BWA

Plein feu sur le Botswana: « la riposte au sida a eu un effet catalyseur sur le renforcement de notre système de santé »

21 septembre 2010

Richard Malthare, coordinateur de l'Agence nationale de coordination de la lutte contre le sida, évoque les progrès réalisés par le Botswana vers la réalisation de l'OMD 6.

Richard Matlhare, directeur national de l'Agence nationale de coordination de la lutte contre le sida.

ONUSIDA: D'après vous, quelle est la plus grande réussite à ce jour dans la riposte du Botswana au sida? 

M. Malthare : Il y a deux niveaux de réussite : gouvernance et performances du programme En matière de gouvernance, il existe un leadership et une volonté politiques marqués pour la riposte au sida. Cela s'est traduit par une allocation des ressources financières nationales qui couvrent entre 70 et 90 pour cent des besoins de la riposte nationale.

Au niveau programmatique, le succès prend la forme de solides programmes de traitement antirétroviral et de prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) dont les taux de couverture sont respectivement de 93 % et 94 %. La qualité de vie des personnes vivant avec le VIH a été améliorée et le nombre de décès liés au sida a été réduit de 50 % depuis le début du programme de traitement. La transmission de la mère à l'enfant a été réduite à moins de 4 %.

La fréquentation des services de conseil et test volontaires est également élevée et atteint près de 56 % de la population sexuellement active et nous avons également remarqué une assimilation de 90 % du dépistage dans les établissements de santé. 

ONUSIDA: Pourriez-vous évoquer quelques-uns des principaux obstacles à la réalisation de l'OMD 6 au Botswana ? 

M. Malthare : Bien que nous n'ayons pas mesuré l'incidence, l'indicateur proxy de la prévalence du VIH chez les jeunes de 15 à 19 ans, selon les études sentinelles du Comité national de lutte contre le sida, indique que le Botswana a été en mesure d'arrêter la propagation du VIH et est passé d'une prévalence du VIH chez les adultes de 24,7 % en 2001 à 13,2 % en 2009. Toutefois, les objectifs nationaux de réduction de 50 % des taux d'incidence d'ici 2016 n'ont pas encore été réalisés. Le rapport « Know Your Epidemic and Response » publié récemment montre que les rapports  hétérosexuels à faible risque sont le principal vecteur de transmission. Ici, ce sont des facteurs contextuels qui constituent le principal obstacle au changement. Il faut redoubler d'attention et d'efforts pour mobiliser les communautés et les individus en vue d'un changement de comportement plus important et soutenu. Mais pour ce faire, il faut mieux comprendre les interventions qui donnent de meilleurs résultats dans notre contexte.

ONUSIDA: En quoi les investissements réalisés par le Botswana dans la riposte au sida contribuent-ils à la réalisation des autres OMD ? 

M. Malthare : La progression du VIH au Botswana a poussé notre système de santé jusquà ses limites et a mis en évidences des manques critiques qui avaient un effet sur la santé. La riposte au sida a eu un effet catalyseur sur le renforcement de notre système de santé. Parmi les principaux avantages, je citerai l'augmentation des ressources humaines formées, le renforcement des entrepôts médicaux centralisés dans la gestion de la chaîne logistique et la mise à niveau des services de laboratoire. L'impact de ces améliorations n'est pas limité au seul VIH mais touche l'ensemble des OMD liés à la santé.

Un autre domaine à citer est la prise en charge des orphelins et des enfants vulnérables. Ces actions ont un effet direct sur l'OMD 1, à savoir la réduction de la pauvreté. À la différence de ce qui se passe dans certains pays, le programme sida du Botswana n'établit pas de distinction entre les orphelins du sida et les autres. Tous les orphelins bénéficient du programme. De plus, l'offre d'un traitement antirétroviral gratuit signifie qu'une personne vivant avec le sida n'a pas besoin d'utiliser une partie de son revenu disponible pour acheter ces médicaments qui sauvent des vies. Ce programme a réduit la pauvreté et a allongé l'espérance de vie. Ce ne sont là que quelques exemples de l'impact de la riposte au sida sur d'autres OMD.

ONUSIDA: La riposte du Botswana au sida doit-elle être traitée comme un problème de santé publique indépendant ou en association avec d'autres mouvements internationaux pour la santé ? 

M. Malthare : L'accent mis sur le VIH dans le premier cadre stratégique national a joué un rôle critique dans la dynamisation et la mise en œuvre d'une riposte efficace et il faut être prudent afin de ne pas perdre de vue les avantages qu'il y a à traiter le VIH en tant que problème de santé autonome. Ceci étant dit, alors que nous entrons dans le deuxième cadre stratégique national, il faut adopter une démarche plus holistique via une prestation de services intégrée tout en suivant toujours l'approche multisectorielle. Ainsi, les gains obtenus jusqu'à présent seront consolidés tandis que la rentabilité et des économies d'échelle seront atteintes.

ONUSIDA: Que se passe-t-il au Botswana pour faire de la prévention du VIH une priorité ? 

M. Malthare : La prévention est la priorité n°1 dans notre nouvelle politique de lutte contre le VIH et dans le deuxième cadre national stratégique. De plus, le Botswana a développé un plan de prévention qui fournit une orientation à toutes les parties prenantes. Afin de garantir la réussite au niveau de la communauté, les partenaires ont été mobilisés afin d'adopter des initiatives de prévention qui ont fait leur preuve. Le pays est prêt à augmenter l'allocation de ressources pour la prévention afin de tenir compte de cette nouvelle priorité. Par exemple, la circoncision a été adoptée et son lancement va venir compléter d'autres efforts de prévention.

Repenser les liens entre les OMD: le Botswana montre l'exemple

21 septembre 2010

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, 21 Septembre, 2010. Photo: ONUSIDA/Hamilton

Il est désormais généralement admis qu'un objectif du Millénaire pour le développement ne peut être atteint sans les autres. Le secteur de la santé en particulier a compris que les objectifs du Millénaire pour le développement 4, 5 et 6, à savoir réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle et combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies, doivent être poursuivis simultanément pour améliorer la vie des personnes.

En marge du Sommet des Nations Unies sur les objectifs du Millénaire pour le développement qui s'est tenu à New York du 20 au 22 septembre, le Botswana a partagé ses expériences en matière d'intégration des interventions et des programmes sanitaires dans le but de maximiser les ressources et d'améliorer l'issue.

Le Botswana, où la prévalence du VIH dans la population adulte est de 23,9 %, a récemment enregistré des progrès dans le ralentissement de l'épidémie. Selon les données disponibles, la prévalence du VIH chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans est en recul constant depuis 2001. Le pays a également été en mesure de réagir à la mortalité infantile en étendant les programmes d'alimentation aux enfants de moins de cinq ans avec une couverture presqu'universelle des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Lors de l'événement intitulé «Toward an Integrated approach to Attaining Health Related Millennium Development Goals» (Vers une approche intégrée pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé), M. Mompati S. Merafhe, Vice-président du Botswana, a présenté le cas de son pays afin d'illustrer les conséquences pratiques de l'intégration des services de santé.

Selon le Vice-président Merafhe, le Botswana a été en mesure de mettre en œuvre une riposte crédible au sida et de renforcer les systèmes de santé grâce  une approche basée sur l'intégration. Il a insisté sur l'importance des partenariats, y compris avec les Nations Unies.

Le Vice-président Merafhe a déclaré  : «Nous avons créé un environnement favorable et comblé des brèches qui nous mettent sur la voie de la réalisation des OMD d'ici 2015. C'est ce qui explique les succès que nous avons engrangés dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.»

Les recherches montrent que les pays où l'incidence du VIH est la plus élevée sont souvent des pays où les besoins en planification familiale sont loin d'être satisfaits. Proposer des services VIH et des contraceptifs dans le même établissement ou via le même soignant renforce l'opportunité d'accès aux services.

M. Mompati S. Merafhe, Vice-président du Botswana, 21 Septembre, 2010. Photo: ONUSIDA/Hamilton

Selon les intervenants, les avantages de l'intégration des services sont multiples : combinaison des interventions au centre de soins, partage de la chaîne logistique et des systèmes d'informations sont autant d'exemples de la manière dont les ressources peuvent être maximisées. Ils ont également attiré l'attention sur la réduction des coûts pour les individus en raison de la réduction du nombre de visites aux centres de soins, ce qui minimise les coûts et les durées de déplacement ainsi que les frais associés à l'accès aux services.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a déclaré : «Comme le montre l'exemple des dirigeants du Botswana, la riposte face au sida peut être la passerelle qui connecte les mouvements. Les programmes en faveur de la santé de la mère et de l'enfant, les initiatives pour la santé sexuelle et reproductive ainsi que les programmes pour l'égalité des genres et contre la violence sexuelle contribuent tous à la réalisation des OMD.»

Afin d'évaluer la marche à suivre pour l'avenir, la session a abordé divers sujets en rapport avec l'intégration des services de santé. M. Erik Solheim, ministre norvégien de l'Environnement et du Développement international, a présenté le point de vue des donateurs. L'ONUSIDA, l'UNICEF et l'UNFPA ont débattu des avantages de l'intégration du point de vue bilatéral. L'Elizabeth Glaser Paediatric AIDS Foundation (EGPAF) a fourni des informations complémentaires du point de vue des organisations de mise en œuvre.

Bien que l'intégration des services de soin s'accompagne de nombreux avantages, les participants s'accordent à dire qu'il ne s'agit pas d'une stratégie à «taille unique». Ainsi, dans les pays où le système de santé est affaibli, l'intégration peut surcharger un système qui est déjà proche du point de rupture. La planification et la mise en œuvre de services intégrés posent également une série de défis techniques aux gouvernements, aux donateurs, aux exécutants des programmes et aux soignants.

Countries urged to review progress made in achieving national AIDS targets

18 février 2010

Ahead of the UN High-level Meeting on Millennium Development Goals, UNAIDS calls on all countries to review progress and barriers for achieving national targets for universal access.

UNAIDS Executive Director Michel Sidibé (left) with Botswana's Vice President, Lt. Gen. Mompati Merafhe.

Gaborone/Geneva, 18 February 2010 – UNAIDS is calling for an international effort to renew commitment for countries to achieve universal access to HIV prevention, treatment, care and support. Countries are urged to undertake an open and inclusive consultation process—bringing together governments, development partners, civil society organizations, networks of people living with HIV and community groups to review the progress made in reaching country targets for universal access. UNAIDS will support countries and regional bodies in convening these reviews.

The call to action was made by UNAIDS Executive Director Mr Michel Sidibé while on an official visit to Botswana.

Universal access to HIV prevention, treatment, care and support is about achieving equity. This is a groundbreaking global movement that is saving millions of lives.

UNAIDS Executive Director, Michel Sidibé

“Universal access to HIV prevention, treatment, care and support is about achieving equity. This is a groundbreaking global movement that is saving millions of lives,” said Mr Sidibé. “However progress has been uneven so now we need to take stock of what’s working and what is not and to link future national progress in AIDS to the Millennium Development Goals.”

UNAIDS has lauded Botswana in its progress towards achieving its universal access targets. Despite having one of the highest HIV prevalence rates in the world, the country has been able to provide antiretroviral treatment to more than 80% of people in need. It has also made significant strides in preventing mother to child transmission of HIV, achieving over 93% coverage in 2009. Botswana was one of the first countries in Africa to adopt universal access targets.

“Our success has been possible due to strong commitment on part of the government, development partners and civil society to collectively set ambitious targets and overcome bottlenecks,” said Lesego Motsumi, Botswana’s Minister for Presidential Affairs and Public Administration. “In this regard we welcome the UNAIDS call to review our progress made in achieving universal access to guide us in meeting the Millennium Development Goals.”

The universal access movement was launched in 2006 when UN member states signed a political declaration to achieve universal access to HIV prevention, treatment, care and support. Its aim is to ensure that people everywhere have access to HIV prevention, treatment, care and support by 2010. Countries affirmed their commitments by setting ambitious national targets. However progress towards these targets has varied—with some countries exceeding some of their targets but not reaching others.

"It is now time for people living with HIV, community groups and our governments to sit down together and talk honestly about where we are and where we need to go to change the course of the epidemic," said David Ngele, a representative of the Botswana Network of People living with HIV.

The country and regional level reviews, which will take place in all regions of the world, will utilize the data collected for the 2010 country progress reports as the basis to identify barriers and strategies to meet their targets in 2010 and beyond. UNAIDS will convene an international advisory team to analyze the review reports and make recommendations on how to redouble progress towards universal access.

UNAIDS is committed to ensure that regional bodies for political, social and economic cooperation are engaged in supporting this process, which will take place over the course of 2010. “In Africa, this process will enable countries across the continent to measure their progress against the commitments made at the African Union in Brazzaville in 1996 to reach universal access by 2010,” said Mr Sidibé.

The 2010 reviews will provide a forum to hold partners accountable as well as celebrate achievements. In addition, implementers and policy makers can jointly chart out new strategies to remove programme implementation barriers. These consultations will provide an opportunity to analyze existing approaches to HIV prevention, identifying gaps and priorities. The process should catalyze a prevention revolution that aims for zero new HIV infections including the elimination of mother-to-child HIV transmission.  It will also help countries re-adjust their plans on access to HIV treatment based on the new treatment guidelines and begin thinking about treatment 2.0 ─ a new generation of treatment options that are sustainable.

The ongoing economic crisis and the ensuing cuts in national budgets and international aid investments have exposed the vulnerabilities of national AIDS programmes. The reviews will include an assessment of current AIDS spending patterns and propose new investment options that are aligned to local epidemic trends, and increase efficiencies.

Outcomes of the review are expected to result in the revision of national strategic frameworks, rejuvenating national AIDS responses. These reviews will provide countries with an impetus to accelerate progress towards achieving national universal access targets as a means to realizing the Millennium Development Goals.

Leadership et sida : Festus Mogae

20 octobre 2008

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le Prix Ibrahim, qui récompense la bonne gouvernance en Afrique, a été décerné à Festus Mogae, ex-Président du Botswana.

Le 20 octobre 2008, le Prix Ibrahim, qui récompense la bonne gouvernance en Afrique, a été décerné à Festus Mogae, ex-Président du Botswana.

Après avoir prononcé le nom du lauréat du prix Ibrahim 2008, Kofi Annan, Président du Comité d’attribution, a déclaré que « le remarquable leadership du Président Mogae avait garanti la continuité de la stabilité et de la prospérité d’un pays confronté à une pandémie de sida qui menaçait l’avenir du Botswana et de la population. »

« L’ex-Président botswanais a montré ce que la bonne gouvernance et la persévérance pouvaient permettre de réaliser lorsqu’un pays connaît des difficultés extrêmes. Le prix Ibrahim vient couronner les efforts que M. Mogae a entrepris pour freiner la propagation du VIH, non seulement au Botswana mais sur tout le continent. C’est un réel visionnaire et un exemple pour d’autres dirigeants du monde entier », a déclaré le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

De quelle façon le leadership de Festus Mogae a-t-il modifié la riposte botswanaise au sida ?

Festus Moda a présidé le Botswana de 1998 à 2008 et a fait de la riposte au sida l’une des priorités de son gouvernement. Même si le Botswana est un petit pays prospère, 24 % des adultes âgés de 15 à 49 ans y vivent avec le VIH. Le pays présente une prévalence du VIH parmi les plus élevées du monde et plus du tiers des décès d’enfants de moins de cinq ans est dû au sida.

Même si la population paie un aussi lourd tribut au VIH, le pays a réalisé des avancées importantes dans le cadre de la riposte à la maladie grâce à la bonne gouvernance des autorités et à l’attribution de ressources nationales considérables à la lutte contre le VIH.

Le Botswana a été le premier pays africain à s’engager dans un programme de distribution gratuite d’antirétroviraux à l’ensemble de ses citoyens vivant avec le VIH et se trouvant dans le besoin : en 2007, il a fourni un traitement contre le VIH à plus de 90 % des personnes en ayant besoin. De plus, le pays a fait de grands pas en matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et de prise en charge des orphelins du sida.

Le Botswana a aussi été l’un des premiers pays à développer le dépistage volontaire du VIH et les services de conseil : depuis 2004, proposer un test VIH est un acte courant dans tous les lieux de soins.

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Le Président Festus Mogae (à gauche) a rencontré Mme Ann Veneman, Directrice exécutive de l'UNICEF et le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA durant leur visite officielle au Botswana en octobre 2007.
Photo: ONUSIDA

Le principal catalyseur des avancées réalisées dans le cadre de la riposte du Botswana au sida a été la création, en 2000, du Partenariat africain global contre le VIH/sida (ACHAP). Cette nouvelle collaboration vise à améliorer l’accès aux services VIH. Il s’agit d’un partenariat de développement public/privé lancé par le pays et qui rassemble le Gouvernement botswanais, la Fondation Bill et Melinda Gates, la société pharmaceutique Merck & Co., Inc. et la Fondation MSD.

Au moment du lancement de l’ACHAP, le Président Mogae, qui était toujours en fonctions, a insisté par écrit sur la nécessité de mettre en place soins et traitements parallèlement aux efforts de prévention visant à prendre en charge les personnes vivant déjà avec le VIH afin de veiller à ce qu’elles continuent de contribuer à leur vie de famille et à la croissance économique du pays.

« Champions de la lutte pour une génération sans VIH »

Bien que Festus Mogae ne soit plus Président du Botswana depuis le début de cette année, son engagement dans la lutte contre le sida en Afrique reste le même.

Le 5 août 2008, il a lancé le groupe des champions de la lutte pour une génération sans VIH, groupe de dirigeants africains connus qui demandent à leurs pairs de repenser et d’intensifier les efforts visant à empêcher la propagation du VIH. La Banque mondiale, l’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé, la Fondation Bill et Melinda Gates, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que le PEPFAR sont les partenaires de cette initiative.

Ces champions - des dirigeants ayant une visibilité importante sur tout le continent et des chemins de vie très différents -, mobiliseront les instances dirigeantes et plaideront en faveur de l’adoption de politiques et de mesures efficaces relatives à la prévention du VIH. En tant que leaders d’opinion s’exprimant sans détour, ils s’efforceront d’initier le dialogue en matière de changement des normes comportementales et sociétales. Cette année, le leadership sera au cœur de la Journée mondiale de la lutte contre le sida. La remise du prix Ibrahim de la bonne gouvernance en Afrique à Festus Mogae est la marque de la reconnaissance de sa bonne gouvernance. L’héritage qu’il a laissé devrait inspirer d’autres dirigeants et les encourager à intensifier, dans leur pays, l’accès aux services de prévention, de traitement et de soins en matière de VIH.

Fondation Mo Ibrahim

La Fondation Mo Ibrahim a été créée en octobre 2006 et s’engage à soutenir la bonne gouvernance africaine. Le Comité d’attribution du prix est présidé par l’ancien Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et ses membres sont : Martti Ahtisaari, ex-Président de Finlande et lauréat du Prix Nobel ; Aïcha Bah Diallo, ex-ministre de l’Education en Guinée et Directrice de la Division de l’Education de base à l’UNESCO ; Mohamed El Baradei, Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique et lauréat du Prix Nobel ; Mary Robinson, ex-Présidente de la République d’Irlande et ex-Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme ; et Salim Ahmed Salim, ancien Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine et ex-Premier ministre tanzanien.

Progress and challenges for Botswana

18 octobre 2007

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From left to right: Dr Tadatakai Yamada, Botswana
Minister of Health Professor Professor Sheila Tlou,
HE President Festus Mogae, Ms. Ann Veneman
and Dr Peter Piot.
In a joint mission, UNICEF Executive Director Ann Veneman, UNAIDS Executive Director Peter Piot and Dr Tadatakai Yamada, President of the Bill & Melinda Gates Foundation’s Global Health Programme visited Botswana to gain a shared perspective of the progress and challenges facing the country in its AIDS response.

With 25% of adults aged 15-49 estimated to be living with HIV, Botswana has one of the world’s highest HIV prevalence rates. Prevalence rates are particularly high among pregnant women – estimated at more than 32%.

Despite these continuing challenges, the country has made significant progress in its response to AIDS. The first African country to embark on a programme of rolling out free antiretrovirals to all its citizens living with HIV in need, Botswana dedicates considerable domestic resources to HIV. In addition to treatment, it has made impressive strides in preventing mother-to-child HIV transmission (down to 3%) and caring for children orphaned by AIDS. The country has also been a leader in expanding voluntary HIV testing and counselling – the offer of HIV testing has been routine in all health care settings since 2004.

A key catalyst for progress in Botswana’s AIDS response has been the establishment in 2000 of the African Comprehensive HIV/AIDS Partnership (ACHAP). This innovative collaboration to improve access to needed HIV services is a country-led public/private development partnership between the Government of Botswana, the Bill & Melinda Gates foundation and pharmaceutical company Merck & Co., Inc. and the Merck Company Foundation.

ACHAP was set up to support and enhance Botswana’s national HIV response, and works to scale up HIV prevention, expand access to HIV counselling and testing, support the national AIDS treatment programme, and to advocate for and empower communities and people living with HIV. ACHAP was instrumental in the establishment and roll-out in 2002 of Botswana’s national antiretroviral program, which as of July 2007 was providing treatment to more than 90,000 people. The partnership has also supported the training of over 7,000 health workers to improve and develop medical and management skills for AIDS programmes.

In their visit to the country, the joint mission met with HE President Festus Mogae and other leaders in Botswana’s national AIDS response. Dr. Piot commended the President, who chairs the National AIDS Council, for his leadership on AIDS, and underscored the commitment of UNAIDS and other partners to continue collaboration with Botswana. Dr Piot and Ms Veneman both pledged the United Nations’ continued support of Botswana’s HIV response. The delegation also visited hospitals and clinics in the districts of Francistown and Chobe, both of which are situated on high transit transport routes and have seen significant expansion over the last few years of voluntary HIV testing and counselling, treatment, care and support services.

“Botswana has shown an exceptional response to AIDS at the highest levels, and its progress in treatment access is an example to the world,” said UNAIDS Executive Director Peter Piot. “This energy must now inspire a dramatic scale up of comprehensive HIV prevention programmes for a sustainable, long-term AIDS response.”


Links:

Visit the ACHAP web site
UNAIDS Botswana country profile

Despite highest HIV prevalence, Botswana’s AIDS movement growing, says Dr Peter Piot, UNAIDS Executive Director

01 décembre 2003

Despite having the highest adult HIV prevalence worldwide at close to 40%, Botswana has managed to mount an effective response to AIDS over the past few years. “Botswana’s growing AIDS movement is the result of President Mogae’s leadership and openness on AIDS coupled with the active involvement of people living with HIV,” said Dr Peter Piot, UNAIDS Executive Director, who was speaking at a World AIDS Day commemoration today. “By breaking the silence on AIDS, President Mogae has not only galvanized the whole African continent, but become a true leader in the global AIDS fight.”

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