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Libye : l'ONUSIDA collabore avec le Conseil national de transition pour rebâtir la riposte au sida dans le pays

17 février 2012

Alors que la Libye célèbre le premier anniversaire de la révolution du 17 février, l'ONUSIDA et le Conseil national de transition collaborent pour donner un nouvel élan à la riposte au sida dans le pays.  

Un programme à court terme pour la riposte nationale au sida a été mis en place suite à la rencontre entre le directeur exécutif de l'ONUSIDA et le Ministre adjoint de la santé en Libye, le Docteur Adel M. Abushoffa. Les bases du développement d'un plan stratégique national complet sur le sida ont également été établies.

En collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'ONUSIDA émet des recommandations techniques au gouvernement par l'intermédiaire d'un conseiller principal de l'ONUSIDA, afin de surveiller l'épidémie de VIH, établir les priorités et identifier avec le gouvernement les principales lacunes de la riposte.

À court terme, la Libye a demandé à l'ONUSIDA de soutenir l'approvisionnement en médicaments antirétroviraux (ARV) pour près de 3 000 personnes vivant avec le VIH, tout en œuvrant en parallèle pour rétablir le système d'approvisionnement et d'acquisition d'ARV interrompu depuis plus de 6 mois. Des ARV sont désormais envoyés dans le pays.

L'ONUSIDA prend la tête de la coordination de la riposte au sida de l'ONU en Libye et de nouveaux partenariats ont été établis avec des donateurs clés tels que la Commission européenne.

Parmi les questions à long terme essentielles figuraient l'augmentation des ressources humaines dans le système de santé et l'assurance que les professionnels de santé ont les compétences pour fournir des services de prévention et de traitement du VIH.

La riposte au sida doit également s'axer autour de la réduction de la stigmatisation et la discrimination, notamment de la part des professionnels de santé, de la décentralisation des services liés au VIH, et de l'atteinte des personnes à haut risque de VIH telles que les professionnels du sexe, les consommateurs de drogues injectables ainsi que les immigrés et les personnes déplacées. Le plan stratégique national à long terme se concentrera sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile pour mettre en œuvre des programmes de sensibilisation et de prévention du VIH.

En première étape du développement d'une riposte au sida éclairée, la Libye, en collaboration avec l'OMS et l'ONUSIDA, renforce son système de surveillance du VIH. Les informations sur la situation épidémiologique en Libye sont rares, mais des évaluations préliminaires font état d'une épidémie grave parmi les consommateurs de drogues injectables, ainsi que d'informations anecdotiques sur la présence du VIH parmi les professionnels du sexe et dans le commerce du sexe sur les parcours des migrants dans le sud du pays.

Press Statement

Les femmes ont besoin d’avoir accès à une double protection : à des dispositifs efficaces de contraception ainsi qu’à des moyens de prévention du VIH

Les recommandations de l’OMS concernant l'utilisation de contraceptifs hormonaux n'ont pas changé. L’utilisation des préservatifs – masculins et féminins – est une méthode fiable de prévention du VIH.

GENÈVE, 16 février 2012—Au cours d’une réunion organisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève, les intervenants ont analysé des études épidémiologiques récentes portant sur la transmission du VIH par ou à des femmes ayant recours à des contraceptifs hormonaux. Après avoir soigneusement analysé l’ensemble des preuves dont ils disposaient, les intervenants se sont aperçu que les données n’étaient pas suffisamment concluantes pour modifier les directives actuellement en vigueur.

À la lumière de cette analyse, l’OMS a annoncé ce jour que ses recommandations actuelles, c’est-à-dire aucune restriction quant à l’utilisation de contraceptifs hormonaux en vue d’éviter les grossesses non désirées, sont reconduites. L’organisme recommande également que les femmes ayant recours à des contraceptifs injectables à base de progestatifs seuls utilisent en parallèle des préservatifs ou autres dispositifs pour éviter d'être infectées par le VIH.

Environ la moitié des 34 millions d'individus porteurs du VIH sont des femmes. En Afrique sub-saharienne, la région la plus touchée par l’épidémie, les femmes constituent près de 60 % de l’ensemble des nouveaux cas d’infection par le VIH.

À l’échelle mondiale on estime que, parmi les 1,18 milliard de femmes âgées de 15 à 49 ans, 11 % n’ont pas accès aux services de planification familiale. En Afrique sub-saharienne on estime que, parmi les 128 millions de femmes (mariées ou en concubinage) âgées de 15 à 49 ans, le pourcentage de celles qui n’ont pas accès aux services de planification familiale est plus de deux fois plus élevé, avec un taux de 25 %. Cela souligne à quel point il est urgent de trouver des solutions innovantes permettant de répondre au double besoin des femmes : prévenir le VIH et freiner les grossesses non désirées.

Si toute une gamme de contraceptifs permet d'éviter les grossesses non désirées, seuls les préservatifs (masculins et féminins) offrent une double protection : ils stoppent la transmission du VIH et permettent d'éviter les grossesses non désirées. 

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) recommande que les personnes sexuellement actives, et plus particulièrement les femmes et les jeunes filles, puissent bénéficier d’un accès libre et illimité aux informations et conseils qui leur permettront de faire des choix en toute connaissance de cause en matière de santé sexuelle et génésique. Les femmes et les jeunes filles doivent également avoir accès à la plus large gamme possible de dispositifs de contraception et de prévention du VIH. Ces services doivent faire partie intégrante des prestations offertes par les professionnels de santé.

En raison du manque de méthodes de prévention du VIH contrôlées par les femmes et du faible taux d’utilisation des préservatifs, les femmes et les jeunes filles sont de plus en plus exposées à l’infection à VIH. « Les femmes ont besoin de dispositifs sûrs de contraception et de prévention du VIH qui leur appartiennent et qu’elles puissent gérer », déclare Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il est crucial d’investir à nouveau dans la recherche sur les dispositifs de prévention du VIH contrôlés par les femmes et sur les méthodes de contraception ».



Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Press centre

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Les pays scandinaves maintiennent leur soutien à la riposte au sida

15 février 2012

Nordic countries continue to back the AIDS

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé (au centre), lors de son intervention à l'occasion de la consultation sur la pénalisation de la non-divulgation, de l'exposition ou de la transmission du VIH. Oslo, Norvège, le 14 février 2012.
Photo : ONUSIDA

Les pays scandinaves ont réitéré leur engagement envers la lutte contre le VIH et leur contribution dans l'aide aux pays pour l'accomplissement des objectifs ambitieux fixés par les États membres des Nations Unies dans la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida.

Ce soutien vigoureux a été entendu par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors d'une réunion de travail à laquelle ont participé toute une série de partenaires des secteurs de la santé et du développement des pays scandinaves afin de discuter de l'amplification de la collaboration visant à faire avancer l'agenda sur le sida.

Cette réunion s'inscrivait dans le cadre d'une visite de deux jours en Suède et en Norvège du Directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui a débuté dans la capitale suédoise, Stockholm. Lors des discussions, des représentants des secteurs de la santé et du développement du Danemark, de Finlande, de Norvège et de Suède ont évoqué l'importance des droits de l'homme, des services anti-VIH à destination des jeunes et de la responsabilité partagée de la riposte au VIH.

« Les pays scandinaves ont été des leaders mondiaux dans le domaine des droits de l'homme, des droits des femmes et de la santé sexuelle et reproductive des femmes, et ils restent des partenaires solides dans l'agenda sur la responsabilité partagée », a indiqué M. Sidibé. « Leur soutien, en particulier dans la recherche des pays à revenu faible ou intermédiaire de moyens visant à résoudre la crise de la dépendance sur le sida, reste vital pour la réussite de la riposte mondiale au sida ».

Les pays scandinaves ont été des leaders mondiaux dans le domaine des droits de l'homme, des droits des femmes et de la santé sexuelle et reproductive des femmes, et ils restent des partenaires solides dans l'agenda sur la responsabilité partagée

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a évoqué en détail les priorités des politiques de la Suède, qui incluent la réponse aux besoins des personnes les plus exposées au risque d'infection et la défense des droits de l'homme et de l'égalité hommes-femmes, à l'occasion d'une rencontre avec la Ministre suédoise du Développement et de la Coopération, Mme Gunilla Carlsson.

La ministre a souligné l'importance de rechercher de nouvelles méthodes de coopération au développement, qui s'appuient sur la responsabilisation et la responsabilité partagée. Elle a également salué les efforts de l'ONUSIDA pour lutter contre la crise de la dépendance sur le sida et mis en avant le modèle d'investissement de l'ONUSIDA comme un outil essentiel dans une nouvelle phase de coopération au développement.

Des groupes de la société civile et des parlementaires suédois ont également rencontré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA et parlé avec lui de l'importance du travail de l'ONUSIDA dans la protection des droits des personnes les plus exposées au risque d'infection à VIH et la défense de l'égalité d'accès aux services anti-VIH.

L'un des temps forts du volet norvégien de la visite a été la consultation sur la pénalisation de la non-divulgation, de l'exposition ou de la transmission du VIH. Cette rencontre a réuni des décideurs, des responsables gouvernementaux, des représentants du système judiciaire, de la société civile et des personnes vivant avec le VIH du monde entier, avec pour but de veiller à ce que les systèmes juridiques soient éclairés à l'échelle mondiale par des informations scientifiques précises et les principes de respect des droits de l'homme. Le but de cette consultation était de promouvoir une meilleure compréhension des problèmes et d'échanger les meilleures pratiques en lien avec l'usage du droit pénal et la défense des droits de l'homme.

Ce thème a été développé lors d'une réunion entre le Directeur exécutif de l'ONUSIDA et le Ministre de l'Environnement et du Développement international Erik Solheim.

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La légende du football Pelé rejoint la campagne gabonaise « CAN sans sida »

15 février 2012

Brazilian football legend Pelé joined Gabon’s “CAN without AIDS” Campaign

La Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et Pelé pendant l'événement de la campagne « CAN sans sida ».
Photo : Josh Ponte & David Ignaszewski

Le 10 février 2012, la légende brésilienne du football Pelé a ravi des milliers de jeunes en participant à un tournoi de beach soccer organisé au Gabon, parallèlement à la Coupe d’Afrique des Nations (ou « CAN ») 2012. Après le tournoi, « le Roi » Pelé a rejoint le Président Ali Bongo Ondimba du Gabon et la Première dame à un événement sur la plage organisé dans le cadre de la campagne « CAN sans sida ». 

La campagne, lancée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba — une organisation caritative dirigée par la Première dame du Gabon — utilise le sport comme plateforme pour toucher des millions de personnes, en particulier les jeunes, avec des messages de prévention du VIH sur le territoire africain. La campagne a reçu le soutien du Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, ainsi que de Samuel Eto’o, star camerounaise du football et de Didier Ovono, capitaine de l'équipe nationale du Gabon.

Le tournoi sur la plage a rassemblé plus de 400 jeunes gabonais, présents pour lancer la dernière partie des événements de la campagne sur le sida axés sur la jeunesse. Pelé a salué une foule en délire qui portait des T-shirts avec des messages de prévention du VIH.

Je remercie la Première dame d'avoir eu l'initiative de rassembler les autorités nationales, des célébrités et des jeunes pour partager des messages de prévention du VIH par le biais du sport

Salvator Niyonzima, coordinateur de l'ONUSIDA dans le pays

L'hôte de l'événement a discouru sur la vision des « trois zéros » de l'ONUSIDA — Zéro nouvelle infection au VIH, Zéro discrimination et Zéro décès dû au sida — pendant que des bénévoles distribuaient des préservatifs et des brochures d'informations sur le VIH. Au Gabon, la prévalence du VIH est de 3,5 % parmi les jeunes femmes âgés de 15 à 24 ans et de 1,4 % parmi les hommes de la même tranche d'âge.

« Je remercie la Première dame d'avoir eu l'initiative de rassembler les autorités nationales, des célébrités et des jeunes pour partager des messages de prévention du VIH par le biais du sport », a déclaré Salvator Niyonzima, coordinateur de l'ONUSIDA dans le pays. « L'ONUSIDA poursuivra sa collaboration avec la Fondation de la Première Dame après le tournoi CAN 2012, afin que la vision des « trois zéros » devienne une réalité au Gabon », a-t-il ajouté.

Brazilian football legend Pelé joined Gabon’s “CAN without AIDS” Campaign

La Première dame du Gabon Sylvia Bongo Ondimba et des jeunes faisant le signe des « trois zéros ».
Photo : Josh Ponte & David Ignaszewski

Les gagnants du tournoi se sont vus remettre des places au premier rang pour la finale de la CAN 2012, où le Président du Gabon a révélé une statue représentant le buste de Pelé qu'il lui a dédiée.

Organisée en même temps que la Coupe d'Afrique des Nations 2012, la campagne « CAN sans sida » a atteint plus de 43 000 locaux, dont plus de 1 000 ont fait un dépistage gratuit du VIH. Avec le soutien de l'ONUSIDA, la campagne va désormais cibler la riposte au VIH au Gabon et chaque trimestre de l'année sera dédié à l'un des « trois zéros ».

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Les pays de la région Asie-Pacifique s'engagent dans un partenariat d'égalité avec les communautés pour l'accélération de la riposte régionale au sida

10 février 2012

Des représentants de la communauté des personnes vivant avec le VIH et des populations les plus exposées au risque appellent les gouvernements de la région Asie-Pacifique à travailler avec eux pour accomplir les objectifs et les engagements internationaux sur le sida.
Photo : CESAP-ONU

Revêtue d'un shalwar kameez bleu et rouge flamboyant (robe traditionnelle d'Asie centrale et d'Asie du Sud), Akkai, transsexuelle originaire du Bangladesh, entre en scène. Se tournant vers un public composé de responsables ministériels des secteurs de la santé, de la justice, de la sécurité publique, du contrôle des drogues et de la protection sociale, de responsables des Nations Unies et d'autres membres des populations les plus touchées par le VIH, elle se met à chanter :

« Je suis né comme ça / Mes sentiments ont changé... / Je me suis mis à agir comme une fille / Je me suis mis à marcher comme une fille / Je me suis habillé en fille / Quand mes parents m'ont forcé à arrêter tout ça / J'ai été battu / J'ai été enfermé / J'ai été torturé..../... Je n'avais personne vers qui me tourner / ... / Cette torture, cette violence, ce harcèlement / Je n'en suis pas la seule victime / Où vivre ? / À qui se confier ? / Où survivre dans cette vie ? ».

Montant à son tour sur scène, la coordinatrice de la composante féminine du Réseau Asie/Pacifique des personnes vivant avec le VIH/sida raconte : « Je vis avec le VIH depuis 17 ans. Fort heureusement, j'ai pu accéder à un traitement. Pourtant, aujourd'hui, les accords de libre-échange compromettent l'accès à des médicaments essentiels », déclare-t-elle. « 80 % des médicaments génériques sont produits dans cette région. Sans l'accès à des médicaments abordables, nous ne pouvons pas atteindre l'objectif zéro », ajoute-t-elle.

Ces deux expériences personnelles comptent parmi les nombreuses autres histoires racontées par des personnes vivant avec le VIH et des personnes issues des populations les plus touchées par le virus lors de la réunion intergouvernementale de haut niveau de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie et le Pacifique (CESAP), qui s'est tenue à Bangkok, en Thaïlande, du 6 au 8 février 2012. Cette réunion a été l'occasion de passer en revue les progrès de la région vers les objectifs internationaux concernant le sida.

Pour la première fois de l'histoire, nous avons la possibilité de mettre un terme à la propagation du sida et les pays de la région Asie-Pacifique ont démontré que nous pouvions faire figure de leaders dans le monde pour agir vraiment. Toutefois, nous ne pouvons pas ignorer les problèmes auxquels notre région fait face et la menace qu'ils font peser sur notre capacité à avancer

Son Excellence Ratu Epeli Nailatikau, président de la République des Îles Fidji

« Pour la première fois de l'histoire, nous avons la possibilité de mettre un terme à la propagation du sida et les pays de la région Asie-Pacifique ont démontré que nous pouvions faire figure de leaders dans le monde pour agir vraiment. Toutefois, nous ne pouvons pas ignorer les problèmes auxquels notre région fait face et la menace qu'ils font peser sur notre capacité à avancer », a déclaré Son Excellence Ratu Epeli Nailatikau, le président fidjien, qui a mis en avant son engagement et son leadership de longue date sur le VIH dans son rôle d'animateur des débats de haut niveau.

Les représentants des communautés les plus touchées ont exhorté les délégations gouvernementales des pays de la région Asie-Pacifique à reconnaître les problèmes existants dans l'accès aux services anti-VIH posés par les lois et les pratiques punitives, par les menaces sur la continuité de la disponibilité du traitement contre le VIH, ainsi que par la stigmatisation et la discrimination largement répandues. Ils ont également appelé les gouvernements à travailler plus étroitement avec les communautés afin d'amplifier les actions pour atteindre les objectifs en matière de VIH.

L'appel à l'action a été entendu. À l'issue des trois jours de débats, coorganisés par l'ONUSIDA et d'autres partenaires des Nations Unies, les pays présents ont adopté un cadre pour une action régionale en faveur de l'accélération de la lutte contre le sida, en vue de l'accomplissement des objectifs et des engagements internationaux d'ici 2015. Les pays ont accepté de créer des « espaces » pour les populations les plus touchées, notamment les consommateurs de drogues, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes achetant et vendant des services sexuels et les personnes transsexuelles, pour que toutes ces personnes soient impliquées au niveau politique et programmatique dans le développement de solutions pratiques aux problèmes posés par les obstacles juridiques et dans l'élargissement de l'accès aux services anti-VIH.

« Nous avons admis à cette occasion que nous devions trouver de nouveaux moyens d'atteindre le maximum de personnes durant le peu de temps qui nous reste d'ici 2015 », a indiqué le directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, Steven Kraus. « Et il est absolument incontestable qu'il faudra le faire main dans la main avec les communautés ».

Akkai, transsexuelle originaire du Bangladesh, exprime en chanson la stigmatisation et la discrimination auxquelles elle est confrontée.
Photo : CESAP-ONU

Ces dernières années, la région Asie-Pacifique a connu des avancées significatives dans la baisse des nouvelles infections à VIH, ainsi que dans l'augmentation du nombre de personnes bénéficiant d'un traitement antirétroviral et l'élargissement des programmes visant les populations les plus exposées au risque.

Des exemples donnés par plusieurs pays lors de la réunion de Bangkok ont permis d'illustrer le fait que des services anti-VIH plus accessibles associés à un engagement massif des populations les plus touchées ont conduit à un déclin de l'épidémie. En Thaïlande, par exemple, l'initiative menée par les personnes transsexuelles, baptisée « Sisters », qui fournit un appui et des services sociaux aux personnes transsexuelles dans la région de Pattaya, indique que l'incidence du VIH a baissé de 12 à 8 % chez les personnes qui font appel à ses services ces cinq dernières années.

Avec de tels exemples de progrès, l'importance du développement de la nouvelle génération de responsables communautaires est une priorité régionale centrale. Le nouveau cadre pour une action accélérée dans la région Asie-Pacifique souligne que les jeunes issus des populations les plus touchées doivent être entendus, pris en charge et accueillis à la table des discussions sur les politiques et les programmes.

Mettant en avant la volonté des jeunes les plus touchés par le VIH d'assumer un rôle de leadership dans la future riposte au VIH de la région, la coordonnatrice de Youth LEAD, le réseau régional des jeunes issus des populations les plus touchées par le VIH, Thaw Zin Aye, a indiqué : « Les jeunes sont en train de s'approprier la riposte au sida et nous nous engageons à faire vivre cet héritage. Nous appelons les gouvernements à poursuivre l'action avec nous ».

Le cadre régional adopté met en avant la nécessité d'échanger les bonnes pratiques et les leçons tirées de la mise en œuvre des mesures et des engagements liés au VIH. Les pays de la région Asie-Pacifique ont également demandé à la CESAP, à l'ONUSIDA et aux autres organismes coparrainants de soutenir la mise en application de la feuille de route.

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L'ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA James Chau récompensé pour son remarquable travail journalistique

09 février 2012

James Chau, présentateur du journal télévisé sur CCTV News et ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, à l'occasion de la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2011 à Sydney.
Photo : ONUSIDA

Pour la deuxième année consécutive, la télévision centrale de Chine (CCTV) a remis son prix annuel à James Chau, présentateur du journal télévisé sur CCTV News et ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, pour son remarquable travail journalistique en 2011.

Ces 12 derniers mois, M. Chau a couvert des événements internationaux majeurs tels que les changements politiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la tuerie en Norvège et différentes manifestations consacrées au développement telles que la Conférence de Durban sur les changements climatiques, la Réunion de haut niveau sur le sida 2011 et le Sommet mondial des jeunes leaders sur le VIH/sida.

« Je tiens à féliciter M. Chau pour ce prix qui récompense son intégrité journalistique », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé. « De même, M. Chau n'a cessé de sensibiliser les gens sur la question du sida dans le monde au cours des forums internationaux auxquels il a participé. »

M. Chau, premier ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA à être nommé en Chine continentale, utilise la télévision et les plateformes de médias numériques pour défendre les droits des personnes vivant avec le VIH. À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2011, M. Chau a assisté aux côtés du Gouverneur Général d'Australie et des partenaires australiens pour la lutte contre le VIH à l'illumination de l'opéra de Sydney—le premier bâtiment symbolique sur des dizaines d'autres dans le monde à revêtir la couleur rouge afin de sensibiliser à la campagne Objectif zéro.

CCTV News est la division internationale de la CCTV et diffuse 24 heures sur 24 et dans le monde entier depuis ses centres de diffusion de Pékin, Nairobi et Washington, DC. Avec les autres chaînes du réseau, elle touche 1,3 milliard de personnes et un vaste public international.

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« Écoutez-nous ! » : tel est le cri lancé par les jeunes des populations les plus touchées par le VIH dans la région Asie-Pacifique

07 février 2012

Ayu Oktariani, jeune Indonésienne de 24 ans vivant avec le VIH, fait partie du réseau Youth LEAD pour les populations les plus touchées par le VIH.
Photo : ONUSIDA

Lorsque Palitha Wijebandara, du Sri Lanka, a appris qu'il avait été testé séropositif au VIH, il était choqué et bouleversé. Il avait subi un test dans le cadre d'un programme de la société où il travaille, sans son consentement particulier ni accompagnement adéquat, et il n'a pas compris les implications du résultat de ce test.

Palitha est un exemple parmi plusieurs milliers d'autres personnes en Asie et dans le Pacifique qui ont été durement confrontées à la découverte de leur état sérologique dans leur jeunesse. À seulement 23 ans, il était seul. Il ne savait pas comment faire face à sa famille. Il avait peur qu'ils n'apprennent qu'il était séropositif au VIH et qu'il avait eu des relations avec d'autres hommes.

En Asie et dans le Pacifique, les chiffres indiquent que 95 % du total des nouvelles infections chez les jeunes de la région concernent les jeunes des populations les plus touchées par le VIH : jeunes gens achetant et vendant des services sexuels, jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, jeunes transsexuel(le)s et adolescents consommateurs de drogues.

Les données spécifiques portant sur les jeunes les plus exposés au VIH dans la région sont rares. Mais il existe des estimations préoccupantes. Dans certains pays asiatiques, trois professionnelles du sexe sur cinq et près de la moitié des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes sont des jeunes de moins de 25 ans. Au Laos, 82 % des professionnel(le)s du sexe se situent dans cette tranche d'âge.  Au Népal, la moitié des personnes qui consomment des drogues injectables ont commencé à le faire à la fin de leur adolescence, entre 15 et 21 ans. Au bout d'une année de consommation de drogues injectables, une personne a 33 % de chance d'avoir contracté le VIH.

Des difficultés multiples

Malgré leur forte vulnérabilité aux infections à VIH, les jeunes les plus exposés ont du mal à accéder à des informations sur le VIH, à du matériel d'injection stérile ou à d'autres services comme les services de dépistage et d'appui. Dans la région Asie-Pacifique, les programmes ciblant spécifiquement les jeunes les plus exposés au risque sont souvent rares.

« Les campagnes de prévention n'atteignent pas les jeunes professionnelles du sexe, car il est fréquent que nous ne nous montrions pas pour accéder à l'information, et lorsque nous le faisons, cette information ne nous parle pas », explique Mlle Fulmaya*, une jeune professionnelle du sexe népalaise.

« En tant que jeune gay, certaines choses sont difficiles à dire ouvertement et l'on craint d'être victime de discrimination si l'on parle. La première fois que j'ai voulu me faire dépister, je n'avais aucune idée de l'endroit où je pouvais demander le test et j'étais trop effrayé pour aller à l'hôpital », raconte Xiao Chen*, de Chine.

À cause de la stigmatisation et de la criminalisation de certains comportements, ainsi que d'autres obstacles juridiques, les jeunes des populations les plus exposées au risque sont souvent difficiles à atteindre. Dans de nombreux pays, passer un test de dépistage du VIH, entamer un traitement contre le VIH ou recourir à des services de santé reproductive ou de réduction des risques nécessite l'accord d'un parent ou d'un tuteur.

« Je ne peux pas accéder au test de dépistage gratuit du VIH car je ne veux pas que ma mère sache ce que je fais et je ne peux donc pas fournir l'accord parental à la clinique. Tout ce que je veux c'est connaître mon état sérologique », explique Bugoi, un professionnel du sexe transsexuel philippin.

De nombreux adolescents trouvent que les cliniques spécialisées dans les infections sexuellement transmissibles et le VIH sont intimidantes et ils ne sont pas à l'aise pour parler de choses intimes avec un personnel de santé beaucoup plus âgé qu'eux et qui peut les juger. Les programmes de réduction des risques pour les consommateurs de drogues ciblent généralement les hommes adultes, même si les statistiques montrent que certains jeunes consommateurs de drogues injectables commencent dès l'âge de 12 ans et que les jeunes femmes ont aussi besoin de ces services.

« J'ai entendu parler d'organismes qui distribuent des seringues, mais la plupart sont loin et ils ne s'adressent qu'aux garçons », explique Payal, une consommatrice de drogues népalaise de 18 ans.

Une frustration souvent exprimée par les jeunes des populations les plus exposées au risque en Asie, car ils ont fréquemment le sentiment d'être privés de leur voix pour décrire, débattre et changer leur réalité quotidienne.

« Les jeunes ont plein de choses à dire, mais personne ne les écoute. Je pense que si les gens s'intéressaient plus au VIH et renforçaient un peu la voix de la communauté, davantage de personnes seraient informées sur le VIH et comprendraient les problèmes et nos besoins », explique Xiao Chen*.

Il est temps de mener l'action

Des actions importantes sont menées pour mettre au premier plan la voix des jeunes issus des populations les plus touchées : des organisations et des réseaux de jeunes de ces populations se renforcent progressivement.

Le sri-lankais Palitha Wijebandara, qui a découvert son état dans le cadre d'un test de dépistage non autorisé, a tiré sa force de son engagement dans les réseaux de soutien par les pairs, ainsi que, récemment, de ses efforts pour défendre les droits des jeunes issus des populations les plus exposées à travers Youth LEAD. Ce réseau régional mis en place en 2010 en Asie et dans le Pacifique aide à développer le leadership des jeunes au sein des populations les plus exposées au risque afin de renforcer leur engagement dans les programmes communautaires, nationaux et régionaux. Les représentants de Youth LEAD et d'autres organisations de jeunes exposés au risque ont de plus en plus la capacité de se faire une place dans l'arène politique et les débats à l'échelle régionale.

Pour que nous puissions nous approprier la riposte au sida, il faut nous en donner les moyens et nous soutenir. Nous sommes ici pour dire s'il vous plaît, impliquez-nous, écoutez-nous, travaillez avec nous et ensemble nous pourrons accomplir de grandes choses

Ayu Oktariani, une jeune Indonésienne de 24 ans

Du 6 au 8 février, à Bangkok, en Thaïlande, la nécessité de cibler et d'impliquer davantage les jeunes des populations les plus touchées dans la riposte au sida dans la région Asie-Pacifique sera l'un des thèmes centraux du débat dans le cadre d'une réunion de haut niveau des Nations Unies. Les jeunes des populations les plus exposées au risque se joignent aux chefs de gouvernement, aux responsables ministériels des secteurs de la santé, de la justice, de l'application de la loi et du développement social et aux organismes de contrôle des drogues, ainsi qu'à leurs homologues de la société civile plus âgés issus des populations les plus exposées et aux personnes vivant avec le VIH, pour s'attaquer aux obstacles juridiques et politiques qui empêchent l'accès aux services anti-VIH dans la région.

Selon le directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, Steve Kraus, la réunion régionale de l'ONU sur le sida offre une opportunité idéale pour les jeunes de ces communautés de « s'exprimer d'une voix forte, se faire entendre et faire savoir avec franchise quels sont les éléments critiques nécessaires pour faire de l'objectif Zéro une réalité dans cette région ».

Pour Ayu Oktariani, jeune Indonésienne de 24 ans vivant avec le VIH et qui participe à la réunion de Bangkok avec Youth LEAD, le message est simple : « Pour que nous puissions nous approprier la riposte au sida, il faut nous en donner les moyens et nous soutenir. Nous sommes ici pour dire s'il vous plaît, impliquez-nous, écoutez-nous, travaillez avec nous et ensemble nous pourrons accomplir de grandes choses ».

Une version plus longue de ce reportage est parue pour la première fois dans la publication de l'ONUSIDA : Le VIH en Asie et dans le Pacifique – Objectif Zéro, août 2011.

* Certains noms ont été changés à la demande des personnes interrogées afin de protéger leur identité

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Stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants : une priorité essentielle pour la nouvelle présidente de l'OPDAS

31 janvier 2012

La Première dame de Namibie et Présidente de l'OPDAS, Penehupifo Pohamba (à gauche), lors de la 11e Assemblée générale de l'OPDAS, en compagnie de la Première dame du Tchad, Hinda Déby Into (au centre), et de la Première dame d'Éthiopie, Azeb Mesfin.
Photo : ONUSIDA/J.Ose

Le 30 janvier, à l'occasion de son intervention devant la 11e Assemblée générale de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS), Madame Penehupifo Pohamba, Première dame de Namibie, a désigné la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants comme un objectif clé de son nouveau mandat en tant que Présidente de l'OPDAS.

Madame Pohamba a souligné que dans la plupart des pays d'Afrique, le manque d'implication des hommes dans les programmes portant sur la santé sexuelle et reproductive pose un vrai problème. Elle a appelé ses homologues à lancer une campagne à l'échelle continentale pour encourager la participation des partenaires masculins aux efforts d'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

« Menons une campagne sur le thème Des hommes et des femmes engagés aujourd'hui pour une génération sans VIH demain », a déclaré la Première dame. « Je suis persuadée qu'il est possible d'atteindre l'objectif de zéro infection à VIH chez les nouveaux-nés », a-t-elle ajouté.

Mme Ban Soon-taek, épouse du Secrétaire général des Nations Unies, a mis en avant dans ses observations l'élan et le soutien croissants en faveur de l'objectif d'une génération sans VIH. « Dans le monde entier, dans les pays développés et en développement, au Nord et au Sud, dans les rues des villes et dans les couloirs des bâtiments gouvernementaux, les gens savent qu'aucun enfant ne devrait naître avec le VIH », a déclaré Mme Ban.

Selon les données récentes de l'ONUSIDA, de l'OMS et de l'UNICEF, des progrès considérables ont été accomplis ces dix dernières années en faveur de la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants en Afrique subsaharienne. On estimait à 350 000 le nombre d'enfants infectés par le VIH en Afrique subsaharienne en 2010, contre près de 500 000 en 2001, soit une baisse de 30 %. Environ 230 000 enfants sont morts de causes associées au sida en 2010, contre 320 000 en 2005.

Je suis persuadée qu'il est possible d'atteindre l'objectif de zéro infection à VIH chez les nouveaux-nés

Penehupifo Pohamba, Première dame de Namibie

Dans son discours d'ouverture de l'Assemblée générale de l'OPDAS, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a salué l'action collective des Premières dames dans la riposte au VIH à travers tout le continent. Il a déclaré que grâce au leadership fort et aux actions de sensibilisation des membres de l'OPDAS, 12 des 22 pays africains les plus touchés avaient lancé des plans nationaux renforcés pour mettre un coup d'arrêt à la transmission du VIH de la mère à l'enfant. « Les résultats de vos efforts sont de plus en plus visibles et ils font une différence dans la vie des femmes, des jeunes et des enfants de toute l'Afrique », a indiqué M. Sidibé.

Exprimant son inquiétude au sujet de la dépendance de l'Afrique vis-à-vis de l'aide extérieure, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a demandé l'appui des membres de l'OPDAS en faveur de la mobilisation de fonds issus de sources locales pour la prévention du VIH, le traitement et les soins. « En travaillant avec les dirigeants de vos pays, nous devons concentrer tous les efforts sur la question du financement durable de la riposte au sida. Nous devons défendre la création de nouveaux partenariats avec le secteur privé », a déclaré M. Sidibé.

Selon une récente note thématique de l'ONUSIDA intitulée « Sida et crise de la dépendance : pour des solutions africaines », environ deux tiers des dépenses consacrées au sida en Afrique proviennent de sources extérieures. La grande majorité des médicaments antirétroviraux vitaux consommés en Afrique sont importés auprès de fabricants de génériques.

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Le Secrétaire général des Nations Unies intervient contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle

30 janvier 2012

Intervention du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, au 18e Sommet annuel de l'Union africaine. Addis Abeba, Éthiopie.
Photo : ONUSIDA/J.Ose

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a insisté sur la nécessité d'ancrer le développement du continent africain dans le respect des droits de l'homme. « La Déclaration universelle des droits de l'homme est une promesse qui s'adresse à tous, en tous lieux et en tous temps », a déclaré M. Ban lors du 18e Sommet annuel de l'Union africaine.

M. Ban a noté que la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre était une injustice ignorée, voire sanctionnée par de nombreux États. « Ceci a incité certains gouvernements à traiter certaines personnes comme des citoyens de seconde zone ou encore des criminels. La lutte contre cette discrimination est problématique. Mais nous devons nous tenir aux idéaux de la Déclaration universelle », a souligné M. Ban.

Actuellement, on estime que 76 pays et régions dans le monde disposent de lois criminalisant les relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe––cinq imposent la peine de mort. L'ONUSIDA considère la criminalisation des personnes selon leur orientation sexuelle comme un déni des droits de l'homme et une menace pour la santé publique dans le contexte de la riposte au VIH. Ces lois discriminatoires poussent les personnes à vivre en marge et les empêchent d'accéder aux services anti-VIH.

Les pays tels que les États-Unis et le Royaume-Uni ont déjà modifié leurs dispositions concernant l'aide extérieure afin de s'assurer que les droits des minorités sexuelles sont respectées. Ces pays utiliseront leur assistance pour protéger les droits de l'homme et œuvrer en faveur d'une non discrimination, et travailleront avec des organisations internationales pour mettre fin à la discrimination contre les populations gays et lesbiennes.

La Déclaration universelle des droits de l'homme est une promesse qui s'adresse à tous, en tous lieux et en tous temps

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies

En 2009, la Haute Cour de Delhi a rejeté une loi qui criminalisait les rapports sexuels entre adultes consentants. Cette position a également reçu le soutien du gouvernement indien, dans son affidavit transmis à la Cour suprême. Mais tous les pays n'adoptent pas l'approche indienne.

En juin 2010, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), avec l'assistance du Secrétariat de l'ONUSIDA, a lancé la Commission mondiale sur le VIH et le droit. L'objectif de la Commission est de sensibiliser sur l'impact de l'environnement juridique dans les ripostes nationales au VIH. Elle vise à s'axer sur la manière dont les lois et les forces de l'ordre peuvent soutenir, plutôt que bloquer, les ripostes efficaces au VIH.

L'ONUSIDA appelle tous les gouvernements à garantir le respect des droits humains des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des populations lesbiennes et transsexuelles par le rejet des lois interdisant les relations sexuelles entre adultes consentants dans le privé ; la mise en exécution de lois pour protéger ces groupes contre la violence et la discrimination ; la promotion de campagnes de lutte contre l'homophobie et la transphobie et l'assurance que les besoins de santé fondamentaux sont satisfaits.

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10e anniversaire du Fonds mondial

27 janvier 2012

Un professionnel de santé examine un enfant à l'hôpital de l’Auberge de l’Amour Rédempteur, Bénin. Cet hôpital bénéficie du financement du Fonds mondial pour son approvisionnement en médicaments antirétroviraux et d'autres médicaments anti-VIH, le dépistage du VIH, le personnel médical et la formation des agents de santé.
Photo : Fonds mondial / John Rae

Cette année marque le 10e anniversaire de la création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial). Pendant toutes ces années, le Fonds mondial a eu une action positive considérable en sauvant des millions de vie dans le monde entier. Il a joué un véritable rôle moteur et a aidé les pays à obtenir des résultats concrets.

Pendant les dix dernières années, le Fonds mondial a attribué à 150 pays des subventions supérieures à 22,6 milliards de dollars US. Grâce à ces financements, les pays fournissent à 3,3 millions de personnes un accès au traitement contre le VIH et plus d'un million de femmes enceintes vivant avec le VIH ont pu accéder aux médicaments antirétroviraux afin de prévenir la transmission du VIH à leurs enfants.

Après avoir salué l'action du Fonds mondial jusqu'à ce jour, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a vivement encouragé les chefs d'entreprise réunis à Davos à l'occasion du Forum économique mondial à continuer à soutenir la riposte mondiale au sida, à la tuberculose et au paludisme.

« Pour la première fois, le nombre de personnes touchées chaque année par la tuberculose a baissé. Sans oublier que les cas de paludisme ont baissé pour plus de la moitié dans 43 pays », a déclaré M. Ban pendant le banquet de célébration du 10e anniversaire de l'organisation. « Le Fonds mondial a contribué aux efforts internationaux menés en vue d'élargir la prévention. En outre, il a aidé à créer un monde dans lequel près de sept millions de personnes vivent plus longtemps et en meilleure santé grâce au traitement antirétroviral contre le VIH, » a-t-il ajouté.

Des investissements qui font la différence

Depuis la création du Fonds mondial, l'ONUSIDA n'a cessé de souligner son engagement et son soutien. L'ONUSIDA participe aux processus du Fonds mondial aux niveaux national, régional et mondial et s'efforce de garantir que d'autres, y compris des partenaires issus des gouvernements, de la société civile et du secteur privé, puissent faire de même.

Au niveau mondial, l'ONUSIDA soutient le Fonds mondial en effectuant des analyses stratégiques, en proposant des conseils politiques et en apportant son expertise technique en rapport avec le sida, afin de faire travailler l'argent disponible et, à terme, de sauver des vies.

Tout en félicitant le Fonds mondial à l'occasion de son 10e anniversaire, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a souligné le travail de l'organisation et notamment le rôle de son Directeur exécutif Michel Kazatchkine dans les progrès remarquables accomplis au niveau de la riposte au sida. « Michel Kazatchkine est un leader passionné ainsi qu'un militant puissant pour les pays et les personnes affectées à VIH. Je souhaite le remercier pour son remarquable engagement au Fonds mondial ainsi que pour ses contributions fondamentales à la riposte mondiale au sida, » déclare M. Sidibé.

Le Fonds mondial a contribué aux efforts internationaux menés en vue d'élargir la prévention. En outre, il a aidé à créer un monde dans lequel près de sept millions de personnes vivent plus longtemps et en meilleure santé grâce au traitement antirétroviral contre le VIH

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies

Ces 10 dernières années, l'ONUSIDA a aidé les pays à toutes les étapes du cycle de financement du Fonds mondial, et notamment au moment du développement des propositions de subvention en rapport avec le VIH, de l'octroi des subventions, de la mise en place des capacités requises pour mettre les programmes en œuvre et des opérations de suivi et d'évaluation. Les pays qui ont bénéficié du soutien de l'ONUSIDA pour développer leurs propositions ont enregistré plus de 70 % de succès par rapport à ceux qui n'ont reçu aucune assistance technique de la part de l'ONUSIDA.

Rien qu'en 2011, l'aide apportée par l'ONUSIDA a permis aux pays de contrer certains dysfonctionnements et ainsi de libérer plus de 600 millions de dollars US de fonds bloqués. En étroite collaboration avec le personnel du Fonds mondial, l'ONUSIDA a apporté son soutien aux autorités nationales (dans plus de 27 pays en 2011) et aux principaux destinataires, afin de résoudre les problèmes systémiques majeurs qui se sont posés en cours de mise en œuvre, comme les ruptures de stocks de médicaments antirétroviraux et les défis posés par la distribution, de renforcer les capacités de gestion et de consolider la participation active des communautés et des personnes vivant avec le VIH. 

Toutefois, le Fonds mondial est aujourd'hui obligé de faire face à un manque de ressources dû à la crise financière internationale. La majorité des pays d'Afrique subsaharienne, région la plus affectée par le sida, dépend de l'aide internationale pour apporter des traitements antirétroviraux aux personnes vivant avec le VIH. Ces pays se sont retrouvés confrontés à un grave repli causé par la récente annulation par le Fonds mondial de sa 11e série de subventions.

L'ONUSIDA est certain que, lors de la phase de transition du Fonds mondial, le plan de transformation mis en œuvre aidera à obtenir de nouveaux résultats. L'ONUSIDA continuera à travailler en partenariat avec les pays et avec le Fonds mondial pour réduire les risques et garantir la poursuite des programmes de fond à fort impact.

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