
Feature Story
Selon l'Archevêque de Cantorbéry, « le sida n'est pas qu'une question d'épidémiologie, c'est aussi une question de vie sociale »
02 mars 2012
02 mars 2012 02 mars 2012
De gauche à droite : Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Winnie Ssanyu Sseruma, militante de Christian Aid, et Mgr Rowan Douglas Williams, Archevêque de Cantorbéry. Bureaux de l'ONUSIDA à Genève, en Suisse. 29 février 2012.
Photo : ONUSIDA/F. Chironi
L'Archevêque de Cantorbéry, Mgr Rowan Douglas Williams, a été reçu en visite officielle au siège de l'ONUSIDA à Genève le 29 février 2012. Le but de cette visite était de renforcer un partenariat de collaboration établi l'an dernier entre la Communion anglicane et l'ONUSIDA autour d'un certain nombre de questions, notamment la violence sexuelle, les droits de l'homme et le VIH.
L'Archevêque a également eu l'occasion de participer à une réunion informelle avec le personnel de l'ONUSIDA, au cours de laquelle il a mis en avant certains liens critiques entre le VIH et les grands défis sociaux auxquels est confrontée la communauté mondiale à l'heure actuelle. L'Archevêque a félicité le personnel de l'ONUSIDA pour son travail et souligné que le travail sur la riposte au VIH a un impact beaucoup plus important que nous pouvons le penser.
« Le sida nous confronte à un ensemble de problèmes qui ne relèvent pas seulement de l'épidémiologie, mais forment un prisme à travers lequel toute une série de questions sociales apparaissent sous un jour beaucoup plus net », a expliqué l'Archevêque. « Le sida peut être la clé qui ouvre la porte au traitement de bien d'autres questions telles que le rôle des femmes, les droits des minorités et la sécurité alimentaire ».
Le sida nous confronte à un ensemble de problèmes qui ne relèvent pas seulement de l'épidémiologie, mais forment un prisme à travers lequel toute une série de questions sociales apparaissent sous un jour beaucoup plus net
L'Archevêque de Cantorbéry
Le personnel de l'ONUSIDA a interrogé l'Archevêque sur une grande variété de thèmes. Il a évoqué plusieurs points en détail : le rôle de l'Église anglicane dans la diminution de la stigmatisation et de la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH ; les jeunes et la sexualité ; la dignité des populations les plus touchées ; et l'implication des hommes dans l'éradication de la violence sexiste.
Winnie Ssanyu Sseruma, militante de Christian Aid, a également participé à la conversation et donné le point de vue d'une personne vivant avec le VIH et travaillant avec des organisations confessionnelles dans la riposte au sida. Mme Sseruma a insisté sur la nécessité de trouver des solutions pour assurer l'accès au traitement de toutes les personnes vivant avec le VIH en ces temps de crise. « Nous devons trouver de l'argent pour le traitement contre le VIH », a-t-elle expliqué. « Sinon, tout ce que nous avons fait se défera sous nos yeux ».
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a souligné le rôle fondamental que joue la religion dans la riposte au VIH. Selon M. Sidibé, la communauté religieuse a accompli un excellent travail en termes de soins, d'appui et d'accès aux services anti-VIH. Dans le même temps, il est également d'accord avec l'Archevêque pour dire que les chefs religieux peuvent aussi perpétuer des attitudes négatives qui favorisent la stigmatisation et la discrimination.
« La seule façon dont nous pourrons aborder les questions de la souffrance humaine et du VIH sera en développant une approche de la riposte au sida centrée sur l'individu, qui incite à la compassion », a indiqué M. Sidibé. « Si nous voulons faire de l'objectif de l'ONUSIDA une réalité, nous devons réfléchir à la justice dans le monde, à la redistribution des opportunités et à un nouveau modèle de solidarité par rapport à ce qui existe aujourd'hui ».
Les ripostes de la Communauté anglicane au VIH
L'Archevêque de Cantorbéry a salué le cadre stratégique du Partenariat entre l'ONUSIDA et les organisations confessionnelles et il a insisté sur la nécessité d'en faire la promotion aussi largement que possible auprès de toutes les communautés religieuses. Il a reconnu que le dialogue autour des questions liées au sida au niveau interconfessionnel a encore « un long chemin à parcourir » et a loué le rôle de ce cadre stratégique comme catalyseur de rassemblement des communautés religieuses.
Conformément au cadre de l'ONUSIDA, les organisations confessionnelles ont été et restent d'importants fournisseurs de services en relation avec le VIH, en particulier pour les populations délaissées par les gouvernements et les autres prestataires de services.
En 2008, l'ONUSIDA et l'OMS ont cofinancé une étude sur la contribution de la Communion anglicane à la mise en place de l'accès universel au traitement, à la prévention, aux soins et à l'appui en matière de VIH par l'intermédiaire de ses structures de santé. Cette étude a démontré la valeur du travail accompli à travers des organisations confessionnelles qui comptent, dans le cas de l'Église anglicane, 40 millions de fidèles en Afrique. Ces derniers sont organisés selon une hiérarchie interconnectée à l'échelle continentale, nationale et régionale, jusqu'au niveau local de la communauté ou de la paroisse. Les membres du programme de lutte contre le VIH ou des personnes formées spécialement à différents niveaux mènent des actions de sensibilisation et de renforcement des capacités et fournissent des services communautaires de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH.
Rencontre avec UN +
Plus tôt dans la journée, l'Archevêque avait rencontré des membres d'UN +, le groupe des membres du personnel des Nations Unies vivant avec le VIH, afin d'évoquer les thèmes tournant autour du rôle de l'Église dans la riposte au sida. Les membres d'UN + étaient curieux de savoir comment l'Église anglicane et la communauté des organisations confessionnelles réagissaient à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH, en particulier en coopération avec les dirigeants d'autres religions.

L'Archevêque de Cantorbéry, Mgr Rowan Douglas Williams, lors de sa rencontre avec des représentants d'UN + au siège de l'ONUSIDA à Genève le 29 février 2012.
Photo : ONUSIDA/F. Chironi
L'Archevêque a insisté sur le fait que toutes les formes de stigmatisation et de discrimination étaient inacceptables et qu'il fallait les combattre. Selon lui, il faut continuer de lutter contre la stigmatisation et la discrimination au moyen de campagnes et d'actions. À titre d'exemple, la Journée mondiale de lutte contre le sida est une bonne occasion de communiquer sur les questions liées au VIH auprès des congrégations. Il y a quelques années, Canon Gideon Byamugisha, un leader confessionnel ougandais vivant avec le VIH, avait fait une intervention significative qui avait mobilisé l'Église pour commencer à lutter sérieusement contre la stigmatisation et la discrimination au sein de la communauté religieuse. Néanmoins, il s'est avéré parfois difficile de s'adjoindre le soutien des autres chefs religieux et ce point demeure un problème important sur lequel doit travailler l'Église.
UN + et l'Archevêque se sont entendus sur un appel à davantage de collaboration entre les réseaux de personnes vivant avec le VIH et la communauté religieuse afin de mettre un terme à la stigmatisation et la discrimination envers les populations les plus exposées au risque.
Droits de l'homme, sexualité et droits liés à la reproduction
Dans le cadre de sa visite à Genève, l'Archevêque a également donné une conférence sur le thème Droits de l'homme et foi religieuse à l'occasion du Conseil mondial des Églises le 28 février 2012. Cette conférence portait sur les moyens de reconnecter les discours relatifs aux droits de l'homme et la croyance religieuse à travers les notions de dignité humaine et de rapports humains. Cette analyse offre une nouvelle méthode d'approche du fossé croissant entre le discours sur les droits de l'homme et celui de la culture et de la foi. L'Archevêque a expliqué de quelle manière le dialogue sur les droits de l'homme peut être considéré comme un moyen essentiel de définir comment les individus peuvent se rassembler au sein de la société.
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- UN + (en anglais)
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L'augmentation du financement national pour le sida est une « priorité nationale » pour le Président ivoirien
28 février 2012
28 février 2012 28 février 2012
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé (à gauche) lors de sa rencontre avec le Président ivoirien Alassane Ouattara le 27 février à Abidjan.
À l'occasion de sa rencontre, le 27 février, avec le Président de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a fait remarquer avec inquiétude que le pays s'appuyait très largement sur l'aide extérieure pour financer sa riposte nationale au sida : une tendance observée dans de nombreux autres pays d'Afrique.
Environ 87 % des investissements dans la lutte contre le VIH en Côte d'Ivoire sont financés par des sources extérieures. La grande majorité des médicaments contre le VIH utilisés dans le pays sont importés. Le gouvernement ivoirien a récemment fait état d'un manque de fonds d'environ 20 millions de dollars pour son programme national de lutte contre le VIH.
Afin de combler ce manque de ressources, M. Sidibé a invité le Président Ouattara et son gouvernement à étudier des sources plus diversifiées pour le financement, par exemple les prêts à faible taux d'intérêt de la Banque africaine de développement et la taxe sur les téléphones mobiles. « La Côte d'Ivoire doit développer des solutions internes pour une riposte durable à l'épidémie nationale de VIH », a indiqué le Directeur exécutif de l'ONUSIDA lors de sa rencontre avec le Président Ouattara à Abidjan.
Un appel en faveur de la production locale de médicaments contre le VIH
En produisant les médicaments antirétroviraux en Afrique, la Côte d'Ivoire et ses voisins de la région pourraient éviter les pénuries de médicaments et bénéficier de prix plus avantageux, a expliqué M. Sidibé. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a également évoqué la nécessité urgente de mettre en place une agence de réglementation africaine unique pour les médicaments, afin d'assurer une mise en circulation plus rapide de médicaments contre le VIH de qualité garantie pour la population africaine.
Tout en affirmant que l'augmentation du financement national pour le VIH était une « priorité nationale », le Président Ouattara a fait savoir que son gouvernement allait chercher des solutions de financement innovantes de manière à limiter sa dépendance envers l'aide extérieure. Il s'est engagé à faire usage de sa position en tant que Président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour mobiliser les autres dirigeants africains dans le but de catalyser la production locale de médicaments antirétroviraux.
Une riposte nationale qui progresse
M. Sidibé a félicité le gouvernement ivoirien pour l'élargissement de l'accès au traitement contre le VIH, qui a plus que quadruplé sur les cinq dernières années, passant d'environ 18 500 personnes à plus de 75 000. Il a invité le Président Ouattara à profiter de ces acquis et à inclure dans l'accès au traitement les 150 000 personnes restantes.
La Côte d'Ivoire doit développer des solutions internes pour une riposte durable à l'épidémie nationale de VIH
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a loué les efforts du gouvernement ivoirien en faveur de la réduction des nouvelles infections à VIH chez les enfants : fin 2011, 54 % des femmes enceintes séropositives au VIH du pays avaient pu accéder à des services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant. M. Sidibé a appelé les dirigeants ivoiriens à défendre l'objectif de l'ONUSIDA de « zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants ».
Des problèmes doivent encore être résolus
Lors de sa rencontre avec le Président Ouattara, M. Sidibé a noté que le flux migratoire dynamique entre la Côte d'Ivoire et les pays voisins posait un défi majeur à la riposte au VIH en Afrique de l'Ouest. L'échec de la maîtrise de l'épidémie de VIH en Côte d'Ivoire aurait des conséquences négatives dans toute la région, a-t-il prévenu. On estime que 3,4 % de la population ivoirienne vit avec le VIH, soit la deuxième prévalence nationale du virus la plus élevée d'Afrique de l'Ouest.
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a évoqué l'importance de lutter contre la stigmatisation et la discrimination très répandues à l'encontre des personnes vivant avec et touchées par le VIH. Il a déclaré qu'il était fondamental que les services anti-VIH atteignent les groupes minoritaires et vulnérables de Côte d'Ivoire pour contrer l'épidémie, en particulier les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues.
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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA appelle à une intensification de la production locale de médicaments contre le VIH au Ghana
24 février 2012
24 février 2012 24 février 2012
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé (à gauche) et le Président ghanéen John Evans Atta Mills lors de leur rencontre le 24 février à Accra.
Photo : ONUSIDA/R. Chintoh
À l'occasion de sa rencontre avec John Evans Atta Mills, Président de la République du Ghana, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a évoqué un thème situé au cœur de ses récentes missions au Bénin et au Togo : la pérennité de la riposte au sida en Afrique.
Faisant remarquer qu'une grande majorité des médicaments antirétroviraux consommés en Afrique sont importés de l'étranger, M. Sidibé a souligné la nécessité urgente de trouver des solutions locales pour assurer la disponibilité à long terme de ces médicaments à des prix abordables.
« Les pays africains doivent catalyser la production locale de médicaments de haute qualité », a indiqué M. Sidibé lors de sa rencontre avec le Président Mills dans les bureaux de celui-ci à Accra. « Le Ghana peut développer des centres d'excellence et montrer la voie pour une riposte continentale efficace au VIH », a-t-il ajouté.
Le Président Mills a déclaré qu'il était impatient de voir le jour où le Ghana serait capable de produire des médicaments contre le VIH pour l'ensemble de sa population et pour les autres pays de la région. « Ce sera un élan majeur pour nous », a-t-il indiqué.
Prévenir la transmission du VIH chez les enfants
Lors de la réunion, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a déploré la faible couverture au Ghana (51 %) des services destinés à prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME). Il a déclaré qu'il était inacceptable d'un point de vue éthique qu'un enfant naisse avec le VIH et il a mis en avant les arguments économiques en faveur de l'élargissement des services de PTME : prévenir le VIH est bien moins onéreux qu'un traitement à vie.
M. Sidibé a invité le Président à défendre l'objectif de l'ONUSIDA de « zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants » dans son pays. « Plus aucun enfant naissant avec le VIH d'ici 2015 : tel peut être l'héritage que vous laisserez au Ghana », a-t-il indiqué, en ajoutant qu'il était également impératif de garder leurs mères en vie.
Combattre la stigmatisation et la discrimination
Lors de sa rencontre avec le Président Mills, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a fait remarquer avec inquiétude que la stigmatisation et la discrimination continuent de bloquer une riposte efficace au VIH au Ghana, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH et les populations les plus exposées au risque d'infection, comme les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues.
Le Président a fait savoir qu'il avait bon espoir que la nouvelle campagne nationale baptisée « Heart to Heart » permette de réduire la stigmatisation et la discrimination si répandues dans son pays. Lancée à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida en 2011, cette campagne vise à redéfinir des croyances et des comportements profondément ancrés dans la population envers les personnes vivant avec le VIH en donnant à l'épidémie un « visage humain ».
Table ronde avec les partenaires
Plus tôt dans la journée, lors d'une table ronde avec des représentants de haut niveau du gouvernement, de la société civile et du secteur privé, M. Sidibé a indiqué que la baisse de plus de 25 % du nombre de nouvelles infections à VIH chez les jeunes Ghanéens entre 2001 et 2010 était encourageante.
Les pays africains doivent catalyser la production locale de médicaments de haute qualité
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Il a salué le leadership du Ghana pour l'augmentation spectaculaire des dépenses nationales allouées à la lutte contre le sida, d'une contribution de moins d'un million de dollars l'an dernier à un engagement à hauteur de 100 millions de dollars sur les cinq prochaines années. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a néanmoins souligné que, malgré cet engagement récent, le Ghana continuait de s'appuyer sur l'aide extérieure pour financer plus de 70 % de sa riposte nationale au sida.
Dans le cadre de sa visite officielle de trois jours au Ghana, M. Sidibé a participé à toute une série d'événements marquant le dixième anniversaire de la Commission ghanéenne sur le sida. Il a également visité un hôpital qui fournit des services complets de PTME, ainsi qu'une usine de production locale de médicaments antirétroviraux.
La visite officielle de M. Sidibé à Accra s'inscrit dans le cadre d'une mission qui couvre quatre pays, le Ghana, le Bénin, le Togo et la Côte d'Ivoire.
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Le directeur exécutif de l'ONUSIDA appelle à augmenter les dépenses nationales en faveur de la lutte contre le sida au Togo
23 février 2012
23 février 2012 23 février 2012
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé (à gauche), photographié ici avec le Premier ministre togolais, Gilbert Houngbo, le 21 février.
Photo : ONUSIDA/ J. Abolo
Le financement durable de la riposte au sida était l'un des principaux sujets de discussion à l'occasion de la réunion du 21 février entre le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, et le Premier ministre togolais Gilbert Houngbo.
Soulevant avec inquiétude le fait que le Togo se repose sur des sources externes pour financer plus de 80 % de sa riposte au VIH, le directeur exécutif de l'ONUSIDA a appelé les dirigeants politiques du Togo à augmenter les investissements nationaux en faveur de la lutte contre le sida.
« Nous ne pouvons pas mettre une personne sous traitement antirétroviral pendant 30 ans et dépendre de l'aide externe pour régler la facture », a déclaré M. Sidibé lors de sa rencontre avec le Premier ministre Houngbo à Lomé, la capitale du Togo. « Nous avons besoin d'une solution africaine », a-t-il ajouté.
M. Sidibé a insisté sur le fait que les ressources en faveur de la lutte contre le VIH au Togo devaient être accordées en priorité aux populations présentant un risque d'infection accru, comme les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. À ces fins, il a ajouté que de bonnes connaissances sur l'épidémie nationale, accompagnées de données robustes, étaient capitales.
Nous ne pouvons pas mettre une personne sous traitement antirétroviral pendant 30 ans et dépendre de l'aide externe pour régler la facture. Nous avons besoin d'une solution africaine
Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé
Pendant la réunion, M. Sidibé a félicité les dirigeants togolais pour les progrès accomplis dans la riposte nationale au VIH. D'après les chiffres fournis par le gouvernement, les connaissances sur la prévention et la transmission du VIH parmi la population sont relativement élevées, à hauteur de 80 %. L'accès au traitement antirétroviral au Togo a plus que doublé depuis 2008, passant d'environ 11 000 personnes à plus de 25 000. M. Sidibé a appelé les dirigeants togolais à profiter de cet élan et à garantir un accès au traitement à toutes les personnes vivant avec le VIH.
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA a exprimé son inquiétude concernant le manque d'accès à des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH chez la majorité des femmes enceintes (56 %). Il a salué les efforts des dirigeants togolais pour développer un programme national d'élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants.
Reconnaissant les failles concernant l'accès aux services pour les femmes enceintes séropositives, le Premier ministre Houngbo a indiqué que les dirigeants togolais étaient pleinement engagés dans l'atteinte de l'objectif de l'ONUSIDA, à savoir zéro nouvelle infection au VIH chez les enfants. Le Premier ministre a réitéré son engagement dans l'atteinte des objectifs figurant dans la Déclaration politique sur le sida de 2011 et a répondu à l'appel de M. Sidibé d'augmenter les dépenses domestiques en faveur de la lutte contre le sida.
La visite officielle de M. Sidibé à Lomé entrait dans le cadre d'une mission dans quatre pays, dont le Togo, le Bénin, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA rencontre le Président du Bénin
22 février 2012
22 février 2012 22 février 2012
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, lors de sa rencontre avec le Président béninois Boni Yayi dans les bureaux présidentiels à Cotonou le 20 février, ici en compagnie de la Coordonnatrice résidente des Nations Unies et représentante du PNUD, Mme Nardos Bekele.
Photo : ONUSIDA
À l'occasion d'une rencontre officielle avec le Président du Bénin Boni Yayi, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a appelé le chef de l'État à user de sa position et de son influence en tant que Président de l'Union africaine pour accélérer la riposte au VIH sur le continent africain.
« Nous comptons sur vous pour nous aider à faire avancer la riposte au VIH en Afrique », a déclaré M. Sidibé lors de la réunion avec le Président Yayi à Cotonou. « Avec votre leadership, je sais que l'Afrique peut accomplir les objectifs fixés dans la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida ».
M. Sidibé a appelé le Président Yayi à encourager ses pairs à allouer une plus grande part de leurs budgets nationaux à la riposte au sida. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA et le Président se sont entendus sur la nécessité d'organiser un débat de haut niveau sur les moyens de financement de la riposte de l'Afrique au sida sur le long terme.
Progrès au niveau national
Lors de la réunion, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a félicité le Président Yayi et son gouvernement pour les progrès accomplis dans la riposte au VIH au niveau national.
En tant que Président de l'Union africaine, je souhaite lancer un appel énergique aux autres chefs d'État africains, en les exhortant à poursuivre les investissements dans des programmes capables d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant
M. Boni Yayi, Président du Bénin
Selon les chiffres du gouvernement, la prévalence du VIH au Bénin s'est stabilisée à environ 2 % sur les dix dernières années. On estime que 62 000 personnes vivent actuellement avec le VIH dans le pays et que le nombre de nouvelles infections à VIH est d'environ 3 300 par an.
Fin 2010, près de 19 000 personnes avaient accès à un traitement antirétroviral gratuit, contre environ 15 000 l'année précédente. L'accès au conseil et au dépistage volontaires (CDV) s'élargit également à un rythme rapide : 126 sites dans tout le pays proposent désormais des services de CDV, contre seulement 28 en 2006.
M. Sidibé a souligné l'importance d'utiliser les ressources limitées avec plus d'efficacité, de transparence et de responsabilité. Il a mis en avant la nécessité d'axer les ressources allouées à la lutte contre le VIH en priorité sur les populations les plus touchées, en particulier les femmes et les jeunes filles, les jeunes, les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues.
Éliminer les nouvelles infections chez les enfants
Malgré ces progrès, seulement la moitié (49 %) des femmes enceintes du Bénin ont accès à des services destinés à prévenir les nouvelles infections à VIH chez leurs enfants. En 2010, environ 350 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH en Afrique subsaharienne.
« En tant que Président de l'Union africaine, je souhaite lancer un appel énergique aux autres chefs d'État africains, en les exhortant à poursuivre les investissements dans des programmes capables d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant », a déclaré le Président Yayi. Suite à sa rencontre avec M. Sidibé, le Président a présenté un plan national pour l'élimination des nouvelles infections chez les enfants d'ici 2015 au Palais des Congrès de Cotonou.
Durant cette visite, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a été élevé à la dignité de « Grand Officier de l'Ordre national du Bénin » par le Grand Chancelier de l'Ordre national du Bénin, Mme Koubourath Osséni, pour son leadership mondial et son engagement dans la riposte au VIH, ainsi que pour son action forte en faveur de la défense des droits de l'homme et de la dignité humaine.
La visite de M. Sidibé au Bénin était la première d'une mission couvrant quatre pays d'Afrique de l'Ouest. Il devrait rencontrer cette semaine des hauts représentants des gouvernements et de la société civile au Togo, au Ghana et en Côte d'Ivoire.
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Zimbabwe : la taxe sida génère de nouvelles ressources pour le traitement
21 février 2012
21 février 2012 21 février 2012
La réduction de l’infidélité sexuelle est une cause importante du recul de la prévalence du VIH au Zimbabwe.
70 000 Zimbabwéens de plus vivant avec le VIH pourront accéder au traitement antirétroviral (ARV) d'ici fin 2012 grâce au Fonds fiduciaire national contre le sida du pays. Cette annonce du Conseil national sur le sida du Zimbabwe est un signe bienvenu pour un pays qui ne comptait pas moins de 1,2 million d'adultes et d'enfants vivant avec le VIH en 2009.
Ce fonds fiduciaire, également appelé « taxe sida », a été mis en place en 1999 et est devenu effectif en janvier 2000. Les ressources qui alimentent le fonds sont collectées en vertu d'une loi fiscale spéciale du Parlement, qui oblige les employeurs formels du Zimbabwe et leurs salariés à verser une contribution correspondant à 3 % de leur revenu.
Créé en réponse à l'épidémie de VIH dans le pays et à un financement limité du gouvernement, le fonds fiduciaire a commencé à faire état de résultats uniques et substantiels dans l'accès aux médicaments antirétroviraux.
« Nous sommes heureux d'avoir ce fonds innovant qui n'existe nulle part ailleurs dans la région. C'est un acteur majeur de la riposte nationale au sida », indique le Dr Tapuwa Magure, Président du Conseil national sur le sida.
La taxe sida est considérée comme une approche génératrice de ressources capable d'assurer la pérennité de la riposte nationale au VIH et la baisse de la dépendance envers l'aide extérieure. « Nous sommes ravis que d'autres pays à faible revenu comme la Tanzanie, le Kenya et la Zambie nous demandent comment nous arrivons à mobiliser des ressources à travers ce fonds », explique le Dr Magure ; « il figure sur la liste des meilleures pratiques de la SADC ! ».
Nous sommes heureux d'avoir ce fonds innovant qui n'existe nulle part ailleurs dans la région. C'est un acteur majeur de la riposte nationale au sida
Dr Tapuwa Magure, Président du Conseil national sur le sida
En 2011, le gouvernement a collecté 26 millions de dollars US grâce au fonds fiduciaire et ce chiffre devrait augmenter pour atteindre 30 millions de dollars US à la fin de l'exercice fiscal actuel. Avec le passage du dollar zimbabwéen au dollar américain, le fonds a commencé à montrer des augmentations spectaculaires en 2009, générant ainsi 5 millions de dollars US cette année-là et 20 millions de dollars US en 2010.
« Ces chiffres représentent une contribution de faible ampleur mais fondamentale de la part du gouvernement et des contribuables pour combler les manques », explique le Dr Hon. Henry Madzorera, Ministre de la Santé et de l'Enfance.
Selon le ministre, la moitié des fonds collectés sera utilisée pour fournir des médicaments antirétroviraux, tandis que l'autre moitié sera dépensée pour l'appui à d'autres actions en lien avec le VIH, notamment la prévention, la coordination ainsi que la communication et la sensibilisation. Le gouvernement s'attend à ce que le fonds fiduciaire s'accroisse avec la reprise économique et la création d'un plus grand nombre d'emplois formels au Zimbabwe. En parallèle, il est essentiel que les partenaires internationaux, notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, tiennent leurs engagements en faveur du soutien au programme de traitement du Zimbabwe.
« Ce que nous collectons avec cette taxe est très loin de combler les ressources nécessaires pour atteindre l'ensemble de la population avec le traitement, ce qui veut dire que nous aurons besoin d'une aide significative durant les cinq prochaines années », ajoute le ministre.
Malgré un taux d'inflation très élevé et la baisse de l'aide extérieure, le Zimbabwe continue de faire des progrès encourageants dans l'accès aux traitements antirétroviraux pour les personnes vivant avec le VIH, y compris les femmes enceintes. Fin 2010, plus de 325 000 personnes vivant avec le VIH recevaient un traitement contre le VIH (soit environ 59 % des personnes remplissant les conditions requises pour un tel traitement), contre seulement 24 500 (7 %) en 2005.
« Le Fonds fiduciaire du Conseil national sur le sida a été créé et alimenté par les Zimbabwéens dans le but de devenir l'un des principaux contributeurs à la riposte nationale », déclare Mme Tatiana Shoumilina, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Zimbabwe. « Il s'agit d'un symbole ultime d'appropriation nationale et d'une voie durable vers l'objectif Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès lié au sida ».
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Press Release
Lancement d'un programme national au Bénin pour prévenir les nouvelles infections au VIH chez les enfants
21 février 2012 21 février 2012GENÈVE, 20 février 2012—Le gouvernement de la République du Bénin, en collaboration avec l'ONUSIDA, l'UNICEF, l'OMS, le FNUAP et leurs partenaires, ont lancé ce jour un programme national visant à éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants et à améliorer l'état de santé de leurs mères.
« Ce programme va contribuer à satisfaire les critères de qualité relatifs aux soins des femmes enceintes vivant avec le VIH, de leurs enfants et de leurs familles », a déclaré la Ministre de la santé béninoise, Prof. Dorothée Kindé-Gazard, qui est intervenue aujourd'hui à l'occasion d'une cérémonie officielle à Cotonou organisée par le Président du Bénin, Dr Thomas Yayi Boni. « Cela va permettre d'harmoniser les services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH dans le pays et d'améliorer la coordination des interventions. »
D'après les estimations du gouvernement, environ 62 000 personnes vivent avec le VIH au Bénin. Entre 2004 et 2011, le nombre d'établissements de santé proposant des services de prévention des nouvelles infections au VIH chez les enfants est passé de 204 à 450. Malgré les progrès, seulement la moitié des femmes enceintes (49 %) éligibles pour recevoir des services anti-VIH en bénéficient actuellement.
En juin 2011, le Bénin a signé le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Dans le cadre de cette initiative, le programme national vise à garantir l'accès à des services de prévention et de traitement du VIH à toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH, ainsi que l'élimination de toutes les nouvelles infections au VIH chez les enfants.
« Je félicite la vision, l'engagement et la volonté des dirigeants politiques béninois — en particulier de la Ministre de la santé — de s'assurer que dans les prochaines années, aucun enfant ne naîtra avec le VIH au Bénin et toutes les mères resteront en bonne santé et en vie », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, qui a également assisté à la cérémonie.
Le programme devrait porter ses fruits entre 2012 et 2015 :
- une réduction de 90 % du nombre de nouvelles infections au VIH chez les enfants.
- une réduction de 90 % du nombre de décès liés au sida chez les enfants.
- une réduction de 50 % du nombre de décès liés au sida chez les mères dans les
12 mois suivant l'accouchement.
Un certain nombre de stratégies seront utilisées pour atteindre ces objectifs, notamment : la garantie d'un accès à des services complets pour prévenir les nouvelles infections au VIH chez les enfants dans toutes les maternités du pays, la garantie d'un accès au traitement pour toutes les femmes enceintes éligibles pour recevoir un traitement antirétroviral, l'élargissement de l'accès aux services de dépistage et de conseil en matière de VIH, le renforcement de l'accès aux préservatifs masculins et féminins, en particulier chez les jeunes, et des campagnes de sensibilisation.
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Feature Story
Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit à la réunion en ligne CrowdOutAIDS
17 février 2012
17 février 2012 17 février 2012Mme Medha Sharma, M. Manuel Rosas-Vázquez, Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit de Norvège et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé
Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit de Norvège, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, a rencontré des jeunes à l'occasion de la réunion en ligne CrowdOutAIDS au siège de l'ONUSIDA à Genève. CrowdOutAIDS est un projet en ligne du secrétariat de l'ONUSIDA destiné à externaliser le développement d'une nouvelle stratégie de l'ONUSIDA vis-à-vis de la jeunesse. Cette stratégie a pour but de définir une nouvelle approche des jeunes actifs.
« Créer un espace dans lequel les jeunes puissent disposer d'un vrai pouvoir de décision et d'une réelle influence est un sujet qui me tient à cœur depuis toujours », a déclaré la princesse Mette-Marit. « Je suis très heureuse que l'ONUSIDA prenne ce thème au sérieux. »
Une table ronde a réuni la princesse ainsi que les membres du comité de rédaction stratégique Mme Medha Sharma et M. Manuel Rosas-Vázquez, et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, afin de répondre aux questions posées par les jeunes sur facebook et twitter concernant l'initiative CrowdOutAIDS, l'engagement de l'ONUSIDA à travailler avec les jeunes et le rôle des jeunes dans la riposte au sida.
En tant que jeune, il est fascinant de faire partie du processus de décision politique. CrowdOutAIDS a ainsi vaincu les stéréotypes existants dans le système des Nations Unies
Medha Sharma, membre du comité de rédaction de CrowdOutAIDS
« CrowdOutAIDS a mis en place une toute nouvelle équipe stratégique objective au lieu de se baser sur des spécialistes en stratégie professionnelle », a déclaré Mme Sharma en réponse à une question concernant la confiance qu'elle accorde au document final de la stratégie. « Le résultat final sera une politique sur la jeunesse plus significative et plus efficace pour les jeunes qu'elle concerne. »
Modérée par l'animatrice de MTV Afrique, Vanessa Mdee, la réunion était une étape importante du projet CrowdOutAIDS, dans le but de donner aux participants du monde entier un espace pour interroger et aider l'ONUSIDA à faire progresser la stratégie finale.
« Nous ouvrons nos portes pour manifester la profondeur de notre engagement auprès des jeunes et je suis très heureux de leur réponse », a précisé M. Sidibé. « L'ONUSIDA mettra pleinement en œuvre cette stratégie et je sais que les jeunes ne nous laisseront pas échouer. »
Plus tôt le même jour, les représentants du comité de rédaction ont informé SAR Mette-Marit de leurs perspectives concernant la participation des jeunes. Ils ont souligné la nécessité de garantir la pérennité de l'engagement des jeunes dans la mise en œuvre du programme et de la politique de l'ONUSIDA et ont fourni des suggestions sur la manière dont cette pérennité pourrait être assurée au niveau national et régional.
Engagement actif des jeunes dans CrowdOutAIDS
Huit forums régionaux en ligne sous l'égide du projet CrowdOutAIDS ont donné aux jeunes l'opportunité de partager leurs inquiétudes sur le leadership et l'engagement de la jeunesse en faveur de la riposte au sida. De plus, les jeunes des pays et des communautés où la présence de l'internet est faible ont été en mesure de participer aux forums ouverts hors ligne organisés par de jeunes volontaires.
Plus de 5 000 jeunes ont ainsi échangé leurs points de vue - tant en ligne qu'hors ligne. Ces idées et suggestions sont désormais en cours de consolidation et utilisées pour façonner la stratégie de l'ONUSIDA sur la jeunesse. Une application spéciale de solutions en ligne, gérée par des jeunes, a été préparée afin de leur permettre de surveiller les avancées et de modeler la stratégie en temps réel.
Regroupés autour de sept domaines stratégiques prioritaires, les jeunes ont apporté plus de 220 idées via cette application de « solutions ».
Les prochaines étapes
Mme Sharma et M. Rosas-Vázquez, avec les huit autres membres du comité de rédaction de CrowdOutAIDS, mettront en œuvre les suggestions transmises via l'application de solutions dans la nouvelle stratégie.
Le comité de rédaction utilisera une application en ligne personnalisée pour travailler en étroite collaboration dans le but de finaliser la stratégie en tenant compte des avis et positions des jeunes du monde entier.
Créer un espace dans lequel les jeunes puissent disposer d'un vrai pouvoir de décision et d'une réelle influence est un sujet qui me tient à cœur depuis toujours
Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit de Norvège
Selon M. Rosas-Vázquez, ce processus a été un moyen tout simplement unique pour réaffirmer l'importance de l'engagement des jeunes et de leur positionnement au centre de tous les agendas, tout en leur permettant de prendre une position de leaders. « Cette initiative a atteint jusqu'au niveau local et a fourni une plate-forme permettant de transformer des opinions en orientations stratégiques. »
Mme Medha Sharma a ajouté que, « en tant que jeune, il est fascinant de faire partie du processus de décision politique. CrowdOutAIDS a ainsi vaincu les stéréotypes existants dans le système des Nations Unies. »
La Stratégie de leadership de la nouvelle génération 2012-2015 sera la toute première stratégie externalisée de l'histoire des Nations Unies. Pour en savoir plus, rendez-vous sur : http://www.crowdoutaids.org
Liens externes
Liens externes
- CrowdOutAIDS (en anglais)

Feature Story
Libye : l'ONUSIDA collabore avec le Conseil national de transition pour rebâtir la riposte au sida dans le pays
17 février 2012
17 février 2012 17 février 2012
Alors que la Libye célèbre le premier anniversaire de la révolution du 17 février, l'ONUSIDA et le Conseil national de transition collaborent pour donner un nouvel élan à la riposte au sida dans le pays.
Un programme à court terme pour la riposte nationale au sida a été mis en place suite à la rencontre entre le directeur exécutif de l'ONUSIDA et le Ministre adjoint de la santé en Libye, le Docteur Adel M. Abushoffa. Les bases du développement d'un plan stratégique national complet sur le sida ont également été établies.
En collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'ONUSIDA émet des recommandations techniques au gouvernement par l'intermédiaire d'un conseiller principal de l'ONUSIDA, afin de surveiller l'épidémie de VIH, établir les priorités et identifier avec le gouvernement les principales lacunes de la riposte.
À court terme, la Libye a demandé à l'ONUSIDA de soutenir l'approvisionnement en médicaments antirétroviraux (ARV) pour près de 3 000 personnes vivant avec le VIH, tout en œuvrant en parallèle pour rétablir le système d'approvisionnement et d'acquisition d'ARV interrompu depuis plus de 6 mois. Des ARV sont désormais envoyés dans le pays.
L'ONUSIDA prend la tête de la coordination de la riposte au sida de l'ONU en Libye et de nouveaux partenariats ont été établis avec des donateurs clés tels que la Commission européenne.
Parmi les questions à long terme essentielles figuraient l'augmentation des ressources humaines dans le système de santé et l'assurance que les professionnels de santé ont les compétences pour fournir des services de prévention et de traitement du VIH.
La riposte au sida doit également s'axer autour de la réduction de la stigmatisation et la discrimination, notamment de la part des professionnels de santé, de la décentralisation des services liés au VIH, et de l'atteinte des personnes à haut risque de VIH telles que les professionnels du sexe, les consommateurs de drogues injectables ainsi que les immigrés et les personnes déplacées. Le plan stratégique national à long terme se concentrera sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile pour mettre en œuvre des programmes de sensibilisation et de prévention du VIH.
En première étape du développement d'une riposte au sida éclairée, la Libye, en collaboration avec l'OMS et l'ONUSIDA, renforce son système de surveillance du VIH. Les informations sur la situation épidémiologique en Libye sont rares, mais des évaluations préliminaires font état d'une épidémie grave parmi les consommateurs de drogues injectables, ainsi que d'informations anecdotiques sur la présence du VIH parmi les professionnels du sexe et dans le commerce du sexe sur les parcours des migrants dans le sud du pays.
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Press Statement
Les femmes ont besoin d’avoir accès à une double protection : à des dispositifs efficaces de contraception ainsi qu’à des moyens de prévention du VIH
16 février 2012 16 février 2012Les recommandations de l’OMS concernant l'utilisation de contraceptifs hormonaux n'ont pas changé. L’utilisation des préservatifs – masculins et féminins – est une méthode fiable de prévention du VIH.
GENÈVE, 16 février 2012—Au cours d’une réunion organisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève, les intervenants ont analysé des études épidémiologiques récentes portant sur la transmission du VIH par ou à des femmes ayant recours à des contraceptifs hormonaux. Après avoir soigneusement analysé l’ensemble des preuves dont ils disposaient, les intervenants se sont aperçu que les données n’étaient pas suffisamment concluantes pour modifier les directives actuellement en vigueur.
À la lumière de cette analyse, l’OMS a annoncé ce jour que ses recommandations actuelles, c’est-à-dire aucune restriction quant à l’utilisation de contraceptifs hormonaux en vue d’éviter les grossesses non désirées, sont reconduites. L’organisme recommande également que les femmes ayant recours à des contraceptifs injectables à base de progestatifs seuls utilisent en parallèle des préservatifs ou autres dispositifs pour éviter d'être infectées par le VIH.
Environ la moitié des 34 millions d'individus porteurs du VIH sont des femmes. En Afrique sub-saharienne, la région la plus touchée par l’épidémie, les femmes constituent près de 60 % de l’ensemble des nouveaux cas d’infection par le VIH.
À l’échelle mondiale on estime que, parmi les 1,18 milliard de femmes âgées de 15 à 49 ans, 11 % n’ont pas accès aux services de planification familiale. En Afrique sub-saharienne on estime que, parmi les 128 millions de femmes (mariées ou en concubinage) âgées de 15 à 49 ans, le pourcentage de celles qui n’ont pas accès aux services de planification familiale est plus de deux fois plus élevé, avec un taux de 25 %. Cela souligne à quel point il est urgent de trouver des solutions innovantes permettant de répondre au double besoin des femmes : prévenir le VIH et freiner les grossesses non désirées.
Si toute une gamme de contraceptifs permet d'éviter les grossesses non désirées, seuls les préservatifs (masculins et féminins) offrent une double protection : ils stoppent la transmission du VIH et permettent d'éviter les grossesses non désirées.
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) recommande que les personnes sexuellement actives, et plus particulièrement les femmes et les jeunes filles, puissent bénéficier d’un accès libre et illimité aux informations et conseils qui leur permettront de faire des choix en toute connaissance de cause en matière de santé sexuelle et génésique. Les femmes et les jeunes filles doivent également avoir accès à la plus large gamme possible de dispositifs de contraception et de prévention du VIH. Ces services doivent faire partie intégrante des prestations offertes par les professionnels de santé.
En raison du manque de méthodes de prévention du VIH contrôlées par les femmes et du faible taux d’utilisation des préservatifs, les femmes et les jeunes filles sont de plus en plus exposées à l’infection à VIH. « Les femmes ont besoin de dispositifs sûrs de contraception et de prévention du VIH qui leur appartiennent et qu’elles puissent gérer », déclare Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il est crucial d’investir à nouveau dans la recherche sur les dispositifs de prévention du VIH contrôlés par les femmes et sur les méthodes de contraception ».
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tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
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