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L'ICASA célèbre la Journée mondiale de lutte contre le sida
02 décembre 2015
02 décembre 2015 02 décembre 2015Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, se joint à des représentants des populations clés, à des personnes vivant avec le VIH, à des leaders politiques africains et à d'autres dignitaires lors d'un événement spécial pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre le sida au cours de la 18e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique, qui se déroule à Harare, Zimbabwe.
Le thème de l'événement était « Arriver à zéro en Afrique - la responsabilité de l'Afrique, la responsabilité de tous. » Les orateurs ont décrit les progrès accomplis contre le VIH depuis que la Journée mondiale de lutte contre le sida a été instaurée en 1988, tout en soulignant la nécessité d'accélérer la riposte pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 et l'importance de ne laisser personne de côté.
Les jeunes ont diverti le public avec une série de spectacles, y compris des poèmes, des danses et une chanson spéciale pour la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Plus tôt dans la journée, l'Union africaine a organisé un événement dans le cadre de cette Journée mondiale de lutte contre le sida appelant à une action renouvelée pour mettre fin à l'épidémie de VIH, de tuberculose et de paludisme d'ici 2030 avec, dans l'assistance, un certain nombre de ministres et de parlementaires des pays africains de premier plan. Dans son discours d'ouverture, la vice-présidente de la Zambie, Inonge Wina, a lancé un appel aux parlementaires pour mettre l'accent sur le rôle clé des décideurs afin d'assurer un financement durable pour la riposte au sida et pour la création d'un environnement juridique favorable, en particulier pour les femmes.
Quotes
« Je suis la maman d'une magnifique petite fille née sans être infectée par le VIH grâce aux médicaments antirétroviraux. Je suis tellement reconnaissante que ma fille soit heureuse et en bonne santé. J'encourage chacun d'entre vous à se faire dépister et à observer le traitement. »
« Sur notre continent, le sida a le visage d'une femme. Nous ne pouvons pas mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 si nous ne responsabilisons pas nos mères, nos sœurs et nos enfants. »
« Nous sommes les voix là où la langue est une barrière, ainsi nous parlons du VIH et de toutes les questions s’y rapportant à travers la musique, nous utilisons la musique comme un outil pour lutter contre le VIH et la discrimination. »
« L'objectif de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida ne peut être atteint que grâce à un leadership fort à tous les niveaux et en incluant les populations clés. »
« Les travailleurs du sexe, les gays et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les consommateurs de drogues, les personnes vivant avec le VIH, les personnes handicapées – c'est seulement à travers la solidarité et sans laisser personne de côté que nous pouvons mettre fin à l'épidémie de sida. »
« Nous partageons tous la responsabilité de l'action pour mettre fin à l'épidémie et éliminer cette menace pour la santé publique qu’est le VIH. Ensemble, nous pouvons créer un avenir très différent : celui qui offre des services vitaux et entraîne une transformation pour les mères, les pères, les frères, les sœurs et les enfants méritant un avenir sans sida. »
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La circoncision masculine médicalisée et volontaire atteint 10 millions de personnes en Afrique subsaharienne
03 décembre 2015
03 décembre 2015 03 décembre 2015Plus de 10 millions d'hommes et d'adolescents en Afrique subsaharienne ont subi une circoncision masculine médicalisée et volontaire pour la prévention du VIH, selon une récente annonce faite par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Lors de la 18ᵉ Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) qui s'est tenue à Harare, Zimbabwe, l'OMS et l'ONUSIDA ont co-organisé une session parallèle pour célébrer les résultats obtenus, mais également pour lancer un appel à redoubler les efforts pour se faire entendre auprès des adolescents et les hommes.
Cette étape est un exemple impressionnant qui illustre comment les communautés, les pays et les agences de santé mondiales peuvent travailler ensemble pour fournir des services de prévention du VIH aux hommes et obtenir des résultats significatifs pour mettre fin à l'épidémie de sida.
Des essais contrôlés randomisés ont démontré que la circoncision masculine médicalisée et volontaire réduit d'environ 60% le risque de contracter le VIH. D'autres études ont montré que ce niveau de protection peut augmenter dans le temps et atteindre 74%.
La circoncision masculine médicalisée et volontaire, une procédure unique, apporte une protection partielle à vie contre le VIH ; elle est la clé pour atteindre l'étape stratégique de réduction des nouvelles infections au VIH à moins de 500 000 d'ici 2020. Dans sa nouvelle stratégie, l'ONUSIDA lance un appel pour 27 millions de nouvelles circoncisions masculines médicalisées dans les cinq ans à venir comme composante essentielle de l'approche Accélérer.
Quotes
« En 2012, avec 35 autres parlementaires, j'ai choisi d'être circoncis. Nous devons montrer l'exemple. C'est une chose d'être engagé, c'en est une autre de passer à l'action pratique. Je lance un appel à tous les hommes, jeunes et moins jeunes, pour faire partie de cette solution. Vous participez à la construction d'une nation. La circoncision masculine médicalisée et volontaire est judicieuse. Elle est sûre. Elle réduit la transmission du VIH. »
« Nous sommes conscients que notre appel pour 27 millions de nouvelles circoncisions masculines médicalisées conformément à la stratégie Accélérer est perçu, une fois encore, comme un objectif trop ambitieux. Il se base sur notre succès suite aux demandes précédentes qui semblaient impossibles. Nous le demandons parce que nous devons le faire. Nous ne pouvons enrayer cette épidémie sans intensifier les circoncisions masculines médicalisées et volontaires. »
« De toutes les interventions de prévention du VIH, la circoncision masculine médicalisée et volontaire est parmi les plus pratiques. Cette circoncision continue de bien fonctionner grâce aux témoignages des hommes de nos communautés. En Zambie, nous avons vu toute une nation se transformer. »
« Ce sont de bonnes nouvelles ! Nous savons que nous n'avons pas encore atteint l'objectif, mais en travaillant ensemble nous avons fait de grand progrès. Accélérons. Remercions chacun des 10 millions d’hommes qui ont accéléré le processus. »
« Lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, nous avons annoncé que, le 30 septembre 2015, le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) a financé plus de 8,9 millions de circoncisions masculines médicalisées et volontaires en Afrique orientale et australe. Poursuivre l’intensification des circoncisions masculines médicalisées et volontaires est la clé pour réussir à contrôler l'épidémie de VIH/sida dans ces régions, mais les partenariats sont également essentiels. Nous ne pouvons pas le faire seuls. Nous avons besoin d'autres donateurs qui se joignent à nos efforts. »
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Discussion sur la stratégie Accélérer à l'ICASA
01 décembre 2015
01 décembre 2015 01 décembre 2015L'importance d'accélérer la riposte au VIH au cours des cinq prochaines années a été discutée lors d'une session spéciale de l'ONUSIDA le 30 novembre lors de la 18e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) qui se déroule à Harare, au Zimbabwe.
Les intervenants ont noté comment l'approche Accélérer de l'ONUSIDA a proposé une feuille de route pour briser l'épidémie en mettant le monde sur la bonne voie pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030.
Les pays adoptent l'approche Accélérer de l'ONUSIDA dans le but de doubler le nombre de personnes ayant accès au traitement du VIH d'ici 2020. Accélérer comprend l'objectif de traitement 90-90-90 pour que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, que 90% de ces personnes soient sous traitement antirétroviral et que 90% des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable.
Les participants ont également discuté les réussites des programmes de traitement et de prévention du VIH très efficaces tels que la prophylaxie préexposition, la circoncision masculine médicalisée et volontaire et les services de santé sexuelle et reproductive sur mesure.
Plus tôt à l'ICASA, Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA et Deborah Birx, Ambassadrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida ont participé à une séance plénière intitulée « Mettre fin au sida d'ici 2030 : un objectif réalisable » et ont parlé de l'importance des communautés.
Quotes
« Les partenaires régionaux sont certes très importants, mais il s'agit avant tout des personnes. Il y a des communautés fragiles partout, mais les réponses communautaires obtiennent des résultats. Éradiquer le sida est faisable. L'appel de Nelson Mandela à « briser le silence » est même encore plus important aujourd'hui. »
« Si le monde entier se réunissait et adoptait les directives de l'Organisation mondiale de la Santé, nous pourrions doubler le nombre de personnes traitées. C’est audacieux. C’est extraordinaire, mais c'est aussi possible. »
« Sans l'implication des personnes vivant avec le VIH, le sida perdurera. Je lance un appel aux gouvernements, aux bailleurs de fonds et aux partenaires pour qu’ils investissent dans les communautés, car ce sont ces communautés qui vont nous aider à éradiquer le sida. »
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L'optimisation de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant grâce à l'engagement et à la mobilisation communautaire
02 décembre 2015
02 décembre 2015 02 décembre 2015En 2011, les dirigeants mondiaux se sont engagés à travailler pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et à réduire la mortalité maternelle liée au sida. Ils ont lancé le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie (Plan mondial). Le Plan mondial a classé par ordre de priorité 22 pays avec le plus grand nombre de femmes enceintes vivant avec le VIH et ayant besoin de services, englobant plus de 90% de toutes les femmes ayant besoin de services pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
Lors de la 18ᵉ Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique qui s'est tenue à Harare, Zimbabwe, l'ONUSIDA a organisé une discussion sur la façon de maximiser le rôle des communautés dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Parmi les participants, d'éminents spécialistes et des militants de la Côte d'Ivoire, du Kenya, du Nigéria et du Zimbabwe ont exploré des moyens porteurs et innovants pour accélérer les progrès vers l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et l'amélioration de la santé maternelle.
Le Plan mondial appelle à une réflexion plus large et à une action, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du système officiel des soins de santé. L'accent mis sur les communautés dès le début est une caractéristique importante des programmes de pays. Les programmes communautaires ont augmenté la demande pour les services de santé et les produits de base et renforcé leur qualité.
Par ailleurs, les organisations communautaires sont en train d’élaborer leur capacité à défendre un meilleur accès à des services appropriés en conformité avec les lignes directrices internationales, et elles s'impliquent elles-mêmes à assurer la continuité des soins pour les mères et les enfants dans une approche fondée sur la famille.
Quotes
« Les communautés restent au cœur des programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, elles créent l'environnement dans lequel les services de santé peuvent être fournis plus efficacement. »
« Nous sommes conscients que le secteur de la santé ne peut pas y arriver tout seul. Nous travaillons dur, y compris par le biais de notre forum de partenariat sur la prévention de la transmission mère-enfant du VIH et les réseaux de personnes vivant avec le VIH qui sont engagés dans ce forum. En tant que ministère de la Santé, il y a des limites à ce que nous pouvons faire. À la fin de la journée, la femme retourne dans la communauté et la communauté a besoin de la soutenir. »
« Dans notre pays, il y a une participation communautaire active. Tout au long de notre travail, depuis l'éradication du paludisme et de la polio, la communauté a participé, nous avons donc travaillé au niveau de la communauté. Il est vraiment important de travailler dans la perspective des droits humains et des populations clés. Nous ne pouvons pas éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant sans la communauté. »
« Les églises, les mosquées et les autres lieux de culte devraient fournir une plateforme prête à l'emploi pour transmettre aux communautés des informations et des services vitaux. Chaque membre de la communauté, en particulier les leaders, devrait être un acteur du changement. »
« Certains des meilleurs modèles sont ceux qui ont été mis en place depuis le début de l'épidémie comme les groupes de soutien et le programme de mères référentes. Mais beaucoup de ces modèles communautaires ne sont pas financés, et nous avons besoin de plus de soutien pour garantir les meilleurs résultats. Là où il n'y a pas d'argent, il n'y a pas de développement durable. »
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Le sida dans les situations d'urgence, de conflits et de contextes humanitaires
02 décembre 2015
02 décembre 2015 02 décembre 2015Les catastrophes et les conflits dans le monde sont à l'origine d'une croissance spectaculaire du nombre de réfugiés, de demandeurs d'asile et de personnes déplacées. Le changement climatique et la croissance démographique obligent également les personnes à migrer, augmentant ainsi le nombre de personnes qui se déplacent.
En 2013, 314 millions de personnes ont été touchées par des situations d'urgence, dont 67 millions de personnes déplacées en raison de catastrophes naturelles et de conflits. 1,6 million étaient des personnes vivant avec le VIH. La migration et les déplacements sont les principales difficultés qui affectent la santé des personnes, réduisant notamment leur accès à la prévention du VIH, au traitement, aux soins et aux services de soutien.
Afin d'évaluer les conséquences de tels déplacements humains, l'ONUSIDA a organisé un événement lors de la 18e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique, qui a lieu à Harare, Zimbabwe. L'événement a été l'occasion pour les parties prenantes clés de partager les expériences et les meilleures pratiques afin de garantir que les personnes affectées par des urgences humanitaires puissent continuer à accéder aux services anti-VIH vitaux.
La vulnérabilité accrue au VIH en raison de violences sexuelles, de relations sexuelles sous la contrainte et d'autres violations des droits de l'homme dans les situations d'urgence humanitaire, les situations de conflit et post-conflit ont également été discutées lors de l'événement.
Quotes
« Partout dans le monde, 1,6 million de personnes vivant avec le VIH ont été déplacées suite à des catastrophes naturelles et des conflits. À moins de gérer de manière appropriée les personnes dans les situations d'urgence humanitaire, il est évident que nous n'arriverons pas à atteindre les trois zéros. Le VIH doit être intégré dans les plans nationaux de réponse et de préparation aux catastrophes. »
« Djibouti a lancé des programmes pour aider les réfugiés, mais nous ne pouvons pas le faire seuls. Nous serions heureux de saluer le développement et la mise en œuvre d'un plan régional avec l'appui technique d'une action et d’une mise en œuvre conjointes pour que nous puissions travailler selon une approche harmonisée avec d'autres pays. »
« Dans les zones exposées aux conflits, nous devons être préparés à l'avance. Les médicaments antirétroviraux, les produits de base, les plans de délégation des tâches et l'implication des communautés doivent tous faire partie de la planification d'urgence. La préparation doit également inclure des fournitures à long terme supplémentaires de médicaments et nous devons être prêts. »
« Quand Ebola a frappé le Libéria, l'ensemble du système de santé a été mis à l'arrêt. L'impact n'a pas affecté uniquement le système de santé, mais tous les aspects du pays dans son ensemble. Premièrement, ce dont nous avons vraiment besoin, c'est d’une réponse rapide et la disponibilité des ressources. Deuxièmement, nous avons besoin d'un engagement fort de la communauté. Lorsque le système de santé est tombé en panne, nous nous sommes tournés vers la communauté. »
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Une position commune de l'Union africaine pour l'agenda après 2015
01 décembre 2015
01 décembre 2015 01 décembre 2015Les leaders africains ont participé à un processus rigoureux pour définir une position commune de l'Union africaine dans l'agenda pour le développement après 2015. Parmi les nombreux objectifs de la position commune il y a ceux pour mettre fin à l'épidémie du sida, de la tuberculose et du paludisme d'ici 2030.
Lors de la 18e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique qui s'est tenue à Harare, Zimbabwe, les participants à la session spéciale de l'ONUSIDA ont discuté comment la position commune de l'Union africaine s'aligne avec les Objectifs de développement durable récemment adoptés. Les participants ont souligné la nécessité d'atteindre les objectifs de lutte contre le sida dans un cadre plus large et plus ambitieux et discuté comment aborder les écarts existants pour ne laisser personne de côté.
Notant l'importance de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida en 2016, les participants ont exploré quelles étaient les priorités de l'Afrique et comment le continent devrait se mobiliser pour les atteindre.
Quotes
« Les Objectifs de développement durable sont étroitement liés. Pour mon pays et ma région, les initiatives de paix et de sécurité sont notre point d'entrée pour discuter et mettre en œuvre la planification familiale et la prévention du VIH. »
« L'Union africaine nous a donné une plateforme pour discuter et nous mettre d'accord sur les questions essentielles avant le démarrage des négociations mondiales. La position commune de l'Union africaine est un bel exemple de la manière dont l'Afrique a influencé et façonné les Objectifs de développement durable. Les engagements comme la position commune de l'Union africaine ainsi que la Déclaration d'Abuja sont exemplaires, mais seulement si nous les mettons en œuvre et que nous agissons, si non, tous ces efforts restent théoriques. »
« L'ONUSIDA vient de développer une nouvelle stratégie adoptée par tous. Cela pourrait être la base de la déclaration politique pour la prochaine Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida. »
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Press Statement
Le directeur exécutif de l’ONUSIDA ouvre le Village communautaire à l’ICASA et exhorte les pays à ne laisser personne de côté dans la lutte contre le VIH
30 novembre 2015 30 novembre 2015Zéro discrimination et pleine participation des populations clés : deux conditions indispensables pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030
HARARE/GENEVE, 30 novembre 2015 — À la veille de la Journée mondiale du sida de 2015, lors de son discours d’ouverture du Village communautaire à la 18e conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA), Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, a souligné la nécessité d’atteindre les personnes les plus touchées par le VIH.
M. Sidibé a rejoint des centaines de membres de la société civile, de personnes vivant avec et affectées par le VIH et d’autres participants à l’ouverture officielle du Village communautaire, lors de laquelle il a également souligné l’importance d’impliquer les populations clés dans les programmes mondiaux, nationaux et locaux de lutte contre le VIH.
« Les populations clés nous aident à briser la conspiration du silence », a déclaré M. Sidibé. « Je vous félicite pour le courage et le leadership dont vous faites preuve pour élaborer une réponse inclusive et efficace au VIH », a-t-il ajouté.
Le Village communautaire permet aux organisations locales et communautaires de présenter des réponses locales innovantes à l’épidémie de sida et de partager des informations sur les programmes qui fonctionnent le mieux au sein de leurs communautés.
« Nous avons ici l’occasion d’exprimer notre solidarité à l’égard des populations clés africaines, à savoir les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes, les transsexuels, les consommateurs de drogues injectables, les personnes handicapées et les personnes vivant avec le VIH, pour mettre fin au sida », a déclaré Daughtie Ogutu, coordonnatrice régionale et directrice exécutive de l’ASWA (African Sex Workers Alliance).
Le partage des connaissances dans le Village communautaire est d’autant plus important que les personnes les plus marginalisées dans la société sont celles qui ont encore le plus de difficultés à accéder aux services de prévention, de traitement, de soins et de soutien liés au VIH. Cela est dû en grande partie à la persistance de la stigmatisation et de la discrimination, et aux autres violations des droits de l’homme, qui augmentent considérablement la vulnérabilité des populations clés au VIH.
« Venant d’un réseau de femmes vivant avec le VIH, je pense que nous avons ici un lieu sûr pour nous informer et discuter avec d’autres communautés », a déclaré Lilian Mworeko, directrice exécutive de l’ICWEA (International Community of Women living with HIV Eastern Africa). « Cet espace nous permet d’exprimer nos problèmes et préoccupations et nous aide à trouver des solutions », a-t-elle ajouté.
Avant la conférence, l’ONUSIDA a rejoint des représentants des populations clés, comprenant des consommateurs de drogues injectables, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des professionnels du sexe, qui se sont réunis en amont de la conférence pour débattre de leurs problèmes communs et de la façon de progresser eu égard à la santé et la protection de leurs communautés. Les participants ont découvert des solutions créatives et des programmes innovants menés par des populations clés pour améliorer l’accès aux services VIH, surveiller les violations des droits de l’homme, éliminer la discrimination dans les services de santé et autres, et établir le leadership nécessaire pour assurer des réponses inclusives au sida en Afrique.
La 18e conférence ICASA a lieu à un moment critique de la lutte contre le VIH en Afrique, l’ONUSIDA exhortant les pays à accélérer leurs efforts au cours des cinq prochaines années dans le cadre de son approche Fast-Track, en se concentrant sur les régions et les populations les plus touchées par le VIH pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030.
Press centre
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Press Release
L’ONUSIDA prie instamment les pays d’Afrique d’accélérer leur riposte au VIH
30 novembre 2015 30 novembre 2015GENÈVE/HARARE, 29 novembre 2015 – Lors de l’ouverture de la 18ème Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) qui se déroule du 29 novembre au 4 décembre à Harare (Zimbabwe), l’ONUSIDA a instamment prié les pays d’accélérer encore leur riposte au VIH. La conférence biennale se tient à un moment décisif de la lutte contre l’épidémie.
« L’Afrique est sur le point de briser l’épidémie » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence. « Nous n’avons pas de temps à perdre et il nous reste cinq ans pour accélérer la riposte au sida si l’on veut empêcher une reprise de l’épidémie ».
L’ONUSIDA organise plusieurs sessions spéciales lors de l’ICASA, notamment un débat sur sa nouvelle Stratégie d’accélération. Celle-ci prévoit des investissements en amont dans la riposte au sida afin d’attendre l’ambitieux objectif de traitement « 90-90-90 » d’ici à 2020 – 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement et 90 % des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme. La réalisation des objectifs d’accélération entraînera aussi une réduction de 75 % les nouvelles infections à VIH et l’accomplissement de la vision de zéro discrimination. La Stratégie d’accélération prévoit de concentrer les ressources sur les lieux et les populations les plus exposés au risque d’infection à VIH.
D’autres sessions organisées par l’ONUSIDA lors de l’ICASA porteront sur le sida dans les situations d’urgence, de conflit et humanitaires, et sur l’optimisation de la prévention de la transmission mère-enfant grâce à la participation et à la mobilisation des communautés.
La conférence se tient alors que la riposte au sida enregistre d’importants progrès, même si de nombreux obstacles subsistent. Au niveau mondial, 15,8 millions de personnes ont désormais accès à des médicaments antirétroviraux vitaux et plus de 10 millions de personnes sont maintenant sous traitement en Afrique subsaharienne. Compte tenu de l’accumulation significative de preuves scientifiques de l’efficacité du traitement précoce, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié de nouvelles directives qui recommandent d’administrer dès que possible des médicaments antirétroviraux aux personnes infectées diagnostiquées séropositives au VIH, et ce quel que soit le nombre de leurs CD4.
En Afrique subsaharienne, le nombre de décès liés au sida a chuté de 48 % entre 2005 et 2014 et le nombre de nouvelles infections a diminué de 41 % depuis 2000. L’élargissement et l’intensification de l’accès aux médicaments antirétroviraux dans 21 pays hautement prioritaires se sont traduits par une chute de 48 % du nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH entre 2009 et 2014. Un certain nombre de pays, dont l’Éthiopie, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Swaziland, l’Ouganda et la République unie de Tanzanie, ont enregistré des baisses de plus de 60 % du nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH.
D’importants obstacles subsistent toutefois sur le continent. Les progrès ne sont par exemple pas les mêmes concernant les jeunes femmes et les filles, et les jeunes femmes de 15 à 19 ans représentent 71 % des nouvelles infections à VIH parmi ce groupe d’âge en Afrique subsaharienne.
En 2014, 36,9 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont 25,8 millions en Afrique subsaharienne.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
ONUSIDA Harare
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org
Press centre
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