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Message de Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA, pour la Journée mondiale du sida 2019

1er décembre 2019

Les organisations communautaires ont ma confiance.

Les communautés peuvent changer les choses.

Les organisations communautaires sont notre meilleur espoir pour mettre fin au sida, car les communautés luttent contre le VIH depuis son apparition !

Alors que l’épidémie ravageait nos pays, villes et villages, les femmes ont maintenu la cohésion au sein de leur communauté et ont endossé la charge de fournir les soins  pour leurs familles.

Pendant trop longtemps, nous avons accepté leur action bénévole sans nous poser de questions.

Face à l’adversité, des communautés de gays, de professionnel(le)s du sexe et des consommateurs de drogues se sont organisées pour défendre leurs droits à la santé, droits accordés à tous les citoyens et toutes les citoyennes.

Nous savons que les organisations communautaires ont prouvé leur importance. Cela est incontestable.

Sans elles, 24 millions de personnes n’auraient pas accès à un traitement aujourd’hui. Sans les organisations communautaires dirigées par des femmes vivant avec le VIH et affectées par le virus, nous ne serions jamais aussi près de mettre un terme aux nouvelles infections chez les enfants, d’élever les orphelins et de prendre soin des malades.

Il y a 25 ans, une femme du Burundi du nom de Jeanne a été la première personne à révéler son statut sérologique positif. Aujourd’hui, elle place les leaders face à leurs responsabilités et lutte pour leur droit à la santé.

Depuis lors, de jeunes figures emblématiques sont venues grossir les rangs de pionnières comme Jeanne. Laissez-moi vous présenter Yana, 20 ans, qui est née avec le VIH en Ukraine.Elle a créé Teenergizer, un groupe rassemblant des jeunes de toute l’Europe de l’Est.

À notre époque où le pouvoir est détenu par des hommes d’un certain âge, elle souhaite que les jeunes dans sa situation fassent entendre leur voix et aient le choix.

Ou encore Fiacre. Fiacre vit en République centrafricaine et fait partie des milliers de personnes déplacées par un conflit. Il se rend à vélo jusqu’à une clinique pour chercher des antirétroviraux pour lui et les membres de son groupe. En chemin, il est obligé de franchir des barrages et des postes de contrôle. Sans son aide, chacun dans sa communauté devrait entreprendre ce parcours dangereux. Un courage extraordinaire, n’est-ce pas ?

Et les exemples ne manquent pas à travers le monde d'organisations communautaires qui font la différence.

Cependant, il faut arrêter de tenir leur travail pour acquis.

Lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA salue les victoires des militantes et militants ainsi que des organisations communautaires qui combattent le VIH.

Nous nous souvenons aussi de toutes celles et ceux qui ont disparu et nous honorons leur mémoire. Face au silence, les activistes ont obtenu des services qui sauvent des vies dans leurs communautés. Mais les contributions innombrables des femmes et de beaucoup d’autres personnes ne pourront jamais remplacer la responsabilité des gouvernements.

Laissez-moi vous rappeler ici que les pays se sont engagés à ce que 30 % minimum des services liés au VIH soient fournis par les organisations communautaires.

Ils ont également convenu d'allouer 6 % de tous les financements dédiés au VIH à la mobilisation des communautés afin de promouvoir les droits humains et de modifier les lois entravant l’élimination du sida.

Ne nous voilons pas la face. Défendre les droits humains et affronter les discriminations, la criminalisation et la stigmatisation n’est pas sans risques aujourd’hui.

Ainsi, nous invitons les gouvernements à créer de bonnes conditions pour que les activistes de notre cause puissent travailler du mieux possible.

Avec les organisations communautaires ouvrant la voie et les gouvernements tenant leurs promesses, alors nous mettrons fin au sida.

Winnie Byanyima

Directrice exécutive de l'ONUSIDA

Secrétaire général adjoint des Nations Unies

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Journée mondiale de lutte contre le sida 2019

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Winnie Byanyima rejoint l’ONUSIDA au poste de Directrice exécutive

GENÈVE, le 1er novembre 2019—L’ONUSIDA salue l’arrivée de sa nouvelle Directrice exécutive, Winnie Byanyima. Madame Byanyima apporte à sa fonction plus de 30 ans d’expérience dans la politique, la diplomatie et l’engagement humanitaire.

« Je suis très heureuse de rejoindre l’ONUSIDA et impatiente de travailler avec l'ensemble de nos partenaires afin de faire avancer la riposte au VIH et d’ériger des sociétés plus justes, saines et heureuses, en particulier pour les femmes et les filles, mais aussi pour tous les groupes marginalisés et oubliés », a déclaré madame Byanyima.

Madame Byanyima apporte à ses nouvelles fonctions une riche expérience et un engagement dans la mobilisation du pouvoir gouvernemental, des agences multilatérales, du secteur privé et de la société civile afin de promouvoir un programme de développement mettant l’accent sur les personnes. Elle occupait jusqu’à très récemment la fonction de directrice exécutive d’Oxfam International. Elle a également travaillé pendant sept ans en tant que Directrice du genre et du développement au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Madame Byanyima est titulaire d’un diplôme d’études supérieures en génie mécanique (économie d’énergie et environnement) du Cranfield Institute of Technology et d’un diplôme de premier cycle en génie aéronautique de l’université de Manchester.

En août dernier, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, l'a nommée au poste de Directrice exécutive de l’ONUSIDA et de Sous-secrétaire générale des Nations unies à l’issue d’un processus de recrutement exigeant. Ce dernier a impliqué entre autres la création d’un comité de recherche constitué de membres du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. La recommandation finale destinée au Secrétaire général a été formulée par le Comité des organismes coparrainants de l’ONUSIDA. 

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L’ONUSIDA remercie tous les donateurs pour le refinancement total du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

14 milliards de dollars ont été récoltés en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cette somme permettra à l’organisation de financer son travail contre ces trois maladies au cours des trois années à venir (2020–2022)

GENÈVE, le 11 octobre 2019—Les engagements fermes pris par les donateurs en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) viennent conforter l’action de l’ONUSIDA. Au cours de la 6e Conférence de reconstitution des ressources organisée à Lyon, les 9 et 10 octobre derniers, le Fonds mondial a récolté 14,02 milliards de dollars afin de mettre un terme à ces trois maladies. Il s’agit d’un nouveau record dans son histoire.

« Je remercie du fond du cœur tous les pays et partenaires qui ont relevé ce défi et qui se sont engagés à investir dans le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA. « Ces investissements représentent une bouée de sauvetage pour des millions de personnes à travers le monde. Aller de l’avant, concentrer les actions sur les personnes, voilà deux principes essentiels pour que ces financements développent leur plein potentiel. »

L’ONUSIDA félicite le président de la République française, Emmanuel Macron, pour son engagement personnel et pour avoir invité les autres pays à augmenter leur contribution de 15 %. La plupart des donateurs ont répondu favorablement à cette proposition d'augmentation par rapport à la précédente reconstitution. Certains l’ont même dépassée, et cette conférence a enregistré la participation de nouveaux donateurs s'engageant pour la première fois.

L’ONUSIDA va continuer de collaborer étroitement avec le Fonds mondial en fournissant des informations stratégiques, une expertise technique ainsi qu’une création de capacités dans les pays pour ce qui est de l’obtention et de la mise en place de subventions du Fonds mondial. L’ONUSIDA milite pour une approche basée sur les droits de l’homme et sur les individus afin de mettre fin au sida. Cela passe par un soutien total à l’engagement actif de la société civile et des organisations citoyennes afin de toucher les personnes oubliées et les plus marginalisées. En 2018, 37,9 millions de personnes vivaient avec le VIH et 15 millions d’entre elles avaient besoin d’accéder de toute urgence à une thérapie antirétrovirale pouvant sauver leur vie.

Les sommes promises au Fonds mondial vont stimuler la riposte au VIH. L’ONUSIDA continue à plaider pour une hausse des investissements afin d’atteindre le niveau total de ressources nécessaire à la riposte au sida et de mettre un terme à la maladie d’ici 2030, comme le réclament les Objectifs de développement durable.

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L’ONUSIDA invite tous les pays à saisir l’opportunité de libérer l’énergie et le potentiel de la génération actuelle de filles

GENÈVE, le 11 octobre 2019—On estime que 1,1 milliard de filles vivent aujourd’hui à travers le monde. Une première dans l’histoire de l’humanité. Cette génération prodigieuse et sans pareil demande désormais des comptes et des réponses concrètes à ses problèmes : changement climatique, éducation des filles, égalité des sexes, éradication du mariage précoce, forcé et d’enfants, santé liée au cycle menstruel et fin des violences basées sur le genre.

Au cours de la Journée internationale de la fille placée cette année sous la devise « Les filles : une force libre et inarrêtable », l’ONUSIDA a réaffirmé la nécessité d’autonomiser et d’impliquer les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi que d’investir en elles pour élaborer la riposte au sida et les objectifs de santé et de développement au sens large.

« Les inégalités entre les sexes, les normes néfastes liées au genre et l’épidémie de violences basées sur le genre continuent d’empêcher des millions de jeunes filles d’exercer totalement leurs droits et de développer leur plein potentiel », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA. « Miser sur l’émancipation, les droits et la santé des adolescentes est l’un des investissements fondamentaux à l’heure actuelle. »

De nombreuses problématiques socioculturelles, économiques et de santé complexes augmentent la vulnérabilité face au VIH des filles et des jeunes femmes. L’épidémie affecte en outre davantage les plus marginalisées économiquement et socialement. En 2018, chaque semaine, près de 6 000 adolescentes et jeunes femmes (de 15 à 24 ans) ont été nouvellement infectées par le VIH. La plupart de ces cas se concentrent en Afrique subsaharienne où elles représentent 80 % des nouvelles contaminations au VIH parmi les jeunes de 15 à 19 ans.

De plus, les inégalités entre les sexes et la violence basée sur le genre contraignent des milliers de filles à se marier et à devenir mères. Chaque année, dans le monde entier, 12 millions de filles de moins de 18 ans sont mariées et chaque jour, 20 000 filles de moins de 18 ans accouchent dans les pays en voie de développement. Un mariage précoce signifie souvent qu’il est difficile pour l’épouse de négocier des rapports sexuels à moindre risque au sein de son union, ce qui la rend particulièrement vulnérable au VIH et aux autres infections sexuellement transmissibles.

Les objectifs ambitieux de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, et de la Stratégie de l’ONUSIDA 2016–2021 soutiennent l’émancipation des femmes et des filles, leurs droits ainsi que l’égalité des sexes. Il s’agit en effet de conditions sine qua non pour mettre fin au sida et parvenir aux Objectifs de développement durable. L’ONUSIDA invite tous les pays à saisir l’opportunité de libérer l’énergie et le potentiel de la génération actuelle de filles.

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L’ONUSIDA attristé par le décès de Jacques Chirac

Genève, le 26 septembre 2019—L’ONUSIDA est profondément attristé par la disparition de l’ancien Président français Jacques Chirac, un militant de la première heure dans la lutte contre le Sida.

En 1997, lorsqu’il parle à la cérémonie d’ouverture de la Conférence Internationale sur le Sida en Afrique (CESMA) à Abidjan, en Côte d’Ivoire, il a dénoncé une riposte au SIDA à deux vitesses, ou le traitement pour le VIH est seulement disponible dans le Nord alors que la majorité des personnes vivant avec le VIH sont dans le Sud.

La même année il annonce la création du Fond de Solidarité Thérapeutique International (FSTI), qui a financé l’accès aux médicaments antirétroviraux dans les pays les moins développés. Mr Chirac a contribué à la création du Fonds Mondial de la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme en 2002. Quatre ans plus tard, le Président Jacques Chirac a mis en place la taxe de solidarité sur les billets d'avion, aussi appelée la ‘taxe Chirac’, qui a réuni des fonds importants pour la lutte contre le Sida.

En 2008, après avoir quitté la Présidence de la République, il crée la Fondation Chirac qui encore aujourd’hui continue à promouvoir l’accès à la santé et la qualité des médicaments dans le monde.

« C’est grâce à des leaders comme Jacques Chirac que plus de 23 millions de personnes dans le monde ont accès au traitement pour le VIH en 2019. Je lui rends hommage,” a commenté Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim.

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L'ONUSIDA va collaborer pendant dix ans avec les États membres des Nations Unies pour atteindre les Objectifs de développement durable

Les États membres des Nations Unies lancent une riposte ambitieuse et accélérée pour atteindre les Objectifs de développement durable d'ici 2030

NEW-YORK/GENÈVE, 24 septembre 2019—Les États membres des Nations Unies se sont engagés à accélérer leurs efforts communs pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030, ce qui comprend notamment l'obligation de mettre un terme au sida énoncée dans l'ODD 3, Bonne santé et bien-être. Dans une déclaration politique adoptée au cours du sommet sur les Objectifs de développement durable organisé les 24 et 25 septembre, ils ont confirmé que les objectifs sont toujours réalisables à condition que tous les pays adhèrent à cette transformation et renforcent leur mise en place.

« Les Objectifs de développement durable sont une chance extraordinaire de créer un monde meilleur pour l'humanité », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l'ONUSIDA. « Pour cela, nous devons entre autres mettre fin au sida, ce qui nécessite de concrétiser les ODD. Nous devons travailler ensemble pour y arriver. Les ODD sont au nombre de 17, mais partagent une vision commune : se donner la main pour construire un avenir plus radieux. »

Ces 17 objectifs adoptés par les États membres de l'ONU en 2015 forment le meilleur moyen de réaliser un monde meilleur pour l'humanité et la planète d'ici 2030. Ils constituent une invitation de tous les pays à agir afin de promouvoir la prospérité tout en protégeant l'environnement. En adoptant cette nouvelle déclaration politique,  les États membres réaffirment leur engagement envers le principe fondamental de l'agenda 2030 pour le développement durable : n'oublier personne.

L'ONUSIDA salue cette prise de position et la volonté d'étendre la démarche de la riposte au sida depuis près de 40 ans : une approche multisectorielle, respectant les droits humains et mettant les personnes au centre de ses préoccupations. Elle s'attaque également aux normes sociales enracinées, à l'exclusion sociale et aux barrières juridiques qui entravent les avancées en matière de santé et de développement.

La riposte au sida est intimement liée aux progrès effectués dans des secteurs couverts par les différents ODD et elle en dépend. Travailler ensemble pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 accélérera les progrès de nombreux thèmes des ODD.

L'ONUSIDA va continuer de collaborer avec les États membres pour mettre fin au sida d'ici 2030. Elle renforcera ses efforts pour apporter une contribution non négligeable aux avancées des objectifs plus larges, en particulier en accélérant le travail autour des ODD les plus pertinents pour la riposte au sida : bonne santé et bien-être, égalité entre les sexes, inégalités réduites, paix, justice et institutions efficaces, et en nouant des partenariats pour la réalisation des objectifs. Remplir les objectifs de l'agenda 2030 sur le développement durable va améliorer chaque vie partout dans le monde.

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L'ONUSIDA salue l'engagement des États membres de l'ONU pour apporter des services de santé de qualité à 1 milliard de personnes supplémentaires d'ici 2023

L'ONUSIDA souligne que l'implication de la société civile et des communautés dans chaque aspect de la couverture sanitaire universelle est essentielle afin de n'oublier personne

NEW YORK/GENÈVE, 23 septembre 2019—L'ONUSIDA salue l'engagement profond des États membres des Nations Unies pour parvenir à la couverture sanitaire universelle (CSU) d'ici 2030. Ces pays ont rappelé leur engagement en faveur de la réalisation de la CSU lors de la première réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies à ce sujet qui a eu lieu le 23 septembre à New York aux États-Unis. À cette occasion, ils ont adopté une déclaration politique sur la CSU dans laquelle ils réaffirment le droit individuel à accéder aux meilleurs soins de santé physique et mentale accessibles. Ce droit fait partie intégrante des Objectifs de développement durable.

Alors que nous assistons aujourd'hui à une érosion inquiétante de l'espace accordé à la société civile, cet appel des États membres pour l'impliquer dans la gouvernance du système de santé, dans les politiques de santé et dans la procédure de suivi de la CSU conforte l'ONUSIDA dans son action. En effet, impossible d'apporter une CSU sans associer la société civile et les communautés dans le monde entier.

« Nous enjoignons les gouvernements à investir dans le leadership et les capacités des différentes communautés, en particulier celles sous-représentées », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l'ONUSIDA. « La couverture sanitaire universelle doit reposer sur les communautés, privilégier les stratégies transformatives et respecter les droits humains afin d'atteindre les personnes les plus oubliées. Cette démarche assurera l'égalité d'accès aux services de santé, les avancées prenant en compte les individus et l'élimination des disparités dans le domaine de la santé. »

L'ONUSIDA s'engage à permettre aux communautés, en particulier aux communautés vulnérables, de participer à la planification, à la mise en place et au suivi des mesures de santé. Dans cette optique, l'ONUSIDA collabore avec des partenaires sur le Plan d'action global pour des vies saines et le bien-être pour tous afin de garantir la participation totale des communautés et de la société civile en faveur de la CSU. Le lancement de ce programme mondial est prévu le 24 septembre à New York.

L'ONUSIDA salue également l'engagement des États membres à n'oublier personne, notamment les enfants, les jeunes, les personnes handicapées, vivant avec le VIH ou âgées, les peuples indigènes, les personnes réfugiées, déplacées ou migrantes. L'organisation pousse également ces pays à atteindre les groupes les plus touchés par le VIH, y compris les professionnel(le)s du sexe, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs et consommatrices de drogues injectables, les personnes détenues ou vivant dans des zones de conflit afin de garantir que même les populations les plus marginalisées aient accès aux services de santé.

La déclaration politique sur la CSU indique que les actions actuelles sont inadaptées, car la moitié au moins de la population mondiale n'a pas accès aux services fondamentaux de santé. En effet, aujourd’hui, plus de 800 millions de personnes dépensent au moins 10 % du budget de leur ménage pour des soins de santé, et on estime que, chaque année, 100 millions de personnes tombent dans la pauvreté à cause de frais de santé à leur charge.

L'ONUSIDA applaudit l'engagement des États membres dans la déclaration politique pour arrêter l'augmentation et renverser la tendance des frais de santé à la charge des patientes et patients. Elle salue leur volonté d'apporter progressivement des services de santé de qualité à 1 milliard de personnes supplémentaires d'ici 2023 en attendant de couvrir la population mondiale d'ici 2030.

L'organisation soutient l'intention des États membres de financer correctement leur secteur public de la santé, d'élargir les services fondamentaux de qualité, de renforcer les systèmes de santé et d'apporter des financements adaptés, prévisibles, étayés par des données probantes et durables afin d'encourager les efforts nationaux en faveur de la CSU. L'ONUSIDA continuera de plaider pour l'augmentation du financement de la santé ainsi que pour l'intégration de services essentiels de prévention et de traitement du VIH au sein d'offres de santé. 

En plus de leur engagement en faveur de la CSU, les États membres ont également réaffirmé leur attachement profond à la déclaration politique sur l'éradication du sida qu'ils ont adoptée en juin 2016. Dans ce document, ils reconnaissent que les progrès en matière de protection et de défense des droits humains des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque et touchées par le virus sont loin d’être appropriés. Ils promettent par ailleurs de revoir et de réformer les lois liberticides ou renforçant la stigmatisation et la discrimination.

« Il faut éliminer les barrières légales afin de garantir le respect du principe d'égalité dans le domaine de la santé », a insisté Mme Carlsson. « La riposte au sida est enracinée dans un engagement en faveur des droits humains, de l'égalité des sexes et de la non-discrimination, ce qui passe également par la satisfaction des besoins des populations clés. »

Les avancées de la riposte au sida et de la réalisation de la CSU sont liées et se renforcent mutuellement en contribuant parallèlement à atteindre les cibles liées à la santé énoncées dans les Objectifs de développement durable, comme mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

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L’ONUSIDA accueille Winnie Byanyima au poste de Directrice exécutive

GENÈVE, le 14 août 2019—L’ONUSIDA est heureuse d’accueillir Winnie Byanyima au poste de Directrice exécutive. Mme Byanyima apporte plus de 30 ans d’expérience dans la politique, la diplomatie et l’engagement humanitaire. 

« C’est un honneur pour moi d’intégrer l’ONUSIDA en tant que Directrice exécutive à un moment aussi crucial de la riposte au VIH », a déclaré Mme Byanyima. « Le monde est capable de mettre un terme d’ici 2030 à la menace que représente le sida pour la santé publique, mais j’aurais tort de sous-estimer le défi qui m’attend. En collaboration avec l’ensemble de ses partenaires, l’ONUSIDA continue de lutter pour les personnes laissées pour compte et pour les droits de l’Homme, car c’est le seul moyen de mettre fin à l’épidémie. » 

Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a nommé Mme Byanyima au poste de Directrice exécutive de l’ONUSIDA et de Sous-secrétaire générale des Nations unies à l’issue d’un processus de recrutement exigeant. Ce dernier a impliqué entre autres la création d’un comité de recherche constitué de membres du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. La recommandation finale destinée au Secrétaire général a été formulée par le Comité des organismes coparrainants de l’ONUSIDA. 

Mme Byanyima apporte à ses nouvelles fonctions une riche expérience et un engagement dans la mobilisation du pouvoir gouvernemental, des agences multilatérales, du secteur privé et de la société civile afin d’en finir avec l’épidémie du sida dans le monde. Mme Byanyima exerçait les fonctions de Directrice exécutive d’Oxfam International depuis 2013. Avant Oxfam, elle a occupé pendant sept ans le poste de Directrice du genre et du développement au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Mme Byanyima a débuté sa carrière il y a 30 ans en s’engageant pour les communautés marginalisées et les femmes en tant que députée à l’Assemblée nationale de l’Ouganda. En 2004, elle a été nommée Directrice des femmes et du développement à la Commission de l’Union africaine, responsable du protocole sur les droits des femmes en Afrique.  Cet instrument international des droits de l’homme est devenu un outil important pour réduire l’incidence disproportionnée de la pandémie de VIH sur les femmes en Afrique.

Elle est titulaire d’un diplôme d’études supérieures en génie mécanique (économie d’énergie et environnement) du Cranfield Institute of Technology et d’un diplôme de premier cycle en génie aéronautique de l’Université de Manchester.

Le Secrétaire général souhaite remercier et exprimer sa gratitude à la Directrice exécutive adjointe Gestion et gouvernance de l’ONUSIDA, Mme Gunilla Carlsson, pour avoir occupé ce poste par intérim.

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L’ONUSIDA salue les conclusions d’une étude majeure démontrant que trois méthodes contraceptives extrêmement efficaces ne présentent aucune différence significative au regard du risque de VIH

L’ONUSIDA enjoint, en outre, d’agir de toute urgence pour intégrer la prévention complète et combinée sur le VIH aux services de santé sexuelle et de la reproduction, car cette étude met en lumière une incidence très élevée du VIH chez les femmes

GENÈVE, le 14 juin 2019—L’ONUSIDA salue les conclusions de la nouvelle étude Evidence for Contraceptive Options and HIV Outcomes (ECHO) démontrant que trois méthodes contraceptives extrêmement efficaces ne présentent aucune différence significative au regard du risque de VIH. Cette étude de grande ampleur menée en Eswatini, au Kenya, en Afrique du Sud et en Zambie porte sur le risque d’acquisition du VIH lors de l'utilisation d'une méthode de contraception par injection, d'un implant sous-cutané ou d’un dispositif intra-utérin libérant du cuivre.

L’étude ECHO fait partie des efforts déployés pour recueillir des données de meilleure qualité après que de nombreuses études empiriques aient suggéré la possibilité d’un risque accru d’acquisition du VIH chez les femmes utilisant un contraceptif progestatif pur par injection. « Ces résultats revêtent une importance capitale pour les femmes dans les zones à forte prévalence du VIH », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA. « Ils fournissent aux femmes et aux filles les informations nécessaires pour prendre des décisions fondées lorsqu'elles choisissent leur contraception parmi les méthodes disponibles. »

Cependant, l’étude souligne aussi les graves répercussions qu’a le VIH sur les femmes et les filles en Afrique orientale et australe. Elle montre le taux d’incidence extrêmement élevé des infections au VIH chez les femmes participant aux essais, en moyenne 3,8 % par an. Cette incidence est encore plus élevée chez les jeunes femmes de moins de 25 ans.

« Il est particulièrement inquiétant de découvrir par le biais de cette étude des taux si importants de nouvelles infections chez les jeunes femmes », explique Mme Carlsson. « L’étude montre que malgré les efforts conscients déployés pour intégrer la planification familiale et les services de lutte contre le VIH jusqu’à ce jour, nous ne le faisons manifestement pas d'une manière ou dans les proportions nécessaires pour aider efficacement les femmes à se protéger du VIH. Nous devons intensifier et intégrer de toute urgence la prévention combinée du VIH de manière ciblée aux services de santé sexuelle et de la reproduction, en particulier en Afrique orientale et australe pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les femmes. »

Intégrer la prévention du VIH aux services de contraception et aux autres services de santé sexuelle et de la reproduction dans des contextes de haute prévalence implique de fournir de la documentation sur le VIH, de proposer le dépistage du VIH, d'assurer le lien avec la thérapie antirétrovirale pour les personnes testées séropositives au VIH, de proposer le dépistage des partenaires, de promouvoir les préservatifs et la prophylaxie avant toute exposition au risque afin de protéger contre le VIH. Cette démarche doit inclure les femmes présentant un risque particulièrement élevé au sein d'un système de soutien socio-économique plus large.

Garantir que les jeunes femmes sont en mesure d’accéder à un vaste éventail de méthodes de contraception efficaces et disposent des outils pour se protéger du VIH aidera les femmes à contrôler leur propre santé sexuelle et de la reproduction, ainsi que leurs droits en la matière.

Les conclusions de cette nouvelle étude amènent l’Organisation mondiale de la santé à créer un Groupe d’élaboration de recommandations pour passer en revue ses recommandations existantes à propos de l’éligibilité des femmes à utiliser certaines méthodes de contraception si elles présentent un risque élevé de VIH. Les recommandations mises à jour devraient être publiées à la fin du mois d’août 2019.

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L’ONUSIDA salue la décision de la Cour constitutionnelle de Colombie qui annule l’article du code pénal criminalisant la transmission du VIH

 

GENÈVE, le 13 juin 2019—L’ONUSIDA salue la décision de la Cour constitutionnelle de Colombie supprimant l’article du Code pénal, qui criminalise la transmission du VIH et de l’hépatite B. Une criminalisation extrêmement large de la transmission du VIH est en effet inefficace, discriminatoire et ne soutient pas les efforts de prévention contre les nouvelles infections au VIH.

« Il est impossible d’atteindre les objectifs de santé publique si l’on prive certaines personnes de leurs droits individuels. La décision de la Cour constitutionnelle de Colombie est une étape concrète en vue de garantir que la loi soutient la riposte au VIH au lieu de l’entraver », déclare Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA. « L’ONUSIDA continuera de plaider en faveur d’un cadre légal protecteur et du retrait des lois, réglementations et pratiques punitives, ainsi que contre la stigmatisation et la discrimination qui empêchent une riposte contre le VIH d’être efficace. »

La Cour constitutionnelle de Colombie a reconnu que la loi violait les principes de l’égalité et de la non-discrimination, car elle s’appliquait uniquement aux personnes vivant avec le VIH, les stigmatisait et limitait leurs droits. Elle a déterminé que la loi créait une différence de traitement non raisonnable et que, par conséquent, cela constituait une forme de discrimination. La Cour a, par ailleurs, établi que de telles lois enfreignaient les droits sexuels des personnes vivant avec le VIH et étaient inefficaces pour atteindre les objectifs de santé publique.

L’application inappropriée et très large de lois pénales envers les personnes vivant avec le VIH reste une préoccupation majeure dans le monde entier. Neuf juridictions d’Amérique centrale et du Sud ainsi que 77 pays sur les autres continents criminalisent toujours la non-divulgation, l’exposition et la transmission du VIH.

L’ONUSIDA avait déposé une intervention devant la Cour constitutionnelle de Colombie en indiquant qu’aucune donnée ne justifiait l’application large de la loi pénale relative à la transmission du VIH dans la prévention contre la transmission du VIH. Au contraire, un tel comportement risquait de saper les objectifs en matière de santé publique et la protection des droits de l’homme. L’ONUSIDA salue vivement la décision prise par la Cour constitutionnelle qui redonne leur dignité et leurs droits aux personnes vivant avec le VIH en Colombie.

En 2018, l’ONUSIDA, l’International Association of Providers of AIDS Care et la Société internationale du sida (IAS) ont réuni un panel de scientifiques qui a élaboré l’Expert Consensus Statement on the Science of HIV in the Context of Criminal Law, la déclaration consensuelle d’experts sur la science du VIH dans le contexte du Code pénal. Ce texte enjoint aux systèmes juridiques pénaux de veiller à ce que la science documente l’application de la loi dans les affaires criminelles liées au VIH.

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