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Les progrès dans la riposte au VIH sont sans précédent mais il faut absolument continuer à investir
30 novembre 2011 30 novembre 2011GENEVE, 30 novembre 2011—Les progrès accomplis à l’échelle mondiale dans la prévention et le traitement de l’infection à VIH montrent bien qu’à long terme, il est judicieux de maintenir les investissements en faveur de la lutte contre le VIH/sida. D’après le dernier rapport publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNICEF et l’ONUSIDA, intitulé Report on the Global HIV/AIDS Response , l’accès accru aux services relatifs au VIH a entraîné une baisse de 15 % du nombre de nouvelles infections au cours de la dernière décennie et une baisse de 22 % des décès liés au sida ces cinq dernières années.
« Il a fallu dix ans pour parvenir à ce rythme au niveau mondial », a dit le Dr Gottfried Hirnschall, Directeur du Département VIH/sida de l’OMS. « Il est désormais réellement possible de prendre le dessus sur l’épidémie mais on n’y parviendra qu’en maintenant notre élan et en accélérant le mouvement ces dix prochaines années et par la suite », a-t-il ajouté.
Les avancées scientifiques concernant le VIH et les innovations programmatiques de l’année écoulée permettent d’espérer que les progrès vont se poursuivre. Dans un climat d’austérité économique, il sera essentiel d’appliquer rapidement de nouvelles données de la science, de nouvelles technologies et de nouvelles approches pour améliorer l’efficience et l’efficacité des programmes de lutte contre le VIH dans les pays.
Le rapport met l’accent sur les succès remportés :
- L’amélioration de l’accès aux services de dépistage du VIH a permis à 61 % des femmes enceintes en Afrique de l’est et en Afrique australe de bénéficier d’un dépistage et de conseils, alors qu’elles n’étaient que 14 % en 2005.
- En 2010, près de la moitié (48 %) des femmes enceintes qui en avaient besoin ont reçu un traitement permettant de prévenir efficacement la transmission mère-enfant du VIH.
- Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 6,65 millions de personnes, soit 47 % des 14,2 millions de gens susceptibles d’en bénéficier, reçoivent maintenant un traitement antirétroviral (ARV), qui non seulement permet aux sujets infectés d’être en meilleure santé et d’avoir une meilleure qualité de vie mais aussi évite que le VIH ne continue à se transmettre.
Quand les gens sont en meilleure santé, ils ont moins de problèmes financiers. Le rapport admet qu’investir dans les services relatifs au VIH pourrait entraîner un gain total allant jusqu’à US $34 milliards d’ici 2020, grâce à une augmentation de l’activité économique et de la productivité qui compenserait largement le coût des programmes de traitement antirétroviral.
D’après Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, « l’année 2011 a marqué un tournant. Grâce aux nouvelles avancées scientifiques, à un leadership politique sans précédent et à la poursuite des progrès dans la riposte au sida, les pays ont la possibilité de passer à la vitesse supérieure ». « En investissant à bon escient, les pays peuvent agir plus efficacement, réduire les coûts et obtenir de meilleurs résultats. Cependant, la baisse des ressources risque d’entraîner une régression », a-t-il ajouté.
Le rapport signale aussi ce qu’il reste à faire :
- Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, plus de la moitié des personnes qui ont besoin d’un traitement antirétroviral ne peuvent toujours pas en bénéficier. Un grand nombre d’entre elles ne savent même pas qu’elles vivent avec le VIH.
- Malgré la quantité croissante de données montrant ce sur quoi les pays doivent mettre l’accent pour combattre réellement l’épidémie, certains pays n’adaptent toujours pas leurs programmes aux personnes pour qui les risques et les besoins sont les plus grands. Dans bien des cas, les adolescentes, les consommateurs de drogues injectables, les hommes qui ont des relations homosexuelles, les personnes transgenres, les personnes qui se prostituent, les prisonniers et les migrants n’ont toujours pas accès aux services de prévention et de traitement de l’infection à VIH.
Actuellement, au niveau mondial, l’immense majorité (64 %) des 15-24 ans vivant avec le VIH sont des femmes. Cette proportion est encore plus élevée en Afrique subsaharienne, où 71 % des jeunes vivant avec le VIH sont de sexe féminin – essentiellement car elles ne bénéficient pas des stratégies de prévention.
D’importantes populations restent marginalisées. En Europe orientale et en Asie centrale, plus de 60 % des personnes qui vivent avec le VIH sont des consommateurs de drogues injectables, mais seulement 22 % d’entre elles bénéficient d’un traitement antirétroviral.
Bien que l’amélioration des services de prévention de la transmission mère enfant du VIH ait permis d’éviter 350 000 nouvelles infections environ chez l’enfant, quelque 3,4 millions d’enfants vivent avec le VIH – et beaucoup d’entre eux ne bénéficient d’aucun traitement. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, un seul enfant sur quatre qui en avaient besoin, contre un adulte sur deux, a reçu un traitement contre le VIH en 2010.
« Si la situation concernant le traitement, les soins et le soutien dont bénéficient les adultes s’est améliorée, nous remarquons que les progrès sont plus lents pour les enfants », dit Leila Pakkala, Directeur du Bureau de l’UNICEF à Genève. « Il est très inquiétant de constater que la couverture par les interventions contre l’infection à VIH pour les enfants est très faible. Par le biais d’une action concertée et de stratégies axées sur l’équité, nous devons faire en sorte que les efforts déployés à l’échelle mondiale bénéficient autant aux enfants qu’aux adultes ».
Le VIH dans les régions et dans les pays
En 2010, l’épidémie de VIH et la riposte dans les différentes régions du monde ont varié en fonction de l’évolution des tendances, du rythme de progression et des résultats obtenus.
En Afrique subsaharienne, on a enregistré la plus forte augmentation annuelle globale – 30 % – du nombre de personnes bénéficiant d’un traitement antirétroviral. Trois pays (le Botswana, la Namibe et le Rwanda) sont parvenus à une couverture universelle (80 %) par les services de prévention, de traitement et de prise en charge de l’infection à VIH. Le taux de couverture par les traitements antirétroviraux dans la région était de 49 % fin 2010. Environ 50 % des femmes enceintes qui vivent avec le VIH reçoivent un traitement pour prévenir la transmission mère-enfant, et 21 % des enfants qui en ont besoin peuvent bénéficier de traitements pédiatriques contre le VIH. On a recensé 1,9 million de nouvelles infections dans la région, où 22,9 millions de personnes vivent avec le VIH. Les progrès sont extrêmement variables d’une zone à l’autre de la région. Dans les pays d’Afrique de l’est et d’Afrique australe les taux de couverture atteints pour les traitements antirétroviraux (56 %) et de la PTME (64 %) sont bien plus élevés que dans les pays d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale (30 % et 18 % respectivement).
En Asie, l’épidémie se stabilise dans l’ensemble mais les nouvelles infections sont très nombreuses dans certaines communautés. Près de la moitié (49 %) des 4,8 millions de personnes qui vivent avec le VIH en Asie habitent en Inde. La couverture par les antirétroviraux augmente, et 39 % des adultes et des enfants qui en ont besoin y ont désormais accès. La couverture par les services de PTME est relativement faible (16 %).
En Europe orientale et en Asie centrale, l’infection à VIH explose. Le nombre de nouveaux cas a augmenté de 250 % au cours des dix dernières années et plus de 90 % de ces infections surviennent dans deux pays seulement : la Fédération de Russie et l’Ukraine. Dans la région, les taux de couverture par la PTME et les traitements pédiatriques de l’infection à VIH sont élevés (78 % et 65 % respectivement). Cependant, la couverture par les antirétroviraux n’est que de 23 %, en particulier dans la population la plus touchée : les consommateurs de drogues injectables.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, on a enregistré en 2010 un record historique d’infections à VIH (59 000), qui représente une augmentation de 36 % par rapport à l’année précédente. Les taux de couverture sont très faibles dans la région : 10 % pour les antirétroviraux, 5 % pour les traitements pédiatriques et 4 % pour la PTME.
En Amérique latine et dans les Caraïbes, l’épidémie se stabilise : on compte 1,5 million de personnes vivant avec le VIH en Amérique latine et 200 000 dans les Caraïbes. En Amérique latine, le VIH est surtout présent dans les réseaux d’hommes ayant des relations homosexuelles alors que dans les Caraïbes, les plus touchées sont les femmes, qui représentent 53 % des personnes vivant avec le VIH. Dans la région, la couverture par les antirétroviraux est de 63 % pour les adultes et de 39 % pour les enfants. La couverture par un traitement permettant de prévenir efficacement la transmission mère-enfant est relativement élevée (74 %).
Maintien de la riposte au VIH au cours des dix prochaines années
- On constate déjà que le rapport coût-efficacité des programmes nationaux contre le VIH s’est beaucoup amélioré : l’Afrique du Sud a fait baisser de plus de 50 % le prix des médicaments en deux ans en appliquant une nouvelle stratégie d’appel d’offres pour les achats. L’Ouganda a économisé US $2 millions en passant à des schémas thérapeutiques pédiatriques plus simples. Ces améliorations sont facilitées par l’initiative Traitement 2.0, lancée par l’OMS et l’ONUSIDA en 2010 pour promouvoir un traitement et des outils de diagnostic de l’infection à VIH plus simples, moins coûteux et plus faciles à utiliser, et par la décentralisation de services maintenant gérés par les communautés.
- L’OMS met au point de nouvelles orientations sur l’utilisation stratégique de médicaments antirétroviraux à des fins préventives et thérapeutiques.
- La Stratégie mondiale du secteur de santé sur le VIH/sida, 2011-2015, approuvée par l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2011, souligne l’importance de poursuivre les efforts pour optimiser le traitement de l’infection à VIH et d’associer plusieurs méthodes de prévention, c’est-à-dire un éventail d’approches pour réduire le risque d’infection.
Le rapport 2011 sur la riposte mondiale au VIH/sida porte à la fois sur l’épidémiologie et sur le rythme de progression de l’accès aux services relatifs au VIH aux niveaux mondial, régional et national. Il a été établi conjointement par l’OMS, l’UNICEF et l’ONUSIDA, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux.
Le texte intégral du rapport est disponible, en anglais, à l’adresse suivante : http://www.who.int/hiv/pub/progress_report2011/.
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ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
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OMS
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Marixie Mercado
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mmercado@unicef.org
Publications
Publications
- Report on the Global HIV/AIDS Response (en anglais)
- Résumé de Report on the Global HIV/AIDS Response (en anglais)
Press centre
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Feature Story
Les leaders d'Afrique centrale et occidentale examinent les pistes pour éliminer les nouvelles infections au VIH parmi les enfants
29 novembre 2011
29 novembre 2011 29 novembre 2011
Meskerem Bekele-Grunitzky, directeur régional d'Afrique centrale et occidentale de l'ONUSIDA participant à la réunion de Paris pour discuter les stratégies afin d'accélérer les avancées relatives à l'élimination des nouvelles infections au VIH parmi les enfants.
Les leaders d'Afrique centrale et occidentale se sont réunis à Paris du 16 au 17 novembre pour discuter les stratégies afin d'accélérer les avancées relatives à l'élimination des nouvelles infections au VIH parmi les enfants.
La réunion, co-organisée par le ministère français des Affaires étrangères et l'UNICEF a réunit 350 représentants de 26 pays à l'Institut Pasteur, notamment le ministre de la Santé et du VIH de Côte d’Ivoire, le Professeur N`Dri Yoman Thérèse, la lauréate du Prix Nobel de médecine Françoise Barre-Sinoussi, le directeur régional d'Afrique centrale et occidentale de l'UNICEF, David Gressly ainsi que le directeur régional d'Afrique centrale et occidentale de l'ONUSIDA, Meskerem Bekele-Grunitzky.
Dans ses remarques d'ouverture le Professeur Barre-Sinoussi a exprimé ses inquiétudes sur le fait qu'en Afrique subsaharienne près de 1 000 enfants sont quotidiennement infectés par le VIH , alors que dans les pays occidentaux la transmission verticale du VIH a pratiquement été éliminée. Malgré de telles inégalités, le Professeur Barre-Sinoussi a insisté sur le fait que les médicaments antirétroviraux sont les outils les plus efficaces que nous ayons aujourd'hui contre le virus. Il est possible d'atteindre toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH et qui ont besoin de ces services pour stopper d'ici 2015 toute nouvelle infection au VIH parmi les enfants.
Les participants ont discuté le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants d'ici 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères dans le contexte des capacités existantes en Afrique centrale et occidentale. Ils se sont accordés sur la nécessité de consolider le leadership politique ainsi que de militer pour que les gouvernements respectent les engagements d'Abuja et consacrer 15% du budget national à la santé.
Alors que seuls 7 des 22 pays avec les difficultés les plus élevées liées au VIH par rapport aux nouvelles infections au VIH parmi les enfants se situent dans les régions d'Afrique centrale et occidentale, ils comprennent la moitié de l'écart global pour atteindre 80% des femmes nécessitant un traitement antirétroviral en 2009. Le Nigeria a lui seul détient 32% de l'écart. En 2009, seules 23% des femmes nécessitant un traitement antirétroviral afin de prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant l'on obtenu par rapport à 68% en Afrique centrale et occidentale.
Le Dr Bekele-Grunitzky a invité avec vigueur les participants à maintenir leurs engagements afin d'éliminer toute nouvelle infection au VIH parmi les enfants. Elle note que la plupart des pays dans la région émergent à peine de conflits, ce qui augmente d'autant plus les défis. Elle a insisté sur le fait que les pays doivent renforcer leurs ripostes au sida et a été encouragée par les efforts actuels pour accélérer l'élan régional.
Les autres thèmes discutés lors de la réunion comprenaient la manière de renforcer la couverture des services délivrés en intégrant des services anti-VIH, ciblant les ressources humaines pour la santé, y compris le renforcement de délégation des tâches et le partage des tâches en réduisant les pertes de suivis et le renforcement des engagements masculins.

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Le Secrétaire général des Nations Unies préconise de persévérer dans la voie d’un « nouveau partenariat de coopération » en matière d’aide
30 novembre 2011
30 novembre 2011 30 novembre 2011
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon parle aux journalistes à son arrivée à Busan, en République de Corée, dans le cadre du quatrième Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide.
Le quatrième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide qui s’est tenu à Busan en Corée du Sud, du 29 novembre au 1er décembre, rassemblait quelque 3 500 délégués dont des chefs d'État, des ministres, des représentants de la société civile et du secteur privé ainsi que des dirigeants d'organisations internationales. Ceux-ci s’étaient réunis afin d'étudier l'impact de l'aide au développement et de tracer une nouvelle voie ambitieuse définissant comment la coopération pour le développement soutiendra à l’avenir la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
Dans son discours d'ouverture, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a souligné la nécessité d'un « nouveau partenariat de coopération » basé sur la responsabilité partagée où les donateurs traditionnels poursuivent leurs programmes d'aide malgré la crise économique, où les pays récipiendaires établissent des priorités de développement claires, tiennent leurs engagements et travaillent plus activement avec la société civile et où les donateurs émergents et le secteur privé renforcent leurs efforts d'aide et leurs engagements.
« Notre agenda est aujourd'hui très clair », a précisé M. Ban. « Nous sommes ici pour garantir que l'aide parvient à ceux qui en ont le plus besoin, les personnes les plus vulnérables que nous devons prendre en charge. »
Soulignant comment l'engagement envers l'aide au développement a contribué à ralentir la propagation du VIH et à réduire la mortalité infantile, le Secrétaire général a insisté sur l’urgente nécessité de continuer à soutenir des « initiatives multilatérales hautement productives comme le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ».
Prônant un « nouveau partenariat mondial pour le développement », le Secrétaire général a mis l’accent sur les trois principes à la base d’une aide efficace, à savoir la responsabilisation, la flexibilité et l’appropriation.
« Les pays responsables, ceux qui reçoivent des aides flexibles, ceux qui pratiquent le plus l’appropriation seront les mieux placés pour obtenir les meilleurs résultats », a précisé M. Ban.
Un nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique
Le 29 novembre, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a souligné qu’il était aujourd’hui opportun de transformer le concept d'efficacité de l'aide en introduisant de nouveaux paradigmes en faveur de la coopération pour le développement international. Il s'est exprimé lors d'un événement parallèle sur l'impact de l'aide au développement en Afrique organisé à Busan par le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
« Notre agenda est aujourd'hui très clair, » a précisé M. Ban. « Nous sommes ici pour garantir que l'aide parvient à ceux qui en ont le plus besoin, les personnes les plus vulnérables que nous devons prendre en charge. »
Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies
« Nous abordons un tournant dans la riposte au sida et les paradigmes de développement actuels semblent dépassés mais aussi confus et ne répondent plus aux besoins d’un monde en mutation », a commenté Michel Sidibé. « Il nous faut élargir le discours au-delà de la seule viabilité financière. Un agenda viable socialement pour l'Afrique doit être conclu à Busan.»
Selon M. Sidibé, bien que l'Afrique subsaharienne reste la région la plus affectée par le VIH avec près de 70 % des 34 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, les pays qui la composent sont potentiellement capables de mener la riposte au sida avec des atouts comme un accès accru à la technologie, une croissance économique et une population active dynamique.
Les jeunes, « agents du changement »
M. Sidibé a également accompagné le Ministre coréen de l'Éducation, de la Science et de la Technologie, le Dr Lee Ju-Ho, au Forum des jeunes afin d'entendre le point de vue des jeunes sur l'aide efficace et le développement. Ce forum, hébergé par le gouvernement coréen et organisé par la Commission nationale coréenne pour l'UNESCO, s’intéressait aux différentes manières de renforcer la participation des jeunes à l'aide et au développement.
« Vous n'êtes pas des spectateurs de l'architecture du développement mais des agents du changement. Vous êtes les dirigeants d'aujourd'hui, vous transformez le monde et vous envisagez le développement autrement grâce à vos idées ambitieuses et à l'utilisation innovante des technologies », a déclaré M. Sidibé en s’adressant aux jeunes lors de l’ouverture du forum.
Exhortant les jeunes à participer à l’élaboration de la nouvelle stratégie de l'ONUSIDA pour la jeunesse, M. Sidibé a souligné la puissance des médias sociaux pour le développement et l'innovation. L'ONUSIDA fait appel aux internautes pour responsabiliser les jeunes, y compris ceux vivant avec le VIH, afin qu'ils s'approprient et développent la stratégie en ligne. Pour participer à cette initiative, rendez-vous sur le site www.crowdoutaids.org.
Liens externes
Liens externes
- 4e Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide
- NEPAD (en anglais)
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Les membres du Conseil de l’ONUSIDA observent la riposte au sida du Kenya
28 novembre 2011
28 novembre 2011 28 novembre 2011
Photo : ONUSIDA
Une délégation du Conseil de coordination du programme de l'ONUSIDA (CCP) vient d’achever une visite de terrain au Kenya. Elle a pu constater l'engagement solide du gouvernement en faveur d’une riposte au sida multisectorielle et intégrée qui inclut la coopération avec des organisations de la société civile en matière de planification et d'offre de services anti-VIH.
Le Kenya compte 40 millions d’habitants dont 1,6 million vivent actuellement avec le VIH. L'épidémie qui touche le pays est, par son ampleur, la deuxième en Afrique orientale et australe, et la quatrième à l’échelle du globe.
La délégation était constituée du président (El Salvador) du CCP, de son vice-président (Pologne), de représentants du Congo, de la Finlande, du Mexique, de la Thaïlande, d'ONG d'Afrique et d'Asie/Pacifique et du HCR et de la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA responsable de la gestion et des relations extérieures.
La délégation a rencontré des représentants gouvernementaux dont des membres du ministère d'État des Programmes spéciaux, du Centre national de contrôle du sida (NACC), du Programme national de contrôle du sida et des IST et d'organisations de la société civile.
« Nous avons eu le privilège de rencontrer beaucoup de représentants d’institutions et de personnes à l’origine des progrès accomplis par le Kenya dans sa riposte nationale au sida », a déclaré Jan Beagle, la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA responsable de la gestion et des relations extérieures. « Même si des difficultés demeurent, la volonté politique au plus haut niveau associée à l'activisme de la population et au soutien de tous les partenaires pour faire avancer la riposte au sida est pour nous très encourageante. »
Durant sa visite à Kibera, le plus grand bidonville d'Afrique de l'Est, la délégation a également rencontré des représentants de réseaux de personnes vivant avec le VIH, des enfants chefs de famille et des couples sérodifférents (dont un seul des partenaires est infecté par le VIH). Elle a aussi visité le projet Villages du Millénaire dans la province de Nyanza, où elle a pu voir un exemple d'approche intégrée axée sur la communauté et la famille où les mères paires, les défenseurs masculins et les agents de santé communautaires jouent un rôle clé dans la prévention des nouvelles infections à VIH parmi les enfants.
« Même si des difficultés demeurent, la volonté politique au plus haut niveau associée à l'activisme de la population et au soutien de tous les partenaires pour faire avancer la riposte au sida est pour nous très encourageante. »
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA responsable de la gestion et des relations extérieures
« Le centre de soins Gongo de Sauri est un bon exemple de services complets et intégrés rendus accessibles aux plus nécessiteux dans les milieux ruraux de manière efficace par un personnel bien formé », a déclaré le Dr Nieto, Directrice du programme national VIH/IST/sida du ministère de la Santé du Salvador et actuelle présidente du CCP. « Ce modèle donne des résultats et devrait être repris dans d'autres pays » a-t-elle ajouté.
La visite a également permis d'aborder le rôle crucial des leaders culturels et traditionnels et des organisations confessionnelles dans la réponse à la stigmatisation et à la discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH. La délégation a rencontré le Conseil des anciens de Luo et participé à une réunion d'organisations confessionnelles consacrée au rôle de ces organisations dans l’intensification de la prévention du VIH et la réponse à la stigmatisation et à la discrimination.
Les efforts du Kenya pour promouvoir une approche basée sur les droits pour les personnes vivant avec le VIH ont été mis en évidence lors de la rencontre entre la délégation et le tribunal spécial créé afin d'élargir l'accès à la justice des personnes affectées par le VIH. Ce tribunal, qui juge des affaires civiles de stigmatisation et de discrimination en relation avec le VIH, est l'un des premiers de ce type au monde.
Par ailleurs, la délégation a rencontré des représentants des populations les plus exposées au risque qui représentent 30 % de la transmission du VIH dans le pays. « Malgré un environnement juridique restrictif pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables, le Kenya a montré que les programmes peuvent être étendus aux populations les plus exposées au risque avec l'engagement des autorités nationales de lutte contre le VIH », a déclaré Nadia Rafif, la représentante d’une ONG africaine siégeant au CCP.
La riposte du Kenya au sida dépendant à plus de 80 % de fonds externes, la délégation a accueilli favorablement l'engagement du gouvernement de ce pays à réfléchir à un financement durable et à augmenter les ressources nationales allouées à la lutte contre le VIH.
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À la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida, Naomi Watts, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, rencontre des femmes vivant avec le VIH en Inde.
28 novembre 2011
28 novembre 2011 28 novembre 2011
L'ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Naomi Watts, durant sa visite à l'hôpital Safdarjung à New Dehli
À la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), Naomi Watts, l'ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, s'est rendue à l'hôpital Safdarjung de New Dehli en Inde pour rencontrer des femmes vivant avec le VIH et en savoir plus sur les défis auxquels elles ont à faire face dans leur vie quotidienne.
Mlle Watts a visité l'hôpital et rencontré un groupe de mères au service des soins contre le VIH. "J'ai ressenti les nombreux défis auxquels elles font face, y compris l'impact de la stigmatisation et de la honte et néanmoins c'est leur force et leur détermination pour élever leurs enfants qui transparaissaient. Nous devons nous assurer que toutes les femmes vivant avec le VIH ont accès aux services dont elles et leurs familles ont besoin. Aucune mère ne doit perdre un enfant à cause du sida et aucun enfant ne doit devenir orphelin à cause du sida."
L'hôpital Safdarjung est un hôpital pluridisciplinaire à New Dehli et l'un des hôpitaux publics les plus grands en Inde. L'hôpital apporte des soins médicaux gratuits aux personnes de tout le pays y compris des services de prévention, de soins et d'appui en matière de VIH.
Nous devons nous assurer que toutes les femmes vivant avec le VIH ont accès aux services dont elles et leurs familles ont besoin.
L'ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Naomi Watts
Durant sa visite, Mlle Watts a été accueillie par le personnel de l'hôpital qui l'a guidée dans les différents services de VIH que l'hôpital Safdarjung propose, y compris la prévention de nouvelles infections chez les enfants. En rencontrant le personnel de l'hôpital, Ms Watts a pu avoir un aperçu de la manière dont les programmes de prévention du VIH fonctionnent en Inde.
"Nous testons plus de 400 hommes et femmes par jour dans toute l'Inde," a déclaré Dr Renu Arora, directrice du centre de prévention de la transmission parents-enfants à l'hôpital de Safdarjung. Elle souligne toutefois qu'environ 15 %, des femmes enceintes vivant avec le VIH dans toute l'Inde demandent un traitement trop tardivement pendant leur grossesse, juste avant ou pendant le travail, et donnent naissance à environ 50 % de tous les enfants VIH-positifs dans le pays.

Mlle Watts a parlé avec des femmes vivant avec le VIH et discuté des défis auxquels elles font face, notamment la stigmatisation.
Mlle Watts a parlé avec des femmes vivant avec le VIH et discuté des défis auxquels elles font face, notamment la stigmatisation. Elle a appris que le virus n'a pas seulement un impact sur les femmes mais également sur leurs communautés et leurs familles - d'un point de vue affectif et financier. La stigmatisation et la discrimination créent un silence qui empêche les femmes de progresser en matière d'accès aux informations vitales et aux services de prévention contre le VIH tant en Inde que dans le monde entier.
Sukhhvinder Kaur a déclaré, "On a diagnostiqué que j'étais infectée par le VIH pendant ma grossesse. Ma belle-famille nous a abandonnés mon bébé et moi et nous vivons maintenant avec mes parents sans aucun soutien financier. Si les gens étaient mieux sensibilisés sur le thème du VIH, mon enfant et moi serions peut-être mieux acceptés dans la société."
On estime que 2,4 millions de personnes vivent avec le VIH en Inde, l'un des pays avec le nombre le plus élevé de personnes vivant avec le VIH au niveau mondial.
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Dixième anniversaire de la Déclaration de Doha : augmentation du nombre de personnes ayant accès au traitement contre le VIH
22 novembre 2011
22 novembre 2011 22 novembre 2011
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, lors de son intervention devant le symposium.
Pour marquer le dixième anniversaire de la Déclaration de Doha sur les ADPIC et la santé publique adoptée en novembre 2001, l'ONUSIDA publie une étude qui évalue dans quelle mesure l'utilisation des flexibilités ADPIC a permis d'améliorer l'accès au traitement antirétroviral au cours des dix dernières années.
À l'heure actuelle, près de la moitié des personnes pouvant prétendre à un traitement contre le VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire reçoivent désormais un tel traitement, soit 6,6 millions sur 14,2 millions de personnes concernées, contre 300 000 en 2002. Les augmentations les plus spectaculaires dans la portée du traitement antirétroviral concernent l'Afrique subsaharienne, avec une hausse de 30 % rien qu'entre 2009 et 2010.
Cet élargissement effectif de l'accès au traitement antirétroviral est largement dû à une chute drastique des prix des médicaments antirétroviraux ces dix dernières années. En 2000, les trithérapies antirétrovirales coûtaient 10 000 à 15 000 dollars par personne et par an. Aujourd'hui, le prix d'un traitement analogue est inférieur à 120 dollars par personne et par an dans de nombreux pays, soit une baisse de coût de 99 %.
L'ONUSIDA reconnaît l'impact positif de la déclaration de l'Organisation mondiale du Commerce sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et la santé publique, également connue sous le nom de Déclaration de Doha. Cette déclaration clarifie le champ d'application de l'accord sur les ADPIC et donne des éléments d'orientation sur la mise en œuvre des flexibilités ADPIC pour améliorer l'accès à des médicaments abordables, notamment les médicaments antirétroviraux génériques et d'autres médicaments essentiels pour les maladies associées au sida.
« Malgré les progrès significatifs enregistrés au cours de la première décennie après l'adoption de la Déclaration de Doha, il reste encore beaucoup à faire durant les dix prochaines années si nous voulons parvenir à l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH », a expliqué Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Près de la moitié des personnes remplissant les conditions pour recevoir un traitement anti-VIH en bénéficient désormais, mais nous devons redoubler d'efforts pour que les enfants et les adultes du monde entier puissent accéder au traitement antirétroviral ».
Malgré les progrès significatifs enregistrés au cours de la première décennie après l'adoption de la Déclaration de Doha, il reste encore beaucoup à faire durant les dix prochaines années si nous voulons parvenir à l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA a participé à un symposium d'une journée organisé par l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève, intitulé « Dix ans après la Déclaration de Doha : À l'ordre du jour pour l'interface santé publique, innovation et commerce – Perspectives pour les dix prochaines années ». Parmi les principaux intervenants figuraient Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce, et Francis Gurry, directeur général de l'Organisation mondiale de la Propriété Intellectuelle.
Ces dix dernières années, la Déclaration de Doha a eu un impact positif en permettant l'élargissement de l'accès à des médicaments abordables dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon les conclusions de l'étude, plus d'une soixantaine de ces pays ont eu recours de façon proactive aux flexibilités ADPIC pour encourager la fabrication et l'achat de médicaments antirétroviraux génériques. En utilisant ces flexibilités pour introduire une concurrence générique, des pays comme le Brésil, la Malaisie et la Thaïlande ont réussi à faire baisser les prix des médicaments originaux.
Par ailleurs, le Programme des Nations Unies pour le Développement, l'Organisation mondiale de la Santé, l'Organisation mondiale du Commerce et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont adopté des politiques claires pour soutenir l'utilisation des flexibilités ADPIC. Des organisations de la société civile ont utilisé la Déclaration de Doha dans leurs campagnes d'action en faveur du traitement anti-VIH. En outre, des fabricants de médicaments génériques ont augmenté leurs investissements dans la production de médicaments antirétroviraux. À l'heure actuelle, près de 90 % des 6,6 millions de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire utilisent des génériques.
Pour élargir encore l'accès au traitement anti-VIH dans l'avenir, notamment l'accès aux formules pédiatriques des antirétroviraux, un plus grand nombre de pays devront envisager le recours aux flexibilités ADPIC. Il faudra promouvoir des mécanismes innovants comme la communauté de brevets Medicines Patent Pool* et UNITAID.
L'étude de l'ONUSIDA se fonde sur un examen approfondi de documents d'orientation politique sur la Déclaration de Doha et l'utilisation des flexibilités ADPIC dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Le Medicines Patent Pool a été mis en place en 2010 avec le soutien d'UNITAID. Des brevets multiples sont « regroupés » et reçoivent des licences octroyées par une seule entité, dans le but de réduire le coût de l'opération pour toutes les parties concernées. Ceci permet de produire des versions plus abordables et plus adaptées de médicaments brevetés sous forme de médicaments génériques bien avant l'expiration de leur brevet bidécennal.
Liens externes
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- Medicines Patent Pool (en anglais)
- UNITAID (en anglais)
- OMS – Déclaration de Doha (en anglais)
- Organisation mondiale du Commerce
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Les dirigeants de l'ASEAN s'engagent à « atteindre l'objectif Zéro »
22 novembre 2011
22 novembre 2011 22 novembre 2011
Photo : MC ASEAN/Nyoman Budhiana
Les chefs d'État et de gouvernement des dix pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) se sont engagés à faire une réalité de l'objectif « zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida », dans une déclaration adoptée au 19ème Sommet de l'ASEAN à Bali, en Indonésie (17-19 novembre 2011).
En renforçant les engagements pris lors de la Réunion de haut niveau sur le sida en juin 2011, les dirigeants des pays — Brunei Darussalam, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam — se sont engagés à réduire de moitié, d’ici 2015, les transmissions sexuelles du VIH et les transmissions du VIH entre les consommateurs de drogues, et à veiller à accélérer leurs efforts pour atteindre l'objectif d'accès universel au traitement antirétroviral. Ils ont également consenti à faire en sorte d'éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants au cours des cinq prochaines années.
La Déclaration de 2011 détaille les engagements spécifiques pris par les dix pays de l'ASEAN pour garantir le déploiement de ressources financières adéquates permettant d'élargir les programmes factuels de prévention sur le VIH à l'attention des principales populations à risque accru, telles que les consommateurs de drogues, les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles.
Nous soulignons l'importance d'une riposte efficace et complète pour prévenir et réduire le nombre de nouvelles infections et offrir un traitement, des soins et un soutien adaptés aux principales populations affectées et autres groupes vulnérables
Susilo Bambang Yudhoyono, président indonésien et président du 19ème Sommet de l'ASEAN
« Nous soulignons l'importance d'une riposte efficace et complète pour prévenir et réduire le nombre de nouvelles infections et offrir un traitement, des soins et un soutien adaptés aux principales populations affectées et autres groupes vulnérables », a déclaré le président indonésien et président du 19ème Sommet de l'ASEAN, Susilo Bambang Yudhoyono, dans son allocution présidentielle présentée en clôture du Sommet.
Les dix nations de l'ASEAN ont souligné l'importance de garantir une durabilité financière, une appropriation et un leadership nationaux pour améliorer les ripostes régionales et nationales au VIH. Par le biais de cette déclaration, elles se sont engagées à assurer la mobilisation d'une plus grande proportion de ressources domestiques pour la riposte contre le sida, dans un esprit de partage des responsabilités.
« Ces engagements forts de la part des dirigeants de l'ASEAN reconnaissent la nécessité d'une responsabilité partagée et le paysage en évolution de la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Pour optimiser les opportunités qui s'offrent à nous, le monde doit investir suffisamment aujourd'hui, de manière à ne pas devoir payer éternellement ».
Par le biais de la Déclaration, les organismes ministériels sectoriels de l'ASEAN, ainsi que d'autres organismes, sont mandatés pour mettre en œuvre les engagements décrits avec l'ensemble des États membres de l'ASEAN encouragés à soutenir l'atteinte des objectifs.
Liens externes
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- Sommet de l'ASEAN (en anglais)
Publications
Publications
- ASEAN Declaration of commitment (en anglais)
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Les ministères allemands de la Santé et de la Coopération économique accueillent une conférence sur la prévention du VIH
22 novembre 2011
22 novembre 2011 22 novembre 2011
de gauche à droite : Dirk Niebel, ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Daniel Bahr, ministre fédéral allemand de la Santé.
Photo : ONUSIDA/ C. Koall
« Health.Right.Now » : tel était le thème d'une conférence de haut niveau axée sur la prévention du VIH et les droits de l'homme, qui s'est tenue à Berlin le 21 novembre. Co-organisée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et celui de la Santé (BMG), la conférence a réuni plus de 150 participants, notamment des représentants d'organisations de la société civile allemandes et internationales, de réseaux de personnes vivant avec le VIH, de ministères et des Nations Unies.
L'objectif de cette conférence était d'évoquer les moyens de surmonter les obstacles auxquels se heurtent nombre des populations les plus exposées au risque d'infection par le VIH lorsqu'il s'agit d'accéder aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a prononcé le discours d'ouverture de la conférence. Dans son intervention, M. Sidibé a décrit les progrès scientifiques accomplis durant l'année en matière de VIH, en particulier sur le traitement préventif, ainsi que le leadership dont les pays ont fait preuve, notamment en adoptant la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida. Il a également évoqué les difficultés rencontrées dans la riposte, de la baisse des financements aux mauvais alignements des programmes de prévention du VIH dans de nombreux pays.
M. Sidibé a félicité l'Allemagne pour son approche efficace et pragmatique de la prévention, du traitement, des soins et de l'appui en matière de VIH, ainsi que pour son action de longue date contre la stigmatisation et la discrimination.
L'Allemagne est en première ligne dans la riposte au sida, en mettant les individus au cœur de son approche en matière de prévention et de traitement du VIH et en combattant la stigmatisation et la discrimination
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
« L'Allemagne est en première ligne dans la riposte au sida, en mettant les individus au cœur de son approche en matière de prévention et de traitement du VIH et en combattant la stigmatisation et la discrimination », a expliqué M. Sidibé, en présence du ministre de la Santé, Daniel Bahr, et du ministre de la Coopération économique et du Développement, Dirk Niebel. « Votre présence ici aujourd'hui est la preuve de votre engagement à contribuer à influer sur l'avenir de l'épidémie ».
Lors de leurs interventions, les ministres ont exprimé leurs préoccupations concernant la propagation de l'épidémie en Europe de l'Est et appelé à une riposte unifiée.
Dans le cadre d'une réunion parallèle avec les ministres MM. Bahr et Niebel, le directeur exécutif de l'ONUSIDA a remercié l'Allemagne pour son soutien à la riposte mondiale au sida et ses contributions à l'ONUSIDA. M. Sidibé a présenté un aperçu du modèle d'investissement de l'ONUSIDA, destiné à favoriser une meilleure gestion des ripostes nationales et internationales au sida, ainsi que les projets de travail avec les pays dans le but d'assurer des gains d'efficacité à partir des ressources disponibles.
Cette conférence s'inscrit dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire du BMZ, une campagne qui s'est déroulée sur une année pour l'évaluation de l'engagement de l'Allemagne dans le développement international et de sa future politique de développement.
En parallèle à la conférence, l'ONUSIDA a présenté son Rapport – Journée mondiale sida 2011. Les ministres, MM. Niebel et Bahr, ainsi que Silke Klumb, présidente de l'organisation nationale allemande de lutte contre le sida, Deutsche AIDS-Hilfe, se sont joints à M. Sidibé lors de la conférence de presse de présentation du rapport.
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Cities leading the way to achieving key targets in the HIV response

27 septembre 2023

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Les dirigeants africains définissent une responsabilité partagée dans la riposte au sida
20 novembre 2011
20 novembre 2011 20 novembre 2011
Photo : ONUSIDA
« L'Afrique s'approprie sa riposte au sida ». C'est le message envoyé par tous les participants lors d'une consultation organisée par l'ONUSIDA le 16 novembre 2011 au siège de l'ONUSIDA à Genève.
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA a réuni un groupe de représentants de haut niveau des principales institutions politiques, économiques et régionales d'Afrique pour identifier les changements requis dans la manière dont les décisions et les investissements sont engagés ainsi que les rôles des gouvernements, des donateurs et de la société civile dans la riposte.
L'objectif de la consultation était d'identifier des opportunités pour mobiliser l'Afrique et d'autres dirigeants afin d'accélérer les progrès accomplis en vue de l'atteinte des nouveaux objectifs de la Déclaration politique 2011 sur le VIH/sida, en particulier l'élimination des infections à VIH chez les enfants et l'accès au traitement pour 15 millions de personnes d'ici 2015. Le groupe a émis une série de propositions pour créer un agenda socialement durable pour le sida, compte tenu des défis et des opportunités d'un contexte complexe, variable et à l'évolution rapide.
« Le message que nous devons véhiculer à nos dirigeants est que nous avons suffisamment de pouvoir pour créer le changement dans leurs pays », a déclaré le co-président de la réunion, le Commissaire Bience Gawanas de la Commission de l'Union africaine.
Le message que nous devons véhicule à nos dirigeants est que nous avons suffisamment de pouvoir pour créer le changement dans leurs pays
Commissaire Bience Gawanas de la Commission de l'Union africaine.
Une grande partie de la discussion s'est axée sur la manière dont le monde a évolué par rapport au paradigme donateur/destinataire, caractéristique des 50 dernières années. Les participants donnent une image d'une Afrique très différente, en insistant sur les principaux développements, notamment la croissance économique, l'augmentation de la population active pour stimuler la croissance et l'accès accru aux technologies et aux communications. Ils ont également souligné le fait qu'un grand nombre de pays ne sont désormais plus dépendants de l'aide, et du leadership et de l'indépendance que cela a engendré.
Selon les participants, l'entrée dans une nouvelle ère de responsabilités partagées supposera de saisir ces opportunités et de relever différents défis qui demeurent, notamment l'absence d'une puissante voix de l'Afrique dans la gouvernance sanitaire internationale, un « esprit de dépendance » pénétrant et le fait que l'Afrique se repose sur un traitement anti-VIH fabriqué et financé à l'étranger.
Les participants ont recherché des moyens de mieux engager les parlementaires, la société civile, les commissions économiques régionales, le secteur privé et les ministres des finances et des affaires étrangères, en reconnaissant qu'ils ont un rôle clé à jouer dans le maintien de la riposte. Ils ont également discuté de mécanismes de responsabilisation innovants et propres à l'Afrique, tels que AIDS Watch Africa et la Campagne pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile (CARMMA). De nouvelles initiatives de mobilisation de ressources innovantes Sud-Sud et à l'échelle du continent, comme celles dirigées par la Banque africaine de développement, ont également été explorées.
Les participants incluaient le Dr Agnes Soucat, Banque africaine de développement, l'Honorable Gilbert Mangole, Membre du Parlement du Botswana, Mme Thokozile Ruzvidzo, Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, le Dr Lucica Ditiu, partenariat « StopTB », le Dr Akram Ali Eltom, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Dr Alvaro Bermejo, Alliance internationale contre le VIH/sida, le Dr. Jeanetta K. Johnson, Organisation Ouest Africaine de la santé, et le Dr Faria de Brito Carlos Pedro, Organisation Ouest Africaine de la santé. La consultation s'est déroulée le 16 novembre 2011 au siège de l'ONUSIDA à Genève
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a déclaré que « les dirigeants savent que la riposte n'est pas une question de coût mais d'investissement pour la transformation de nos sociétés ». Les participants ont conclu que l'urgence est à présent d'engager les dirigeants africains dans des processus nationaux pour redéfinir la riposte au sida et reprogrammer les investissements en fonction des priorités nationales.

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L'ONUSIDA publie des directives mondiales pour le suivi des avancées sur la mise en œuvre de la Déclaration politique sur le VIH/sida
18 novembre 2011
18 novembre 2011 18 novembre 2011
Lors de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida qui eu lieu au mois de juin 2011 à New York, les États membres ont adopté une nouvelle déclaration politique intitulée « Intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida », qui renferme de nouveaux objectifs pour une riposte efficace à l'épidémie de sida.
Cette nouvelle déclaration politique, tout comme celle adoptée en 2001, mandate les pays pour qu'ils fassent rapport au secrétariat de l'ONUSIDA tous les deux ans sur les avancées réalisées dans l'accomplissement des nouveaux engagements ; selon cette déclaration, l'ONUSIDA doit également soutenir les pays dans cet exercice de rapport. Elle prévoit également que le Secrétaire général des Nations Unies fasse régulièrement rapport à l'Assemblée générale sur les progrès accomplis dans la concrétisation de ces engagements.
Pour aider les pays à rédiger des rapports normalisés destinés à mesurer efficacement la situation de l'épidémie, l'ONUSIDA a publié de nouvelles directives intitulées Directives de rédaction des rapports mondiaux d'avancement sur la lutte contre le sida pour 2012.Les directives décrivent une série d'indicateurs mondiaux fondamentaux destinés à aider les pays à évaluer la situation actuelle de leur riposte nationale au sida et les progrès réalisés dans l'accomplissement de leurs objectifs nationaux en matière de VIH. Ils permettront une meilleure compréhension de la riposte mondiale au sida, notamment les avancées en matière d'accomplissement des objectifs fixés dans la Déclaration politique de 2011, ainsi que des Objectifs du Millénaire pour le développement.
Les nouvelles directives mondiales remplacent les directives pour l'établissement de rapports de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui découlaient de la session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU sur le VIH et le sida, et sur la base desquelles 182 États membres sur 192 ont présenté des rapports en 2010.
L'ONUSIDA encourage les États membres de l'ONU à poursuivre leur effort remarquable d'établissement de rapports sur les avancées nationales en matière de sida et à soumettre leurs prochains rapports d'avancement nationaux sur le sida avant le 31 mars 2012.
Pour en savoir plus sur les rapports mondiaux d'avancement sur la lutte contre le sida, rendez-vous sur www.unaids.org/aidsreporting ou contactez l'équipe à l'adresse aidsreporting@unaids.org