
Feature Story
La région Asie-Pacifique se prépare pour son 10e congrès international sur le sida
22 août 2011
22 août 2011 22 août 2011
Plusieurs milliers de participants venant de plus de 55 pays devraient se réunir à Busan, en Corée du Sud, du 26 au 30 août 2011 à l'occasion du 10e congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP 10).
Dans toute la région, des militants, des responsables gouvernementaux, des organisations internationales, l'ONU, les jeunes, les médias et d'autres partenaires se préparent pour cet événement qui va durer 5 jours et aura pour thème « Voix multiples, action unie ».
Les sessions porteront sur des priorités régionales fondamentales, notamment une orientation accrue sur les principales populations exposées au risque et leur implication, les questions d'ordre juridique et politique et le financement de la riposte, et permettront de structurer le dialogue sur le sida dans la région et d'encourager les partenariats. Organisé tous les deux ans, l'ICAAP sert de tribune aux gouvernements, aux scientifiques, à la société civile et aux personnes vivant avec le VIH pour un échange d'idées à l'échelle de la région la plus grande et la plus peuplée du monde.
Suite à la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida 2011, le congrès débattra des moyens de conduire la région vers l'accomplissement des nouveaux objectifs fixés par la communauté internationale à travers la Déclaration politique sur le VIH/sida.
D'incroyables progrès ont été réalisés, mais ces acquis restent fragiles. L'ICAAP représente une occasion importante pour la région de s'unir pour amener l'Asie et le Pacifique vers l'objectif zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
« Il s'agit d'un moment critique pour la riposte au sida en Asie et dans le Pacifique », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui prononcera le discours d'ouverture et participera à plusieurs sessions. « D'incroyables progrès ont été réalisés, mais ces acquis restent fragiles. L'ICAAP représente une occasion importante pour la région de s'unir pour amener l'Asie et le Pacifique vers l'objectif zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida », a-t-il ajouté.
À la veille de cet événement, plusieurs stratégies innovantes sont en cours pour encourager une participation et une implication accrues dans le congrès régional. Dans le cadre de ces actions, les membres du groupe pop coréen « JYJ » ont fait campagne pour l'événement en tant qu'ambassadeurs du congrès et le groupe se produira lors de la cérémonie d'ouverture.
« Ce congrès intervient à un moment critique de la riposte au sida, 30 ans après la découverte du virus », a déclaré Myung-Hwan CHO, professeur à l'Université de Konkuk en Corée et président du congrès ICAAP 10. « L'ICAAP 10 servira de tribune aux dirigeants politiques, aux communautés touchées par le virus et aux chercheurs de la région Asie-Pacifique pour partager leurs expériences et renouveler leur engagement dans la riposte au sida ».
Un rapport de l'ONUSIDA sur l'épidémie de VIH et la riposte en Asie et dans le Pacifique sera présenté lors de l'ouverture du congrès. Ce rapport soulignera les spécificités de la région, les problèmes rencontrés et les approches novatrices de la lutte contre le VIH.
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- ICAAP10 (en anglais)
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Journée mondiale de l'aide humanitaire : rendre hommage aux hommes au service de l'humanité
19 août 2011
19 août 2011 19 août 2011
Chaque jour, des travailleurs humanitaires aident des millions de gens dans le monde entier. La Journée mondiale de l'aide humanitaire, célébrée le 19 août, est l'occasion de rendre hommage aux hommes et aux femmes au service de l'humanité.
Dans le même temps, la campagne 2011 pour la Journée mondiale de l'aide humanitaire s'est associée au Département de l'information des Nations Unies pour le lancement du 3e concours vidéo annuel des Citoyens Ambassadeurs, du 8 août 2011 au 8 septembre 2011.
Cette campagne offre à tous la possibilité de faire part de leurs meilleures idées sur la façon de changer le monde au Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon. Les gagnants remporteront un voyage à New York et auront la chance d'exposer leurs idées en personne au Secrétaire général.
Le VIH dans les situations humanitaires
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Série 11 du Fonds mondial : l'ONUSIDA apporte son soutien aux pays pour renforcer leurs propositions
19 août 2011
19 août 2011 19 août 2011
Le 15 août 2011, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme a lancé son appel à propositions de la Série 11.
Cette dernière série de financement tombe à point nommé dans la riposte mondiale contre le sida puisque les pays oeuvrent en faveur d'une montée en puissance des programmes de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH et de l'atteinte des objectifs fixés dans la Déclaration politique sur le VIH/sida 2011 récemment adoptée.
Pour aider les pays à soumettre des propositions de meilleure qualité, l'OMS et l'ONUSIDA, en consultation avec les autres organismes coparrainants de l'ONUSIDA, ont mis au point un kit de ressources pour les dossiers de candidature de la Série 11 du Fonds mondial et un « kit d'outils pour les propositions de populations clés et pour la communauté ciblée. » (en anglais).
« Pour optimiser les ressources, les pays doivent faire des choix d'investissements plus intelligents », a déclaré Tim Martineau, directeur du département : Efficacité des programmes et Soutien aux pays, ONUSIDA. « Ce kit permettra aux pays de prendre des décisions stratégiques qui engendrent plus de résultats et comblent les écarts critiques en termes de ripostes nationales au sida ».
Ce kit permettra aux pays de prendre des décisions stratégiques qui engendrent un impact tangible et comblent les écarts critiques en termes de ripostes nationales au sida
Tim Martineau, directeur du département : Efficacité des programmes et Soutien aux pays, ONUSIDA
Le kit de ressources inclut des notes techniques et des documents de référence sur des domaines thématiques clés pour compléter les directives du Fonds mondial sur la rédaction des propositions. Un site Web propre au Kit de ressources organisé par domaines thématiques a été créé et est accessible via les sites de l'ONUSIDA et de l'OMS.
« Ce kit permettra de traiter certaines des incertitudes et des questions concernant le développement d'une proposition susceptible d'être retenue au Fonds mondial », a précisé Derek Aryee, Président du Mécanisme de coordination des pays au Ghana.
La Série 11 constitue une opportunité importante pour que les pays prennent en compte les priorités clés à inclure dans leurs propositions, notamment les efforts pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant, prendre en charge la co-infection au VIH/TB, renforcer les services destinés aux populations clés et déployer des efforts pour renforcer les interventions du système communautaire.
L'ONUSIDA collabore étroitement avec les pays dans la préparation de leurs dossiers de candidature. Le soutien fourni inclut une assistance technique directe et des informations stratégiques par le biais des bureaux de pays de l'ONUSIDA, ainsi que des revues des propositions par des pairs et des experts avant la date limite de dépôt des dossiers fixée au 15 décembre 2011.
Pour plus d'informations sur le Fonds mondial et la Série 11, rendez-vous à l'adresse http://www.theglobalfund.org/fr/application.
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Fozia : histoire d'un traitement réussi au Sud-Soudan
15 août 2011
15 août 2011 15 août 2011Cet article est une version actualisée d'un article déjà publié sur undp.org

Des femmes vivant avec le VIH en attente d'un traitement dans un hôpital au Soudan.
Photo : ONU/FRED NOY
Affaiblie et incapable de marcher, Fozia Bullen, du village de Nagbaka au Sud-Soudan, avait perdu tout espoir en arrivant à l’hôpital de Maridi, l'un des quelques centres de traitement antirétroviral du pays pour les personnes vivant avec le VIH. Son médecin lui avait annoncé qu’elle avait atteint un stade aigu de la maladie, avec des éruptions cutanées graves, une perte d’appétit et un amaigrissement important.
Après un mois de traitement, Fozia a pu rentrer chez elle en meilleure santé tout en continuant de prendre ses médicaments à domicile. Après quatre mois de traitement, les lésions cutanées ont disparu et elle a repris du poids, ce qui lui permet de s’acquitter de ses tâches quotidiennes, de travailler au potager et de s’occuper de sa famille.
Fozia est l'une des nombreuses personnes vivant avec le VIH au Sud-Soudan, qui est considéré comme présentant une épidémie de VIH généralisée, avec une prévalence estimée à 3 %.
Dans le cadre d'un projet sur cinq ans du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, d'un coût total de 27 millions de dollars, des milliers de personnes bénéficient désormais d'un traitement vital contre le VIH au Sud-Soudan. Ce projet réunit toute une série de partenaires, notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), d'autres agences de l'ONU, la Commission sud-soudanaise sur le sida, le ministère de la Santé et des ONG.
Au total, 4 156 personnes vivant avec le VIH ont pu accéder à un traitement depuis 2008. Le projet, lancé en 2006, a permis la mise en place de plus de 20 centres de traitement à travers le pays.
Des progrès significatifs ont également été enregistrés dans d'autres domaines importants. D'après les dernières données datant de mars 2011, près de 130 000 personnes ont bénéficié de conseils et de tests de dépistage volontaires pour le VIH et plus de 158 000 jeunes ont été informés sur le virus. À l'heure actuelle, selon les dernières études, moins de 10 % de la population possède une bonne connaissance des méthodes efficaces de prévention du VIH.
Les succès notables du projet dans la lutte contre l'épidémie de VIH au Sud-Soudan ont été obtenus dans un pays appauvri par plus de vingt années de conflits avec son voisin du nord. Malgré la liesse suscitée par la proclamation de l'indépendance du Sud-Soudan au mois de juillet, la plus jeune nation du monde reste pourtant fragile, avec des infrastructures et des services de base quasi inexistants, une économie en récession, des structures de gouvernance et un état de droit tout juste naissants et le retour des réfugiés qui avaient été obligés de fuir le pays durant la guerre.
Pour soutenir la riposte au sida au Sud-Soudan, l'ONUSIDA est en train de renforcer son bureau à Djouba en ce mois d'août 2011. Le Dr Medhin Zewdu, récemment nommée coordonnatrice de l'ONUSIDA dans le pays, est prête à endosser ses nouvelles fonctions.
« L'appropriation par le pays est fondamentale pour une riposte au sida durable et couronnée de succès », a indiqué le Dr Zewdu. « Je suis impatiente de faire avancer l'agenda sur le sida dans les discussions avec le gouvernement et avec les gens sur le terrain, en particulier la société civile et les personnes vivant avec le VIH », a-t-elle ajouté.
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Combattre les obstacles juridiques et politiques à la prévention du VIH : dialogue régional en Afrique subsaharienne sur le VIH et le droit
12 août 2011
12 août 2011 12 août 2011
En Afrique subsaharienne, la région la plus fortement touchée par le VIH, les obstacles juridiques, politiques et sociaux, notamment la stigmatisation, la discrimination, l'inégalité entre hommes et femmes et la criminalisation des principales populations exposées à un risque accru d'infection par le VIH, continuent de rendre les individus vulnérables au VIH et d'entraver leur capacité, ainsi que celle des communautés et des États, à lutter contre l'épidémie. Telle est la conclusion du dialogue régional pour l'Afrique subsaharienne, organisé par la Commission mondiale sur le VIH et le droit, qui s'est tenu au début du mois d'août à Pretoria, en Afrique du Sud.
Aucun tabou ne doit être ignoré
Une avancée significative est née de l'engagement des participants à mettre en lumière et à débattre de tous les aspects de l'environnement légal relatifs au VIH, notamment les lois et les pratiques en lien avec la stigmatisation et la discrimination, l'accès à un traitement abordable, les enfants et les adolescents, les droits des femmes et la violence sexiste.
« Ce dialogue régional est pour nous, Africains, une formidable opportunité de soulever des questions difficiles, en particulier les lois discriminatoires et punitives qui ciblent les professionnel(le)s du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que d'autres populations vulnérables au VIH », a expliqué Bience Gawanas, commissaire de l'Union africaine chargée des affaires sociales.
La criminalisation de la consommation de drogues, du commerce du sexe et des relations homosexuelles a également été évoquée par les participants, dans une invitation à s'attaquer à tous les tabous. Cette attitude est d'autant plus remarquable que des évolutions récentes en matière de lois et de politiques punitives ont été observées dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne en relation avec la situation des personnes issues des populations à risque, et que ces évolutions ont soulevé des doutes quant à la volonté des parties prenantes de la région de remédier à ces problèmes. Pas moins de 31 pays de la région considèrent le commerce du sexe comme un crime et les relations homosexuelles constituent une infraction pénale dans au moins une trentaine de pays.
Les obstacles juridiques et politiques entravent la riposte au VIH en Afrique
Ce dialogue régional fait partie d'une série de sept consultations organisées dans toutes les régions du monde, visant pour la Commission à recueillir des informations sur les lois, les politiques et les pratiques qui représentent des obstacles à des ripostes efficaces au VIH. La Commission mondiale sur le VIH et le droit, lancée par le PNUD et l'ONUSIDA en juin 2010, a été mise en place pour faire des recommandations concernant les moyens possibles de s'attaquer à ces obstacles.
Pour être efficace dans la riposte au sida, nous devons répondre aux besoins des millions d'Africains qui, en raison de peurs, de préjugés ou de valeurs et de normes légales, culturelles et sociales profondément enracinées, n'ont pas accès aux services anti-VIH ou ne peuvent vivre leur vie pleinement et dignement
Sheila Tlou, directrice de l'équipe ONUSIDA d'appui aux pays d'Afrique orientale et australe.
Conscients de l'opportunité offerte par la Commission d'examiner et d'étudier les solutions à ces problèmes, des représentants de la société civile et des gouvernements venus de tous les pays de la région se sont retrouvés à cette occasion.
« Pour être efficace dans la riposte au sida, nous devons répondre aux besoins des millions d'Africains qui, en raison de peurs, de préjugés ou de valeurs et de normes légales, culturelles et sociales profondément enracinées, n'ont pas accès aux services anti-VIH ou ne peuvent vivre leur vie pleinement et dignement, », a expliqué Sheila Tlou, directrice de l'équipe ONUSIDA d'appui aux pays d'Afrique orientale et australe.
Demander des comptes aux gouvernements sur les engagements pris
Dans la Déclaration politique sur le VIH/sida, adoptée à l'unanimité lors de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida, tous les États membres se sont engagés à « faire plus pour mettre en place un cadre juridique, social et politique facilitateur afin d’éliminer la stigmatisation, la discrimination et la violence liées au VIH ». Lors du dialogue, les représentants des personnes vivant avec le VIH, des professionnel(le)s du sexe et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont appelé les parlementaires, les membres du pouvoir judiciaire et les autres responsables gouvernementaux compétents de la région à respecter cet engagement.
À ce jour, les dialogues de la Commission mondiale sur le VIH et le droit ont été organisés dans six régions, et la dernière session, qui sera consacrée aux pays à revenu élevé, devrait avoir lieu les 16 et 17 septembre 2011 aux États-Unis.
Dans la foulée de ce processus de consultation, la Commission mondiale sur le VIH et le droit rédigera des recommandations éclairées par des données probantes et fondées sur les droits humains, qui pourront donner lieu à des actions en justice, pour une riposte au sida efficace qui assure la promotion et la protection des droits des personnes vivant avec le VIH et de celles qui sont les plus vulnérables au virus. Les conclusions seront publiées en décembre 2011.
Liens externes
Liens externes
- Commission mondiale sur le VIH et le droit (en anglais)
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Journée internationale de la jeunesse : les jeunes sont les catalyseurs du développement
12 août 2011
12 août 2011 12 août 2011
En avril, des jeunes venus de plus de 70 pays se sont réunis à Bamako, au Mali, pour le Sommet mondial de la jeunesse sur le VIH, organisé par l'ONUSIDA et le gouvernement malien, à l'occasion duquel les jeunes ont lancé un appel à l'action à destination des leaders mondiaux, à la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida qui s'est tenue en juin 2011.
Photo : KK
En cette Année internationale de la jeunesse, qui s'est déroulée d'août 2010 à août 2011, et alors que le monde célèbre la Journée internationale de la jeunesse le 12 août, les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent un cinquième de la population mondiale. Près de neuf jeunes sur dix vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Nombreux sont ceux qui doivent faire face à des difficultés liées, entre autres, à un accès limité aux soins, à l'éducation et aux opportunités économiques.
Malgré ces obstacles, les jeunes femmes et les jeunes hommes peuvent jouer un rôle significatif pour se sortir eux-mêmes de la pauvreté, ainsi que leurs familles et leurs communautés, et protéger leur santé. Des données récentes de l'ONUSIDA indiquent que la prévalence du VIH chez les jeunes a baissé de plus de 25 % dans 15 des 21 pays les plus touchés par le VIH. Même s'il s'agit là d'une avancée importante, l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH pour les jeunes n'est pas encore acquis.
« Une étape importante a été franchie en juin 2011, avec l'adoption par les États membres de l'ONU de la Déclaration politique sur le VIH, et leur engagement de mettre l'énergie des jeunes au service de la sensibilisation globale au VIH », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les jeunes choisissent d'attendre plus tard pour leur premier rapport sexuel, ils ont moins de partenaires et utilisent de plus en plus des préservatifs. En d'autres termes, ce sont les jeunes qui mènent la révolution de la prévention du VIH dans le monde ».
Les jeunes choisissent d'attendre plus tard pour leur premier rapport sexuel, ils ont moins de partenaires et utilisent de plus en plus des préservatifs. En d'autres termes, ce sont les jeunes qui mènent la révolution de la prévention du VIH dans le monde
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Pour marquer l'Année internationale de la jeunesse, l'ONUSIDA et ses partenaires ont présenté le rapport intitulé Assurer l'avenir aujourd'hui à la fin du mois de juillet. Ce rapport souligne que les jeunes représentent 41 % de toutes les nouvelles infections au VIH chez les adultes, avec 3 000 jeunes gens nouvellement infectés par le virus chaque jour, et que 4,9 millions de jeunes femmes et de jeunes hommes vivaient avec le VIH dans le monde en 2009. En outre, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, seulement 24 % des jeunes femmes et 36 % des jeunes hommes ont une bonne connaissance du VIH. Dans de nombreux pays, l'usage du préservatif reste pourtant peu répandu, surtout chez les jeunes femmes.
Pour donner les moyens aux jeunes de se protéger contre le VIH, un appui supplémentaire est nécessaire pour amplifier le mouvement, mené par et pour les jeunes, ce qui exige des services de santé sexuelle et reproductive fondés sur les droits et sur des informations probantes, notamment une éducation à la sexualité. Les réseaux sociaux et les applications mobiles peuvent être utilisés pour concevoir des stratégies innovantes de changement des comportements et fournir de nouveaux moyens d'organisation des mouvements et d'accès à l'information et aux services.
L'ONUSIDA développe actuellement une stratégie sur les façons de travailler plus efficacement avec les leaders de la jeunesse afin de concrétiser l'objectif « zéro nouvelle infection au VIH - zéro discrimination - zéro décès dû au sida ».

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Un ambassadeur ghanéen de la lutte contre le sida fait le tour du monde à vélo pour sensibiliser et appeler au leadership dans le domaine du VIH
10 août 2011
10 août 2011 10 août 2011
L'ambassadeur de la lutte contre le sida, Shisu Alhaji Yakubu, du Ghana, a parcouru 238 000 kilomètres à vélo pour sensibiliser les populations au problème du VIH.
L'ambassadeur de la lutte contre le sida, Shisu Alhaji Yakubu, du Ghana, a parcouru 238 000 kilomètres à vélo pour sensibiliser les populations au problème du VIH. Après son déplacement à New York pour participer à la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur le sida entre le 8 et le 10 juin, M. Yakubu a déclaré qu'il allait se rendre de Vienne à Washington, DC en vélo pour assister à la Conférence internationale sur le sida qui se tiendra aux États-Unis en 2012.
M. Yakubu a assisté à la Réunion de haut niveau de l'ONU spécialement pour rencontrer le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « Je suis venu d'Afrique pour vous remercier », a-t-il expliqué. Outre sa rencontre avec M. Sidibé, il s'est rendu à vélo à New York pour appeler les leaders mondiaux participant à la Réunion de haut niveau d'unir leurs forces et leurs voix pour une riposte au sida plus efficace.
« L'union fait la force dit le vieil adage », a déclaré M. Yakubu. « J'en appelle donc à nos leaders et aux personnes vivant en Afrique de l'Ouest de s'unir contre la stigmatisation associée à la maladie », a-t-il déclaré.
L'union fait la force. J'en appelle donc à nos leaders et aux personnes vivant en Afrique de l'Ouest de s'unir contre la stigmatisation associée à la maladie
Shisu Alhaji Yakubu, défenseur ghanéen de la lutte contre le sida
M. Yakubu a développé un intérêt pour le bénévolat lorsqu'il était encore à l'école, après avoir vu les difficultés auxquelles étaient confrontés les orphelins du sida. Lorsque l'Association ghanéenne pour la planification familiale l'a choisi pour représenter sa région de Brong-Ahafo au centre-Ouest du Ghana à l'occasion de la première Conférence nationale de la jeunesse à Akropong, M. Yakubu a décidé d'axer son « esprit bénévole » dans ce sens.
Il a déclaré que pendant la conférence de la jeunesse, il a réalisé la vitesse alarmante à laquelle le VIH se propageait au Ghana et dans d'autres pays d'Afrique subsaharienne. « Il faut faire quelque chose » a-t-il décidé. « Il était temps que les organisations non gouvernementales, les organisations communautaires, les organisations religieuses et la société civile se rassemblent et s'unissent dans la riposte. Le VIH n'est plus un problème de santé. C'est un problème qui nous concerne, vous et moi ».
Il a ensuite choisi le vélo comme moyen innovant de sensibiliser ainsi que de divertir, mobiliser et encourager l'engagement des communautés et des médias.
En 2000, il a organisé une campagne de vélo contre le sida dans le district de Techiman au Ghana, visitant les écoles, les églises, les mosquées, les terrains de football et les stations de radio locales. « La plus grande partie de mon travail est axée vers ma communauté, ma région, mon pays et l'Afrique de l'Ouest », a-t-il déclaré.
En 2001, il s'est lancé dans une campagne nationale à vélo de trois mois sur le thème du changement des comportements des jeunes pour des rapports sexuels plus sûrs. La campagne visait à sensibiliser les populations au VIH et à encourager l'utilisation des préservatifs. « Personnellement, je voue une passion à l'humanité », a-t-il reconnu.
M. Yakubu a également participé à la campagne « Know Your Status » de 2009 organisée conjointement avec l'American Peace Corps pour aborder le problème de la stigmatisation liée au dépistage du VIH ainsi que pour apporter un soutien aux personnes atteintes du VIH.
À moins d'un an de la XIXe Conférence internationale sur le sida, M. Zakubu a de nombreux kilomètres à parcourir et de populations à rencontrer pour partager son message selon lequel chacun peut avoir un impact sur l'épidémie du VIH par le biais d'actions individuelles.
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- XIXe Conférence internationale sur le sida (en anglais)
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« Des solutions qui marchent pour nous » : les populations autochtones s'attaquent au VIH en Amérique du Sud
09 août 2011
09 août 2011 09 août 2011
Le TRAWUN a accueilli des membres de communautés autres que le peuple mapuche, avec des participants chiliens issus des communautés aymara, diaguita et quechua, ainsi que des invités internationaux.
Photo : ONUSIDA
À la veille de la Journée internationale des peuples autochtones, célébrée le 9 août, des communautés et des associations de personnes vivant avec le VIH issues des populations autochtones de plusieurs pays d'Amérique latine se sont retrouvées pour un « TRAWUN » sur le VIH et la médecine traditionnelle du point de vue de la diversité culturelle, dans la ville de Lautaro, au Chili.
Ce « TRAWUN », mot qui signifie « Grand conseil » en mapudungun, une langue indigène parlée au Chili, a été organisé afin de présenter les progrès réalisés dans l'intégration du problème du VIH au sein de la communauté mapuche. Pour la première fois, le TRAWUN a accueilli des membres de communautés autres que le peuple mapuche, avec des participants chiliens issus des communautés aymara, diaguita et quechua, ainsi que des invités internationaux issus de la communauté zapothèque du Mexique, de la communauté chiquitano de Bolivie et du peuple waranka de l'Équateur.
« Ce partenariat est une première dans la région », a expliqué le Dr Annabella Arredondo, coordonnatrice de l'ONUSIDA au Chili. « Les chefs indigènes sont des alliés précieux dans la riposte au VIH dans toute l'Amérique latine, car ce sont des populations qui nécessitent un travail culturellement adapté pour intégrer la prévention ».
Les chefs des différents groupes mapuches ont reconnu que le VIH était un problème au sein de leurs communautés et ils ont entrepris diverses actions pour prévenir de nouvelles infections au VIH. Chez les Mapuches, la culture, la tradition et le savoir sont transmis de génération en génération par les femmes âgées, et le Trawun a voulu déterminer si l'information sur la prévention du VIH pouvait suivre le même chemin.
Les chefs indigènes sont des alliés précieux dans la riposte au VIH dans toute l'Amérique latine, car ce sont des populations qui nécessitent un travail culturellement adapté pour intégrer la prévention
Dr Annabella Arredondo, coordonnatrice de l'ONUSIDA au Chili
Selon les participants, il existe un manque d'information sur le VIH parmi les populations autochtones au Chili, un problème qu'elles partagent avec d'autres pays d'Amérique latine.
Les populations autochtones sont particulièrement vulnérables au VIH, car plusieurs des principaux facteurs de risque qui rendent les individus et les communautés vulnérables au VIH sont présents dans un grand nombre de populations autochtones dans le monde. Ces facteurs sont notamment la marginalisation, un mauvais état sanitaire général, un faible taux d'alphabétisation, un accès limité aux soins, ainsi qu'une forte prévalence de la consommation de drogues injectables et d'alcool.
« La situation de pauvreté, de marginalisation, de stigmatisation et de discrimination dans laquelle vivent les communautés autochtones expose un grand nombre de personnes à un risque accru d'infection par le VIH », a expliqué Amaranta Gómez Regalado, de Binni Laanu Juchitán, Mexique. Les autres thèmes abordés lors du TRAWUN ont porté sur la diversité sexuelle et culturelle et l'identité, ainsi que sur le moyen le plus approprié d'intégrer la prévention du VIH dans les communautés.
« Depuis de nombreuses années, nous menons une longue bataille contre le VIH dans la région », a indiqué Santiago Flores, président de Smiths for Life Rancagua, une institution connue pour son action de défense des droits des personnes vivant avec le VIH. « Grâce aux nombreux efforts conjoints et au travail des bénévoles, nous avons donné une place au VIH dans la politique publique et nous avons apporté une aide aux différents groupes et individus, qu'il s'agisse des personnes vivant avec le VIH ou de leurs familles et leurs amis ».

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Conférer des pouvoirs aux femmes pour qu'elles se protègent : les succès du programme de préservatifs féminins
08 août 2011
08 août 2011 08 août 2011
Couverture du rapport de l'UNFPA : La prévention contre le VIH prend de l'ampleur : les succès du programme de préservatifs féminins.
Photo de couverture : Jack Hollingsworth/Blend
Il est indispensable d'assurer la disponibilité de préservatifs de bonne qualité, que ce soit gratuitement ou à un prix raisonnable, pour une riposte au sida pragmatique et efficace. Dans un rapport récemment publié, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) fait le point sur l'utilisation croissante de préservatifs féminins et souligne la manière dont des millions de femmes dans le monde utilisent à présent cette méthode pour se protéger contre le VIH.
La prévention contre le VIH à la portée des femmes
Intitulé La prévention contre le VIH prend de l'ampleur : les succès du programme de préservatifs féminins, le rapport examine le problème par le biais du prisme d'études de cas nationales. Celles-ci identifient la manière dont une série de partenaires se sont réunis pour rassembler leurs idées, leur expertise et leurs ressources et permettre aux femmes d'avoir accès aux préservatifs féminins. Ceci est indispensable dans la mesure où le VIH est la principale cause de décès chez les femmes en âge de se reproduire dans le monde. En Afrique subsaharienne, 60 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes.
« Les filles et les femmes restent vulnérables au VIH et nous devons en appeler au courage et à la volonté politique de leur donner le pouvoir de se protéger », a déclaré Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif de l'UNFPA, cité dans l'avant-propos du rapport. « Nous devons investir dans des outils pratiques que les femmes peuvent utiliser pour se protéger, comme le préservatif féminin », a-t-il ajouté.
Ces efforts conjoints semblent avoir un impact : le rapport indique que l'accès aux préservatifs féminins a considérablement augmenté au cours de ces dernières années, avec 50 millions de préservatifs utilisés en 2009. Aujourd'hui, les préservatifs sont disponibles dans plus de 90 pays grâce à des programmes de santé publique. Cependant, leur disponibilité et leur prix restent problématiques puisque un préservatif féminin peut coûter jusqu'à un dollar l'unité, et malgré les progrès considérables accomplis, en 2009, seul un préservatif était disponible pour 36 femmes dans le monde.
Les témoignages illustrant le rapport Les succès du programme de préservatifs féminins vont des cérémonies du café en Éthiopie où les femmes mariées s'entraident pour briser les tabous qui entourent le préservatif, aux réseaux de coiffeurs et d'entrepreneurs en Guyane, au Malawi et au Zimbabwe qui encouragent leurs clientes à les utiliser.
Des réseaux de distribution innovants
Par exemple, Langton Ziromba est propriétaire d'un petit salon de coiffure pour hommes dans la capitale du Zimbabwe, Harare. En plus de coiffer et de raser les clients, il leur fait la promotion et leur vend des préservatifs féminins. M. Ziromba est l'un des 70 propriétaires de salons de coiffure pour hommes et des 2 000 salons de coiffure du pays ayant été formés par Population Services International (PSI), un partenaire de l'UNFPA. Le rapport indique que ces activités ont contribué l'augmentation des ventes de préservatifs féminins par le biais de programmes de marketing social et du secteur public, passant de un million en 2005 à plus de cinq millions en 2009.
D'autres pays, comme le Myanmar, se sont axés sur les populations clés, comme les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. En 2006, l'UNFPA est parvenu à un accord avec le gouvernement du Myanmar et PSI pour fournir 700 000 préservatifs féminins à ces groupes sur une période de 3 ans. Selon le rapport, les progrès se sont révélés « remarquables », et dans la première année de l'initiative, l'utilisation de préservatifs féminins parmi les professionnels du sexe a quasiment doublé, de 20 % en 2004 à 36 % en 2006.
Bâtir une capacité nationale pour l'élaboration de programmes
La publication attire également l'attention sur l'incitation à augmenter la capacité des gouvernements nationaux et de leurs partenaires à mettre en oeuvre des programmes complets de distribution de préservatifs, dont les préservatifs féminins font partie intégrante, dans l'objectif de supprimer progressivement l'aide extérieure.
Depuis 2002, l'UNFPA est la principale agence du Groupe de travail inter-agences de l'ONU pour des programmes complets de distribution de préservatifs et joue un rôle clé dans les discussions sur le financement, l'assistance technique et le soutien régional et mondial. Il travaille également avec les gouvernements et les partenaires pour stimuler la demande et faciliter l'élaboration et la mise en oeuvre de programmes de distribution de préservatifs culturellement appropriés, de façon à ce que les personnes du monde entier soient en mesure de se protéger contre le VIH.
Liens externes
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- Population Services International (PSI) (en anglais)
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27 septembre 2023

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Une application mobile pour une visualisation des données sur le VIH au bout des doigts
05 août 2011
05 août 2011 05 août 2011
Depuis son lancement en juin 2011, plus de 600 personnes dans le monde ont téléchargé l'application de l'ONUSIDA AIDSinfo pour l'iPad d'Apple. Cette application donne un accès immédiat aux principales données sur le VIH pays par pays et permet aux décideurs, aux chercheurs et aux éducateurs de mieux comprendre pourquoi et comment l'infection par le VIH se propage et où des programmes de traitement, de soins et d'appui sont nécessaires.
Des études indiquent que les gens ont de plus en plus recours à ce nouvel appareil mobile pour s'informer ; il existe aujourd'hui des dizaines de millions d'utilisateurs de l'iPad. « L'ONUSIDA s'engage à mettre à la disposition du plus grand nombre les informations et les conseils pour l'élaboration de politiques stratégiques concernant l'épidémie de sida », explique le Dr Bernhard Schwartländer, directeur du département Réalité, stratégie et résultats. « Nous allons continuer à nous montrer innovants dans les outils et les canaux utilisés pour atteindre les décideurs et les militants et leur fournir des informations opportunes et précises ».
Nous allons continuer à nous montrer innovants dans les outils et les canaux utilisés pour atteindre les décideurs et les militants et leur fournir des informations opportunes et précises
Dr Bernhard Schwartländer, directeur du département Réalité, stratégie et résultats
L'application AIDSinfo pour iPad présente des fiches d'information sur 192 pays, comprenant des données, des tendances et des graphiques relatifs à l'épidémiologie du VIH. Parmi les fonctions proposées, le partage des informations clés par e-mail, la possibilité de publier les graphiques sur Facebook et un flux d'information RSS. Bien que l'application ait été optimisée pour l'iPad d'Apple, avec des commandes tactiles, un lien visible est fourni vers la base de données AIDSinfo en ligne, qui contient des données supplémentaires et des outils très utiles pour permettre une étude plus complète de l'épidémie de VIH.
L'ONUSIDA continue de piloter l'utilisation de l'application, examine les commentaires des utilisateurs et évalue les options pour un développement plus poussé, notamment un accès neutre en termes de plate-forme basé sur le format HTML5 et une expansion de la base de données AIDSinfo par téléphone mobile et autres interfaces.
L'application AIDSinfo pour iPad peut être téléchargée gratuitement depuis la boutique Apple iTunes et AIDSinfo est disponible sur Internet. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site web de l'ONUSIDA.
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