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Près de 50% des personnes qui sont éligibles à la thérapie antirétrovirale ont désormais accès au traitement salvateur
22 novembre 2011 22 novembre 2011Une intensification considérable, même en temps de crise financière, met en lumière les engagements pilotés par les pays—un nouveau cadre d’investissement aidera les pays à sauver plus de vies et à économiser de l’argent

de gauche à droite : le ministre fédéral allemand de la Santé (BMG), Daniel Bahr, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, le ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), Dirk Niebel.
Photo : UNAIDS/ C. Koall
BERLIN/GENÈVE, 21 novembre 2011—Un nouveau rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), qui paraît aujourd’hui, montre que l’année 2011 a changé la donne pour la riposte au sida, avec des progrès sans précédent en matière de science, de leadership politique et de résultats. Le rapport indique également que les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida sont tombés à leurs plus bas niveaux depuis le pic de l’épidémie. Les nouvelles infections à VIH ont diminué de 21% depuis 1997, et les décès liés au sida de 21% depuis 2005.
« Même dans une crise financière très difficile, les pays obtiennent des résultats dans le domaine de la riposte au sida, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous avons vu un élargissement massif de l’accès au traitement du VIH, qui a eu un effet spectaculaire sur la vie des gens partout dans le monde. »
Selon des estimations de l’ONUSIDA et de l’OMS, 47% (6,6 millions) des quelque 14,2 millions de personnes éligibles au traitement avaient accès à la thérapie antirétrovirale salvatrice en 2010, soit une augmentation de 1,35 million depuis 2009. Le rapport 2011 de l’ONUSIDA publié à l’occasion de la Journée mondiale sida souligne également qu’il existe des signes avant-coureurs indiquant que le traitement du VIH a un impact important sur le nombre de nouvelles infections à VIH.
Au Botswana, le schéma des comportements sexuels est resté relativement stable depuis 2000. Le pays a intensifié l’accès au traitement, qui a passé de moins de 5% en 2000 à plus de 80%, couverture qu’il a maintenue depuis 2009. Le nombre annuel des nouvelles infections a baissé de plus des deux tiers depuis la fin des années 1990, et les données suggèrent que le nombre des nouvelles infections à VIH au Botswana est de 30% à 50% inférieur à ce qu’il aurait été en l’absence de thérapie antirétrovirale. Alors que le traitement réduit la charge virale d’une personne vivant avec le VIH à des niveaux virtuellement indétectables, il diminue également le risque de transmettre le virus à un partenaire non infecté. Des études récentes révèlent que le traitement peut être efficace jusqu’à 96% pour prévenir la transmission du VIH au sein des couples.
À la fin de 2010, on estime à :
- 34 millions [31,6 million – 35,2 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde
- 2,7 millions [2,4 millions – 2,9 millions] le nombre de nouvelles infections en 2010
- 1,8 million [1,6 million – 1,9 million] le nombre de personnes qui sont décédées de maladies liées au VIH en 2010
Le traitement a permis d’éviter 2,5 millions de décès depuis 1995
Les gens vivent plus longtemps et les décès dus au sida chutent grâce aux effets salvateurs de la thérapie antirétrovirale. Dans le monde, on estime à 34 millions [31,6 millions – 35,2 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH en 2010, et depuis 2005, les décès liés au sida ont diminué de 2,2 millions [2,1 millions – 2,5 millions] à 1,8 million [1,6 million – 1,9 million] en 2010. On estime à près de 2,5 millions le nombre de décès évités dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du fait de l’accès accru au traitement du VIH depuis 1995.
Des progrès dans le domaine de la prévention du VIH
Les nouvelles infections à VIH ont considérablement baissé ou se sont stabilisées dans la plupart des régions du monde. En Afrique subsaharienne, le nombre de nouvelles infections à VIH a chuté de plus de 26% depuis le pic de l’épidémie en 1997, avec une baisse d’un tiers en Afrique du Sud, le pays qui compte le plus grand nombre de nouvelles infections à VIH dans le monde.
Dans les Caraïbes, les nouvelles infections à VIH ont diminué d’un tiers par rapport aux niveaux de 2001—et de plus de 25% en République dominicaine et en Jamaïque. Parallèlement, le nombre de nouvelles infections à VIH en Asie du Sud et du Sud-Est a chuté de plus de 40% entre 1996 et 2010. En Inde, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 56%.
Toutefois, le nombre de nouvelles infections à VIH continue de croître en Europe orientale et en Asie centrale, en Océanie, et au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, alors qu’il est resté stable dans d’autres régions du monde.
Des baisses des nouvelles infections à VIH sont également stimulées par les changements de comportement sexuel, en particulier parmi les jeunes, car les gens réduisent le nombre de leurs partenaires sexuels, ont davantage recours au préservatif et attendent plus longtemps avant de débuter leur vie sexuelle. La prévalence du VIH a décliné parmi les jeunes dans au moins 21 des 24 pays où la prévalence nationale du VIH est de 1% ou supérieure. Cinq pays supplémentaires, le Burkina Faso, le Congo, le Ghana, le Nigéria et le Togo ont vu la prévalence du VIH décliner de plus de 25% entre 2001 et 2010 parmi les jeunes.
Au Zimbabwe, le taux des nouvelles infections à VIH en milieu urbain a chuté de presque 6% en 1991 à moins de 1% en 2010. Sans changement de comportement, les études estiment qu’il y aurait eu 35 000 nouvelles infections supplémentaires par an.
Le rapport souligne que l’intérêt accru pour la circoncision masculine commence déjà à contribuer au déclin des nouvelles infections à VIH. Des études révèlent que 2000 nouvelles infections à VIH ont été évitées parmi les hommes de la province de Nyanza, au Kenya, après l’élargissement de la circoncision masculine volontaire. Des estimations figurant dans le rapport soulignent que la circoncision de 20 millions d’hommes supplémentaires à travers l’Afrique orientale et l’Afrique australe éviterait environ 3,4 millions de nouvelles infections à VIH d’ici à 2015.
On estime qu’environ 400 000 nouvelles infections à VIH chez l’enfant auraient été évitées depuis 1995 grâce à l’amélioration de l’accès à des schémas antirétroviraux efficaces dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. En 2010, près de la moitié (48%) de toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH pouvaient accéder à des schémas thérapeutiques pour éviter que leur enfant ne soit infecté par le virus.
Des investissements plus intelligents pour obtenir de meilleurs résultats
L’ONUSIDA a établi un nouveau cadre pour les investissements destinés au sida, qui sont axés sur des stratégies à fort impact, fondées sur des preuves, et de grande valeur.
« Le cadre d’investissement est dirigé par la communauté, et n’obéit pas à une logique de marché. Il place les individus au centre de l’approche, et pas le virus, » a ajouté M. Sidibé.
Cette nouvelle approche stratégique des investissements permettrait d’obtenir des résultats extraordinaires : au moins 12,2 millions de nouvelles infections à VIH seraient évitées, notamment 1,9 million parmi les enfants entre 2011 et 2020 ; et 7,4 millions de décès liés au sida seraient évités entre 2011 et 2020.
Le cadre est fondé sur six activités programmatiques essentielles : des interventions ciblées à l’intention des populations à plus haut risque (en particulier les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et les personnes qui s’injectent des drogues) ; la prévention des nouvelles infections à VIH chez l’enfant ; des programmes sur les changements de comportement ; la promotion et la distribution de préservatifs ; et la circoncision masculine volontaire dans les pays où la prévalence du VIH est élevée et les taux de circoncision sont faibles.
Pour que le cadre soit efficace, les activités programmatiques doivent reconnaître les facteurs décisifs tels que la réduction de la stigmatisation, le respect des droits de l’homme, et le développement des capacités des organisations communautaires, qui sont cruciaux pour vaincre les obstacles qui freinent la mise en œuvre des programmes.
L’utilisation du cadre pour réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH à l’horizon 2015 demande un élargissement du financement à 22-24 milliards de dollars des États-Unis en 2015, conformément aux objectifs énoncés dans la Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida 2011. Si le nouveau cadre est pleinement mis en œuvre au cours des quatre prochaines années, les besoins en ressources mondiales atteindraient un pic en 2015 et déclineraient ensuite, ce qui fait de la riposte au sida une excellente opportunité d’investissement où le rendement compenserait le coût initial en moins d’une génération.
À la fin de 2010, près de 15 milliards de dollars étaient disponibles pour la riposte au sida dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le financement en provenance des donateurs a été réduit de 10%, de 7,6 milliards de dollars en 2009 à 6,9 milliards de dollars en 2010. Dans un climat économique difficile, l’avenir du financement pour le sida dépend des investissements intelligents.
Pour réduire rapidement les nouvelles infections à VIH et sauver des vies, le rapport 2011 de l’ONUSIDA pour la Journée mondiale sida souligne la nécessité d’une responsabilité partagée.
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L’ONUSIDA salue le leadership et l’engagement continus des États-Unis en faveur de la riposte au sida
08 novembre 2011 08 novembre 2011WASHINGTON/GENÈVE, 8 novembre 2011—Suite à l’appel lancé par la Secrétaire d’État américaine Hillary Rodham Clinton en faveur de la solidarité mondiale pour un « renversement de tendance de l’épidémie et l’émergence d’une génération sans sida », le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) salue le gouvernement américain pour son leadership continu dans la riposte au sida.
« Le leadership assumé par les États-Unis a joué un rôle vital dans la riposte au sida à ce jour et sera un élément clé du recours à cette opportunité historique », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « La Secrétaire d’État Clinton a réaffirmé l'engagement ferme du gouvernement américain en faveur de cet effort et présenté une vision d’avenir qui devrait tous nous inspirer. J’espère que son appel mobilisera les dirigeants du monde et accélérera les efforts visant l’éradication de l’épidémie de sida. »
La Secrétaire d’État américaine a souligné, dans son discours, l’incidence profonde des stratégies de prévention scientifiquement avérées lorsqu’elles sont intensifiées et couplées aux nouvelles découvertes scientifiques et recherches sur le VIH. Ces stratégies incluent : l’élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants, l'augmentation des circoncisions masculines médicales et volontaires et l'élargissement de l'accès aux traitements.
Il y a quelques mois, l’ONUSIDA a mis en évidence l’importance des récentes recherches ayant prouvé que la mise sous traitement précoce des patients peut réduire le risque de transmission du VIH à leur partenaire de 96 %. L’incidence potentielle de ce traitement de prévention changera les attitudes, interconnectera les communautés et motivera des millions de personnes en faveur du dépistage et du dialogue ouvert avec leur partenaire sur le VIH.
Pour permettre l’émergence d’une génération sans sida, la Secrétaire d’État américaine a rappelé l’appel lancé par l’ONUSIDA en faveur d’un engagement et d’investissements accrus des donateurs et des pays destinataires à l’égard de la riposte mondiale au sida.
L’ONUSIDA souligne l’importance de la responsabilité partagée dans la riposte au sida. La responsabilité partagée représente l’un des piliers centraux de la stratégie de l’ONUSIDA qui vise zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida à l’horizon 2015.
L’ONUSIDA travaille déjà étroitement avec le PEPFAR et d’autres partenaires présents à travers le monde à la réalisation des objectifs ambitieux en faveur desquels les États membres de l’ONU se sont engagés dans la Déclaration politique sur le VIH/sida de 2011. La réalisation de ces objectifs permettra au monde de se rapprocher de l’émergence d’une génération sans sida.
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Les jeunes vont participer à la rédaction de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA sur le VIH et les jeunes
25 octobre 2011 25 octobre 2011L’ONUSIDA va recourir à des techniques de sollicitation des internautes comme source d’information et aux réseaux sociaux pour faire participer les jeunes à l’élaboration de la politique de lutte contre le sida.
GENÈVE, 25 octobre 2011—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) lance le site CrowdOutAIDS.org, projet participatif en ligne pour solliciter les internautes comme source d’information pour élaborer sa nouvelle stratégie sur le VIH et les jeunes – une première pour le système des Nations Unies.
La sollicitation des internautes comme source d’information (crowdsourcing) est une technique utilisée pour faire participer rapidement un grand nombre de personnes intéressées à l’élaboration de stratégies, à la résolution de problèmes ou à la proposition de solutions pertinentes et novatrices. Dans la mesure où 3 000 jeunes environ de 15 à 24 ans sont infectés par le VIH chaque jour, il est essentiel d’exploiter les nouveaux modes de communication et de collaborer en ligne avec les jeunes pour mettre en place une riposte efficace au VIH.
« Nous demandons aux jeunes du monde entier de discuter, de rédiger et de travailler avec l’ONUSIDA pour mettre en œuvre cette nouvelle stratégie » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il est absolument essentiel que nous fassions participer les jeunes – non pas en tant que destinataires de nos messages, mais en tant qu’acteurs et créateurs du changement ».
CrowdOutAIDS.org représente un moyen totalement nouveau que l’ONUSIDA entend utiliser pour élaborer sa politique de lutte contre le VIH. Le site aura recours à des techniques de sollicitation des internautes comme source d’information et à des outils en ligne devenus familiers – tels que Facebook, Twitter et Renren – pour obtenir des jeunes qu’ils participent et agissent dans la riposte au sida.
CrowdOutAIDS.org suit un modèle en quatre étapes et s’adresse à toutes les personnes âgées de 15 à 29 ans. Les jeunes pourront déterminer la nouvelle stratégie, depuis sa conception jusqu’à sa rédaction finale, via une plate-forme de type wiki.
« Il est important de faire participer les jeunes à l’élaboration des politiques pour que nos opinions, nos attentes et nos aspirations soient pleinement représentées » a déclaré Jennifer Ehidiamen, bloggeuse et journaliste du Nigéria, et gestionnaire de contenu (content curator) pour CrowdOutAIDS.org. « CrowdOutAIDS.org est un moyen innovant pour construire une communauté solide, désireuse de partager des idées pour trouver des solutions et d’engager des actions pour combattre le sida ».
Le projet durera deux mois et la stratégie finale qui ressortira de cette vaste consultation des internautes sera publiée en janvier 2012. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.CrowdOutAIDS.org et suivez @UNAIDS et #CrowdOutAIDS sur Twitter.
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De nouvelles données issues d'une étude à grande échelle apportent une nouvelle fois la preuve de l'efficacité de la circoncision dans la prévention du VIH chez les hommes
20 juillet 2011 20 juillet 2011ROME/GENÈVE, 20 juillet 2011—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se réjouit de la publication de nouveaux résultats confirmant que la circoncision à grande échelle des hommes adultes contribue à la prévention du VIH. L'étude, qui a été réalisée dans le bidonville d'Orange Farm en Afrique du Sud, a fait état d'une réduction de 55 % de la prévalence du VIH et d'une diminution de 76 % de l'incidence du VIH chez les hommes circoncis.
Ces résultats ont été présentés aujourd'hui à Rome par l'Agence nationale française de recherche sur le sida et les hépatites virales, à l'occasion de la 6e conférence de l'IAS sur la pathogénèse, le traitement et la prévention du VIH. C'est la première fois qu'une étude démontre que la circoncision généralisée est efficace dans la prévention du VIH au niveau d'une communauté.
« La science montre que nous sommes au tournant de l'épidémie », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Il est maintenant urgent d'agir pour combler l'écart entre recherche scientifique et mise en œuvre concrète afin d'atteindre les millions de personnes qui attendent ces découvertes. La généralisation rapide des services de circoncision médicalisée chez les jeunes hommes sur la base du volontariat dans des environnements à forte prévalence du VIH permettra d'atteindre l'objectif de réduction de la transmission sexuelle du VIH de 50 % d'ici 2015 ».
Dans le cadre de cette étude, des services de circoncision gratuits ont été proposés à tous les hommes âgés de plus de 15 ans et 20 000 circoncisions ont ainsi été pratiquées sur une période de trois ans. Entre 2007 et 2010, le pourcentage d'hommes circoncis est passé de 16 à 50 % chez les hommes âgés de 15 à 49 ans, avec un pic à 59 % chez les hommes âgés de 15 à 24 ans. Des études réalisées à l'échelle communautaire ne révèlent aucun changement dans les pratiques sexuelles. La population totale du bidonville d'Orange Farm est estimée à environ 110 000 habitants.
De nombreux pays africains soutiennent fortement la généralisation de la circoncision. Le Kenya fait figure de chef de file, avec la circoncision volontaire de 290 000 hommes au cours des trois dernières années, principalement dans la province de Nyanza. Comme cela a été dit lors de la conférence à Rome, les hommes qui ont été circoncis n'ont pas adopté de comportement plus risqué. En Tanzanie, où le gouvernement a présenté des plans pour la circoncision d'au moins 2,8 millions d'hommes et de jeunes garçons âgés de 10 à 34 ans sur une période de cinq ans, une campagne menée début 2011 a donné des résultats rapides avec la circoncision de plus de 10 000 hommes et jeunes garçons en six semaines.
Sa Majesté le roi Mswati III du Swaziland, en collaboration avec le ministère swazi de la Santé et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, a récemment lancé un plan visant à organiser la circoncision médicalisée volontaire pour les 152 800 hommes âgés de 15 à 49 ans vivant au Swaziland. Ce pays présente le plus fort taux de prévalence du VIH au monde, estimé à 26 % des adultes âgés de 15 à 49 ans. Une déclaration de l'Ambassade américaine au Swaziland a estimé que le plan de circoncision pourrait permettre d'éviter près de 90 000 nouvelles infections au VIH et d'économiser plus de 600 millions de dollars au cours des dix ans à venir.
Ces résultats et ces annonces font suite à d'autres percées scientifiques récentes dans la prévention du VIH : l'essai HPTN 052 présenté en mai a montré que la mise en œuvre précoce d'un traitement antirétroviral peut réduire le risque de transmission à un partenaire non infecté de 96 % ; les études partenaires PPrE et TDF2 présentées la semaine dernière montrent qu'un comprimé antirétroviral pris quotidiennement par des personnes non infectées par le VIH peut diminuer leur risque d'acquisition du VIH jusqu'à 73 % ; en novembre 2010, l'essai iPrEx mené chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a fait état d'une réduction de 44 % de l'acquisition du VIH chez les hommes séronégatifs au VIH qui prenaient un comprimé antirétroviral une fois par jour ; enfin, les résultats de l'étude CAPRISA présentés en juillet 2010 ont montré qu'un gel antirétroviral, utilisé comme microbicide vaginal, avait une efficacité de 39 % dans la réduction du risque pour une femme d'être infectée par le VIH lors d'un rapport sexuel.
L'ONUSIDA souligne que malgré les récentes découvertes scientifiques, il n'existe toujours pas de méthode unique offrant une protection totale contre le VIH. Pour atteindre l'objectif visant zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida, l'ONUSIDA recommande fortement d'opter pour une combinaison de moyens de prévention du VIH. Ces moyens impliquent d'utiliser correctement et de façon cohérente les préservatifs masculins et féminins, d'attendre plus longtemps avant le premier rapport sexuel, d'avoir moins de partenaires, d'opter pour la circoncision masculine médicalisée, d'éviter les rapports sexuels avec pénétration et de veiller à ce que le plus grand nombre possible de personnes nécessitant un traitement antirétroviral puisse avoir accès à un tel traitement.
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L'ONUSIDA et l'OMS saluent les résultats de nouvelles études montrant que la prise quotidienne d'un comprimé peut éviter l'infection par le VIH chez des personnes séronégatives
13 juillet 2011 13 juillet 2011De nouvelles données tirées d'études menées au Kenya, en Ouganda et au Botswana confirment le rôle majeur des médicaments antirétroviraux dans la prévention de la transmission hétérosexuelle du VIH
GENEVE, 13 juillet 2011 — Les résultats de deux études annoncés aujourd'hui révèlent que la prise quotidienne d'un comprimé antirétroviral par des personnes non infectées par le VIH peut réduire de 73% le risque pour ces personnes de contracter le virus. La prise quotidienne préventive de Ténofovir ou de Ténofovir/Emtricitabine (prophylaxie pré-exposition ou PPrE) peut empêcher la transmission hétérosexuelle du VIH de l'homme à la femme et vice versa.
L'essai Partners sur la PPrE, mené par le Centre international de recherche clinique de l'Université de Washington, a suivi 4758 couples sérodifférents (dans lesquels un seul des partenaires est infecté par le VIH) au Kenya et en Ouganda. Des conseils leur ont été donnés ainsi que des préservatifs masculins et féminins, gratuitement. Le partenaire non infecté a pris chaque jour un comprimé de Ténofovir ou un comprimé de Ténofovir/Emtricitabine ou un placebo. Par rapport au groupe ayant reçu le placebo, le nombre d'infections par le VIH a été inférieur de 62% et 73% respectivement dans le groupe ayant reçu le Ténofovir et dans celui ayant reçu la combinaison Ténofovir/Emtricitabine.
L'essai TDF2, mené par les Centres pour le contrôle des maladies des États-Unis, a suivi 1200 hommes et femmes au Botswana, qui ont reçu chaque jour soit un comprimé de Ténofovir/Emtricitabine, soit un placebo. La prise quotidienne du comprimé antirétroviral a réduit le risque de contracter l'infection à VIH d'environ 63% dans l'ensemble de la population d'hommes et de femmes hétérosexuels non infectés ayant fait l'objet de l'étude.
« Il s'agit d'une découverte scientifique capitale, qui vient confirmer à nouveau le rôle essentiel des médicaments antirétroviraux dans la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). « Ces études pourraient nous aider à atteindre le point de basculement dans l'épidémie de VIH. »
Les médicaments génériques sont disponibles dans de nombreux pays à des prix pouvant descendre jusqu'à 0,25 USD par comprimé. En novembre 2010, l'essai iPrEX, mené sur des populations d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans six pays, a fait état d'une réduction de 44% de la transmission du VIH chez les hommes ayant pris un comprimé de Ténofovir/Emtricitabine par jour.
« Nous avons d'urgence besoin de nouveaux outils de prévention par rapport au VIH, et ces études pourraient avoir un impact énorme sur la prévention de la transmission hétérosexuelle du virus », a déclaré le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS. « L'OMS va collaborer avec les pays afin d'utiliser ces nouveaux résultats pour protéger davantage d'hommes et de femmes de l'infection au VIH. »
L'ONUSIDA et l'OMS travaillent déjà avec des pays d'Afrique subsaharienne, d'Amérique latine et d'Asie, afin d'étudier le rôle potentiel de la prophylaxie pré-exposition dans la prévention du VIH. Ces nouvelles données encourageront davantage de personnes à effectuer des tests de dépistage, à aborder les différentes options de prévention avec leurs partenaires et à accéder aux services essentiels en rapport avec le VIH.
On estime actuellement que seule la moitié, environ des 34 millions de personnes vivant avec le VIH, connaissent leur statut sérologique. Un recours accru au dépistage aurait un impact important sur la riposte au sida, en particulier si, au vu des nouvelles découvertes, un nombre plus important d'individus parvient à accéder à de nouvelles technologies de prévention.
L'ONUSIDA et l'OMS conseillent aux individus et aux couples de prendre des décisions éclairées par des données probantes quant à la combinaison d'options de prévention du VIH qui leur convient le mieux. Aucune méthode ne peut assurer une protection totale contre le VIH. Les médicaments antirétroviraux utilisés à des fins de prévention doivent être associés à d'autres options. Celles-ci comprennent notamment l'utilisation correcte et régulière de préservatifs masculins et féminins, un report des premiers rapports sexuels, un nombre de partenaires moindre, la circoncision médicale des hommes et l'évitement des rapports sexuels avec pénétration.
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L'ONUSIDA salue le premier accord de licence volontaire signé par un laboratoire pharmaceutique avec la Communauté des brevets médicaux
12 juillet 2011 12 juillet 2011La Communauté des brevets médicaux signe un accord historique avec Gilead Sciences, qui vise à améliorer l'accès aux médicaments contre le VIH dans les pays en développement
GENEVE, 12 juillet 2011 — Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se félicite vivement de l'accord de licence nouvellement signé entre la Communauté des brevets médicaux et le laboratoire pharmaceutique Gilead Sciences, accord qui vise à améliorer l'accès aux traitements antirétroviraux dans les pays en développement. Cet accord, le premier de ce type entre un laboratoire pharmaceutique et la Communauté des brevets médicaux, marque un tournant dans la collaboration du secteur privé en matière de partage des innovations permettant de faire avancer la riposte au VIH.
Gilead partagera ainsi ses droits de propriété intellectuelle sur un certain nombre de médicaments utilisés pour traiter l'infection au VIH. L'accord autorisera la production du Ténofovir, de l'Emtricitabine, du Cobicistat et de l'Elvitégravir, ainsi que d'une combinaison de ces médicaments dans un comprimé unique, connu sous le nom de « Quad ». Le Cobicistat, l'Elvitégravir et le Quad sont tous encore en phase de développement clinique. Les sociétés intéressées par la production de génériques destinés aux pays en développement pourront prendre contact avec la Communauté des brevets afin de négocier des conditions d'octroi de licences.
« Cet accord entre la Communauté des brevets médicaux et Gilead annonce une nouvelle ère dans la riposte au VIH, où les secteurs public et privé travailleront ensemble dans l'intérêt de la santé publique », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « J'espère que l'annonce faite aujourd'hui incitera d'autres laboratoires pharmaceutiques à suivre cet exemple et à partager la propriété intellectuelle et l'innovation afin de rendre les nouvelles avancées technologiques dans le traitement du VIH accessibles à ceux qui en ont besoin le plus tôt possible. »
L'accord revêt une grande importance et représente une avancée majeure dans la mesure où le Ténofovir est l'un des médicaments de première intention contre le VIH préconisés par l'Organisation mondiale de la Santé dans ses directives publiées en 2010. En vertu du nouvel accord, le Ténofovir sera également autorisé pour traiter l'hépatite B, une infection grave qui accompagne souvent l'infection au VIH.
L'inclusion dans l'accord de produits se trouvant encore en phase de développement constitue une avancée importante et unique qui permettra une mise sur le marché rapide de génériques, réduisant ainsi les inégalités entre pays développés et pays en développement dans l'accès aux nouveaux médicaments.
Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, l'ONUSIDA estime que près de 6,6 millions de personnes ont actuellement accès aux traitements contre le VIH, mais que 9 millions de personnes supplémentaires nécessitent de tels traitements. Lors de la récente Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida, les États membres des Nations Unies ont unanimement adopté une déclaration qui fixe de nouveaux objectifs ambitieux, notamment permettre à 15 millions de personnes de bénéficier de traitements antirétroviraux à l'horizon 2015.
La Communauté des brevets médicaux est une démarche innovante, mise place en 2010 avec le soutien d'UNITAID, pour améliorer l'accès aux nouveaux médicaments antirétroviraux en regroupant des brevets et des informations sur la production d'antirétroviraux donnés par les laboratoires pharmaceutiques. Des négociations sont actuellement en cours entre la Communauté des brevets médicaux et six autres détenteurs de brevets.
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Le ministre du Commerce de l'Inde s'engage à fournir de manière continue des médicaments génériques de haute qualité
06 juillet 2011 06 juillet 2011L'utilisation des flexibilités ADPIC, y compris la licence obligatoire et le rejet des clauses d'exclusivité des données dans les accords commerciaux de l'Inde, afin de garantir un accès durable aux traitements vitaux pour les personnes vivant avec le VIH

Le ministre du Commerce de l'Inde, Monsieur Anand Sharma (à gauche), a rencontré le directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, le 6 juillet 2011 au ministère du Commerce et de l'Industrie.
Photo : Sarabjeet Singh
NEW DELHI/GENÈVE, 6 juillet 2011—L'ONUSIDA accueille favorablement la garantie donnée par le ministre du Commerce de l'Inde, M. Anand Sharma, que l'Inde rejettera tous les efforts d'inclure les « clauses d'exclusivité des données » dans les accords commerciaux bilatéraux. L'assurance a été donnée lors d'une réunion entre M. Sharma et Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui s'est tenue aujourd'hui au ministère du Commerce et de l'Industrie.
« Nous rejetons les clauses d'exclusivité des données dans les accords de libre-échange » a déclaré M. Sharma. En saluant l'assurance du ministre, M. Sidibé déclare : « des millions de personnes décèderont si l'Inde n'est pas en mesure de produire des médicaments génériques antirétroviraux, et l'Afrique sera la plus touchée. Pour moi c'est une question de vie ou de mort. »
L'industrie pharmaceutique indienne produit plus de 85% des médicaments antirétroviraux de première intention utilisés pour traiter les personnes vivant avec le VIH. Le coût du traitement de première génération le plus bas a baissé à moins de 86 US$ par patient par année. Toutefois, l'augmentation du nombre de personnes conduisant vers un traitement de première intention plus efficace et tolérable, les prix des médicaments pourraient doubler par rapport aux traitements de première génération. De plus, les patients développant une résistance au médicament et nécessitant des médicaments antirétroviraux plus coûteux et de seconde et de troisième intention protégés par un brevet, quelques projections indiquent que les coûts des traitements pourraient être jusqu'à vingt fois supérieurs.
Monsieur Sharma déclare : « Le gouvernement de l'Inde réaffirme son engagement total afin de garantir que les médicaments génériques de qualité, y compris les médicaments antirétroviraux, soient disponibles en continu et de les rendre disponibles à tous les pays ». Monsieur Sharma ajoute : « L'Inde utilisera également les flexibilités permises selon l'ADPIC, y compris l'utilisation de licence obligatoire, afin de garantir que les personnes vivant avec le VIH aient accès à tous les médicaments vitaux. »
« L'Inde, avec le Brésil, l'Afrique du Sud, la Chine et la Russie, doivent forger une alliance avec d'autres pays à haut revenu afin de garantir que pas une seule personne dans le monde ne décède parce qu’elle ne pourrait se permettre d'acheter des médicaux vitaux ou des soins, » affirme M. Sidibé.
On estime que 15 millions de personnes nécessitent un traitement antirétroviral dans les pays à faible ou moyen revenu, et environ 6,6 millions de personnes ont accès à un traitement du VIH. Le gouvernement de l'Inde fournit des traitements antirétroviraux gratuits à plus de 420 000 personnes vivant avec le VIH en Inde.
Les approches actuelles relatives aux traitements ne sont pas suffisantes pour fournir l'accès à tous ceux qui en ont besoin. L'ONUSIDA et d'autres partenaires plaident pour un traitement 2.0 - un cadre qui nécessite de simplifier la manière dont le traitement est aujourd'hui fournit. Pour que cette approche fonctionne, les flexibilités de l'ADPIC ainsi que l'innovation et la protection des droits de protection intellectuelle joueront un rôle important pour l'accès au traitement dans le futur.
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L'ONUSIDA rejette les préjugés et les fausses idées concernant les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles
05 juillet 2011 05 juillet 2011Les efforts en vue de l'élargissement de l'accès aux services de prévention et de traitement du VIH doivent être intensifiés en parallèle aux efforts de la société pour éradiquer l'homophobie
NEW DELHI, 5 juillet 2011—L'ONUSIDA loue les efforts du programme national de lutte contre le sida de l'Inde, qui visent à fournir des services anti-VIH aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et aux personnes transsexuelles. À l'heure actuelle, en Inde, près de 67 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont accès aux services de prévention. Selon les estimations de l'organisation nationale de lutte contre le sida, il y aurait plus de 400 000 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Inde ; la prévalence du VIH au sein de cette population est d'environ 7,3 %, contre une prévalence du VIH de 0,31 % parmi la population adulte du pays.
« La riche tradition indienne d'inclusion et de justice sociale doit aussi inclure les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, en marge de la Convention nationale des parlementaires et représentants élus. « Le succès de la riposte au sida de l'Inde a été possible grâce à la forte participation des communautés d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, de professionnels du sexe, de consommateurs de drogues injectables et de personnes transsexuelles, avec l'appui d'une politique nationale de lutte contre le sida solide et progressiste ».
L'ONUSIDA salue l'appel lancé par le Premier ministre indien, le Dr Manmohan Singh, pour l'élaboration de programmes et de politiques « adaptés au VIH », de façon à ce que les populations marginalisées touchées par le VIH puissent bénéficier des programmes de santé et de développement. « Nous devons travailler pour leur bien-être et pour leur assurer une vie digne. Nous devons veiller à l'absence de toute stigmatisation et discrimination envers les personnes infectées et touchées par le VIH », a expliqué le Dr Singh. Lors de l'ouverture de la Convention nationale, le Dr Singh a exposé une nouvelle fois la stratégie de son gouvernement pour fournir des services anti-VIH aux groupes les plus exposés au risque d'infection par le VIH.
« Il n'y a pas de place pour la stigmatisation et la discrimination fondées sur l'orientation sexuelle », a indiqué M. Sidibé. « Je salue l'appel bipartite lancé par Mme Sonia Gandhi et Mme Sushma Swaraj pour mettre fin à toutes les formes de stigmatisation et de discrimination à l'encontre des personnes exposées à un risque accru d'infection par le VIH ».
En 2009, la Haute Cour de Delhi a rejeté une loi qui criminalisait les rapports sexuels entre adultes consentants. Cette position a également reçu le soutien du gouvernement indien, dans son affidavit transmis à la Cour suprême.
« Conformément à la classification des maladies de l'OMS, l'ONUSIDA ne considère pas l'homosexualité comme une maladie », a déclaré M. Sidibé. Selon les directives récemment publiées par l'ONUSIDA et l'OMS concernant la prévention et le traitement du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles, les législateurs et les autres autorités gouvernementales doivent établir des lois protectrices anti-discrimination afin d'éliminer la discrimination et la violence auxquelles sont confrontés les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles.
L'ONUSIDA s'engage à soutenir la riposte au sida couronnée de succès de l'Inde, qui a permis de faire baisser le nombre de nouvelles infections au VIH de plus de 50 % au cours des dix dernières années. L'Inde produit actuellement plus de 85 % des médicaments génériques antirétroviraux de grande qualité pour la majorité des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les tribunaux indiens ont progressivement défendu les droits des personnes vivant avec le VIH et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en renversant des lois discriminatoires.
L'ONUSIDA va travailler avec le gouvernement indien, la société civile et les groupes communautaires pour concrétiser l'objectif « zéro nouvelle infection au VIH - zéro discrimination - zéro décès dû au sida » en Inde.
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Les dirigeants internationaux fixent de nouveaux objectifs audacieux sur le sida pour 2015
10 juin 2011 10 juin 2011La participation internationale sans précédent, qui a prévalu lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur le sida, suscite de nouveaux engagements, de nouveaux objectifs et une nouvelle dynamique pour la riposte au sida.

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA s'adressant en séance plénière d'ouverture de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur le SIDA 2011
Photo : UN Photo/Paulo Filgueiras
NEW YORK / GENÈVE, le 10 juin 2011—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se félicite des nouveaux objectifs audacieux que les dirigeants internationaux ont fixés lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida qui s’est achevée, aujourd’hui, à New York. Les pays sont convenus de faire progresser les efforts vers la diminution de la transmission par voie sexuelle du VIH, et la réduction de moitié des infections au VIH chez les consommateurs de drogues injectables d’ici à 2015.
Ils ont également accepté d’agir en vue d’éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants au cours des cinq prochaines années. Ils se sont engagés à porter à 15 millions le nombre des personnes bénéficiant d'un traitement salvateur, et à réduire de moitié, au cours de cette même période, les décès dus à la tuberculose chez les personnes séropositives.
« Cette Déclaration est vigoureuse, les objectifs sont fixés dans le temps et la feuille de route convenue est précise et réalisable, non seulement pour les cinq prochaines années, mais au-delà », a déclaré Joseph Deiss, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Les États membres de l’ONU ont reconnu que le VIH est l’un des défis les plus redoutables de notre temps et ils ont démontré un véritable leadership en adoptant cette Déclaration dans laquelle ils s’engagent à travailler à l’avènement d’un monde sans sida. »
Ces objectifs audacieux surviennent à l’heure où l’aide internationale destinée à la riposte au sida a chuté pour la première fois depuis 2001. Les États membres sont convenus d’accroître leurs dépenses liées au sida et de les porter à un seuil situé entre 22 et 24 milliards USD dans les pays à revenus faible et intermédiaire d’ici à 2015.
Ces objectifs de grande portée sont fixés dans la Déclaration politique sur le VIH/sida : Intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida, qui a été adoptée par l’Assemblée générale le 10 juin 2011. Cette Déclaration note que les stratégies de prévention anti-VIH ne mettent pas assez l’accent sur les populations à haut risque – à savoir les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables et les professionnels du sexe – et appelle les pays à axer leurs ripostes en fonction du contexte épidémiologique et national.
« Ces objectifs concrets et réalistes vont redonner espoir aux 34 millions de personnes qui vivent avec le VIH et à leurs familles », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « En s’appuyant sur la responsabilité partagée, le monde doit aujourd’hui investir des fonds suffisants pour que nous n’ayons pas à en payer le prix éternellement. »
La Déclaration appelle tous les États membres de l’ONU à redoubler d’efforts pour assurer d’ici à 2015 l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien en matière de VIH – une étape essentielle de l’élimination de l’épidémie mondiale de sida. Ces États ont également promis d’éliminer les inégalités fondées sur le sexe, ainsi que la maltraitance et la violence sexistes, et de renforcer la capacité des femmes et des adolescentes de se protéger de l'infection du VIH.
La Déclaration reconnaît que l’accès des services de santé en matière de sexualité et de procréation a été, et demeure, essentiel dans la riposte au sida, et que les gouvernements ont la responsabilité de fournir des services de santé publique axés sur les besoins des familles, en particulier des femmes et des enfants. Les États membres sont également convenus de réviser les lois et les mesures qui compromettent la prestation réussie, efficace et équitable des programmes de prévention, de traitement, de soins et de soutien anti-VIH pour les personnes vivant avec le VIH ou affectées par celui-ci.
Avec près de 7 000 nouvelles infections au VIH chaque jour, la Déclaration réaffirme que la prévention du virus doit se trouver à la base des ripostes nationales, régionales et internationales à l’épidémie de sida. Elle appelle à l’élargissement de l’accès aux produits de prévention anti-VIH comme les préservatifs masculins et féminins et le matériel d’injection stérile. En demandant l’intensification des campagnes nationales de dépistage du VIH, elle exhorte les pays à déployer de nouvelles interventions biomédicales dès qu’elles sont validées, notamment l’accès rapide au traitement à titre de prévention.
Prenant note de la Stratégie de l’ONUSIDA, la Déclaration salue l’ONUSIDA pour le rôle de leadership qu’il a joué dans la coordination des politiques sur le sida, et le soutien qu’il a apporté aux pays, et demande au Programme commun de réviser les indicateurs de succès et de procurer son appui au Secrétaire général des Nations Unies, en fournissant un rapport annuel sur les progrès accomplis par les États membres dans la réalisation des engagements pris dans la Déclaration.

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L’ONUSIDA se félicite de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le VIH et la prévention des violences sexuelles dans les conflits
07 juin 2011 07 juin 2011
De gauche à droite) : Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies ; le président Bongo Ondimba du Gabon (qui parle) au Conseil de sécurité des Nations unies le 7 juin au siège des Nations unies, NY.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton
NEW YORK, 7 juin 2011—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) accueille avec satisfaction la nouvelle résolution sur le VIH adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies à New York. Ce texte invite les États Membres des Nations Unies à accroître leur lutte contre le VIH lors des missions de maintien de la paix. Il leur demande également d’aligner les efforts de prévention du VIH auprès des services en uniforme sur ceux visant à mettre un terme aux violences sexuelles dans les situations de conflit et de post-conflit.
« Le Conseil de sécurité a réalisé des progrès notables concernant la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits. Toutefois, le viol reste une arme de prédilection. C’est une atroce violation des droits humains et une menace pour la santé publique », a déclaré M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies. « Je demande instamment à tous les États Membres de lier leurs actions de lutte contre le VIH à nos campagnes contre la violence sexuelle et pour les droits des femmes. »
La nouvelle résolution s’appuie sur la résolution 1308 du Conseil de sécurité des Nations Unies adoptée en 2000. Elle demande aux Nations Unies et aux États Membres de renforcer les partenariats internationaux et régionaux, et d’intégrer des programmes complets de lutte contre le VIH aux initiatives pour prévenir les conflits, assurer la sécurité et construire la paix.
« L’insécurité internationale, nationale et personnelle contrarie les actions de prévention des nouvelles infections à VIH et d’élargissement des services liés au VIH, tant pour les soldats de la paix que pour les civils », a commenté M. Ali Bongo Ondimba, Président du Gabon. « Cette résolution contribuera à atténuer l’impact du VIH au sein des services en uniforme et des populations civiles touchées par des conflits, et augmentera l’accès aux services de lutte contre le VIH. »
La résolution, proposée par le Gabon qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de juin 2011, reconnaît que le VIH peut avoir des effets spécifiques et dévastateurs dans tous les secteurs et à tous les niveaux de la société, susceptibles d’être ressentis plus profondément dans les situations de conflit et de post-conflit. Elle reconnaît aussi que le climat de violence et d’instabilité propre à ces situations peut exacerber la propagation du VIH en raison des déplacements, des violences sexuelles liées aux conflits et d’un accès restreint aux services en matière de VIH.
Depuis l’adoption de la résolution 1308 en 2000, des progrès ont été faits en matière de VIH et de sécurité. Environ 60 % des États Membres des Nations Unies ont intégré des programmes de lutte contre le VIH destinés aux militaires, à la police et aux autres personnels en uniforme. Toutefois, ces programmes sont de qualité variable et les ressources affectées à leur financement souvent insuffisantes.
« Les soldats de la paix peuvent jouer un rôle moteur dans la prévention du VIH lorsqu’ils garantissent le maintien de la paix dans le monde », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les personnels en uniforme peuvent susciter des changements positifs, en particulier pour prévenir les violences sexuelles dans les situations de conflit et de post-conflit. »
Il est démontré que la menace que représente le sida pour la paix et la sécurité est beaucoup plus nuancée que nous le pensions initialement. Les caractéristiques des conflits de même que l’épidémie ont sensiblement évolué ces dix dernières années, les violences sexuelles étant de plus en plus utilisées en tant que tactique de guerre. Faire face à cette situation suppose d’élargir et de renforcer les programmes de lutte contre le VIH destinés aux soldats de la paix afin de garantir une riposte efficace au VIH et aux violences sexuelles dans les situations de conflit et de post-conflit.
« Un engagement renouvelé à l’égard du nouveau programme s’impose pour s’assurer que la riposte au sida contribue efficacement à tous les efforts de maintien de la paix des Nations Unies en vue de garantir la sécurité, promouvoir et construire la paix », a déclaré M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Pendant la session du Conseil de sécurité des Nations Unies, MM. Ban Ki-moon et Michel Sidibé ont rendu hommage à feu Richard Holbrooke, ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies qui avait soutenu la résolution 1308. En 2000, M. Holbrooke déclarait ceci : « la résolution 1308 devrait être tout aussi bien connue et devrait être pleinement appliquée. Elle ne devrait pas marquer la fin du processus, mais seulement la pierre d’angle pour de nouveaux efforts. »
La gestion de l’impact du sida sur la paix et la sécurité passe par une relance des efforts autour d’un nouveau programme axé sur les thèmes du VIH et de la sécurité. L’ONUSIDA travaillera avec les États Membres afin d’intensifier l’accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH pour tous les services en uniforme, notamment dans la police, les services de l’immigration, les prisons et la marine, afin de prévenir le VIH et de mettre un terme à la violence à l’encontre des femmes et des filles.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
Speeches
Discours
- Directeur exécutif de l’ONUSIDA (7 juin 2011)
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