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Le leadership d’une jeunesse positive pour aller plus loin

03 juillet 2017

Les jeunes sont des acteurs essentiels pour atteindre les objectifs de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida. Et si les jeunes vivant avec le VIH jouent un rôle actif dans la riposte au sida en délivrant des informations, des soins et l’aide de pairs, leurs réseaux ont besoin de plus de soutien et de ressources.

Afin d’aller plus loin dans les efforts pour impliquer les jeunes vivant avec le VIH dans la prise de décisions qui concernent leur vie, 40 jeunes venus de 19 pays et représentant des réseaux de jeunes vivant avec le VIH se sont réunis au Cap, en Afrique du Sud, les 19 et 20 juin. Le Sommet intergénérationnel pour un leadership positif de la jeunesse a été organisé avec le soutien de l’ONUSIDA, de la Coalition pour le traitement des adolescents vivant avec le VIH et leurs partenaires.

Les objectifs de la réunion visaient à analyser les capacités des réseaux de jeunes vivant avec le VIH, identifier les obstacles et les opportunités de participation et faciliter le dialogue sur les moyens de renforcer les jeunes vivant avec le VIH et leurs réseaux.

Yana Panfilova, une jeune militante de Teenergizer!, l’Union ukrainienne et eurasienne des Adolescents et des Organisations de jeunes, était présente à la réunion. Elle raconte : « les interruptions de traitement antirétroviral et le manque de motivation, la discrimination et l’auto-stigmatisation, l’absence d’éducation de qualité à la prévention et les barrières qui empêchent d’accéder au dépistage du VIH sont des problèmes majeurs rencontrés par les adolescents vivant avec le VIH en Europe de l’Est et en Asie ».

Chinmay Modi, membre du conseil représentant les jeunes et les adolescents au sein de la Coalition nationale des personnes vivant avec le VIH en Inde, a déclaré quant à lui : « la stigmatisation et la discrimination restent des obstacles majeurs à l’implication des adolescents et des jeunes vivant avec le VIH dans la riposte au sida ».

Tandis que les jeunes militent pour un engagement politique plus important et des actions pour lutter contre ces problèmes, ils y apportent aussi leur propre réponse à travers leurs réseaux. Moises Maciel, représentant du Réseau national des adolescents et des jeunes vivant avec le VIH/sida au Brésil, explique : « la principale mission de notre mouvement social est de regrouper, accueillir et soutenir les adolescents et les jeunes vivant avec le VIH. Nous militons et nous agissons pour renforcer les politiques publiques contre la stigmatisation et l’impact du VIH ».

Carlo Andre Oliveras, Coordonnateur de la Coalition pour le traitement des adolescents vivant avec le VIH, ajoute : « Nous constatons que la majeure partie du travail est réalisée par les adolescents et les jeunes à titre bénévole sans aucun soutien financier ni parrainage. Cette réunion doit servir de point de départ pour évaluer la situation de notre mouvement. Aujourd’hui, le monde est confronté à de nombreux défis et nous ne devons pas perdre de vue l’opportunité d’améliorer les choses ».

« Le message que je retiendrai de cette réunion est que chaque réseau peut améliorer son travail à condition d’avoir une coordination plus horizontale, en partageant nos accomplissements et nos échecs, nos réussites et nos difficultés. Je quitte cette réunion en me sentant plus fort, et dès que je serai de retour au Brésil j’utiliserai cette force pour changer vraiment les choses », conclut Moises. 

Marc Angel, défenseur de l’ONUSIDA pour l’objectif 90-90-90, appelle à accélérer le mouvement pour atteindre les objectifs de traitement de l’ONUSIDA

03 mai 2017

À la veille du bilan à mi-parcours des objectifs de traitement 90-90-90 en 2017, Marc Angel, Président de la Commission des Affaires étrangères et de la Coopération au développement au Parlement du Grand-Duché de Luxembourg et défenseur de l’ONUSIDA pour l’objectif 90-90-90, a entrepris un voyage d’étude dans plusieurs pays entre le 17 et le 21 avril, qui l’a conduit au Botswana, en Afrique du Sud et au Lesotho. Cette visite a été l’occasion pour M. Angel de mener un travail politique de sensibilisation à haut niveau, afin de poursuivre et d’accélérer le mouvement vers les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020.

Ce voyage d’étude en Afrique australe a confirmé l’importance d’une intensification des efforts visant à augmenter la proportion de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH. En outre, ces visites ont mis en avant l’importance capitale des agents de santé communautaires, aussi bien pour atteindre les objectifs 90-90-90 que pour assurer la capacité des pays à identifier et à lutter contre les problèmes de santé émergents. 


Les objectifs 90-90-90, qu’est-ce que c’est ?

  • D’ici 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront être au courant de leur statut vis-à-vis du VIH.
  • D’ici 2020, 90 % des personnes au courant de leur statut vis-à-vis du VIH devront avoir accès au traitement.
  • D’ici 2020, 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.

Les modèles montrent qu’en atteignant ces objectifs d’ici à 2020, le monde pourra en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030, ce qui apportera en retour d’immenses bénéfices sur le plan sanitaire et économique.

Pour en savoir plus sur les objectifs 90–90–90, cliquez ici


Dans chaque pays visité, M. Angel a rencontré des responsables gouvernementaux et des représentants de la société civile qui ont témoigné de la façon dont les objectifs 90-90-90 sont adoptés dans les pays les plus touchés. Il s’est également rendu dans plusieurs établissements de santé et auprès de projets communautaires afin de constater directement la manière dont les objectifs 90-90-90 sont mis en œuvre sur le terrain. Les trois pays ont adopté et mis en application les directives de l’Organisation mondiale de la Santé pour le dépistage et le traitement universels du VIH pour toutes les personnes vivant avec le VIH et ont pris des engagements politiques fermes sur l’accomplissement des objectifs 90-90-90. Les Ministres de la Santé de ces trois pays ont reconnu que les agents de santé communautaires devaient être le principal moyen de parvenir à ces résultats. 

Déclarations

« J’ai pu constater sur le terrain que les objectifs 90-90-90 sont une réalité, non seulement pour les responsables gouvernementaux, mais aussi pour les communautés. Mettons à profit les trois prochaines années pour conserver cet élan et même aller encore plus loin pour atteindre notre but. »

Marc Angel Défenseur de l’ONUSIDA pour les objectifs de traitement 90-90-90

« Voir de près la manière dont les communautés s’engagent sur la voie de l’accélération pour atteindre les objectifs 90-90-90 nous a démontré l’importance des agents de santé communautaires dans la riposte au sida, aussi bien en Afrique que dans le monde entier. Il est évident qu’ils jouent un rôle essentiel dans l’accomplissement des objectifs 90-90-90. »

Sheila Tlou Directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe

« Le leadership dans la riposte au sida est crucial. Il inclut les chefs communautaires et traditionnels, ce que le projet de prévention du VIH à base communautaire CATCH démontre à la perfection au Botswana. »

Dorcas Makgato Ministre de la Santé du Botswana

« Actuellement, le monde tourne autour d’un système de santé curatif. Les objectifs 90-90-90 vont nous aider à initier un changement indispensable vers des services de santé préventifs, un investissement judicieux pour les pays les plus touchés, comme l’Afrique du Sud. »

Aaron Motsoaledi Ministre de la Santé d’Afrique du Sud

« Nous avons décidé de mettre en place des services simultanés de dépistage et de traitement à certains endroits, sur la base de données probantes montrant que des personnes sont laissées pour compte. Nous réussirons uniquement si nous travaillons tous ensemble pour assurer la redevabilité, la transparence et le leadership dans la riposte au sida. »

Molotsi Monyamane Ministre de la Santé du Lesotho

Ressources

90-90-90

Promouvoir l’accès aux services anti-VIH pour les populations clés en Afrique

03 avril 2017

En Afrique, la riposte au sida a bien avancé et le continent observe des résultats dans de nombreux domaines, notamment dans la baisse spectaculaire du nombre de bébés qui naissent avec le VIH et l’augmentation tout aussi spectaculaire de l’accès au traitement anti-VIH.Néanmoins, les inégalités dans l’accès à la santé, en particulier pour les populations clés, les adolescentes et les jeunes femmes, demeurent un obstacle majeur à la fin du sida comme menace de santé publique en Afrique d’ici à 2030.

Ces questions ont été abordées lors d’un dialogue de haut niveau entre les Champions for an AIDS-Free Generation in Africa, un groupe de personnalités composé d’anciens présidents et de dirigeants africains influents, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé et des représentants de la société civile réunis à Pretoria, en Afrique du Sud, le 30 mars dernier.

La Royal Commonwealth Society, qui défend les valeurs du Commonwealth of Nations, a constaté que 41 de ses 53 États membres criminalisaient d’une façon ou d’une autre les relations entre adultes consentants de même sexe.Dans ces États membres, dont un grand nombre se trouve en Afrique, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexe sont confrontées à de hauts niveaux de discrimination, de harcèlement et de violence dans leur vie quotidienne.

Les adolescentes sont davantage exposées au risque d’infection à VIH : la tranche d’âge de 15 à 19 ans représente ainsi le seul groupe pour lequel les décès dus au sida augmentent en Afrique subsaharienne.On estime qu’en 2015, 64 % de tous les adolescents âgés de 15 à 19 ans vivant avec le VIH dans la région étaient des filles.

Les participants au dialogue ont clairement affirmé que la suppression des obstacles qui empêchent les progrès dans la riposte au sida, notamment les lois répressives, les poursuites judiciaires, les politiques et les pratiques qui bloquent l’accès aux services anti-VIH, était fondamentale pour atteindre les personnes laissées pour compte.

La table ronde était organisée par les Champions, la Royal Commonwealth Society, Access Chapter 2, le Kaleidoscope Trust et l’African Think Tank on HIV, Health and Social Justice.Il s’agit là de l’un des mécanismes et plates-formes de sensibilisation que ces partenaires utiliseront pour répondre à ces questions complexes.

Déclarations

« Si nous voulons concrétiser l’objectif de la fin du sida d’ici à 2030, nous devons reconnaître ce que nous ne faisons pas.Nous devons inclure tout le monde et ne laisser personne pour compte dans nos actions de prévention et de traitement du VIH. »

Festus Mogae Président des Champions for an AIDS-Free Generation in Africa

« Nous devons combiner les différentes solutions dont nous disposons pour la riposte au sida afin de créer une approche transversale pour obtenir l’inclusion, la justice sociale et des politiques incitatives. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Quand nous abordons les réalités de chaque citoyen de nos pays, nous devons prendre en compte les droits, la religion et la culture lorsque nous dialoguons. »

Steve Letsike Directeur exécutif, Access Chapter 2

La PPrE en Afrique du Sud

04 novembre 2016

La prophylaxie préexposition (PPrE) fait l'objet d'une forte demande de la part de nombreuses personnes très exposées au risque d'infection à VIH, mais dans beaucoup d'endroits, celle-ci n'est pas encore disponible. Lorsque la PPrE n'est pas accessible par l'intermédiaire de programmes bien structurés, les gens cherchent à l'obtenir par des voies non officielles. Une PPrE prise ainsi en automédication se traduit par un suivi inapproprié, sans lien avec un service d'assistance médicale et avec un risque accru d'utilisation de produits non conformes, de résistance aux médicaments et de baisse de l'impact.

L'Afrique du Sud s'est attaquée à ce problème en étant le premier pays d'Afrique à approuver le recours aux médicaments antirétroviraux à titre de prévention. Le pays s'est assuré l'accès à un approvisionnement en médicaments génériques de PPrE, faisant ainsi baisser le prix des médicaments, et leur délivrance est intégrée à d'autres services.

Le modèle de PPrE sud-africain est basé à la fois sur des droits et des devoirs et s'adresse en premier lieu aux professionnel(le)s du sexe, qui présentent le plus fort taux de prévalence du VIH en Afrique du Sud et sont confrontés à de hauts niveaux de stigmatisation et de discrimination. Des services conviviaux ont été conçus en partenariat avec les professionnel(le)s du sexe ; la décision de recourir à la PPrE demeure toutefois un choix personnel, libre de toute obligation.

Ajouter la PPrE aux services de prévention combinée ne coûte pas cher, malgré les frais associés à son déploiement, car ces frais devraient être compensés par les économies réalisées en évitant de nouvelles infections à VIH et les bénéfices associés d'un contact accru avec les services de santé sexuelle pour les personnes très exposées au risque d'infection à VIH.

« Les gens me demandent « Comment pouvez-vous vous permettre de mettre en place de nouvelles interventions ? », et je réponds systématiquement « Comment peut-on se permettre de ne pas le faire ? » Lorsqu'on a répondu à cette question, on trouve le moyen d'agir en ce sens », a déclaré Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé sud-africain.

Hands up for #HIVprevention — World AIDS Day campaign

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Un guichet unique de la santé pour les routiers en Afrique du Sud

17 novembre 2016

Mandie Pakkies frissonne dans son manteau noir trop fin en cette froide nuit d'hiver à Durban, dans un relais routier de la banlieue de Marianhill, situé sur l'une des principales routes de transport partant du port le plus actif d'Afrique. Le flux incessant de camions passant sur la grande route ne la dérange pas. Au contraire, elle est impatiente de les voir s'arrêter pour prendre du carburant et faire un brin de causette. Son travail consiste à encourager les chauffeurs routiers à prendre soin de leur santé, et lorsqu'ils s'arrêtent pour la nuit, elle les invite à entrer dans un dispensaire construit avec des conteneurs de fret tout au fond du parking.

« Les routiers ont des besoins très urgents en matière de santé ! C'est encourageant de les voir venir pour faire mesurer leur tension artérielle ou se faire dépister pour le VIH », explique Mme Pakkies. « Je leur apprends même les fondamentaux tels que « boire de l'eau » ou « marcher 20 minutes pour faire de l'exercice avant d'aller dormir sur le parking » ».

Le dispensaire ouvre ses portes en soirée afin de coïncider avec les arrêts nocturnes que font beaucoup de chauffeurs avant de charger leur véhicule au port à la première heure le lendemain. Mme Pakkies, pair-éducatrice, et Thuthuka Xulu, infirmier professionnel, travaillent ensemble pour accueillir les chauffeurs routiers et les professionnel(le)s du sexe des rues avoisinantes, qui viennent sur le parking pour rencontrer les routiers. « Nous ne délivrons pas seulement des services de santé de base, nous faisons aussi des tests de dépistage du VIH, de la tuberculose et des infections sexuellement transmissibles, et bien sûr nous distribuons beaucoup de préservatifs », explique M. Xulu.

Avec 2 000 camions qui passent chaque semaine à Marianhill et près de 500 camions qui stationnent ici chaque nuit, l'équipe ne chôme pas. Les chauffeurs routiers viennent de toute l'Afrique du Sud et des pays voisins. En raison de leurs horaires irréguliers et de leur mobilité, les chauffeurs routiers éprouvent des difficultés à accéder aux services de santé élémentaires. Pour répondre à ces besoins et à ceux des professionnel(le)s du sexe qui travaillent autour du relais, Truckers Wellness a mis en place un réseau de dispensaires le long des principaux axes de transport routier dans toute l'Afrique du Sud.

Le centre Trucking Wellness de Marianhill est l'un des 22 dispensaires de ce genre dans le pays, dans le cadre d'un réseau plus étendu de programmes à destination des routiers dans la région. Ce programme, lancé en 1999, est financé par l'industrie du transport et les transporteurs routiers et lié aux services du Ministère de la Santé. Ces cinq dernières années, ils ont testé plus de 10 000 personnes pour le dépistage du VIH, soit en moyenne une trentaine de tests par semaine.

« Nous voyons de plus en plus de gens qui viennent se faire dépister et demander nos services », ajoute M. Xulu, assis derrière un minuscule bureau recouvert par des dossiers, une boîte de gants chirurgicaux et des kits de dépistage du VIH.

La prochaine étape pour son dispensaire sera de pouvoir adopter les directives de l'Organisation mondiale de la Santé, afin que les patients puissent démarrer immédiatement le traitement antirétroviral si le résultat est positif. Il ajoute en souriant : « Cela va vraiment accroître l'importance de notre centre ».

 

L'Afrique du Sud en première ligne de la riposte au sida

15 avril 2016

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a rencontré le Vice-Président sud-africain Cyril Ramaphosa et le Ministre de la Santé Aaron Motsoaledi à Pretoria, en Afrique du Sud, pour discuter de la riposte actuelle du pays au VIH.

L'Afrique du Sud est le pays du monde qui compte le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH : 6,5 millions de personnes. Cependant, le pays continue d'étendre les services de traitement et de prévention dans le cadre de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, avec des résultats : environ 340 000 personnes nouvellement infectées en 2014, contre 600 000 en 2000.

Cette année promet d'être particulièrement importante pour la riposte au sida de l'Afrique du Sud, car elle va accueillir la 21e Conférence internationale sur le sida à Durban en juillet. M. Ramaphosa a qualifié cet événement d'opportunité capitale pour mettre en avant le tournant qu'a connu l'épidémie en Afrique du Sud depuis la dernière Conférence internationale sur le sida organisée à Durban en 2000.  

M. Ramaphosa a également annoncé que l'Afrique du Sud enverra une délégation pour assister à la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida à New York, aux États-Unis, qui aura lieu au mois de juin.

Déclarations

« L'Afrique du Sud a massivement investi dans sa riposte au sida au cours des six dernières années. Nous sommes impatients de présenter les résultats de cet investissement au reste du monde à l'occasion de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la fin du sida à New York, aux États-Unis, et lors de la 21e Conférence internationale sur le sida à Durban, en Afrique du Sud. »

Cyril Ramaphosa, Vice-Président de l'Afrique du Sud

« L'Afrique du Sud continue d'obtenir des résultats impressionnants dans sa riposte au sida. Je suis heureux qu'elle joue un rôle de premier plan à l'occasion de deux étapes majeures de la riposte mondiale au sida : la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida à New York, aux États-Unis, et la 21e Conférence internationale sur le sida à Durban, en Afrique du Sud. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Nous devons veiller à ce que le VIH reste au centre de l'agenda mondial sur le développement et la santé. La santé est un thème récurrent de presque tous les ODD et sans aborder le problème de la santé, nous n'atteindrons pas les ambitieux objectifs de développement fixés pour 2030. »

Aaron Motsoaledi, Ministre sud-africain de la Santé

L'Université du KwaZulu-Natal décerne un diplôme honorifique au Directeur exécutif de l'ONUSIDA

18 avril 2016

L'Université du KwaZulu-Natal de Durban, en Afrique du Sud, a décerné un diplôme honorifique au Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, en reconnaissance de sa contribution à la riposte mondiale au VIH.

M. Sidibé a reçu le titre de Docteur en Administration de la Faculté de Droit et de Gestion de l'université, à l'occasion d'une cérémonie de remise des diplômes aux étudiants. L'université a déclaré que le leadership et l'action de sensibilisation de M. Sidibé avaient conduit à un engagement mondial sans précédent dans la riposte au sida.

Dans son discours aux étudiants, M. Sidibé les a encouragés à faire tout ce qu'ils font avec passion, à montrer de la compassion envers les autres en toutes circonstances et à partager leurs connaissances avec générosité.

L'Université du KwaZulu-Natal est réputée pour l'excellence de ses enseignements, son innovation et son engagement au sein de la communauté. Elle abrite le Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud, le centre collaboratif de l'ONUSIDA pour la recherche et les politiques concernant le VIH.

Déclarations

« L'action de sensibilisation internationale de M. Sidibé a consolidé fermement la place de la riposte au VIH en haut de l'agenda politique en Afrique du Sud. Il a joué un rôle clé en soutenant le plan et les programmes de lutte contre le VIH en Afrique du Sud à travers son engagement personnel et ses conseils. »

Kriben Pillay, Doyen des études et de l'enseignement de la Faculté de Droit et de Gestion, Université du KwaZulu-Natal

« Il s'agit de mon premier doctorat honoris causa d'une université africaine. Je suis particulièrement ravi d'être honoré de cette façon par l'Université du KwaZulu-Natal. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

ONUSIDA se félicite du plan innovant de lutte contre le VIH mis en place en Afrique du Sud

11 mars 2016

Cyril Ramaphosa, vice-président lance un plan global de prévention et de traitement du VIH auprès des professionnels du sexe

GENÈVE, le 11 mars 2016—ONUSIDA se félicite du déploiement du plan national de lutte contre le VIH auprès des professionnels du sexe mis en place en Afrique du Sud, pour la période 2016 à 2019. Lancé par le vice-président du pays, Cyril Ramaphosa, dans le cadre de sa fonction de président du Conseil national d'Afrique du Sud sur le sida (SANAC), ce plan unique assurera un accès équitable aux services sanitaires et juridiques pour les travailleurs du sexe dans ce pays.

Les professionnels du sexe supportent en effet une part disproportionnée du fardeau que représente le VIH, les maladies sexuellement transmissibles, la tuberculose, la violence, la stigmatisation et la discrimination. Ce plan d'actions progressif décrit en détail une réponse globale et coordonnée à l'échelle nationale adaptée aux besoins spécifiques de cette population à risque et inclut un bouquet de services destiné aux travailleurs du sexe, à leurs partenaires, leurs clients et leurs familles.

Outre garantir l'accès aux services de soin afin de prévenir et traiter le VIH, les maladies sexuellement transmissibles et la tuberculose, le plan vise également à fournir un accès à la justice et aux services de protection juridique qui seront mis à disposition par le biais d'une combinaison d'intervenants tels des éducateurs, des membres des actions communautaires, des conseillers et des cliniques spécialisées, ainsi que par des dispensaires de soins primaires, assorti d'une formation pour tous les travailleurs du sexe.

Le plan intègre la disponibilité et l'accès au dépistage du VIH pour les professionnels du sexe et ceux dont les résultats des tests seront positifs se verront offrir un traitement antirétroviral, tandis que ceux dont le test sera négatif recevront des médicaments antirétroviraux comme traitements prophylactiques pré-exposition (PPE), associés à d'autres services de prévention du VIH.

« L'Afrique du Sud continue de mener la lutte et d'innover », constate Miche Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « En écoutant les professionnels du sexe et en collaborant avec leur communauté, le plan national personnalisé de lutte contre le VIH représente un réel espoir pour ces travailleurs, qui sont souvent laissés pour compte dans la riposte contre le SIDA. »

Les résultats de l'étude de surveillance intégrée des données sérologiques et comportementales, initiée avec le rapport actuel, montre que la prévalence du VIH chez les professionnelles du sexe peut atteindre 72 % en Afrique du Sud, mais avec une variation marquée en matière de prévalence entre les différentes installations urbaines. En outre, l'étude souligne que l'administration du traitement antirétroviral par les travailleuses du sexe déjà connues comme vivant avec le VIH est inférieur à la moyenne nationale. En 2013, une étude rapide afin d'estimer le nombre de personnes concernées commandée par la SANAC avait comptabilisé environ 153 000 professionnels du sexe (femme, homme et transgenres) en Afrique du Sud, la plupart vivant et travaillant dans les villes principales. Des études indiquent que la prévalence du VIH chez les travailleuses du sexe est trois à quatre fois supérieure à celle de la population féminine adulte en général.

Des services globaux de prévention combinée, de traitement et de soin du VIH doivent être prodigués aux personnes les plus exposées au virus. Mettre fin à l'épidémie du SIDA consiste avant tout à ne laisser personne à l'écart.

 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

Le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA souligne la nécessité d'une plus grande participation de la communauté pour mettre fin à la tuberculose et au VIH

04 décembre 2015

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a participé à une table ronde de haut niveau lors de la séance plénière d'ouverture de la 46e Conférence mondiale de l'Union sur la santé respiratoire afin de discuter des problèmes mondiaux rencontrés pour mettre fin aux épidémies liées de VIH et de tuberculose, comme le prévoient les Objectifs de développement durable.

Cette conférence de cinq jours s'est tenue au Cap, en Afrique du Sud, du 2 au 6 décembre 2015. L'Afrique du Sud enregistre le taux le plus élevé de tuberculose liée au VIH dans le monde, avec plus de 60 % de personnes vivant avec la tuberculose qui vivent aussi avec le VIH.

M. Loures a souligné la nécessité d'impliquer et de soutenir les personnes et les communautés les plus touchées par la tuberculose et le VIH. « Une approche centrée sur les personnes et fondée sur les droits est essentielle pour lutter contre le VIH et la tuberculose », a déclaré M. Loures. « Le pouvoir du changement vient seulement quand il est encouragé par les personnes elles-mêmes, grâce à la responsabilisation, la proximité et l'inclusion ».

Constance Manwa, une survivante de tuberculose multirésistante, militante communautaire et mère vivant avec le VIH raconte : « Faire participer la communauté aide beaucoup. J'étais une patiente, mais j'ai également donné des conférences pour d'autres patients dans la communauté. Il est important de faire passer le message de se faire dépister tôt. Les gens écoutent davantage une personne qui partage la même expérience ».

Les communautés aident à cibler les services de prévention et de traitement pour répondre aux besoins des personnes vivant avec la tuberculose et peuvent atteindre ceux qui sont laissés pour compte. Elles peuvent également contribuer à fournir un appui aux personnes vivant avec le VIH et la tuberculose pour qu'elles restent dans le parcours de soins et observent leur traitement.

Des progrès ont été accomplis. Depuis 1990, les décès liés à la tuberculose ont diminué de près de 50 %. Toutefois, la tuberculose est toujours encore la principale cause de décès en Afrique du Sud et une cause majeure de décès dans le monde. En 2014, plus d'un million de personnes dans le monde sont décédées de la tuberculose.

« Nous devons arrêter de parler des problèmes et commencer à parler des solutions », a déclaré Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Nous avons besoin de nouveaux médicaments, nous avons besoin de nouveaux diagnostics, et nous pourrons définitivement éliminer la tuberculose ».

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