Press Statement

Les maires de New York et Paris organisent une rencontre internationale de maires sur la fin du sida dans les villes

Les édiles de plus de trente villes qui jouent un rôle moteur dans la riposte au sida se réunissent pour débattre des stratégies et des innovations actuellement adoptées dans leurs villes qui améliorent la santé et contribuent au développement.

NEW YORK/PARIS/GENÈVE, 6 juin 2016 — Bill de Blasio, Maire de New York, et Anne Hidalgo, Maire de Paris, ont organisé une rencontre à New York, États-Unis d'Amérique, en collaboration avec l'ONUSIDA et les partenaires de l'initiative « Les villes s'engagent », ONU-Habitat et l'Association internationale des soignants du VIH/sida (IAPAC), sur le thème de la fin de l'épidémie de sida dans les villes à l'horizon 2030.

Cette rencontre, rendue possible par le MAC AIDS Fund, a eu lieu le 6 juin à la Bibliothèque publique de New York, en amont de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida de l'Assemblée générale des Nations Unies qui doit se tenir au siège des Nations Unies du 8 au 10 juin.

« Nous avons aujourd'hui une occasion unique de travailler en partenariat et d'étudier comment œuvrer ensemble en matière d'éducation au VIH, de traitement et de prévention de la propagation du virus, et les efforts de la ville de New York font écho à cette préoccupation, y compris un financement accru pour les services de prévention du VIH et de soins », a déclaré Bill de Blasio, le Maire de New York. « Nous sommes très fiers de ce travail mais nous devons aller plus loin — je salue la Maire de Paris Anne Hidalgo et les maires des autres grandes villes qui agissent de concert dans le cadre de la riposte mondiale au VIH. »

La rencontre a mis en évidence le rôle des villes, moteur essentiel de la riposte au VIH. Une trentaine de maires du monde entier y ont participé pour faire le point sur leurs actions en vue de mettre fin au sida dans les villes. Ces édiles ont également échangé sur les innovations urbaines mises en œuvre par les villes intelligentes pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Au terme de la rencontre à la Bibliothèque publique de New York, les participants ont pris part à un forum The Atlantic animé par le MAC AIDS Fund et l'ONUSIDA, qui a permis d'examiner de plus près les possibilités qui s'offrent aux villes et les défis que celles-ci doivent surmonter pour mettre fin au sida.

« Nous partageons tous la même certitude : nous n'avons plus le droit d'observer la progression du VIH sans agir alors qu'il existe des solutions. Et parce qu'il y a des solutions, l'inaction est aujourd'hui inexcusable », a déclaré Anne Hidalgo, la Maire de Paris. « La volonté politique est le fer de lance de la riposte au sida et, je l'affirme avec force, Paris s'engage pour mettre fin à l'épidémie. »

Les villes sont en première ligne dans la lutte contre le VIH et pour relever d'autres défis en matière de santé et d'équité, et très bien placées pour mener des actions porteuses de transformations. Leurs responsables sont déjà à l'origine d'innovations et de transformations sociales dans le cadre de réponses ambitieuses à des défis globaux comme le changement climatique et le développement durable.

« Plus de la moitié de la population mondiale vit aujourd'hui dans des villes », a précisé Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Concernant le VIH, le leadership des villes est essentiel pour que la communauté internationale puisse atteindre les objectifs d'accélération de la riposte et mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. »

À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida de 2014, la Maire de Paris avait accueilli 26 maires du monde entier qui avaient signé une déclaration pour mettre fin à l'épidémie de sida dans leurs villes. Les signataires de la Déclaration de Paris de 2014 ont affirmé leur volonté d'accélérer la riposte au VIH en prenant une série d'engagements, parmi lesquels atteindre l'objectif de traitement « 90–90–90 » de l'ONUSIDA, afin que 90 pour cent des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 pour cent des personnes connaissant leur séropositivité soient sous traitement antirétroviral et 90 pour cent des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. À ce jour, plus de 200 villes du monde entier ont signé la déclaration et combattent les fortes inégalités d'accès aux services essentiels, à la justice sociale et aux possibilités économiques, dans l'optique de mettre fin à l'épidémie de sida.

« Dans le cadre de l'initiative « Les villes s'engagent », les villes accélèrent leur riposte locale au sida en vue de mettre fin à l'épidémie en tant que menace pour la santé publique d'ici à 2030 », a indiqué José M. Zuniga, le Président-directeur général de l'IAPAC. « Notre approche concertée et la génération de données en temps réel nous permettent d'identifier précisément les lacunes des ripostes des villes, que nous aidons à pallier au moyen de stratégies ciblées pour intensifier le dépistage, la prévention, le traitement et les soins en matière de VIH. »

L'événement de New York a donné l'occasion de partager des connaissances et de s'inspirer d'expériences menées dans le monde entier. Il a rassemblé de nombreux partenaires représentant notamment le secteur privé, des fondations et la société civile. La séance d'ouverture était animée par l'homme d'affaires et philanthrope Alexandre Mars, créateur de la Fondation Epic.  

Mairie de Paris

La Ville de Paris s'investit dans la lutte contre le sida depuis 2001 et a fait de la riposte une priorité, tant au niveau local que global. Il était donc naturel qu'elle collabore au lancement de l'initiative « Les villes s'engagent », avec l'ONUSIDA, ONU-Habitat et l'IAPAC, le 1er décembre 2014. Paris s'impose comme un chef de file. En février 2016, elle a publié sa propre stratégie, « Vers Paris sans sida », qui fait de cette capitale un pionnier de l'initiative « Les villes s'engagent » pour la réalisation de l'objectif « 90-90-90 » d'ici 2020.

ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida ». L'ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies — le HCR, l'UNICEF, le PAM, le PNUD, l'UNFPA, l'UNODC, ONU Femmes, l'OIT, l'UNESCO, l'OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l'épidémie de sida à l'horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

IAPAC

L'Association internationale des soignants du VIH/sida (IAPAC) représente plus de 27 500 cliniciens et professionnels de santé dans plus de 150 pays. Elle a pour mission d'améliorer la qualité des services de prévention, de soins, de traitement et de soutien destinés aux hommes, femmes et enfants vivant avec le VIH et présentant des comorbidités (tuberculose et hépatite virale, par exemple) et affectés par ces pathologies, et d'élargir l'accès à ces services. Pour en savoir plus sur l'IAPAC et les actions qu'elle mène depuis trente ans pour mobiliser les professions de santé en vue de mettre fin à l'épidémie de sida, rendez-vous sur le site www.iapac.org.

MAC AIDS Fund

Principal donateur privé de l'initiative « Les villes s'engagent », le M·A·C AIDS Fund agit en faveur des personnes affectées par le VIH et le sida, sans distinction d'âge, de race ni de sexe, et combat l'épidémie avec l'aide de partenaires audacieux, visionnaires et courageux. Il reconnaît que les villes sont depuis longtemps à l'avant-garde de la riposte et a versé plus de six millions de dollars à celles qui se fixent des objectifs ambitieux et accélèrent la fourniture de services à fort impact pour la prévention et le traitement du VIH. Le MAC AIDS Fund a collecté plus de 400 millions de dollars depuis sa création en 1994, grâce à la seule vente de rouges à lèvres et de gloss de sa marque Viva Glam, et continuera à soutenir des projets innovants comme l'initiative « Les villes s'engagent » pour favoriser l'éradication de l'épidémie.

Contact

MAC AIDS Fund
Maripat Finigan
tel. +1 860 508 3828
maripat@praytellstrategy.com
UNAIDS
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6894
bartonknotts@unaids.org
Mairie de Paris
Mélanie Rigaud
tel. +33 6 40 93 09 99
melanie.rigaud@paris.fr
New York City Office of the Mayor
tel. + 1 212 788 2958
pressoffice@cityhall.nyc.gov
IAPAC
Lindsay G. Deefholts
tel. + 1 416 301 7966
ldeefholts@bell.net

Press centre

Download the printable version (PDF)

Press Statement

L'ONUSIDA demande un accès complet à des soins de santé de qualité, y compris aux soins de santé mentale, pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées

 

GENÈVE, le 17 mai 2016 — L'ONUSIDA se tient aux côtés des personnes et des organisations du monde entier qui commémorent la Journée internationale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie ce 17 mai, 26 ans après le retrait de l'homosexualité de la liste des troubles mentaux par l'Organisation mondiale de la Santé. L'édition 2016 de cette journée a pour thème la santé mentale et le bien-être.

Si beaucoup reste à faire pour concrétiser la vision « Zéro discrimination » de l'ONUSIDA, les progrès constatés sont encourageants et vont dans la bonne direction. En juin 2015, le Mozambique a décriminalisé l'homosexualité dans son nouveau code pénal. En septembre 2015, douze agences des Nations Unies ont lancé un appel commun à l'action très ferme pour mettre un terme à la violence et à la discrimination à l'encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI). En mai 2016, le gouvernement des États-Unis d'Amérique a publié des orientations en vue d'aider les éducateurs à disposer des informations nécessaires pour que tous les élèves et les étudiants, y compris les élèves et étudiants transgenres, puissent être scolarisés dans un environnement exempt de discrimination fondée sur le sexe.

« Il est inacceptable que des personnes LGBTI soient confrontées à la violence et à la discrimination simplement à cause de ce qu'elles sont et de qui elles aiment », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Ce sont nos fils et nos filles, nos frères et nos sœurs, nos amis et nos collègues. Les droits des personnes LGBTI sont des droits de l'homme. Nous devons combattre les préjugés partout. »

Beaucoup de personnes LGBTI rencontrent aujourd'hui encore d'énormes difficultés au quotidien ; elles vivent parfois dans la peur, dans l'isolement et sans pouvoir bénéficier de services de santé vitaux. La crainte de mauvais traitements ou d'une discrimination exercés par des agents de santé les empêche d'accéder aux services de dépistage et de traitement du VIH. De plus, un pourcentage élevé de personnes LGBTI sont confrontées à l'isolement et à la discrimination dans leur environnement social immédiat, ce qui nuit à leur santé mentale.

Atteindre les Objectifs de développement durable, qui prévoient notamment de mettre fin à l'épidémie de sida à l'horizon 2030, implique d'éliminer toutes les formes de discrimination.

L'ONUSIDA appelle à fournir aux personnes LGBTI un accès complet à des soins de santé de qualité, y compris aux services de santé mentale, auxquels les systèmes de santé accordent un soutien souvent insuffisant. « Faites preuve de compassion. Accueillez la diversité. Ne laissez personne sur le bord du chemin », a ajouté M. Sidibé.

L'élimination de la discrimination fait partie des thèmes centraux qui seront débattus lors de la prochaine Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui se tiendra au siège des Nations Unies à New York, États-Unis d'Amérique, du 8 au 10 juin 2016. Pour plus d'informations, visitez la page www.hlm2016aids.unaids.org.

Press centre

Download the printable version (PDF)

Press Statement

L'ONUSIDA préconise des investissements durables et une collaboration accrue pour la mise au point d'un vaccin contre le VIH

GENÈVE, le 18 mai 2016 — À l'occasion de la Journée de sensibilisation au vaccin contre le VIH, l'ONUSIDA appelle à mobiliser plus de ressources et à renforcer la collaboration entre les gouvernements, la communauté scientifique et le secteur privé pour faire progresser la recherche et trouver un vaccin efficace contre le VIH.

« La mise au point d'un vaccin efficace contre le VIH serait une avancée scientifique et médicale majeure pour l'humanité », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Parallèlement à l'élargissement de l'accès aux médicaments antirétroviraux et aux outils de prévention combinée du VIH existants, des investissements durables et une collaboration intensifiée en vue de développer un vaccin contre le VIH sont nécessaires pour que le monde fasse un pas de plus vers la fin de l'épidémie de sida. »

En 2014, les investissements globaux dans la recherche et le développement d'un vaccin contre le VIH avaient augmenté de 2,8 pour cent pour atteindre 841 millions de dollars des États-Unis, au lieu de 818 millions de dollars en 2013. Toutefois, cette hausse faisait suite à cinq années de stagnation, voire de diminution des ressources disponibles, par rapport au sommet de 961 millions de dollars de 2007. Les États-Unis d'Amérique restent le principal investisseur dans la recherche et le développement liés au VIH.

Des partenariats public-privé et des partenariats internationaux ont été institués pour accélérer la mise au point d'un vaccin efficace contre le VIH. L'ONUSIDA travaille avec des partenaires comme l'Initiative internationale pour un vaccin contre le sida, la Coalition pour le plaidoyer en faveur du vaccin contre le sida (AVAC) et d'autres parties prenantes. Le Programme commun participe aussi activement aux réunions annuelles des bailleurs de fonds pour la vaccination coordonnées par l'Entreprise mondiale pour un vaccin contre le VIH afin de souligner l'importance d'activités de recherche continues, de financements durables et de réponses coordonnées pour parvenir à la découverte d'un vaccin contre le VIH.

Ces trente dernières années, quatre concepts vaccinaux contre le VIH ont été testés dans le cadre de six essais d'efficacité. Le plus prometteur d'entre eux, l'essai vaccinal RV144 conduit en Thaïlande, réduisait de 31 % le risque d'infection à VIH. On espère que les recherches en cours déboucheront sur le lancement d'au moins deux autres essais à grande échelle de candidats vaccins dans un futur proche. Dans le même temps, les travaux de développement d'autres vaccins potentiels se poursuivent, notamment la mise au point d'un vaccin combiné contre le VIH et l'hépatite C. L'efficacité des anticorps neutralisants est également étudiée.

Un vaccin contre le VIH sera nécessaire pour contrôler le virus à long terme ; il représente le meilleur espoir de consolider les progrès pour mettre fin à l'épidémie de sida.

Press centre

Download the printable version (PDF)

Press Statement

L'ONUSIDA demande instamment aux pays d'adopter une approche axée sur la santé publique et les droits humains à l'égard des personnes qui consomment des drogues

NEW YORK/GENÈVE, 19 avril 2016—L'ONUSIDA se félicite de l'appel de l'Assemblée générale des Nations Unies adressé aux États membres en vue d'envisager des mesures de santé publique efficaces pour améliorer les conditions de vie des personnes qui consomment des drogues et demande aux pays d'appliquer rapidement des programmes qui réduisent les méfaits associés à l'usage des stupéfiants.

Le document final adopté lors de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies (UNGASS) sur le problème de la drogue dans le monde, tenue à New York, aux États-Unis, invite les pays à envisager des mesures telles que des traitements médicalement assistés, des programmes de distribution de matériel d'injection et des traitements antirétroviraux pour éviter la transmission du VIH, de l'hépatite virale et autres virus à diffusion hématogène.

Le document final souligne également l'importance du respect total des droits humains et des libertés fondamentales des personnes qui consomment des drogues, notamment un procès équitable et des peines proportionnelles à la gravité de l'infraction pour ceux qui sont arrêtés ou condamnés en lien avec le trafic de drogues. Il encourage également les pays à envisager des peines de substitution.

« Le monde a fait un pas vers une démarche plus rationnelle et compatissante envers les personnes qui s'injectent des drogues, » a déclaré Michel Sidibé, le directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les pays peuvent endiguer leurs épidémies de VIH uniquement s'ils appliquent des politiques et des programmes qui ont fait leurs preuves et mettent les personnes au premier plan, y compris celles qui consomment des drogues. »

Lors de la période précédent l'UNGASS, l'ONUSIDA a mis l'accent sur le fait que la couverture des programmes de réduction des risques est insuffisante et que les politiques qui pénalisent et marginalisent les personnes consommant des drogues n'ont pas réduit les infections à VIH, en particulier chez celles qui s'injectent des drogues entre 2010 et 2014. Le monde a perdu une occasion d'atteindre l'objectif de l'Assemblée générale des Nations Unies de 2011 visant à réduire la transmission du VIH de 50 % parmi les personnes qui s'injectent des drogues prévu en 2015.

Le rapport de l'ONUSIDA récemment publié, Ne faites pas de tort : la santé, les droits humains et les personnes qui consomment des drogues, montre que les pays qui ont appliqué des approches axées sur les droits et la santé ont réduit les infections à VIH parmi les personnes qui s'injectent des drogues. Des pays ont arrêté de mettre des personnes en prison pour des méfaits liés à la drogue et leur donnent accès à des programmes de traitement étendus affichent les meilleurs résultats. Les pays doivent s'engager à traiter les personnes avec respect et soin, au lieu de les punir. L'ONUSIDA recommande la dépénalisation et la suppression de la détention pour les personnes arrêtées pour consommation et possession de drogues à usage personnel.

Le document final de l'UNGASS reconnaît le besoin de développer une coopération plus étroite entre la santé, la justice et les autorités d'application des lois et insiste sur le rôle de la société civile, la communauté scientifique et académique dans la lutte contre le problème de la drogue. Il réaffirme l'engagement de l'Assemblée générale d'en finir avec l'épidémie du SIDA et la tuberculose dans le cadre des Objectifs de développement durable et de réduire les impacts de l'hépatite virale et d'autres maladies infectieuses, notamment parmi les personnes qui consomment des drogues.    

La démarche d'accélération des actions de l'ONUSIDA présente un ensemble d'objectifs pour 2020 qui comprend la réduction des nouvelles infections à moins de 500 000. Elle invite également les pays à garantir que 90 % des plus de 12 millions de personnes qui s'injectent des drogues dans le monde ont accès à des services combinés de prévention du VIH, y compris des programmes aiguilles et seringues, le traitement de substitution aux opiacés, des préservatifs ainsi que l'accès à des conseils, des soins, un dépistage et des services de traitement pour la tuberculose et des virus à diffusion hématogène tels que le VIH et les hépatites B et C. Atteindre ces objectifs marquera une grande étape pour en finir avec l'épidémie du SIDA en tant que menace contre la santé publique d'ici 2030.

Press centre

Download the printable version (PDF)

Press Statement

L'ONUSIDA préconise de renforcer les partenariats pour en finir avec les épidémies de tuberculose et de VIH

GENÈVE, 24 mars 2016 — Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, l'ONUSIDA invite à renforcer les partenariats et à suivre une approche unifiée pour éradiquer les épidémies de tuberculose et du VIH et sauver des millions de vies. Il n'a jamais été aussi urgent pour les gouvernements, les communautés médicales et scientifiques, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies de s'unir pour garantir l'accès à des traitements existants et de solliciter de nouveaux outils de diagnostic et des traitements afin d'atteindre toutes les populations qui en ont besoin.

« Nous sommes plus efficaces lorsque nous travaillons ensemble et utilisons toutes nos forces pour atteindre des objectifs ambitieux, » explique Michel Sidibé, directeur exécutif d'ONUSIDA. « Mettre à profit le potentiel de toutes les personnes impliquées dans la lutte contre le VIH et la tuberculose est plus que jamais nécessaire pour en finir avec ces épidémies et créer un monde plus sain dans le cadre des objectifs du développement durable. »                

À l'échelle mondiale, 9,6 millions de personnes on été touchées par la tuberculose en 2014 et 1,5 million de personnes sont mortes de cette maladie. La tuberculose reste également la cause principale de décès chez les personnes vivant avec le VIH, représentant un tiers des décès liés au SIDA chaque année (environ 390 000 morts sur 1,2 million de décès liés au SIDA en 2014). En outre, en 2014, près de 480 000 personnes ont développé une tuberculose multirésistante. Au même titre que le VIH, les communautés et populations les plus pauvres touchées par la stigmatisation et la discrimination sont les plus vulnérables à l'infection.

La communauté internationale s'est engagée à mettre fin aux épidémies de tuberculose et du VIH dans le cadre des objectifs de développement durable. Un dessein uniquement possible si les actions actuelles sont renforcées et intensifiées et si la contribution de toutes les parties prenantes est optimisée par une démarche unifiée à l'échelle internationale, régionale, nationale et locale. C'est ainsi que le développement de nouveaux outils de diagnostic, traitements et vaccins potentiels contre le VIH et la tuberculose doit être accéléré, en particulier face àl'apparition de formes de tuberculose polypharmacorésistante. Plus important encore, ces nouveaux traitements et outils doivent être accessibles à toute personne touchée par la tuberculose et le VIH.

Adoptée en 2014, la stratégie «Halte à la tuberculose» de l'Organisation mondiale de la santé reconnaît qu'éliminer l'épidémie de tuberculose repose sur une amélioration dans la définition des politiques aux niveaux international, national et régional, ainsi que sur une action renforcée visant à accroître la protection sociale, réduire la pauvreté et lutter contre d'autres éléments déterminants qui augmentent la vulnérabilité à l'infection. Renforcer les capacités en matière de soin et de santé sera également un facteur primordial pour atteindre les objectifs destinés à réduire la mortalité liée à la tuberculose de 95 % et les nouveaux cas de tuberculose de 90 % d'ici 2035. Les mêmes facteurs s'appliquent pour éradiquer l'épidémie du VIH.

L'ONUSIDA est plus engagée que jamais à œuvrer en étroite collaboration avec les pays, donateurs, communautés et partenaires, notamment l'Organisation mondiale de la santé, le partenariat Halte à la tuberculose et le Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme afin d'optimiser toutes les forces mobilisées des communautés à travers le monde pour en finir avec les épidémies de tuberculose et du VIH.

 

Press centre

Download the printable version (PDF)

Press Statement

ONUSIDA se félicite du plan innovant de lutte contre le VIH mis en place en Afrique du Sud

Cyril Ramaphosa, vice-président lance un plan global de prévention et de traitement du VIH auprès des professionnels du sexe

GENÈVE, le 11 mars 2016—ONUSIDA se félicite du déploiement du plan national de lutte contre le VIH auprès des professionnels du sexe mis en place en Afrique du Sud, pour la période 2016 à 2019. Lancé par le vice-président du pays, Cyril Ramaphosa, dans le cadre de sa fonction de président du Conseil national d'Afrique du Sud sur le sida (SANAC), ce plan unique assurera un accès équitable aux services sanitaires et juridiques pour les travailleurs du sexe dans ce pays.

Les professionnels du sexe supportent en effet une part disproportionnée du fardeau que représente le VIH, les maladies sexuellement transmissibles, la tuberculose, la violence, la stigmatisation et la discrimination. Ce plan d'actions progressif décrit en détail une réponse globale et coordonnée à l'échelle nationale adaptée aux besoins spécifiques de cette population à risque et inclut un bouquet de services destiné aux travailleurs du sexe, à leurs partenaires, leurs clients et leurs familles.

Outre garantir l'accès aux services de soin afin de prévenir et traiter le VIH, les maladies sexuellement transmissibles et la tuberculose, le plan vise également à fournir un accès à la justice et aux services de protection juridique qui seront mis à disposition par le biais d'une combinaison d'intervenants tels des éducateurs, des membres des actions communautaires, des conseillers et des cliniques spécialisées, ainsi que par des dispensaires de soins primaires, assorti d'une formation pour tous les travailleurs du sexe.

Le plan intègre la disponibilité et l'accès au dépistage du VIH pour les professionnels du sexe et ceux dont les résultats des tests seront positifs se verront offrir un traitement antirétroviral, tandis que ceux dont le test sera négatif recevront des médicaments antirétroviraux comme traitements prophylactiques pré-exposition (PPE), associés à d'autres services de prévention du VIH.

« L'Afrique du Sud continue de mener la lutte et d'innover », constate Miche Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « En écoutant les professionnels du sexe et en collaborant avec leur communauté, le plan national personnalisé de lutte contre le VIH représente un réel espoir pour ces travailleurs, qui sont souvent laissés pour compte dans la riposte contre le SIDA. »

Les résultats de l'étude de surveillance intégrée des données sérologiques et comportementales, initiée avec le rapport actuel, montre que la prévalence du VIH chez les professionnelles du sexe peut atteindre 72 % en Afrique du Sud, mais avec une variation marquée en matière de prévalence entre les différentes installations urbaines. En outre, l'étude souligne que l'administration du traitement antirétroviral par les travailleuses du sexe déjà connues comme vivant avec le VIH est inférieur à la moyenne nationale. En 2013, une étude rapide afin d'estimer le nombre de personnes concernées commandée par la SANAC avait comptabilisé environ 153 000 professionnels du sexe (femme, homme et transgenres) en Afrique du Sud, la plupart vivant et travaillant dans les villes principales. Des études indiquent que la prévalence du VIH chez les travailleuses du sexe est trois à quatre fois supérieure à celle de la population féminine adulte en général.

Des services globaux de prévention combinée, de traitement et de soin du VIH doivent être prodigués aux personnes les plus exposées au virus. Mettre fin à l'épidémie du SIDA consiste avant tout à ne laisser personne à l'écart.

 

Press centre

Download the printable version (PDF)

Region/country

Press Statement

Le respect des droits humains des femmes est essentiel pour créer un monde plus sûr, plus juste et plus sain

Message de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, à l’occasion de la Journée internationale de la femme

GENÈVE, 8 mars 2016 – À l’occasion de la Journée internationale de la femme, la communauté mondiale doit réaffirmer l’engagement qu’elle a pris de faire pleinement respecter les droits humains des femmes ; cette obligation morale est la garantie d’un monde plus sûr, plus juste et plus sain. L’autonomisation de générations de femmes et de filles, et l’abolition des inégalités entre les sexes sont des composantes essentielles des Objectifs de développement durables et incontournables si l’on veut mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030.

Malgré quelques progrès en direction de l’égalité des sexes dans certains domaines, comme l’éducation et la représentation politique, de nombreuses inégalités subsistent. Le rythme de la réduction de ces inégalités est d’une lenteur intolérable. Les femmes continuent par exemple d’être beaucoup moins rémunérées que les hommes et restent confrontées à des problèmes d’accès aux services de santé essentiels, notamment de santé sexuelle et reproductive.

Chaque jour, plus de 40 000 filles sont mariées avant l’âge de 18 ans[1], les complications liées à la grossesse et à l’accouchement demeurent la deuxième cause de décès chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans[2] et l’on estime à environ 120 millions le nombre de filles victimes de viols ou de rapports sexuels contraints à un moment de leur vie dans le monde[3].

Les vulnérabilités et les risques associés au VIH sont étroitement liés aux inégalités entre les sexes inhérentes au tissu politique, économique et social de nos sociétés. Les maladies liées au sida sont la principale cause de décès des femmes en âge de procréer au niveau mondial. En 2014, on estimait à environ 220 000 le nombre de nouvelles infections à VIH chez les adolescentes âgées de 10 à 19 ans et les adolescentes représentaient 62 % des nouvelles infections dans ce groupe d’âge à travers le monde. En Afrique subsaharienne, les adolescentes de 10 à 19 ans représentent 72 % de l’ensemble des nouvelles infections à VIH dans ce groupe d’âge. La violence sexiste et l’absence de contrôle sur les décisions qui affectent leur propre vie accroissent le risque d’infection à VIH chez les femmes et les filles.

Une semaine avant la soixantième session de la Commission de la condition de la femme et trois mois avant la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, la communauté mondiale doit prendre conscience des liens indéniables qui existent entre l’instauration d’une justice sociale et l’établissement d’un socle pour mettre fin à l’épidémie de sida. Personne ne doit être laissé pour compte.

L’approche d’accélération de l’action de l’ONUSIDA en vue de mettre fin à l’épidémie de sida a fixé un ensemble d’objectifs assortis d’échéances, notamment réduire le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH de 2 millions en 2014 à moins de 500 000 en 2020, réduire le nombre de personnes décédant de maladies liées au sida de 1,2 million en 2014 à moins de 500 000 en 2020 et éliminer la discrimination liée au VIH. Nous ne pourrons pas atteindre ces objectifs sans progrès réellement significatifs de sorte que les droits humains des femmes soient respectés afin qu’elles soient libres de prendre des décisions éclairées concernant leur santé et leur bien-être.

 

[1] https://plan-international.org/child-marriage?gclid=COSA7uzWpssCFUwq0wodMsIBvQ.

[2] http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs345/en/.

[3] Hidden in plain sight, http://www.unicef.org/publications/index_74865.html.

 

 

Press centre

Download the printable version (PDF)

Press Statement

L'ONUSIDA préconise la mise à disposition de 20 milliards de préservatifs à l'horizon 2020

GENÈVE, le 12 février 2016 — Chaque jour, plus d'un million de personnes contractent une infection sexuellement transmissible (IST) et, selon les estimations, quelque 80 millions de grossesses non désirées surviennent chaque année. Les préservatifs sont efficaces à 98 % pour la prévention des IST et du VIH. En outre, lorsqu'ils sont utilisés correctement et de manière systématique, les préservatifs masculins et féminins permettent d'éviter les grossesses non désirées.

Bien que l'utilisation des préservatifs ait augmenté ces vingt dernières années, des études ont montré que la proportion de personnes déclarant y avoir eu recours lors du rapport sexuel le plus récent avec un partenaire occasionnel se situait entre 80 % et moins de 30 %, selon les pays. Il est urgent et impératif que les pays renforcent l'offre et la demande de préservatifs et de lubrifiants aqueux.

L'ONUSIDA appelle les donateurs et les gouvernements à accroître leurs investissements pour la promotion et la distribution de préservatifs masculins et féminins, de sorte que chacun ait accès à ces dispositifs pour se protéger et protéger ses partenaires du VIH, des IST et des grossesses non désirées.

« Investir dans les préservatifs sauve des vies », affirme Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA. « Il est inacceptable qu'autant de personnes contractent le VIH et des infections sexuellement transmissibles parce qu'elles n'ont pas accès à des dispositifs aussi simples d'emploi, efficaces et bon marché que les préservatifs. »

Les préservatifs présentent un excellent rapport coût/efficacité et ont grandement contribué à prévenir les nouvelles infections à VIH ; on estime qu'ils ont permis d'en éviter 50 millions depuis les années 1980. Malgré le faible coût des préservatifs, les financements internationaux destinés à leur achat en Afrique subsaharienne ont ralenti ces dernières années. Atteindre l'objectif de l'ONUSIDA visant à réduire à moins de 500 000 le nombre de nouvelles infections à VIH à l'horizon 2020 exige un engagement politique plus marqué et des investissements accrus en faveur de la prévention du VIH.

Des partenariats collaboratifs sont nécessaires à l'appui des efforts des pays pour encourager l'usage du préservatif. Il convient également d'agir afin d'augmenter les financements nationaux et les investissements du secteur privé pour la promotion et la distribution des préservatifs.

L'ONUSIDA travaille avec le Fonds des Nations Unies pour la population et d'autres partenaires pour soutenir une relance des investissements dans les programmes relatifs aux préservatifs et accélérer l'intensification du recours à ces dispositifs dans les pays où les nouveaux cas d'IST sont les plus nombreux. La nouvelle stratégie de l'ONUSIDA pour 2016–2021 a fixé un objectif mondial ambitieux, à savoir porter à 20 milliards par an d'ici 2020 le nombre de préservatifs disponibles dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et atteindre un taux d'utilisation du préservatif de 90 % lors du rapport sexuel le plus récent avec un partenaire occasionnel. 

Press centre

Download the printable version (PDF)

S'abonner à Press Statement