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Promouvoir l’accès aux services anti-VIH pour les populations clés en Afrique

03 avril 2017

En Afrique, la riposte au sida a bien avancé et le continent observe des résultats dans de nombreux domaines, notamment dans la baisse spectaculaire du nombre de bébés qui naissent avec le VIH et l’augmentation tout aussi spectaculaire de l’accès au traitement anti-VIH.Néanmoins, les inégalités dans l’accès à la santé, en particulier pour les populations clés, les adolescentes et les jeunes femmes, demeurent un obstacle majeur à la fin du sida comme menace de santé publique en Afrique d’ici à 2030.

Ces questions ont été abordées lors d’un dialogue de haut niveau entre les Champions for an AIDS-Free Generation in Africa, un groupe de personnalités composé d’anciens présidents et de dirigeants africains influents, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé et des représentants de la société civile réunis à Pretoria, en Afrique du Sud, le 30 mars dernier.

La Royal Commonwealth Society, qui défend les valeurs du Commonwealth of Nations, a constaté que 41 de ses 53 États membres criminalisaient d’une façon ou d’une autre les relations entre adultes consentants de même sexe.Dans ces États membres, dont un grand nombre se trouve en Afrique, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexe sont confrontées à de hauts niveaux de discrimination, de harcèlement et de violence dans leur vie quotidienne.

Les adolescentes sont davantage exposées au risque d’infection à VIH : la tranche d’âge de 15 à 19 ans représente ainsi le seul groupe pour lequel les décès dus au sida augmentent en Afrique subsaharienne.On estime qu’en 2015, 64 % de tous les adolescents âgés de 15 à 19 ans vivant avec le VIH dans la région étaient des filles.

Les participants au dialogue ont clairement affirmé que la suppression des obstacles qui empêchent les progrès dans la riposte au sida, notamment les lois répressives, les poursuites judiciaires, les politiques et les pratiques qui bloquent l’accès aux services anti-VIH, était fondamentale pour atteindre les personnes laissées pour compte.

La table ronde était organisée par les Champions, la Royal Commonwealth Society, Access Chapter 2, le Kaleidoscope Trust et l’African Think Tank on HIV, Health and Social Justice.Il s’agit là de l’un des mécanismes et plates-formes de sensibilisation que ces partenaires utiliseront pour répondre à ces questions complexes.

Déclarations

« Si nous voulons concrétiser l’objectif de la fin du sida d’ici à 2030, nous devons reconnaître ce que nous ne faisons pas.Nous devons inclure tout le monde et ne laisser personne pour compte dans nos actions de prévention et de traitement du VIH. »

Festus Mogae Président des Champions for an AIDS-Free Generation in Africa

« Nous devons combiner les différentes solutions dont nous disposons pour la riposte au sida afin de créer une approche transversale pour obtenir l’inclusion, la justice sociale et des politiques incitatives. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Quand nous abordons les réalités de chaque citoyen de nos pays, nous devons prendre en compte les droits, la religion et la culture lorsque nous dialoguons. »

Steve Letsike Directeur exécutif, Access Chapter 2