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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA rencontre les nouveaux dirigeants tunisiens
04 juillet 2012
04 juillet 2012 04 juillet 2012
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors de sa rencontre le 3 juillet avec le Président tunisien, Moncef Marzouki (à droite), et d'autres hauts responsables du gouvernement.
À l'occasion de sa rencontre avec les principaux responsables du nouveau gouvernement de coalition tripartite de Tunisie les 2 et 3 juillet, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a félicité les dirigeants du pays pour leur engagement fort en faveur de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, obstacles majeurs à la progression des ripostes au VIH dans la région.
Bien que la Tunisie présente une prévalence du VIH relativement faible d'environ 0,06 % de sa population, des données probantes ont montré qu'il existe des poches de forte prévalence du virus au sein des populations les plus exposées, à savoir les consommateurs de drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Ces populations sont souvent confrontées à la stigmatisation et la discrimination, ce qui peut entraver leur accès aux services de santé et donc entretenir l'épidémie de VIH.
Lors de ses discussions avec le Président de la République, Moncef Marzouki, le chef du gouvernement, Hammadi Jebali, et la Vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante, Meherzia Laabidi, trois dirigeants arrivés récemment au pouvoir suite aux premières élections démocratiques du pays, M. Sidibé a fait remarquer que la jeunesse constituait le moteur de la révolution qui avait amené le changement politique en Tunisie.
« Investir dans les jeunes et répondre à leurs aspirations pour une société plus juste et plus équitable sera essentiel pour les progrès futurs de ce pays », a indiqué M. Sidibé. « Les jeunes ont un rôle important à jouer dans l'accélération de la riposte au VIH de la Tunisie comme sur d'autres défis en matière de santé », a-t-il ajouté.
Augmenter la production locale de médicaments anti-VIH
Dans son entretien avec M. Sidibé au Palais présidentiel le 3 juillet, le Président Marzouki a fait part de son engagement ferme en faveur du renforcement de la riposte nationale au VIH. Il a déclaré que la Tunisie va s'efforcer d'atteindre l'objectif des « trois zéros », zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida, et il a mis en avant trois domaines d'action prioritaires : améliorer la santé publique, garantir le respect des droits de l'homme et lutter contre les facteurs socio-économiques du VIH.
Nous devons reconnaître l'existence des comportements à haut risque au sein de nos sociétés, comme la consommation de drogues injectables, les rapports sexuels entre hommes et le commerce du sexe
Meherzia Laabidi, Vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante
Le Président a fait remarquer que la Tunisie pouvait aider à réduire la dépendance de l'Afrique envers l'aide extérieure en produisant des médicaments antirétroviraux. Il a promis de plaider pour une production locale accrue de médicaments lors de la prochaine réunion du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) à Addis Abeba. À l'heure actuelle, la majorité des médicaments distribués en Tunisie, comme sur tout le continent africain, sont importés.
Réduire la dépendance envers l'aide extérieure
Plus tard, le même jour, lors d'une rencontre avec M. Sidibé au Palais de La Kasbah, le chef du gouvernement tunisien a fait écho aux déclarations du Président sur la production locale de médicaments. « Je soutiens l'idée d'une Tunisie qui produirait des médicaments antirétroviraux afin de réduire sa dépendance envers l'aide extérieure », a indiqué M. Jebali. « La production de médicaments antirétroviraux n'est pas seulement une opportunité économique, mais aussi humanitaire », a-t-il ajouté.
M. Jebali et M. Sidibé sont tombés d'accord sur le fait que la Tunisie devrait s'approprier davantage les programmes de prévention du VIH concernant les principales populations touchées par le virus ; actuellement, ces programmes sont en effet financés exclusivement par des sources internationales.
Reconnaître l'existence des comportements à haut risque
Il est temps que la Tunisie se confronte à la réalité du VIH, a indiqué la Vice-présidente Meherzia Laabidi, lors d'une rencontre avec M. Sidibé au Palais de l'Assemblée. « Nous devons aller au-delà du déni politique officiel. L'incendie ne s'arrêtera pas en fermant simplement les yeux », a-t-elle ajouté.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (à gauche), et Hammadi Jebali, chef du gouvernement tunisien.
Lors de son entretien avec M. Sidibé, la Vice-présidente a admis que la garantie d'une société socialement inclusive relève de la responsabilité des leaders politiques. Elle reconnaît que le fait de négliger les populations les plus exposées au risque d'infection à VIH met tout le monde en danger. « Nous devons reconnaître l'existence des comportements à haut risque au sein de nos sociétés, comme la consommation de drogues injectables, les rapports sexuels entre hommes et le commerce du sexe », a-t-elle déclaré.
Faisant remarquer que l'accès à des services de santé de base fait partie des droits humains, Mme Laabidi a souligné l'importance d'inclure le « droit à la santé » dans la nouvelle constitution tunisienne, actuellement en cours de rédaction.
Lors de sa visite de deux jours en Tunisie, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a rencontré plusieurs autres responsables du gouvernement, notamment le Ministre de la Santé, le Dr Abdellatif El Mekki, et le Ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou. Il a également rencontré des personnes vivant avec le VIH, des représentants des principales communautés touchées, et l'équipe pays des Nations Unies.
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27 septembre 2023

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Dr Nafis Sadik : Envoyée spéciale des Nations Unies pour le sida en Asie-Pacifique depuis 10 ans
04 juillet 2012
04 juillet 2012 04 juillet 2012
Dr Nafis Sadik (deuxième en partant de la gauche, rang de derrière) et des personnes vivant avec le VIH lors de sa visite officielle au Vietnam.
Le Dr Nafis Sadik, citoyenne pakistanaise, a été nommée Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le sida en Asie-Pacifique en 2002. En dix ans de fonction, elle a beaucoup voyagé dans la région pour promouvoir les questions clés et défendre une riposte multisectorielle et étendue au VIH en Asie-Pacifique aux plus hauts niveaux.
Ces 10 dernières années, le Dr Sadik a constamment attiré l'attention sur l'importance de répondre aux besoins des femmes et des populations clés touchées dans les ripostes nationales au sida et sur la nécessité d'impliquer les populations clés dans l'élaboration et la mise en œuvre de politiques de développement.
À l'issue de son mandat d'Envoyée spéciale le 30 juin 2012, le Dr Sadik fait part de ses réflexions sur les dix années de travail en tant qu'Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Asie-Pacifique et indique pourquoi le fait de parler du VIH est le seul moyen de faire progresser la riposte.
ONUSIDA : Quelles étaient les principales questions et difficultés en matière de VIH dans la région lorsque vous avez été nommée Envoyée spéciale pour le sida en Asie-Pacifique ?
Dr Sadik : La principale difficulté était que les pays ne reconnaissaient pas avoir un problème avec le VIH. En 2002, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) étaient déjà d'actualité, notamment celui de réduire de moitié les nouvelles infections au VIH d'ici 2015, mais de nombreux pays de la région ne s'intéressaient pas du tout à cet OMD. Ceci était problématique pour les Nations Unies. Nous devions faire quelque chose « maintenant » et savions que si les pays agissaient, ils pourraient éviter une épidémie majeure.
ONUSIDA : Au début, quel type de missions aviez-vous en tant qu'Envoyée spéciale ?
Dr Sadik : J'avais été Directrice exécutive [du FNUAP] et connaissais de nombreux chefs d'État, l'idée était donc de militer auprès d'eux pour une politique et un programme d'action de lutte contre le VIH. Ma première visite s'est déroulée au Népal car je faisais partie des principaux intervenants d'une conférence régionale. J'ai été plutôt énergique. J'ai profité de l'occasion pour aborder des sujets dont on ne parlait pas — les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les professionnels du sexe, la consommation de drogues, etc. Mon discours a été plutôt dramatique et je pense qu'il a choqué certaines personnes. Je suis même allée jusqu'à dire que selon moi, ces comportements devaient être légalisés immédiatement ! Bien entendu, j'ai fini par prendre conscience que les choses ne changeaient pas de façon si brutale et instantanée, mais que le changement pouvait être encouragé progressivement.
ONUSIDA : La région Asie-Pacifique a fait l'objet de progrès considérables au cours de ces 10 dernières années. Les taux d'infections au VIH ont baissé de plus de 20 % et près d'un million de personnes reçoivent à présent un traitement antirétroviral. Qu'est-ce qui a changé dans la région au cours des 10 dernières années ?
Les pays ont pris conscience que le sida était une réalité pour toutes leurs sociétés. Tous les pays de la région ont maintenant des politiques et des programmes de lutte contre le VIH ; ce n'était pas le cas lorsque j'ai commencé
Dr Nafis Sadik, ancienne Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le sida en Asie-Pacifique
Dr Sadik : Les pays ont pris conscience que le sida était une réalité pour toutes leurs sociétés. Tous les pays de la région ont maintenant des politiques et des programmes de lutte contre le VIH ; ce n'était pas le cas lorsque j'ai commencé. Certains pays inversent la tendance de l'épidémie ; le nombre de personnes recevant un traitement antirétroviral est considérable, de plus en plus de personnes ont accès à des services et un élan considérable a été donné concernant la compréhension des questions de genre et des populations clés touchées.
J'ai été impressionnée par l'attention qu'accordent les législateurs au VIH. Et de nombreux efforts ont été déployés pour prendre en charge les groupes à haut risque et vulnérables. Les lois ont changé dans plusieurs pays, comme par exemple au Népal et au Pakistan qui offrent désormais une « identité » officielle aux personnes transsexuelles. Ceci est une avancée importante car les droits de l'homme en général sont reconnus.
ONUSIDA : Quelles sont les difficultés qui perdurent dans la région selon vous ?
Dr Sadik : On ne parle toujours pas du sida à tous les niveaux. Le leadership fait la différence mais ça ne devrait pas être le cas uniquement une journée par an, lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida. La sensibilisation doit être plus fréquente et à tous les niveaux. Si la sensibilisation par le haut devient plus cohérente et que les leaders parlent plus souvent du VIH et des questions apparentées, cela permettra de lutter considérablement contre la stigmatisation et la discrimination.
ONUSIDA : Alors que la riposte au VIH en Asie-Pacifique avance, qu'est-ce qui est pour vous le plus important pour que la région atteigne l'« objectif zéro » ?
Dr Sadik : Il est capital de changer le comportement des hommes. Le rapport de l'Asia Commission a clairement établi que le comportement des hommes était la clé pour lutter contre l'épidémie dans la région. Si nous pouvons engendrer des comportements à moindre risque, nous pourrons faire la différence. Il est indispensable d'avoir plus de défenseurs masculins.
L'avancée du « traitement préventif » est très importante mais nous devons également garder en mémoire que l'accès à un traitement anti-VIH abordable est menacé. De nombreuses personnes sont sous traitement dans la région grâce aux fonds versés par des donateurs externes — qui pourraient bien être supprimés ou réduits. Un certain nombre de pays à revenus intermédiaires ne seront plus éligibles pour bénéficier de certains financements externes. Ceci est inquiétant et nous devons mieux collaborer avec les pays et les partenaires de développement pour élaborer des plans visant à garantir la continuité du traitement.
En juillet 2012, M. Prasada Rao — ancien Secrétaire indien à la santé et aux affaires familiales et ancien Directeur de l'équipe d'appui aux régions de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique — a été nommé Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le sida en Asie-Pacifique.
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Les jeunes appelés à jouer un rôle clé dans la riposte au sida en Europe de l'Est et en Asie centrale, alors que l'EURO 2012 s'achève
03 juillet 2012
03 juillet 2012 03 juillet 2012
Concert en faveur de la lutte contre le sida à Kiev, en Ukraine, la veille de la finale du championnat européen de football 2012.
« Au football comme dans la vie, vous devez regarder vers l'avant », a déclaré Michael Ballack, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, aux téléspectateurs du concert en faveur de la lutte contre le sida donné par Elton John et Queen à Kiev, en Ukraine, à la veille de la finale du championnat européen de football 2012. « Chaque jour, 3 000 jeunes gens sont infectés par le VIH. Nous pouvons y mettre un terme. Protégez-vous et protégez vos partenaires ! », a martelé M. Ballack.
Intitulé Your Life is Not a Game. Let's Stop AIDS Together! (Ta vie n'est pas un jeu. Stoppons le sida ensemble !), le concert a été organisé par la fondation Elena Pinchuk ANTIAIDS Foundation, en collaboration avec l'Union européenne des associations de football (UEFA). Il a été diffusé en direct en Ukraine et en Pologne dans le cadre des événements en lien avec l'Euro 2012, que la Pologne et l'Ukraine ont accueilli entre le 8 juin et le 1er juillet 2012.
L'EURO 2012 a été une excellente occasion de mettre en avant l'épidémie de sida auprès d'un large public européen, avec des millions de supporters, de communautés et de nations qui ont regardé les matches, écouté les joueurs et se sont engagés dans l'action sociale.
Son Altesse Royale la Princesse Mette-Marit de Norvège, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, a également adressé un message à la jeunesse d'Ukraine et des pays voisins : « Je crois fermement en la jeunesse », a déclaré la Princesse Mette-Marit. « Le leadership et la responsabilisation des jeunes peuvent permettre d'accomplir des miracles. Si vous unissez vos forces et faites entendre votre voix, vous serez écoutés par les décideurs. Et un jour viendra où vous serez vous-mêmes les décideurs », a-t-elle ajouté.
Il est nécessaire d'avoir de nouvelles voix, une nouvelle énergie et de nouvelles idées pour lutter contre la vulnérabilité des jeunes, promouvoir la prévention du VIH et plaider pour la tolérance envers les personnes touchées par le sida dans la région
Jean-Elie Malkin, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale
Les jeunes leaders d'opinion peuvent jouer un rôle important dans le changement social, notamment au regard de l'évolution en matière de préjugés et de stigmatisation en lien avec le VIH, car ils sont connus et admirés par leurs pairs : les jeunes les respectent en tant que modèles à suivre. Leurs voix peuvent aider à faire passer des messages importants sur la prévention du VIH et à lutter contre la stigmatisation et la discrimination.
Une Équipe régionale pour la jeunesse
Durant l'Euro 2012, une nouvelle Équipe régionale pour la jeunesse, composée de jeunes leaders du monde du sport, de la musique et de la culture d'Europe de l'Est et d'Asie centrale, a été présentée à Kiev avec le soutien de l'ONUSIDA. Cette équipe aura pour mission de galvaniser l'engagement des jeunes dans une prévention du VIH efficace et de promouvoir l'activisme de la jeunesse comme un pilier essentiel pour faire changer l'attitude de la société envers les personnes touchées par le sida. Dans cette région, la stigmatisation et la discrimination continuent de représenter des obstacles importants à une riposte efficace au VIH.
« Les jeunes restent exposés au risque partout dans la région », a indiqué Jean-Elie Malkin, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale. « Il est nécessaire d'avoir de nouvelles voix, une nouvelle énergie et de nouvelles idées pour lutter contre la vulnérabilité des jeunes, promouvoir la prévention du VIH et plaider pour la tolérance envers les personnes touchées par le sida dans la région », a-t-il ajouté.
Dans le cadre d'un programme sur trois jours à Kiev, l'équipe a donné un concert sur la scène principale de la fan-zone de l'Euro 2012, visité une clinique fournissant des services anti-VIH, parlé avec des patients séropositifs au VIH, et joué des matches amicaux avec des personnes touchées par l'épidémie. Les membres de l'équipe ont également donné des interviews à la télévision et à la radio, dans lesquelles ils ont appelé les millions de jeunes supporters de football à éviter les comportements à risque vis-à-vis du VIH et à respecter les droits des personnes vivant avec le VIH en cassant les barrières créées par la stigmatisation et la discrimination.

Les membres de l'Équipe régionale pour la jeunesse
« Souvent, les jeunes ne sont pas conscients du danger du sida », explique Farhod Sharifi, champion du monde junior 2010 de taekwondo, originaire du Tadjikistan et membre de l'Équipe régionale pour la jeunesse. « Pour eux ce n'est qu'un mot, quelque chose qui ne peut pas leur arriver. Malheureusement, cela peut arriver à n'importe qui. Chacun doit y être préparé ! », ajoute-t-il.
L'Équipe pour la jeunesse va promouvoir la solidarité avec les personnes vivant avec le VIH dans les différents pays grâce à l'utilisation des réseaux sociaux et aux fan-clubs, en s'adressant au public lors de concerts et d'entrevues dans les médias, et en participant aux événements organisés dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida et à d'autres activités en lien avec le VIH. L'équipe va également participer à des événements musicaux et sportifs régionaux et internationaux, tels que les Universiades, les Jeux universitaires mondiaux, qui auront lieu en 2013 à Kazan en Russie.
L'Équipe régionale pour la jeunesse inclut notamment : DJ Vakcina (disc jockey, Arménie), Azad Shabanov (compositeur et chanteur, Azerbaïdjan), Ura Vashuk (compositeur et chanteuse, Biélorussie), Kanykei (chanteuse, Kirghizistan), Dara (compositeur et chanteuse, Moldavie), Julia Lasker (compositeur et chanteuse, Russie), Farhod Sharifi (champion du monde junior 2010 de taekwondo, Tadjikistan), Vlad Darwin (compositeur et chanteur, Ukraine) et Jassur Mirsagatov (compositeur et chanteur, Ouzbékistan).
En Europe de l'Est et en Asie centrale, l'épidémie de VIH continue de progresser. On estimait à 1,4 million [de 1,3 à 1,6 million] le nombre de personnes vivant avec le VIH dans la région en 2009, quasiment le triple du chiffre enregistré en 2000.
Liens externes
Liens externes
- Rendez-vous sur le site web de Michael Ballack (en anglais)

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Le Panama organise les défis pour fournir des médicaments antirétroviraux
29 juin 2012
29 juin 2012 29 juin 2012
La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ainsi que le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay. Panama City, Panama. 28 juin 2012.
Photo : ONUSIDA
L'autorité nationale de lutte contre le sida du Panama (CONAVIH) a tenu sa session trimestrielle le 26 juin 2012. Cette réunion a examiné la rupture de stocks de médicaments antirétroviraux qui a touché le pays ces derniers mois.
La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ont souligné la nécessité pour tous les partenaires concernés par la riposte nationale au sida de mettre en œuvre les actions nécessaires pour fournir les médicaments antirétroviraux de manière régulière et permanente. Madame Linares souligne qu'il s'agit d'une question de « Vie ou de mort ».
Cette rencontre a réuni les représentants gouvernementaux de haut niveau du ministère de la Santé, du ministère des Finances et du ministère de l'Education ainsi que les leaders de la société civile et les personnes vivant avec le VIH. Le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay, a participé à cette session sur invitation spéciale de la Première Dame.
Le Dr De Lay a félicité les autorités pour les progrès réalisés dans l'élargissement de l'accès au traitement antirétroviral, cependant il a également souligné la nécessité d'identification de nouveaux mécanismes pour la distribution des traitements antirétroviraux pour éviter les ruptures de stocks dans le futur. « La fourniture rapide et ininterrompue de médicaments aux personnes vivant avec le VIH est une question d'engagement pour les droits humains » affirme le Dr De Lay.
Les ruptures de stocks qui ont eu lieu dans le pays s'expliquent par les délais d'achat de traitements antirétroviraux en raison de règlementations institutionnelles complexes. Les participants à cette réunion s'accordent à établir un comité de coordination afin d'identifier les barrières existantes pour l'achat et la fourniture de traitements antirétroviraux. Ce comité inclura les représentants de la société civile, les pharmaciens et les médecins des institutions de services de santé.
La nécessité pour un calcul plus précis des exigences de traitements antirétroviraux annuels a également été prise en compte comme un facteur clé pour éviter les ruptures de stocks avec un process d'importation plus rapide, la légalisation et la distribution de médicaments aux 15 centres de santé locaux où se rendent les personnes vivant avec le VIH. A l'heure actuelle il y a environ 11 000 personnes vivant avec le VIH au Panama parmi lesquelles 6 000 reçoivent un traitement antirétroviral.
Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants
Le Dr De Lay a félicité le leadership de la Première dame pour la mise en œuvre de la stratégie nationale pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie. « Ce pays est sans doute l'un des premiers pays d'Amérique Latine à atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d’ici 2015 » fait remarquer le Dr De Lay. « Le Panama a tout ce qu'il faut pour atteindre cet objectif, même avant 2015. Toutefois, il est encore nécessaire d'étendre la couverture actuelle de 76% de tests de dépistage de toutes les femmes enceintes, surtout dans les zones rurales », a t-il ajouté.
La Première dame a souligné son engagement en tant que présidente de la Commission nationale sur le sida pour augmenter la couverture des services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant à toutes les femmes qui en ont besoin dans le pays. « Nous augmenterons nos efforts afin d'atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection chez les enfants. » conclut la Première dame.

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Shuga: Love, Sex, Money, le feuilleton pour la jeunesse aux multiples prix, va toucher un nouveau public grâce à la radio
28 juin 2012
28 juin 2012 28 juin 2012Une version de cet article a déjà été publiée sur www.unicef.org

Le jeune public de six pays africains va pouvoir partager les expériences d'un groupe de personnages hauts en couleurs dans une nouvelle série radiodiffusée intitulée Shuga: Love, Sex, Money. À partir du 27 juin, ce programme va conquérir les ondes de 65 stations de radio au Cameroun, en République démocratique du Congo, au Kenya, au Lesotho, en Afrique du Sud et en Tanzanie.
En 12 épisodes de 8 minutes chacun, le feuilleton raconte la vie d'un groupe de quatre personnages fictifs âgés de 15 à 24 ans, l'histoire de leurs rêves, leurs amis, leurs difficultés et leurs succès dans un monde marqué par la menace du VIH.
Shuga Radio a été adapté à partir de la version originale télévisée de la série, qui a reçu plusieurs prix, avec le soutien de l'UNICEF, de la Fondation MTV Staying Alive et du Partenariat PEPFAR pour une génération libérée du VIH, en collaboration avec des jeunes et des représentants des gouvernements et de partenaires des pays participants, dans le but d'atteindre une audience de 45 millions de personnes dans la région.
Les différents épisodes du format radio abordent un éventail de thèmes similaires à ceux de la série télévisée, à savoir le conseil et le dépistage du VIH, l'utilisation du préservatif dans le cadre de relations stables, la prévention positive, l'inégalité des sexes et la violence sexiste, les transactions sexuelles, l'abus d'alcool et le rôle des partenaires multiples dans l'épidémie de VIH.
Aborder ces questions se révèle essentiel au regard de la vulnérabilité des jeunes au VIH en Afrique subsaharienne, qui présente l'un des plus forts taux d'infection au monde. En outre, la plupart des jeunes vivant avec le virus ne connaissent pas leur état sérologique.
« On compte chaque jour plus de 2 500 nouvelles infections à VIH chez les jeunes dans le monde, dont 4 sur 10 en Afrique subsaharienne et une grande majorité de jeunes femmes et d'adolescentes », explique Geeta Rao Gupta, Directrice générale adjointe de l'UNICEF. « Shuga, une initiative qui associe les médias avec un partenariat pour la prestation de services, est un exemple de la façon de travailler avec des partenaires et des jeunes pour atteindre des publics clés et maximiser le retour sur investissement pour la prévention du VIH ».
Shuga est un exemple de la façon de travailler avec des partenaires et des jeunes pour atteindre des publics clés et maximiser le retour sur investissement pour la prévention du VIH
Geeta Rao Gupta, Directrice générale adjointe de l'UNICEF
Les 12 épisodes seront suivis de deux magazines de 25 minutes préenregistrés qui approfondissent les sujets abordés avec des jeunes, des experts issus des pays concernés et des partenaires nationaux et internationaux.
Le scénario de Shuga Radio a été imaginé et écrit par 30 jeunes gens originaires des six pays dans le cadre d'un atelier spécial organisé par Question Media Group, avec le soutien de MTV et de l'UNICEF.
Parmi les personnages dont les histoires émouvantes seront relatées dans la série, on retrouve Sofia, 19 ans, son petit ami Fally, 20 ans, la cousine de Sofia Amina, 17 ans, ainsi que Karis, 20 ans, un beau parleur qui aime prendre des risques, et une femme d'affaires qui a réussi, Riziki, toujours prête à choyer la jeunesse.
« Nous sommes ravis d'élargir la portée et l'impact de la série télévisée Shuga en transposant cette série à la radio, ce qui permettra de toucher des millions d'auditeurs des stations de la jeunesse, des étudiants et des communautés qui n'ont peut-être pas accès à la série télévisée », explique Georgia Arnold, Directrice exécutive de la Fondation MTV Staying Alive.
La série Shuga Radio sera diffusée en anglais, en français et en swahili trois fois par semaine pendant 12 semaines.
Les partenaires qui ont participé à ce projet espèrent qu'il aura le même succès que les deux premières saisons de Shuga diffusées à la télévision en 2009 et en 2012. La série a été regardée dans plus de 48 pays d'Afrique subsaharienne et dans plus de 70 pays dans le monde.
Une étude menée par l'Université Johns Hopkins et le Centre for Communications Programmes au Kenya après la diffusion de la première saison de Shuga a mis au jour plusieurs retombées positives. Parmi celles-ci, un accroissement de la volonté de se faire dépister et une baisse de l'intention d'avoir de multiples partenaires sexuels, une attitude plus positive envers les personnes vivant avec le VIH et un recours accru aux services sociaux et de santé accessibles chez les jeunes qui ont regardé la série.
Liens externes
Liens externes
- Shuga web site (en anglais)
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Le VIH en Libye : nouvelles preuves et évolution de la riposte
28 juin 2012
28 juin 2012 28 juin 2012
De gauche à droite : S.E le Dr Fatima Elhamrosh, ministre de la santé libyenne, Masood Karimipour, représentant régional de l'UNODC et Olavi Elo, envoyé spécial du directeur exécutif de l'ONUSIDA en Libye.
Photo : ONUSIDA
La prévalence du VIH chez les consommateurs de drogues injectables dans la capitale libyenne, Tripoli, atteint le chiffre alarmant de 87 % selon les résultats d'enquêtes bio-comportementales menées par la Faculté de médecine tropicale de Liverpool, avec le soutien de l'Union européenne. Menée auprès de 328 consommateurs de drogues injectables, 227 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et 69 professionnels du sexe, l'étude visait à indiquer la progression de la prévalence du VIH chez les populations les plus exposées au risque.
Les résultats de l'étude ont été présentés à l'occasion du premier Symposium national sur le VIH depuis le conflit en Libye, qui s'est déroulé le 26 juin dans la capitale libyenne, Tripoli, sous l'égide de la Ministre de la santé libyenne et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC).
Au vu de ces nouvelles preuves, la Ministre de la santé libyenne, S.E. le Dr Fatima Elhamrosh, a appelé à une action urgente de la part de tous les secteurs concernés en Libye. « Nous devons mettre au point et implanter des programmes complets pour répondre à la croissance de l'épidémie de sida chez les populations les plus exposées en Libye », a déclaré Madame la Ministre Elhamrosh.
Avant le début de la révolution au printemps 2011, il était difficile pour l'ONUSIDA et les partenaires de développement internationaux de travailler en Libye de manière systématique. La question du sida n'était pas abordée ouvertement, ni considérée comme une priorité. Les nouvelles données confirment que la situation du VIH en Libye est pire que ce qu'indiquaient auparavant les rapports officiels.
« Nous saluons l'engagement politique remarquable du gouvernement libyen dans la riposte à l'épidémie de sida », a déclaré Hind Khatib, directrice de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. « L'engagement de Son Excellence la Ministre de la santé à déployer des services de traitement médicamenteux afin d'offrir des ripostes factuelles et la mise en place de 8 centres de conseil et de dépistage volontaire à l'attention des populations les plus exposées sont des exemples nets de l'engagement politique accru », a ajouté Mme Khatib.
Nous devons mettre au point et implanter des programmes complets pour répondre à la croissance de l'épidémie de sida chez les populations les plus exposées en Libye
S.E. le Dr Fatima Elhamrosh, Ministre de la santé libyenne
Les recommandations de l'ONUSIDA en matière de ripostes de prévention du VIH chez les consommateurs de drogues injectables insistent sur la nécessiter de développer une série complète de mesures contenant l'ensemble des options de traitement, notamment le traitement substitutif, et la mise en œuvre de mesures de réduction des risques par le biais, entre autres, d'un travail de proximité à l'attention des consommateurs de drogues injectables et de programmes d'aiguilles et de seringues stériles. Mais aussi, le conseil et le dépistage confidentiels en matière de VIH, la prévention de la transmission sexuelle du VIH parmi les consommateurs de drogues (y compris les préservatifs, la prévention et le traitement des infections sexuellement transmissibles), l'accès aux soins primaires et au traitement antirétroviral. Cette approche doit reposer sur la promotion, la protection et le respect des droits de l'homme des consommateurs de drogues.
Suite au changement de gouvernement, l'ONUSIDA a apporté un appui technique au Ministre de la santé et à l'équipe nationale des Nations Unies en Libye pour s'attaquer aux priorités émergentes en matière de VIH. Ceci a permis de mieux identifier les priorités, d'améliorer les connaissances sur la situation et la riposte au VIH, de mettre en place l'équipe commune des Nations Unies sur le sida et de renforcer l'engagement du gouvernement, des Nations Unies et des organisations de la société civile.
À l'issue du symposium, les participants ont adopté une déclaration d'engagement pour élargir la riposte nationale au sida en Libye, en mettant l'accent sur les programmes de prévention du VIH, les droits des personnes vivant avec le VIH et l'expansion du rôle de la société civile dans la riposte nationale.
L'UNODC a également relancé la deuxième phase de son projet de lutte contre le VIH en Libye axé sur la prévention du VIH chez les consommateurs de drogues injectables et dans les centres de détention. Le projet, financé par le gouvernement libyen et suspendu en 2011 en raison de problèmes de sécurité, a pu être relancé.
« L'UNODC accueille chaleureusement les expressions de volonté et d'engagement politiques du gouvernement libyen dans la riposte à la crise du VIH et de la consommation de drogues en tant que priorité nationale », a indiqué Masood Karimipour, représentant régional de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. « L'UNODC est fier de son partenariat avec la Libye afin d'apporter une riposte complète pour prévenir la consommation de drogues et la prolifération du VIH ainsi que traiter les personnes vulnérables en coordination avec l'ensemble des parties prenantes nationales, l'ONUSIDA et la communauté internationale », a ajouté M. Karimipour.

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA félicite le gouvernement chinois pour son leadership courageux sur le sida
26 juin 2012
26 juin 2012 26 juin 2012
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (à gauche) et Li Keqiang, Vice-premier ministre chinois. Pékin, Chine. 26 juin 2012. Photo : ONUSIDA
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré le Vice-Premier ministre chinois Li Keqiang à Pékin dans le cadre d'une visite officielle de deux jours dans le pays. M. Sidibé a reconnu les progrès significatifs enregistrés par le gouvernement chinois depuis sa dernière visite en décembre 2011 et souligné l'importance d'un engagement soutenu en faveur de la riposte au sida pendant et après la transition de leadership à venir pour la Chine.
Lors de sa visite, M. Sidibé a également rencontré le Ministre chinois de la Santé, le Dr Chen Zhu, et remis le prix de l'ONUSIDA qui récompense les leaders et les innovateurs (« Leaders and Innovators Award ») au Président de l'agence de presse Xinhua, M. Li Congjun, à l'occasion d'une cérémonie organisée au Palais de l'Assemblée du Peuple.
S'adressant au Vice-Premier ministre M. Li, M. Sidibé a félicité le gouvernement chinois pour son leadership courageux des dix dernières années, qui a conduit à des investissements majeurs dans la riposte au sida de la Chine et à une intensification spectaculaire des programmes de prévention, de traitement et de soins anti-VIH dans le pays. En tant que Président du Comité de travail sur le sida du Conseil d'État, M. Li a joué un rôle fondamental en apportant un leadership fort dans la riposte au sida de la Chine ces dernières années.
Selon M. Sidibé, la poursuite de l'engagement politique sera critique, car la Chine se prépare à vivre une transition gouvernementale fin 2012. « La riposte au sida connaît un bouleversement en Chine. Ce changement est stimulé par un leadership personnel », a déclaré M. Sidibé.
La Chine a également lancé un nouveau Plan d'action quinquennal sur la prévention et le contrôle du sida, qui fixe des objectifs ambitieux, et s'est également engagée à financer intégralement sa riposte au sida après le retrait de grands donateurs internationaux. Le recours au dépistage volontaire du VIH et au conseil s'est rapidement élargi. L'an dernier, plus de 80 millions de personnes ont bénéficié d'un test de dépistage du VIH en Chine, et plus de 130 000 reçoivent aujourd'hui gratuitement un traitement antirétroviral vital.
J'appelle l'Afrique et la Chine à étudier un nouveau modèle de soutien à la riposte au sida grâce à une responsabilité commune accrue et en s'appuyant sur les transferts de technologies et de connaissances et sur le renforcement des capacités pour une médecine qui sauve des vies
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
M. Sidibé a souligné l'importance d'améliorer la couverture des services auprès des principales populations touchées, comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables. Il a félicité la Chine pour ses avancées dans l'élargissement de l'accès aux médicaments antirétroviraux et l'a encouragée à poursuivre ses efforts dans ce domaine. « La Chine montre la voie en matière de traitement et de prévention », a déclaré M. Sidibé. « Continuer d'étudier les approches et modèles efficaces dans ce domaine sera essentiel pour réussir ».
Le Vice-Premier ministre Li a répété que la Chine était engagée durablement dans la prévention du VIH et que le pays était prêt à coopérer plus étroitement avec l'ONUSIDA. Il a indiqué que la Chine tiendrait ses promesses pour 2015 sur le sida et qu'elle ferait tout son possible pour fournir un appui médical et des médicaments contre le sida.
Après l'organisation réussie par la Chine de la 3e Table ronde sino-africaine sur la santé au début du mois, M. Sidibé a encouragé la Chine à continuer d'étendre son rôle dans la coopération sud-sud, en particulier avec l'Afrique. « J'appelle l'Afrique et la Chine à étudier un nouveau modèle de soutien à la riposte au sida grâce à une responsabilité commune accrue et en s'appuyant sur les transferts de technologies et de connaissances et sur le renforcement des capacités pour une médecine qui sauve des vies », a déclaré M. Sidibé. Il a réitéré le soutien durable de l'ONUSIDA en faveur des efforts de la Chine pour élargir son rôle dans la coopération internationale et souligné la contribution que la Chine peut apporter dans l'appui à la production de médicaments antirétroviraux en Afrique, afin de limiter la dépendance de ce continent envers les importations.
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La Thaïlande lance une nouvelle stratégie de lutte contre le sida pour atteindre l'« Objectif zéro »
22 juin 2012
22 juin 2012 22 juin 2012
Le Premier Ministre adjoint thaïlandais et président du Comité national de lutte contre le sida, S.E. le Général Yuttasak Sasiprapha, fait un discours à l'occasion du lancement du nouveau programme national de lutte contre le sida thaïlandais.
Photo : UNICEF Thaïlande/P.Kitatnaruyuth
La Thaïlande est le dernier pays de la région Asie-Pacifique à aligner sa stratégie nationale de lutte contre le sida avec l'objectif de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.
À l'occasion du lancement de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre le VIH/sida 2012-2016 — intitulée « Zéro sida » — le président du Comité national de lutte contre le sida, S.E. le Premier Ministre adjoint Général Yuttasak Sasiprapha a déclaré que « la Thaïlande a une longue tradition de coopération étroite entre le gouvernement, les organisations non gouvernementales, la société civile, les communautés et le secteur privé, et cette collaboration lui permettra d'atteindre l'objectif « Zéro sida ».
Ces 25 dernières années, la Thaïlande est devenue un modèle en termes de riposte au VIH rapide et multisectorielle. Les investissements précoces dans la lutte contre l'épidémie de VIH ont entraîné des résultats concrets, notamment l'élimination des nouvelles infections parmi les enfants — près de 97 % des femmes vivant avec le VIH en Thaïlande ont désormais accès aux services de prévention de la transmission mère-enfant. L'accès au traitement anti-VIH s'est aussi considérablement amélioré et concerne à présent 80 % de l'ensemble des personnes vulnérables.
Cependant, malgré des progrès considérables, le pays continue d'afficher une tendance inquiétante parmi les populations clés à plus haut risque, dont les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe, plus particulièrement dans les centres urbains. Les données sur les dépenses nationales indiquent que les investissements dans la lutte contre le VIH ne sont pas assez importants, en particulier pour les programmes axés sur les populations les plus à risque de contracter le VIH.
La nouvelle stratégie de lutte contre le sida s'attaque à deux questions essentielles : Quelles sont les initiatives positives qui doivent perdurer en Thaïlande, et qu'est-ce qui doit changer pour atteindre l'objectif zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida ? Par conséquent, le programme se divise en deux axes stratégiques principaux : « Innovation et changement » et « Optimisation et consolidation ».
L'axe « Innovation et changement » tend à promouvoir des stratégies pour mieux prévenir les nouvelles infections au VIH — en particulier parmi les populations clés qui sont affectées — pour mieux localiser les ripostes et la responsabilisation à l'échelle sous-nationale, et mieux prendre en charge les facteurs socio-environnementaux qui nuisent à l'accès à des services de prévention et de soins du VIH et favorisent la stigmatisation et la discrimination.
Dans l'axe « Optimisation et consolidation », les stratégies visent à poursuivre, optimiser et prolonger des programmes avérés, déjà mis en œuvre dans le pays. Parmi les exemples de stratégies incluses dans cet axe figurent l'élimination des nouvelles infections chez les enfants et la prévention du VIH parmi les jeunes, domaines dans lesquels la Thaïlande a déjà fait des progrès considérables.
L'objectif de réduire les nouvelles infections au VIH de deux tiers d'ici 2015 — plus que l'objectif fixé par la Déclaration politique sur le sida 2011 qui vise à réduire les nouvelles infections de 50 % — fait partie des objectifs stratégiques mis en évidence dans le nouveau programme. La stratégie vise également l'élimination totale des nouvelles infections au VIH chez les enfants.
La Thaïlande a une longue tradition de coopération étroite entre le gouvernement, les organisations non gouvernementales, la société civile, les communautés et le secteur privé, et cette collaboration lui permettra d'atteindre l'objectif « Zéro sida ».
S.E. le Premier Ministre adjoint Général Yuttasak Sasiprapha, président du Comité national de lutte contre le sida
« La nouvelle approche reconnaît que si des progrès impressionnants ont été accomplis dans plusieurs régions de Thaïlande, certaines priorités probablement déjà définies mais pas encore mises en œuvre doivent être prises en charge », a déclaré le coordinateur de l'ONUSIDA en Thaïlande, Michael Hahn. « En opérationnalisant ces nouvelles stratégies — et en veillant à un financement dédié par le biais de sources domestiques et internationales — la Thaïlande prend des mesures essentielles à l'atteinte de l'« Objectif zéro » dans le pays. »
Des représentants du gouvernement, de la société civile et de la communauté internationale ont convenu que le plus important à présent était de mettre la stratégie en action dès que possible. La nécessité pour les parties prenantes de mobiliser des ressources adéquates, d'un leadership national et d'une gestion efficace ont également été cités parmi les responsabilités visant à faire de la stratégie nationale thaïlandaise de lutte contre le sida une réalité.
Dans la région Asie-Pacifique, un certain nombre de pays et d'organismes régionaux ont réaligné leurs stratégies nationales et leurs objectifs avec l'« Objectif zéro ». Au Sommet de 2011, les chefs d'État de l'ASEAN ont adopté une Déclaration d'« Objectif zéro » concernant le VIH et ont réaffirmé leur engagement pour faire en sorte que la communauté ASEAN atteigne l'objectif zéro infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

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La communauté mondiale du sida examine les besoins vitaux pour la prochaine génération de plans stratégiques nationaux de lutte contre le sida
21 juin 2012
21 juin 2012 21 juin 2012
Le processus d'élaboration de PSN réalistes et adaptables doit suivre le rythme d'une épidémie qui évolue et d'un environnement en pleine mutation.
Photo : ONUSIDA
Un plan stratégique national (PSN) de lutte contre le sida de grande qualité, rigoureux et solide, axé sur l'obtention de résultats, notamment l'arrêt de la transmission du VIH et l'amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes par le VIH, est un élément fondamental de la réussite de toute riposte nationale au VIH. Le processus d'élaboration de PSN réalistes et adaptables doit suivre le rythme d'une épidémie qui évolue et d'un environnement en pleine mutation.
Cette semaine, à Nairobi, en collaboration avec l'ONUSIDA, l'OMS, le PNUD et le Fonds mondial, la Banque mondiale a réuni des représentants des autorités nationales, d'organisations de la société civile, y compris des personnes vivant avec le VIH, ainsi que des partenaires de développement dans le but de parvenir à un consensus sur le rôle et la nature de la prochaine génération de plans stratégiques nationaux (baptisés « NSP-3G »).
En ouvrant la réunion, la Ministre d'État kenyane en charge des programmes spéciaux, l'Honorable Esther Murugi, a souligné l'importance de reconsidérer les plans stratégiques nationaux comme des moyens essentiels d'ajustement de la riposte au sida. « En tant que gouvernement, nous sommes conscients de la nécessité de développer et d'adopter des systèmes et des structures qui correspondent aux complexités de l'épidémie de VIH », a-t-elle déclaré. « Nous avons atteint un point au niveau duquel il nous faut changer la façon dont nous avons toujours agi pour adopter une méthode axée sur les résultats », a-t-elle ajouté.
Avec un nouveau contexte qui exige une réflexion et des approches innovantes, les participants ont examiné comment de nouvelles orientations, fondées sur les expériences acquises jusqu'ici en matière de planification stratégique, pouvaient aider les pays à élaborer des PSN plus simples, plus clairs et plus efficaces axés sur les résultats.
La Représentante du Bureau du Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain pour le PEPFAR, le Dr Mamadi Yilla, a indiqué : « Le PEPFAR espère que l'approche que nous adoptons pour la planification stratégique est motivée par la science et des données probantes. Et que la communauté mondiale du sida, qui a connu des pressions sur les engagements en matière de financement de la lutte contre le VIH, veille désormais à ce que des investissements plus intelligents soient réalisés ».
Nous avons atteint un point au niveau duquel il nous faut changer la façon dont nous avons toujours agi pour adopter une méthode axée sur les résultats
Esther Murugi, Ministre d'État kenyane en charge des programmes spéciaux
S'exprimant au nom du Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Dr Mbulawa Mugabe a souligné que les plans stratégiques nationaux devaient apporter de la clarté sur la manière d'obtenir des résultats en phase avec les objectifs et les engagements de la Déclaration politique de 2011 sur le sida. « Au cours des années à venir, nous devrons être capables de dire que les progrès enregistrés d'ici 2015 et au-delà se sont appuyés sur les NSP-3G », a expliqué le Dr Mugabe. « Les NSP-3G sont les moteurs qui aideront les pays à se concentrer sur les objectifs de la Déclaration politique de 2011 sur le sida, à les élargir et à les atteindre, de même que pour les engagements pris envers l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants », a-t-il ajouté.
Plusieurs composants clés des NSP-3G ont été mis au jour lors de la réunion, en particulier une évolution vers une approche plus flexible et plus modulable des plans, qui pourrait voir les programmes sur le VIH intégrés dans des stratégies plus larges en matière de santé et de développement. Une telle évolution présente un lien étroit avec la marche à suivre définie lors du Quatrième forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide qui s'est tenu en 2011 à Busan, en Corée. « Nous reconnaissons l'importance d'aligner plus étroitement les PSN sur le processus de planification du développement national ; les PSN doivent prendre en compte les questions de décentralisation et ne doivent pas rester en dehors des mécanismes nationaux », a expliqué M. Daniel Marguari, Directeur de la Spirita Foundation, une organisation dont le but est d'améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et de leurs familles en Indonésie. « Dans le même temps, nous ne voulons pas perdre le caractère unique et inclusif de la riposte au VIH, ni sa nature de partenariat multisectoriel, notamment lorsqu'il s'agit de répondre aux besoins des principales populations et communautés touchées par le virus ».
Les participants ont discuté en détail de la façon dont il était possible de mieux parvenir à une appropriation réelle et durable par les pays d'une riposte efficace et multisectorielle, avec des plans stratégiques pilotés au niveau national. Nombreuses sont les ripostes nationales dans les pays à revenu faible ou intermédiaire qui nécessitent un renforcement. Elles sont souvent influencées par des agendas de développement extérieurs et encore largement financées par des donateurs internationaux. Par exemple, en Afrique subsaharienne, deux tiers des dépenses en faveur du sida proviennent de sources extérieures.
Afin de soutenir la riposte au VIH, les pays doivent faire un meilleur usage des données probantes pour savoir où investir des ressources financières et humaines précieuses dans le but d'atteindre les objectifs en matière de VIH. Les participants ont examiné comment les pays pourraient mobiliser des financements supplémentaires pour combler les manques, tout en se montrant plus efficaces face à la baisse des ressources. Le modèle d'investissement de l'ONUSIDA a été décrit comme un moyen radical et innovant de considérer l'affectation des ressources et de combler les manques de financement. Il explique comment faire correspondre besoins et investissements, rationalise les stratégies actuelles pour éviter les doublons et encourage un bon rapport coût/efficacité. Il soutient les pays pour qu'ils se fondent sur des choix d'investissement qui génèrent des résultats pour les populations.
« Maintenant que notre compréhension de l'épidémie de VIH est plus scientifique et basée sur des données probantes, nous sommes arrivés à un stade où nous sommes capables de déterminer quels ensembles précis d'interventions sont nécessaires dans une riposte donnée pour le contrôle de l'épidémie », a déclaré M. Aeneas Chuma, Coordonnateur humanitaire résident des Nations Unies pour le Kenya. « Cela signifie que nous devons nous demander si nos investissements sont dirigés sur les bonnes interventions pour obtenir les bons résultats ».
L'issue principale de cette réunion a été l'élaboration de dix points de consensus sur les NSP-3G. Un groupe de soutien et d'étude a été mis en place pour rédiger, finaliser et diffuser les nouvelles orientations auprès des pays d'ici octobre 2012. « Je prends note du fait que le plan stratégique national actuel pour le Kenya arrivera à son terme l'an prochain », a indiqué Mme la Ministre Murugi. « Le Kenya s'engage ainsi à initier le mouvement mondial en étant le premier pays à élaborer un plan stratégique national de troisième génération qui s'appuiera sur les orientations qui ressortiront de cette importante réunion ».
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Journée mondiale des réfugiés : « Et vous, vous feriez quoi ? »
20 juin 2012
20 juin 2012 20 juin 2012
On estime à 4,3 millions le nombre de personnes ayant subi un déplacement forcé en 2011, cherchant refuge dans leur propre pays ou contraintes de passer la frontière pour se mettre à l'abri dans un autre pays.
Photo : UNHCR/B.Bannon
Que ressent un réfugié ? Comment les gens qui fuient leurs foyers font face aux questions de vie ou de mort qui s'imposent à eux ? À l'occasion de cette Journée mondiale des réfugiés, qui a lieu chaque année le 20 juin, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pose des questions directes comme celles-ci dans le cadre d'une nouvelle campagne.
Cette campagne, intitulée Dilemmes, vise à promouvoir la compréhension vis-à-vis des réfugiés, des demandeurs d'asile, des apatrides et des personnes déplacées dans leur propre pays, en humanisant avec beaucoup de justesse leur expérience et en insistant sur le fait qu'il s'agit de personnes ordinaires confrontées à des situations extrêmes et extraordinaires. Outre les grandes annonces diffusées à la télévision avec Angelina Jolie, Envoyée spéciale du HCR, et d'autres personnalités, l'un des éléments clés de cette initiative est un jeu de rôle baptisé Ma vie de réfugié. Il est possible de jouer à ce jeu sur les smartphones et il fait l'objet d'une promotion sur diverses plates-formes numériques dans le monde.
Les joueurs choisissent l'un des trois personnages proposés et doivent ensuite prendre une série de décisions difficiles pour leur permettre d'atteindre un endroit sûr et reconstruire leur vie. Par exemple, si vous optez pour Merita, 27 ans, mère de deux enfants et enceinte, vous rencontrerez une suite d'événements qui vont changer votre vie : « Votre village est cerné par la guerre, vous vous sauvez mais vous vous rendez compte que votre mère n'est plus avec vous. Vous faites demi-tour et risquez la mort dans une zone de conflit ou vous tentez de fuir ? ».
De plus en plus de réfugiés
De plus en plus d'individus et de familles sont confrontés à de tels dilemmes. Une nouvelle publication du HCR intitulée Tendances mondiales pour 2011 : une année de crises indique que l'année 2011 détient un record avec le plus grand nombre de personnes devenues réfugiées jamais enregistré depuis 2000. 4,3 millions de personnes ont été déplacées, avec près de 800 000 d'entre elles fuyant leur pays et cherchant refuge à l'étranger. En chiffres cumulés, fin 2011, on dénombrait un total de 42,5 millions de personnes en déplacement forcé dans le monde : 15,2 millions de réfugiés, 26,4 millions de personnes déplacées dans leur propre pays et 895 000 demandeurs d'asile.
Cette publication met en avant un certain nombre de crises humanitaires majeures dans des pays comme la Côte d'Ivoire, la Libye, la Somalie et le Soudan, qui ont entraîné ces mouvements de masse.
Selon António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, « l'année 2011 a été le théâtre de profondes souffrances. Tant de déracinés happés dans la tourmente en un laps de temps très court entraîne un coût élevé au plan personnel pour toutes les personnes affectées (...). Cette année a été particulièrement difficile. ».
Sida, sécurité et action humanitaire
Ceux qui ont quitté leur foyer et leur communauté dans des circonstances aussi difficiles peuvent devenir plus vulnérables au VIH. Ils ont généralement perdu leur source de revenus et peuvent être contraints de recourir à des comportements à haut risque pour répondre à leurs besoins fondamentaux. Les services de santé et d'éducation font souvent défaut et l'information sur la prévention du VIH et l'accès au traitement peuvent être perturbés. Les femmes et les jeunes filles sont particulièrement vulnérables, car le viol est souvent utilisé comme une arme en période de conflit. Dans certains cas, les réfugiés et les personnes déplacées dans leur propre pays sont également confrontés à la stigmatisation et la discrimination, car ils sont accusés de propager le virus.
En tant qu'organisme coparrainant de l'ONUSIDA, le HCR encourage et soutient le développement de programmes complets sur le VIH, destinés à garantir l'accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH pour les réfugiés.
Un rapport sur le sida, la sécurité et l'action humanitaire, présenté lors du 30e Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA, met en lumière les moyens divers et variés avec lesquels la famille de l'ONUSIDA et ses partenaires soutiennent la riposte au VIH dans les situations d'urgence humanitaire. L'un des objectifs majeurs a toujours été d'intégrer le sida dans l'intervention humanitaire en général comme une question transversale. Le rapport soulève un certain nombre de préoccupations que les gouvernements et les organisations doivent prendre en compte, comme assurer l'accès permanent des réfugiés au traitement antirétroviral et aux services de prévention du VIH, ainsi que des stratégies qui traitent de sujets plus vastes tels que la violence sexiste.
« L'année 2011 a été le théâtre de profondes souffrances. Tant de déracinés happés dans la tourmente en un laps de temps très court entraîne un coût élevé au plan personnel pour toutes les personnes affectées (...). Cette année a été particulièrement difficile. »
António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
Des mesures concrètes ont été prises dans plusieurs domaines. Par exemple, plusieurs pays ont revu leurs plans stratégiques nationaux de lutte contre le sida afin d'englober une série de dispositions relatives aux besoins des populations en situation de crise humanitaire. En outre, l'accès au traitement antirétroviral pour les réfugiés s'est fortement élargi. Près de 95 % des réfugiés en Afrique, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord peuvent désormais bénéficier d'un traitement antirétroviral à une échelle similaire à celle de la population locale. En Afrique, les trois quarts des femmes réfugiées enceintes ont accès à des programmes destinés à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Un certain nombre d'autres réussites sont mises en avant. Les réfugiés somaliens des camps de Dadaab, au Kenya, qui sont plus d'un demi-million, bénéficient aujourd'hui de services complets pour la santé reproductive et la lutte contre le VIH. Ces services incluent les traitements antirétroviraux, la distribution de préservatifs, les interventions obstétriques d'urgence et les programmes destinés à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants. Ces actions entrent dans le cadre d'une stratégie multipartite couvrant les réfugiés et les populations mobiles dans toute la Corne de l'Afrique. En 2011, à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, des dizaines de milliers de réfugiés ont commencé à bénéficier de services de prévention du VIH et de mesures de prophylaxie post-exposition pour les victimes ayant survécu à des actes de violence sexiste.
En travaillant avec les réfugiés et les personnes déplacées pour les aider à reconstruire leur vie, le HCR et ses partenaires appellent à la tolérance, à l'empathie et à la compassion. En présentant des dilemmes concrets et en demandant à chacun de nous « Et vous, vous feriez quoi ? », la campagne de la Journée mondiale des réfugiés du HCR permet de favoriser avec force la compréhension des épreuves que traversent les réfugiés et la raison pour laquelle rester chez soi n'est souvent pas possible.
Liens externes
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- Jouer à/télécharger Ma vie de réfugié (en anglais)