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L’ONUSIDA lance la campagne Unbox Me pour défendre les droits des enfants transgenres
30 mars 2022 30 mars 2022GENÈVE, le 30 mars 2022—À la veille de la Journée internationale de la visibilité transgenre, le 31 mars, l’ONUSIDA a lancé une initiative de sensibilisation à destination des parents, des enseignants et de la communauté au sens large au sujet de l’identité de genre pendant l’enfance.
La campagne Unbox Me (Sors-moi de ma boîte) milite pour les droits des enfants transgenres. La plupart des enfants aiment avoir des boîtes ou des cachettes où conserver en toute sécurité des souvenirs ou des objets précieux. Ces objets cachés peuvent révéler beaucoup de choses sur l’enfant : sa personnalité, ses penchants et ses rêves. Pour certains enfants transgenres, le fait de cacher des trésors dans une boîte devient un moyen de dissimuler leur identité des regards désapprobateurs. Unbox Me permet de donner de la visibilité aux enfants transgenres. C’est un appel à l’inclusion et à l’acceptation.
En Inde, plus de 90 % des personnes transgenres quittent leur foyer d’elles-mêmes ou de force à l’âge de 15 ans. Beaucoup se retrouvent alors à vivre dans la rue, sans sou ni éducation ou formation, et se retrouvent souvent à gagner leur vie comme travailleur-se du sexe. Bien que cette campagne nous vienne d’Inde, l’acceptation et l’inclusion sont des thèmes universels.
Les personnes transgenres dans le monde sont souvent marginalisées et victimes de discrimination et de violence. Le résultat : elles ont 34 fois plus de risques de contracter le VIH que les autres adultes. Jusqu’à 24 pays dans le monde criminalisent ou poursuivent en justice les personnes transgenres. Par exemple, au début de la riposte à la COVID-19, certains gouvernements ont mis en place des jours où les personnes appartenant à un genre spécifique avaient le droit de sortir pendant les confinements, ce qui s’est traduit par des arrestations pour les personnes transgenres qui étaient dehors le « mauvais » jour.
La stigmatisation, la discrimination et la criminalisation ont tendance à invisibiliser les personnes transgenres et différentes du genre et poussée à l’extrême, la discrimination conduit même au déni de l’existence de personnes différentes de genre.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre d’une collaboration continue de l’ONUSIDA avec l’agence de publicité FCB India. L’année dernière, l’ONUSIDA s’est associée au FCB et a sorti un superbe court métrage, The Mirror, dans le cadre de la campagne #SeeMeAsIAm. Dans cette vidéo, on voit un jeune garçon qui se regarde dans le miroir et s’habille en femme. Le film a permis de sensibiliser les parents, le personnel éducatif et la communauté au sens large au sujet de l’identité de genre pendant l’enfance. En capitalisant sur ce film, Unbox Me cherche à faire entrer dans les foyers la réalité des nombreux enfants transgenres qui se voient refuser leur véritable identité.
Swati Bhattacharya, présidente artistique de FCB India, qui a conceptualisé cette campagne, a déclaré : « en Inde, les enfants ont généralement une boîte pour ranger ce qu’ils ou elles ont de plus précieux, mais dans le cas des enfants transgenres, ils doivent cacher leur boîte aux trésors, car certains de leurs biens les plus précieux ne correspondent pas à la norme de genre à laquelle la société s’attend à ce qu’ils ou elles se conforment. »
L’ONUSIDA travaille en étroite collaboration avec la communauté transgenre, les organisations de la société civile et les gouvernements du monde entier pour dépénaliser le fait d’être transgenre, protéger les droits des personnes transgenres et garantir qu’elles ont accès à la santé, à l’éducation et à la protection sociale et qu’elles sont protégées contre les abus et l’exploitation.
« Beaucoup d’entre nous considèrent notre identité de genre comme acquise, mais pour de nombreux enfants, ce n’est pas si facile. C’est une question de survie au quotidien, un combat de tous les jours », a déclaré Mahesh Mahalingam, directeur chargé de la communication et de la sensibilisation mondiale de l’ONUSIDA. « Il faut aider les enfants du monde entier à exprimer librement leur identité. »
En Inde, la campagne Unbox Me a obtenu le soutien de la communauté éducative. Dans de nombreuses écoles en Inde, les enseignants et enseignantes utilisent les boîtes de la campagne en vue de lancer une discussion pour sensibiliser sur l’identité de genre.
De nombreuses personnalités de premier plan et des leaders communautaires ont également participé à la campagne Unbox Me, notamment la réalisatrice indienne Zoya Akhtar et la journaliste de télévision Barkha Dutt.
L’ONUSIDA élargit désormais la campagne au monde entier.
Si vous souhaitez participer à la campagne ou partager vos réflexions, contactez l’ONUSIDA à Communications@UNAIDS.org.
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Répercussions importantes de la COVID-19 : les décès dus à la tuberculose chez les personnes séropositives augmentent pour la première fois depuis 2006
23 mars 2022 23 mars 2022À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2022 et face à l’augmentation inédite depuis plusieurs années des décès dus à la tuberculose chez les personnes séropositives, l’ONUSIDA appelle de toute urgence à encourager le diagnostic et le traitement de la tuberculose
GENÈVE, le 23 mars 2022— La tuberculose est la première cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH. Elle est responsable d’environ un tiers des décès dus au sida dans le monde. Entre 2006 et 2019, les efforts coordonnés et intensifiés de prévention, de diagnostic et de traitement des deux maladies ont permis de réduire de 68 % les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. Cependant, dans son Rapport mondial sur la tuberculose 2021, l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé que les décès dus à la tuberculose chez les personnes séropositives ont augmenté pour la première fois en 13 ans, passant de 209 000 en 2019 à 214 000 en 2020.
« L’augmentation des décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH est alarmante et prouve bien que les progrès contre la pandémie sont fragiles », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « L’arrivée de la pandémie de COVID-19 a happé l’attention qu’accordait l’humanité au VIH et à la tuberculose. Cela s’est traduit par des vies inutilement perdues et des objectifs fondamentaux non atteints pour le VIH, la tuberculose et d’autres maladies. Une action urgente et des investissements accrus sont nécessaires pour retrouver le droit chemin. »
Les personnes vivant avec le VIH sont 18 fois plus susceptibles de contracter la tuberculose. Bien que les traitements actuels permettent de guérir environ 85 % des personnes atteintes de tuberculose, le taux de réussite du traitement pour les personnes vivant avec le VIH est beaucoup plus faible, de l’ordre de 77 %. Cela montre bien qu’il est important d’intensifier les efforts de prévention ainsi que le traitement des deux maladies.
Une action concertée et collective dans ce domaine a déjà sauvé des vies ces dernières années. Entre 2018 et 2020, quelque 7,5 millions de personnes vivant avec le VIH ont reçu un traitement préventif contre la tuberculose, dépassant ainsi l’objectif mondial de 6 millions. Mais il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre les inégalités sous-jacentes qui continuent de favoriser la propagation du VIH et de la tuberculose.
Les personnes réfugiées et déplacées sont particulièrement exposées au risque de contracter la tuberculose. Fin 2020, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a estimé que 82,4 millions de personnes dans le monde avaient été déplacées. La guerre en Ukraine a déjà contraint 3,5 millions de personnes à fuir le pays et des millions d’autres sont déplacées sur le territoire national. Il est essentiel que l’Ukraine et ses pays voisins reçoivent rapidement de l’aide pour fournir des services de santé essentiels aux personnes touchées par la guerre, y compris des services contre la tuberculose et le VIH.
« En cette période de crise, il est possible de construire un avenir qui résistera aux pandémies si les dirigeants et dirigeantes travaillent ensemble pour lutter contre les inégalités qui nous mettent tous et toutes en danger », a déclaré Mme Byanyima. « Bien que le sida, la tuberculose et la COVID-19 ont leurs propres modes de propagation, nous observons que chacun s’enracine dans les inégalités sociales et économiques qui rendent certaines communautés plus vulnérables, ce qui menace le monde entier. Nous pouvons lutter contre ces inégalités ou nous pouvons laisser ces pandémies se poursuivre. La décision nous appartient. »
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) est le principal financeur international pour les programmes de lutte contre la tuberculose. La COVID-19 a toutefois eu un impact dévastateur. Entre 2019 et 2020, le nombre de personnes traitées contre la tuberculose dans les pays où le Fonds mondial investit a diminué d’environ 1 million. Cette année, à l’occasion de sa septième reconstitution, le Fonds mondial appelle à un financement supplémentaire de 18 milliards de dollars pour sauver 20 millions de vies et combler ainsi le retard qu’a pris l’humanité pour mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme. Le financement total des besoins du Fonds mondial est essentiel pour éradiquer ces trois maladies d’ici 2030 et instaurer des systèmes de santé nationaux solides pour répondre aux pandémies émergentes.
L’ONUSIDA continue de travailler avec des partenaires pour atteindre les objectifs du VIH et de la tuberculose fixés pour 2025. Il s’agit notamment de garantir que 90 % des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement préventif contre la tuberculose et de réduire de 80 % les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH (par rapport à 2010). Pour y parvenir, cela nécessitera le financement complet du Fonds mondial, ainsi que des investissements dans la recherche et le développement, dans l’élargissement des services ainsi que dans l’adoption de stratégies nouvelles et innovantes pour atteindre tous ceux et celles qui en ont besoin.
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L’ONUSIDA salue la décision du Parlement zimbabwéen de supprimer la loi criminalisant la transmission du VIH
18 mars 2022 18 mars 2022GENÈVE, le 18 mars 2022—L’ONUSIDA félicite la décision du parlement zimbabwéen d’abroger l’article 79 du Code pénal qui criminalise la transmission du VIH. Une nouvelle loi sur le mariage qui supprime cette partie du Code pénal été adoptée par le parlement et doit encore être signée par le président. La criminalisation de la transmission du VIH est inefficace, discriminatoire et entrave les efforts pour réduire les nouvelles infections à VIH. De telles lois découragent activement le dépistage et le renvoi vers les services de traitement et de prévention appropriés.
« Bafouer les droits individuels ne favorise en rien les objectifs de santé publique. Je félicite ainsi le Zimbabwe pour cette étape extrêmement importante », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette décision renforce la riposte au VIH au Zimbabwe en réduisant la stigmatisation et la discrimination qui empêchent trop souvent les groupes vulnérables de profiter des services de prévention, de prise en charge et de traitement anti-VIH. »
L’ONUSIDA a travaillé en étroite collaboration avec le Conseil national sur le sida du Zimbabwe, l’organisation Zimbabwe Lawyers for Human Rights, des parlementaires, des activistes de la société civile et des communautés pour plaider en faveur de l’abrogation de la loi criminalisant le VIH. L’application inappropriée et très large de lois pénales envers les personnes vivant avec le VIH reste une préoccupation majeure dans le monde entier. Dans plus de 130 pays dans le monde, des lois pénales spécifiques ou générales criminalisent encore la non-divulgation du statut sérologique, l’exposition au VIH et la transmission du virus.
En 2018, l’ONUSIDA, l’International Association of Providers of AIDS Care et la Société internationale du sida ont réuni un panel de scientifiques qui a élaboré la déclaration Expert Consensus Statement on the Science of HIV in the Context of Criminal Law. Ce texte enjoint aux systèmes juridiques pénaux d’assurer que l’application de la loi dans les affaires criminelles liées au VIH s’appuie sur la science.
Le Zimbabwe a fait d’énormes progrès dans la riposte au VIH au cours des dix dernières années. On estime que 1,2 million des 1,3 million de personnes vivant avec le VIH dans le pays suivent une thérapie vitale. Depuis 2010, les décès imputables au sida ont diminué de 63 %, alors que les nouvelles infections au VIH ont reculé de 66 % au cours de la même période.
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Message de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA pour la Journée internationale des droits des femmes 2022
08 mars 2022 08 mars 20228 mars 2022
Winnie Byanyima
Directrice exécutive de l’ONUSIDA
Secrétaire générale adjointe des Nations Unies
Je félicite aujourd’hui lors la Journée internationale des droits des femmes celles et ceux dont la détermination et la solidarité apportent une lueur d’espoir et sont un moteur du changement.
Les femmes ne sont pas en train d’attendre qu’on leur donne un siège à table, elles apportent leur propre chaise pliante.
Le thème de cette année invite à parvenir à « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». Comme le soulignent les mouvements des femmes, mais aussi toutes les preuves, la réussite de chaque objectif de développement dépend de la concrétisation des droits de toutes les femmes et filles.
Les inégalités entre les sexes sont une menace pour tout le monde. Nous ne pouvons pas maintenir le patriarcat et vaincre le sida.
La crise de la COVID a exacerbé les multiples inégalités auxquelles sont confrontées les femmes : augmentation notable de la violence sexiste, des mariages forcés d’enfants et des grossesses adolescentes. Près d’une femme sur deux a indiqué avoir été victime de violences depuis la pandémie de COVID-19 ou connaître une femme qui l’a été. Les appels aux numéros d’assistance ont été multipliés par cinq dans certains pays pendant la pandémie. La violence et le harcèlement à l’encontre des personnes LGBTIQ+ ont augmenté, tout comme la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des communautés marginalisées. Avant la pandémie de COVID, on estimait à 100 ans le temps nécessaire pour atteindre la parité homme-femme, depuis, 36 ans sont venus s’y ajouter.
Il est impossible que l’objectif ne consiste qu’à revenir à la normale, car justement la situation normale était le problème. Au lieu de cela, les dirigeantes et dirigeants doivent saisir ce moment de crise et cette opportunité de consolider la transformation. Les leaders doivent maintenant engager des changements de politique audacieux et intensifier les investissements qui garantiront l’égalité.
Nous devons mettre fin à la violence sexiste. La violence enfreint la dignité et la liberté des femmes. La violence est le moteur de la pandémie de sida. Dans les régions très touchées par le VIH, les femmes victimes de violences commises par leur partenaire intime ont jusqu’à 50 % de risque en plus de contracter le VIH.
Nous devons supprimer tous les obstacles à l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. 55 % des femmes et des adolescentes seulement déclarent contrôler leurs propres décisions en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs. La mortalité maternelle est la principale cause de décès chez les adolescentes de 15 à 19 ans dans le monde, et le VIH est la troisième chez les femmes âgées de 15 à 49 ans. Ces deux causes de mortalité peuvent être évitées lorsque les femmes contrôlent leur propre corps.
Nous devons veiller à ce que chaque fille reçoive une éducation et soit émancipée. Des recherches montrent que le risque d’infection au VIH des filles peut diminuer de moitié lorsqu’elles ont la chance de terminer l’école secondaire, et il peut reculer encore plus si la scolarisation est complétée par un ensemble de droits et de services. Nous avons besoin de toutes les filles, y compris de celles qui ont quitté l’école à cause de la COVID et de celles qui n’étaient plus scolarisées avant la COVID. Nous avons besoin d’elles à l’école, en sécurité et fortes.
Alors que les pays sont confrontés aux défis budgétaires actuels, les services vitaux pour l’égalité des sexes font partie des secteurs qui subissent les réductions budgétaires les plus importantes. Si nous ne trouvons pas l’argent aujourd’hui, nous en paierons le prix fort demain.
La seule feuille de route efficace pour mettre fin au sida, atteindre les objectifs de développement durable et garantir la santé, les droits et la prospérité partagée est une feuille de route féministe. L’égalité est le moyen d’assurer le progrès et chaque femme y a droit.
Vous, les femmes, dans toute votre merveilleuse diversité, sachez qu’à l’ONU, nous sommes de votre côté et à vos côtés.
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L’ONUSIDA appelle à la protection des personnes séropositives et touchées par le virus en Ukraine et à la continuité des services de santé et de lutte contre le VIH
25 février 2022 25 février 2022GENÈVE, le 25 février 2022 —Au milieu de l’offensive militaire en cours contre l’Ukraine, l’ONUSIDA appelle à la protection du personnel de santé et à la continuité des services anti-VIH et de santé pour toutes les personnes, y compris celles vivant avec le VIH et touchées par le virus. L’Ukraine est le deuxième pays le plus touché par l’épidémie de sida dans cette région. On estime que 260 000 personnes vivent avec le VIH en Ukraine, dont 152 000 suivent une thérapie antirétrovirale. Celle-ci consiste en la prise quotidienne de médicaments pour que les personnes restent en vie et en bonne santé.
« Les personnes vivant avec le VIH en Ukraine n’ont plus que quelques semaines de thérapie antirétrovirale et leur vie est en jeu si l’accès [aux médicaments] est interrompu », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les centaines de milliers de personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus en Ukraine doivent avoir un accès ininterrompu aux services vitaux de lutte contre le VIH, notamment à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH. »
À ce jour, le gouvernement ukrainien, en collaboration avec la société civile et les organisations internationales, a mis en œuvre l’une des ripostes au VIH les plus vastes et les plus efficaces d’Europe de l’Est et d’Asie centrale. Cependant, avec l’offensive militaire en cours, les efforts et les progrès accomplis dans la riposte au VIH risquent sérieusement d’être perdus, mettant encore plus de vies en danger.
Le droit à la santé et l’accès aux services anti-VIH doivent toujours être protégés, et le personnel de santé, les porte-paroles de la société civile, les utilisateurs et les utilisatrices ne doivent jamais être des cibles dans un conflit. Le conflit militaire en cours touche tout le monde en Ukraine, mais il risque d’être particulièrement difficile pour les personnes vivant avec le VIH et les populations clés, y compris les toxicomanes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les personnes transgenres.
Comme l’a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, les Nations Unies s’engagent à soutenir dans cette période de besoin les personnes en Ukraine, qui ont déjà souffert « de tant de décès, de destruction et de déplacement » à cause de l’offensive militaire.
Avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, du Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida et de l’ONUSIDA, le gouvernement ukrainien et les partenaires de la société civile fournissent des services de prévention et de traitement du VIH aux personnes séropositives et aux populations clés dans tout le pays depuis de nombreuses années et sont prêts à apporter un soutien supplémentaire pendant la crise actuelle.
Le personnel de l’ONUSIDA reste sur le terrain en Ukraine. Il œuvre pour que les personnes vivant avec le VIH et les populations clés en Ukraine aient un accès continu aux services vitaux en mettant l’accent sur les civils les plus vulnérables. L’ONUSIDA continuera de soutenir la prévention, le dépistage, le traitement, les soins et l’assistance en matière de VIH pour les personnes touchées par la crise en Ukraine.
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Décès à 89 ans de Luc Montagnier, codécouvreur du VIH
11 février 2022 11 février 2022GENÈVE, le 11 février 2022—Le virologue français, Luc Montagnier, s’est éteint cette semaine. Cet expert en rétrovirus avait participé à la découverte du VIH en étant l'un des pionniers de la recherche sur le VIH. Il a fondé et dirigé l’unité d’oncologie virale à l’Institut Pasteur, où il a dirigé l’équipe qui a identifié le VIH. Le résultat de ses recherches a été publié pour la première fois dans la revue Science en 1983.
Il s’est engagé dès la première heure pour la prévention et le traitement du VIH, ainsi que pour la lutte contre la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes séropositives et touchées par le virus. En 2008, il a été l’un des lauréats du Prix Nobel de physiologie ou médecine pour la découverte du VIH.
« Luc Montagnier a consacré sa vie à la science, et sa participation à la découverte du VIH a ouvert la voie à la recherche sur les antirétroviraux et à leur développement. À ce jour, ces médicaments ont sauvé la vie de millions de personnes dans le monde », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « L’ONUSIDA adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses amis en ces tristes circonstances. »
Depuis le début de la pandémie de sida, 79 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 39 millions d’entre elles sont mortes de maladies opportunistes. En 2020, 38 millions de personnes environ vivaient avec le virus dont 10 millions n’avaient pas accès au traitement. Ainsi, il y a urgence de mettre fin à la pandémie causée par le virus découvert par Luc Montagnier il y a 40 ans.


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L’identification d’un variant du VIH à propagation rapide montre bien qu’il est urgent de stopper la pandémie et que le dépistage et le traitement ne doivent oublier personne
07 février 2022 07 février 2022Près de 10 millions de personnes vivent avec le VIH sans recevoir de thérapie antirétrovirale
GENÈVE, le 7 février 2022—Des recherches publiées récemment ont révélé l’existence aux Pays-Bas d’un variant du VIH plus transmissible et virulent. Les personnes qui vivent avec le sous-type de VIH découvert il y a peu voient leur système immunitaire (taux de CD4) décliner deux fois plus rapidement, ont une charge virale (quantité de virus dans le sang) plus élevée et sont susceptibles de développer le sida deux à trois fois plus vite après le diagnostic que si elles vivaient avec d’autres souches du virus. L’étude, menée par une équipe du Big Data Institute de l’Université d’Oxford, a été la première à découvrir ce variant du sous-type B du virus. Elle a également révélé que la variante circule aux Pays-Bas depuis des années et reste réceptive au traitement anti-VIH.
La pandémie de VIH continue d’être responsable d’un décès toutes les minutes et les scientifiques ont peur depuis longtemps que le VIH ne développe de nouveaux variants qui se transmettent plus facilement. Le variant qui vient d’être identifié ne représente pas une menace majeure pour la santé publique, mais montre bien qu’il est urgent d’accélérer les efforts pour mettre fin à la pandémie de VIH.
« Dix millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde ne suivent pas encore de traitement, ce qui alimente la propagation du virus et le potentiel de nouveaux variants », a déclaré le directeur exécutif adjoint par intérim de la branche Programme de l’ONUSIDA, Eamonn Murphy. « Nous devons de toute urgence mettre en place les dernières innovations médicales de manière à ce qu’elles atteignent les communautés qui en ont le plus besoin. Qu’il s’agisse d’un traitement contre le VIH ou de vaccins contre la COVID-19, les inégalités d’accès alimentent les pandémies ce qui nuit à toutes et tous. »
Le VIH reste la pandémie la plus mortelle de notre époque : on estime à ce jour que 79 millions de personnes ont été contaminées par ce virus pour lequel il n’existe toujours ni vaccin ni remède. Depuis le début de la pandémie, 36 millions de personnes environ sont mortes de maladies opportunistes et 1,5 million de personnes ont été infectées par le VIH en 2020. Sur les 38 millions de personnes vivant avec le VIH aujourd’hui, 28 millions suivent une thérapie antirétrovirale essentielle qui les maintient en vie et en bonne santé tout en empêchant la transmission du virus.
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L’ONUSIDA se félicite de l’autorisation du cabotegravir injectable à action prolongée en tant que prophylaxie pré-exposition dans le cadre de la prévention du VIH
22 décembre 2021 22 décembre 2021La Food and Drug Administration des États-Unis a annoncé plus tôt cette semaine qu’elle autorisait pour la première fois un médicament de prévention du VIH à action prolongée. Le cabotegravir injectable à action prolongée (CAB – LA) est approuvé aux États-Unis d’Amérique en tant que prophylaxie pré-exposition (PPrE) pour les adultes et les adolescents exposés à un risque d’infection au VIH lors de rapports sexuels.
C’est la première fois qu’un médicament antirétroviral injectable est disponible en tant que PPrE dans le cadre de la prévention du VIH. Cette solution à action prolongée est une avancée importante et un nouvel outil précieux de prévention anti-VIH qui facilitera l’acceptation et l’adhésion à la prévention.
Une PPrE à action prolongée telle que le CAB-LA, administré au début sous forme de deux injections espacées d’un mois, suivies d’une nouvelle injection tous les deux mois, pourrait offrir un meilleur choix aux adultes et adolescents exposés à un risque élevé de VIH et qui ne souhaitent pas prendre ou ont du mal à prendre un comprimé tous les jours. Les entreprises qui détiennent de nouvelles technologies doivent partager leurs connaissances et leurs formules avec les fabricants de médicaments génériques afin de garantir la disponibilité et l’accessibilité des traitements dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
L’ONUSIDA appelle à ce que ce nouveau médicament soit rapidement accessible aux personnes qui en ont le plus besoin non seulement aux États-Unis d’Amérique, mais aussi partout dans le monde, et qu’il soit abordable. Nous ne devons pas répéter les erreurs commises il y a trente ans, alors que des thérapies pouvant sauver des vies n’étaient disponibles que pour celles et ceux qui en avaient les moyens. Pour rendre ce nouveau médicament disponible au plus grand nombre, nous devons avoir recours à des stratégies sur le marché comme la concurrence avec des médicaments génériques et la gestion des droits de propriété intellectuelle axée sur la santé publique, soit par le biais d’accords volontaires, soit en profitant de la marge de manœuvre offerte par l’ADPIC.
La disponibilité équitable de ce médicament à travers le monde entier nécessite plusieurs actions essentielles. Premièrement, il doit être approuvé rapidement par les autorités réglementaires régionales et nationales. Il est ici encourageant de constater que le laboratoire à l’origine du CAB-LA a déjà déposé une demande d’autorisation auprès de l’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé (SAHPRA) et qu’une décision est attendue début 2022. Toutefois, il faut aller beaucoup plus loin. Deuxièmement, le prix de vente doit baisser en combinant des mesures telles que l’octroi de licences et l’intégration des fabricants de médicaments génériques. Troisièmement, les programmes nationaux de prévention du VIH doivent élaborer des plans de déploiement et préparer leurs systèmes de santé et leurs communautés à proposer cette nouvelle option de prévention du VIH dès qu’elle sera disponible.
À l’heure actuelle, la prophylaxie pré-exposition (des comprimés de Tenofovir et d’Emtricitabine) doit être prise oralement tous les jours. Lorsque c’est le cas, elle est très efficace pour prévenir les infections du VIH chez les personnes exposées à un risque important. Cependant, nombreuses sont celles à avoir des difficultés à prendre un comprimé tous les jours. Une autre option de plus en plus disponible, l’anneau vaginal contenant de la dapivirine, se profile comme un outil de prévention supplémentaire pour les femmes exposées à un risque élevé d’infection au VIH.
L’option offerte par le CAB-LA pourrait changer la donne pour la riposte au VIH, rendant la PPrE plus simple ou moins lourde pour tous les sexes. Elle pourrait également permettre d’éviter la stigmatisation associée à la thérapie orale quotidienne et d’améliorer la posologie correcte et le respect des prescriptions, ce qui est essentiel pour assurer l’efficacité de la PPrE.
La décision prise cette semaine par la Food and Drug Administration américaine fait suite aux résultats de deux essais. Le premier, l’essai HPTN 083, a été mené auprès de 4 566 hommes gays et ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que des femmes transgenres dans des centres de recherche en Argentine, au Brésil, au Pérou, aux États-Unis, en Afrique du Sud, en Thaïlande et au Vietnam. Le CAB – LA a réduit de 66 % le risque d’infection sexuelle au VIH par rapport à une PPrE orale à prise quotidienne. Au cours du deuxième essai dit HPTN 084 mené auprès de 3 223 femmes à risque âgées de 18 à 45 ans sur 20 sites répartis dans sept pays d’Afrique subsaharienne (Botswana, Eswatini, Kenya, Malawi, Afrique du Sud, Ouganda et Zimbabwe), le CAB – LA a réduit le risque d’infection au VIH de 89 % par rapport à la PPrE orale à prendre tous les jours.
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L’ONUSIDA salue la signature du premier accord de licence dans le cadre du Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 de l’OMS
24 novembre 2021 24 novembre 2021GENÈVE, le 24 novembre 2021—L’ONUSIDA salue la signature du premier accord de licence dans le cadre du Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L'accord a été négocié entre le Consejo Superior de Investigaciones Científicas (conseil supérieur de recherche scientifique espagnol) et le Medicines Patent Pool.
L’initiative C-TAP s’appuie sur un modèle performant visant à accroître l’accès aux médicaments contre le VIH, la tuberculose et l’hépatite C dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Elle a révélé son efficacité pour surmonter certains obstacles à l’accès aux technologies de santé contre la COVID-19. Toutefois, l’initiative a été jusqu’à présent négligée et les sociétés pharmaceutiques et autres détenteurs de technologies de la COVID-19 ont été réticents à la rejoindre.
« Je salue ce nouvel accord, mais j’encourage vivement les autres entreprises pharmaceutiques et détenteurs de technologies contre la COVID-19 à partager leur savoir-faire », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Pensez au nombre de vies qui pourraient être sauvées si, avec ce mécanisme, les vaccins, les médicaments et les autres technologies contre la COVID-19 étaient mis à disposition de toutes les personnes qui en ont besoin. »
Ce nouvel accord de licence montre qu’il est possible de partager des connaissances, des technologies et des droits de propriété intellectuelle dans le cadre de la lutte contre la COVID-19.
Le partage des droits de propriété intellectuelle, des données et du savoir-faire devrait être un élément fondamental de la préparation et de la riposte aux pandémies. L’ONUSIDA encourage les instituts de recherche et les détenteurs de technologies vitales, y compris les fabricants de vaccins, à suivre l’exemple du Consejo et à rejoindre le C-TAP. Elle enjoint aux gouvernements de pays qui accueillent des sociétés pharmaceutiques sur leur sol de s’assurer qu’elles proposent sans attendre leurs technologies au C-TAP.
L'accord de licence contient des dispositions d’accès essentielles, telles que le droit non exclusif de développer les brevets, le savoir-faire et le matériel sous licence. Il n’est soumis à aucune limitation géographique : les entreprises qualifiées du monde entier seront donc en mesure d’utiliser les licences et de commercialiser des produits qui en découlent. Les conditions de l’accord seront rendues publiques dans un souci de transparence. L'accord comprend un ensemble de transferts technologiques,
dont l’octroi d’une licence pour une technologie de détection des anticorps contre le SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19, soit à partir d’une infection au coronavirus, soit à partir d’un vaccin anti-COVID-19. Elle permettra ainsi de gérer l’efficacité des programmes de rappel vaccinal. Les tests dérivés de cette méthode sont simples à utiliser, ce qui permettra de le faire dans des environnements aux ressources limitées. Par ailleurs, les entreprises basées dans des pays à revenu faible et intermédiaire profiteront de la technologie sans devoir verser de redevances.
En mai 2020, l’ONUSIDA a soutenu un appel à l’action mené par le gouvernement du Costa Rica et l’OMS, qui a conduit à la mise en place du C-TAP. L’ONUSIDA est membre du Comité directeur C-TAP.
L’organisation remercie le gouvernement espagnol pour avoir soutenu et facilité l’accord, ainsi que pour son aide financière en faveur de l’initiative C-TAP.


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Message de Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021
01 décembre 2021 01 décembre 2021Chères amies, chers amis,
Je vous salue à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Je profite de cette occasion pour assurer le monde entier de ma solidarité alors que la présence simultanée de différentes pandémies nous ébranle.
Cette année, le monde s’est mis d’accord sur un plan audacieux qui, si les dirigeantes et dirigeants le respectent, mènera à l’éradication du sida d’ici 2030. C’est une perspective fantastique.
Mais aujourd’hui, nous, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, tirons la sonnette d’alarme. Le sida n’a pas perdu son statut de pandémie, les indicateurs sont au rouge et nous ne parviendrons à surmonter cette pandémie que par une action rapide pour mettre fin aux inégalités qui l’alimentent.
Nous constatons la quasi-disparition des décès dus au sida et des nouvelles infections au VIH dans les pays où les leaders prennent des actions audacieuses et concertées, puisent dans les dernières découvertes scientifiques, apportent des services qui répondent aux besoins de toutes les personnes, protègent les droits humains et défendent un financement adéquat.
Mais ce n’est le cas qu'à certains endroits et pour certaines personnes.
Sans l’approche de lutte contre les inégalités dont nous avons besoin pour mettre fin au sida, le monde aura sûrement aussi du mal à mettre fin à la pandémie de COVID-19 et ne sera pas préparé aux pandémies du futur. Ce qui serait extrêmement dangereux pour chacune et chacun d’entre nous.
Les avancées de la lutte contre le sida, qui accusaient déjà un retard, sont confrontées aujourd’hui à des difficultés encore plus grandes alors que la crise de la COVID-19 continue de faire des ravages, perturbant entre autres les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation et les programmes de prévention de la violence.
Si nous continuons sur notre lancée actuelle, nous n’arriverons pas à faire infléchir suffisamment vite la tendance et nous risquons de voir la pandémie de sida se prolonger pendant des décennies. Nous devons accélérer la mise en place d’une série d’actions concrètes convenues par les États membres des Nations Unies pour lutter contre les inégalités qui favorisent le VIH.
Notre lutte contre la pandémie de sida a été riche en enseignements : nous avons beaucoup appris sur ce dont nous avons besoin en plus pour combattre le sida et toutes les pandémies.
Nous avons besoin de toute urgence d’infrastructures suffisantes dans les communautés et dirigées par les communautés. Elles doivent être intégrées à un système de santé publique solide et être appuyées par un mécanisme robuste de reddition de compte vis-à-vis de la société civile.
Nous avons besoin de politiques pour garantir un accès équitable et abordable à la science.
Chaque nouvelle technologie doit être mise sans attendre à la disposition de tous ceux et toutes celles qui en ont besoin.
Nous devons protéger notre personnel de santé et augmenter leur nombre pour répondre à nos besoins urgents.
Nous devons protéger les droits humains et instaurer la confiance dans les systèmes de santé.
Ce sont eux qui nous permettront de venir à bout des disparités imputables aux inégalités et de mettre fin au sida. Mais leur réalisation est trop souvent inégale, ils sont sous-financés et ne sont pas reconnus à leur juste valeur.
Je salue les communautés en première ligne qui ont ouvert la voie aux approches les plus efficaces, qui sont les moteurs du changement et qui poussent les leaders à faire preuve d’audace. Je vous le dis : continuez à faire pression.
Les leaders mondiaux doivent collaborer d’urgence pour s’attaquer directement à ces défis. Je vous le dis : faites preuve de courage et joignez le geste à la parole.
Mettre fin à la pandémie de sida d’aujourd’hui et se préparer aux pandémies de demain sont deux objectifs indissociables. La seule et unique clé du succès consiste à atteindre ces deux objectifs. À l’heure actuelle, nous sommes en chemin pour les rater tous les deux.
Si nous nous attaquons aux inégalités qui freinent les progrès, nous pouvons tenir notre promesse de mettre fin au sida d’ici 2030. C’est entre nos mains.
Chaque minute, nous perdons une vie précieuse emportée par le sida. Nous n’avons pas de temps à perdre.
Mettons fin aux inégalités. Mettons fin au sida. Mettons fin aux pandémies.
Merci.