

Press Statement
L'ONUSIDA salue la décision de la Haute Cour du Botswana qui met un terme aux lois criminalisant et discriminant la population LGBT
11 juin 2019 11 juin 2019GENÈVE, le 11 juin 2019— L'ONUSIDA applaudit la décision historique rendue par la Haute Cour du Botswana, qui a jugé que les dispositions fondamentales des articles 164 et 167 du Code pénal du Botswana vont à l'encontre de la Constitution. En criminalisant certains actes sexuels privés, ces dispositions ont favorisé la discrimination et les violences envers les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) du pays.
« Il s'agit d'une décision historique pour les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) au Botswana », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA. « La communauté LGBT retrouve ainsi vie privée, respect et dignité. C'est l'occasion de mettre en avant la fierté, la compassion et l'amour. Je remercie du fond du cœur les militants, les organisations issues de la société civile et les groupes issus des communautés qui ont déployé tellement d'efforts pour arriver à ce résultat. »
L'ONUSIDA travaille avec des groupes LGBT, des organisations issues de la société civile et d'autres partenaires afin de promouvoir l'adoption d'un cadre juridique plus favorable dans le pays. Ces dernières années, les tribunaux au Botswana ont défendu et plaidé pour les droits de l'homme des groupes marginalisés.
Criminaliser les relations sexuelles consenties entre deux personnes du même sexe est une violation de ces droits et encourage la stigmatisation, la discrimination et les violences à l'encontre de la communauté LGBT. La criminalisation empêche les personnes d'avoir accès à la prévention du VIH, aux tests et aux traitements ainsi que d'y avoir recours. Cela augmente leur risque d’infection à VIH.
À l'échelle mondiale, le risque d'infection à VIH est 28 fois plus élevé parmi les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes que parmi la population générale. Il est également 13 fois plus important pour les femmes transgenres. Un cadre juridique et légal prohibitif et un manque de services adaptés aux populations clés en font des cibles encore plus vulnérables pour le VIH. L'ONUSIDA enjoint les pays à garantir le respect total des droits de l'homme pour toutes les personnes indépendamment de leur orientation sexuelle. Cela passe par l'abrogation des lois qui interdisent les relations sexuelles en privé entre adultes consentants, l'adoption de lois les protégeant contre la violence et les discriminations, la lutte contre l'homophobie et la transphobie, ainsi que la mise à disposition de services de santé essentiels.
« J'espère que cette décision reflète une tendance mondiale de fond en faveur d'une approche plus humaine, empathique et basée sur la loi des relations entre personnes du même sexe . Elle doit encourager d'autres pays à mettre un terme à des lois injustes qui criminalisent les relations sexuelles entre personnes du même sexe et qui empêchent l'accès de ces personnes aux services essentiels, ce qui inclut les soins de santé », explique Mme Carlsson.
67 pays et territoires à travers le monde criminalisent toujours les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe.
Region/country


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Déclaration inter-agences sur la promotion de la production locale de médicaments et d’autres technologies dans le domaine de la santé
31 mai 2019 31 mai 2019Les pays à revenu faible et intermédiaire sont de plus en plus intéressés par le développement de la production locale de médicaments de qualité garantie et d’autres technologies dans le domaine de la santé. Cet intérêt est suscité par le potentiel de cette activité à aider les pays à revenu faible et intermédiaire à améliorer l’accès à des médicaments de qualité garantie et aux autres technologies en matière de santé, à instaurer la couverture santé universelle (CSU) et à atteindre les objectifs sanitaires et les objectifs de développement plus larges des Objectifs de développement durable.
Le terme de « production locale » peut être défini de différentes façons. Aux fins de la présente déclaration, l’adjectif « local » renvoie à l’emplacement géographique, c’est-à-dire qui a lieu dans le pays ou la région, et le mot « production », par exemple en ce qui concerne les produits pharmaceutiques, renvoie à toutes les activités faisant partie de la chaîne de valeur de la production pharmaceutique. Dans le contexte de l’agenda pour la santé publique, la promotion de la production locale nécessite une approche holistique qui englobe la cohérence des politiques, le renforcement des systèmes de régulation, l’accès au financement pour une production durable, une évaluation soigneuse de la viabilité économique, le développement de ressources humaines formées, l’accès aux technologies de production et à une innovation basée sur les besoins, la création d’incitations à l’investissement et d’autres facteurs destinés à permettre aux fabricants de se conformer aux normes de qualité internationales, d’être compétitifs et de s’engager dans une production durable.
La Stratégie mondiale et le Plan d’action pour la santé publique, l’innovation et la propriété intellectuelle, adoptés en 2008 lors de la 61e Assemblée mondiale de la Santé (WHA), citent la production locale et le transfert de technologie associé comme l’un des éléments de promotion de l’innovation, de renforcement des capacités et d’amélioration de l’accès. Plus récemment, lors de la 71e WHA en mai 2018, les États membres ont souligné l’importance de la production locale dans le contexte de la pénurie mondiale de médicaments et de vaccins, et de l’accès à ceux-ci.
Plusieurs organisations internationales ont également fait part de leur souhait de s’approvisionner en produits médicaux de qualité garantie plus près du lieu de leur utilisation. L’effet d’entraînement d’opportunités de marché importantes peut être un facteur majeur de stimulation du progrès, en particulier lorsqu’il s’accompagne de partenariats dans l’aide au développement des ressources humaines dans l’industrie et la santé.
Le renforcement de la production locale est un engagement de nature transversale. Une production locale durable nécessite une collaboration multisectorielle efficace afin de promouvoir des environnements juridiques et techniques propices à l’investissement. Dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire, la capacité des fabricants locaux à produire et à fournir des produits médicaux de qualité d’une part, et celle de l’autorité nationale de régulation à garantir la qualité, l’efficacité et la sécurité d’autre part, sont insuffisantes. Quelle que soit sa nature, aussi bien via une production locale que par les importations, la fourniture de produits médicaux devrait aller de pair avec le renforcement des capacités de régulation, afin d’atteindre la conformité avec les BPx[1] internationales et d’autres normes de qualité. Un partenariat étroit entre la communauté internationale et les pays à revenu faible et intermédiaire est essentiel pour aider les pays et les régions à renforcer les capacités et à bâtir des institutions et des industries capables de pérenniser les progrès accomplis.
Avec la mondialisation de l’industrie pharmaceutique et la diversité des contextes nationaux, il n’existe pas d’approche « à taille unique » de la promotion d’une production locale de médicaments de qualité garantie et d’autres technologies dans le domaine de la santé. Toutefois, dans le but de reconnaître le rôle important que la production locale peut jouer dans l’amélioration de l’accès à des produits médicaux de qualité garantie et la mise en œuvre de la CSU, les organisations signataires visent à travailler de manière collaborative, stratégique et holistique, en partenariat avec les gouvernements et les autres parties prenantes, pour consolider la production locale. Nous nous engageons à apporter notre contribution sur la base de l’expertise et du mandat de nos organisations respectives.
Fait à Genève, le 24 mai 2019
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS
M. Li Yong, Directeur général de l’ONUDI
Dr Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la CNUCED
Mme Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim
Mme Henrietta H. Fore, Directrice exécutive de l’UNICEF
M. Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial
[1] Bonnes pratiques de fabrication, bonnes pratiques cliniques, etc. ^


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L’ONUSIDA regrette profondément la décision de la Haute Cour du Kenya de maintenir des lois qui criminalisent et créent de la discrimination à l’égard des personnes LGBT
24 mai 2019 24 mai 2019
GENÈVE, 24 mai 2019 — L’ONUSIDA déplore la décision prise par la Haute Cour du Kenya de maintenir les principales dispositions des sections 162 et 165 du Code pénal kenyan. Ces dispositions criminalisent certains actes sexuels privés et conduisent à la discrimination et la violence envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) au Kenya.
« La décision rendue aujourd’hui est une occasion ratée pour le Kenya de défendre les droits de l’homme et de rétablir le droit à la vie privée, le respect et la dignité des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim. « Je partage la déception et la frustration ressenties par la communauté LGBT au Kenya et je souhaite les assurer de la poursuite du soutien de l’ONUSIDA pour obtenir la justice et l’égalité pour tous ».
L’ONUSIDA a œuvré en collaboration avec la Coalition nationale pour les droits des personnes gays et lesbiennes et d’autres groupes LGBT, ainsi qu’avec des organisations de la société civile et d’autres partenaires afin de promouvoir un environnement juridique propice au Kenya.
Certains signes laissent penser qu’il va être fait appel de cette décision.
La criminalisation des relations entre personnes consentantes de même sexe est une violation des droits de l’homme et légitime la stigmatisation, la discrimination et les actes de violence à l’encontre des personnes LGBT. Elle empêche ces personnes d’accéder et de recourir aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH et accroît leur risque de contracter le VIH.
« L’échec de la dépénalisation des relations entre personnes consentantes de même sexe va compromettre le but fixé par le Kenya de mettre en place une couverture santé universelle », a ajouté Mme Carlsson.
À l’échelle mondiale, le risque de contracter le VIH est 28 fois supérieur à celui de la population générale pour les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et 13 fois supérieur pour les femmes transgenres. Des environnements juridiques et politiques prohibitifs et le manque de services adaptés aux populations clés accroissent leur vulnérabilité au VIH. L’ONUSIDA appelle les pays à garantir le respect des droits humains de tous les individus, quelle que soit leur orientation sexuelle, par le rejet des lois interdisant les relations sexuelles entre adultes consentants en privé, la mise en exécution de lois pour protéger ces personnes contre la violence et la discrimination, la lutte contre l’homophobie et la transphobie et la mise à disposition des services de santé les plus essentiels.
« Dans le monde entier, nous devons tendre vers une approche plus humaine, bienveillante et fondée sur les droits à l’égard des relations entre personnes de même sexe. Cette décision conforte des lois injustes qui criminalisent les relations entre personnes de même sexe et bloque l’accès de ces personnes à des services essentiels, notamment en matière de santé », a déclaré Mme Carlsson.
Region/country


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Le Secrétaire général des Nations Unies nomme Gunilla Carlsson Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim
18 mai 2019 18 mai 2019GENÈVE, 18 mai 2019 — L’ONUSIDA se félicite de la nomination de Gunilla Carlsson au poste de Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim par le Secrétaire général des Nations Unies. Mme Carlsson a rejoint l’ONUSIDA en février 2018 en tant que Directrice exécutive adjointe chargée de la gestion et de la gouvernance et Secrétaire générale adjointe des Nations Unies.
Mme Carlsson apporte des orientations stratégiques aux fonctions de gestion et dirige le travail de l’ONUSIDA en matière de promotion d’une gouvernance efficace du Programme commun, tout en veillant à ce que l’ONUSIDA continue de faire figure d’organisation pionnière dans la réforme des Nations Unies.
« C’est pour moi un grand honneur de servir l’ONUSIDA en assumant les fonctions de Directrice exécutive par intérim à un tel moment charnière pour le Programme commun, les Nations Unies et la santé mondiale. Il ne peut pas y avoir de pause dans la riposte au sida », a déclaré Mme Carlsson. « Les droits de l’homme, l’égalité des sexes et la diversité doivent être au cœur de toutes nos actions. Je me réjouis de poursuivre le travail main dans la main avec les communautés, le personnel et les partenaires dans le monde entier afin d’atteindre les objectifs pour 2020 et, comme but ultime, en finir avec le sida ».
Avant de rejoindre l’ONUSIDA, Mme Carlsson a été membre élue du Parlement suédois et Ministre de la Coopération au développement international. Elle a également été députée au Parlement européen. Mme Carlsson a présidé la Commission sur le changement climatique et le développement mise en place à l’initiative de la Suède. Elle avait été nommée membre d’un groupe de haut niveau sur le développement durable mondial par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon à la veille de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, et a été membre du Groupe de haut niveau des Nations Unies sur le programme de développement pour l’après-2015. Mme Carlsson est membre associée du Conseil d’administration de la GAVI, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination, et elle en est la Vice-Présidente depuis juin 2017.
Personnalité de premier plan dans le domaine de la santé et du développement, Mme Carlsson possède une expertise dans l’élaboration de politiques dans les domaines des affaires étrangères, des droits de l’homme, de l’emploi, de la recherche, de la sécurité et de la défense. Elle dispose en outre d’une vaste expérience en matière de développement et de mise en œuvre de réformes politiques, d’efficacité et de responsabilité au sein d’organisations complexes, y compris dans le secteur privé.
Le processus de nomination du nouveau Directeur exécutif de l’ONUSIDA est toujours en cours. Le Directeur exécutif sera nommé par le Secrétaire général des Nations Unies sur la base des recommandations émises par le Comité des Organismes coparrainants. Un comité de recherche mis sur pied par le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) et présidé par Youri Ambrazevich, Ambassadeur extraordinaire et Représentant permanent plénipotentiaire de la Mission permanente du Bélarus au Bureau des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève, est en train de préparer une liste de candidats présélectionnés pour discussion par le CCP.
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L’ONUSIDA appelle les pays à abroger les lois discriminatoires et à adopter des lois qui protègent les individus contre la discrimination
16 mai 2019 16 mai 2019Les lois discriminatoires plongent les populations clés dans la clandestinité, hors de portée des services sanitaires et sociaux essentiels.
GENÈVE, 16 mai 2019 — À l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie (IDAHOT) qui a lieu le 17 mai, l’ONUSIDA lance un appel à tous les pays pour qu’ils abrogent les lois discriminatoires à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI).
La stigmatisation envers les populations clés (hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, professionnel(le)s du sexe, personnes transgenres, consommateurs de drogues injectables, détenus et autres personnes incarcérées) est renforcée par la législation pénale, qui alimente à son tour la violence, l’exploitation et le climat de peur, compromettant ainsi les efforts pour rendre les services anti-VIH accessibles à ceux qui en ont besoin.
« Nous avons tous l’obligation morale et légale d’abroger les lois discriminatoires et d’adopter des lois qui protègent les individus contre la discrimination », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim. « Pour pouvoir en finir avec l’épidémie de sida, nous allons avoir besoin de protection contre la violence, de justice et d’égalité pour tous. »
Plus de 65 pays pénalisent les relations entre personnes de même sexe, dont huit qui imposent la peine de mort. À l’échelle mondiale, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont environ 28 fois plus susceptibles de contracter le VIH que la population générale, et beaucoup moins enclins à recourir aux services anti-VIH. En 2017, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont représenté 18 % des nouvelles infections à VIH dans le monde.
« Il est absolument capital de créer un monde dans lequel toutes les personnes pourront accéder aux services sociaux et de santé dont elles ont besoin, à l’abri de toute menace de violence et de discrimination. La couverture santé universelle doit atteindre tout le monde : les minorités sexuelles et de genre ont le même droit à la santé que n’importe qui d’autre », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé.
Les personnes transgenres, dont on estime qu’elles représentent 0,1 à 1,1 % de la population mondiale, sont souvent confrontées à la stigmatisation, à la discrimination et au rejet social dans leurs foyers et leurs communautés. Discrimination, violence et criminalisation sont autant de raisons qui empêchent les personnes transgenres d’accéder aux services anti-VIH dont elles ont besoin pour rester en bonne santé. On estime que les femmes transgenres sont 13 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les autres adultes en âge de procréer et que 16,5 % des femmes transgenres vivent avec le VIH.
« La justice et la protection pour tous sont des éléments fondamentaux pour avancer sur l’Agenda 2030 pour le développement durable et les Objectifs de développement durable. Adopter et faire appliquer des lois et des politiques non discriminatoires, abroger les lois répressives et assurer l’accès à la justice pour tous sont autant de mesures essentielles à prendre pour respecter l’engagement de ne laisser personne pour compte », a déclaré Achim Steiner, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement.
L’ONUSIDA rejoint le Secrétaire général des Nations Unies et le Haut-Commissaire aux droits de l’homme dans cet appel pour la fin de la criminalisation des personnes LGBTI, leur protection contre la violence et la discrimination et leur total accès aux services de santé et autres services sociaux.
L’IDAHOT, journée hommage à la diversité sexuelle et de genre dans le monde entier, est célébrée chaque année le 17 mai.


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L’ONUSIDA salue la nomination de Michel Sidibé en tant que ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali
08 mai 2019 08 mai 2019L’ONUSIDA adresse ses sincères remerciements au Directeur exécutif pour sa contribution exceptionnelle à la riposte mondiale au VIH.
GENÈVE, 8 mai 2019—L’ONUSIDA salue la nomination de Michel Sidibé en tant que ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali. M. Sidibé a occupé les fonctions de Directeur exécutif de l’ONUSIDA pendant plus de dix ans suite à sa nomination en janvier 2009 comme deuxième Directeur exécutif de l’ONUSIDA et Secrétaire général adjoint des Nations Unies.
Véritable champion d'une démarche centrée sur les personnes en matière de santé et de développement et ardent défenseur de la justice sociale, M. Sidibé a apporté une contribution remarquable à la lutte contre le sida, aidant à sauver et à améliorer la vie de millions de personnes dans le monde.
Depuis que M. Sidibé a pris ses fonctions de Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le nombre de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral a augmenté de 170%, passant de 8 millions en 2010 à 21.7 millions en 2017. Le nombre de décès liés au sida a, quant à lui, diminué de 45% (passant de 1.7 million en 2008 à 940.000 en 2017) et les nouvelles infections à VIH ont été réduites de 22% (de 2.3 millions en 2008 à 1.8 million en 2017).
“Ce fut un honneur pour moi de servir l’ONUSIDA en tant que Directeur exécutif et de contribuer à la riposte mondiale au sida” a déclaré M. Sidibé. “J’aimerais remercier tous les partenaires de l’ONUSIDA, le personnel, ainsi que les membres de la communauté affectés par le VIH, qui ont rendu nos réussites possibles. Grâce à leur engagement et à leur détermination inébranlables, nous avons été en mesure d’offrir des services pouvant sauver des vies à des millions de personnes. Si le cap est maintenu et si les choses sont faites correctement – en mettant les gens au centre et en leur apportant des résultats concrets - alors nous parviendrons à mettre fin au sida.”
La vision de M. Sidibé de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida ainsi que son plaidoyer sans relâche pour que tout le monde ait accès aux services de santé ont maintenu le VIH à la première place des priorités mondiales. Ses appels à la solidarité mondiale et à la responsabilité partagée ont vu les ressources consacrées au VIH augmenter de plus d’un tiers, passant de 15.9 milliards de dollars des Etats-Unis à 20.6 milliards de dollars en 2017 dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Son plaidoyer en faveur de l’appropriation par les pays a contribué à faire en sorte que 56% des ressources liées au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire proviennent désormais de sources nationales, afin de garantir des réponses durables et à long terme au VIH.
Son engagement pourl’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH a été tel que l’objectif d’atteindre 15 millions de personnes vivant avec le VIH bénéficiant d’un traitement antirétroviral avant 2015 a été atteint avec sept mois d’avance. En mettant l’accent sur les plus vulnérables et les plus marginalisés, il a donné la parole aux personnes sans-voix, y compris les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnels du sexe, les personnes transgenres, les consommateurs de drogues et les prisonniers et les personnes déplacées.
Croyant fermement qu’aucun enfant ne devrait naître avec le VIH, son leadership appelant à l’élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants a contribué à une réduction de 60% des nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2009 dans les 21 pays prioritaires du Plan mondial pour l’élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici à 2015 et le maintien de leurs mères en vie.
Au cours de son mandat, M. Sidibé a dirigé deux des déclarations politiques sur le VIH les plus réussies de l’Assemblée générale des Nations Unies qui ont désigné les populations clés et qui, pour la première fois, ont fixé des objectifs ambitieux de mise en œuvre accélérée, tant au niveau régional que mondial. Il a plaidé avec succès pour sortir le sida de son isolement, en encourageant une approche holistique fondée sur les droits de l’homme pour inclure le VIH dans la santé sexuelle et reproductive et intégrer les réponses aux maladies liées entre elles, notamment la tuberculose et le cancer du col de l’utérus.
“Je voudrais remercier le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour son soutien de longue date à l’ONUSIDA et d’avoir accepté de me laisser prendre rapidement mes nouvelles fonctions” a déclaré M. Sidibé. “Je suis également reconnaissant envers le système des Nations Unies qui m’a permis un parcours professionnel allant d’un poste de jeune administrateur de courte durée en République démocratique du Congo en 1987 pour l’UNICEF à celui de Secrétaire général adjoint des Nations Unies 20 ans plus tard – je m’en rends compte et je serai éternellement redevable pour les opportunités qui m’ont été offertes.”
Les pays les plus touchés par le VIH se sont ralliés à l’appel de M. Sidibé pour les objectifs 90-90-90, à savoir 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% des personnes connaissant leur statut ont accès à un traitement et 90% des personnes sous traitement ont une charge virale durablement supprimée. Près de 75% des personnes vivant avec le VIH connaissent maintenant leur statut et l’attention se porte davantage sur le dépistage du VIH et sur l’augmentation du traitement antirétroviral.
Son appel à des partenaires pour établir une coalition de prévention du VIH a abouti à une nouvelle Feuille de route pour la prévention du VIH 2020 visant à renforcer et à maintenir l’engagement politique en faveur de la prévention primaire du VIH et à établir la nécessité de fournir des services à grande échelle pour lutter contre les nouvelles infections à VIH.
Son engagement visant à améliorer la vie des femmes et des filles a galvanisé l’action en vue de l’adoption de la résolution 1983 du Conseil de sécurité en 2011, axée sur la garantie de l’accès à la prévention et au traitement du VIH pour les femmes et les filles, sur la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits et pour y faire face, ainsi que sur la consolidation de la paix après les conflits.
La conviction profonde de M. Sidibé du pouvoir des communautés a ouvert la voie à des réponses communautaires au VIH qui se sont révélées extrêmement efficaces pour accroître le recours aux services relatifs au VIH et créer des réseaux de soutien pour améliorer l’adhésion au traitement et à la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH.
Son engagement indéfectible, son dévouement et sa passion sans faille ont permis à M. Sidibé de mobiliser à la foi les chefs d’Etat, les personnes vivant avec le VIH, les donateurs, les premières dames, la société civile et les responsables de programmes de lutte contre le VIH, les réunissant autour de la même table pour renforcer la lutte contre le sida en élaborant des solutions ciblées et durables qui ne laissent personne pour compte.
En tant que dirigeant, M. Sidibé a été une source d’inspiration visionnaire pour l’ONUSIDA et pour la riposte mondiale au VIH, et l’ONUSIDA lui adresse ses sincères remerciements pour ses années de service dévoué. M. Sidibé assumera ses nouvelles fonctions de ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali avec effet immédiat et sa remplaçante par intérim est Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de la branche Gestion et gouvernance de l'ONUSIDA.
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L’ONUSIDA se félicite de nouvelles données probantes montrant qu’un traitement antirétroviral efficace permet de stopper la transmission du VIH
03 mai 2019 03 mai 2019Les résultats d’une étude européenne à grande échelle menée auprès de couples gays sérodifférents montrent que l’observance d’un traitement efficace empêche la transmission du VIH.
GENÈVE, 3 mai 2019 – L’ONUSIDA se félicite des résultats de l’étude PARTNER2, qui montrent que la transmission du VIH est évitée lorsqu’une personne vivant avec le VIH se trouve sous traitement antirétroviral efficace. Cette étude, à laquelle ont participé près de 1 000 couples gays dans lesquels l’un des partenaires vivait avec le VIH et pas l’autre, a montré que si la personne vivant avec le VIH prenait un traitement antirétroviral efficace et présentait une charge virale indétectable, il n’y avait pas de transmission du VIH au sein du couple.
« C’est une excellente nouvelle. Les personnes vivant avec le VIH ont désormais la confirmation qu’à condition de prendre leur traitement régulièrement et d’avoir une charge virale indétectable, elles ne seront pas contagieuses », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il s’agit d’un message fort et positif qui va permettre de réduire la stigmatisation autour du VIH et d’améliorer l’estime de soi et la confiance en soi chez les personnes vivant avec le VIH ».
À la fin de cette étude qui a duré huit ans, on a dénombré 15 personnes infectées par le VIH. Une analyse du virus a montré qu’aucune de ces nouvelles infections n’était liée au partenaire séropositif au VIH du couple concerné par l’étude, mais provenait d’un partenaire sexuel extérieur au couple. Les chercheurs ont estimé que dans le cadre de l’étude, qui s’est déroulée dans 14 pays européens, près de 472 transmissions du VIH ont été évitées au cours de ces huit années.
L’ONUSIDA espère que ces résultats vont encourager davantage de personnes à se faire dépister le plus tôt possible et à prendre un traitement efficace. Ces dernières années, on a observé une forte expansion dans le déploiement et le recours au traitement antirétroviral. En 2017, sur les 36,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 59 % (21,7 millions) ont eu accès au traitement et 47 % ont vu leur charge virale devenir indétectable. Des efforts concertés sont nécessaires pour faire en sorte que toutes les personnes vivant avec le VIH aient accès à un traitement antirétroviral efficace et l’observent correctement.
La majeure partie des transmissions du VIH continue d’avoir lieu avant que les personnes ne prennent connaissance de leur état sérologique. Le risque de transmission du VIH est au maximum durant les semaines et les mois suivant immédiatement l’infection, lorsque la charge virale est élevée et que la personne qui a contracté le virus est peu susceptible de connaître son état sérologique, n’est pas sous traitement et ne présente pas une charge virale indétectable. Cela démontre l’importance critique de poursuivre les efforts de prévention du VIH, y compris l’emploi du préservatif et la prophylaxie pré-exposition, c’est-à-dire la prise de médicaments par une personne séronégative au VIH afin de prévenir l’infection à VIH.
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L’ONUSIDA salue la nomination de David Malpass en tant que nouveau Président de la Banque mondiale
08 avril 2019 08 avril 2019
GENÈVE, 8 avril 2019 — L’ONUSIDA salue l’annonce de la nomination en tant que nouveau Président de la Banque mondiale de David Malpass, dont le mandat de cinq ans débutera le mardi 9 avril 2019.
« Le travail de l’ONUSIDA avec la Banque mondiale dans la lutte contre les problèmes du VIH, des inégalités et de la pauvreté extrême est fondamental », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Je salue chaleureusement la nomination de David Malpass en tant que nouveau Président de la Banque mondiale et je me réjouis de poursuivre notre collaboration étroite pour en finir avec le sida en tant que menace de santé publique, accroître les opportunités économiques et construire une prospérité partagée ».
La Banque mondiale fait partie des 11 organismes coparrainants de l’ONUSIDA et aide les pays à fournir des services de prévention, de soins et de traitement anti-VIH en proposant des financements, ainsi qu’un appui et des connaissances techniques spécialisés. La Banque mondiale est la principale agence d’appui en matière de planification stratégique, avec notamment des plans nationaux de lutte contre le sida multisectoriels, chiffrés et assortis de priorités, et des analyses pour l’élaboration de politiques éclairées par des données probantes.
L’ONUSIDA se réjouit de poursuivre sa collaboration étroite avec la Banque mondiale et avec M. Malpass dans ses nouvelles fonctions de Président.


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L’ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la population demandent au gouvernement du Brunei d’abroger de nouvelles dispositions législatives pénales discriminatoires et néfastes
04 avril 2019 04 avril 2019
GENÈVE, 4 avril 2019 — L’ONUSIDA et l’UNFPA, l’agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive, sont très préoccupés par de nouvelles dispositions législatives pénales qui sont entrées en vigueur hier, le 3 avril 2019, au Brunei Darussalam. Ces dispositions, qui rendent passibles de la peine de mort les relations sexuelles entre personnes de même sexe, l’adultère et le fait d’avoir des enfants hors mariage, violent plusieurs normes internationales en matière de droits de l’homme, notamment le droit de vivre à l’abri de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ces dispositions auront un impact négatif considérable sur la santé et le bien-être en général.
« Ces peines extrêmes et injustifiées vont conduire les gens à la clandestinité, les mettant hors de portée des services de traitement et de prévention anti-VIH vitaux », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Je demande avec insistance au Brunei de suspendre ou d’abroger les modifications apportées au Code pénal de la Charia et je propose l’aide de l’ONUSIDA pour veiller à ce que les lois soient fondées sur les droits de l’homme, basées sur des données probantes, et qu’elles protègent les plus vulnérables ».
Les lois qui répriment l’orientation sexuelle, les relations entre personnes de même sexe et les soins de santé reproductive sont discriminatoires et ont un impact disproportionné sur les femmes ; elles créent des obstacles à l’accès aux services de santé et aux informations sur la santé, avec pour conséquence une hausse de la vulnérabilité au VIH et d’autres problèmes sanitaires. Empêcher l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, notamment aux services anti-VIH, nuit à la santé publique.
« Toute personne, sans aucune distinction pour quelque motif que ce soit, a le même droit de vivre à l’abri des violences, des persécutions, des discriminations et des stigmatisations de toute nature. Les droits de l’homme sont universels. Les pratiques et les croyances culturelles, religieuses et morales, de même que les attitudes sociales, ne doivent pas être invoquées pour justifier des violations des droits de l’homme à l’encontre de n’importe quel groupe, indépendamment du genre ou de l’orientation sexuelle », a martelé Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’UNFPA.
Il a été démontré que la criminalisation des relations entre personnes de même sexe conduit à une hausse de la stigmatisation et ouvre la porte à la discrimination, à la violence et au harcèlement. Les preuves montrent que lorsque des communautés sont criminalisées, elles sont plus vulnérables à la violence, sont moins susceptibles d’accéder aux services anti-VIH et aux autres services de santé indispensables, et sont moins à même de se protéger contre l’infection à VIH. Criminaliser les personnes va également à l’encontre des Objectifs de développement durable adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies.
L’ONUSIDA et l’UNFPA s’inquiètent de la recrudescence des politiques et des discours conservateurs et discriminatoires dans un certain nombre de pays, qui peuvent conduire potentiellement à une augmentation de la violence, de la stigmatisation et de la discrimination à l’encontre des personnes sur la base du genre, de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle. Les récentes discussions avec les gouvernements de la région Asie-Pacifique et au-delà ont mis en lumière la nécessité de mettre en place des lois et des politiques éclairées par des données probantes et fondées sur les droits de l’homme.
En décembre dernier, le Brunei avait lancé un appel pour obtenir des données plus nombreuses et améliorées sur ses populations clés les plus touchées et les plus exposées au risque, dans le but d’assurer une approche de proximité plus efficace. La production de ces données, qui aideraient à améliorer les dispositions du Brunei en matière de santé pour les populations clés les plus touchées et exposées au risque, va être compromise par le Code pénal de la Charia.
L’ONUSIDA et l’UNFPA soutiennent l’appel du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et la lettre ouverte des cinq titulaires de mandats sur les droits de l’homme des Nations Unies demandant la suspension de la mise en application du code pénal révisé et encourageant tous les gouvernements à protéger les droits de tous les individus. Cela implique d’abroger les lois pénales contre les relations sexuelles entre adultes consentants et les décisions en matière de reproduction, d’appliquer des lois qui protègent tous les individus de la violence et de la discrimination, et de faire en sorte que des services de santé adéquats, y compris des services de santé sexuelle et reproductive, soient accessibles, abordables et acceptables pour répondre aux besoins.
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L’UNFPA est l’agence des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive. Notre mission est de créer un monde dans lequel chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger. Un monde dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.unfpa.org.
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Press Statement
L’ONUSIDA se félicite des résultats d’une étude sur la prévention du VIH à grande échelle, qui montrent une baisse de 30 % dans le taux de nouvelles infections à VIH
06 mars 2019 06 mars 2019
SEATTLE/GENÈVE, 6 mars 2019 — L’ONUSIDA se félicite des résultats de l’étude HPTN 071 (PopART). Ces résultats montrent une baisse de 30 % des nouvelles infections à VIH. Dans le cadre de cette étude, des actions de prévention du VIH ont été menées, avec des conseils et un dépistage à domicile, ainsi qu’une orientation vers des soins et un traitement anti-VIH pour les personnes diagnostiquées séropositives au VIH, en fonction des directives nationales. Cette étude a été réalisée entre 2013 et 2018 et a concerné 21 communautés urbaines de Zambie et d’Afrique du Sud, couvrant une population totale d’un million de personnes, soit la plus grande étude de ce genre.
« L’ONUSIDA félicite l’équipe PopART pour cette étude importante, qui démontre clairement l’impact critique de la prévention, du dépistage et du lien vers le traitement du VIH à l’échelon communautaire », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Elle vient renforcer l’appel de l’ONUSIDA en faveur de la multiplication des agents de santé communautaires en Afrique et de la nécessité d’un investissement accru dans la prévention et le traitement du VIH, avec des outils et des systèmes nouveaux et améliorés pour fournir ces services. Elle montre également la nécessité urgente d’atteindre les hommes et les jeunes ».
L’étude s’est déroulée en trois volets. Les volets A et B concernaient le pack de prévention du VIH PopART, comprenant la délivrance de conseils et un dépistage du VIH à domicile une fois par an, la liaison vers des soins auprès du dispensaire local pour les personnes vivant avec le VIH, des visites de suivi pour les personnes vivant avec le VIH afin de s’assurer qu’elles ont été redirigées vers des soins et de soutenir l’observance du traitement, la promotion de la circoncision masculine médicale volontaire pour les hommes séronégatifs au VIH, des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, le renvoi vers un traitement des infections sexuellement transmissibles, la distribution de préservatifs au sein de la communauté, ainsi que le dépistage et la renvoi vers un traitement pour la tuberculose.
Le volet A proposait un démarrage immédiat du traitement antirétroviral pour les personnes diagnostiquées séropositives au VIH, indépendamment de leur taux de CD4. Le volet B proposait un traitement antirétroviral uniquement aux personnes éligibles en fonction des directives nationales, à savoir un taux de CD4 de 350 au début de l’étude, qui est ensuite passé à 500, et en 2016 le traitement a été proposé à toutes les personnes vivant avec le VIH, comme dans le volet A. Le volet C ne proposait pas d’intervention à domicile, mais les personnes avaient accès à des services de dépistage et de traitement du VIH en fonction des directives nationales.
Globalement, les volets A et B ont tous les deux atteint les objectifs 90–90–90*. Dans le volet B, l’incidence du VIH a reculé de 30 % par rapport à la norme de soins de base proposée par les pays participant à l’étude. Dans le volet A, l’incidence a seulement reculé de 7 %, un chiffre qui, bien que non significatif sur le plan statistique, s’avère surprenant ; le niveau de transmission actuelle a également atteint un taux considérable (1,5 %) dans le volet A. Des analyses complémentaires sont en cours pour permettre d’expliquer pourquoi la baisse de l’incidence n’a pas été plus élevée dans le volet A, malgré le niveau élevé de suppression de la charge virale (72 % dans le volet A, 68 % dans le volet B et 60 % dans le volet C).
Une analyse des sous-groupes a également montré que dans les volets A et B, la couverture du traitement antirétroviral a été forte chez les femmes âgées de plus de 25 ans et les hommes âgés de plus de 40 ans, mais beaucoup plus faible chez les hommes en général et les jeunes. Elle a également révélé que les hommes et les jeunes étaient beaucoup moins susceptibles de voir leur charge virale supprimée. Ces résultats soulignent l’importance de faire en sorte que les objectifs 90-90-90 soient atteints au niveau des pays, mais aussi au sein de chaque groupe de population.
L’impact de l’accès au dépistage, au traitement et à la prévention primaire à l’échelon communautaire apparaît clairement dans l’étude, et va dans le sens de l’action de l’ONUSIDA qui vise à renforcer les plates-formes communautaires. L’ONUSIDA encourage ce travail à travers l’initiative 90–90–90, l’initiative Les villes s’engagent et la Coalition mondiale pour la prévention du VIH, organisée par l’ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la population afin d’accélérer l’accès à la prévention combinée du VIH là où l’incidence du VIH est élevée. Le travail de la coalition comprend une action ciblée sur les jeunes femmes et leurs partenaires masculins, des groupes pour lesquels l’étude PopART a révélé qu’un meilleur accès aux services était nécessaire.
L’ONUSIDA souligne qu’il n’existe pas de méthode unique de prévention du VIH offrant une protection totale contre le virus. Pour en finir avec l’épidémie de sida, l’ONUSIDA recommande fortement d’opter pour une combinaison de moyens de prévention du VIH. Ces moyens incluent un accès immédiat au traitement antirétroviral pour toutes les personnes vivant avec le VIH, l’utilisation correcte et constante des préservatifs masculins et féminins, un âge plus tardif pour les premiers rapports sexuels, une diminution du nombre de partenaires, la circoncision masculine médicale volontaire, et le recours à la prophylaxie pré-exposition pour les personnes davantage exposées au risque d’infection à VIH.
Les résultats de l’étude PopART ont été présentés lors de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes qui a eu lieu à Seattle, aux États-Unis, du 4 au 7 mars 2019.
* D’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.