
Press Release
Lancement de la Commission mondiale sur le VIH et le droit: « Remédier aux lois punitives et aux violations des droits de l’homme qui entravent l’efficacité des réponses au SIDA »
24 juin 2010 24 juin 2010
Michel Sidibé, UNAIDS Executive Director and Helen Clark, UNDP Administrator launch HIV and the Law commission.
Credit: UNAIDS
Genève, 24 juin 2010 – Le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), avec le soutien du Secrétariat de l’ONUSIDA, a lancé aujourd’hui la Commission mondiale sur le VIH et le droit. L’objectif de cette Commission est d’approfondir la compréhension de l’impact de l’environnement juridique sur les réponses nationales au VIH. Elle cherche à établir les modalités de l’aide à apporter aux lois et à l’application des lois afin que celles-ci puissent renforcer l’efficacité des réponses aux VIH au lieu de les obstruer.
À ce jour, quelque 106 pays font encore état de législations et de politiques présentant des obstacles significatifs à des réponses efficaces au VIH
Helen Clark, Administrateur du PNUD
La Commission mondiale sur le VIH et le droit regroupe des dirigeants réputés, issus de différents secteurs de la sphère publique et de diverses régions du monde. Des experts en matière de droit, de santé publique, de droits de l’homme et de VIH appuieront le travail de la Commission. Les membres de la Commission seront chargés de réunir et d’échanger les informations sur l’étendue de l’impact des lois et de l’application des lois sur la vie des personnes vivant avec le VIH et des personnes les plus vulnérables face à l’épidémie. Ils émettront des recommandations sur les modalités permettant de mettre la loi au service de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui liés au VIH. Les auditions régionales, un concept innovant majeur, offriront un espace au sein duquel les personnes les plus directement touchées par les lois afférentes au VIH pourront partager leurs expériences avec les décideurs. Cette interaction directe est cruciale. En effet, il a été établi depuis fort longtemps que le droit constituait une composante critique de toute réponse au VIH, qu’il s’agisse de lois formelles ou non écrites, en termes de l’application des lois ou de l’accès à la justice. Tous ces éléments peuvent contribuer à déterminer si les personnes vivant avec le VIH ou touchées par le VIH peuvent accéder aux services prévus à cet effet, se protéger elles-mêmes du VIH et vivre dans la dignité.
Nous devons manifester notre solidarité avec les personnes vivant avec le VIH et les personnes les plus vulnérables au VIH. En transformant les environnements juridiques négatifs, nous pouvons aider les dirigeants de demain à façonner une génération sans SIDA.
Michel Sidibé, Directeur exécutif l'ONUSIDA
Cependant, une trentaine d’années après le début de l’épidémie, on recense encore un grand nombre de pays dans lesquels les environnements juridiques exercent une influence négative sur l’épidémie, réduisent à néant les réponses au VIH et punissent, plutôt que ne protègent les personnes touchées. Les lois inadaptées qui criminalisent les transmissions ou la contamination liées au VIH peuvent exercer un effet dissuasif sur les personnes concernées par l’épidémie et les décourager de se faire tester ou de révéler leur séropositivité. Les lois qui criminalisent les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, les transsexuels, les toxicomanes et les travailleurs de l’industrie du sexe peuvent empêcher la fourniture des services essentiels de prévention et de traitement du VIH aux personnes particulièrement exposées à la contamination par le VIH. Dans certains pays, les lois et l’application des lois ne protègent pas les femmes des viols intra et extra conjugaux, ce qui contribue à aggraver la vulnérabilité des femmes à l’égard du VIH.
Dans le même temps, il existe aussi un certain nombre d’exemples qui démontrent l'effet positif de la loi sur l’existence des personnes vivant avec le VIH ou vulnérables à la transmission du VIH. La loi protège le droit au traitement, le droit d’être libre de toute discrimination liée au VIH sur le lieu de travail, dans les écoles et durant le service militaire. La loi protège également les droits des prisonniers de disposer d'un accès aux services de prévention du VIH. Lorsque la loi garantit aux femmes l’égalité de l’héritage et des droits de propriété, elle réduit l’impact du VIH sur les femmes, les enfants, les familles et les communautés.
Avec plus de quatre millions de personnes bénéficiant d’un traitement de sauvetage et un recul de 17 % au niveau des nouvelles contaminations, il est possible aujourd’hui d’espérer que l’épidémie du Sida soit parvenue à un tournant décisif de son évolution. La réalisation des cibles d’accès universel définies pour les différents pays ainsi que des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) exige d’abolir les barrières persistantes telles que les lois punitives et les violations des droits de l’homme.
Selon Helen Clark, Administrateur du PNUD, la réponse au VIH de nouvelle génération devrait se focaliser sur l’amélioration des environnements juridique, réglementaire et social afin de faire avancer les droits de l’homme et la réalisation des objectifs en matière d’égalité entre les genres. « À ce jour, quelque 106 pays font encore état de législations et de politiques présentant des obstacles significatifs à des réponses efficaces au VIH ». Nous avons besoin d’environnements susceptibles de promouvoir les droits de l'homme, spécialement les droits fondamentaux de ceux qui sont les plus vulnérables à la contamination par le VIH, son impact et les personnes séropositives », a indiqué Helen Clark.
Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a inscrit l’élimination des lois punitives au titre des priorités du programme d’action de l’ONUSIDA. « Il est grand temps que la réponse au VIH se fasse aussi l’écho de la voix des Sans-Voix », a-t-il déclaré. « Nous devons manifester notre solidarité avec les personnes vivant avec le VIH et les personnes les plus vulnérables au VIH. En transformant les environnements juridiques négatifs, nous pouvons aider les dirigeants de demain à façonner une génération sans SIDA », a-t-il conclu.
La Commission mondiale sur le VIH et le droit bénéficie de l’appui d’un grand nombre de partenaires et de parties prenantes, notamment des donateurs tels que la Ford Foundation et AusAID. M. Murray Proctor, l’Ambassadeur de l’Australie chargé du VIH, a manifesté un soutien très appuyé à la Commission et au travail auquel celle-ci doit s'atteler. « Nous saluons le PNUD et le programme de l'ONUSIDA pour s’être courageusement engagés à mener à bien cet effort et nous nous tenons prêts à les assurer de notre appui et de nos contributions », a-t-il indiqué.
Le travail de la Commission s’étalera sur une période de 18 mois, et devrait mobiliser les communautés tout autour du monde et promouvoir le débat public sur les modalités à envisager pour faire en sorte que les lois puissent contribuer à façonner une réponse efficace au VIH. Les conclusions et les recommandations de la Commission seront annoncées en décembre 2011.
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Contact:
Adam Rogers | Geneva
Conseiller principal en communication
tél. +41 22 917 85 41
adam.rogers@undp.org
Natalie Amar| New York;
Secrétariat de la Commission
tel. +41 22 917 85 41
natalie.amar@undp.org
Saya Oka | ONUSIDA | Genève
Chargée de communication
tel. +41 22 791 1697
okas@unaids.org

Press Release
Les ripostes au sida sont un échec chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les populations transsexuelles
15 mai 2009 15 mai 2009L’ONUSIDA et le PNUD lancent un plan pour accroître l’accès à l’information et aux services liés au VIH
GENEVE, 15 mai 2009 – Avant la Journée internationale de lutte contre l’homophobie (le 17 mai), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) lancent un plan pour encourager des approches nouvelles et améliorées contre le VIH, axées spécifiquement sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et sur les populations transsexuelles.
Dans de nombreuses parties du monde, la prévalence du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est plus de 20 fois plus élevée qu’au sein de la population générale. Les études montrent que les services de prévention du VIH n’atteignent qu’un dixième à un tiers des hommes qui s’engagent dans des activités homosexuelles. En outre, des preuves de plus en plus nombreuses indiquent que la majorité des nouvelles infections dans nombre de zones urbaines affectent les hommes ayant des rapports sexuels entre eux.
Et pourtant, ces mêmes groupes ont un accès limité à l’information et aux services de santé liés au VIH du fait de la discrimination, de la violence, de la marginalisation ainsi que d’autres violations des droits humains. Dans bien des pays, ils sont toujours confrontés à des sanctions pénales et au manque d’accès à la justice.
« Les pays doivent être stricts s’agissant du suivi de l’évolution de leurs épidémies et recalibrer leurs programmes de lutte contre le VIH pour répondre aux besoins des personnes les plus exposées au risque d’infection. Dans de nombreux contextes, il s’agira des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, » a déclaré Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA, en charge du Programme. « Pour être efficaces, les ripostes doivent être fondées sur les réalités épidémiologiques et sociales locales, » a-t-il ajouté.
Ce statu quo est bien loin de répondre aux exigences pour réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH – un engagement pris par les Etats Membres de l’ONU en 2006.
« Le cas est clair et urgent, » a déclaré Jeffery O’Malley, Directeur du groupe VIH au PNUD. « Si nous voulons faire de l’accès universel pour les minorités sexuelles une réalité qui a un sens, nous devons nous attacher à mettre un terme à l’homophobie et à la transphobie. Nous devons vaincre les obstacles juridiques et politiques, » a-t-il ajouté.
Le cadre de l’ONUSIDA est une réponse au manque d’engagement et de ressources consacrées aux programmes VIH à l’intention de ces populations.
Le cadre énonce plusieurs facteurs qui entravent l’accès aux services liés au VIH : absence de volonté de la part des gouvernements et des donateurs d’investir dans la santé sexuelle des minorités sexuelles ; impact de la marginalisation sociale sur le désir d’accéder aux services relatifs à la santé ; crainte de la violence et de l’exposition publique ; peur des répercussions pénales ; et manque d’information et de services.
Le cadre d’action passe en revue la manière dont travaillera l’ONUSIDA sur la voie de la réalisation de l’accès universel par le biais de trois objectifs : améliorer les droits humains ; renforcer la base de connaissances grâce à des données de meilleure qualité ; et renforcer les capacités et promouvoir les partenariats pour assurer des ripostes plus larges et plus appropriées. Au sein du partenariat de l’ONUSIDA, le PNUD est axé sur les droits des populations vulnérables telles que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles.
Cadre d’action de l’ONUSIDA : L’accès universel pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles
Les ripostes au sida sont un échec chez les homme
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Contact:
ONUSIDA: Sophie Barton-Knott
Tél. +41 22 791 1697
E-mail: bartonknotts@unaids.org
PNUD: Cara Santos Pianesi
Tél. +202 331 9130
E-mail: cara.santos@undp.org
Documents
Passer de l’audace à l’action
09 janvier 2014
Lorsque nous évoquons les dynamiques sociales et les dimensions structurelles de la pauvreté, je pense toujours au fait qu’il s’agit de pouvoir – le pouvoir des relations au sein de la société et les politiques qui en sont à l’origine. Si nous voulons réaliser le type de transformation qui créera des sociétés plus équitables, nous devons aborder les problèmes de gouvernance au sens plus large et le rôle de la responsabilisation sociale. Comment exploiter le pouvoir des mouvements communautaires afin de créer une demande pour les services, pour l’accès et pour l’équité ? Nous ne devons pas perdre cela de vue.
Documents
Rapport annuel de l'ONUSIDA: Connaître son épidémie
Etabli en janvier 1996, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) appuie et coordonne les efforts de 10 organisations coparrainantes du système des Nations Unies, et collabore avec une vaste gamme dautres partenaires à la riposte contre le sida. LONUSIDA est géré par un Conseil de Coordination du Programme où sont représentés les gouvernements de 22 pays de toutes les régions géographiques, six Coparrainants et cinq organisations non gouvernementales, notamment des associations de personnes vivant avec le VIH. Le Siège du Secrétariat de lONUSIDA est situé à Genève (Suisse), avec du personnel sur le terrain dans plus de 80 pays.
Documents
Politique générale : Criminalisation de la transmission du VIH
Les deux principaux arguments avancés pour criminaliser la transmission du VIH sont les suivants : - Sanctionner un comportement préjudiciable, et - Prévenir la transmission du VIH en dissuadant les gens d’adopter des comportements à risque, et contribuer ainsi au changement de comportement. Sauf dans les rares cas de transmission intentionnelle du VIH, l’application du droit pénal à la transmission du VIH ne sert pas ces objectifs.
Documents
Rapport annuel de l'ONUSIDA: Connaître son épidémie
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