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L’ONUSIDA salue la décision du gouvernement autorisant l’accès général à la PPrE en Angleterre

GENÈVE, le 17 mars 2020—L’ONUSIDA salue chaleureusement la décision rendant la prophylaxie pré-exposition (PPrE) disponible à quiconque la demande en Angleterre. À l’issue d’années de mobilisation pour garantir l’accès des personnes exposées à un risque élevé d’infection à ce mode de prévention efficace au VIH, le gouvernement a annoncé le 15 mars que la PPrE sera disponible dans tout le pays en tant qu’élément de la stratégie officielle pour mettre fin à la transmission du VIH d’ici 2030.

« C’est exactement la bonne chose à faire », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Des études sur le PPrE ont été réalisées auprès de différentes classes d’âge chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les femmes transgenres, la population hétérosexuelle et les personnes qui s’injectent des drogues. À chaque fois, les conclusions ont été sans appel : la PPrE empêche l’infection au VIH et doit être mise à disposition de tous ceux et celles qui en ont besoin. »

Depuis 2017, la PPrE est disponible en Angleterre au sein de l’essai Impact mené auprès de 20 000 personnes environ. Le gouvernement s’est engagé à financer à hauteur de 16 millions de livres sterling entre 2020 et 2021 le déploiement de la PPrE par le biais du National Health Service à partir d’avril 2020.

On estime que la distribution de la PPrE au cours de l’essai Impact a contribué à la baisse des nouvelles infections au VIH chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Angleterre. Celles-ci auraient reculé de 71 % depuis le pic de 2012. À l’heure actuelle, des efforts visent à améliorer l’accès à la PPrE d’autres groupes pouvant en avoir besoin dans le cadre de services complets de santé sexuelle.

Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord a accéléré sa riposte au VIH et a déjà atteint les objectifs 90–90–90. Parmi les 103 800 personnes vivant avec le VIH au Royaume-Uni en 2018 (estimation), 93 % connaissent leur statut sérologique, 97 % d’entre elles ont accès un traitement et, chez ces dernières, 97 % ont une charge virale indétectable, autrement dit, elles ne peuvent plus transmettre le virus.

L’ONUSIDA félicite la décision du Royaume-Uni et continuera d’apporter son soutien à tous les efforts réalisés dans le pays pour mettre fin au sida d’ici 2030.

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Déclaration de l’ONUSIDA sur la stérilisation forcée des femmes vivant avec le VIH

Dans le monde, les femmes vivant avec le VIH luttent depuis des décennies pour que leurs droits et leur santé de la reproduction et sexuelle, notamment leur droit de fonder une famille et d’avoir des enfants, soient reconnus. Cependant, de trop nombreux cas de stérilisation et d’avortement forcés ont été signalés au fil des ans.

Le siège des Nations Unies à New York accueillera en mars 2020 la soixante-quatrième session de la Commission de la condition de la femme. Cette conférence sera l’occasion de se rappeler que l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing remonte à 25 ans. Les gouvernements avaient alors convenu de garantir les droits de la personne de toutes les femmes, ainsi que de protéger et de défendre leurs droits et leur santé de la reproduction et sexuelle.

Il s’agit entre autres du droit de fonder une famille et d’avoir des enfants, de décider du nombre d’enfants et de l’écart entre les naissances, du droit à l’autonomie de procréer et d’accéder à des services de qualité venant soutenir le choix des femmes au niveau de la santé de la reproduction, choix reposant sur leur accord volontaire, libre et éclairé.

Ces droits sont des droits fondamentaux qui appartiennent à toutes les femmes, peu importe leur statut sérologique, et ils sont garantis par des traités internationaux et régionaux. Dans la Déclaration politique sur le VIH et le sida de 2016, l’Assemblée générale des Nations Unies s’est engagée à mettre un terme à la stérilisation forcée, en particulier celle touchant les femmes vivant avec le VIH.

Le rapport sur l’égalité des sexes de la Commission sud-africaine daté de février 2020 nous rappelle que les femmes vivant avec le VIH ont toujours besoin de justice de la procréation et que nous devons rester vigilants et réagir aux exactions.

L’ONUSIDA a pris connaissance du rapport et de ses conclusions indiquant que des femmes vivant avec le VIH sont victimes de stérilisation forcée. L’ONUSIDA remercie l’International Community of Women Living with VIH d’avoir attiré l’attention de la Commission sur ces affaires, et enjoint la commission d'exiger une riposte. Elle soutiendra, en outre, la mise en œuvre des recommandations.L’organisation prend note que l’Afrique du Sud vient de lancer son Plan national en faveur des droits humains. Ce programme lutte contre les obstacles liés aux droits humains dans le cadre des services liés au VIH et à la tuberculose, mais aussi contre les inégalités entre les sexes dans le pays. L’ONUSIDA et la famille des Nations Unies sont prêtes à apporter leur soutien entier au gouvernement, à la société civile et aux autres acteurs lors de la mise en œuvre de ce plan.

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L'ONUSIDA salue la nomination de Deborah Birx au poste de Coordinatrice pour la riposte au coronavirus à la Maison Blanche

GENÈVE, le 29 février 2020—L'ONUSIDA salue la nomination de Deborah Birx au poste de Coordinatrice pour la riposte au coronavirus à la Maison Blanche. Mme Birx est une experte médicale de renommée mondiale à la carrière exceptionnelle. En tant que Coordinatrice de la lutte contre le sida dans le monde et représentante spéciale des services diplomatiques des États-Unis d'Amérique chargés de la santé mondiale, elle a joué un rôle dans les progrès récents de la riposte mondiale au VIH et elle s’engage aux côtés des communautés touchées par le VIH.

« Le Vice-Président Mike Pence a pris une sage décision en nommant Deborah Birx au poste de Coordinatrice pour la riposte au coronavirus de la Maison Blanche », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Mme Birx a fait preuve à plusieurs reprises de compétences inégalées pour endiguer des maladies infectieuses et elle est tout à fait à même d’élaborer un plan efficace pour lutter contre le COVID-19 aux États-Unis d’Amérique. »

Mettre rapidement en lien les personnes qui en ont besoin avec les services de prévention ou de soins de la maladie requiert des compétences spécifiques que Mme Birx a perfectionnées en trente ans d'expertise de la santé publique. Son expérience dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées à une maladie, ainsi que ses connaissances de l’élaboration d’une riposte de santé efficace pour la population sont inestimables dans son nouveau poste.

« Je suis certaine que Mme Birx saura appliquer au COVID-19 l’expertise qu’elle a tirée du VIH », a continué Mme Byanyima. « Les informations collectées pendant la riposte au VIH peuvent aider à contenir cette nouvelle menace virale. Nous avons toutefois besoin d’intensifier la collaboration entre les différentes catégories de maladies. En effet, même lorsque nous luttons contre de nouvelles maladies, nous ne devons pas perdre des yeux les épidémies qui ont lieu en même temps. »

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Message de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA à l’occasion de la Journée zéro discrimination et de la Journée internationale des femmes

Mon travail en tant que Directrice exécutive de l’ONUSIDA consiste à guider l’action des Nations Unies dans leur lutte contre le sida. Moi aussi, j’ai perdu des membres de ma famille des suites du sida. Cela me touche personnellement.

Mon vécu ainsi que notre expérience collective au sein des Nations Unies m’ont appris une chose : la lutte contre le sida est indissociable des luttes en faveur des droits des femmes et contre toutes formes de discrimination.

Pour mettre un terme au sida, nous devrons aussi nous attaquer aux injustices sociales et économiques qui le favorisent, mais aussi encourager l’innovation scientifique à porter davantage sur les besoins réels des femmes, des filles et des personnes vivant avec le VIH et exposées au virus.

Dans le monde, le sida reste la première cause de mortalité des femmes âgées de 15 à 49 ans. Si nous voulons mettre fin au sida à l’horizon 2030, nous devons éradiquer la violence, les inégalités et l'insécurité basées sur le genre et garantir que les femmes et les filles disposent du même accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi que les hommes et les garçons.

Nous devons transformer nos sociétés pour qu’il n’y ait pas de citoyennes et de citoyens de seconde classe et pour que les droits humains de quiconque soient respectés. Nous n’arriverons pas à vaincre le sida tant que des communautés marginalisées, notamment les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles ou consommant des drogues injectables, ou encore les professionnel(les) du sexe, vivront dans la peur de l’État ou de violences et mauvais traitements que la société ne réprouve pas.

Il existe un lien entre vaincre le sida et s’attaquer à toutes les autres formes de discrimination.

Je souhaite remercier le courage et la détermination de tous les mouvements en faveur de la justice sociale. Ils sont les véritables pionniers de cette lutte.

Je vous rends hommage.

Le féminisme, les droits humains et l’absence de discriminations sont des valeurs profondément ancrées à travers le monde : elles sont l’expression de notre humanité, de notre reconnaissance que je suis parce que tu es. Ces valeurs sont centrales à la lutte pour vaincre le sida.

Mettons un terme au sida, car cela est possible.

Winnie Byanyima

Directrice exécutive de l’ONUSIDA

Zéro discrimination envers les femmes et les filles

Pleins feux sur…les discriminations liées au VIH envers les femmes et les filles

Fiche d’information

Campagne

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Chine : l'ONUSIDA collabore avec ses partenaires pour que les services de lutte contre le VIH soient maintenus pendant l'épidémie de Coronavirus

Genève, le 6 février 2020 - L'ONUSIDA adresse ses condoléances aux familles des victimes de l'épidémie du nouveau coronavirus (2019-nCov). L'ONUSIDA exprime sa solidarité avec la Chine et offre d'accompagner les mesures en cours pour éradiquer l'épidémie. 

« La Chine, qui déploie des efforts considérables pour contenir l'épidémie, a toute ma confiance pour ce qui est de sa capacité à maîtriser l'épidémie » a affirmé Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA. L'épreuve est rude, et l'ONUSIDA propose de contribuer aux efforts internationaux pour enrayer la propagation du virus. »

L'ONUSIDA collabore étroitement avec ses partenaires et avec les autorités chinoises pour que l'accès aux services vitaux de lutte contre le VIH soit maintenu auprès des personnes affectées ou vivant avec le virus. Les déplacements et l'accès aux services peuvent se retrouver limités dans les zones touchées par l'épidémie 2019-nCoV, car les hôpitaux concentrent leur activité sur le nombre croissant de victimes du coronavirus.

Il est primordial que les personnes vivant avec le VIH et souffrant d'autres maladies chroniques accèdent aux soins et aux médicaments nécessaires pour poursuivre leur traitement et rester en bonne santé. L'ONUSIDA recommande au Chinese National Center for AIDS/STD Control and Prevention d'agir rapidement pour que les personnes vivant avec le VIH éloignées de leur domicile pendant cette quarantaine puissent obtenir le renouvellement mensuel de leur thérapie antirétrovirale.

L'incertitude règne encore sur le nombre de personnes vivant avec le VIH victimes du 2019-nCoV en Chine. L'ONUSIDA continue donc de suivre l'évolution de l'épidémie, et poursuit sa collaboration avec les autorités et les partenaires communautaires pour que les personnes affectées et vivant avec le VIH disposent des informations exactes pour prévenir le 2019-nCoV et accéder aux services nécessaires.

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Arrêt de l’essai clinique HVTN 702 portant sur un vaccin contre le VIH

GENÈVE, le 4 février 2020—Les United States National Institutes of Health ont annoncé l’arrêt de l’essai clinique HVTN 702 portant sur un vaccin contre le VIH. Bien qu’aucun problème de sécurité n’ait été détecté, des données indépendantes et le conseil de surveillance de sécurité ont révélé que le vaccin n’empêchait pas la transmission du VIH.

Cette étude de 18 mois portait sur une population de plus de 5 400 personnes séronégatives âgées entre 18 et 35 ans réparties sur 14 sites en Afrique du Sud. Sur une période de six mois, les participants ont reçu le vaccin ou un placebo sous forme de six injections. Après que 60 % au moins des volontaires ont participé à l’étude pendant 18 mois minimum, une analyse a révélé que 129 personnes ayant reçu le vaccin et 123 personnes ayant reçu le placebo ont été infectées.

« Bien sûr, nous sommes déçus du résultat, mais cette étude a permis de tirer des conclusions scientifiques importantes qui pourront bénéficier à d’autres essais. Je remercie l’équipe impliquée dans cet essai important sur un vaccin », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

D’autres vaccins attendus sont actuellement à l’essai à grande échelle : l’essai Mosaico chez les personnes transgenres, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Amérique du Nord et de Sud et en Europe, ainsi que l’essai Imbokodo chez les femmes en Afrique subsaharienne. Un vaccin efficace contre le VIH pourrait être la clé pour remporter une victoire durable contre le VIH.

Malgré des investissements considérables dans la prévention au cours de l’essai, l’incidence du VIH chez les femmes était toujours de 4 % par an. C’est encore trop élevé. La transmission du VIH peut être évitée. Pour ce faire, il faut correctement combiner les interventions : dépistage du VIH, thérapie antirétrovirale pour les personnes vivant avec le VIH, prophylaxie pré-exposition, préservatifs et autres options de prévention, services de santé de la reproduction et sexuelle, y compris l’éducation sexuelle complète, la scolarité des filles et la suppression des obstacles sociaux, légaux et économiques visant les femmes et les filles.

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Message de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA à l’occasion de la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle

12 décembre 2019

À l’occasion de la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle, j’affiche ma solidarité avec tous ceux qui n’ont pas accès aux services de santé dont ils ont besoin. Aujourd’hui, 10 000 d’entre eux mourront. Toutes les deux minutes, une femme mourra en accouchant. Et chaque seconde, trois personnes tomberont dans l’extrême pauvreté à cause de frais de santé à leur charge. Aujourd’hui, les personnes ayant le plus besoin de soins de santé sont celles qui ont le moins de chance de les obtenir. Cela doit changer, et rapidement.

La couverture sanitaire universelle est un droit de l’homme qui appartient à tous sur notre planète. Tout un chacun a le droit d’accéder à des services de santé de qualité sans être confronté à des difficultés financières, et ce, peu importe son identité ou son lieu de résidence. Il s’agit d’un engagement historique pris par les États membres des Nations Unies dans la déclaration politique signée au cours de la première réunion de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle en septembre dernier.

La couverture sanitaire universelle joue un rôle central à notre époque et pour la riposte au sida, car nous n’obtiendrons pas de meilleurs résultats dans le domaine de la santé sans lutter en premier lieu contre les inégalités. Nous saurons que la couverture sanitaire sera devenue véritablement universelle lorsque nous constaterons une amélioration de la situation sanitaire et l’élimination de l’inégalité inacceptable dans les résultats obtenus en matière de santé pour les populations les plus marginalisées. Nous le saurons le jour où le coût d’un traitement ne forcera plus un parent à choisir quel enfant sauver.

Chaque année, 100 millions de personnes sont poussées dans l’extrême pauvreté et 900 millions ont de graves difficultés à payer leurs soins de santé. Ces chiffres augmentent à une vitesse alarmante malgré les engagements pris pour les réduire. L’Afrique connaît la croissance la plus rapide. Plus des deux tiers des pays de ce continent continuent de faire payer les utilisateurs, quels que soient les soins. Cela doit changer. Ces frais enferment les personnes, en particulier les femmes et les enfants, dans un cercle vicieux fait de pauvreté, de maladie et de détresse. Il est injuste d’obliger des personnes à choisir entre manger, aller à l’école ou accéder aux services de santé dont elles ont besoin. Garder des patients dans des hôpitaux trop chers pour leurs moyens est une violation des droits de l’homme. La couverture sanitaire universelle doit supprimer les barrières financières empêchant d’accéder aux soins de santé. Pour garantir le respect des droits et des vies, les soins de santé de qualité doivent être mis à disposition de tous là où ils en ont besoin.

Mais la couverture sanitaire universelle ne doit pas se cantonner au secteur de la santé. Elle doit s’attaquer aux facteurs sociaux, économiques et structurels affectant la santé, comme la pauvreté, l’absence d’éducation formelle, les inégalités entre les sexes et la violence basée sur le genre. De même, elle doit veiller à ce que des barrières légales ou des stigmatisations et des discriminations n’excluent pas les populations clés et vulnérables d’accéder aux services de santé.

La riposte au sida nous apprend que les organisations dirigées par une communauté sont essentielles à tout système de santé efficace. Au cours de la Journée mondiale de lutte contre le sida organisée récemment, nous avons demandé de reconnaître le rôle indispensable joué par les organisations communautaires. Aujourd’hui, plus de 24 millions de personnes ont accès à un traitement contre le VIH. Nous le devons tout particulièrement à ces organisations qui militent, fournissent des services et demandent des comptes aux systèmes en place.

La couverture sanitaire universelle doit financer et inclure les services en provenance des communautés afin d’enregistrer des résultats de santé mesurables. Les organisations communautaires doivent jouer un rôle central, mais aussi être impliquées à chaque étape de la gouvernance, de la planification, de la mise en œuvre, du suivi, du reporting et de la recherche en matière de santé.

En faisant mien le thème de la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle 2019, « Réalisons nos promesses », j’appelle les gouvernements et les organisations communautaires à entretenir la dynamique née de l’engagement pris dans la déclaration politique et de collaborer pour proposer des services de santé de qualité et équitables qui profitent aux personnes dans le besoin et améliorent leur bien-être. Cela est essentiel aussi bien pour mettre fin au sida que pour parvenir aux Objectifs de développement durable.

Winnie Byanyima

Directrice exécutive de l’ONUSIDA

Secrétaire générale adjointe des Nations Unies

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Message de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme

Les droits de l’homme sont essentiels pour mettre fin au sida. Ils sont au cœur de chaque lutte que nous avons menée et de chaque succès obtenu depuis le début de l’épidémie.

Si nous n’avions pas revendiqué nos droits de l’homme et demandé sans cesse qu’ils forment un pilier de la riposte au sida, nous n’aurions pas aujourd’hui 24 millions de personnes sous traitement, ni 80 % des personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut sérologique. Les populations vulnérables et marginalisées, et les personnes vivant avec le VIH n’auraient pas non plus accès à des soins de santé sans craindre d’être stigmatisées ou la possibilité de demander des comptes aux gouvernements.

Mais la riposte au sida n’est pas arrivée à son terme et les droits de l’homme sont toujours entravés. L’épidémie de VIH se nourrit toujours des inégalités, de la stigmatisation, de la discrimination et de la violence. Les personnes sont davantage exposées à un risque d’infection et sont moins susceptibles de se faire dépister ou de suivre un traitement dans les régions où leurs droits sont bafoués.

Aujourd’hui, 54 % des nouvelles infections dans le monde touchent les populations clés, ce chiffre monte à 75 % lorsque l’Afrique subsaharienne n’est pas prise en compte. En 2018, tous pays confondus, 6 000 adolescentes et jeunes femmes ont été infectées par le VIH chaque semaine. Je vais être franche. Ces communautés ne sont pas oubliées. Des lois, des politiques et des pratiques sont élaborées, promulguées et mises en œuvre pour en faire des citoyens de seconde classe.

Les femmes sont reléguées dans les populations clés par des formes croisées de discrimination et d’inégalités. Elles sont alors soumises à des vulnérabilités et des barrières qui leur sont propres. Nous savons, par exemple, que les consommatrices de drogue sont surreprésentées dans l’univers carcéral et sont plus susceptibles d’être porteuses du VIH que leurs homologues masculins.

Des lois pénales dressent des barrières dures et implacables aux travailleur(se)s du sexe, aux gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et aux personnes transgenres ou consommant de la drogue. Elles renforcent la stigmatisation et la discrimination, ce qui empêche ces groupes de recourir aux services de réduction des risques et de dépistage, mais aussi au traitement et à la prévention du VIH. Elles interdisent aux communautés de se coordonner et de collaborer, isolent et rendent invisibles des pans de la société et renforcent la violence.

Ces lois affectent des vies, ainsi que le droit à un traitement égal, à la santé, à la vie privée, à avoir une famille et même tout simplement à vivre de personnes et de communautés.

Pourtant, nous pourrions changer cela en un coup de crayon. Par exemple, décriminaliser le commerce du sexe réduit potentiellement de 33 % à 46 % les nouvelles infections parmi les travailleur(se)s du sexe et leurs partenaires sur 10 ans. De nouvelles données en Afrique subsaharienne prouvent que les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et qui connaissent leur statut sérologique positif étaient trois fois plus nombreux dans les pays où la législation est plus clémente envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles. Quant aux nations qui ont décriminalisé la consommation de drogue et fournissent des programmes de réduction des risques, elles ont vu les nouvelles infections au VIH chuter parmi les utilisateur(rice)s.

Nous n’avons plus besoin de nouvelles preuves, mais de leadership, de volontarisme politique et d’actions.

La première obligation d’un pays envers les droits de l’homme est le « respect » : il a l’obligation de respecter les droits de l’homme individuels, pas de les violer. En maintenant en vigueur des lois pénales discriminatoires, nous n’arrivons même pas à franchir le premier obstacle.

La loi devrait protéger les plus vulnérables, pas les persécuter. Elle se doit de soutenir les efforts en matière de santé publique et des droits de l’homme, pas de les saboter.

En cette Journée internationale des droits de l’homme, j’invite chacun d’entre nous à passer au crible sa propre législation et à créer un système judiciaire qui protège les droits de l’homme des personnes oubliées, au lieu de les bafouer.

Winnie Byanyima

Directrice exécutive de l’ONUSIDA

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Australie : l’ONUSIDA salue la décision du Territoire du Nord de décriminaliser le travail du sexe

Genève, le 2 décembre 2019—L’ONUSIDA se réjouit de la décision du parlement du Territoire du Nord en Australie de décriminaliser le travail du sexe. La loi de 2019 sur l’industrie du sexe (Sex Industry Bill 2019) améliore la sécurité des travailleur(se)s du sexe et de leurs client(e)s en élargissant la législation relative à la santé publique aux opérateurs des entreprises de services sexuels et en autorisant les professionnel(le)s du sexe à se regrouper pour travailler. La législation interdit explicitement l’exploitation des travailleur(se)s du sexe, elle garantit leur accès à la justice et proscrit la traite des enfants.

« Je salue cette décision du Territoire du Nord en Australie qui confirme les droits de l’homme des professionnel(le)s du sexe. Elle confirme que leur travail est soumis aux lois et réglementations existantes, dont les lois relatives à l’emploi, à la santé et à la sécurité au travail, aux droits des travailleur(se)s et à la discrimination », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « La décriminalisation du commerce du sexe réduit par ailleurs le risque de transmission du VIH aussi bien pour les travailleur(se)s du sexe que pour leurs client(e)s. »

Dans le monde entier, les travailleur(se)s du sexe ont en effet 21 fois plus de risques d’être contaminés par le VIH que la population adulte en général. Une étude publiée en 2014 par The Lancet révélait que la décriminalisation du travail du sexe serait la mesure distincte la plus efficace sur 10 ans pour lutter contre l’épidémie du VIH. Ce document estimait qu’elle diminuerait de 33 % à 46 % les nouvelles infections parmi les professionnel(le)s du sexe et leurs client(e)s.

« Le mérite de cette étape importante revient aux années de lutte des travailleur(se)s du sexe et de leurs sympathisants. Cette décision est le résultat de bonnes pratiques de collaboration entre le gouvernement et les professionnel(le)s du sexe », explique Jules Kim, présidente de l’association australienne des professionnel(le)s du sexe, Scarlet Alliance. « Décriminaliser signifie que les travailleur(se)s du sexe du Territoire du Nord sont maintenant en mesure d’avoir accès au système judiciaire sans avoir peur d’être arrêtés alors qu’ils ont été victimes d’un crime. Nous allons également pouvoir mettre en place des stratégies de santé et de sécurité au travail, mais aussi mettre l’accent sur la santé et la sécurité de tous les acteurs du commerce du sexe. »

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L’ONUSIDA salue la nomination de Ghada Fathi Waly au poste de Directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime

GENÈVE, le 25 novembre 2019—L’ONUSIDA est très heureuse de la nomination de Ghada Fathi Waly aux postes de Directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, ainsi que de Directrice générale de l’Office des Nations Unies à Vienne.

« Je suis impatiente de collaborer étroitement avec Mme Waly afin d’améliorer la sécurité et que chacun et chacune puisse jouir pleinement de ses droits à la santé, à l’éducation et à la justice », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « L’ONUSIDA poursuivra également son partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour encourager les stratégies et les politiques innovantes visant à réduire les risques des personnes consommant des drogues. Ces approches ont pour objectif de réduire les effets néfastes de la toxicomanie sur les personnes et la société tout en respectant les droits des personnes consommant des drogues et incarcérées. »

Les infections au VIH chez les personnes qui s’injectent des drogues augmentent actuellement. En 2018, l’Afrique subsaharienne mise à part, cette population ainsi que leurs partenaires sexuels représentaient un cinquième des nouvelles contaminations au virus. Dans deux régions du globe, à savoir en Europe de l’Est et en Asie centrale, ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, plus d’un tiers des nouveaux cas touchaient les personnes s’injectant des drogues. Les taux d’hépatite virale et de tuberculose sont aussi élevés parmi cette population dans d’autres régions du monde. Ces maladies peuvent être évitées et soignées, de même que les morts par overdose sont évitables, elles font ensemble des centaines de milliers de victimes par an.

L’incidence des infections hématogènes, des décès des suites d’une overdose et d’autres problèmes peut être diminuée grâce à des services complets de réduction des risques. Ces derniers comprennent notamment des programmes de distribution d’aiguilles et de seringues, des traitements de substitution aux opiacés et de dépendance aux drogues, la prévention des overdoses ou encore le dépistage et le traitement du VIH, de la tuberculose et des hépatites B et C.

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