56 pays au moins ont réussi à stabiliser ou à réduire de manière significative le nombre des nouvelles infections à VIH

23 novembre 2010


Le nouveau rapport de l’ONUSIDA révèle que le monde a réussi à enrayer l’épidémie de sida et qu’il commence à inverser la propagation du VIH. Le nombre des nouvelles infections à VIH a reculé de près de 20% en dix ans, les décès liés au sida ont diminué de près de 20% sur les 5 dernières années et les personnes vivant avec le virus voient leur nombre se stabiliser.

GENÈVE, 23 novembre 2010 – Le nouveau rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) publié aujourd’hui révèle que la trajectoire de l’épidémie de sida commence à se modifier car le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH diminue, tout comme le nombre de décès liés au sida. Ensemble, ces évolutions contribuent à stabiliser le nombre total de personnes vivant avec le VIH à travers le monde.

Les données du Rapport ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida 2010 indiquent que l’on estime à 2,6 millions [2,3 millions–2,8 millions] le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH, chiffre inférieur de près de 20% à celui de 3,1 millions [2,9 millions–3,4 millions] de 1999.

En 2009, 1,8 million [1,6 million–2,1 millions] de personnes sont décédées de maladies liées au sida, chiffre inférieur de près d’un cinquième à celui de 2,1 millions [1,9 million–2,3 millions] de 2004.

À la fin 2009, on estimait à 33,3 millions [31,4 millions–35,3 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH, chiffre légèrement supérieur à celui de 32,8 millions[1] [30,9 millions–34,7 millions] de 2008. Cela est essentiellement lié au fait que les gens vivent plus longtemps grâce à l’élargissement de l’accès au traitement antirétroviral.

« Nous sommes en train de briser la trajectoire de l’épidémie de sida grâce à des actions audacieuses et des choix intelligents » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les investissements engagés dans la riposte au sida portent leurs fruits mais les progrès restent fragiles – le défi, aujourd’hui, consiste à savoir de quelle manière nous allons tous unir nos efforts pour accélérer les progrès. »

La prévention est efficace

Le rapport de 2010 contient des données de base sur le VIH de 182 pays et inclut des feuilles de résultats pays par pays. Il fournit de nouveaux éléments indiquant que les investissements engagés dans les programmes de prévention du VIH donnent des résultats significatifs dans bon nombre de pays qui paient le plus lourd tribut à l’épidémie.

De 2001 à 2009, le nombre de nouvelles infections à VIH s’est stabilisé ou réduit de plus de 25% dans 56 pays au moins[2] à travers le monde, dont 34 pays d’Afrique subsaharienne. Parmi les cinq pays affectés par les plus grandes épidémies de la région, quatre (Éthiopie, Afrique du Sud, Zambie et Zimbabwe) ont réussi à faire baisser de plus de 25% le nombre de nouvelles infections à VIH. Parallèlement, l’épidémie s’est stabilisée au Nigéria.

L’Afrique subsaharienne reste la région la plus affectée par l’épidémie – on y recense 69% de l’ensemble des nouvelles infections à VIH. Dans sept pays, principalement en Europe orientale et en Asie centrale, le nombre de nouvelles infections à VIH a augmenté de 25%.

Dans 15 pays comptant parmi les plus durement touchés, le nombre de nouvelles infections à VIH parmi les jeunes a été réduit de plus de 25% car ceux-ci ont adopté des comportements sexuels à moindre risque. En Afrique du Sud, le pourcentage de nouvelles infections au sein du groupe des jeunes de 18 ans s’est beaucoup réduit de 1,8% en 2005 à 0,8% en 2008 ; parmi les femmes du groupe des 15 à 24 ans, il a chuté de 5,5% à 2,2% entre 2003 et 2008.

Dans 59 pays, dont 18 des 25 pays affichant la prévalence du VIH la plus élevée, moins de 25% des hommes ont déclaré avoir eu plusieurs partenaires au cours des 12 derniers mois. 84 pays ont fait état de tendances comportementales similaires chez les femmes.

La disponibilité et l’utilisation du préservatif ont augmenté de manière significative. Dans 11 pays – du Burkina Faso à l’Inde et au Pérou – les gens déclarent avoir utilisé un préservatif dans 75% des cas lors de leur dernier rapport sexuel induisant un risque élevé de contamination. Les données de 78 pays révèlent que le taux d’utilisation du préservatif parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a été supérieur à 50% dans 54 pays. Les rapports sur l’utilisation des préservatifs par les professionnel(le)s du sexe sont également encourageants. Dans 69 pays, plus de 60% des professionnel(le)s du sexe déclarent avoir utilisé un préservatif avec leur dernier client.

Le taux d’accès aux services de prévention du VIH, y compris aux programmes de réduction des risques destinés aux personnes qui consomment des drogues injectables, a atteint 32% – ce qui est très inférieur à ce qu’il faudrait pour protéger les consommateurs de drogues du VIH à travers le monde. Bien que de nombreux pays aient intégré la circoncision dans leurs programmes de prévention, le recours à cette pratique demeure faible au niveau de la population et ces programmes n’ont pas eu d’impact significatif sur les nouvelles infections à VIH.

Ralentissement du nombre de nouvelles infections à VIH, mais leur rythme reste supérieur à celui de la mise sous traitement dans des proportions de 2 pour 1

Bien que le nombre de nouvelles infections à VIH diminue, on enregistre deux nouvelles infections pour chaque personne mise sous traitement contre le VIH.

Les investissements dans les programmes de prévention du VIH considérés globalement n’ont pas été alloués de manière appropriée ou efficiente. Les investissements dans la prévention représentent environ 22% de l’ensemble des dépenses allouées à la riposte au sida dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Diminution des décès liés au sida

Le nombre de personnes qui vivent plus longtemps augmente et les décès liés au sida diminuent car l’accès au traitement s’est élargi. Le nombre total de personnes sous traitement a été multiplié par sept et demi sur les cinq dernières années et 5,2 millions de personnes avaient accès à des médicaments vitaux en 2009, contre 700 000 en 2004. Sur la seule année dernière, 1,2 million de personnes supplémentaires ont été mises sous traitement, ce qui correspond à une augmentation de 30% par rapport à 2008. En outre, l’une des retombées positives est l’arrêt des nouvelles infections à VIH grâce à l’élargissement de l’accès au traitement du VIH.

Toutefois, à 10 millions, le nombre de personnes en attente d’un traitement est près de deux fois supérieur au nombre de personnes sous traitement. De nouvelles informations indiquent que l’élargissement et l’intensification de l’accès au traitement ont entraîné une réduction de la mortalité de la population dans les milieux où la prévalence est élevée. Mais les résultats pourraient être meilleurs, car la plupart des personnes qui reçoivent des médicaments antirétroviraux en Afrique subsaharienne sont mis sous traitement de manière tardive, ce qui limite l’impact global des programmes de traitement du VIH. Certains pays ont enregistré des progrès significatifs, mais lents, au niveau de l’intégration des programmes de lutte contre la tuberculose et des programmes de lutte contre le VIH.

Progrès significatifs au niveau d’une quasi éradication du VIH chez les nourrissons – plusieurs pays détiennent la clé du succès

Dans la mesure où un nombre croissant de pays utilisent des traitements efficaces pour prévenir la transmission du VIH aux nourrissons, le nombre total d’enfants nés séropositifs a diminué. En 2009, on estimait à 370 000 [230 000–510 000] le nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH, ce qui correspond à une baisse de 24% en l’espace de cinq ans.

Des progrès significatifs ont été constatés en Afrique subsaharienne où les nouvelles infections à VIH parmi les enfants ont chuté de 32%.

Aujourd’hui, 14 pays seulement sont à l’origine de plus de 80% de l’insuffisance de la couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant. Le Nigéria est, à lui seul, à l’origine de 32% de cette insuffisance au niveau mondial.

Les droits humains font partie intégrante des stratégies de riposte au sida, mais ne sont pas totalement respectés

Le rapport contient également de nouvelles informations qui révèlent que les stratégies nationales de riposte au sida intègrent de plus en plus des composantes axées sur les droits humains ; 89% des pays reconnaissent ou traitent explicitement la question des droits de la personne dans leurs stratégies de riposte au sida et 91% ont mis en place des programmes visant à réduire la stigmatisation et la discrimination. Cependant, des lois punitives continuent de gêner l’accès aux services en rapport avec le VIH. 79 pays criminalisent les rapports sexuels entre personnes de même sexe dans le monde et six sanctionnent ce comportement par la peine de mort. Dans la région Asie-Pacifique, 90% de pays sont dotés de lois qui font obstacle aux droits des personnes vivant avec le VIH.

La demande de ressources dépasse largement l’offre

L’ONUSIDA estime que US$ 15,9 milliards ont été mis à la disposition de la riposte au sida en 2009, soit US$ 10 milliards de moins que le montant considéré comme nécessaire pour 2010. En outre, les financements provenant de sources internationales semblent se réduire. Les montants décaissés par les gouvernements donateurs pour la riposte au sida en 2009 se sont élevés à US$ 7,6 milliards, chiffre inférieur à celui des US$ 7,7 milliards mis à disposition en 2008. La diminution des investissements internationaux affectera principalement les pays à revenu faible – dont les programmes de riposte au sida sont tributaires (à hauteur de près de 90%) des fonds internationaux pour assurer leur financement.

Le rapport met en évidence à quel point il est urgent de pérenniser et d’élargir les bons investissements et, pour les pays, de partager la charge financière de l’épidémie. De nombreux pays n’investissent pas suffisamment et doivent augmenter leurs engagements financiers intérieurs pour pérenniser et élargir leur riposte au sida. Un nouvel Indice des priorités en matière d’investissements intérieurs élaboré par l’ONUSIDA révèle que près de la moitié des 30 pays d’Afrique subsaharienne engagent des montants inférieurs à ceux qu’ils auraient les moyens d’allouer – par rapport au poids de la maladie et à la disponibilité des ressources publiques. L’indice révèle aussi que certains pays en développement dont l’économie est solide peuvent couvrir une partie substantielle de leurs besoins de ressources à partir de leurs seules sources intérieures.



[1] L’estimation 2008 du nombre de personnes vivant avec le VIH a été révisée à 32,8 millions [30,9 millions–34,7 millions] au sein de la fourchette de l’estimation précédente du fait de la prise en compte de nouvelles données nationales, notamment des résultats d’enquêtes de population menées dans des pays tels que le Mozambique.

[2] L’étude a couvert un total de 63 pays. S’agissant de certains pays affectés par des épidémies complexes qui incluent différents groupes de population ayant des comportements à risque différents et affichent aussi d’importantes disparités géographiques, tels que le Brésil, la Chine et la Fédération de Russie, ce type d’évaluation est extrêmement complexe et n’a pu être achevé dans le cadre de l’analyse des estimations relatives au VIH de 2010.

 

L'ONUSIDA se réjouit du soutien du pape Benoît XVI à la prévention contre le VIH

20 novembre 2010


GENÈVE, 20 novembre 2010 — L’ONUSIDA se réjouit de la déclaration du pape Benoît XVI, publiée dans un livre-entretien, qui préconise « une humanisation de la sexualité » et considère que l’utilisation des préservatifs « pourrait, dans tel ou tel cas, être une première étape dans le but de réduire le risque d’infection » au VIH.

« Cette déclaration positive et importante du Vatican constitue un pas en avant », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. « Elle souligne qu’un comportement sexuel responsable et une certaine utilisation des préservatifs jouent un rôle important dans la prévention contre le VIH ». 

L’ONUSIDA travaille étroitement avec le Saint-Siège. En 2009, M. Sidibé a eu des discussions importantes avec Mgr Zygmunt Zimowski sur les questions de prévention contre le VIH, incluant la transmission de la mère à l’enfant, la protection des jeunes et la réduction des violences sexuelles faites aux femmes et aux filles. « Cette déclaration contribuera à accélérer le changement de la prévention contre le VIH, à promouvoir des approches fondées sur les informations avérées et les droits de l’homme, en vue de parvenir aux objectifs de l’accès universel à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien contre le VIH », a ajouté M. Sidibé. « Ensemble, nous pouvons construire un monde offrant zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida ».

Face au chiffre minimal de 7 000 nouvelles infections quotidiennes au VIH, l’ONUSIDA plaide en faveur d’une approche multidimensionnelle de la prévention au VIH, laquelle préconise les méthodes préventives avérées comme l’utilisation de préservatifs masculin et féminin, le choix d’une sexualité non précoce, la réduction du nombre des partenaires, la circoncision masculine, la diminution des stigmatisations et des discriminations et l’abrogation des lois punitives. Elle considère que le préservatif masculin en latex est la technique la plus efficace pour réduire la transmission sexuelle du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles.

De récents rapports montrent que les financements charitables contre le sida sont en léger recul malgré les engagements pris

16 novembre 2010


À l’heure où le financement du sida est en crise, la baisse des dons américains est compensée par la hausse des contributions européennes et la riposte est maintenue à son niveau

Washington et Bruxelles, le 16 novembre 2010 – Le European HIV/AIDS Funders Group (EFG) et Funders Concerned About AIDS (FCAA), qui sont soutenus par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH (ONUSIDA), ont aujourd’hui publié les derniers rapports concernant le financement lié au VIH/sida provenant des donateurs américains et européens. Ces rapports montrent que si la plupart des donateurs ont accru leurs engagements en faveur de la riposte au sida en 2009, le total des financements est en léger recul (de 2 %).

Les financements liés au VIH/sida émanant des donateurs européens et américains se sont élevés à 738 millions USD en 2009, en légère baisse par rapport à l’année précédente (752 millions USD). Ces conclusions sont publiées à l’heure où prévalent une récession économique continue, une stagnation ou une baisse des financements gouvernementaux et un besoin accru en services améliorés de prévention, de traitements, de soins et de soutien contre le VIH.

Les financements en provenance d’organisations charitables européennes ont, d’une manière générale, sensiblement augmenté pour atteindre plus de 120 millions EUR (152 millions USD) en 2009, contre seulement 91 millions EUR en 2008. En 2009, les versements de ce groupe de donateurs européens finançant la lutte contre le VIH/sida se sont accrus de 25 % par rapport à 2008 – ce qui représente une avancée sans précédent dans le contexte d’une conjoncture à fortes contraintes fiscales.

Le montant total des dons provenant d’organisations charitables américaines a baissé de 618 millions USD en 2008 à 585 millions USD en 2009, soit une réduction de 5 %, ce qui constitue une situation inédite depuis 2005, date à laquelle FCAA a commencé à suivre les versements de fonds. Les financements émanant de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui atteignaient 57 % du total des financements charitables américains pour le VIH/sida en 2009, ont représenté 334 millions USD en 2009, contre 378 millions USD en 2008. Le total des dons des autres donateurs est passé de 237 millions USD à 252 millions USD de 2008 à 2009 (soit une augmentation de 5 %).

FCAA et l’EFG se félicitent, conjointement avec l’ONUSIDA, des contributions émanant de donateurs privés qui ont renforcé leur soutien en 2009. Ils expriment en revanche leurs préoccupations devant les baisses de financement.

« À l’heure de la reprise économique, nous espérons que les organisations charitables continueront à accroître leurs investissements en faveur de la riposte au sida », a déclaré Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint pour les Programmes de l’ONUSIDA. « Les investissements en faveur du sida commencent à porter leurs fruits du fait que le nombre des personnes nouvellement infectées recule, l’accès aux traitements s’élargit et le nombre des décès diminue – autant de preuves que le sida constitue un investissement judicieux et avéré à même de réduire les coûts à long terme ».

Selon un rapport publié par l’ONUSIDA et la Fondation de la famille Kaiser en juillet, les dons gouvernementaux en faveur du VIH/sida, qui représentent une part des ressources mondiales pour le VIH/sida beaucoup plus large que celle des organisations charitables, ont également été, dans l’ensemble, constants, diminuant de 7,7 milliards USD en 2008 à 7,6 milliards USD en 2009.

« Étant donné que les financements privés représentent un pourcentage relativement faible des ressources destinées au VIH, lorsqu’ils sont comparés avec les autres sources publiques dont la taille leur est supérieure, les organisations charitables doivent jouer le rôle unique qui leur revient – celui de défenseur et de leader du financement – afin de responsabiliser les gouvernements et d’utiliser les fonds publics comme un levier pour une riposte au VIH adéquate », a souligné John Barnes, Directeur exécutif de FCAA.

L’augmentation rapide et inédite des soutiens financiers destinés au VIH, qui a eu lieu les années précédentes, a sauvé et prolongé la vie de millions de personnes. Elle a inversé la courbe du déclin qui affectait depuis de nombreuses années l’espérance de vie moyenne dans de nombreux pays et suscité de nouveau l’espoir parmi les personnes et les populations. Si une baisse des financements survenait maintenant, elle serait à même de stopper ou d’inverser l’effet des progrès chèrement acquis.

« Les organisations charitables peuvent exercer un impact important, en particulier dans la conjoncture actuelle », a déclaré Astrid Bonfield, Directrice du Fonds à la mémoire de Diana, Princesse de Galles et Présidente d’EFG. « L’accroissement des engagements, des contributions et des soutiens financiers émanant des donateurs privés peuvent lancer un signal fort en faveur du leadership et de l’engagement dans la lutte contre le VIH. »

AUTRES CONCLUSIONS CLÉS

  • Aux États-Unis et en Europe, les financements charitables liés au VIH/sida sont restés concentrés sur un nombre relativement restreint de donateurs en 2009, les dix premiers d’entre eux (classés selon leurs versements totaux) représentant 83 % du total des versements liés au VIH/sida des deux régions géographiques.
  • En 2009, la majorité des financements émanant d’organisations charitables américaines et européennes a été dirigée vers les actions menées contre l’épidémie hors de ces deux régions (81 % des versements pour les États-Unis et 65 % pour l’Europe).
  • Les prévisions établies par les donateurs américains pour 2010 laissent penser que les financements liés au VIH/sida vont diminuer – 33 % des donateurs envisageant de réduire leur aide en 2010, notamment la Fondation Bill et Melinda Gates qui représente plus de la moitié des versements charitables américains en 2009. Parmi les donateurs européens, les prévisions comptent sur une augmentation possible du montant des financements charitables liés au VIH/sida – 38 % des donateurs envisageant des versements accrus en 2010, notamment six des dix premiers donateurs. 

L’ONUSIDA, FCAA et l’EFG soulignent que les organisations charitables ont un rôle crucial à jouer dans la riposte au sida, du fait de leur souplesse, de leur capacité d’innovation, de leur aptitude à prendre des risques et de leur indépendance politique. Les rapports annuels de FCAA et de l’EFG, qui suivent les ressources, ambitionnent d’informer les parties prenantes sur la répartition générale et les tendances des financements charitables américains et européens liés au VIH/sida,  en vue de faciliter l’accroissement de la coordination et de la transparence parmi les donateurs et d’encourager l’élargissement du soutien des organisations charitables en faveur du travail mené contre le VIH.

Pour télécharger les rapports complets :

 

À propos d’EFG
Le European HIV/AIDS Funders Group (EFG) est un réseau basé sur les connaissances qui est spécialisé dans le renforcement de l’action charitable européenne contre le VIH/sida. Ce groupe vise à mobiliser le leadership et les ressources charitables en faveur de l’action menée contre la pandémie du VIH/sida  et de ses conséquences sociales et économiques, et à promouvoir un environnement propice aux dons stratégiques et indépendants à son égard et à celui des actions qui lui sont étroitement liées comme les droits de l’homme, la santé mondiale et le développement intégral. 

À propos de FCAA
Funders Concerned About AIDS
(FCAA) a été fondé en 1987 dans l’objectif de mobiliser le leadership, les idées et les ressources charitables des donateurs américains, en vue d’éradiquer la pandémie du VIH/sida – dans ce pays et dans le monde – et d’atténuer ses conséquences sociales et économiques. FCAA est le seul organisme américain qui comprenne et vise des institutions charitables privées soucieuses, engagées ou potentiellement actives en faveur de la lutte contre le VIH/sida.

À propos de l’ONUSIDA
L’ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida est un partenariat novateur des Nations Unies qui guide et inspire le monde dans la réalisation de l’accès universel à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien contre le VIH. Pour en savoir plus : unaids.org.

Nouveau partenariat entre l'Afrique et la Chine en faveur d'une nouvelle ère de progrès vers la réalisation des objectifs de santé et de développement

22 septembre 2010


Les dirigeants politiques en appellent à une coopération Sud-Sud pour faire reculer l'épidémie de sida et adopter une démarche intégrée en vue d'accélérer la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement

NEW YORK, le 22 septembre 2010—Les dirigeants du monde réunis au siège des Nations Unies ont lancé un appel en faveur d'un nouveau modèle de partenariat qui pourrait renforcer la riposte au sida et donner de meilleurs résultats en matière de santé et de développement. Les dirigeants s'accordent à dire qu'en l'absence d'une synergie entre les initiatives de lutte contre le sida et les initiatives en faveur de la santé et du développement, aucun progrès durable vers l'éradication de la pauvreté et l'obtention de sociétés saines ne sera atteint.

Des dirigeant mondiaux dont le Premier ministre chinois, le Premier ministre éthiopien et des ministres d'Afrique du Sud, du Nigeria, du Burundi, de la république démocratique du Congo, de Namibie, du Kenya et du Rwanda, ont participé à une réunion de haut niveau organisée par la Chine, l'Afrique du Sud, Nigeria, Ethiopie et l'ONUSIDA. Les responsables d'organisations internationales et de la société civile y ont été conviés également.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui présidait la réunion a déclaré : «L'ère où les programmes de développement et de santé fonctionnaient dans l'isolement est révolue. Nous devons travailler ensemble, créer un mouvement unique. Nous ne pouvons nous permettre d'adopter une démarche fragmentée pour la résolution des problèmes de santé et de développement. Ce partenariat entre la Chine et l'Afrique peut être le moteur qui va accélérer l'avancement des objectifs du Millénaire pour le développement.»

Les pays en développement s'unissent pour exiger une approche combinée de la résolution des problèmes de santé et de développement et donner aux communautés la possibilité de mieux faire entendre leur voix lorsqu'il s'agit de définir les besoins en matière de santé. Ce nouveau partenariat Sud-Sud va favoriser l'innovation, les solutions locales qui font la différence, le partage des technologies et le développement des capacités locales.

L'épidémie de sida se stabilise à l'échelle mondiale et le nombre de nouvelles infections recule régulièrement dans la majorité des pays. Ceci est dû au fait que la communauté internationale a franchi des pas importants vers la réalisation de l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH.

S. E. Wen Jiabo, Premier ministre chinois, a déclaré : « Nous ne pouvons pas faire la sourde oreille à l'appel de la vie et nous ne pouvons pas ralentir nos interventions. Au contraire, il faut redoubler nos efforts dans la campagne mondiale contre le VIH/sida et garantir la réalisation des OMD connexes dans les délais. La Chine a joué un rôle actif dans la coopération internationale en matière de prévention et de traitement du VIH/sida. »

Après avoir adopté l'approche « sida plus OMD » de l'ONUSIDA, les dirigeants ont demandé au mouvement de lutte contre le sida de mener les efforts d'intégration et d'innovation.

Asha-Rose Migiro, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a affirmé : « L'agenda "sida plus OMD" cherche à insuffler un changement qui créera une nouvelle dimension de performances. Non seulement dans la riposte au sida, mais également dans les efforts de réalisations d'autres OMD en accélérant les progrès dans les objectifs à la traîne. La progression du recul de l'épidémie de VIH est par conséquent un élément central dans le programme de développement international plus large. »

Les investissements dans la lutte contre le sida ont permis de renforcer les systèmes de santé et les soins de santé primaires et ont amélioré l'accès aux programmes de bien-être social dans de nombreux pays. En Éthiopie, la solide alliance entre le gouvernement et ses principaux partenaires pour le développement pilotée par les résultats bénéficie à tout le monde grâce aux ressources pour la lutte contre le sida d'un montant supérieur à 300 millions de dollars américains injectées dans le renforcement des systèmes de santé du pays.

Comme l'explique S. E. Meles Zenawi, Premier ministre éthiopien : « La stratégie adoptée par l'Éthiopie qui vise à intégrer le sida et les problèmes de santé a permis non seulement de réduire la charge qui reposait sur les établissements de santé, mais a également permis au système de santé d'atteindre les populations vulnérables et pauvres. En confiant le développement aux communautés, nous avons atteint un progrès durable. »

L'Afrique du Sud a regroupé les services de lutte contre le VIH et la tuberculose, réduisant les décès liés à ces deux maladies. Dans le cadre de l'ambitieux programme de dépistage du VIH pour 15 millions de personnes, les femmes et les jeunes filles peuvent recevoir un bilan médical complet. En 2009, près de 90 % de toutes les femmes enceintes avaient accès à un traitement pour empêcher la transmission du VIH à l'enfant.

Pour le docteur Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé d'Afrique du Sud : « Il faut renforcer les soins primaires qui intègrent le VIH, les soins maternels et infantiles et la santé sexuelle et reproductive au développement. Les communautés doivent être impliquées dans les programmes de santé au centre de leur propre développement. »

Cependant, le VIH empêche toujours la progression dans la réduction de la mortalité infantile et maternelle dans de nombreux pays d'Afrique sub-saharienne. Plus de 40 % de la mortalité maternelle dans des pays tels que le Botswana (77 %), le Swaziland (75 %), le Lesotho (59 %), le Zimbabwe (53 %), la Namibie (50 %) et l'Afrique du Sud (43 %) sont imputables au VIH.  Là où les services de santé sont intégrés, les résultats sont spectaculaires. À Pampaida, un village du Millénaire de l'État de Kaduna au Nigeria, le nombre de décès maternels ou d'enfants nés avec le VIH ces dernières années a été très faible grâce à une démarche intégrée pour les soins obstétriques.

Le professeur Onyebuchi Chukwu, ministre de la Santé du Nigeria, a déclaré : « Nous sauvons la vie des mères et des enfants en renforçant le système de santé. Nous investissons les ressources obtenues de l'allègement de la dette dans la santé car l'accès à des soins de santé de bonne qualité n'est pas un luxe, mais bien une nécessité et un droit de l'homme élémentaire. »

En 2000, les dirigeants mondiaux adoptaient la Déclaration du Millénaire. Ce moment clé de la coopération internationale a inspiré des efforts de développement qui ont amélioré la vie de centaines de millions de personnes à travers le monde. Il reste cinq ans pour atteindre les huit objectifs du Millénaire pour le développement d'ici 2015.

Vingt-deux des pays les plus touchés par le VIH en Afrique subsaharienne ont réduit le nombre de nouvelles infections de plus de 25%

17 septembre 2010


Des nouvelles données de l’ONUSIDA témoignent de progrès importants sur la voie de la réalisation du sixième objectif du Millénaire pour le développement : enrayer la propagation du VIH et commencer à inverser la tendance actuelle d’ici à 2015.

GENÈVE, 17 septembre 2010 — À l’approche du Sommet des Nations Unies sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui se tiendra du 20 au 22 septembre 2010, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) publie aujourd’hui des données relatives aux progrès accomplis sur la voie de la réalisation de l’OMD 6 et appelle à exploiter la riposte au sida pour contribuer à réaliser l’ensemble des OMD.

Les données indiquent que le nombre de nouvelles infections à VIH baisse avant tout dans les pays d’Afrique où l’épidémie est la plus importante – Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Nigéria, Zambie, Zimbabwe. Dans 22 pays d’Afrique subsaharienne, les nouvelles infections à VIH ont reculé de 25% entre 2001 et 2009. Et dans la plupart des régions du monde, le nombre de nouvelles infections diminue à un rythme régulier ou se stabilise.

« Nous constatons un réel progrès sur la voie de la réalisation de l’OMD 6 », affirme Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Pour la première fois, il se produit un changement au cœur même de l’épidémie. Dans certains endroits, nos rêves s’évanouissaient à cause du VIH, mais aujourd’hui, l’espoir renaît. »

Il subsiste toutefois des difficultés. En Europe orientale et en Asie centrale, l’épidémie de VIH continue de s’étendre. Par ailleurs, plusieurs pays à revenu élevé connaissent une résurgence des infections à VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Aujourd’hui, 5,2 millions de personnes bénéficient d’un traitement contre le VIH – soit une multiplication par 12 du nombre de personnes sous traitement en six ans. Le nombre de décès dus au sida a considérablement diminué en raison de la large disponibilité du traitement – en 2008, on a compté 200 000 décès de moins qu’en 2004. Les jeunes, quant à eux, mènent une révolution en matière de prévention : ils décident de reporter leur premier rapport sexuel, ils ont moins de partenaires multiples et ils utilisent des préservatifs. Résultat, le nombre de nouvelles infections à VIH est en baisse dans de nombreux pays particulièrement touchés par le sida.

Chez les adultes, l’emploi du préservatif masculin a doublé au cours des cinq dernières années. Les traditions font une place au pragmatisme : des communautés adoptent la circoncision masculine, une technique qui, d’après des études, peut réduire de près de 60% le risque d’infection à VIH chez les hommes. Des nouveaux travaux de recherche ont fait état de l’efficacité d’un microbicide lancé à l’initiative des femmes et dont elles ont la maîtrise.

« Si nous voulons poursuivre sur cette voie, il est nécessaire d’investir davantage dans la recherche et le développement. Pas uniquement en faveur d’une petite minorité de nantis, mais pour répondre aux besoins de la majorité », précise M. Sidibé.

Nombre de pays réalisent des progrès dans le cadre de la riposte au sida. Par exemple, en Asie, où l’épidémie est concentrée parmi les populations clés plus exposées au risque d’infection, la Chine a élargi l’accès aux programmes de réduction des risques destinés aux consommateurs de drogues. Des données provenant de la surveillance sentinelle nationale indiquent que la proportion de consommateurs ayant utilisé du matériel d'injection stérile lors de leur dernière injection a augmenté, passant de 40,5% en 2007 à 71,5% en 2009.

L’Afrique du Sud intensifie à vue d’œil ses efforts pour parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH. Les nouvelles infections chez les adultes et les jeunes ont reculé de plus de 25%, et le pays affiche un taux record de femmes bénéficiant d’un traitement préventif contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant par rapport aux années précédentes. L’Afrique du Sud a en outre considérablement augmenté les investissements nationaux en faveur de la riposte au sida durant l’exercice financier en cours. En revanche, dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, le manque de ressources entrave sérieusement l’intensification des programmes.

Les fonds manquants pour la riposte au sida s’élèvent à 10 milliards de dollars

Selon les estimations, en 2009, la riposte mondiale au sida bénéficiait de 15,9 milliards de dollars des États-Unis, soit 10 milliards de moins par rapport aux besoins estimés. En 2009, les investissements internationaux en faveur du sida ont été inférieurs à ceux de 2008.

« En cette période charnière, une stabilisation ou une diminution des investissements fera reculer la riposte au sida et constituera une menace pour la capacité de la communauté internationale à réaliser l’OMD 6 », affirme le Directeur exécutif. « Investir dans la lutte contre le sida est une responsabilité partagée, entre les partenaires du développement et les gouvernements nationaux. »

L’ONUSIDA recommande que les gouvernements nationaux attribuent entre 0,5% et 3% des recettes publiques à la lutte contre le VIH, en fonction de la prévalence du VIH dans le pays. Les investissements nationaux en faveur du sida ont augmenté au cours des 10 dernières années, mais pour une majorité de pays sévèrement touchés, ces seuls investissements ne seront pas suffisants pour satisfaire l’ensemble des besoins en matière de ressources.

Par ailleurs, les programmes de lutte contre le sida peuvent être rendus viables et accessibles financièrement – en augmentant l’efficacité et l’efficience des programmes VIH. Cela signifie qu’il faut savoir quoi faire, et orienter les ressources dans la bonne direction. Réorganiser les tâches parmi les dispensateurs de soins de santé, réduire les coûts unitaires et donner la priorité à l’efficacité sont des solutions qui permettront de réduire les besoins en matière de ressources mondiales sur le long terme. En outre, la disponibilité des ressources doit être prévisible. Les pays ne peuvent pas agir efficacement contre l’épidémie en se fondant sur un exercice financier.

Exploiter la riposte au sida pour réaliser l’ensemble des objectifs du Millénaire pour le développement

Les stratégies mises en place actuellement en matière d’investissements des ressources ne sont pas optimales pour la riposte au sida. Il faut sortir les programmes de lutte contre le sida de leur isolement. En plaçant la riposte au sida au sein du programme plus général de développement et en l’intégrant à d’autres actions dans les domaines de la santé, du développement et des droits de l’homme, le monde pourra accélérer la progression vers la réalisation de l’ensemble des OMD, optimiser l’efficience de l’utilisation des ressources, et sauver et améliorer un plus grand nombre de vies.

À titre d’exemple, des nouvelles estimations de l’ONU font état de 42 000 décès dus au VIH chez les femmes enceintes en 2008. Près de la moitié d’entre eux seraient des décès maternels.

« Intégrer les fonds de la lutte contre le VIH à la santé maternelle, à la santé sexuelle et reproductive ainsi qu’à la santé infantile permettra d’obtenir de meilleurs résultats en faveur des millions personnes ayant le plus besoin d’aide », indique M. Sidibé. « À mesure que nous allons de l’avant, la riposte au VIH peut contribuer à accélérer la progression vers la réalisation des huit OMD. »

L’ONUSIDA coorganisera, en collaboration avec l’Afrique du Sud, la Chine et le Nigéria, une manifestation intitulée sida+OMD qui se déroulera le 22 septembre au Sommet des Nations Unies. Il s’agit d’étudier des moyens d’intégrer la riposte au sida à d’autres actions dans les domaines de la santé et du développement.

« Les leaders mondiaux et l’ONUSIDA conjuguent leurs effort pour transmettre le message selon lequel il nous faut procéder à des investissements stratégiques pour réaliser plusieurs OMD. Le mouvement de lutte contre le sida dispose d’une influence, d’une capacité et d’un esprit novateur qui, si nous les mettons à profit, offriront l’une des meilleures possibilités d’aborder les OMD différemment », affirme le Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

La riposte au sida doit être une passerelle qui relie d’autres mouvements : la santé maternelle et infantile, la santé sexuelle et reproductive, l’égalité des sexes, la violence sexuelle et la lutte contre les cancers qui touchent les femmes.

L'ONUSIDA salue l'arrivée de Michelle Bachelet à la tête de l'entité des Nations Unies dédiées aux femmes

14 septembre 2010


GENÈVE, le 14 septembre 2010 – Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) salue la nomination, par le Secrétaire général des Nations Unies, de Mme Michelle Bachelet à la tête de l'entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, baptisée ONU Femmes.

Cette nouvelle entité, créée en juillet 2010, a été mise sur pied afin de mieux faire entendre la voix des femmes et des filles. Elle va jouer un rôle clé pour aider l'ONUSIDA à concrétiser sa vision de zéro discrimination, zéro nouvelle infection à VIH et zéro décès liés au sida.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a déclaré : «L'inégalité des sexes, la violence, le manque d'accès à l'éducation et l'absence d'opportunités économiques rendent les femmes particulièrement vulnérables au VIH. Je me réjouis de coopérer étroitement avec Mme Bachelet au rétablissement de la dignité et des droits des femmes du monde entier et au renforcement de la réponse au VIH.»

Près de la moitié des personnes vivant avec le VIH dans le monde sont des femmes et le sida est la principale cause de mortalité à l'échelle mondiale chez les femmes en âge de procréer.

Accord sur une feuille de route pour les essais de confirmation d'un microbicide prometteur

03 septembre 2010


Il convient de mener les essais complémentaires nécessaires pour qu’un gel antirétroviral prometteur puisse être mis au plus tôt à la disposition des femmes risquant d’être infectées par le VIH

Genève, 3 septembre 2010 — Deux essais cliniques complémentaires sont planifiés pour confirmer l’efficacité d’un gel vaginal qui a montré son potentiel de réduction du risque d’infection au VIH. Les résultats du premier essai de ce gel, annoncés en juillet lors de la XVIIIe Conférence internationale sur le sida à Vienne, doivent être confirmés avant que l’utilisation du produit puisse être généralisée.

Une étude réalisée par le Centre sud-africain du Programme de recherche sur le sida (CAPRISA), qui coopère avec l’ONUSIDA sur la recherche en matière de prévention du sida, a établi que ce gel à base de ténofovir s’avérait efficace dans 39 % des cas pour réduire le risque d’infection au VIH chez la femme lors de rapports sexuels.

L’étude a été menée en Afrique du Sud auprès de femmes de 18 à 40 ans ayant utilisé le gel une fois dans les 12 heures précédant les rapports sexuels et une fois dans les 12 heures suivant ces rapports.

Des experts réunis la semaine dernière par l’ONUSIDA et l’OMS à Johannesburg en Afrique du Sud ont suggéré que des essais complémentaires devraient déterminer si des populations de femmes différentes bénéficieront d’un niveau de protection identique à celui constaté lors de l’essai du CAPRISA.

Une nouvelle étude, conduite essentiellement en Afrique du Sud, établira si les résultats obtenus par le CAPRISA sont reproductibles dans des contextes variés avec une population incluant des femmes plus jeunes. Elle évaluera également si le gel peut être utilisé en toute sécurité par des jeunes filles de 16 et 17 ans sexuellement actives dans des environnements où l’incidence du VIH est élevée.

Une autre étude, menée dans d’autres pays africains, analysera la sûreté et l’efficacité d’un schéma posologique différent. Elle évaluera si une seule application du gel avant les rapports sexuels, ou à défaut juste après, est aussi efficace et sûre que les deux applications de la posologie d’origine. Le schéma posologique préconisant une application unique serait moins onéreux et plus facile à utiliser par les femmes.

En outre, un essai clinique en cours conduit par le Microbicides Trial Network, qui étudie l’utilisation quotidienne du gel, produira des données complémentaires sur l’innocuité et l’utilisation du produit.

Une recherche menée dans les communautés où l’essai du CAPRISA a été conduit évaluera également comment promouvoir, diffuser et surveiller au mieux l’utilisation du gel via les structures de planification familiale existantes. Cela permettrait à d’anciennes participantes à l’essai et à d’autres membres de leur communauté d’accéder très vite au nouveau gel mais dans le contexte de la recherche programmatique.

Si les participants à la réunion étaient d’accord sur les priorités de recherche, certains se sont inquiétés du niveau insuffisant des fonds engagés à ce jour pour mener la prochaine phase de recherche, dont le coût est estimé à 100 millions de dollars US mais qui n‘est financée qu’à hauteur de 58 millions de dollars US.

Les microbicides font l’objet de recherches depuis près de 20 ans. Si son efficacité était confirmée, le gel à base de ténofovir renforcerait considérablement les moyens dont disposent les femmes pour se protéger du VIH sans la coopération de leur partenaire masculin. Près de la moitié des personnes vivant avec le VIH dans le monde sont des femmes. En Afrique subsaharienne, l’infection touche plus de femmes que d’hommes. Le VIH est une cause majeure de mortalité maternelle.

« Ce gel prometteur à base de ténofovir est un outil de prévention du VIH voulu et contrôlé par les femmes qui pourrait bientôt être à leur portée », a déclaré le Dr Catherine Hankins, Conseillère scientifique principale à l’ONUSIDA. « Les investisseurs, les défenseurs de la lutte contre le sida et les scientifiques peuvent travailler ensemble pour trouver rapidement les fonds manquants, rassembler les éléments probants et s’assurer qu’un microbicide sûr et efficace sera mis à la disposition des femmes au plus vite. »

Organisée à l’invitation du gouvernement sud-africain, la réunion rassemblait des membres d’organismes publics d’Afrique du Sud et d’autres pays, des équipes de recherche et des développeurs de produits impliquant des microbicides, des défenseurs de la santé des femmes et de la prévention du VIH, des personnes vivant avec le VIH, des chercheurs en sciences cliniques et sociales, des statisticiens, des représentants de la société civile, des experts en santé publique, des éthiciens et des représentants des autorités nationales de réglementation pharmaceutique.

 

 

La réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement repose sur la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique

27 juillet 2010


UNAIDS Executive Director, Mr Michel Sidibe (left) meeting the President of Burkina Faso, H. E. Blaise Compaore 
UNAIDS Executive Director, Mr Michel Sidibe (left) meeting the President of Burkina Faso, H. E. Blaise Compaore at the African Union Summit in Uganda, 27 July 2010.

Kampala, le 27 juillet 2010 — Le sommet de haut niveau de l’Union Africaine, qui s’est tenu du 25 au 27 juillet à Kampala, en Ouganda, était axé sur l’investissement dans la santé de la femme et de l’enfant. La réunion, qui a attiré plus de 35 chefs d’État et hauts responsables politiques, a mis en évidence les progrès et les difficultés qui marquent l’avancement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) 4 et 5, lesquels appellent à la réduction de la mortalité infantile et à l’amélioration de la santé maternelle.

L’Afrique, qui ne représente que 11 % de la population mondiale, enregistre plus de la moitié des décès maternels et infantiles survenus dans le monde. Malgré les avancées réalisées dans la santé mondiale, le continent africain présente les plus forts taux de mortalité maternelle et infantile au monde. Les progrès réalisés en faveur des OMD 4 et 5 ont été, au mieux, timides, car de nombreux pays ne bénéficient pas de ressources financières suffisantes pour leur secteur de la santé et la gestion de leurs programmes.

« Je crois sincèrement qu’un nouveau dynamisme est possible pour empêcher le décès des mères et sauver leurs bébés d’une infection au VIH », a déclaré le Président sénégalais, M. Wade, lors de son discours inaugural sur le point de l’ordre du jour du sommet consacré à la transmission du VIH de la mère à l’enfant. « Les progrès réalisés dans la santé maternelle et infantile en Afrique – qui sont de véritables progrès pour la santé générale de nos populations – dépendent fortement des avancées accomplies dans la riposte au sida. »

Selon une étude récente publiée par The Lancet, les progrès réalisés dans la réduction de la mortalité maternelle sont freinés par l’épidémie continue de VIH. Selon cette étude, les estimations fixent à 343 000 le nombre de décès maternels en 2008. Les chercheurs ont signalé que 60 000 vies supplémentaires pourraient être sauvées chaque année si les femmes recevaient un diagnostic et un traitement contre le VIH appropriés.

UNAIDS Executive Director, Mr Michel Sidibe (left) meeting the President of Namibia H.E. Hifikepunye Pohamba 
UNAIDS Executive Director, Mr Michel Sidibe (left) meeting the President of Namibia H.E. Hifikepunye Pohamba at the African Union Summit in Uganda, 27 July 2010.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rappelé aux participants du sommet le lien crucial qui relie la riposte au sida et la santé maternelle et infantile. Le sida est la principale cause de mortalité parmi les femmes en âge d’être mères dans le monde. Dans de nombreux pays du continent africain, ce virus est la première cause de mortalité parmi les nourrissons et les jeunes enfants. Chaque année, près de 400 000 enfants naissent avec le VIH en Afrique.

Lors de son séjour à Kampala, M. Sidibé a réitéré son appel en faveur de l’élimination définitive de la transmission du VIH de la mère à l’enfant – un objectif qui, a-t-il rappelé, peut être atteint. Il a cependant fait remarquer que l’émergence d’une génération sans VIH dépendra fortement – à l’instar des OMD 4 et 5 – du renforcement des systèmes de santé.

« La transmission du VIH de la mère à l’enfant a pratiquement disparu dans tous les pays du Nord. Il est inacceptable que les bébés soient aussi nombreux à naître avec le VIH en Afrique », a déclaré M. Sidibé. Des pays comme le Botswana ont déjà atteint l’accès universel en matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. De nombreux pays sont sur le point d’y parvenir eux aussi.

Lors de ce sommet, M. Sidibé était aux côtés du Professeur Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, lequel a instamment demandé aux dirigeants africains d’accroître leurs ressources destinées à la riposte au sida. « Le Fonds mondial a investi à ce jour plus de 11 milliards de dollars USD en Afrique pour aider les pays à réduire la mortalité maternelle et infantile par des actions ciblées contre le sida, la tuberculose et le paludisme, lesquels font encore des ravages parmi les femmes et les enfants en Afrique. Cette aide doit être accrue afin de mieux répondre aux attentes des pays », a indiqué le Professeur Kazatchkine.

Il est possible de sauver la vie des mères et de leurs bébés en combinant le dépistage et le conseil sur le VIH, l’accès aux prophylaxies et aux traitements antirétroviraux efficaces, la pratique de méthodes d’accouchement sans danger, la régulation des naissances et l’utilisation sans risque de substituts du lait maternel. La XVIIIème Conférence internationale sur le sida a récemment annoncé qu’un gel vaginal contenant le médicament antirétroviral ténofovir avait été testé et avéré. Il pourrait ouvrir de nouvelles possibilités à la prévention du VIH chez les femmes.

Les responsables de la santé publique prônent un ordre du jour ambitieux pour stopper les décès de personnes vivant avec le VIH imputables à la tuberculose

22 juillet 2010


22 juillet 2010 - Vienne, Autriche – La même histoire se répète chaque jour dans le monde mais on en entend peu parler. Une femme, un homme ou un enfant vivant avec le VIH est exposé à la tuberculose dans un contexte où rien n’est prévu pour stopper la propagation de cette infection : sur le lieu de travail, en prison, dans un dispensaire ou à la maison. Très vite, les symptômes surviennent : toux, fièvre et affaiblissement.

Cette histoire circule beaucoup cette semaine parmi les 20 000 participants rassemblés à l’occasion de la Conférence internationale sur le sida 2010. Elle peut avoir un dénouement heureux si la personne touchée a la chance d’avoir accès à un traitement antirétroviral combiné à un traitement contre la tuberculose. Trop souvent cependant, l’issue est fatale. Faute de traitement adapté, neuf personnes sur dix vivant avec le VIH qui développent une tuberculose active décèderont dans un délai de deux à trois mois.

La double épidémie s’est déployée en Afrique, en Asie et en Europe orientale, touchant les femmes, les hommes et les enfants de tous milieux. Un décès sur quatre de personnes vivant avec le VIH est lié à la tuberculose, soit chaque année un demi-million de morts qui pourraient être évitées.

« Toutes les trois minutes, une personne vivant avec le VIH décède prématurément à cause de la tuberculose. Cela est tout à fait inacceptable car il est possible de prévenir et de guérir la tuberculose », a déclaré le docteur Jorge Sampaio, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’initiative Halte à la tuberculose.

Les responsables de la santé publique du monde entier présents à la conférence se sont engagés à soutenir un nouvel ordre du jour ambitieux pour stopper ces décès évitables. Le docteur Sampaio a présidé aujourd’hui à la signature d’un document qui fera date, un protocole d’accord entre le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le partenariat Halte à la tuberculose. L’accord lie les deux organisations en vue d’atteindre un objectif commun : s’efforcer de diviser par deux d’ici 2015 le nombre de personnes vivant avec le VIH qui décèdent de tuberculose, par rapport aux niveaux de 2004. La fourniture d’un traitement antirétroviral salvateur à tous les patients vivant avec le VIH et atteints de tuberculose est un autre objectif clé de l’accord.

« Nous disposons déjà des outils nécessaires pour empêcher les personnes vivant avec le VIH de succomber à la tuberculose », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous devons travailler avec nos partenaires qui luttent contre la tuberculose à la promotion d’une approche fondée sur des éléments probants et basée sur les droits de l’homme pour combattre la tuberculose et le VIH. Ensemble, nous avons les moyens d’éliminer presque totalement les décès de malades du sida liés à la tuberculose. »

Le partenariat Halte à la tuberculose et l’ONUSIDA feront pression pour que les programmes de santé des gouvernements soient étendus à toutes les personnes affectées par la tuberculose et le VIH nécessitant des soins, ce qui suppose d’intégrer les services de diagnostic et de traitement pour ces deux affections, et s’efforceront d’augmenter les ressources nécessaires pour y parvenir. Un autre objectif global consiste à galvaniser les organisations de la société civile, les communautés affectées par la tuberculose et le VIH et le secteur privé pour qu’ils nouent de solides partenariats en vue de lutter ensemble contre la tuberculose et le VIH.

En phase avec l’orientation majeure de la conférence sur le sida de cette année, les signataires ont mis en évidence les besoins des groupes marginalisés. « Nous appelons les dirigeants mondiaux à promouvoir un accès complet aux services en matière de VIH et de tuberculose pour les femmes et les filles, les orphelins, les personnes déplacées, les migrants, les prisonniers, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les utilisateurs de drogues et les autres groupes vulnérables », a déclaré le docteur Marcos Espinal, Secrétaire exécutif du partenariat Halte à la tuberculose.

En 2010 et en 2011, les dirigeants du partenariat Halte à la tuberculose et de l’ONUSIDA effectueront chaque année au moins deux déplacements communs dans des pays durement touchés par la tuberculose et le VIH, et promouvront leur nouveau projet dans le cadre d’une manifestation internationale, une fois par an au moins.

Des personnalités internationales rejoignent la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA pour mener la révolution de la prévention

21 juillet 2010


GENÈVE, le 21 juillet 2010 — Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a aujourd’hui lancé une nouvelle Commission de haut niveau sur la prévention du VIH. Cette Commission compte plus de 15 dirigeants internationaux réputés. Les commissaires useront de leur autorité et de leur influence pour mener une campagne d’action sociale et politiqe au cours de l’année à venir en vue de dynamiser les soutiens en faveur des programmes efficaces de prévention du VIH.

Cette Commission de l’ONUSIDA est co-présidée par le Professeur Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel de médecine pour sa contribution à la découverte du VIH, et par l’Archevêque émérite Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix.

« Actuellement, pour deux personnes qui entament un traitement, cinq nouvelles infections ont lieu », a déclaré le Professeur Barré-Sinoussi. « La courbe ascendante de l’épidémie ne pourra être stoppée sans un ferme engagement mondial en faveur de mesures de prévention combinée contre le VIH comme les traitements. »

Mgr Tutu a indiqué que « la seule manière de guérir du VIH est de ne pas être infecté. Par égard pour l’avenir et pour le bien des personnes qui vivent actuellement avec le VIH, nous devons donc nous orienter vers l’objectif : zéro nouvelle infection au VIH. »

« Nous avons reçu de la part de nombreux dirigeants un soutien extraordinaire en faveur de cette Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH », a révélé le Directeur exécutif de l’organisation, Michel Sidibé. « Les plus grandes réussites enregistrées dans la riposte au sida ont été obtenues par les pays dans lesquels les dirigeants s’étaient mobilisés pour placer la réduction des nouvelles infections au VIH parmi leurs priorités de premier plan. Grâce au soutien de ces personnalités célèbres, nous pouvons mener une révolution de la prévention et inverser la courbe de l’épidémie de sida. »

Les membres de la Commission sont les suivants :

  • Dr Michelle Bachelet, ancienne Présidente du Chili 
  • M. Jacques Chirac, ancien Président de la France
  • Mme Vuyiseka Dubula, Secrétaire générale de la Campagne pour l’accès aux traitements (TAC)
  • Dr Mohamed ElBaradei, Prix Nobel de la paix 
  • Mme Elena Franchuk, chef d’entreprise ukrainienne et fondatrice de la Fondation ANTISIDA Elena Franchuk 
  • M. Pau Gasol, star du basketball professionnel espagnol
  •  M. Nizan Guanaes, président du grand groupe brésilien de communications Grupo ABC de Comunicação 
  • M. Chris Hughes, Directeur exécutif de Jumo International et cofondateur de Facebook 
  • M. Magic Johnson, ancienne star du basketball, chef d’entreprise et philanthrope
  • Mme Irene Khan, militante des droits de l’homme et ancienne Secrétaire générale d’Amnesty International
  • M. Robin Li, entrepreneur et cofondateur du premier moteur de recherche privé chinois Baidu Inc. 
  • Mme Rita Süssmuth, ancienne présidente du Parlement fédéral allemand et ancienne Ministre fédérale de la Famille, de la Femme, de la Jeunesse et de la Santé 
  • S.E. M. Festus Mogae, ancien Président du Botswana 
  • S.E. M. Jean Ping, Président de l’Union Africaine 
  • Professeur Peter Piot, ancien Directeur exécutif de l’ONUSIDA et prochain Directeur de l’École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres 
  • M. Vladimir Vladimirovich Pozner, célèbre journaliste russe 
  • M. Meechai Viravaidya, homme politique et militant thaïlandais connu pour avoir vulgarisé le préservatif en Thaïlande.

Un Groupe consultatif scientifique, présidé par Mme Laurie Garrett, du Conseil des relations extérieures, aidera la Commission de haut niveau. Ce Groupe aura recours à des recherches scientifiques pointues pour élaborer une feuille de roue incluant les meilleures stratégies de prévention contre le VIH.

« Nous étudierons les actions de prévention contre le VIH qui fonctionnent bien, nous attirerons l’attention sur les réussites enregistrées au niveau des pays et nous élaborerons des initiatives à même de surmonter les défaillances et les insuffisances actuelles », a déclaré Mme Garrett.

En trente années d’épidémie de sida, le monde a réalisé des progrès sans précédent en faveur du traitement des personnes vivant avec le VIH. Néanmoins, plus de 7.000 nouvelles infections ont lieu chaque jour. Si les traitements ont occupé le devant de la scène en tant que stratégie clé de la riposte au sida, la prévention a souvent été délaissée. Les commissaires transmettront donc un message porteur de réengagement, en faveur de la prévention du VIH, parmi leurs cercles d’influence. Ils inviteront également l’opinion publique à soutenir la mise en œuvre de programmes efficaces de prévention contre le VIH.

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