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Un nouveau rapport explore les implications des tests visant à estimer à quand remonte l'infection au VIH dans les poursuites pénales
04 août 2011
04 août 2011 04 août 2011
Le 4 août 2011, le UK charity National AIDS Trust (NAT) a publié un rapport intitulé Estimation de la probabilité d'une infection récente au VIH : implications dans le cadre de poursuites pénales, qui explore la validité et l'implication des tests de l'Algorithme de dépistage d'une infection récente au VIH, ou tests RITA, dans le contexte des poursuites pénales pour cause de transmission du VIH.
Principalement destiné aux professionnels du droit pénal et aux spécialistes du VIH susceptibles d'être nommés comme experts dans les cas de transmission criminelle du VIH, le rapport appelle à la prudence concernant l'utilisation potentielle des résultats des tests RITA pour déterminer à quand remonte l'infection au VIH.
À propos des tests RITA et de leur utilisation potentielle dans le contexte du droit pénal
Les tests RITA estiment la probabilité qu'une personne séropositive au VIH ait été infectée récemment, généralement dans les six mois précédents. À ce jour, le Royaume-Uni est le seul pays à régulièrement communiquer les résultats des tests RITA aux patients récemment diagnostiqués.
Comme le droit pénal au Royaume-Uni autorise les poursuites à l'encontre des personnes ayant transmis le VIH à une autre personne, le rapport souligne l'importance de bien comprendre les tests RITA et leurs limitations, et de ne pas les utiliser de façon inadéquate dans le contexte de poursuites pénales. Le rapport insiste sur le fait que si aucun cas d'utilisation de résultats des tests RITA n'a été signalé dans les tribunaux pour tenter de prouver à quand remonte la transmission du VIH et donc l'identité de la personne à l'origine de la transmission, ceci pourrait être le cas dans un futur proche.
Aucun test ne peut établir de façon définitive le moment où une personne à contracté le VIH
« Aucun test scientifique ne peut établir de façon définitive quand une personne a contracté le VIH »,a déclaré Dr Cate Hankins, conseillère scientifique principale à l'ONUSIDA. « Il est important d'être prudent, de suivre un protocole défini et de connaître les limitations des résultats des tests RITA au moment de les communiquer aux patients ou de les utiliser dans le contexte de poursuites pénales ».
Selon le rapport, pour prouver la transmission du VIH dans le contexte de poursuites pénales, une combinaison de preuves scientifiques, de dossiers médicaux et de témoignages sont nécessaires, afin de déterminer les faits, à quand remonte la transmission et la direction de la transmission du VIH.
Il est important d'être prudent, de suivre un protocole défini et de connaître les limitations des résultats des tests RITA au moment de les communiquer aux patients ou de les utiliser dans le contexte de poursuites pénales
Dr Cate Hankins, conseillère scientifique principale à l'ONUSIDA
« Les progrès scientifiques tels que les tests RITA sont extrêmement utiles pour estimer à quand remonte l'infection du VIH à l'échelle de la population, en particulier parce que le diagnostic tardif constitue un problème majeur », a indiqué Mme Deborah Jack, P.-D.G. du National AIDS Trust. « Cependant, il est indispensable que les limitations des tests RITA soient bien comprises et ne soient pas utilisées hors contexte, comme dans le cadre de poursuites pénales ».
Comme les tests RITA sont destinés à une utilisation à l'échelle de la population (basée sur des moyennes) plutôt que sur le plan individuel, en tenant compte des taux significatifs de résultats de tests RITA erronés, le rapport conclut que les tests RITA ne sont pas fiables comme preuve d'une infection récente au VIH dans le cadre de poursuites pénales.
Une meilleure connaissance de la science du VIH dans le contexte du droit pénal
Le rapport NAT voit le jour quelques semaines avant d'une réunion d'experts sur les aspects scientifiques, médicaux, juridiques et des droits de l'homme de la pénalisation de la transmission et de l'exposition au VIH organisée par l'ONUSIDA à Genève du 31 août au 2 septembre 2011.
À cette occasion, des scientifiques et des experts médicaux sur le VIH se réuniront avec des experts juridiques et en droits de l'homme. Les participants examineront les preuves et les concepts scientifiques et juridiques pertinents relatifs, entre autres, au danger, au risque, à l'intention et à la preuve, ainsi que leur conceptualisation/application dans le contexte de poursuites pénales pour cause d'exposition et de transmission du VIH.
La réunion entre dans le cadre des travaux de l'ONUSIDA visant à réduire de moitié le nombre de pays ayant des lois et des pratiques punitives autour de la transmission du VIH, du commerce du sexe, de la toxicomanie ou de l'homosexualité qui nuisent aux ripostes efficaces au sida, d'ici 2015.
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Le Guatemala lance sa deuxième Semaine nationale de dépistage du VIH
03 août 2011
03 août 2011 03 août 2011
René Mauricio Valdés, coordonnateur résident des Nations Unies au Guatemala, à l'occasion de la réunion de lancement de la campagne de dépistage du VIH pour les membres du personnel des Nations Unies.
Photo : ONUSIDA Guatemala
Environ 100 000 personnes ont participé à la Semaine nationale de dépistage du VIH, organisée pour la deuxième année consécutive par le ministère de la Santé et de la Protection sociale du Guatemala. Dans le but de faire valoir le droit à la santé pour tous les citoyens, le ministère a mis en place, dans le cadre du Programme national de lutte contre le sida, 295 centres de dépistage du VIH dans les hôpitaux publics et les centres de soins dans tout le pays.
Vingt-sept ans après l'apparition du premier cas signalé de VIH au Guatemala, l'accès au dépistage reste limité. Selon les données du Centre national d'épidémiologie, deux personnes vivant avec le VIH sur trois n'étaient pas au courant de leur état sérologique. Un dépistage précoce de l'infection par le VIH est capital, car il permet un accès rapide au traitement et, ainsi, une meilleure qualité de vie pour les personnes vivant avec le VIH.
Avec pour slogan « Qui que vous soyez, faites-vous dépister », la campagne a attiré environ 100 000 personnes qui ont toutes subi un test de dépistage du VIH la dernière semaine de juillet. Avec le soutien de la Croix-Rouge guatémaltèque, d'organisations de la société civile et des universités, cette initiative a défendu une politique d'inclusion et un environnement sans stigmatisation ni discrimination.
Afin de respecter l'engagement du pays en faveur de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH, le gouvernement a mis sur pied cette Semaine nationale annuelle de dépistage du VIH, dans le but de proposer à tous les citoyens, en particulier les populations les plus exposées au risque, l'accès à des tests de dépistage du VIH sur une période d'une semaine.
Cette campagne est un moyen de contrer le VIH au Guatemala et de se rapprocher de l'objectif de l'ONUSIDA visant zéro nouvelle infection au VIH, zéro décès dû au sida et zéro discrimination
Enrique Zelaya, coordonnateur de l'ONUSIDA au Guatemala et au Mexique
« Cette campagne est un moyen de contrer le VIH au Guatemala et de se rapprocher de l'objectif de l'ONUSIDA visant zéro nouvelle infection au VIH, zéro décès dû au sida et zéro discrimination », a déclaré Enrique Zelaya, coordonnateur de l'ONUSIDA au Guatemala et au Mexique.
Une proposition novatrice au sein de l'ONU
Le système des Nations Unies au Guatemala a également pris part à cette semaine de campagne. Sous l'égide du programme concernant le VIH sur le lieu de travail au sein du système des Nations Unies, L'ONU avec nous, et avec les ressources humaines et matérielles de la Croix-Rouge et du Programme national de lutte contre le sida du Guatemala, des tests de dépistage du VIH ont été mis à disposition dans différents sites de l'ONU au Guatemala.
« C'est un privilège, une opportunité et un droit d'avoir cette initiative nationale et de la rapprocher de nos lieux de travail », a indiqué le coordonnateur résident des Nations Unies au Guatemala, René Mauricio Valdés.
L'épidémie de VIH au Guatemala
On estime à 65 701 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Guatemala. Les nouvelles infections seraient au nombre de 7 557 chaque année, soit l'équivalent de 21 personnes nouvellement touchées chaque jour. Dans ce pays, l'épidémie concerne principalement les populations les plus exposées au risque, notamment les personnes transsexuelles, les personnes atteintes de tuberculose, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnelles du sexe, les jeunes ayant des comportements à risque et les personnes incarcérées.
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- ONUSIDA Guatemala (en espagnol)
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L'ONUSIDA et le Fonds mondial aident les pays d'Afrique occidentale et centrale à optimiser leurs ressources contre le VIH
02 août 2011
02 août 2011 02 août 2011
De gauche à droite : Cyrille Dubois, responsable de l'équipe régionale du Fonds mondial pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, M. Modou Diagne Fada, Ministre de la santé et de la prévention du Sénégal, Dr Meskerem Grunitzky-Bekele, directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA.
L'ONUSIDA et le Fonds mondial se sont réunis à Dakar, Sénégal, pour répondre au besoin accru de gestion des risques et de responsabilisation en termes de financement de la lutte contre le VIH. L'événement a réuni plus de 300 participants venant de pays d'Afrique occidentale et centrale qui ont discuté des risques financiers, ainsi qu’en matière d'achats et d'approvisionnement, et de questions relatives à la responsabilisation et à la gouvernance.
Le principal objectif était de fournir aux organisations qui mettent en oeuvre des programmes anti-VIH avec une meilleure connaissance de la gestion des risques pour pouvoir garantir le financement par le Fonds mondial.
La réunion a été ouverte par le Ministre de la santé et de la prévention sénégalais, Modou Diagne Fada, qui a annoncé que le gouvernement du Sénégal augmenterait progressivement la proportion de son budget national consacré à la santé, pour atteindre 15 % en 2015.
Lors de son intervention à la séance plénière, la directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA, Meskerem Grunitzky-Bekele, a insisté sur le fait que « une bonne gestion des risques est la clé de la riposte au sida et est indispensable pour optimiser les ressources dans la lutte contre le VIH. »
Une gestion des risques saine est la clé de la riposte au sida car il s'agit d'un élément important de l'optimisation des ressources
Directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA, Dr Meskerem Grunitzky-Bekele
Les participants ont identifié plusieurs facteurs de risque comme la mauvaise architecture institutionnelle de la riposte nationale au sida, la disponibilité limitée de personnel qualifié et des normes de gestion financière et comptable médiocres. L'autre facteur de risque identifié concerne les choix d'investissement. Le besoin d'identifier les domaines d'investissement pour un effet et un retour maximum a également été souligné.
« Une bonne compréhension de la responsabilisation et de l'importance d'une gestion des risques proactive et transparente pendant la mise en oeuvre des subventions constituent les deux piliers essentiels d'une gestion saine, non propice aux perturbations » a déclaré Cyrille Dubois, responsable de l'équipe régionale du Fonds mondial pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale. « Ces étapes sont complémentaires pour s'assurer que les financements fournis par les donateurs sont utilisés le plus efficacement possible. Une telle approche crée un environnement qui veille à ce que les subventions versées aux pays profitent pleinement aux populations touchées par les maladies », a-t-il ajouté.
Des mesures correctives ont été définies en plus d'un plan d'action afin de mettre en place des mécanismes et des systèmes pour une gestion préventive des risques et un renforcement de la responsabilisation à échelle nationale. D'après les participants, les éléments clés pour surmonter cette situation sont la construction d'un leadership dans les pays, l'apport d'une assistance technique complète dans les domaines clés tels que la gestion financière, et la création d'espaces pour accéder aux initiatives de développement des compétences adaptées aux besoins des pays.
L'ONUSIDA a apporté une assistance technique pour la gestion des risques dans les différentes phases de la mise en oeuvre des subventions. L'année dernière, la Guinée, le Togo, le Niger, le Tchad et la République centrafricaine ont reçu une assistance dans la définition et le suivi adéquats de leur budget, l'estimation et la gestion financières ou l'évaluation de l'assistance technique liée à la gestion des risques.
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L'appropriation par les pays et le développement des capacités sont essentiels pour faire avancer la riposte au sida
29 juillet 2011
29 juillet 2011 29 juillet 2011
Photo : ONUSIDA/P. Virot
Ces dix dernières années, un engagement et des financements accrus ont permis aux différents pays d'intensifier leur lutte contre le VIH. Pourtant, de nombreux acquis restent fragiles, car les pays se heurtent à certaines difficultés dans la prise en charge de leurs propres moyens de riposte au sida.
Suite à la Réunion de haut niveau sur le sida, à l'occasion de laquelle les leaders mondiaux se sont mis d'accord sur des objectifs ambitieux, l'ONUSIDA a organisé un atelier à Dar es Salaam, en Tanzanie, afin de renforcer les investissements dans le développement des capacités de six pays d'Afrique subsaharienne : Bénin, Éthiopie, Ghana, Malawi, Nigeria et Swaziland.
Cet atelier avait pour thème le renforcement de l'appropriation par les pays de la riposte au sida. Cet atelier visait également à encourager les pays à mettre en commun leurs expériences et identifier les problèmes. Selon les participants, les limites dans la mise en œuvre des programmes, de mauvais systèmes de gouvernance, l'absence de leadership, le manque de ressources humaines et des capacités financières et administratives inégales figurent parmi les principales difficultés rencontrées.
« L'Éthiopie est en phase d'apprentissage en ce qui concerne le développement des capacités. À travers cet atelier, nous avons appris quels étaient les obstacles et les difficultés auxquels se heurtaient les pays et comment éviter de tels pièges », a indiqué Alemu Arno Ararso, directeur de la Coordination de la riposte multisectorielle du Bureau fédéral de prévention et de contrôle du VIH/sida (FHAPCO) en Éthiopie. « Nous savons qu'investir dans le développement des capacités aidera notre pays à remplir ses objectifs et obtenir les résultats escomptés en matière de lutte contre le sida », a ajouté M. Ararso.
Nous savons qu'investir dans le développement des capacités aidera notre pays à remplir ses objectifs et obtenir les résultats escomptés en matière de lutte contre le sida.
M. Alemu Arno Ararso, directeur de la Coordination de la riposte multisectorielle du Bureau fédéral de prévention et de contrôle du VIH/sida (FHAPCO), Éthiopie.
Les six pays ont reçu des aides de la CE pour développer et mettre en œuvre des plans d'appui technique, concernant des aspects tels que les systèmes de gouvernance, le développement du leadership, les ressources humaines et les capacités de gestion financière.
Le Ghana, le Nigeria et le Swaziland ont intégré leurs plans d'appui technique et de développement des capacités dans leurs cadres stratégiques nationaux de lutte contre le sida et entamé la mise en œuvre de ces plans. Le Ghana prévoit d'utiliser l'aide de la CE pour réunir des partenaires de développement et discuter de la création d'un fonds commun pour la fourniture d'un appui technique. En outre, le Ghana travaille en collaboration avec les milieux universitaires pour mettre en place des programmes de formation portant sur le renforcement, le suivi et l'évaluation des systèmes de santé, dans le but de constituer des capacités nationales durables sur le long terme.
À l'issue de cet atelier, les participants ont insisté sur l'importance du rôle des partenaires nationaux, avec des organisations telles que les universités. Ils ont évoqué en particulier le fait que, malgré les efforts des pays pour accroître leurs capacités internes, la migration des professionnels qualifiés avait limité l'impact.
« À mesure que les efforts évoluent d'une riposte d'urgence à une lutte plus soutenue, les capacités nationales doivent désormais être développées dans toute une série de domaines clés », a expliqué Angela Trenton Mbonde, responsable d'équipe au sein de la Division de l'efficacité de l'aide et des capacités nationales. « L'appropriation par les pays et le développement des capacités devraient jouer un rôle plus central pour faire avancer la riposte au sida », a-t-elle ajouté.
Les contributions des pays et le partage des expériences dans le cadre de l'atelier permettra d'éclairer la révision de la Note d'orientation sur le développement des capacités de l'ONUSIDA, destinée à promouvoir une compréhension commune du développement des capacités dans le contexte de la planification de l'appui technique et des programmes nationaux de lutte contre le VIH.
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Le rôle fondamental des jeunes dans la lutte contre l'épidémie mondiale et la riposte au sida
27 juillet 2011
27 juillet 2011 27 juillet 2011
De jeunes leaders et des décideurs gouvernementaux débattent des engagements pris concernant les jeunes et la riposte au sida. Siège de l'ONU, New York. 26 juillet 2011.
Photo : FNUAP
Un nouveau rapport insiste sur le fait que les engagements mondiaux ne seront concrétisés que si les besoins particuliers des jeunes femmes et des jeunes hommes sont reconnus et que leurs droits sont pleinement exercés, respectés et préservés.
L'Équipe spéciale mondiale interinstitutions sur le VIH et les jeunes a présenté le rapport de synthèse intitulé Assurer l'avenir aujourd'hui et contenant des informations stratégiques sur le VIH et les jeunes. Le rapport a été présenté lors d'un événement organisé par l'ONUSIDA en parallèle à la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la jeunesse qui s'est tenue à New York les 25 et 26 juillet, sur le thème « Dialogue et compréhension mutuelle ».
Cet événement, organisé en collaboration avec le FNUAP, l'OIT, la Coalition mondiale de la Jeunesse contre le VIH/sida, le Population Council et le Catholic Relief Services, a réuni de jeunes leaders et des décideurs politiques afin de discuter des engagements pris concernant les jeunes et la riposte au sida. Les participants ont examiné des solutions pour parvenir à une vision commune de l'objectif « zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida » chez les jeunes.
Pour réduire le nombre de nouvelles infections au VIH chez les jeunes, parvenir aux objectifs plus larges d'égalité fixés par les OMD et inverser la tendance de l'épidémie, les efforts en matière de prévention et de traitement du VIH doivent être adaptés aux besoins spécifiques des jeunes gens.
Les dernières données épidémiologiques de l'ONUSIDA indiquent que ce sont les jeunes qui mènent la révolution dans la prévention du VIH en agissant pour se protéger eux-mêmes contre le VIH. Les pratiques sexuelles des jeunes évoluent et la prévalence du VIH chez les jeunes est en baisse dans 15 des 21 pays les plus touchés par le VIH. Toutefois, en 2009, les jeunes représentaient 41 % de l'ensemble des nouvelles infections au VIH chez les adultes, avec 3 000 jeunes gens nouvellement infectés par le VIH chaque jour. Toujours en 2009, 4,9 millions de jeunes femmes et de jeunes hommes vivaient avec le VIH dans le monde.
Le rapport insiste sur le fait que les jeunes représentent une ressource fondamentale pour contrer l'épidémie mondiale de sida et mener la riposte au cours des décennies à venir. Il souligne également que les obstacles légaux et politiques qui empêchent les jeunes d'accéder aux services anti-VIH doivent être levés, et que les jeunes doivent être impliqués plus efficacement dans la riposte.
En ce sens, l'événement a servi de plate-forme aux jeunes pour un dialogue direct avec les gouvernements nationaux dans le but d'encourager l'élargissement de l'accès aux services de prévention et de traitement du VIH pour les jeunes, ainsi que la participation active et le leadership des jeunes, y compris ceux qui vivent avec le VIH, dans la riposte au sida à tous les niveaux.
Selon ce nouveau rapport, pour faire avancer efficacement la riposte chez les jeunes, des investissements supplémentaires sont nécessaires. Toutefois, il contient aussi une mise en garde en indiquant que le simple fait de consacrer davantage de ressources ne permettra pas d'accroître le dépistage du VIH et le recours aux services anti-VIH chez les jeunes. Pour protéger les générations futures du VIH, il faut plutôt favoriser l'émancipation des jeunes, et en particulier des jeunes femmes, pour qu'ils fassent valoir leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive, améliorer les programmes ciblant les jeunes et abroger les lois et politiques nationales qui restreignent l'accès des jeunes aux services anti-VIH.
Publications

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Améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles grâce à la riposte au VIH
19 juillet 2011
19 juillet 2011 19 juillet 2011
En marge de la conférence 2011 de l'IAS organisée à Rome du 17 au 20 juillet 2011, l'ONUSIDA, en collaboration avec la Coalition mondiale sur les femmes et le sida (GCWA), ATHENA, Salamander Trust, WECARe+ et Network Persone Seropositive, a arrangé une réunion dans le but de discuter de la manière dont la riposte au VIH pourrait aider à améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs de toutes les femmes, y compris celles qui vivent avec le VIH, à toutes les étapes de leur vie.
En effet, les femmes vivant avec le VIH sont touchées par la stigmatisation, la discrimination et la violence sexiste ; elles ne peuvent accéder à l'ensemble des services disponibles et sont lésées dans leurs droits fondamentaux. Dans le cadre des services de santé, elles disposent souvent de choix limités en matière de planification familiale, elles souffrent de la désapprobation des prestataires de services au regard de la satisfaction de leurs désirs sexuels et de fertilité, et elles sont même parfois contraintes de se faire stériliser ou avorter, ce qui constitue une violation flagrante de leurs droits sexuels et reproductifs. Les participants ont reconnu que l'amélioration de la santé et des droits des femmes dans toute leur diversité est fondamentale pour le succès de la riposte au VIH, tout comme la riposte au VIH est essentielle pour assurer la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes.
Cet événement a aussi été utilisé comme une plate-forme pour lancer le rapport (en anglais). Rédigé par l'ONUSIDA et le réseau ATHENA, il contient des études de cas sur des actions communautaires visant à améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes par le biais de la riposte au sida et inversement, selon différentes perspectives. Ce rapport atteste que les femmes sont confrontées à des problèmes spécifiques (comme la violence sexiste) pour accéder à la santé et à leurs droits sexuels et reproductifs et pour exercer ces derniers. En outre, elles ont plus de mal à accéder aux services de prévention, de soins et de soutien en matière de VIH.
Les femmes et les filles doivent être soutenues à tous les niveaux, et notamment à celui des communautés ; elles ont droit à des services de qualité qui répondent à leurs besoins et à ceux de leur communauté
Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA
« Les femmes et les filles doivent être soutenues à tous les niveaux et à toutes les étapes de leur vie ; elles ont droit à des services de qualité qui répondent à leurs besoins et à ceux de leur communauté », a déclaré le Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA.
Tirer les leçons de ces études de cas communautaires est une opportunité d'améliorer la riposte au sida, sur la base des Objectifs du Millénaire pour le développement et de la Déclaration politique sur le VIH/sida de 2011. Ces études de cas mettent en évidence que, pour que les ripostes soient efficaces, elles doivent inclure l'émancipation et l'intégration des femmes dans toute leur diversité, accorder une attention particulière à la santé sexuelle et reproductive, y compris l'amélioration de la santé maternelle et pédiatrique, et lutter contre les pratiques socioculturelles qui reposent sur l'inégalité entre les sexes.
Dans la stratégie 2011-2015 de l'ONUSIDA : Objectif zéro, l'égalité des sexes et les droits de l'homme constituent l'un des trois principaux piliers. Ce rapport fait partie intégrante de l'engagement visant à garantir que les droits des femmes et des filles sont respectés grâce à la riposte au VIH. Il a été rédigé dans le cadre de l'Agenda pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes, des filles et de l'égalité des sexes dans le contexte du VIH.
« L'ONUSIDA continue à plaider en faveur de la santé et des droits des femmes, et s'oppose fermement à toute stigmatisation et discrimination au sein de tous les groupes marginalisés. Nous maintiendrons ce cap jusqu'à ce que l'objectif « zéro discrimination » soit atteint », a déclaré le Dr De Lay.
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Ouverture de la 6ème Conférence de l'IAS sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH à Rome
18 juillet 2011
18 juillet 2011 18 juillet 2011
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, dans son discours d'ouverture de l'IAS 2011.
« Nous sommes à un tournant scientifique de la riposte mondiale au sida », a déclaré le président international de l'IAS 2011 et président de la Société internationale du sida, Elly Katabira. « Nous sommes témoins de deux années de progrès biomédicaux significatifs, comme nous n'en avions pas vus depuis l'arrivée des antirétroviraux au milieu des années 90. L'excitation autour de ces progrès de la recherche—qu'il s'agisse du gel vaginal CAPRISA 004, de l'étude HPTN 052 sur le traitement comme prévention ou les signes encourageants sur la PrEP et les vaccins—est au coeur des débats et des discussions auxquels nous allons participer à Rome dans les prochains jours. »
C'est sur cette toile de fond que s'est ouverte la 6ème Conférence de l'IAS sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH (IAS 2011) à Rome. Plus de 5000 chercheurs, scientifiques, cliniciens, leaders communautaires et spécialistes politiques dans le domaine du sida se sont réunis pour examiner les derniers développements en matière de recherche liée au VIH et explorer la manière dont les progrès scientifiques peuvent bénéficier à la riposte mondiale au sida.
Nous ne devons pas oublier que l'histoire nous jugera non pas par nos percées scientifiques, mais par la manière dont nous les appliquons
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
La Conférence de l'IAS visera également à identifier des moyens de mettre la recherche en pratique, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Dans son discours d'ouverture, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a décrit les difficultés actuelles en terme d'accès au traitement anti-VIH dans et entre les pays et les populations clés comme étant un « affront pour l'humanité », mais a également rappelé au public que ces difficultés « peuvent et doivent être surmontées grâce aux innovations de développement, de prix et de livraison de traitements et d'aménagements pour le VIH, la tuberculose, le paludisme, la santé reproductive et d'autres problèmes de santé ». « Nous ne devons pas oublier que l'histoire nous jugera non pas par nos percées scientifiques, mais par la manière dont nous les appliquons », a ajouté M. Sidibé.
Faisant écho à cet appel lors de la séance d'ouverture, le co-président local de l'IAS 2011 et directeur de la recherche de l'Istituto Superiore di Sanità Stefano Vella a souligné la nécessité d'un partage homogène des progrès récents de la recherche biomédicale entre le Nord et le Sud. « Nous devons veiller à ce que les progrès que nous réalisons dans la recherche, comme le désormais avéré concept de traitement antirétroviral comme moyen de prévention du VIH soit mis en oeuvre chez les populations des pays en développement. »
M. Vella a profité de l'occasion pour appeler le gouvernement italien à refaire part de son engagement envers le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Les progrès de la science doivent s'accompagner de progrès en matière de ressources. J'appelle le gouvernement italien à s'engager de nouveau comme pays donateur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme », a déclaré M. Vella.
L'IAS 2011 révèlera de nouvelles données prometteuses dans quatre domaines scientifiques–notamment ceux du traitement du VIH comme prévention, des efforts de guérison du VIH, des nouveaux médicaments et des nouvelles combinaisons antirétrovirales et du déploiement d'interventions de prévention et de traitement efficaces dans les milieux modestes.
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Annonce de la Communauté de brevets pour les médicaments sur des négociations avec deux laboratoires pharmaceutiques supplémentaires pour des brevets portant sur des médicaments anti-VIH
18 juillet 2011
18 juillet 2011 18 juillet 2011
Photo : ONUSIDA
La Communauté de brevets pour les médicaments a entamé des négociations avec Boehringer-Ingelheim et Bristol-Myers Squibb, sur des brevets pour des médicaments anti-VIH essentiels pour traiter les personnes vivant avec le VIH dans les pays en développement. Cette annonce a été réalisée aujourd'hui au cours de la conférence 2011 de l'IAS. La Communauté était déjà en cours de négociation avec cinq autres détenteurs de brevets et a conclu son premier accord de licence avec Gilead Sciences, société pharmaceutique de pointe, la semaine dernière.
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a salué cette nouvelle car « le partage de l'innovation et des brevets permettra de faire baisser le prix des médicaments et d'apporter un traitement antirétroviral à des millions de personnes supplémentaires. »
« Il est totalement inadmissible, d'un point de vue moral, que neuf millions de personnes attendent un traitement et que 5 000 personnes meurent chaque jour de maladies associées au sida », a ajouté M. Sidibé.
« Parmi toutes les sociétés pharmaceutiques détenant des brevets pour des médicaments anti-VIH, seules trois ne sont actuellement pas engagées dans des négociations avec la Communauté. Nous demandons instamment à Johnson & Johnson, Merck et Abbott de suivre l'exemple de leurs collègues et d'entamer des négociations avec nous », a déclaré Ellen ‘t Hoen, directrice exécutive de la Communauté de brevets pour les médicaments.
L'accord entre la Communauté de brevets pour les médicaments et Gilead Sciences porte sur cinq produits de traitement du VIH et de l'hépatite B : les médicaments ténofovir, emtricitabine, cobicistat et elvitegravir, et une combinaison de ces médicaments en une gélule unique connue sous le nom de « Quad ».
Le partage de l'innovation et des brevets permettra de faire baisser le prix des médicaments et d'apporter un traitement antirétroviral à des millions de personnes supplémentaires
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Les licences axées sur la santé publique et concédées pour des produits en cours de développement clinique sont rares. Il s’agit d’une avancée majeure dans un domaine où de nombreux médicaments, dont la valeur est potentiellement inestimable, se trouvent encore au stade de la recherche clinique. Cette licence permettra à des versions génériques de ces nouveaux produits d’être mises sur le marché peu de temps après leur mise à disposition dans les pays riches.
« UNITAID a travaillé pendant quatre ans pour développer le concept de Communauté de brevets pour les médicaments. Aujourd’hui, nous sommes fiers de constater que ce concept se concrétise en une réalité tangible », a déclaré Philippe Douste-Blazy, président du Conseil d’administration d’UNITAID. « Je salue ces étapes importantes initiées par Gilead et par d'autres compagnies pharmaceutiques et j'encourage vivement les autres compagnies pharmaceutiques à mettre les brevets qu'elles détiennent au service de la santé publique globale ».
La Communauté de brevets pour les médicaments a été créée par UNITAID en juillet 2010 dans le but de faire baisser les prix des médicaments contre le VIH et d'encourager le développement de nouvelles formulations, comme des médicaments destinés aux enfants, au moyen de licences volontaires pour la propriété intellectuelle critique.
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Le sommet international des femmes explore les moyens de rendre le monde plus sûr à l'égard des femmes
13 juillet 2011
13 juillet 2011 13 juillet 2011
De gauche à droite : Hendrica Okondo, directeur de l'Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines (YWCA) pour l'Afrique et le Moyen-Orient ; Babatunde Osotimehin, directeur exécutif, FNUAP ; Mathilda Parau, YWCA de Papouasie-Nouvelle-Guinée ; Lissette Herrera, président, YWCA du Pérou ; Joanna Kerr, Action Aid International ; Jan Beagle UNAIDS directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures ; Gill Greer, directeur général, Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF).
Photo : YWCA
L'Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines (YWCA) a organisé son quatrième sommet international des femmes (SIF) à Zurich, Suisse du12-13 juillet 2011. L'événement a rassemblé plus de 1 000 participants issus de plus de 100 pays pour discuter des problèmes touchant les femmes et les filles aujourd'hui, de l'inégalité des sexes, la santé et les droits sexuels et reproductifs et le VIH jusqu'aux dimensions sociales et économiques de la violence envers les femmes.
« Le sommet est une occasion pour faire entendre nos voix et exiger la protection des femmes contre la violence. C'est également une occasion de recours possibles pour les survivantes de la violence et pour affirmer le leadership des femmes vivant avec le virus. Notre objectif est de déclencher une action, d'aboutir à des résultats de changements de vie et de faire une réelle différence, » commente Nyaradzayi Gumbonzvanda, secrétaire générale de l'Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines (YWCA).
Sur le thème Les femmes créent un monde sûr, les participants ont défini des espaces et des programmes équitables, sûrs et universels pour les femmes. Selon elles, un espace sûr désigne la sécurité personnelle, économique et politique des femmes et des filles, leur droit de vivre libres de toute violence, de faire des choix par rapport à leur lieu de vie et de travail, de circuler librement et de participer à toutes les facettes de la démocratie. Il s'agit également d'avoir un accès complet aux services de santé sexuelle et reproductive y compris un accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH, libre de toute stigmatisation et discrimination.
De nombreuses interventions étaient organisées autour des sessions plénières, donnant ainsi la parole à des orateurs venus du monde entier, y compris H.E. Thokozani Khupe, vice-premier ministre du Zimbabwe, Dr Michelle Bachelet, directeur exécutif ONU Femmes, Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), et Madame Mary Robinson, présidente de la Mary Robinson Foundation on Climate Justice. Elles ont défié les participants et enrichi les débats avec des idées fortes autour des problèmes critiques sur la santé et les droits sexuels et reproductifs et le VIH, la violence envers les femmes, la paix, la justice et les droits de l'homme.
S'exprimant lors de la session plénière sur la sécurisation des droits sexuels et reproductifs pour toutes les femmes, Madame Jan Beagle, directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures, soulignait que « pour la plupart des femmes, la santé touche autant à la justice sociale, à la dignité et à l'égalité d'accès au revenu, à l'éducation et à la nourriture qu'aux hôpitaux et aux médicaments. »
Pour l'ONUSIDA, il est clair que l'inégalité des sexes et les droits de l'homme, y compris les droits sexuels et reproductifs, sont des éléments non négociables afin de garantir des ripostes efficaces au sida et à la santé
Jan Beagle, directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures
Madame Beagle ajoute « Pour l'ONUSIDA, il est clair que l'égalité des sexes et les droits de l'homme, y compris les droits sexuels et reproductifs, sont des éléments non négociables afin de garantir des ripostes efficaces au sida et à la santé, ».
Lors de la session, les participants notaient que le manque de contraception et de rapports sexuels non protégés sont des risques de facteurs cruciaux de décès et de handicaps pour les femmes en âge de reproduction. La santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) des femmes vivant avec le virus sont très souvent ignorés et un cinquième à la moitié des filles et des jeunes femmes déclarent que leur premier rapport sexuel a été forcé.
Les éléments déterminants pour surmonter cette situation, selon les participants, est de fournir une prévention complète en matière de VIH ; de construire le leadership des femmes, en particulier des jeunes femmes, en mobilisant et en fournissant des services ; de créer et de soutenir des espaces universels ainsi que l'accès à une information détaillée et complète.
Le besoin de relier les services de la communauté et les programmes avec les processus de politiques et la responsabilisation a également été souligné pendant le sommet. Les femmes et les filles doivent être habilitées à s'engager de manière significative dans la construction d'environnements plus sûrs, alors que la première responsabilité pour la fourniture de services, de sûreté et de sécurité relève des États et de leurs institutions gouvernementales publiques. La société civile doit engager et surveiller les États afin de garantir qu'ils respectent leurs promesses et leurs engagements selon la loi internationale, comme suggéré par les participants.
« Les stratégies nationales pour la lutte contre le virus doivent être adaptées aux besoins et aux droits des femmes et des filles, et doivent inclure des programmes spécifiques ainsi que des budgets qui répondent aux inégalités des sexes afin de traduire l'engagement et la volonté politique dans un investissement adéquat des ressources, » indique Mme Beagle. « Il est inacceptable que moins de la moitié (46%) de tous les pays attribuent leurs ressources aux besoins spécifiques des femmes et des filles dans leur riposte nationale au VIH, » rajoute-t-elle. Mme Beagle souligne également le besoin de tirer parti de la capacité de leadership des jeunes femmes en développant et en mettant en œuvre des politiques et des programmes pour faire avancer la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles.
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Press Statement
L'ONUSIDA salue le premier accord de licence volontaire signé par un laboratoire pharmaceutique avec la Communauté des brevets médicaux
12 juillet 2011 12 juillet 2011La Communauté des brevets médicaux signe un accord historique avec Gilead Sciences, qui vise à améliorer l'accès aux médicaments contre le VIH dans les pays en développement
GENEVE, 12 juillet 2011 — Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se félicite vivement de l'accord de licence nouvellement signé entre la Communauté des brevets médicaux et le laboratoire pharmaceutique Gilead Sciences, accord qui vise à améliorer l'accès aux traitements antirétroviraux dans les pays en développement. Cet accord, le premier de ce type entre un laboratoire pharmaceutique et la Communauté des brevets médicaux, marque un tournant dans la collaboration du secteur privé en matière de partage des innovations permettant de faire avancer la riposte au VIH.
Gilead partagera ainsi ses droits de propriété intellectuelle sur un certain nombre de médicaments utilisés pour traiter l'infection au VIH. L'accord autorisera la production du Ténofovir, de l'Emtricitabine, du Cobicistat et de l'Elvitégravir, ainsi que d'une combinaison de ces médicaments dans un comprimé unique, connu sous le nom de « Quad ». Le Cobicistat, l'Elvitégravir et le Quad sont tous encore en phase de développement clinique. Les sociétés intéressées par la production de génériques destinés aux pays en développement pourront prendre contact avec la Communauté des brevets afin de négocier des conditions d'octroi de licences.
« Cet accord entre la Communauté des brevets médicaux et Gilead annonce une nouvelle ère dans la riposte au VIH, où les secteurs public et privé travailleront ensemble dans l'intérêt de la santé publique », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « J'espère que l'annonce faite aujourd'hui incitera d'autres laboratoires pharmaceutiques à suivre cet exemple et à partager la propriété intellectuelle et l'innovation afin de rendre les nouvelles avancées technologiques dans le traitement du VIH accessibles à ceux qui en ont besoin le plus tôt possible. »
L'accord revêt une grande importance et représente une avancée majeure dans la mesure où le Ténofovir est l'un des médicaments de première intention contre le VIH préconisés par l'Organisation mondiale de la Santé dans ses directives publiées en 2010. En vertu du nouvel accord, le Ténofovir sera également autorisé pour traiter l'hépatite B, une infection grave qui accompagne souvent l'infection au VIH.
L'inclusion dans l'accord de produits se trouvant encore en phase de développement constitue une avancée importante et unique qui permettra une mise sur le marché rapide de génériques, réduisant ainsi les inégalités entre pays développés et pays en développement dans l'accès aux nouveaux médicaments.
Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, l'ONUSIDA estime que près de 6,6 millions de personnes ont actuellement accès aux traitements contre le VIH, mais que 9 millions de personnes supplémentaires nécessitent de tels traitements. Lors de la récente Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida, les États membres des Nations Unies ont unanimement adopté une déclaration qui fixe de nouveaux objectifs ambitieux, notamment permettre à 15 millions de personnes de bénéficier de traitements antirétroviraux à l'horizon 2015.
La Communauté des brevets médicaux est une démarche innovante, mise place en 2010 avec le soutien d'UNITAID, pour améliorer l'accès aux nouveaux médicaments antirétroviraux en regroupant des brevets et des informations sur la production d'antirétroviraux donnés par les laboratoires pharmaceutiques. Des négociations sont actuellement en cours entre la Communauté des brevets médicaux et six autres détenteurs de brevets.
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tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
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