Un rapport prévient que le maintien du niveau actuel de financement de la recherche sur la prévention du VIH pourrait freiner les chercheurs qui explorent des pistes prometteuses.

20 juillet 2010


Vienne (20 juillet 2010) – Faisant suite aux avancées considérables de la recherche sur les vaccins et les microbicides, notamment aux résultats présentés aujourd’hui attestant d’une efficacité de 39 % du gel microbicide CAPRISA 004 testé auprès de femmes sud-africaines, un nouveau rapport publié ce jour avertit que le maintien du niveau actuel de financement de la recherche sur la prévention du VIH pourrait freiner l’obtention rapide de résultats par les chercheurs qui explorent des pistes prometteuses.

Ce rapport examine les investissements consacrés à la recherche sur la prévention du VIH en 2009 et conclut que la récession mondiale n’a pas affecté d’emblée les niveaux de financement de la recherche biomédicale sur la prévention du VIH. Le financement global est resté stable à 1,165 milliard de dollars des Etats-Unis d’Amérique environ pour les vaccins préventifs, les microbicides, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) et la recherche opérationnelle liée à la circoncision.

Dans le contexte d’une crise économique qui a profondément affecté les économies et les investissements publics dans la recherche dédiée à la prévention du VIH, la stabilité du financement de cette prévention permet d’afficher un optimisme prudent. Toutefois, l’essentiel du financement 2009 impliquait vraisemblablement des ressources engagées alors que l’économie mondiale était nettement plus saine. Les engagements de financement actuels touchant à leur terme, la question se pose de savoir si les investisseurs seront en mesure de les renouveler aux mêmes niveaux. Par ailleurs, les auteurs du rapport font valoir que le maintien du niveau de financement actuel pour la recherche sur la prévention du VIH pourrait avoir de graves conséquences alors que les résultats des essais de prévention critiques appellent à poursuivre l’effort de recherche. Ils préviennent que les chercheurs risquent de ne pas disposer de ressources suffisantes pour saisir des occasions majeures en matière de prévention du VIH.

Advancing the Science in a Time of Fiscal Constraint: Funding for HIV Prevention Technologies in 2009, sixième rapport annuel du Groupe de travail sur le suivi des ressources allouées à la recherche sur les microbicides et les vaccins anti-VIH, a été présenté aujourd’hui lors de la XVIIIème Conférence internationale sur le sida à Vienne en Autriche. Il détaille les investissements en recherche biomédicale pour la prévention du VIH consentis par les secteurs public, philanthropique et commercial en 2009. Les vaccins anti-VIH ont continué à bénéficier de l’essentiel du financement, soit un total de 868 millions de dollars des Etats-Unis d’Amérique stable par rapport à 2008. L’investissement dans les microbicides, en baisse de 3 % par rapport à 2008, s’est élevé à 236 millions de dollars. Le financement de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) a augmenté de 18 % par rapport à 2008 pour s’établir à 52 millions de dollars.

La stabilité de ces financements est encourageante, au vu de la baisse de 10 % du financement de la recherche sur les vaccins anti-VIH constatée en 2008, mais le Groupe de travail a identifié plusieurs motifs de préoccupation si le niveau de financement reste inchangé, notamment les coûts en forte hausse de la dernière phase de recherche clinique, la dépendance à l’égard d’un petit groupe d’investisseurs et l’homogénéité de ce groupe. De plus, le Groupe de travail souligne que les résultats des essais du microbicide CAPRISA 004, aussi enthousiasmants qu’ils soient, ne constituent en aucun cas la panacée en matière de microbicides à base d’antirétroviraux et que des recherches de confirmation et exploratoires financées de manière adéquate seront nécessaires.

Le Groupe de travail a mis en évidence une tendance globale depuis 2000 qui témoigne d’une augmentation du financement par les nouveaux investisseurs rejoignant la recherche sur la prévention du VIH. En 2009 cependant, la stabilité de ce financement était largement imputable à la participation en hausse ou stable du National Institutes of Health (NIH) aux Etats-Unis et de la Fondation Bill & Melinda Gates, qui ensemble ont assumé 79 % du financement des vaccins, 59 % de celui des microbicides et 70 % de celui de la PrEP.

« Avec cinq nouvelles infections chaque fois que deux personnes accèdent à un traitement, nous ne pouvons pas abandonner notre quête de nouveaux outils de prévention du VIH », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il faut renforcer et pérenniser les investissements dans ce domaine. »

« Nous ne devons pas seulement préconiser un financement et des engagements politiques accrus pour la recherche sur la prévention du VIH et la riposte mondiale au sida mais aussi nous efforcer de trouver des moyens astucieux et innovants pour utiliser les fonds disponibles afin de continuer à élargir nos interventions existantes et d’en identifier de nouvelles », a déclaré M. Mitchell Warren, Directeur exécutif de l’AVAC. « Les chercheurs spécialistes de la prévention du VIH, les personnes qui plaident cette cause et les bailleurs de fonds doivent s’engager à travailler ensemble pour garantir une utilisation optimale et pertinente de ressources limitées, tout en faisant en sorte que les interventions les plus prometteuses continuent à progresser. »

Les résultats récents et à venir de plusieurs études de premier plan pourraient infléchir radicalement la trajectoire de la recherche sur la prévention du VIH et nécessiter un financement accru. C’est le cas notamment des résultats de l’essai du vaccin contre le sida RV144 Thaï – il assure une modeste protection contre le VIH et prouve scientifiquement pour la première fois qu’un vaccin contre le sida est possible –, de l’essai CAPRISA 004 (preuve de concept) portant sur un microbicide annoncés hier lors de la Conférence sur le sida à Vienne, et de deux essais PrEP attendus cette année.

« La recherche en matière de prévention du VIH traverse une phase très stimulante », a déclaré M. Seth Berkley, Président-directeur général de l’Initiative internationale pour un vaccin contre le sida. « Ce champ de recherche est prêt à tirer parti des progrès scientifiques réalisés et la disponibilité ainsi que la souplesse du financement joueront un rôle primordial à cet égard. Les conditions de financement actuelles pourraient nous empêcher d’intégrer les découvertes récentes à nos essais à grande échelle, voire de conduire les plus critiques d’entre eux. »

« Nous devons faire en sorte que des ressources soient disponibles en permanence pour concrétiser la promesse de nouvelles avancées scientifiques susceptibles de sauver des millions de vies », a déclaré le docteur Zeda Rosenberg, Directrice générale du Partenariat international pour les microbicides. « Les microbicides, la PrEP, les vaccins et le traitement préventif commencent à montrer leur apport potentiellement énorme pour la prévention du VIH dans le cadre d’essais à grande échelle. Nous travaillons ensemble au développement de ces outils et à la réalisation de nos objectifs de santé dans le monde, et afin de réussir sur le terrain, nous devons disposer de ressources suffisantes pour suivre le rythme des avancées de la recherche. »

Depuis 2004, le Groupe de travail sur le suivi des ressources allouées à la recherche sur les microbicides et les vaccins anti-VIH produit des estimations sur les investissements en recherche et développement qu’il est possible de comparer d’une année sur l’autre en fonction de chaque technologie de prévention du VIH et pour les différentes sources de financement. Il soutient la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida adoptée lors de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2001 qui préconisait le développement de technologies de prévention durables et abordables comme les vaccins contre le VIH et les microbicides. Le Groupe de travail et d’autres acteurs exploitent également les informations collectées au fil des années pour suivre les niveaux d’effort, analyser l’incidence des tendances d’investissement et évaluer l’impact des politiques publiques visant à accélérer les progrès scientifiques.

Le Groupe de travail rassemble la Coalition pour le plaidoyer en faveur du vaccin contre le sida (AVAC), l’Initiative internationale pour un vaccin contre le sida (IAVI), le Partenariat international pour les microbicides (IPM) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Vous trouverez de plus amples informations en ligne, à l’adresse www.hivresourcetracking.org.

UNAIDS salutes country leadership to eliminate HIV-related restrictions on entry, stay and residence

20 juillet 2010


Calls for 51 remaining countries with such “travel restrictions” to take action towards their removal

VIENNA, 20 July 2010 — UNAIDS Executive Director Michel Sidibé applauded today the leadership displayed by China, Namibia and the United States of America to lift their travel restrictions for people living with HIV, while calling for similar action in all countries that continue to employ such discriminatory measures.

Namibia is the most recent of the three countries to remove HIV-related restrictions on entry, stay and residence.  Its reforms—which took effect on 1 July—also remove such restrictions against people living with other contagious diseases.  "Namibia is very pleased to lift travel restrictions,” said Hon. Richard Kamwi, the Namibian Minister of Health, speaking at a press conference at the International AIDS Conference in Vienna. “With this move we have formally removed this discrimination. There is no way we will make headway without people living with HIV playing a vital role."

Mr Sidibé underlined that restrictions that limit mobility and migration based on HIV-positive status violate human rights. There is no evidence that such restrictions prevent HIV transmission or protect public health. Furthermore, HIV-related travel restrictions have no economic justification, as people living with HIV can lead long and productive working lives.  “Travel restrictions for people living with HIV serve no purpose other than to fuel stigma and discrimination,” said Mr Sidibé. “I urge all other countries with such restrictions to remove them.”

Last year, President Obama announced that the United States would lift its long-standing HIV-related travel restrictions, overturning a policy that had been in place since 1987. "The lifting of the HIV-specific U.S. entry ban is a sign of a renewed commitment to global health,” said Dr. Howard K. Koh, Assistant Secretary for Health, U.S. Department of Health and Human Services.  "With this announcement, the U.S. looks forward to hosting the 2012 International AIDS Conference in Washington, DC."

Restricting the mobility of people living with HIV is one example of the many forms of laws, policies and practices that undermine the AIDS response.  A new document launched at this week’s Vienna conference by UNAIDS, the Global Network of People Living with HIV (GNP+), the International Harm Reduction Association, the International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association (ILGA), and the International Planned Parenthood Federation (IPPF) provides a broad “snapshot” of the legal environment related to HIV. Titled “Making the law work for the HIV response,” the matrix covers over 190 countries, territories and entities, detailing whether or not a country has certain types of protective or punitive laws which either support or block the attainment of universal access to HIV prevention, treatment, care and support. 

“It is incomprehensible that HIV-related entry and residency restrictions still exist in these times,” says Mr Kevin Moody, International Coordinator and CEO of GNP+. “These restrictions are blatant violations of human rights, stimulating stigma and discrimination and actually hurting the response to the HIV epidemic.”

International AIDS Conferences and meetings have had a major influence on the reversal of HIV-specific entry and residence restrictions in recent years.  The International AIDS Society will not sponsor major HIV and AIDS-focused conferences or events in a country with HIV entry restrictions. 

"I'm proud of the role International AIDS Conferences and other international fora continue to play in advancing the removal of these and other laws that are counter to public health and human rights principles," said Dr Julio Montaner, President of the International AIDS Society. "HIV-specific laws and regulations on entry and residence are both overly intrusive and ineffective public health policy." 

After the removal of Namibia's restrictions, UNAIDS counts 51 countries, territories, and areas that continue to impose some form of restriction on the entry, stay and residence of people living with HIV. These include restrictions that completely ban entry of HIV-positive people for any reason or length of stay; ban short stays, for example for tourism; or prevent longer stays, such as immigration, migrant work, asylum, study, international employment, or consular service.

In July 2008, United Nations Secretary-General Ban Ki-moon reiterated the long-standing United Nations call for the elimination of HIV-related restrictions on entry, stay and residence. UNAIDS is closely monitoring which countries continue to employ them and has designated 2010 as the “year of equal freedom of movement for all.”

UNICEF: Young of Central Asia and Eastern Europe Suffering Blame and Banishment

19 juillet 2010


VIENNA, 19 July 2010 -  An underground HIV epidemic in Eastern Europe and Central Asia is intensifying at an alarming pace, fueled by drug use, high-risk sexual behavior and high levels of social stigma that discourage people from seeking prevention information and treatment, according to a new report released today by UNICEF.

The report, “Blame and Banishment: The underground HIV epidemic affecting children in Eastern Europe and Central Asia,” highlights the issues faced by children living with HIV, adolescents engaged in risky behaviors, pregnant women using drugs, and the more than one million children and young people who live or work on the streets of the region.   

Marginalized young people are exposed on a daily basis to multiple risks, including drug use, commercial sex and other exploitation and abuse, putting them at higher risk of contracting HIV.   The trends are especially troubling, as the region is home to 3.7 million injecting drug users – almost a quarter of the world total.  For many, initiation into drug use begins in adolescence.

Existing health and social welfare services are not tailored to adolescents at greatest risk, who are often exposed to moral judgment, recrimination and even criminal prosecution when they seek treatment and information on HIV. 

“Children and adolescents living on the margins of society need access to health and social welfare services, not a harsh dose of disapproval,” said Anthony Lake, UNICEF’s Executive Director. 

To reach and help young people living with HIV or at risk of HIV infection, medical and civil authorities need to establish non-judgmental, friendly services that address the special needs of marginalized adolescents.

In the Russian Federation, for example, over 100 youth-friendly service facilities have been established, providing reproductive and sexual health services, information, counseling and psychological support.  The Atis health center in Moldova is another initiative that is showing promise and saving lives.

“We cannot break the trajectory of the AIDS epidemic in eastern Europe and Central Asia without empowering and protecting children and adolescents,” said Michel Sidibé,  Executive Director of UNAIDS. “We must not rob them of their childhood.”

“It is our responsibility to ensure that they have access to HIV prevention and treatment services.”

An HIV prevention and treatment center in Tajikistan is breaking down barriers of mistrust to reach adolescent girls selling sex.  As one young client said, “In the beginning, I did not believe that the medical check-up, the treatment and condoms would really be free of charge and anonymous.  I thought it was another trap by the police.  I agreed to go there with an outreach worker for the first time, but now I go there alone and encourage my friends to use the service as well.”

A recent six-country UNDP study conducted in the region showed that many adults living with HIV fear the social stigma attached to seeking treatment more than they fear the disease, thus driving the epidemic further underground.

The stigma associated with HIV is not restricted to adults and adolescents.  Young children living with HIV are routinely denied access to school and kindergartens, and when their status is known, they face rejection and abuse.  Alla, the foster mother of an HIV-positive child, tells how her son was ostracized when someone leaked his HIV status to other families. “His classmates say that he is ‘disgusting’ and refuse to play with him,” she said.

“This report is a call to protect the rights and dignity of all people living with or at risk of exposure to HIV, but especially vulnerable children and young people.  We need to build an environment of trust and care, not one of judgment and exclusion,” said Lake.  “Only by reversing discrimination against people living with HIV, can Eastern Europe and Central Asia begin to reverse the spread of the epidemic.”

World organizations team with UN Secretary General in new effort to save lives of millions of women and children

19 juillet 2010


Vienna, 19 July 2010 – Today several of the world’s largest institutions that are critical to serving the needs of women and children are pledging their commitment to work jointly with the United Nations Secretary General and others in a new global effort to save the lives of more than 10 million women and children.  Organizations serving women, children and people living with HIV such as UNAIDS, UNFPA,  UNICEF, WHO, the World Bank, the Global Fund to Fight AIDS, TB and Malaria, and the Partnership for Maternal, Newborn and Child Health are  coming together with leaders in the NGO community including Family Care International, World Vision International, International Council of AIDS Service Organizations, Care, Save the Children, the International Planned Parenthood Federation and countless others to unite in the effort to improve maternal and child health and  save the lives of millions of women and children.

The United Nations Secretary-General Ban Ki-moon launched a new effort this year, the Joint Action Plan for Women’s and Children’s Health, that builds on existing initiatives to drive integration and synergies, and identifies new commitments to women’s and children’s health from all sectors of society.  2010 has been called a tipping point, a historic year where the world came together to improve the health of women and children.  However, HIV and AIDS remains a top killer of women and children around the world.

Integrating HIV/AIDS with Women’s and Children’s Health Programmes Critical to Success

“Addressing HIV/AIDS and improving women’s and children’s health are inextricably linked,” said United Nations Secretary-General Ban Ki-moon. “One cannot succeed without the other.”

Half of adults living with HIV are women, and young women between 15 and 24 years of age are at particular risk of sexual and reproductive ill-health due to HIV infection. Globally, the two leading causes of death in women of reproductive age are HIV and complications of pregnancy and childbirth, and a recent analysis indicates that HIV may have increased maternal deaths, especially in sub-Saharan Africa, by almost 20%. More than 2 million children were living with HIV; almost half a million children were infected and more than 250,000 died of AIDS in 2008.

"The AIDS response is already contributing to maternal, new born and child health through strengthening health systems and community responses," said Paul De Lay, UNAIDS Deputy Executive Director, Programmes. "When AIDS is out of isolation, we can achieve wider health outcomes."

“Listening to women we know that they want to go to one place to have their health needs met – for family planning, maternal healthcare and services for HIV/AIDS.  Linking sexual and reproductive health and HIV makes sense. It saves lives, delivers more health for the money – and it works for women,” said Purnima Mane, Deputy Executive Director of UNFPA, the United Nations Population Fund.

AIDS prevention and treatment efforts have paved the way to reach women and children for other critical health needs, and maternal and child health services provide a crucial entry point for HIV prevention, treatment and care.

"The Joint Action Plan for Women’s and Children’s Health represents a fresh opportunity to look at how we can deliver integrated health care services for women and children across the full continuum of care,” said Ann Starrs, President of Family Care International. “Advocates who work on maternal and child health and on HIV/AIDS must work together to increase resources for health, rather than competing for the bigger slice of the pie.”

The Joint Action Plan for Women’s and Children’s Health

The Joint Action Plan is a historic opportunity led by the United Nations Secretary-General Ban Ki-moon to improve the health of women and children, calling on international, national, business and civil society leaders to intensify efforts. The Joint Action Plan focuses on women and children because they are the engines that drive our families and our communities, our economies and our nations. The Plan builds on existing efforts and aims to spur progress through an integrated package of health interventions to ensure women’s and children’s health.

The Joint Action Plan is a historic opportunity to join a growing global movement that will make history.  New financial, service delivery and policy commitments will be announced during the 2010 Millennium Development Goals (MDG) Summit in September.

KFF/UNAIDS Report Finds Donor Nation Support for AIDS Relief Was Flat in 2009 During World Economic Crisis, With US$7.6 Billion Provided During the Year

18 juillet 2010


VIENNA, Austria – Overall support for global AIDS efforts from donor nations flattened in the midst of last year’s global economic crisis, according to a new analysis of 2009 funding levels from the Kaiser Family Foundation (KFF) and the Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS).

In 2009, the Group of Eight nations, European Commission (EC) and other donor governments provided US$7.6 billion for AIDS relief in developing nations, compared with US$7.7 billion disbursed in 2008.

The 2009 totals ended a run of annual double-digit percentage point increases in donor support for international AIDS assistance since at least 2002, when donor governments provided a total of US$1.2 billion.  The results are consistent with preliminary data about overall trends in official developmental assistance during last year’s global recession and economic instability.

 “Donor nations essentially were treading water last year on AIDS relief, but did not cut back overall as they dealt with the economic tsunami that sparked a global recession,” KFF President and CEO Drew Altman said.  “Time will tell whether support will resume its rapid growth once the global recovery takes hold.”

“Reductions in investment on AIDS programs are hurting the AIDS response. At a time when we are seeing results in HIV prevention and treatment, we must scale up, not scale down,” said Michel Sidibé, UNAIDS Executive Director. 

This year’s totals reflect a substantial increase in funding provided by the United States (rising from US$3.95 billion in 2008 to US$4.4 billion in 2009), which helped to offset reductions in support from Canada, France, Germany, Ireland, Italy, and the Netherlands

The United States remains the largest donor nation in the world, accounting for more than half (58%) of 2009 disbursements, followed by United Kingdom (10.2%), Germany (5.2%), the Netherlands (5%), and France (4.4%). Denmark accounted for 2.5%.

The new report provides the latest data available on donor funding based on data provided by governments and collected and analyzed by researchers as part of a collaborative effort between Kaiser and UNAIDS, with research assistance provided by the Stimson Center.  It does not examine donor nation support for other health and development efforts.

Other key findings include:

  • UNAIDS estimates that US$23.6 billion was needed to address the epidemic in low- and middle- income countries in 2009.  That suggests a growing gap of US$7.7 billion between available resources and need, according to UNAIDS estimates.
  • In 2009, donor governments disbursed US$5.9 billion bilaterally and earmarked funds for HIV through multilateral organizations, as well as an additional US$1.6 billion to combat HIV through the Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria and US$123 million to UNITAID.

The full report is available online at the Kaiser Family Foundation’s website at http://www.kff.org/hivaids/7347.cfm or on the UNAIDS’ website http://www.unaids.org/.

Eastern European countries show increasing new HIV infections while some harm reduction programmes are decreasing

16 juillet 2010


UNAIDS concerned that a number of counties in this region are reporting reductions in critical investments in the AIDS response.

VIENNA, 16 July 2010 — Eastern Europe and Central Asia is the only region where HIV incidence clearly remains on the rise. Early indications are that the number of newly diagnosed HIV cases in 2009 has increased since 2008. Russian Federation has reported an 8% increase in reported cases, Georgia a 10% increase and Belarus a 22% increase.

Injecting drug use remains the primary route of transmission in the region. Use of contaminated equipment during injecting drug use was the source of 57% of newly diagnosed cases in eastern Europe in 2007. An estimated 3.7 million people in the region currently inject drugs, of which one in four are believed to be HIV positive.

“It should concern all of us that some countries are closing down HIV prevention services for injecting drug users when they should be scaling up,” said Mr Michel Sidibé, Executive Director of UNAIDS. “Epidemics driven by injecting drug use can grow rapidly when HIV prevention services are not available.”

In the latest round of country progress reports, coverage of HIV prevention programmes for injecting drug use remains low. In the Russian Federation, coverage was 23.8% in 2007, but only 13.6% in 2009 and Georgia went from 17% down to 11.4% in the same time period.

As most injecting drug users are sexually active—often with non-injecting partners—the existence of a major injection-driven epidemic has also fuelled a growth in heterosexual transmission of HIV in the region. Ukraine has the highest level of reported HIV cases in the region. The number of new infections in the country has gone up from 18,963 in 2008 to 19,840 in 2009, and heterosexual transmission has eclipsed injection driven transmission.

The news comes as the global AIDS community gathers in Vienna for the XVIII International AIDS conference. 

“Eastern Europe can not lag behind in the prevention revolution,” added Mr Sidibé. “Evidence shows unequivocally, harm reduction programmes save lives and are a smart investment.” 

10 millions de décès et 1 million de nouvelles infections à VIH pourraient être évités si les pays atteignent leurs objectifs de traitement du virus

13 juillet 2010


Le nouveau rapport de l’ONUSIDA révèle que les jeunes mènent la révolution de la prévention – avec 15 des pays les plus durement touchés déclaran2t une chute de 25 % de la prévalence du VIH parmi cette population clé. Un nouveau sondage international indique que le sida reste un problème majeur aux yeux de la population mondiale.

GENÈVE, 13 juillet 2010 – Outlook, le nouveau rapport de l’ONUSIDA, présente les grandes lignes d’une plate-forme de traitement du VIH radicalement simplifiée appelée ‘Traitement 2.0’ qui pourrait permettre de réduire considérablement le nombre de décès liés au sida et diminuer fortement le nombre de nouvelles infections à VIH. Des informations concrètes indiquent que les nouvelles infections parmi les jeunes chutent massivement dans les 15 pays les plus durement affectés par le VIH car ce groupe de population adopte des comportements sexuels à moindre risque.

Le rapport présente également un sondage fondamentalement nouveau réalisé par l’ONUSIDA et Zogby International qui révèle que, trente ans après le début de l’épidémie, les pays continuent, région par région, de classer le sida en bonne place sur la liste des problèmes les plus importants auxquels le monde est confronté. Par ailleurs, une analyse économique défend l’idée que la santé est un besoin – et non un luxe, indique les raisons pour lesquelles il est essentiel que les pays donateurs pérennisent les investissements engagés dans la riposte au sida et appelle les pays en développement plus riches à investir davantage dans la prise en charge du VIH et dans la santé.

Le rapport a été présenté à Genève avant la XVIIIe Conférence internationale sur le sida de Vienne. M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a rappelé qu’innover au niveau de la riposte au sida pouvait contribuer à sauver des vies. « Pour que les pays atteignent leurs objectifs et leurs engagements en matière d’accès universel, nous devons réorganiser la riposte au sida. En nous montrant innovants, nous réussirons à réduire les coûts afin que les investissements puissent atteindre un plus grand nombre de personnes ».

Selon les estimations de l’ONUSIDA, on dénombrait 33,4 millions de personnes vivant avec le VIH à travers le monde à la fin 2008. Pour cette même année, on estime à près de 2,7 millions le nombre de nouvelles infections à VIH et à 2 millions le nombre des décès liés au sida.

Le Traitement 2.0 sauve des vies

Le Traitement 2.0 est une nouvelle approche visant à simplifier la manière dont le traitement du VIH est actuellement fourni et à élargir et intensifier l’accès à des médicaments vitaux. En combinant les efforts, on devrait pouvoir réduire les coûts des traitements, rendre les thérapies plus simples et plus intelligentes, réduire leur poids sur les systèmes de santé et améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et de leur famille. Les modèles utilisés suggèrent que, par rapport aux approches de traitement actuelles, le Traitement 2.0 pourrait éviter 10 millions de décès supplémentaires d’ici à 2025.

En outre, la nouvelle approche pourrait également réduire les nouvelles infections à VIH de jusqu’à 1 million par an si les pays fournissent des traitements antirétroviraux à toutes les personnes qui en ont besoin, selon les directives de traitement révisées de l’OMS. Aujourd’hui, 5 des 15 millions de personnes qui ont besoin d’un traitement ont accès à des médicaments qui leur sauvent la vie.

Pour profiter de l’ensemble des avantages du Traitement 2.0, il est nécessaire d’accomplir des progrès dans cinq domaines :

  1. Créer une pilule et des diagnostics meilleurs: l’ONUSIDA lance un appel en faveur de l’innovation – pour découvrir une pilule plus intelligente, meilleure et moins toxique, et des outils de diagnostic plus faciles à utiliser. Suivre le traitement nécessite des équipements complexes et des techniciens de laboratoire spécialisés. Un outil de diagnostic simple pourrait contribuer à réduire le poids de ce processus sur les systèmes de santé. Une plate-forme de traitement simplifiée de ce type permettra sans doute de réduire les coûts et d’élargir l’accès au traitement.
  2. Le traitement comme outil de prévention: le traitement antirétroviral réduit le niveau de virus dans le corps. Les données concrètes indiquent que lorsque des personnes vivant avec le VIH parviennent à diminuer leur charge virale, elles sont moins susceptibles de transmettre le virus. On considère que garantir un accès au traitement à tous ceux qui en ont besoin, conformément aux directives actuelles dans ce domaine, pourrait permettre de réduire jusqu’à un tiers des nouvelles infections chaque année. Optimiser la couverture du traitement du VIH entraînerait aussi d’autres avantages en termes de prévention sanitaire, notamment une forte baisse des taux de tuberculose et de paludisme parmi les personnes vivant avec le virus.
  3. Le coût doit cesser d’être un obstacle: malgré la baisse considérable des prix des médicaments au cours des dix dernières années, les coûts des programmes de traitement antirétroviral continuent d’augmenter. Même si l’on peut rendre les médicaments encore plus abordables financièrement, c’est toutefois au niveau de la réduction des coûts de fourniture des traitements non liés aux médicaments que les gains potentiels sont les plus importants – frais d’hospitalisation, de suivi du traitement et à la charge des patients. À l’heure actuelle, ces coûts sont deux fois supérieurs aux coûts des médicaments eux-mêmes. Le Traitement 2.0 devrait permettre de réduire de moitié le coût par décès lié au sida évité.
  4. Renforcer le recours au conseil et au test volontaire du VIH et ses liens avec les soins: si les gens connaissent leur statut sérologique VIH, ils peuvent commencer un traitement lorsque la numération de leurs CD4 se situe autour de 350 plutôt que d’attendre de se sentir malades. Commencer un traitement au bon moment accroît l’efficacité des thérapies actuelles et augmente l’espérance de vie.
  5. Renforcer la mobilisation communautaire: en faisant participer la communauté à la gestion des programmes de traitement, on peut améliorer l’accès au traitement et l’observance de celui-ci. Créer de la demande aidera aussi à faire baisser les coûts d’élargissement des activités de proximité et contribuera à réduire le poids supporté par les systèmes de soins. « Non seulement le Traitement 2.0 sauverait des vies, mais il pourrait aussi nous permettre de toucher les dividendes substantiels de la prévention » a déclaré M. Sidibé qui s’est exprimé lors de la présentation du rapport.

“Not only could Treatment 2.0 save lives, it has the potential to give us a significant prevention dividend,” said Mr Sidibé, speaking at the launch of the report.

Les jeunes conduisent la révolution de la prévention

Une nouvelle étude de l’ONUSIDA révèle que les jeunes conduisent la révolution de la prévention. La prévalence du VIH parmi les jeunes a diminué de plus de 25 % dans 15 des 21 pays les plus affectés par le sida. Cette baisse est dans une large mesure attribuable à une diminution des nouvelles infections à VIH parmi les jeunes.

Dans huit pays – Côte d’Ivoire, Éthiopie, Kenya, Malawi, Namibie, République-Unie de Tanzanie, Zambie et Zimbabwe – la baisse significative de la prévalence du VIH a été accompagnée de changements positifs au niveau des comportements sexuels des jeunes.

Au Kenya, par exemple, on a constaté une chute de 60 % de la prévalence du VIH entre 2000 et 2005. Celle-ci a diminué de 14,2 % à 5,4 % dans les zones urbaines et de 9,2 % à 3,6 % dans les zones rurales pendant cette période. De même, en Éthiopie, on a enregistré une réduction de 47 % de la prévalence du VIH parmi les jeunes femmes enceintes dans les zones urbaines et de 29 % dans les zones rurales.

Les jeunes de 13 pays, dont le Cameroun, l’Éthiopie et le Malawi, deviennent sexuellement actifs à un âge plus tardif. On a également noté que les jeunes avaient moins de partenaires multiples dans 13 pays. Enfin, l’utilisation du préservatif par les jeunes lors de leur dernier rapport sexuel a augmenté dans 13 pays.

On estime à 5 millions le nombre de jeunes séropositifs à travers le monde – ils représentent environ 40 % des nouvelles infections à VIH.

L’enquête de référence

Pour la première fois, l’ONUSIDA a commandé un sondage public international sur le VIH qui révèle que près de 30 ans après le début de l’épidémie, les pays continuent, région par région, de classer le sida en bonne place sur la liste des problèmes les plus importants auxquels le monde est confronté. En Inde, par exemple, deux tiers environ des personnes interrogées déclarent que l’épidémie de sida est un problème mondial plus important que d’autres.

Dans l’ensemble, les sondés considèrent le sida comme le plus important problème de santé au plan mondial. En outre, la moitié environ des personnes interrogées sont optimistes quant à la possibilité de stopper la propagation du VIH d’ici à 2015.

Les gens ont conscience des efforts engagés pour sensibiliser les populations à la question du VIH dans le cadre de la riposte au sida et un sondé sur trois considère que c’est pour l’instant la principale réalisation de la lutte contre l’épidémie. Viennent ensuite la mise en œuvre de programmes de prévention du VIH et le développement de nouveaux médicaments antirétroviraux.

Quand on interroge les gens sur la manière dont leur pays lutte contre l’épidémie, 41 % environ des sondés déclarent qu’il gère le problème efficacement. Une personne interrogée sur trois seulement considère que le monde riposte efficacement contre le sida.

Pour 62 % des personnes interrogées en Suède, la disponibilité de ressources/financements ou la disponibilité de soins financièrement abordables empêchent le monde de riposter efficacement contre le VIH. Au Royaume-Uni, quelque 60 % des sondés ont également considéré que le manque de financements était le principal obstacle. D’autres difficultés citées par les personnes interrogées reflètent l’expérience sur le terrain et plus de la moitié des sondés déclarent que la disponibilité de services de prévention est le principal handicap. La stigmatisation et la discrimination ont aussi été mentionnées comme des obstacles.

S’agissant du traitement du VIH, près de six personnes interrogées sur dix considèrent qu’il incombe aux pouvoirs publics de fournir un traitement gratuit ou subventionné aux personnes vivant avec le virus.

Le sondage a été réalisé auprès d’environ 12 000 adultes de 25 pays représentatifs de toutes les régions.

Les investissements engagés dans la riposte contre le VIH doivent être pérennes, efficaces et prévisibles

Investir dans la lutte contre le VIH est une stratégie intelligente dont les résultats sont éprouvés.

En cette période charnière, une stabilisation ou une diminution des investissements pénaliserait la riposte au sida. En 2010, on estime que 26,8 milliards de dollars des États-Unis sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par les pays en matière d’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH.

« La riposte au sida a besoin d’un plan de soutien maintenant. Les donateurs ne doivent pas réduire leurs investissements à un moment où la riposte commence à enregistrer des résultats » a déclaré M. Sidibé. « Il est impossible d’enterrer l’objectif d’allouer 0,7 % du PNB à l’aide internationale et l’objectif d’Abuja d’allouer 15 % du budget annuel au secteur de la santé ».

L’ONUSIDA recommande aux programmes nationaux de lutte contre le VIH d’investir entre 0,5 % et 3 % des recettes publiques dans la riposte au sida. Au cours des dernières années, de nombreux pays ont augmenté les investissements domestiques engagés dans cette riposte. Les pouvoirs publics d’Afrique du Sud ont, par exemple, augmenté leur budget alloué à la lutte contre le sida de 30 % à 1 milliard de dollars des États-Unis en 2010. Toutefois, pour la majorité des pays durement touchés par le sida, les investissements domestiques seuls – même augmentés à des niveaux optimaux – ne suffiront pas pour répondre à leurs besoins de ressources totaux.

L’ONUSIDA appelle les pays en développement plus riches à couvrir une proportion substantielle de leurs besoins de ressources à partir de sources domestiques. Actuellement, 50 % des besoins mondiaux de ressources des pays à revenu faible ou intermédiaire sont concentrés dans 68 pays dans lesquels le besoin national est inférieur à 0,5 % de leur produit national brut. Ces pays abritent 26 % des personnes vivant avec le VIH et reçoivent 17 % de l’assistance internationale consacrée au sida.

Selon le rapport, les investissements actuels engagés dans la lutte contre le VIH peuvent devenir plus efficients, efficaces et prévisibles. « Nous pouvons réduire les coûts afin que les investissements puissent profiter à un plus grand nombre de personnes » a déclaré M. Sidibé. « Cela signifie : mieux faire les choses en sachant quoi faire, en orientant les ressources dans la bonne direction et en ne les gaspillant pas, en faisant baisser les prix et en maîtrisant les coûts. Nous devons en faire plus avec moins d’argent ». 

Le PNUD annonce la liste des lauréats du Prix Ruban Rouge 2010

12 juillet 2010


Ce prix international bisannuel récompense des engagements communautaires et des actions sur le sida marquants

New York, le 12 juillet. Vingt-cinq organisations communautaires, issues de 17 pays du monde, ont remporté un Prix Ruban Rouge 2010.

Ce prix, qui doit son nom au symbole arboré par les personnes engagées dans le mouvement de lutte contre le sida dans le monde, constitue une initiative conjointe de la communauté de l’ONUSIDA. Il récompense les organisations communautaires ayant mené un travail marquant dans la réduction de la propagation et de l’impact du sida.

« Les organisations locales et communautaires se situent au cœur de la riposte mondiale au sida », a déclaré la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA pour la Gestion et les Relations extérieures, Jan Beagle. « L’ONUSIDA est fier de récompenser et de distinguer ces organisations qui se sont mobilisées pour répondre aux attentes des personnes les plus vulnérables de leur communauté, avec énergie, passion et compassion. Les lauréats du Prix Ruban Rouge sont les porte-voix des sans-voix. »

En gagnant ce Prix, les organisations reçoivent un chèque et une reconnaissance internationale pour leur créativité et leur efficacité dans la riposte à l’épidémie de sida. Elles sont aussi invitées à participer à la XVIIIème Conférence internationale sur le sida qui aura lieu, la semaine prochaine, à Vienne. À cette occasion, elles seront les invités d’honneur de la Cérémonie officielle de remise des Prix et animeront un forum de dialogue et d’échange aux côtés de responsables politiques et de représentants communautaires.

« Les communautés détiennent la clé des solutions aux problèmes qu’elles affrontent », a souligné le Dr Helene Gayle, présidente de CARE, et membre du jury de cette année. « Ceux d’entre nous qui ont d’éminentes compétences connaissent, certes, les théories de ces problématiques mais, lorsqu’il s’agit de leur mise en application, les organisations communautaires sont les mieux à même d’atteindre les personnes ayant des besoins importants. »

Parmi les 720 nominations issues de plus de 100 pays, les 25 lauréats ont été retenus en raison des efforts importants qu’ils ont déployés en faveur de la créativité, de l’impact et de la durabilité de leur action, des partenariats stratégiques, de l’égalité des sexes et de l’inclusion sociale. Ils ont été choisis par un comité technique réunissant des représentants de la société civile experts en matière de riposte communautaire au VIH.

« Ces organisations démontrent clairement que pour être efficaces, les ripostes menées contre l’épidémie nécessitent la participation des groupes communautaires de première ligne. Ces groupes reconnaissent que le sida s’inscrit dans un ensemble de problématiques interconnectées. Ils conviennent que si l’épidémie requiert une riposte massive, il n’en reste pas moins qu’elle doit être reliée aux problématiques plus larges de la santé, du développement et de la justice si elle veut être efficace », a indiqué Jeffrey O’Malley, Directeur du Groupe VIH/sida au PNUD.

Le PNUD est heureux de publier la liste des lauréats du Prix Ruban Rouge 2010 :

AFRIQUE

Association Pénitentiaire Africaine : est une organisation du Burkina Faso qui a été un modèle dans ses actions de sensibilisation en faveur des droits humains des prisonniers, en particulier du droit à la santé, lequel inclut la prévention, les traitements, les soins et le soutien contre le VIH.

Center for Domestic Violence Prevention : travaille, en Ouganda, aux niveaux de la société civile et du gouvernement, afin de construire un environnement favorable aux droits des femmes à la sécurité et à l’égalité. Il met en évidence les problématiques qui se cachent derrière la vulnérabilité des femmes à l’égard du VIH dans ce pays.

Chrysalide : gère un centre de soutien destiné aux femmes vivant avec le VIH, aux consommateurs de drogues, aux professionnels du sexe et aux anciens détenus. Par ses programmes de prévention et de sensibilisation contre le VIH, cette organisation a réduit les stigmatisations et les discriminations parmi les personnes vivant avec le VIH à l’Île Maurice.

Élan d’Amour : a joué un rôle de catalyseur dans l’amélioration de l’accès aux traitements et aux soins contre le VIH, en modélisant l’intégration des organisations communautaires au sein du système de santé publique de la Côte d’Ivoire.

Nikat Women’s Association : est la première association communautaire d’Addis-Abeba, en Éthiopie, qui soit axée sur l’amélioration des conditions de vie des femmes à faible revenu et des professionnels du sexe. Elle combat ainsi la pauvreté et protège le droit à la santé.

Physicians for Social Justice : a formé des agents de médecine familiale et des volontaires au Nigeria. Ces derniers effectuent ainsi des visites à domicile pour venir en aide aux personnes vivant avec le VIH, en particulier aux femmes, allant ainsi à l’encontre des stéréotypes sexistes et culturels existants.

Positive Women’s Network : a été en première ligne de la riposte au VIH en Afrique du Sud. Cette organisation a créé un espace protégé à l’attention des femmes vivant avec le VIH, répondu à leurs attentes en adoptant une approche exhaustive et constitué un groupe influent pour informer les communautés sur le VIH.

Pride Community Health Organization Zambia : gère un foyer sécurisé pour les personnes vivant avec le VIH, en particulier les orphelins, les enfants vulnérables, les jeunes, les femmes et les personnes handicapées en Zambie. Cette organisation leur fournit des soins contre le VIH et la tuberculose, ainsi qu’un soutien sous forme de soins médicaux à domicile.

The Initiative for Equal Rights : a été établie en réaction aux abus contre les droits de l’homme parmi les minorités sexuelles. Elle se concentre sur les besoins médicaux des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et fait débat autour des questions propres aux minorités sexuelles au Nigeria.

Uganda Young Positive : a mobilisé plus de 20.000 jeunes à travers l’Ouganda pour conduire des actions militantes, et devenir un point de convergence pour toutes les organisations liées à la jeunesse qui renforcent le soutien aux personnes vivant avec le VIH.

ÉTATS ARABES

Substance Abuse Research Center – SARC-AMAN : est la première organisation de Gaza, en Territoires palestiniens, à se pencher sur les problématiques de la consommation de drogues et du VIH, lesquelles incluent les stigmatisations et les préjugés, parmi les populations d’élèves et de réfugiés.

Widows, Orphans and People Living with HIV/AIDS : est une organisation communautaire de personnes vivant avec le VIH qui agit en faveur de l’élargissement de l’accès aux traitements antirétroviraux au Sud-Soudan. Elle établit des partenariats avec les hôpitaux pour faciliter l’orientation vers les traitements et élaborer des systèmes de soins médicaux à domicile.

ASIE ET PACIFIQUE

Novices Aids Intervention and Rehabilitation Network : est une organisation de moines novices bouddhistes qui ont suivi une formation d’animateurs socio-éducatifs affinitaires sur le VIH, pour faire reculer les stigmatisations liées au VIH et servir de modèles aux moines novices et aux écoles monastiques en Thaïlande.

Positive Voice : est une organisation de consommateurs de drogues et d’anciens toxicomanes au Népal. Elle fait pression en faveur de l’accès des usagers de drogues aux services de réduction des risques et aux traitements antirétroviraux.

The Youth Volunteer Group : est la première organisation communautaire qui travaille dans quatre régions de Thaïlande pour répondre aux besoins des enfants et des jeunes vivant avec le VIH, ou affectés par ce virus.

EUROPE DE L’EST ET ASIE CENTRALE

Albanian Association of PLWHA (AAP) : fournit une action de proximité et un soutien aux populations clés à haut risque en Albanie, comme les femmes détenues, les enfants vivant avec le VIH ou affectés par ce virus. L’AAP cible également le personnel médical et éducatif pour qu’il défende l’idée de services ciblés.

International Treatment Preparedness Coalition in Eastern Europe and Central Asia (ITPCru) : mobilise et forme les personnes vivant avec le VIH en Russie afin de favoriser leur inclusion dans les mécanismes locaux, régionaux et internationaux de prises de décision. Cette organisation stimule l’échange d’informations et la diffusion de l’information par l’intermédiaire de son site web novateur et de plusieurs campagnes médiatiques.

Penitentiary Initiative : a élaboré un modèle de services intégrés efficient pour les détenus vivant avec le VIH dans six prisons en manque de moyens financiers en Ukraine.

SPIN Plus : est un pionnier et un leader dans l’organisation des associations communautaires au Tadjikistan. Il fournit des services novateurs et affinitaires auprès des consommateurs de drogues et des personnes vivant avec le VIH.

Svitanok Club est la première organisation de la région de Donetsk, en Ukraine, qui ait été créée et qui soit gérée par des personnes vivant avec le VIH et des consommateurs de drogues. Elle joue un rôle de catalyseur dans la création d’autres organisations d’aide.

Timur Islamov Charitable Foundation : a établi de solides relations avec les autorités locales et les dispensaires médicaux publics en Russie. Elle facilite la prestation de services comme les dépistages au VIH, les orientations médicales et les programmes de soutien aux consommateurs de drogues.

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES

Asociación Comité Contra El Sida Cabañas – CoCoSI : a amélioré la sensibilisation à l’égard de la prévention, des stigmatisations et des discriminations liées au VIH au Salvador. Elle fournit des formations sur la santé reproductive, le VIH et les IST, l’égalité des sexes, la sexualité, la violence domestique et la violence sexiste.

Asociación de Mujeres Meretrices de la Argentina – AMMAR : est un réseau de 15.000 professionnels du sexe. Il a milité pour l’adoption d’un code et de règlements municipaux protégeant et promouvant les droits des professionnels du sexe en Argentine.

Colectivo SerGay de Aguascalientes, A.C. : milite pour faire connaître les injustices et les abus des droits de l’homme parmi les minorités sexuelles et les groupes marginalisés à Aguascalientes, au Mexique. Elle anime un centre communautaire qui fournit à ces groupes de population un soutien médical, thérapeutique et psychologique protégé.

Productive Organisation for Women in Action – POWA : anime une caravane mobile qui fournit des informations en ayant recours à la musique et à la danse, pour attirer les groupes de population à risque de Belize. Elle les informe sur le VIH, la violence sexiste, l’utilisation du préservatif, les dépistages au VIH et les services d’orientations médicale.

Pour plus d’informations sur le Prix Ruban Rouge, consulter www.redribbonaward.org

La Namibie lève les restrictions aux voyages qu'elle imposait aux personnes vivant avec le VIH

08 juillet 2010


GENÈVE, 8 juillet 2010 – L’ONUSIDA se félicite de la décision prise par le gouvernement namibien de lever les restrictions aux voyages qu’il imposait jusqu’à présent aux personnes vivant avec le VIH et d’aligner la législation du pays sur les normes internationales de santé publique. Dans le cadre de ces aménagements de la loi – qui ont pris effet le 1er juillet –, les restrictions à l’entrée sur le territoire qui touchaient également les persnnes vivant avec d’autres maladies contagieuses ont aussi été supprimées.

Les restrictions qui limitent la circulation des personnes du seul fait de leur séropositivité sont discriminatoires et violent les droits de l’homme. Rien n’indique qu’elles contribuent à empêcher la transmission du HIV ou à protéger la santé publique. Les restrictions de ce type n’ont en outre pas de justification économique puisque les personnes vivant avec le VIH peuvent vivre longtemps et être économiquement actives.

« L’annonce faite aujourd’hui par la Namibie me réjouit », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé. « Les restrictions aux voyages liées au VIH n’apportent rien et entravent la riposte mondiale au sida. »

L’ONUSIDA fait campagne pour un droit individuel à la liberté de circulation, indépendamment du statut VIH.

Après la levée des restrictions namibiennes, l’ONUSIDA dénombre 51 pays, territoires et régions imposant encore une certaine forme de restriction à l’entrée, au séjour et à la résidence des personnes vivant avec le VIH, en raison de leur statut. Cinq pays refusent de leur délivrer des visas, même pour des séjours de courte durée, et 22 expulsent les personnes dont la séropositivité a été découverte.

Cette année, les États-Unis d’Amérique et la Chine ont levé les restrictions aux voyages liées au VIH qu’ils imposaient de longue date aux personnes séropositives. Plusieurs autres pays, notamment l’Ukraine, se sont engagés à prendre des mesures pour supprimer les restrictions de ce type.

L’ONUSIDA et l’Assemblée parlementaire de la Francophonie s’unissent pour renforcer la riposte au VIH

07 juillet 2010


Des parlementaires francophones s’engagent à réaliser l’accès universel aux services VIH.

Yvon Vallières, President of the French Parliamentary Assembly (Assemblée   M. Yvon Vallières, Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, signant le protocole d’accord entre l’APF et l’ONUSIDA.

DAKAR, 7 juillet 2010 – Aujourd’hui, un mémorandum d'accord a été signé par M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et M. Yvon Vallières, Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), pour renforcer la riposte au VIH dans les pays francophones les plus touchés par l’épidémie. La cérémonie de signature a eu lieu durant la XXXVIe session de l’APF, qui a réuni 300 parlementaires de pays francophones.

« En établissant un partenariat avec l’APF, nous pouvons obtenir la coopération des parlementaires des pays francophones pour faire campagne en faveur de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH », a déclaré M. Sidibé.

L’une des priorités de ce partenariat sera de mobiliser des parlementaires, en particulier en Afrique francophone, pour qu’ils adoptent des lois autorisant toutes les personnes – surtout les plus exposées au risque d’infection à VIH – à avoir accès aux services VIH de prévention, de traitement, de soins et d’appui.

L’Afrique subsaharienne est toujours la première victime de l’épidémie de VIH. Les estimations de l’ONUSIDA indiquent qu’elle abrite 3,2 millions des 4,1 millions de personnes vivant avec le VIH dans les pays francophones. En 2008, 2,7 millions d’adultes et d’enfants ont été infectés par le VIH à travers le monde : 340 000 d’entre eux vivaient dans un pays francophone, pour la plupart (270 000) en Afrique subsaharienne.

Dans le cadre du partenariat, l’ONUSIDA et l’APF collaboreront étroitement avec les gouvernements pour veiller à qu’ils respectent leurs engagements visant à renforcer la riposte au VIH et qu’ils dégagent les crédits requis pour l’expansion des services VIH. Ils s’attaqueront en outre à certaines questions, comme le manque de professionnels de santé dans les pays en développement et l’accès à des médicaments antirétroviraux de qualité et peu coûteux.

L’APF regroupe des parlementaires de 77 parlements ou organisations interparlementaires répartis sur les cinq continents. Son action vise principalement à promouvoir et défendre la démocratie et le respect des droits de l’homme et à préserver la langue française et les cultures francophones.

En décembre 2009, l’ONUSIDA a signé un accord de partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui comprend 70 États membres et compte l’APF parmi ses organes.

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