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Le Botswana étend aux citoyennes et citoyens étrangers la gratuité du traitement contre le VIH

24 septembre 2019

Le gouvernement du Botswana a décidé d'étendre aux résidents étrangers la gratuité du traitement contre le VIH. Cette étape marque un changement politique majeur et  vient combler une lacune importante de la riposte du pays à l'épidémie.

La population étrangère vivant avec le VIH au Botswana est estimée à 30 000 personnes. Moins d'un quart d'entre elles ont actuellement accès à une thérapie, car elles n'ont bien souvent pas les moyens de payer les médicaments ou de rentrer chez elles pour trouver une assistance médicale. 

Le Botswana est le troisième pays au monde pour ce qui est de la prévalence du VIH avec plus d'un adulte sur cinq entre 15 et 49 ans porteur du virus. En 2016, le gouvernement a adopté une stratégie de traitement généralisé en étendant la gratuité à l'ensemble des personnes vivant avec le VIH, une décision qui a déjà livré des résultats considérables. Depuis 2010, les décès imputables au sida ont diminué d'un tiers, alors que les nouvelles infections au VIH ont reculé de 36 % au cours de la même période.

« Je félicite le Botswana pour avoir étendu la gratuité du traitement aux résidents étrangers vivant avec le VIH », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l'ONUSIDA. « Cette décision sauvera des vies et soutiendra les efforts du pays en entier pour mettre fin à l'épidémie de sida. C'est un nouvel exemple de la motivation du Botswana et de sa détermination à n'oublier personne dans sa riposte au VIH. »

Le ministère national de la Santé et du Bien-Être a élaboré cette nouvelle réglementation après consultation étroite avec l'ONUSIDA, le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida, l'Organisation internationale pour les Migrations, d'autres agences des Nations Unies ainsi que des partenaires de développement.

Il publiera une directive spéciale reprenant les termes de la décision du gouvernement afin d'autoriser les établissements de santé à fournir le traitement à toutes les personnes vivant avec le VIH dans le pays.

Le mois dernier, le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, a annoncé sa volonté de réorienter la politique après que cette question a été abordée par le groupe Champions for an AIDS-Free Generation in Africa au cours de sa visite dans le pays.

Le Botswana place les jeunes au cœur de sa riposte au sida

25 juillet 2019

Même si le Botswana a fait beaucoup de progrès pour réduire le nombre de nouvelles infections au VIH (-36 % environ depuis 2010), les jeunes demeurent un groupe extrêmement vulnérable face à l’épidémie. Les adolescentes et les jeunes femmes en particulier sont exposées au risque de contamination au VIH, ainsi qu’à d’autres infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées.

En 2018, au Botswana, près d’une nouvelle infection au VIH sur quatre a en effet touché une jeune femme ou une adolescente de 15 à 24 ans. Moins de la moitié des jeunes femmes et adolescentes déclare être bien informée sur le VIH.

Afin d’identifier des moyens supplémentaires pour cibler les raisons rendant les jeunes plus vulnérables au VIH, la Première Dame du Botswana, Neo Masisi, a organisé en juillet une rencontre pour passer au crible les défis à relever.       

Les jeunes participantes ont partagé leurs expériences avec la Première Dame et des fonctionnaires du ministère de la Santé.       

« Les relations sont difficiles au sein de ma famille, qui subit une grande pauvreté. Je n’ai jamais eu l’impression d’être aimée chez moi et j’ai cherché à l’être en dehors de ma famille. J’ai eu un copain et moi aussi, je suis tombée enceinte à l’adolescence », raconte Belinda.

Les discussions menées au cours de la retraite alimenteront le projet de développement d’un programme-pilote national destiné aux jeunes.

« Aujourd’hui, les jeunes doivent surmonter de multiples défis : à l’école, au sein de leur famille dont la structure est en pleine mutation, face aux attentes de la société. Les jeunes se posent des questions sur leurs normes, sur leurs valeurs et sur leur propre valeur », explique Mme Masisi. « Nous devons les considérer comme des leaders, pour les valoriser. »                

Le ministre de la Santé, Alfred Madigele, indique qu’il est prévu de consulter à nouveau des jeunes afin d’élaborer le cadre du programme.

Plus tôt cette année, Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim, a nommé Mme Masisi Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour l’autonomisation et l’engagement des jeunes au Botswana.

La riposte au sida du Botswana entre dans une nouvelle phase

20 juin 2019

En lançant deux nouvelles stratégies quinquennales, le Botswana a réaffirmé son engagement pour mettre fin d’ici 2030 à la menace que représente l’épidémie du sida pour la santé publique.

Jusqu’en 2023, le troisième National Strategic Framework for HIV/AIDS (cadre stratégique national pour le VIH/sida) et la Multi-sectoral Strategy for the Prevention of Non-communicable Diseases (stratégie multisectorielle de prévention des maladies non transmissibles) serviront de fil directeur à la riposte stratégique du gouvernement afin d’améliorer la santé de la population du pays.

Le Botswana a fait des progrès importants ces dernières années pour ce qui est de sa riposte à l’épidémie du VIH. En 2017, sur les 380 000 personnes vivant avec les VIH (estimation), 320 000 avaient accès à un traitement leur permettant de rester en bonne santé.

Le Botswana est le premier pays d’Afrique orientale et australe à fournir un traitement gratuit et universel aux personnes vivant avec le VIH. Il a adopté la stratégie Option B+ qui garantit aux femmes vivant avec le VIH un traitement à vie ainsi que la stratégie « Tester et traiter » qui délivre immédiatement un traitement aux personnes testées séropositives au virus.    

Au cours de sa visite de deux jours dans le pays, les 13 et 14 juin derniers, la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, Gunilla Carlsson, était présente lors de l’annonce présidentielle des nouvelles stratégies en matière de santé. 

« Le pays entier doit recentrer et revoir les priorités de sa feuille de route concernant la riposte au VIH. Nous souhaitons réaliser les objectifs pour 2020 et concrétiser notre vision de mettre fin d’ici 2030 à la menace que représente le sida pour la santé publique. Par ailleurs, des maladies non transmissibles atteignent les proportions d’une nouvelle épidémie qui menace la santé de notre nation ainsi que notre programme de développement national, » a déclaré le Président Mokgweetsi Masisi au cours de la cérémonie officielle.

À l’occasion de sa visite, Mme Carlsson a également nommé la Première Dame du Botswana, Mme Neo Masisi, Ambassadrice spéciale pour l’autonomisation et l’engagement des jeunes au Botswana. À ce titre, Mme Masisi défendra en priorité les besoins des jeunes ainsi que la promotion et la protection de leurs droits, mais aussi leur rôle fondamental en tant qu’acteurs du changement, en s’adressant en particulier aux jeunes femmes et aux filles.

« J’aimerais remercier l’ONUSIDA pour la confiance qu’ils me témoignent en me nommant à cette fonction. Elle m’aidera à utiliser mon rôle de Première Dame pour mettre fin à l’épidémie du sida parmi les jeunes et à donner plus de poids à mon travail actuel », a annoncé Mme Masisi.

Au cours d’une rencontre entre Mme Carlsson et des membres de la société civile au Botswana, les participants ont fait part de leur inquiétude vis-à-vis de la complaisance, en particulier parmi les jeunes, en matière de respect des traitements et de la prévention du VIH.

Suite à la décision historique de la Haute Cour du Botswana décriminalisant les relations homosexuelles, les membres de la communauté LGBT ont exprimé leur espoir, en indiquant toutefois qu’il reste encore fort à faire au sujet de la stigmatisation et de la discrimination, en particulier au sein des communautés et dans le cadre des soins de santé.

« La complaisance est le problème principal auquel le Botswana est confronté dans sa riposte au sida. Si le pays peut y mettre un terme, alors il montrera au monde entier que c’est possible », a indiqué Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA.

Au cours de son déplacement, Mme Carlsson a également visité Ramotswa, un village en banlieue de Gaborone, afin de voir comment les communautés se regroupent pour accélérer la riposte au sida. Elle s’est par ailleurs rendue dans la clinique Tebelopele de Gaborone. Cet établissement apporte des services intégrés de santé et pour le VIH à des personnes d’horizons très différents, dont des professionnelles du sexe, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des adolescentes et des jeunes femmes.

L'ONUSIDA salue la décision de la Haute Cour du Botswana qui met un terme aux lois criminalisant et discriminant la population LGBT

11 juin 2019

GENÈVE, le 11 juin 2019— L'ONUSIDA applaudit la décision historique rendue par la Haute Cour du Botswana, qui a jugé que les dispositions fondamentales des articles 164 et 167 du Code pénal du Botswana vont à l'encontre de la Constitution. En criminalisant certains actes sexuels privés, ces dispositions ont favorisé la discrimination et les violences envers les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) du pays.

« Il s'agit d'une décision historique pour les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) au Botswana », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA. « La communauté LGBT retrouve ainsi vie privée, respect et dignité. C'est l'occasion de mettre en avant la fierté, la compassion et l'amour. Je remercie du fond du cœur les militants, les organisations issues de la société civile et les groupes issus des communautés qui ont déployé tellement d'efforts pour arriver à ce résultat. »

L'ONUSIDA travaille avec des groupes LGBT, des organisations issues de la société civile et d'autres partenaires afin de promouvoir l'adoption d'un cadre juridique plus favorable dans le pays. Ces dernières années, les tribunaux au Botswana ont défendu et plaidé pour les droits de l'homme des groupes marginalisés.

Criminaliser les relations sexuelles consenties entre deux personnes du même sexe est une violation de ces droits et encourage la stigmatisation, la discrimination et les violences à l'encontre de la communauté LGBT. La criminalisation empêche les personnes d'avoir accès à la prévention du VIH, aux tests et aux traitements ainsi que d'y avoir recours. Cela augmente leur risque d’infection à VIH.

À l'échelle mondiale, le risque d'infection à VIH est 28 fois plus élevé parmi les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes que parmi la population générale. Il est également 13 fois plus important pour les femmes transgenres. Un cadre juridique et légal prohibitif et un manque de services adaptés aux populations clés en font des cibles encore plus vulnérables pour le VIH. L'ONUSIDA enjoint les pays à garantir le respect total des droits de l'homme pour toutes les personnes indépendamment de leur orientation sexuelle. Cela passe par l'abrogation des lois qui interdisent les relations sexuelles en privé entre adultes consentants, l'adoption de lois les protégeant contre la violence et les discriminations, la lutte contre l'homophobie et la transphobie, ainsi que la mise à disposition de services de santé essentiels.

« J'espère que cette décision reflète une tendance mondiale de fond en faveur d'une approche plus humaine, empathique et basée sur la loi des relations entre personnes du même sexe . Elle doit encourager d'autres pays à mettre un terme à des lois injustes qui criminalisent les relations sexuelles entre personnes du même sexe et qui empêchent l'accès de ces personnes aux services essentiels, ce qui inclut les soins de santé », explique Mme Carlsson.

67 pays et territoires à travers le monde criminalisent toujours les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

La Première dame du Botswana plaide pour une relance de la prévention du VIH auprès des adolescentes et des jeunes femmes

27 décembre 2018

Bien que le Botswana ait fait des progrès remarquables sur les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA en matière de traitement, les preuves montrent qu’il a connu une hausse de 4 % des nouvelles infections à VIH entre 2010 et 2017, qui sont passées de 13 000 à 14 000. Ce chiffre contraste avec la baisse massive de 30 % des nouvelles infections à VIH dans la région d’Afrique orientale et australe.

Les adolescentes et les jeunes femmes sont particulièrement exposées au risque d’infection à VIH, ainsi qu’aux grossesses non désirées et aux violences sexuelles et sexistes. En 2017, on a dénombré 1 500 nouvelles infections à VIH chez les adolescentes âgées de 10 à 19 ans, contre moins de 500 chez leurs homologues masculins du même âge.

En conséquence, Neo Masisi, Première dame du Botswana, fait entendre sa voix pour plaider en faveur de meilleurs résultats en matière de santé pour les adolescentes et les jeunes femmes. Dans un effort visant à susciter des interventions à fort impact, adaptées à l’âge et au genre, elle organise des dialogues avec les adolescentes et les jeunes femmes sur leurs expériences.

Le 9 décembre 2018, au lendemain de la Journée mondiale de lutte contre le sida, elle a accueilli une manifestation qui a rassemblé une centaine d’adolescentes et de jeunes femmes, afin de mettre en lumière les problèmes qu’elles rencontrent au quotidien : grossesses non désirées, violences sexistes, accès aux droits en matière de santé sexuelle et reproductive, et leur recoupement avec le VIH. « Je me sens concernée par le fait que ces jeunes gens n’ont pas connu la vie sans le VIH et par leur vulnérabilité aux maux de la société qui en résulte », a déclaré Mme Masisi.

Lors de ce débat, Richard Matlhare, représentant de l’Agence nationale de coordination de la lutte contre le sida, a souligné que « le Cadre stratégique quinquennal national du Botswana sur le VIH/sida apporte un changement méthodologique, à savoir une stratégie sectorielle spécifique qui cible explicitement les adolescentes et les jeunes femmes et leurs partenaires masculins ».

Les participants au débat ont également assisté à une diffusion en avant-première du film panafricain Faces, réalisé par Joseph Adesunloye, avec l’actrice sud-africaine Terry Pheto qui interprète le personnage d’Aisha, une femme qui doit faire face à l’infection à VIH et à la violence sexiste.

Mme Pheto, qui a assisté au débat, a évoqué son rôle en qu’actrice et influenceuse et son objectif visant « non seulement à divertir, mais aussi à éduquer les adolescentes, les jeunes femmes et les hommes sur le VIH et les violences sexistes ». « Des projets comme celui-ci me tiennent très à cœur et se passent chez moi », a-t-elle ajouté.

En visite à l’ONUSIDA, le Président du Botswana lance un appel pour un partenariat unifié et efficace et la détermination de priorités régionales en matière de VIH

25 octobre 2018

Le Président se félicite de l’engagement indéfectible de l’ONUSIDA

GENÈVE, 25 octobre 2018 — Le Président du Botswana, Mokgweetsi E.K. Masisi, était en visite au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, ce 25 octobre 2018, pour partager la vision du Botswana sur une question de santé publique fondamentale : le VIH.

Le Président a rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et félicité l’organisation pour son humilité et son professionnalisme dans la conduite de l’agenda sur le sida. 

« Nous continuons de compter sur votre assistance », a déclaré M. Masisi. « Le Botswana est prêt à courir les derniers kilomètres pour en finir avec le sida comme menace de santé publique ».

Il y a vingt ans, le sida a fait des ravages dans ce petit pays d’Afrique australe de 2 millions d’habitants. Aujourd’hui, même s’il présente l’un des taux de prévalence du VIH les plus élevés au monde (23 % des adultes vivant avec le VIH), le Botswana a accompli des progrès remarquables. Les nouvelles infections à VIH ont chuté de 63 % depuis le pic de 1996 et les décès dus au sida sont passés de 15 000 en 2008 à 4 100 à l’heure actuelle. Ce pays a été le premier de la région à proposer un traitement antirétroviral universel et gratuit aux personnes vivant avec le VIH, montrant la voie à suivre à de nombreux autres pays de la région.

M. Sidibé a décrit le Président comme un champion de la sensibilisation pour la région. « M. Masisi amène une nouvelle énergie et un nouvel élan à la riposte au sida au Botswana, avec une focalisation sur la prévention du VIH », a déclaré M. Sidibé. Le Président a participé à un débat ouvert en compagnie d’une délégation de haut niveau dont faisaient partie le Ministre des Affaires internationales et de la Coopération et le Ministre de Santé et du Bien-être, ainsi que la Première dame du Botswana. Au cours de cet échange, le Président a présenté les investissements financiers du Botswana dans la santé, le VIH et sa population.  Il a souligné que la transmission du VIH de la mère à l’enfant était sur le point de disparaître et que plus de 80 % des personnes vivant avec le VIH étaient sous traitement.

Il reste cependant des problèmes à résoudre. « Quand une jeune fille est privée de son autonomie à cause de la violence ou d’un rapport sexuel non consenti, elle est touchée à vie », a expliqué M. Masisi. Pour faire reculer les nouvelles infections à VIH, le Président s’est engagé à redéfinir les rôles et l’implication des jeunes garçons et des hommes. MM. Masisi et Sidibé ont ensuite rendu hommage aux efforts de longue date de l’ancien Président Festus Mogae qui ont permis au pays de passer du désespoir à l’espoir à l’époque où le Botswana s’est vu confronté pour la première fois à la crise du VIH.  

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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La Première dame du Botswana en visite à l’ONUSIDA pour changer les choses en faveur des jeunes femmes

24 octobre 2018

Le 24 octobre, la Première dame du Botswana, Neo Masisi, a visité le siège de l’ONUSIDA à Genève en Suisse pour discuter de l’amélioration de la situation sanitaire des jeunes, en particulier des adolescentes.

La Première dame a rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ainsi que des membres du personnel de l’ONUSIDA.

« Nous pouvons travailler ensemble pour répondre aux problèmes qui touchent les 8-18 ans, afin de faire en sorte que la génération future qui va diriger le Botswana soit en bonne santé, sans VIH et bien dotée en compétences psychosociales essentielles », a déclaré Mme Masisi.

Le Botswana a franchi des étapes majeures vers la fin de l’épidémie de sida, mais des actions sont nécessaires pour inverser la tendance de la récente augmentation des nouvelles infections à VIH, en particulier chez les jeunes : au total, ce sont 14 000 personnes qui ont été nouvellement infectées par le VIH en 2017. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables : 67 % des femmes connaissent des actes de violence sexiste et le taux de grossesse chez les adolescentes est de 9,7 %.    

Mme Masisi a défendu l’autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes afin de réduire leur vulnérabilité. Elle a évoqué les allocations de protection sociale, les programmes économiques et la promotion de la santé sexuelle et reproductive comme des éléments fondamentaux pour que les femmes vivent une vie épanouie et en bonne santé.  

« Vous occupez une position stratégique pour plaider en faveur du changement pour les jeunes femmes et encourager ce changement », a déclaré M. Sidibé. « L’ONUSIDA s’engage à vous soutenir, vous et le Botswana ».

Marc Angel, défenseur de l’ONUSIDA pour l’objectif 90-90-90, appelle à accélérer le mouvement pour atteindre les objectifs de traitement de l’ONUSIDA

03 mai 2017

À la veille du bilan à mi-parcours des objectifs de traitement 90-90-90 en 2017, Marc Angel, Président de la Commission des Affaires étrangères et de la Coopération au développement au Parlement du Grand-Duché de Luxembourg et défenseur de l’ONUSIDA pour l’objectif 90-90-90, a entrepris un voyage d’étude dans plusieurs pays entre le 17 et le 21 avril, qui l’a conduit au Botswana, en Afrique du Sud et au Lesotho. Cette visite a été l’occasion pour M. Angel de mener un travail politique de sensibilisation à haut niveau, afin de poursuivre et d’accélérer le mouvement vers les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020.

Ce voyage d’étude en Afrique australe a confirmé l’importance d’une intensification des efforts visant à augmenter la proportion de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH. En outre, ces visites ont mis en avant l’importance capitale des agents de santé communautaires, aussi bien pour atteindre les objectifs 90-90-90 que pour assurer la capacité des pays à identifier et à lutter contre les problèmes de santé émergents. 


Les objectifs 90-90-90, qu’est-ce que c’est ?

  • D’ici 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront être au courant de leur statut vis-à-vis du VIH.
  • D’ici 2020, 90 % des personnes au courant de leur statut vis-à-vis du VIH devront avoir accès au traitement.
  • D’ici 2020, 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.

Les modèles montrent qu’en atteignant ces objectifs d’ici à 2020, le monde pourra en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030, ce qui apportera en retour d’immenses bénéfices sur le plan sanitaire et économique.

Pour en savoir plus sur les objectifs 90–90–90, cliquez ici


Dans chaque pays visité, M. Angel a rencontré des responsables gouvernementaux et des représentants de la société civile qui ont témoigné de la façon dont les objectifs 90-90-90 sont adoptés dans les pays les plus touchés. Il s’est également rendu dans plusieurs établissements de santé et auprès de projets communautaires afin de constater directement la manière dont les objectifs 90-90-90 sont mis en œuvre sur le terrain. Les trois pays ont adopté et mis en application les directives de l’Organisation mondiale de la Santé pour le dépistage et le traitement universels du VIH pour toutes les personnes vivant avec le VIH et ont pris des engagements politiques fermes sur l’accomplissement des objectifs 90-90-90. Les Ministres de la Santé de ces trois pays ont reconnu que les agents de santé communautaires devaient être le principal moyen de parvenir à ces résultats. 

Déclarations

« J’ai pu constater sur le terrain que les objectifs 90-90-90 sont une réalité, non seulement pour les responsables gouvernementaux, mais aussi pour les communautés. Mettons à profit les trois prochaines années pour conserver cet élan et même aller encore plus loin pour atteindre notre but. »

Marc Angel Défenseur de l’ONUSIDA pour les objectifs de traitement 90-90-90

« Voir de près la manière dont les communautés s’engagent sur la voie de l’accélération pour atteindre les objectifs 90-90-90 nous a démontré l’importance des agents de santé communautaires dans la riposte au sida, aussi bien en Afrique que dans le monde entier. Il est évident qu’ils jouent un rôle essentiel dans l’accomplissement des objectifs 90-90-90. »

Sheila Tlou Directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe

« Le leadership dans la riposte au sida est crucial. Il inclut les chefs communautaires et traditionnels, ce que le projet de prévention du VIH à base communautaire CATCH démontre à la perfection au Botswana. »

Dorcas Makgato Ministre de la Santé du Botswana

« Actuellement, le monde tourne autour d’un système de santé curatif. Les objectifs 90-90-90 vont nous aider à initier un changement indispensable vers des services de santé préventifs, un investissement judicieux pour les pays les plus touchés, comme l’Afrique du Sud. »

Aaron Motsoaledi Ministre de la Santé d’Afrique du Sud

« Nous avons décidé de mettre en place des services simultanés de dépistage et de traitement à certains endroits, sur la base de données probantes montrant que des personnes sont laissées pour compte. Nous réussirons uniquement si nous travaillons tous ensemble pour assurer la redevabilité, la transparence et le leadership dans la riposte au sida. »

Molotsi Monyamane Ministre de la Santé du Lesotho

Ressources

90-90-90

La Cour d'Appel du Botswana confirme une décision rendue en faveur de l'enregistrement d'une organisation LGBTI

17 mars 2016

Le 16 mars, la Cour d'Appel du Botswana a déclaré que le refus par le gouvernement de reconnaître officiellement LEGABIBO, une organisation de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI), était contraire à la Constitution. La Cour d'Appel a ainsi confirmé le jugement rendu en novembre 2014 par la Cour suprême du Botswana dans cette affaire. Dans sa décision, la Cour d'Appel a mis en avant le rôle potentiel des organisations LGBTI dans la santé publique et les mesures de lutte contre le VIH et ordonné au Registre des sociétés de l'enregistrer.

Cette décision inédite vient clore une procédure en justice lancée il y a quatre ans, en février 2012, lorsque plusieurs personnes avaient déposé une demande d'inscription de LEGABIBO en tant qu'association régie par les lois du Botswana. Le gouvernement avait refusé cette demande en faisant valoir, entre autres, que les droits des personnes LGBTI n'étaient pas reconnus par la Constitution. Les militants avaient alors contesté cette décision devant les tribunaux.

En novembre 2014, la Cour suprême avait jugé que le refus du gouvernement d'enregistrer LEGABIBO constituait une violation du droit à la liberté d'expression, de réunion et d'association protégé par la Constitution du pays. C'était la première fois qu'une juridiction suprême africaine défendait ainsi la liberté de réunion et d'association pour les personnes LGBTI. Le gouvernement avait fait appel de la décision.

À la veille de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui doit avoir lieu en juin, cette décision de la Cour d'Appel du Botswana souligne l'importance de faire avancer l'objectif zéro discrimination et de créer un espace juridique et politique pour la protection et l'implication des personnes LGBTI et des autres populations clés dans la riposte au sida.

La mission de LEGABIBO est de promouvoir la reconnaissance, l'acceptation et la protection de tous les droits humains de la communauté LGBTI au Botswana. L'un de ses principaux objectifs est de promouvoir la santé sexuelle au sein de la population LGBTI.

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