Communiqué de presse

L'ONUSIDA organise un événement spécial pour la Journée mondiale de lutte contre le sida et rend hommage au Secrétaire général des Nations Unies pour sa contribution remarquable à la riposte au sida

Les intervenants ont encouragé les partenaires à avancer ensemble pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable  

GENÈVE/NEW YORK, 30 novembre 2016—À la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l'ONUSIDA a organisé un événement spécial au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, pour célébrer cette journée. Intitulé « Avancer ensemble, ne laisser personne pour compte », il a également fourni l'occasion de rendre hommage au leadership du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon pour sa remarquable contribution à la riposte au VIH, alors qu'il s'apprête à passer le relais au nouveau Secrétaire général, António Guterres, début 2017.

Après une minute de silence en mémoire des 35 millions de personnes qui ont perdu la vie à cause du sida, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a remis à M. Ban le Prix du leadership de l'ONUSIDA pour avoir prêté sa voix aux personnes les plus touchées par le VIH et pour son engagement envers ces personnes.

En recevant le prix, M. Ban s'est dit fier d'être un activiste qui défend les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes et a parlé de sa motivation. « Nous sommes motivés pour combattre le sida car nous savons que chaque enfant mérite des soins, chaque personne mérite un traitement et tous les groupes vulnérables méritent d'être protégés contre la stigmatisation et les abus. La tolérance et la sensibilisation contribuent à stopper le sida. S'exprimer, c'est protéger la vie », a-t-il déclaré.

M. Sidibé a rendu hommage au Secrétaire général et aux accomplissements exceptionnels réalisés dans la riposte au sida durant son mandat. « M. le Secrétaire général Ban Ki-moon, vous avez été un vrai défenseur des personnes vivant avec le VIH. Lors de votre entrée en fonction, seulement trois millions de personnes étaient sous traitement anti-VIH. Notre rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida indique que 18 millions de personnes sont désormais sous traitement. Il ne s'agit pas seulement de chiffres, mais de la vie de ces personnes. Vous avez montré au fil de ces années que la dignité des personnes est au cœur de votre travail », a-t-il déclaré.

Depuis l'arrivée de M. Ban au poste de Secrétaire général des Nations Unies en janvier 2007, le nombre de personnes vivant avec le VIH ayant accès à un traitement antirétroviral vital est passé de 2,9 millions fin 2006 à 18,2 millions [16,1 millions – 19,0 millions] en juin 2016. Le nombre de personnes décédées de maladies liées au sida a été divisé par deux, passant de 2 millions en 2006 à 1,1 million en 2015, et le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants a baissé de deux tiers, passant de 430 000 en 2006 à 150 000 en 2015.

À l'occasion de cet événement, M. Ban a retrouvé Rebecca Awiti, une femme vivant avec le VIH qui avait rencontré le Secrétaire général en 2011 lors d'une visite officielle au Kenya, pour le lancement du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Mme Awiti est mère de triplés nés sans le VIH grâce aux médicaments antirétroviraux. « Vous nous avez donné l'espoir, à moi-même, à mes enfants et aux enfants de mes enfants, qu'une génération sans sida est possible de notre vivant », a-t-elle déclaré.

L'un des initiateurs du mouvement pour l'accès universel au traitement anti-VIH, Eric Sawyer, a félicité le Secrétaire général pour son engagement en faveur de zéro discrimination. « M. le Secrétaire général, en tant que survivant de longue date du VIH, membre de longue date de UN Plus et de l'ONU avec nous, et membre de la campagne Free and Equal, je vous remercie pour votre leadership, votre compassion et votre engagement dans la riposte au sida, ainsi que pour votre engagement en faveur de l'égalité et des droits humains pour tous », a-t-il déclaré.

Invitée spéciale de l'événement, la Première dame du Panama, Lorena Castillo de Varela, qui est aussi Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA en Amérique latine, a souligné l'importance de faire tomber la stigmatisation qui entoure encore le VIH et de tenir bon sur l'objectif zéro discrimination. « Nous devons tous prendre le relais du Secrétaire général et, en nos qualités de dirigeants, lutter contre la discrimination chaque jour de notre vie », a-t-elle lancé. « Nous devons célébrer la diversité qui nous unit et promouvoir la solidarité, le respect, l'inclusion et la paix ».

Kenneth Cole, Président de l'amfAR et grand styliste de mode, a mis en garde contre le nombre croissant de personnes désengagées et désensibilisées vis-à-vis du virus et expliqué que le moment était critique pour coordonner et accélérer les efforts en vue d'en finir avec le sida. « Nous pouvons contenir l'épidémie de sida et renverser la tendance au moyen d'une riposte coordonnée. Je suis persuadé que nous pouvons, que nous devons et que nous allons faire du sida une histoire du passé », a-t-il affirmé.

Peter Thomson, Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, a appelé le monde à en faire plus pour atteindre les objectifs clairs et assortis de délais fixés par les États membres dans la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida. « En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, nous rendons hommage à ceux qui nous ont quittés en nous engageant à en finir avec l'épidémie de sida, à atteindre les Objectifs de développement durable et à construire un avenir sain, sûr, pacifique et durable pour nous tous », a-t-il déclaré.

Naomi Campbell, mannequin, actrice et philanthrope, a parlé de la triple menace qui pèse sur les jeunes femmes et les filles qui ne connaissent pas leur statut en matière de VIH, n'ont pas accès à un traitement vital et n'ont pas les moyens de se protéger du VIH. « Aujourd'hui, je suis solidaire des millions de jeunes femmes et d'adolescentes qui grandissent dans un monde où elles sont exposées au risque du VIH », a-t-elle dit. « Je veux faire changer les choses ; vous pouvez compter sur moi pour faire tout mon possible pour contribuer à en finir avec le sida ».

Laura Londén, Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour la population, a souligné l'importance de travailler ensemble pour accélérer la riposte au VIH. « Nous ne pourrons atteindre l'objectif d'en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030 que si nous sommes sérieux sur la prévention du VIH. Nous devons mettre fin à l'isolement et à la peur auxquels sont confrontées les populations clés chaque jour », a-t-elle lancé.

L'événement s'est achevé sur une performance bouleversante et édifiante du Chœur des Nations Unies, qui a interprété Mae, un chant japonais invitant à aller de l'avant.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS New York
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896
bartonknotts@unaids.org

Contact

UNAIDS Geneva
Alasdair Reid
tél. +41 79 594 1923
reida@unaids.org

Centre de presse