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Pour la Journée internationale des droits de l'homme, l'ONUSIDA défend la protection et la promotion des droits humains pour tous

Les communautés les plus touchées par le VIH doivent être impliquées avec intelligence dans la riposte au sida si nous voulons lutter contre la stigmatisation, la discrimination et le déni des droits qui continuent d'exposer les personnes au risque du VIH et les empêchent d'accéder aux services de prévention et de traitement anti-VIH.

GENÈVE, 10 décembre 2016—Nous n'arriverons jamais à en finir avec le sida sans des actions audacieuses pour faire progresser les droits des personnes les plus laissées pour compte. La stigmatisation et la discrimination en raison de l'état de santé, du sexe, de l'orientation sexuelle, de la dépendance aux drogues, d'un handicap et du statut de migrant ou de réfugié, entre autres, empêchent les personnes d'accéder à des services vitaux de prévention, de traitement, de soins et d'appui anti-VIH. Dans le monde entier, les inégalités et les injustices menacent le développement durable et perpétuent l'exclusion sociale.

« La riposte au sida a démontré à la fois l'importance et les résultats tangibles de la suppression des violations des droits de l'homme qui alimentent l'épidémie », déclare le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « La voix et le leadership des personnes vivant avec le VIH et des populations clés restent essentiels pour en finir avec l'épidémie de sida. L'ONUSIDA défend leurs droits et la participation intelligente des communautés touchées ».

À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme, l'ONUSIDA lance un appel au monde pour défendre les droits des plus discriminés et des plus marginalisés et pour en finir avec la stigmatisation, la discrimination et les violations des droits à l'égard de tous les individus.

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Message du Directeur Exécutif de l'ONUSIDA pour la journée mondiale du sida 2016

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé reconnaît les énormes progrès en ce qui concerne le traitement mais évoque que les jeunes femmes sont confrontées​ à une triple menace.

1er décembre 2016

Michel Sidibé

Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Secrétaire général adjoint des Nations unies

 

Aujourd’hui, nous commémorons la Journée mondiale de lutte contre le sida : nous sommes solidaires des 78 millions de personnes qui ont été infectées par le VIH et pensons aux 35 millions de personnes décédées de maladies liées au SIDA depuis que les premiers cas de VIH ont été déclarés.

Le monde s’est engagé à en finir avec l’épidémie du sida d’ici 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable. Nous observons que des pays ont intensifié leurs interventions : plus de 18 millions de personnes sont désormais sous traitements antirétroviraux et de nombreux pays sont pour ainsi dire sur la bonne voie pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

Nous enregistrons des avancées notables dans la riposte au sida, mais nous ne constatons pas des progrès partout. Le nombre de nouvelles infections ne diminue pas chez les adultes et le risque d’infection par le VIH reste particulièrement élevé pour les jeunes femmes.

Nous savons que pour les filles en Afrique subsaharienne, le passage à l’âge adulte est un moment à très haut risque. Les jeunes femmes font face à de nombreux défis et concernant le VIH, la menace est triple : un risque élevé d'infection à VIH, de faibles taux de dépistage ainsi qu’une faible observance du traitement du VIH.

Les co-infections chez les personnes vivant avec le VIH, telles que la tuberculose (TB), le cancer du col de l'utérus et l’hépatite B et C, mettent en péril l’objectif de moins de 500 000 personnes décédées de maladies liées au sida d’ici 2020. En 2015, la tuberculose a été à l’origine d’un tiers des maladies associées au sida, sans compter que les femmes vivant avec le VIH encourent quatre à cinq fois plus de risque de cancer du col de l’utérus. Il est impératif de sortir le sida de l’isolement si le monde veut atteindre la cible 2020.

Un accès au traitement permet aux personnes vivant avec le VIH d’augmenter leur espérance de vie. Investir dans les traitements porte ses fruits, néanmoins les personnes de 50 ans et plus vivant avec le VIH, y compris celles qui suivent déjà un traitement, présentent un risque plus élevé de développer des maladies non transmissibles liées à l’âge, ayant des effets sur la progression de l’infection à VIH.

Quelle que soit notre situation personnelle, nous avons tous besoin d’avoir accès aux informations et aux outils pour nous protéger du VIH et aux traitements anti-rétroviraux si nécessaire. Parce qu’elle vise à trouver des solutions adaptées à chacun en fonction de chaque étape de la vie, l’approche fondée sur le cycle de la vie permet de répondre à la complexité du VIH. Les risques et les défis évoluent tout au long de la vie et il est donc nécessaire d'adapter les stratégies de prévention et de traitement du VIH de la naissance à la vieillesse.

Les résultats positifs obtenus jusqu’à présent nous permettent d’envisager l’avenir avec espoir mais pour autant, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Le sida est loin d’être éliminé, mais il peut l’être. Des défis fondamentaux politiques, financiers et de mise en œuvre subsistent, mais nous ne devons pas nous arrêter maintenant. C’est le moment d’avancer ensemble afin de garantir aux enfants de naître sans le VIH, aux jeunes de grandir sans le VIH, aux adultes de vivre sans le VIH et de garantir à tous un meilleur accès aux traitements en vue d’un monde sans sida.

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Sophie Barton-Knott
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bartonknotts@unaids.org

Journée mondiale du sida 2016

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16 jours d'activisme : l'ONUSIDA appelle à l'action pour la scolarisation des filles et l'élimination des violences sexistes

GENÈVE, le 25 novembre 2016—En soutien aux 16 jours annuels d'activisme contre les violences sexistes, qui débutent le 25 novembre, date de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et s'achèveront le 10 décembre, pour la Journée internationale des droits de l'homme, l'ONUSIDA lance un appel en faveur d'une action urgente pour la scolarisation des filles, la fin des violences sexistes et la baisse de la vulnérabilité des filles au VIH.

Faire en sorte que les filles aient accès à l'école, en particulier à un enseignement secondaire et à une éducation sexuelle complète, réduit radicalement le risque de grossesse non désirée et d'infection à VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles. Cela peut également jouer un rôle central dans l'autonomisation des filles et des jeunes femmes et la prévention des violences sexistes.  

Selon Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, « les adolescentes et les jeunes femmes doivent avoir accès aux informations dont elles ont besoin pour prendre des décisions assurées au sujet de leur santé, de leur corps et de leur avenir ».    

Un nouveau rapport publié par l'ONUSIDA à la veille de la Journée internationale de lutte contre le sida le 1er décembre et intitulé Get on the Fast-Track: the life-cycle approach to HIV (Accélérer les choses : une approche du VIH tout au long de la vie) montre que la période entre 15 et 24 ans est extrêmement dangereuse pour les femmes. En 2015, près de 7 500 jeunes femmes ont été infectées par le VIH chaque semaine. Les jeunes femmes qui n'ont pas reçu d'éducation formelle sont deux fois plus susceptibles d'être infectées par le VIH que les jeunes femmes ayant fréquenté l'école.

Les jeunes femmes instruites ont davantage d'opportunités sur le marché du travail et sont plus susceptibles d'être indépendantes financièrement. En général, elles se marient et ont des enfants plus tardivement et sont mieux armées pour les défis de la gestion d'un foyer. La concrétisation de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes et les progrès en matière d'autonomisation des femmes sont fondamentaux pour réduire l'impact de l'épidémie de VIH.

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Michael Hollingdale
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Les BRICS mettent en exergue l'impératif d’une avancée en matière de coopération et d'action contre le HIV et la tuberculose

GENÈVE, le 17 octobre 2016 - Au terme du Sommet BRICS 2016 de Goa, en Inde, les leaders des BRICS (Brésil, Fédération de Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont souligné l’impératif d’une avancée en matière d’action et de coopération afin de s’engager contre les épidémies du VIH et de tuberculose.

Dans leur déclaration, les leaders ont mis en lumière l’importance de la coopération parmi les BRICS afin de promouvoir la recherche et le développement d’outils de diagnostic et pharmaceutiques et ainsi favoriser l’accès à des traitements sûrs, efficaces, de qualité et abordables.

La déclaration de Goa publiée à la fin des deux jours de sommet a également pris note des efforts réalisés par les ministères de la santé des BRICS afin d’atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici 2020, selon lesquels d’ici là, 90% des personnes vivant avec le VIH doivent connaître leur séropositivité, 90% des personnes informées de leur séropositivité doivent avoir accès à un traitement, et 90% des personnes recevant un traitement ne doivent plus avoir de charges virales. Cette déclaration a également pris note de la réunion de haut niveau de l’ONU sur l’éradication du SIDA qui s’est déroulée en juin à New York, aux États-Unis, et durant laquelle les pays se sont engagés à accélérer la riposte afin de mettre un terme à l'épidémie de sida d’ici 2030. 

Fin 2015, presque une personne sur trois vivant avec le VIH résidait dans un pays BRICS, tandis que ces nations comptaient également pour près d’un tiers des nouvelles infections du VIH. 

« Le leadership continu des BRICS sera essentiel afin de mettre un terme à l’épidémie de sida » a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « La coopération Sud-Sud sera la clé dans l’atteinte des objectifs 90-90-90 portant sur l’accélération et l’intensification de nos efforts dans la riposte contre le VIH afin de sauver des vies » a t-il ajouté.

Les objectifs 90-90-90 font partie de l’accélération de la riposte dont les objectifs sont l’atteinte d’étapes cruciales d’ici 2020, avec moins de 500 000 personnes nouvellement infectées par le VIH, moins de 500 000 personnes décédées de maladies liées au sida et l’élimination de la discrimination liée au VIH.

On estime que l'échec dans l'adoption du processus d'accélération aurait pour conséquence une augmentation mondiale de 17,6 millions de nouvelles infections par le VIH ainsi que 10,8 millions de décès supplémentaires liés au SIDA entre 2016 et 2030. 

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L'ONUSIDA souhaite la bienvenue au nouveau Secrétaire général des Nations Unies António Guterres

GENÈVE, le 13 octobre 2016 L’ONUSIDA souhaite une chaleureuse bienvenue au nouveau Secrétaire général des Nations Unies António Guterres. M. Guterres succédera à l'actuel Secrétaire général des Nations Unies M. Ban Ki-Moon, qui occupait ce poste depuis janvier 2007 et dont le mandat arrive à expiration à la fin de l'année.

Le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé a dit, « Je félicite Antonio Guterres sur sa nomination en tant que Secrétaire général. Il est à la fois un homme d’état de renommé international ainsi qu’un fervent défenseur des droits humains. Il sera un excellent Secrétaire général. »

L'ONUSIDA se réjouit de travailler avec M. Guterres pour atteindre les Objectifs de développement durable, dont une partie vise à en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030.

M. Guterres soutient la cause de l’accès aux services VIH et est un défenseur des personnes vivant avec le VIH. Il a clairement dit dans sa vision stratégique pour le poste de Secrétaire général qu’il mettrait l’accent sur « la dignité et l’importance de chaque homme. »

M. Guterres a passé plus de 30 ans au gouvernement et dans le service public, notamment en tant que Premier ministre du Portugal pendant sept ans de 1995 à 2002. En 2005, il a été élu Haut Commissaire pour les réfugiés par l'Assemblée générale des Nations Unies, poste qu'il a occupé pendant dix ans jusqu'en 2015.

Sous son leadership à l’Office du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés il a joué un rôle important pour assurer l'accès aux services anti-VIH aux réfugiés, aux personnes déplacées à l'intérieur de leur pays et aux autres personnes touchées par les déplacements et le VIH.

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L'ONUSIDA exhorte les donateurs à s'engager à financer entièrement le Fonds mondial

GENÈVE, le 15 septembre 2016 — Dans le cadre de la cinquième conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), tenue à Montréal, au Canada, le 16 et le 17 septembre, l'ONUSIDA invite les donateurs à subventionner entièrement le Fonds mondial. Cette institution de financement, qui lève et investit des fonds dans des programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, a besoin de 13 milliards USD pour la période de trois ans de 2017 à 2019.

Les investissements du Fonds mondial dans les programmes de lutte contre le VIH ont joué un rôle primordial dans les progrès inouïs dans certains pays les quinze dernières années. Ces évolutions ont stimulé des engagements internationaux visant à mettre fin à l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 ; une démarche qui demande d'accroître et d'anticiper les investissements.

« La reconstitution réussie du Fonds mondial est essentielle, »explique Michel Sidibé, directeur exécutif d'ONUSIDA. « Nous entrons dans une phase décisive qui déterminera si nous en finissons avec le sida ou si l'épidémie risque de se prolonger indéfiniment. »

En juin 2016, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une Déclaration politique stipulant que des pays s'engageaient à accélérer la riposte visant à atteindre trois objectifs majeurs d'ici 2020 :

  • Réduire les nouvelles infections par le VIH dans le monde à moins de 500 000.
  • Réduire les décès liés au sida dans le monde à moins de 500 000.
  • Éliminer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.

Tous les partenaires de la riposte contre le sida doivent être bien équipés et financés de manière appropriée afin que la lutte puisse surmonter les obstacles systémiques et structurels non résolus et marquer une étape historique en mettant fin à l'épidémie dans le cadre des Objectifs de développement durable.

Depuis le début de l'épidémie, plus de 78 millions de personnes ont été infectées par le virus et 35 millions sont décédées de maladies liées au sida. L'ONUSIDA a récemment tiré la sonnette d'alarme quant aux implications épidémiologiques d'un niveau constamment élevé de nouvelles infections à VIH chez les adultes, même si un nombre inégalé de personnes vivant avec le virus a accès à des traitements antirétroviraux permettant de sauver des vies. L'ONUSIDA avertit que si le nombre de nouvelles infections remonte, l'épidémie du sida pourrait devenir ingérable. En ne respectant pas les objectifs mondiaux de financement, le nombre de personnes séropositives et de maladies liées au sida augmentera.

« Le Fonds mondial est un des pivots de notre engagement commun à mettre fin au sida et il a besoin de l'appui indéfectible de ses donateurs », précise M. Sidibé.

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L'ONUSIDA condamne l'attentat contre la boîte de nuit d'Orlando qui a tué et blessé des douzaines de personnes issues de la communauté LGBTI

L'ONUSIDA se joint au Secrétariat général des Nations Unies pour exprimer ses condoléances aux familles des victimes

GENÈVE, 14 juin 2016— L'ONUSIDA exprime sa solidarité envers toutes les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) et condamne l'attentat perpétré contre une boîte de nuit à Orlando, aux États-Unis, dans lequel 49 personnes ont trouvé la mort et plus de 50 autres ont été blessées. L'ONUSIDA se joint au Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon pour exprimer ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et sa solidarité avec le gouvernement et la population des États-Unis d'Amérique ainsi que la communauté LGBTI du monde entier. 

« Il n'y a pas de place pour la haine et la violence fondées sur l'orientation sexuelle dans notre monde actuel », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous devons construire des sociétés inclusives dans lesquelles tous les individus sont traités avec respect et dignité et peuvent mener des vies libres de toute crainte et sans exclusion. »

Les personnes LGBTI sont confrontées à toute une série de violations de leurs droits humains. Les Nations Unies et d'autres organisations ont apporté des preuves documentaires des violences physiques et psychologiques répandues à l'encontre des personnes LGBTI dans toutes les régions du monde.

En septembre 2015, l'ONUSIDA, aux côtés de 11 autres entités des Nations Unies, a publié une déclaration commune appelant à mettre fin à la violence et à la discrimination à l'encontre des personnes LGBTI. Cette déclaration commune met en avant la nécessité de protéger, respecter et faire valoir les droits des personnes LGBTI pour qu'elles puissent vivre à l'abri des violences, de la persécution, de la discrimination et de la stigmatisation.

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Alasdair Reid
reida@unaids.org

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L’ONUSIDA salue l’annonce par les États-Unis d’un nouveau fonds d’investissement de 100 millions de dollars pour élargir l’accès aux services anti-VIH pour les populations clés

Après l’adoption de la Déclaration politique 2016 de l’Assemblée générale des Nations Unies, un nouveau fonds d’investissement reconnaît la nécessité de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte dans la riposte au sida.

NEW YORK/GENÈVE, 9 juin 2016 — L’ONUSIDA salue l’annonce par les États-Unis de la création d’un fonds d’investissement de 100 millions de dollars pour les populations clés, destiné à élargir l’accès aux services anti-VIH. Ce fonds mis en place par le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) permettra de combler le fossé entre les personnes qui bénéficient de cet accès et celles qui en sont écartées.

L’ONUSIDA se félicite de cette focalisation de l’investissement sur la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, qui va permettre de donner des moyens aux leaders des communautés pour concevoir et proposer des services et augmenter la qualité des données sur les populations clés. Ces populations (professionnel(le)s du sexe, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues injectables, personnes transsexuelles et détenus) ont le droit à la santé et d’autres droits humains et doivent avoir pleinement accès à la prévention et au traitement du VIH, ainsi qu’à la protection sociale et aux services juridiques.

L’annonce a été faite à l’occasion de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida par Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale, qui a réaffirmé l’engagement du gouvernement américain en faveur de la santé et des droits humains des populations clés.

« Il est inacceptable que les populations clés soient encore confrontées à la stigmatisation, la discrimination et la violence, qui les empêchent d’accéder à des services anti-VIH de qualité », a déclaré Mme Birx. « Le PEPFAR soutient avec conviction et sans équivoque les populations clés, définies par l’ONUSIDA comme les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables et les détenus, et nous sommes fermement engagés à protéger et à promouvoir leur santé et leurs droits ».

Cette approche pluriannuelle et complète est capitale pour accélérer les résultats et contribuer aux efforts pilotés par les communautés, y compris dans la prestation de services et la lutte contre les obstacles de la stigmatisation et de la discrimination qui empêchent les personnes d’accéder aux services essentiels.

« L’ONUSIDA est solidaire de tous ceux, surtout des populations clés, qui sont écartés de l’accès aux services à cause de ce qu’ils sont ou de ceux qu’ils aiment », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « Cette initiative audacieuse va accélérer le rythme d’action et il nous faut davantage d’acteurs qui rejoignent le mouvement ; l’ONUSIDA est prêt à appuyer sa mise en œuvre ».

La société civile et les populations clés seront étroitement impliquées dans la conception et la mise en œuvre du nouveau fonds d’investissement.

De nouvelles données rendues publiques par l’ONUSIDA indiquent que plus de 90 % des nouvelles infections à VIH en Asie centrale, en Europe, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2014 ont concerné des personnes issues des populations clés et leurs partenaires sexuels. Dans la région Asie-Pacifique, en Amérique latine et aux Caraïbes, les personnes issues des populations clés et leurs partenaires sexuels ont représenté près des deux tiers des nouvelles infections. En Afrique subsaharienne, les populations clés ont représenté plus de 20 % des nouvelles infections et la prévalence du VIH au sein de ces populations est souvent extrêmement élevée.

Les populations clés sont présentes partout dans le monde et les preuves épidémiologiques montrent qu’elles sont généralement davantage exposées au risque d’infection à VIH. Les consommateurs de drogues injectables sont 24 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adultes de la population générale, les professionnel(le)s du sexe 10 fois plus, et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes 24 fois plus ; les personnes transsexuelles sont 49 fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les adultes de la population générale et les détenus 5 fois plus.

 

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La Déclaration politique des Nations Unies 2016 sur la fin du sida met le monde sur la bonne voie pour en finir avec l’épidémie d’ici à 2030

Les dirigeants mondiaux s’engagent à atteindre les trois objectifs existants et 20 nouveaux objectifs d’accélération d’ici 2020, notamment la multiplication par deux du nombre de personnes sous traitement anti-VIH et l’accès universel aux services de prévention.

NEW YORK/GENÈVE, 8 juin 2016 — L’ONUSIDA salue les nouveaux objectifs et engagements figurant dans la Déclaration politique 2016 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida. Les pays ont adopté un agenda historique et prioritaire visant à accélérer les efforts pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. La Déclaration politique fournit un mandat global pour accélérer la riposte au sida au cours des cinq prochaines années.

Les dirigeants internationaux ont reconnu qu’aucun pays n’avait mis fin au sida et qu’aucun pays ne pouvait se permettre de reculer dans la riposte au VIH. Alors que les États membres commencent à mettre en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable, tous ont admis que mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 ne serait possible que si les objectifs de la stratégie Accélérer sont atteints d’ici 2020.

Les objectifs et les engagements adoptés dans la Déclaration politique sur la fin du sida, intitulée Accélérer la riposte pour lutter contre le VIH et mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, guideront le monde pour mieux appréhender les liens critiques existant entre santé, développement, injustice, inégalité, pauvreté et conflits.

Une vision partagée

La Déclaration politique 2016 appelle le monde à atteindre les objectifs suivants dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable :

  1. Ramener à moins de 500 000 le nombre de nouvelles infections à VIH dans le monde d’ici 2020 ;
  2. Ramener à moins de 500 000 le nombre de décès liés au sida dans le monde d’ici 2020 ;
  3. Éliminer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH d’ici 2020.

La Déclaration politique affirme que ces objectifs ne pourront être atteints qu’avec un leadership fort et l’implication des personnes vivant avec le VIH, des communautés et de la société civile.

Multiplier par deux le nombre de personnes sous traitement

Fin 2015, le nombre de personnes sous traitement anti-VIH a atteint 17 millions, soit plus que l’objectif de 15 millions de personnes fixé pour 2015. Les dirigeants se sont engagés à faire en sorte que 90 % des personnes (enfants, adolescents et adultes) vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, que 90 % de ces personnes soient sous traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable.

Les pays se sont également engagés à agir rapidement pour remédier au faible taux de couverture de traitement chez les enfants vivant avec le VIH.

  1. Atteindre la cible de traitement 90-90-90 pour faire en sorte que 30 millions de personnes vivant avec le VIH puissent accéder au traitement d’ici à 2020.
  2. Faire en sorte que 1,6 million d’enfants vivant avec le VIH aient accès au traitement antirétroviral d’ici à 2018.

Accélérer la prévention de proximité

Les objectifs de prévention du VIH encouragent les pays à promouvoir l’accès à des services de prévention anti-VIH complets adaptés aux différents besoins pour toutes les femmes et les adolescentes, les migrants, les populations clés, à savoir professionnel(le)s du sexe, hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues injectables et personnes transgenres, ainsi que les détenus. Des efforts spécifiques seront entrepris pour intensifier les actions de proximité dans les lieux où la transmission du VIH est élevée, avec des services pour les populations généralement plus exposées au risque d’infection.

La Déclaration politique reconnaît l’importance du lieu et de la population concernés, car l’épidémie est différente dans chaque pays ou région, et elle encourage l’action régionale et la responsabilisation en fixant des objectifs régionaux pour la prévention et le traitement pour les enfants, les jeunes et les adultes, notamment :

  1. Donner accès à toutes les femmes, adolescentes et populations clés à des services complets de prévention du VIH, y compris des programmes de réduction des risques, d’ici à 2020 ;
  2. Atteindre 3 millions d’individus à haut risque d’infection à VIH avec des programmes de prophylaxie pré-exposition d’ici à 2020 ;
  3. Faire en sorte que 25 millions de jeunes hommes subissent à titre volontaire une circoncision médicale dans les régions à forte incidence du VIH et que 20 milliards de préservatifs soient distribués dans les pays à revenu faible et intermédiaire d’ici à 2020.

En revanche, la Déclaration politique n’apporte pas la visibilité requise pour les populations clés les plus touchées dans les différentes régions.

Mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants

L’engagement d’éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et d’assurer la santé et le bien-être durables de leurs mères est réaffirmé dans la nouvelle Déclaration politique, en mettant l’accent sur le fait d’assurer aux mères l’accès à un traitement antirétroviral immédiat et tout au long de leur vie.

  1. Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants en réduisant les nouvelles infections de 95 % dans toutes les régions d’ici à 2020.

Nouvelle focalisation sur les femmes, les adolescentes, les jeunes et l’égalité des sexes

Chaque jour, deux mille jeunes sont nouvellement infectés par le VIH, ce qui représente un tiers de toutes les nouvelles infections, mais seulement 28 % des jeunes femmes ont une connaissance précise du VIH. Les dirigeants internationaux se sont engagés à soutenir les jeunes et à leur permettre de jouer un rôle critique dans le pilotage de la riposte en défendant le plein accomplissement de leur droit à la santé et à une éducation complète sur la santé sexuelle et reproductive et la prévention du VIH.

La Déclaration politique reconnaît également l’importance d’un accès universel à la santé sexuelle et reproductive et aux droits en matière de procréation.

Les dirigeants internationaux ont insisté sur la lutte contre l’immense fardeau de l’épidémie supporté par les femmes, en particulier les jeunes femmes et les adolescentes en Afrique subsaharienne.

La Déclaration politique s’engage à favoriser l’égalité entre les sexes, à investir dans le leadership féminin et à mettre fin à toutes les formes de violence et de discrimination envers les femmes et les filles, afin d’accroître leur capacité à se protéger du VIH. L’implication des hommes et des garçons dans ce processus est indispensable.

  1. Ramener à moins de 100 000 le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans nouvellement infectées chaque année par le VIH dans le monde d’ici à 2020.
  2. Éliminer les inégalités entre les sexes ainsi que les abus sexuels et la violence sexiste.
  3. Mettre fin à toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et des filles, comme les violences sexistes, les violences sexuelles et les violences au sein de la famille ou du couple, notamment en temps de conflit et d’après-conflit et dans les situations d’urgence humanitaire.
  4. Encourager et soutenir le leadership des jeunes, élargir les programmes d’éducation complète sur la santé sexuelle et reproductive et protéger les droits des jeunes.

Toutefois, la Déclaration politique ne fixe pas d’objectif explicite en matière d’éducation complète à la sexualité, malgré le fait avéré que la majeure partie de l’épidémie se propage par la transmission sexuelle dans la plupart des régions. En Afrique subsaharienne, plus de 98 % des nouvelles infections à VIH sont le résultat d’une transmission par voie sexuelle. La Déclaration politique n’évoque pas les droits sexuels, notamment le droit à l’information, à l’autonomie, au consentement et à la non-discrimination, qui sont fondamentaux pour une riposte au sida efficace.

Le droit à la santé appartient à tous, partout

La Déclaration politique reconnaît par ailleurs que les progrès en matière de protection et de défense des droits humains des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque et touchées par le virus sont loin d’être appropriés, et que les violations des droits de l’Homme restent un obstacle majeur à la riposte au VIH. Les États membres s’engagent à revoir et à réformer les lois susceptibles de créer des obstacles ou de renforcer la stigmatisation et la discrimination, ainsi qu’à promouvoir l’accès à des services de soins non discriminatoires, notamment pour les populations à plus haut risque d’infection, en particulier les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transgenres et les détenus.

  1. Revoir et modifier d’ici à 2020 les législations qui renforcent la stigmatisation et la discrimination et limitent l’accès aux services, imposent des restrictions en matière de voyage, imposent le dépistage obligatoire, ainsi que les lois punitives en lien avec la non-divulgation du VIH, l’exposition et la transmission.
  2. Éliminer les obstacles, notamment la stigmatisation et la discrimination, dans les établissements de soins de santé d’ici à 2020.
  3. Renforcer les systèmes nationaux de protection sociale et de protection de l’enfance pour faire en sorte que, d’ici à 2020, 75 % des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque et touchées par le virus bénéficient d’une protection sociale prenant en compte le VIH.

Sortir le sida de l’isolement

La Déclaration politique affirme que la riposte au sida va stimuler les progrès dans l’ensemble de l’Agenda 2030 pour le développement durable. Elle appelle à la mise en place d’une couverture santé universelle et à l’accès universel à la protection sociale. En adoptant des objectifs allant au-delà du VIH, les États membres ont mis l’accent sur l’importance durable d’une approche intégrée sur toute une série de questions sanitaires, notamment la tuberculose, les hépatites B et C, le cancer du col de l’utérus, le papillomavirus humain, les maladies non transmissibles, ainsi que les maladies émergentes et celles qui réapparaissent.

  1. Réduire de 75 % les nombre de décès liés à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d’ici à 2020.
  2. Entrer en contact avec 90 % des personnes nécessitant un traitement antituberculeux, dont 90 % issus des populations les plus exposées, et traiter efficacement au moins 90 % de ces personnes d’ici à 2020.
  3. Réduire de 30 % le nombre de nouveaux cas d’hépatite virale B et C chronique d’ici à 2020.
  4. Traiter 5 millions de personnes contre l’hépatite B et traiter 3 millions de personnes contre l’hépatite C chronique d’ici à 2020.

Financer la fin du sida

Pour faire en sorte que tous ces objectifs soient atteints, les dirigeants internationaux ont pris des engagements ambitieux et concrets en matière de financement et d’attributions budgétaires effectives afin d’accélérer la riposte au sida. Les États membres ont également appelé à allouer 13 milliards de dollars à la cinquième reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Les États membres ont encouragé l’engagement stratégique renforcé du secteur privé dans le soutien des pays avec des investissements et des prestations de services destinés à consolider les chaînes d’approvisionnement, les initiatives sur le lieu de travail et la promotion sociale des produits de santé et des changements de comportement.

  1. Augmenter et anticiper les investissements pour combler le manque de ressources en investissant au moins 26 milliards de dollars par an dans la riposte au sida d’ici à 2020.
  2. Investir au moins un quart des dépenses consacrées au sida dans la prévention du VIH et investir au moins 6 % de l’ensemble des ressources mondiales consacrées à la lutte contre le sida dans les moyens d’action sociaux que sont la sensibilisation, la mobilisation sociale et politique, le suivi par la communauté, la communication publique et les programmes de proximité d’ici à 2020, et faire en sorte qu’au moins 30 % de toutes les prestations de services soient pilotées par les communautés d’ici à 2030.
  3. Lutter contre les règlements, politiques et pratiques qui font obstacle à l’accès à des médicaments génériques et des systèmes de diagnostic sûrs, efficaces et abordables, ainsi qu’aux technologies de santé associées, y compris en assurant la pleine application des flexibilités de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC), et renforcer les capacités régionales et locales à développer, fabriquer et fournir des produits de santé abordables de qualité certifiée.

Responsabilité et durabilité

Les États membres ont pris un certain nombre d’engagements pour renforcer le suivi et la responsabilité, en invitant à une implication plus active des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque et touchées par le virus. Ils appellent le Secrétaire général des Nations Unies, avec l’appui de l’ONUSIDA, à continuer de fournir des rapports annuels à l’Assemblée générale et décident de convoquer une réunion de haut niveau sur le VIH et le sida dans le dessein de faire le bilan des progrès accomplis dans la riposte au sida dans ses dimensions sociale, économique et politique.

La Déclaration politique appelle également les États membres à veiller à ce que les Nations Unies et l’ONUSIDA soient à la hauteur de l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Pour aller plus loin, les parties prenantes de la lutte contre le sida sont encouragées à intensifier la pression pour éliminer les obstacles au progrès les plus profondément ancrés et faire en sorte que la Déclaration politique puisse remplir son rôle d’instrument en faveur de la dignité et de la justice sociale.

Press Statement

Appel aux innovateurs, responsables de programmes, investisseurs, activistes et dirigeants à accélérer et mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, souligne l’importance d’une approche centrée sur les personnes à la veille de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida.

NEW YORK/GENÈVE, 3 juin 2016 — L’épidémie de sida a défini l’agenda mondial de la santé pour toute une génération. Les premiers décès dus au sida ont été diagnostiqués il y a plus de 30 ans et le VIH est rapidement devenu un problème mondial. L’épidémie a menacé tous les pays et été en mesure de déstabiliser les nations les plus vulnérables. En 2000, le sida avait effacé des décennies de progrès en matière de développement.

Aujourd’hui, de nombreux pays ont franchi d’importantes étapes dans le combat contre l’épidémie. Par exemple, en Afrique du Sud, le nombre de nouvelles infections à VIH est passé de 600 000 en 2000 à 340 000 en 2014. L’espérance de vie a augmenté dans bon nombre des pays les plus durement touchés d’Afrique subsaharienne, au fur et à mesure de l’élargissement de l’accès à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH. Dans le monde, plus de 17 millions de personnes vivant avec le VIH ont désormais accès à un traitement antirétroviral qui leur sauve la vie.

Cependant, alors que les dirigeants du monde entier sont confrontés à un nombre croissant de préoccupations et de menaces à l’échelle planétaire, notamment les migrations massives, le changement climatique et les perspectives économiques incertaines, ce serait une erreur d’abandonner la riposte au VIH. Voici trois raisons pour lesquelles le sida mérite une attention constante et une stratégie d’accélération : 

  1. rétablir la dignité et la santé des personnes laissées pour compte dans la riposte au sida et leur redonner de l’espoir ;
  2. bâtir des sociétés robustes et résilientes prêtes à faire face aux futures crises sanitaires ;
  3. servir de balise rappelant ce qui peut être accompli grâce à la solidarité internationale et à la volonté politique.

Notre génération se voit offrir une opportunité qui ne doit pas être négligée. Nous avons la technologie, les médicaments et les outils pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030, en évitant plus de 17 millions de nouvelles infections à VIH et en sauvant près de 11 millions de vies.

Dans quelques jours, la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida s’ouvrira autour d’un objectif commun : ‎mettre fin au sida d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.

Cette plate-forme mondiale destinée aux innovateurs, aux responsables de programmes, aux investisseurs, aux activistes et aux dirigeants nous invitera tous à définir une marche à suivre pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030. Il faudra tous nos efforts combinés pour rechercher des solutions durables, combler les lacunes et atteindre toute une série de nouveaux objectifs mondiaux.

Il est urgent de définir de tels objectifs. À l’échelle mondiale, les maladies liées au sida constituent la cause principale de décès chez les femmes en âge de procréer et la première cause de décès chez les adolescents en Afrique. La stigmatisation et la discrimination continuent d’empêcher les personnes d’accéder aux soins, y compris aux services de prévention et de traitement du VIH qui permettent de réduire les nouvelles infections et de sauver des vies. En effet, dans certaines régions du monde, le nombre d’infections à VIH augmente.

À l’heure actuelle, sur les 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, moins de la moitié ont accès au traitement. Nous ne parvenons pas à atteindre les personnes qui en ont le plus besoin. Ces populations incluent les adolescentes et les jeunes femmes, les professionnel(le)s du sexe, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les détenus et les consommateurs de drogues.

Atteindre l’objectif de traitement 90-90-90 d’ici 2020 sera un facteur clé pour mettre fin à l’épidémie de sida : 90 % des personnes vivant avec le VIH doivent connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes doivent être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement doivent avoir une charge virale indétectable.

En atteignant cet objectif de traitement, le monde sera sur la bonne voie pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030, mais pour y arriver, un leadership audacieux et des investissements plus solides sont nécessaires. D’ici 2020, les ressources nationales et internationales combinées devront augmenter d’environ un tiers pour s’élever à un pic estimé de 26,2 milliards de dollars pour accomplir cette vision. L’absence d’investissements aujourd’hui aura pour conséquence une prolongation indéfinie de l’épidémie : ce serait une mauvaise économie.

Une stratégie d’accélération pour mettre fin à l’épidémie de sida nécessite un ensemble d’objectifs ambitieux avec des délais limités, notamment la réduction du nombre de personnes nouvellement infectées de 2,1 millions en 2015 à moins de 500 000 en 2020, la réduction du nombre de personnes décédées de maladies liées au sida de 1,1 million en 2015 à moins de 500 000 en 2020 et la suppression de la discrimination liée au sida.

À New York, des décisions courageuses et de nouveaux engagements ambitieux doivent être pris, sur la base des principes des droits humains et en ne laissant personne de côté, si nous voulons atteindre l’Objectif de développement durable de mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Le sida n’est pas encore vaincu, mais il peut l’être.

 

Press centre

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