
Feature Story
Le secteur extrêmement vulnérable du transport requiert des programmes de lutte contre le VIH efficaces
11 juillet 2011
11 juillet 2011 11 juillet 2011
Photo : North Star Alliance
Les populations mobiles, et notamment les employés du secteur du transport, sont hautement vulnérables au VIH. De nombreux chauffeurs routiers et autres travailleurs mobiles passent une grande partie de leur temps loin de leur famille et peuvent donc avoir plusieurs partenaires sexuels différents. Parmi ceux-ci se trouvent des professionnels du sexe et d'autres personnes vivant à proximité des grandes routes et des zones d'arrêt des camions.
L'Organisation internationale du Travail (OIT), la Fédération internationale des ouvriers du transport, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), l'ONUSIDA et la Division de la recherche sur l'économie de la santé et le VIH/sida (HEARD) ont organisé un atelier à Johannesburg le 29 et le 30 mars 2011, dans le but d'examiner les preuves actuellement disponibles concernant le VIH et le secteur du transport en Afrique du Sud, d'identifier les lacunes et d'établir des agendas de recherche destinés à renforcer les preuves existantes.
« Nous devons adopter une approche intégrée et transfrontalière du secteur du transport », a déclaré Vic Van Vuuren, directeur, OIT, Afrique de l'Est et australe.
Cet atelier a rassemblé des parties prenantes du secteur du transport dans les régions d'Afrique du Sud les plus touchées par le VIH. Parmi les participants se trouvaient des membres des ministères des transports, des Conseils nationaux sur le sida, de la société civile et des partenaires de développement, ainsi que des représentants des principales organisations d'employeurs et d'ouvriers, venus du Botswana, du Kenya, du Malawi, du Mozambique, de Namibie, d'Afrique du Sud, du Zimbabwe, de Zambie et de Tanzanie.
Le transport est indissociable du développement en Afrique du Sud. À l'échelle macro-économique, la capacité des pays à importer et à exporter des marchandises et à déplacer des entrées et des sorties économiques est un élément crucial pour la croissance du PIB. Au niveau des villes et des communautés, l'aptitude des personnes à se déplacer et à commercer affecte considérablement leur revenu et leurs moyens de subsistance. Il existe de nombreuses preuves attestant que le VIH a un impact négatif sur le secteur du transport dans cette région.
L'atelier a notamment permis aux participants et aux parties prenantes de se regrouper selon leur pays d'origine et de déterminer ensemble des cadres d'action stratégiques. Chaque pays a ainsi établi une série d'actions à mettre en place dans les deux ans à venir afin de progresser dans les domaines du VIH et du transport. Ces actions ont été définies sur la base de la norme internationale du travail 2010 de l'OIT, Recommandation sur le VIH/sida et le monde du travail.
Conclusions et bilans :
Les employés du secteur du transport ne sont pas le seul groupe démographique vulnérable aux problèmes de santé. Les communautés et les commerçants qui vivent et travaillent le long des corridors de transport sont eux aussi confrontés à des risques sanitaires. Selon les participants, il convient de cibler, tant d'un point de vue conceptuel que pragmatique, les zones vulnérables et non les groupes vulnérables.
Les preuves démontrent que les centres de soins programmatiques sur le VIH ont été mieux perçus par les utilisateurs finals lorsque le terme « Centre de remise en forme » était employé au lieu de « Centre de lutte contre le HIV » ou « contre le sida ». L'adoption d'un terme plus général évite de renforcer la stigmatisation et la discrimination associées au VIH. En outre, elle déplace l'attention de la seule réponse au VIH vers l'amélioration de l'ensemble de l'état de santé et du bien-être des clients.
Les participants ont aussi évoqué la nécessité de renforcer les efforts actuels en faveur de l'uniformisation des protocoles douaniers et de la suppression des retards inutiles au niveau des postes frontières. En effet, ces retards augmentent le temps libre dont disposent les ouvriers du secteur du transport loin de leur famille, accroissant ainsi leur propension à adopter un comportement à risque.
L'engagement des communautés dans les phases de planification, de conception et de mise en œuvre des projets a été jugé crucial pour garantir que les programmes seront bien accueillis et pour asseoir leur efficacité sur le long terme.
Related

Feature Story
La première réunion des ministres de la santé des BRICS change la donne en matière de santé mondiale
11 juillet 2011
11 juillet 2011 11 juillet 2011
De g. à d. : directrice générale de l'OMS Margaret Chan, ministre de la santé et des affaires familiales d'Inde Ghulam Nabi Azad, ministre de la santé du Brésil Alexandre Padilha, ministre de la santé de Chine Chen Zhu, vice-ministre de la santé et du développement social de Russie Veronika Skvortsova, ministre de la santé d'Afrique du sud Aaron Motsoaledi, directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé.
Photo : ONUSIDA
L'accès universel aux médicaments était le thème central de la discussion de la réunion de ce jour des ministres de la santé du Brésil, de Russie, d'Inde, de Chine et d'Afrique du Sud (BRICS) à Pékin, en Chine. La réunion, organisée par le gouvernement chinois, visait à identifier des opportunités pour les pays du BRICS de promouvoir un accès plus vaste à des médicaments bon marché et de qualité, avec en arrière-plan les Objectifs du Millénaire pour le développement et autres programmes de santé publique.
« Les cinq pays du BRICS apportent une nouvelle voix, une nouvelle perspective et de nouvelles solutions aux défis mondiaux actuel », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, qui a participé à la première réunion des ministres de la santé du BRICS, accompagné de la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan. « Il s'agit d'une voix dotée d'une puissance économique, technologique et novatrice incroyable et à la fois, d'une voix intimement liée aux besoins et aux intérêts du monde en développement », a-t-il ajouté.
Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud accueillent 40 % de la population mondiale et près d'un tiers des personnes vivant avec le VIH dans le monde. Si les cinq BRICS ont réalisé des progrès considérables en matière d'expansion des services de prévention et de traitement du VIH pour leurs populations, l'objectif de l'accès universel demeure un problème critique : Dans quatre BRICS sur cinq, par exemple, seuls un tiers des personnes ayant besoin d'un traitement anti-VIH en reçoivent un.
Une « Déclaration de Pékin », émise le 11 juillet et signée par les ministres de la santé des cinq BRICS, a souligné l'importance d'un transfert de technologie entre les BRICS, ainsi qu'avec d'autres pays en développement, pour accroître leur capacité à fabriquer des médicaments et des marchandises bon marché. La Déclaration a également insisté sur le rôle essentiel des médicaments génériques pour étendre l'accès aux médicaments antirétroviraux pour tous.
L'accès à des médicaments bon marché est un élément fondamental pour élargir l'accès aux services de santé, en particulier aux plus démunis
Chen Zhu, ministre de la santé de Chine
En signant la Déclaration, les dirigeants se sont engagés à collaborer pour respecter les dispositions de la Déclaration de Doha sur les ADPIC et la santé publique, des dispositions qui permettent aux pays de surmonter les restrictions de droits de propriété intellectuelle sur les médicaments dans l'intérêt de la santé publique.
« L'accès à des médicaments bon marché est un élément fondamental pour élargir l'accès aux services de santé, en particulier aux plus démunis », a expliqué Chen Zhu, ministre de la santé de la Chine.
Les cinq BRICS sont confrontés à des problèmes sanitaires similaires, notamment le double fardeau de maladies transmissibles et non transmissibles, l'accès inégal aux services de santé et des coûts de santé en hausse constante. Grâce à une action collective et de l'influence, la coalition des BRICS promet de délivrer des solutions économiques, équitables et durables pour la santé mondiale.
Speeches
Discours
- Directeur exécutif de l'ONUSIDA (en anglais)
Multimédia
Multimédia
- Interview du directeur exécutif de l'ONUSIDA sur CCTV (en anglais)
Related

Feature Story
La Chine s'engage pour l'objectif de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida
11 juillet 2011
11 juillet 2011 11 juillet 2011
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA (à gauche) et Li Keqiang, vice-Premier ministre chinois.
Photo : agence de presse Xinhua
Au cours d'une visite prolongée en Chine, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré le vice-Premier ministre Li Keqiang afin de discuter de la façon dont la Chine intensifie ses efforts de lutte contre le VIH. Lors de cette réunion, M. Li a souligné que la stratégie de l'ONUSIDA Objectif Zéro, qui vise zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida dans le monde, sert de fil conducteur à la stratégie nationale de la Chine pour la lutte contre le virus.
M. Li, qui préside également le Comité de travail sur le sida du Conseil d'État, a fait remarquer que les « trois zéros » sont des objectifs fondamentaux pour la riposte au VIH de la Chine et que son pays s'engage à concrétiser cette vision. « Les trois zéros peuvent devenir une réalité. Nous sommes en train de mobiliser la population pour y parvenir », a indiqué le vice-Premier ministre lors des discussions avec M. Sidibé. « Le gouvernement et moi-même sommes engagés pour y arriver ».
Les trois zéros peuvent devenir une réalité. Le gouvernement et moi-même sommes engagés pour y arriver.
Li Keqiang, vice-Premier ministre chinois
Environ 740 000 personnes vivent avec le VIH en Chine, dont la prévalence nationale du VIH est de 0,06 %. Toutefois, selon les chiffres du gouvernement, près de 5 % d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Chine vivent avec le VIH, soit 88 fois plus que la moyenne nationale. Les consommateurs de drogues injectables constituent une autre population très exposée au risque : en 2009, ces personnes ont représenté plus de 24 % des nouvelles infections au VIH.
Le vice-Premier ministre a indiqué que la Chine avait accompli d'importants progrès dans sa riposte au VIH, mais que la situation restait grave et que de nouvelles idées et approches seraient nécessaires pour réussir. « Il reste des défis à relever », a déclaré M. Li. « Les infections au VIH par transmission sexuelle et la consommation de drogues doivent être réduites. Il faut en faire plus dans ces domaines ».
Ces dernières années, la Chine a entrepris des actions audacieuses et éclairées par des données probantes pour renforcer sa riposte au VIH.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
M. Li a également insisté sur l'importance d'une participation de l'ensemble de la communauté à la riposte au VIH et de l'engagement du gouvernement pour faciliter cette participation. Selon M. Li, les organisations à assise communautaire jouent un rôle irremplaçable dans la prévention du VIH et l'élimination de la discrimination. « Le gouvernement apporte un soutien solide à ces organisations », a-t-il indiqué.
Lors de la réunion, M. Sidibé a fait l'éloge du leadership puissant et soutenu de la Chine dans la riposte au VIH, ainsi que de son adoption de nouvelles approches. « Ces dernières années, la Chine a entrepris des actions audacieuses et éclairées par des données probantes pour renforcer sa riposte au VIH », a déclaré M. Sidibé. « La Chine est engagée en première ligne sur tous les fronts, que ce soit avec son programme de traitement de substitution à la méthadone à grande échelle, avec l'intensification sur tout le territoire des traitements antirétroviraux, ou encore par son investissement soutenu dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant ».
Related
Thailand’s Mplus: HIV services delivered in style

13 décembre 2022
Preventing transmission and tackling stigma: The power of U=U

12 décembre 2022

Feature Story
Nouvelle stratégie urbaine contre le VIH en Chine pour lutter contre les infections au VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes
09 juillet 2011
09 juillet 2011 09 juillet 2011
Photo : Curt Carnemark/Banque mondiale
Des responsables du gouvernement à Chengdu, Chine, ont aujourd'hui organisé un atelier pour aborder le thème de l'épidémie grandissante de VIH de la ville parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Les participants de l'atelier ont discuté d'une nouvelle stratégie sur cinq ans qui appelle à augmenter de manière considérable la couverture de la prévention et du traitement du VIH chez la population HSH à Chengdu et promouvoir la participation d'organisations communautaires dans la riposte de la ville au VIH.
« Les villes ont un rôle majeur à jouer dans la riposte au sida », a déclaré M. Yang Xiaoguang, directeur du bureau de la santé de Chengdu, lors de son élocution à l'atelier le 9 juillet. « En réunissant nos efforts pour bâtir une riposte forte et multisectorielle à Chengdu, avec une participation communautaire importante, nous pouvons augmenter la couverture des services de prévention, de traitement et de soins chez les HSH et stopper la prolifération du VIH dans notre ville », a-t-il ajouté. Étaient également présents à l'atelier des hauts représentants du Ministère de la santé chinois, des représentants gouvernementaux du bureau de la santé de la province de Sichuan, des représentants de la société civile et Michel Sidibé, directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA).
Selon les chiffres du gouvernement, environ 5 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Chine vivent avec le VIH, soit 88 fois plus que la prévalence nationale du VIH de 0,057 %. Dans la ville de Chengdu, plus de 10 % de la population HSH vivent avec le VIH. En Chine, la prévalence du VIH est généralement supérieure dans les villes et les zones urbaines, atteignant près de 20 % dans certaines villes du sud-ouest du pays.
Les villes sont au coeur du développement et des progrès de la Chine et doivent rester en première ligne de la riposte au VIH
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
« Les villes sont au coeur du développement et des progrès de la Chine et doivent rester en première ligne de la riposte au VIH », a indiqué M. Sidibé. « Grâce à des actions courageuses pour lutter contre le VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les villes peuvent ouvrir la voie à la vision de l'ONUSIDA, à savoir zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida. Nous espérons que dans l'année à venir, de plus en plus de villes chinoises mettront en oeuvre des stratégies urbaines pour les HSH », a-t-il ajouté.
En Chine, environ une nouvelle infection sur trois touche des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. Cependant, selon les chiffres du gouvernement, moins de la moitié de la population HSH a accès à des services de dépistage du VIH et moins de 15 % des HSH séropositifs au VIH ayant besoin d'un traitement le reçoivent. La nouvelle stratégie de Chengdu souligne le rôle essentiel que les organisations communautaires peuvent jouer pour atteindre les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et les autres populations à haut risque d'infection au VIH.
Tong Ge, coordinateur du Forum sur la santé des HSH en Chine et participant de l'atelier de Chengdu, a insisté sur l'importance de s'assurer d'une forte coopération entre le gouvernement et la société civile. « En s'inspirant des expériences de villes telles que Chengdu, qui ont déjà des ripostes au sida bien développées, nous pouvons contribuer à promouvoir une collaboration multisectorielle de façon équitable et ordonnée et renforcer la riposte au VIH dans l'ensemble du pays », a déclaré M. Tong. « La prochaine étape consiste à mettre en oeuvre des stratégies similaires dans d'autres villes du pays », a-t-il ajouté.
Related
Thailand’s Mplus: HIV services delivered in style

13 décembre 2022
Preventing transmission and tackling stigma: The power of U=U

12 décembre 2022

Feature Story
Le directeur exécutif de l'UNAIDS félicite le gouvernement de la Chine pour son leadership dans sa riposte au VIH
08 juillet 2011
08 juillet 2011 08 juillet 2011
(de gauche à droite) Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA avec le Dr Chen Zhu, ministre de la Santé de Chine.
Photo : ONUSIDA/AFP
Lors d'une réunion officielle aujourd'hui à Pékin avec le Dr Chen Zhu, ministre de la Santé de Chine, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a salué l'engagement de la Chine et son leadership dans la riposte nationale au VIH. M. Sidibé a félicité le gouvernement de Chine pour son niveau élevé de participation à la récente Assemblée générale de l'ONU, réunion de haut niveau sur le SIDA et pour son soutien très marqué Objectif zéro— une stratégie UNAIDS qui vise zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au SIDA dans le monde entier.
Au cours des dix dernières années, la riposte au SIDA de la Chine a atteint des résultats significatifs. Entre 2003 et 2010, le nombre de personnes bénéficiant d'un traitement antirétroviral en Chine a augmenté de zéro à plus de 86 000 personnes, ce qui représente une couverture de plus de 40%. Près de 8 000 cliniques dans tout le pays proposent maintenant un test VIH volontaire et des conseils gratuits.
La Chine a récemment également mis en place des programmes concernant le VIH pour les populations très exposées au risque d'infection par le VIH, en particulier les professionnel(le)s du sexe et les personnes qui consomment des drogues injectables. Depuis la sortie d'un programme majeur de traitement de substitution à la méthadone en 2004, 700 cliniques fournissent des services de prévention et de traitement du VIH dans tout le pays, à presque 300 000 personnes.
Une nécessité urgente pour des approches basées sur la ville
Lors de sa réunion avec le Dr Chen, M. Sidibé a noté avec inquiétude l'augmentation alarmante de l'épidémie de VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), en particulier dans les zones urbaines. M. Sidibé recommande que la Chine traite le développement et la mise en œuvre d'une stratégie nationale HSH comme une priorité absolue dans sa riposte au SIDA.
Selon les chiffres du gouvernement, une estimation de une sur trois nouvelles infections au VIH dans le pays émane des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et une majorité de ces infections apparaît dans les villes. Environ 5% d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Chine vivent avec le VIH - 88 fois plus que la prévalence nationale au VIH qui est de 0.057%. Dans de nombreuses villes en Chine, plus de 10% de la population des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes vit avec le VIH.
Afin de garantir une riposte au VIH nationale réussie, une action urgente est nécessaire dans les zones métropolitaines
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
« Afin de garantir une riposte au VIH nationale réussie, une action urgente est nécessaire dans les zones métropolitaines » commente M. Sidibé, lors d'une visite officielle de cinq jours en Chine. Il ajoute : « Fournir des services anti-VIH aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes doit être au cœur de la riposte à l'épidémie dans les villes, ».
Pendant sa réunion avec le Dr Chen, M. Sidibé appelle le gouvernement chinois à développer, d'ici la fin 2012, des plans d'actions HSH à l'échelle des mégapoles chinoises qui comptent des populations de plus de 10 millions d'habitants.
La participation des communautés est critique pour une riposte au VIH efficace
L'importance de la participation des communautés était le thème phare pendant la réunion du directeur exécutif, plus tard dans la journée, avec M. Dou Yupei, vice-ministre des Affaires civiles. De nombreuses organisations communautaires sont déjà opérationnelles dans les villes chinoises et obtiennent d'importants résultats dans les épidémies locales. Toutefois, afin de participer de manière effective et durable dans la réponse au SIDA, ces organisations communautaires doivent avoir l'autorisation d'être enregistrées de manière légale et avoir accès aux financements.
Lors de sa réunion avec le vice-ministre des Affaires civiles, le directeur exécutif de l'ONUSISA a noté les importants conseils récemment diffusés par le Conseil d'État chinois qui a fait appel aux départements concernés afin de permettre un enregistrement légal des organisations sociales, ce qui est une importante étape pour la riposte au VIH chinoise.
M. Sidibé a également commenté les actions prises par le ministère pour développer et augmenter l'étendue des paiements d'allocations/indemnités d'aide sociale pour les enfants impactés par l'épidémie de SIDA - des actions, dit-il, qui démontrent l'engagement du gouvernement chinois afin de garantir le bien-être des personnes touchées par le VIH et le SIDA.
Related

Feature Story
Les professionnelles du sexe en première ligne de la riposte au sida en Inde
07 juillet 2011
07 juillet 2011 07 juillet 2011
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a écouté les expériences des travailleurs du sexe de Delhi Est lors de sa visite officielle en Inde le 6 juillet 2011.
Photo : ONUSIDA
Dans une zone suburbaine dense éloignée de Lutyen’s Delhi, dans une petite maison entourée d'une cacophonie d'immeubles en béton, une vingtaine de professionnelles du sexe se sont réunies pour partager leurs expériences sur la riposte au sida. « Que pensez-vous de nous ? », a demandé Mme Munni au directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, en visite dans la région. « Je pense que vous êtes comme moi, comme chacun d'entre nous », a-t-il répondu avant d'être gratifié des grands sourires des femmes, heureuses d'être considérées comme partie intégrante de la société.
M. Sidibé s'entretenait avec des professionnelles du sexe le 6 juillet, quelques semaines après l'adoption d'une déclaration politique historique sur le sida par les pays membres des Nations unies, dans laquelle ils ont pour la première fois reconnu que les stratégies de prévention ne prenaient pas correctement en charge les populations exposées à un risque accru—plus particulièrement, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables et les professionnels du sexe. Une grande partie du commerce du sexe de Delhi Est ne se déroule pas dans des maisons closes organisées mais dans la rue et à domicile. Ce type de commerce du sexe n'est pas spécifique à Delhi ; il est pratique courante dans la plupart des villes et villages d'Inde, ce qui rend l'accès aux services de prévention et de traitement du VIH plus difficile pour les hommes et femmes proposant des rapports sexuels tarifés.
Un programme de proximité pour soutenir les professionnelles du sexe
Sans structure d'appui, les professionnelles du sexe sont souvent confrontées à la violence de leurs clients. « Parfois, nos clients nous emmènent dans leur chambre et invitent d'autres amis. Nous sommes obligées d'avoir un rapport sexuel avec eux et de boire de l'alcool. Si nous résistons, ils nous battent », déclare Mme Reshma. Elle est professionnelle du sexe depuis trois ans et est aussi aujourd'hui éducatrice pour les pairs dans le cadre du programme de proximité sur le commerce du sexe dirigé par la SOSVA (Society for Service to Voluntary Agencies). Le rôle de Mme Reshma en tant qu'éducatrice pour les pairs consiste à apporter une éducation et des conseils en matière de santé ainsi que de promouvoir l'utilisation du préservatif et de faciliter la prise en charge médicale de ses pairs professionnelles du sexe. L'organisation propose des services de prévention et de traitement du VIH à près de 1 000 travailleurs du sexe.
J'ai dix-neuf ans et je viens de terminer l'école. Je vends des services sexuels car je dois m'occuper de mes trois jeunes soeurs. Mon poste dans un centre d'appels n'est pas suffisant
Mme Reenu, professionnelle du sexe à Delhi Est
L'utilisation du préservatif a augmenté dans le cadre du projet, et les taux d'infections sexuellement transmissibles ont chuté au cours de ces deux dernières années. « La plupart de nos clients demandent d'utiliser des préservatifs. Ceux qui ne veulent pas, nous les convainquons de le faire », a indiqué Mme Reshma. Qu'en est-il si les clients proposent plus d'argent pour un rapport sexuel sans préservatif ? « Nous ne pouvons pas risquer notre vie pour un millier de roupies [environ 20 dollars] de plus », a souligné Mme Munni.
Les professionnelles du sexe ont environ dix clients par semaine et font souvent appel à un réseau de proxénètes pour trouver leur clientèle. Ces proxénètes gardent environ 50-60 % du prix payé par le client. « Les professionnelles du sexe pensent qu'il est sûr de travailler chez moi car je peux protéger leur identité et également mettre à leur disposition un espace sûr pour qu'elles et les clients aient des rapports sexuels », a déclaré Mme Lali, une proxénète qui offre également des rapports sexuels tarifés en dehors de son domicile.
Vous êtes en première ligne de la riposte au sida et grâce à votre soutien, nous atteindrons notre objectif de zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
La plupart des professionnelles du sexe sont mariées et nombreux sont les partenaires qui ne savent pas qu'elles sont impliquées dans le commerce du sexe ou restent silencieux. « Je suis sûre qu'il le sait, mais pour garder l'harmonie au sein de la famille, il ne dit rien », a déclaré Mme Shahana. « J'ai dix-neuf ans et je viens de terminer l'école. Je vends des services sexuels car je dois m'occuper de mes trois jeunes soeurs. Mon poste dans un centre d'appels n'est pas suffisant », a indiqué Mme Reenu à M. Sidibé.
Changer la nature du commerce du sexe
La nature du commerce du sexe dans la région a vite évolué, notamment avec l'utilisation des téléphones portables par les femmes et les proxénètes pour vendre des services sexuels. « Il est devenu difficile de fournir des services de prévention et de traitement dans la mesure où nous ne pouvons plus identifier facilement les femmes », a expliqué Mme Nazish Musthafa, la directrice de programme du projet de proximité. « Même lorsque nous entrons en contact avec elles, nous les perdons ensuite car elles changent souvent de téléphone portable pour fuir le harcèlement et la violence d'anciens clients ».

La SOSVA (Society for Service to Voluntary Agencies) offre des services de prévention et de traitement du VIH à près de 1000 travailleurs du sexe.
Photo : SOSVA
L'autre tencance actuelle est l'entrée des écolières dans le commerce du sexe. La plupart des éducatrices pour les pairs de ce projet conseillent des filles, mais sont souvent impuissantes et ne parviennent pas à les empêcher de se faire exploiter. « Une nouvelle tendance est apparue, le commerce du sexe comme mode de vie », a déclaré M. Shalabh Mittal, qui travaille dans une agence qui apporte un soutien technique aux organisations participant à des programmes de lutte contre le sida dans l'État de Delhi. « De nombreuses jeunes femmes choisissent d'entrer dans le commerce du sexe et il est difficile de leur proposer des services de prévention contre le VIH ».
En félicitant la SOSVA et les professionnelles du sexe pour leur contribution à la riposte au sida, M. Sidibé a déclaré : « Vous avez rendu aux femmes leur dignité et leur respect. Vous êtes en première ligne de la riposte au sida et grâce à votre soutien, nous atteindrons notre objectif de zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida ».
Rôle de la société civile
Plus tard dans la journée, M. Sidibé s'est réuni avec les représentants de la société civile et de l'industrie pharmaceutique. Lors de la réunion avec les organisations de la société civile, celles-ci ont appelé au soutien de l'ONUSIDA pour s'assurer que le prochain programme national de lutte contre le sida soit factuel et inclue les besoins des communautés. Reconnaissant que le programme suivant déterminera l'évolution de l'épidémie en Inde, M. Sidibé a promis de fournir le soutien technique nécessaire et une défense de haut niveau.
L'avenir de l'industrie pharmaceutique
À l'occasion d'un forum interactif organisé par la Fédération indienne des chambres du commerce et de l'industrie (FICCI), des membres de l'industrie pharmaceutique, du gouvernement et de la société civile ont souligné le besoin de s'assurer que l'Inde reste un fournisseur fiable de médicaments génériques de qualité. M. Sidibé a appelé à l'innovation dans le développement de nouveaux médicaments. Il a insisté sur le fait que les besoins de traitement du VIH augmenteront au fur et à mesure que les personnes deviendront éligibles pour le traitement et choisiront d'utiliser des traitements préventifs.
Les politiques de l'Inde détermineront non seulement l'évolution de l'épidémie en Inde mais également en Afrique
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Faisant écho au paysage changeant de l'industrie pharmaceutique indienne, M. D.G. Shah, président de l'Indian Pharma Alliance et co-président du Comité FICCI Pharma, a déclaré : « Nous avons besoin d'une approche globale pour comprendre les menaces qui pèsent sur l'industrie pharmaceutique indienne, notamment les forces mondiales, les pressions politiques, les acquisitions des multinationales et la limitation à l'aveugle des exigences réglementaires des pays développés ». Il a appelé à un équilibrage des accords commerciaux et à un soutien technique pour aider les pays en développement à utiliser les flexibilités des ADPIC et négocier des accords de commerce équitable. « La plupart des pays en développement font face aux contraintes des cadres institutionnels pour mettre en application les politiques, par exemple, l'absence de directives opérationnelles sur la licence obligatoire d'exercice. Outre les accords de libre-échange, il existe de nombreuses autres barrières non tarifaires pour les médicaments génériques, comme les pressions pour l'adoption de directives ISE pour l'autorisation réglementaire des médicaments », a ajouté M. Shah.
« La Commission de la concurrence indienne va surveiller étroitement l'industrie pharmaceutique nationale et nous ne laisserons personne créer de domination et d'exclusivité sur les marchés indiens, notamment pour les produits pharmaceutiques », a déclaré Mme Renuka Jain Gupta, directrice de la Commission de la concurrence indienne.
Pour clore son voyage en Inde, M. Sidibé a déclaré : « L'inde est maintenant en position de jouer un rôle clé dans la riposte mondiale au sida. Les politiques de l'Inde détermineront non seulement l'évolution de l'épidémie en Inde mais également en Afrique ».
Related
Thailand’s Mplus: HIV services delivered in style

13 décembre 2022
Preventing transmission and tackling stigma: The power of U=U

12 décembre 2022

Feature Story
Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lance le rapport annuel d'avancement sur les Objectifs du Millénaire pour le développement
07 juillet 2011
07 juillet 2011 07 juillet 2011
Rapport OMD 2011
Le 7 juillet, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a lancé le rapport annuel d'avancement sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), le rapport OMD 2011, mettant en lumière là où des avancements ont été faits et là où des efforts plus intenses sont nécessaires de toute urgence. Le rapport présente les dernières statistiques sur chacun des objectifs, de manière globale et régionale, recueillies par le biais de plus de 25 agences de l'ONU et internationales.
Le rapport de cette année montre que le monde est sur la voie pour réduire de moitié la proportion de personnes vivant dans une pauvreté extrême. Il montre régalement que certains pays en développement comme le Burundi, Madagascar, le Rwanda, le Togo et la Tanzanie ont atteint, ou presque atteint, l'objectif d'envoyer tous les enfants à l'école primaire. Par ailleurs, 2,6 milliards de personnes vivent encore sans accès à des toilettes ou des latrines, et presque un milliard de personnes souffrent quotidiennement de la fin, et plus de 350 000 femmes meurent chaque année de complications lors de la grossesse ou en couches.
Les investissements dans la prévention et le traitement du VIH ont porté leurs fruits
Le rapport souligne que les nouvelles infections au VIH baissent régulièrement - entre 2001 et 2009 le taux d'incidence du VIH a baissé de près de 25% au plan mondial - et que, grâce à l'augmentation du financement et à l'expansion de programmes majeurs, le nombre de personnes bénéficiant de la thérapie antirétrovirale pour le VIH a été multiplié par 13 de 2004 à 2009.
La publication note également que les femmes et les adolescents sont particulièrement vulnérables au VIH avec les jeunes (âgés de 15 à 24 ans) représentant 41% des nouvelles infections parmi ceux âgés de 15 ans ou plus, et selon l'ONUSIDA, les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans représentent 26% de toutes les nouvelles infections globalement. Le rapport OMD met l'accent sur la nécessité de connaissances améliorées, compréhensives et correctes sur le VIH parmi les jeunes hommes et les jeunes femmes dans les régions en développement
Selon le nouveau rapport, plus d'enfants rendus orphelins par le SIDA en Afrique subsaharienne vont maintenant à l'école, augmentant leurs chances de bénéficier de protection et d'appui. La publication note également les progrès enregistrés dans la réduction du risque du VIH pour les nouveau-nés.
Le secrétaire général est à Genève pour prononcer le discours d'ouverture lors du segment de haut niveau de l'importante session 2011 du Conseil économique et social (ECOSOC).
Liens externes
Liens externes
Publications
Publications
- Rapport OMD 2011 (en anglais)
Related

Feature Story
Les dirigeants politiques indiens des grandes formations appellent à maintenir le succès de la riposte indienne au sida
04 juillet 2011
04 juillet 2011 04 juillet 2011
de gauche à droite : Oscar Fernandes, membre du Parlement et président du Forum parlementaire, Sonia Gandhi, présidente de l'Alliance progressiste unie, Dr Manmohan Singh, Premier ministre indien, Gulam Nabi Azad, Ministre de la santé et des affaires familiales, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA/Naresh
La riposte de l'Inde au sida s'est transformée au cours des dernières années, appuyée par un puissant soutien des grandes formations politiques pour sa riposte au sida et une importante mobilisation de la société civile. Les nouvelles infections au VIH dans le pays ont baissé de plus de 50 % pendant cette décennie. Le traitement antirétroviral est désormais accessible à plus de 400 000 personnes vivant avec le VIH. Le gouvernement indien propose à présent un traitement antirétroviral de deuxième ligne gratuit aux personnes dans le besoin. Cependant, les lacunes restent nombreuses en matière de prévention et de traitement du VIH en Inde.
« L'heure n'est pas à l'auto-satisfaction, même si la riposte au sida se révèle être un succès », a déclaré Dr Manmohan Singh, Premier ministre indien, lors de l'inauguration de la Convention nationale des parlementaires, des législateurs et des représentants élus des organismes urbains et ruraux d'Inde. « N'oublions pas que 2,4 millions de personnes vivent avec le VIH en Inde. Nous ne devons pas relâcher nos efforts pour fournir un traitement aux personnes vivant avec le VIH et éviter que d'autres personnes soient infectées », a-t-il ajouté.
L'heure n'est pas à l'auto-satisfaction, même si la riposte au sida est un succès
Dr Manmohan Singh, Premier ministre d'Inde
En accueillant les participants à la convention, le Ministre indien de la santé, Gulam Nabi Azad, a attiré l'attention sur le besoin croissant de plus grands investissements nationaux pour la riposte au sida dans un contexte de réduction du financement international pour la lutte contre le sida. Les estimations de l'ONUSIDA montrent que près d'un tiers des dépenses de l'Inde est actuellement financé par des sources nationales. « De nombreux donateurs internationaux réduisent leur assistance à l'Inde ou y mettent fin tout simplement. Nous ne pouvons pas nous permettre de disposer d'investissements limités pour lutter contre le VIH alors même que nous espérons étendre notre programme », a déclaré M. Azad. « J'appelle le gouvernement indien à augmenter ses investissements nationaux ».
Faisant l'éloge du soutien des grandes formations politiques indiennes à la riposte au sida, la présidente de l'Alliance progressiste unie, actuellement au pouvoir, Sonia Gandhi, a appelé à se concentrer durablement sur la riposte au sida en fournissant un accès universel aux médicaments et à la santé dans le pays. « Même si l'Inde a pu réduire les nouvelles infections de 50 % au cours de ces 10 dernières années, l'heure n'est pas à l'auto-satisfaction et les efforts doivent être maintenus et consolidés pour des bénéfices à long terme », a déclaré Mme Gandhi. « Le sida n'est pas seulement un problème de santé ; il touche tous les aspects des facettes sociales, économiques et du développement. Nous pouvons développer des stratégies, des programmes, des objectifs et des priorités mais n'oublions pas que nous devons atteindre les hommes, les femmes et les enfants qui, quasi invariablement, appartiennent aux catégories les plus défavorisées et les plus démunies de la société ».
Les intervenants ont également rappelé le rôle pivot joué par l'Inde en matière d'expansion de l'accès universel au traitement du VIH aux personnes vivant avec le VIH dans le monde, en particulier en Afrique. Dans son intervention à l'ouverture de la Convention nationale, le directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, a invité l'Inde à s'assurer que l'utilisation des assouplissements dans le cadre de l'accord sur les ADPIC soient maintenue pour garantir l'accès à des médicaments bon marché et de qualité sur le long terme.
Rappelant le rôle pivot des dirigeants indiens dans la fin des inégalités sociales et de l'injustice sociale, il a appelé à la fin de la dichotomie mondiale de l'accès aux services anti-VIH entre les riches et les pauvres. « Il n'est pas logique que la valeur d'une vie dans le Nord soit différente d'une vie dans le Sud », a déclaré M. Sidibé.
« Je veux étudier et m'épanouir dans la vie. Je veux devenir travailleur social et aider les autres enfants et personnes qui vivent avec le VIH » a indiqué Mme Romana, une jeune personne vivant avec le VIH au Premier ministre indien.
En soulignant les différentes difficultés auxquelles reste confrontée la riposte au sida, le Premier ministre indien a émis le souhait particulier de mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les enfants. « Nos efforts pour mettre fin au VIH chez les enfants sont entravés par le faible nombre de femmes enceintes qui accouchent à l'hôpital en Inde », a déclaré Dr Singh. « Heureusement, de gros progrès ont été réalisés avec notre programme Janani Suraksha [Maternité sûre]. Les deux programmes [Maternité sûre et VIH] doivent converger pour réduire la transmission du VIH aux enfants dans le pays ».

Dr Manmohan Singh, Premier ministre indien, ouvrant la Convention nationale avec la traditionnelle « cérémonie de la lampe ».
Photo : ONUSIDA/Naresh
« L'Inde peut éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants d'ici 2015 », a indiqué M. Sidibé. « Nous avons les médicaments, nous avons la technologie et nous savons comment faire. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est que les dirigeants politiques prennent un engagement ».
En réponse à l'appel du directeur exécutif de l'ONUSIDA, Oscar Fernandes, membre du Parlement et président du Forum parlementaire, a déclaré que « en augmentant les accouchements à l'hôpital et en intégrant des programmes de prévention du VIH, nous sommes déterminés à mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les enfants ».
Pendant la Convention, le leader de l'opposition de la chambre basse du Parlement indien, le Lok Sabha, Sushma Swaraj, a appelé à la fin de la stigmatisation et de la discrimination dans le pays. « Le sida n'est pas une maladie contagieuse. Nous devons nous lever et montrer à notre peuple que les personnes qui vivent avec le VIH sont comme nous et ne présentent pas un risque pour la société », a déclaré Mme Swaraj, qui a également appelé à ce que les enfants vivant avec le VIH aient le droit à l'éducation.
La Convention nationale a rassemblé plus de 1 000 représentants élus et organisations de la société civile et était organisée par le Forum national des Parlementaires sur le VIH/sida en collaboration avec l'ONUSIDA et l'Organisation nationale de contrôle du sida d'Inde. « Il s'agit d'une réunion de convergence et de mise en oeuvre », a déclaré J.D. Seelam, membre du Parlement et secrétaire-général du Forum parlementaire national. « Nous devons mobiliser les trois millions d'organisations locales en Inde si nous voulons atteindre nos objectifs ».
Une déclaration devrait être adoptée par les élus à l'issue de la convention. « Nous sensibilisons les masses sur le problème du sida grâce à leurs représentants élus » a déclaré M. Fernandes.
Discours
Discours
Related

Feature Story
Pour le directeur exécutif de l'ONUSIDA, le leadership de la Russie dans les efforts régionaux pour l'accomplissement de l'OMD 6 est capital
01 juillet 2011
01 juillet 2011 01 juillet 2011
Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA (à gauche), et Arkady Dvorkovich, conseiller du président de la Fédération de Russie et directeur du Comité d’organisation du Forum international pour l'OMD 6
Lors d'une visite d'une journée à Moscou le 29 juin, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a fait l'éloge de l'engagement et du leadership de la Fédération de Russie dans les efforts nationaux et régionaux en vue de l'accomplissement du sixième Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) : un objectif mondial qui appelle, d'ici 2015, à avoir enrayé la propagation du VIH et d'autres maladies et commencé à inverser la tendance actuelle.
Le président de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, a appelé à un large débat sur l'accomplissement de l'OMD 6 en Europe de l'Est et en Asie centrale. En réponse à cet appel, le gouvernement russe accueillera le Forum international pour l'OMD 6 du 10 au 12 octobre 2011, qui réunira des scientifiques, des responsables gouvernementaux et des représentants de la société civile.
« Le leadership de la Russie est capital dans la lutte contre l'épidémie de VIH en Europe de l'Est et en Asie centrale », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA lors d'une réunion des co-présidents du Forum pour l'OMD 6, dirigé par Arkady Dvorkovich, conseiller du président russe. « Dans cette région, la victoire de la riposte au VIH ne sera possible qu'avec le leadership de la Russie », a-t-il ajouté. Les co-présidents du Forum incluent le gouvernement russe, l'ONUSIDA, la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Le leadership de la Russie est capital dans la lutte contre l'épidémie de VIH en Europe de l'Est et en Asie centrale.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
« Le fait que ce Forum se déroule à Moscou et qu'il est organisé par l'administration présidentielle, le ministère des Finances et le ministère des Affaires étrangères représente un signal fort indiquant que l'OMD 6 est une priorité politique pour la Russie », a déclaré le Dr Gennady G. Onishchenko, chef du Service fédéral russe chargé de la surveillance des droits des consommateurs et du bien-être humain, à l'occasion d'une rencontre avec M. Sidibé le 29 juin.
L'Europe de l'Est et l'Asie centrale comptent parmi les seules régions du monde où l'épidémie de VIH progresse. Entre 2000 et 2009, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH dans la région a quasiment triplé, passant de 530 000 à 1,4 million. Dans la région, la plupart des personnes sont infectées par le VIH par l'intermédiaire de la consommation de drogues injectables. Toutefois, ces dernières années, une augmentation de la transmission sexuelle du VIH a été constatée
La Russie et ses voisins d'Europe de l'Est et d'Asie centrale s'appuient sur plusieurs points forts pour combattre l'épidémie régionale de VIH, notamment un haut niveau d'information parmi les populations, une communauté de recherche médicale solide, des professionnels de la santé extrêmement compétents et une excellente culture de suivi et de déclaration des cas. Plus de 90 % des femmes enceintes séropositives au VIH de la région bénéficient de services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant, soit l'un des taux régionaux de couverture de ce type de prévention les plus élevés au monde.
La société civile insiste sur la nécessité d'une prévention du VIH ciblée
Lors d'une réunion avec le directeur exécutif de l'ONUSIDA le 29 juin à Moscou, 21 représentants d'organisations de la société civile ont insisté sur la nécessité d'intensifier considérablement les mesures de prévention du VIH pour les populations très exposées au risque d'infection par le VIH, en particulier les personnes qui consomment des drogues injectables.
« Nous constatons que le gouvernement est de plus en plus ouvert et prêt à nous écouter et à travailler avec nous », a déclaré Igor Pchelin, directeur exécutif de l'Union russe des personnes vivant avec le VIH, une organisation non gouvernementale basée à Moscou. « Nous devons tirer parti de cette évolution. Les organisations de la société civile sont prêtes à établir un partenariat avec le gouvernement pour atteindre les populations concernées en priorité et veiller à ce que les mesures de prévention soient durables dans le pays », a-t-il ajouté.
Related

Feature Story
Le plan national de lutte contre le sida du Myanmar confirme l'engagement pour un accès universel d'ici 2015
01 juillet 2011
01 juillet 2011 01 juillet 2011
Dr Pe Thet Khin, Ministre de la santé, au lancement du Plan stratégique national de lutte contre le sida.
La riposte au sida du Myanmar a pris de l'élan avec le lancement du nouveau Plan stratégique national de lutte contre le sida, qui a de nouveau confirmé l'engagement du pays pour un accès universel aux services anti-VIH d'ici 2015.
« Le Ministère de la santé s'engage à soutenir les efforts de tous les partenaires et à travailler en partenariat multisectoriel pour atteindre les objectifs du programme d'ici 2015 », a déclaré Dr Pe Thet Khin, Ministre de la santé, au lancement du plan qui s'est tenu début juin, en marge d'un atelier multisectoriel sur le sida organisé par le Ministère de la santé.
Plus de 120 responsables, partenaires du développement et représentants de la société civile, notamment des hauts représentants du gouvernement et de l'ONU, ont participé à l'atelier pour convenir de stratégies visant à garantir une mise en oeuvre optimale du nouveau plan.
« Les efforts concertés de tous les partenaires pour développer le plan stratégique de lutte contre le sida et l'engagement affiché par de nombreux secteurs gouvernementaux constituent l'un des meilleurs exemples de programme de développement dans ce pays », a déclaré M. Bishow Parajuli, coordinateur résident de l'ONU au Myanmar.
Lors de son intervention de présentation, l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le VIH/sida en Asie, Dr Nafis Sadik, présent au Myanmar dans le cadre d'une mission officielle de l'ONU sur le sida, a appelé l'ensemble des partenaires à s'engager dans les activités de déploiement. « Le gouvernement, les organisations non gouvernementales, les organisations communautaires, les personnes qui vivent avec le VIH, les associations professionnelles et le secteur privé ont tous un rôle à jouer dans l'expansion de l'efficacité et de la mise en oeuvre des programmes de lutte contre le VIH », a-t-elle déclaré.
Le Ministère de la santé s'engage à soutenir les efforts de tous les partenaires et à travailler en partenariat multisectoriel pour atteindre les objectifs du programme d'ici 2015
Dr Pe Thet Khin, Ministre de la santé du Myanmar
En 2010, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH au Myanmar était de 236 000. Malgré des ressources limitées, le Myanmar a réalisé des progrès significatifs dans sa riposte nationale contre le sida. De plus en plus de personnes reçoivent un traitement antirétroviral—en 2010, près de 30 000 personnes sur les 76 000 ayant besoin d'un traitement anti-VIH, et certains signes montrent que la prévalence du VIH a commencé à décliner chez les populations clés. Néanmoins, la prévalence chez les populations à haut risque reste élevée. Selon les données de la surveillance sentinelle du VIH de 2009, la prévalence du VIH est de 11,2 % chez les professionnelles du sexe, 34,6 % chez les consommateurs de drogues injectables, 22,3 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes—ce qui souligne le besoin d'en faire plus pour assurer leur accès aux services anti-VIH.
« Il ne suffit pas de protéger les droits des personnes vivant avec le VIH et des populations touchées—notamment les consommateurs de drogues, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnels du sexe et les personnes transsexuelles—il faut également s'assurer que les personnes puissent bénéficier des services anti-VIH », a observé M. Clifton Cortez, responsable des pratiques régionales pour le VIH en Asie-Pacifique du PNUD, qui a rejoint Dr Sadik et M. Gary Lewis, représentant régional de l'UNODC dans la région d'Asie de l'Est et du Pacifique à la visite de pays de trois jours de l'ONU.
À la clôture de l'atelier de lancement du plan national, les participants ont adopté une Déclaration exprimant leur engagement pour redoubler leurs efforts en matière de riposte au sida au Myanmar et d'atteindre les objectifs 2015 du programme. Ils ont également convenu de revoir les lois et de créer un environnement plus propice pour renforcer la mise en oeuvre et l'efficacité des programmes.
À présent que le plan est en place, des ateliers similaires seront organisés dans différents états et régions du pays pour sensibiliser sur ses objectifs et la priorité des activités anti-VIH.
« Je suis encouragé de voir tout le monde se rassembler et apporter son soutien à la riposte au sida. Cela nous donne plus d'énergie pour continuer d'étendre le programme de lutte contre le sida à Myanmar » a déclaré Thiha Kyaing, président du Myanmar Positive Group, le réseau national pour les personnes vivant avec le VIH au Myanmar.
La mise en oeuvre du plan dans sa globalité requiert un budget total de 344 millions de dollars américains de 2011 à 2015. « Si le gouvernement et les partenaires de développement internationaux s'engagent à fournir les ressources nécessaires pour mettre en place le nouveau programme stratégique, le Myanmar sera mieux en mesure de respecter ses engagements d'accomplissement et de mise en oeuvre des services anti-VIH pour atteindre leurs objectifs d'ici 2015 », a déclaré Dr Sadik.