identifie et encourage des stratégies pour les programmes et des interventions prioritaires, ravive l’engagement politique en faveur de la prévention du VIH, dirige et apporte son soutien à la mise en œuvre de programmes.

Les progrès accomplis pour réduire les nouvelles infections au VIH varient selon les pays de la coalition. Entre 2010 et 2019, les nouvelles infections au VIH ont, par exemple, chuté de 64 % en Eswatini, et augmenté de 74 % au Pakistan. Néanmoins, les nouvelles infections au VIH ont reculé dans 26 pays de la coalition.

Le rapport montre que des progrès importants ont été réalisés pour mettre en place les 10 actions stratégiques définies dans la Feuille de Route de la Prévention du VIH pour 2020. Toutefois, de nombreux pays continuent de rencontrer des difficultés pour changer des facteurs sous-jacents qui entravent l’efficacité des programmes de prévention du VIH. Il s’agit entre autres de financements insuffisants, d’une inertie pour lutter contre les obstacles légaux, réglementaires et structurels qui empêchent les programmes destinés aux populations clés et vulnérables, ainsi que de l’adoption lente des règles sur les contrats sociaux.

« Si nous voulons réduire considérablement les nouvelles infections au VIH, nous devons réduire les disparités et supprimer les obstacles qui empêchent les adolescentes, les jeunes femmes et les populations clés d’accéder à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité et qui les respectent. Il est temps de mettre un terme une bonne fois pour toutes à la stigmatisation, à la discrimination et à la marginalisation qui se dressent sur leur chemin sous une forme ou sous une autre », a indiqué Natalia Kanem, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.

Cette année, la pandémie de COVID-19 est un défi supplémentaire pour préserver les avancées au niveau de la prévention du VIH. Les inquiétudes concernent en particulier les perturbations touchant les services de prévention du VIH : circoncision masculine médicale volontaire, interruption de l’accès au matériel de prévention (notamment d’injection stérile), effets des confinements sur les services d’assistance sociale et éducatifs, corrélation entre difficultés économiques et augmentation des comportements à risque, et vulnérabilité face au VIH. Le rapport actuel documente ainsi pour la première fois les mesures prises par les pays pour s’adapter à la pandémie de COVID-19 et atténuer ses effets potentiels.

Ce rapport a été dévoilé au cours d’une réunion virtuelle réunissant des ministres de la Santé des pays membres de la Global HIV Prevention Coalition, qui ont pris acte des progrès accomplis avec l’objectif de dresser une feuille de route pour les cinq prochaines années en vue de mettre fin au sida d’ici 2030.

« La prévention du VIH sera au cœur de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida pour les cinq prochaines années », a ajouté Mme Byanyima. « Avec le Fonds des Nations Unies pour la population et le reste du Programme commun de l’ONUSIDA, nous allons soutenir la Global HIV Prevention Coalition afin d’atteindre notre objectif ultime : zéro nouvelle infection au VIH. »

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Dernier rapport sur les progrès accomplis

Feuille de Route de la Prévention du VIH pour 2020

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Le président du Nigeria se rallie à l’appel en faveur d’un vaccin universel contre la COVID-19

GENÈVE, le 16 octobre 2020—Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a annoncé que son pays allait rejoindre l’appel international urgent pour un vaccin universel contre la COVID-19. Il apporte ainsi son soutien à cette initiative et a publié un communiqué officiel en faveur de cette campagne.

« Tirant les leçons douloureuses d’une histoire marquée par un accès inégal au traitement contre des maladies comme le VIH, nous devons garder à l’esprit l’avertissement que « quiconque oublie les erreurs du passé sera condamné à les répéter » », a déclaré M. Buhari. « Seul un vaccin universel ancré dans les principes de l’égalité et de la solidarité peut protéger l’humanité en entier et relancer nos sociétés en les gardant à l’abri du danger. Un accord international ambitieux est impérieux. »

Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 200 millions d’habitant-es. Après l’Afrique du Sud et l’Éthiopie, il est le pays qui enregistre le plus de cas de COVID-19 sur le continent. En mars 2020, M. Buhari a mis en place un groupe de travail présidentiel multisectoriel chargé de lutter contre la pandémie de coronavirus. Cette équipe a publié un rapport intermédiaire en juillet 2020 indiquant que des efforts considérables avaient été réalisés pour endiguer la propagation de la COVID-19.

Toutefois, ce document révèle également que les infrastructures et les équipements de santé au Nigeria ne sont pas suffisamment solides pour endosser une riposte nationale durable à la COVID-19 et qu’ils feront face à des difficultés à mettre en place une riposte efficace si jamais la pandémie devait connaître une croissance exponentielle dans le pays. Ces conclusions montrent que le Nigeria a un besoin urgent d’accès à un vaccin de la COVID-19 dès qu’une formule sera disponible.

« L’ONUSIDA et d’autres membres de la People’s Vaccine Alliance appellent à adopter une perspective innovante qui accorde la priorité à la santé publique grâce au partage des connaissances et à l’élargissement maximal de l’approvisionnement afin de garantir de n’oublier personne », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Toute autre stratégie moins ambitieuse augmentera le nombre de victimes et accentuera la crise économique, ce qui jettera des millions de personnes dans la pauvreté. »

La People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es uni-es autour d’un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19. Afin de renforcer les actions prises par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), y compris le  Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP), la People’s Vaccine Alliance demande que tous les vaccins, traitements et tests soient libres de monopoles, produits en masse, distribués équitablement et mis gratuitement à la disposition de la population dans tous les pays.

« Le vaccin universel ébranlera les dynamiques de pouvoir qui perpétuent les inégalités et alimentent les injustices, et il garantira de n’oublier personne », a déclaré Edward Kallon, coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Nigeria. « Personne ne devra se voir refuser un vaccin contre la COVID-19 à cause de son lieu de résidence ou de ses moyens financiers. Ce vaccin doit être un bien public international mis à disposition de celles et ceux qui en ont besoin, indépendamment de leur situation. »

La People’s Vaccine Alliance appelle les groupes pharmaceutiques et les gouvernements à :

  • Empêcher la création de monopoles sur la production du vaccin. Il s’agit de n’accorder des financements publics à la recherche et au développement qu’à condition que les instituts de recherche et les entreprises pharmaceutiques partagent les informations, les données, le matériel biologique, le savoir-faire et la propriété intellectuelle. Le Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 apporte le mécanisme de ce partage de connaissances.
  • Empêcher la création de monopoles sur l’approvisionnement en vaccins en autorisant autant de fabricants que possible, y compris dans les pays en voie de développement, à produire les vaccins.
  • Distribuer équitablement le vaccin en donnant la priorité au personnel de santé et aux autres groupes à risque dans tous les pays. Les programmes de vaccinations doivent inclure les groupes marginalisés, y compris les populations réfugiées, incarcérées, vivant dans des bidonvilles et d’autres environnements surpeuplés. La distribution entre et au sein des pays doit reposer sur les besoins et non pas les moyens financiers.
  • Fournir gratuitement le vaccin sur le lieu d’utilisation.
  • Garantir la participation totale des gouvernements des pays en voie de développement, ainsi que de la société civile mondiale, au cours des rencontres où sont prises des décisions sur les vaccins (et d’autres technologies liées à la COVID-19) et garantir la transparence et la reddition de compte pour chaque décision.

À l’heure actuelle, le vaccin universel jouit du soutien de plus de 140 personnalités du monde entier, y compris le président de l’Afrique du Sud et le président de la Commission de l’Union Africaine, les présidents du Ghana et du Sénégal, le Premier ministre du Pakistan, le directeur des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies et le rapporteur spécial sur le droit universel de jouir du meilleur niveau possible de santé physique et mentale.

 

La People’s Vaccine Alliance

La People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es uni-es autour d’un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19 qui repose sur le partage de connaissances et qui soit mis gratuitement à disposition de tout le monde. Un bien commun au monde entier. La coordination est assurée par Oxfam et l’ONUSIDA, et l’Alliance rassemble aussi : Free the Vaccine, Frontline AIDS, Global Justice Now, International Treatment Preparedness Coalition, Just Treatment, Nizami Ganjavi International Center, Open Society Foundations, STOPAIDS, SumOfUs, Wemos et Yunus Centre.

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