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Les dirigeants politiques indiens des grandes formations appellent à maintenir le succès de la riposte indienne au sida
04 juillet 2011
04 juillet 2011 04 juillet 2011
de gauche à droite : Oscar Fernandes, membre du Parlement et président du Forum parlementaire, Sonia Gandhi, présidente de l'Alliance progressiste unie, Dr Manmohan Singh, Premier ministre indien, Gulam Nabi Azad, Ministre de la santé et des affaires familiales, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA/Naresh
La riposte de l'Inde au sida s'est transformée au cours des dernières années, appuyée par un puissant soutien des grandes formations politiques pour sa riposte au sida et une importante mobilisation de la société civile. Les nouvelles infections au VIH dans le pays ont baissé de plus de 50 % pendant cette décennie. Le traitement antirétroviral est désormais accessible à plus de 400 000 personnes vivant avec le VIH. Le gouvernement indien propose à présent un traitement antirétroviral de deuxième ligne gratuit aux personnes dans le besoin. Cependant, les lacunes restent nombreuses en matière de prévention et de traitement du VIH en Inde.
« L'heure n'est pas à l'auto-satisfaction, même si la riposte au sida se révèle être un succès », a déclaré Dr Manmohan Singh, Premier ministre indien, lors de l'inauguration de la Convention nationale des parlementaires, des législateurs et des représentants élus des organismes urbains et ruraux d'Inde. « N'oublions pas que 2,4 millions de personnes vivent avec le VIH en Inde. Nous ne devons pas relâcher nos efforts pour fournir un traitement aux personnes vivant avec le VIH et éviter que d'autres personnes soient infectées », a-t-il ajouté.
L'heure n'est pas à l'auto-satisfaction, même si la riposte au sida est un succès
Dr Manmohan Singh, Premier ministre d'Inde
En accueillant les participants à la convention, le Ministre indien de la santé, Gulam Nabi Azad, a attiré l'attention sur le besoin croissant de plus grands investissements nationaux pour la riposte au sida dans un contexte de réduction du financement international pour la lutte contre le sida. Les estimations de l'ONUSIDA montrent que près d'un tiers des dépenses de l'Inde est actuellement financé par des sources nationales. « De nombreux donateurs internationaux réduisent leur assistance à l'Inde ou y mettent fin tout simplement. Nous ne pouvons pas nous permettre de disposer d'investissements limités pour lutter contre le VIH alors même que nous espérons étendre notre programme », a déclaré M. Azad. « J'appelle le gouvernement indien à augmenter ses investissements nationaux ».
Faisant l'éloge du soutien des grandes formations politiques indiennes à la riposte au sida, la présidente de l'Alliance progressiste unie, actuellement au pouvoir, Sonia Gandhi, a appelé à se concentrer durablement sur la riposte au sida en fournissant un accès universel aux médicaments et à la santé dans le pays. « Même si l'Inde a pu réduire les nouvelles infections de 50 % au cours de ces 10 dernières années, l'heure n'est pas à l'auto-satisfaction et les efforts doivent être maintenus et consolidés pour des bénéfices à long terme », a déclaré Mme Gandhi. « Le sida n'est pas seulement un problème de santé ; il touche tous les aspects des facettes sociales, économiques et du développement. Nous pouvons développer des stratégies, des programmes, des objectifs et des priorités mais n'oublions pas que nous devons atteindre les hommes, les femmes et les enfants qui, quasi invariablement, appartiennent aux catégories les plus défavorisées et les plus démunies de la société ».
Les intervenants ont également rappelé le rôle pivot joué par l'Inde en matière d'expansion de l'accès universel au traitement du VIH aux personnes vivant avec le VIH dans le monde, en particulier en Afrique. Dans son intervention à l'ouverture de la Convention nationale, le directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, a invité l'Inde à s'assurer que l'utilisation des assouplissements dans le cadre de l'accord sur les ADPIC soient maintenue pour garantir l'accès à des médicaments bon marché et de qualité sur le long terme.
Rappelant le rôle pivot des dirigeants indiens dans la fin des inégalités sociales et de l'injustice sociale, il a appelé à la fin de la dichotomie mondiale de l'accès aux services anti-VIH entre les riches et les pauvres. « Il n'est pas logique que la valeur d'une vie dans le Nord soit différente d'une vie dans le Sud », a déclaré M. Sidibé.
« Je veux étudier et m'épanouir dans la vie. Je veux devenir travailleur social et aider les autres enfants et personnes qui vivent avec le VIH » a indiqué Mme Romana, une jeune personne vivant avec le VIH au Premier ministre indien.
En soulignant les différentes difficultés auxquelles reste confrontée la riposte au sida, le Premier ministre indien a émis le souhait particulier de mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les enfants. « Nos efforts pour mettre fin au VIH chez les enfants sont entravés par le faible nombre de femmes enceintes qui accouchent à l'hôpital en Inde », a déclaré Dr Singh. « Heureusement, de gros progrès ont été réalisés avec notre programme Janani Suraksha [Maternité sûre]. Les deux programmes [Maternité sûre et VIH] doivent converger pour réduire la transmission du VIH aux enfants dans le pays ».

Dr Manmohan Singh, Premier ministre indien, ouvrant la Convention nationale avec la traditionnelle « cérémonie de la lampe ».
Photo : ONUSIDA/Naresh
« L'Inde peut éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants d'ici 2015 », a indiqué M. Sidibé. « Nous avons les médicaments, nous avons la technologie et nous savons comment faire. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est que les dirigeants politiques prennent un engagement ».
En réponse à l'appel du directeur exécutif de l'ONUSIDA, Oscar Fernandes, membre du Parlement et président du Forum parlementaire, a déclaré que « en augmentant les accouchements à l'hôpital et en intégrant des programmes de prévention du VIH, nous sommes déterminés à mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les enfants ».
Pendant la Convention, le leader de l'opposition de la chambre basse du Parlement indien, le Lok Sabha, Sushma Swaraj, a appelé à la fin de la stigmatisation et de la discrimination dans le pays. « Le sida n'est pas une maladie contagieuse. Nous devons nous lever et montrer à notre peuple que les personnes qui vivent avec le VIH sont comme nous et ne présentent pas un risque pour la société », a déclaré Mme Swaraj, qui a également appelé à ce que les enfants vivant avec le VIH aient le droit à l'éducation.
La Convention nationale a rassemblé plus de 1 000 représentants élus et organisations de la société civile et était organisée par le Forum national des Parlementaires sur le VIH/sida en collaboration avec l'ONUSIDA et l'Organisation nationale de contrôle du sida d'Inde. « Il s'agit d'une réunion de convergence et de mise en oeuvre », a déclaré J.D. Seelam, membre du Parlement et secrétaire-général du Forum parlementaire national. « Nous devons mobiliser les trois millions d'organisations locales en Inde si nous voulons atteindre nos objectifs ».
Une déclaration devrait être adoptée par les élus à l'issue de la convention. « Nous sensibilisons les masses sur le problème du sida grâce à leurs représentants élus » a déclaré M. Fernandes.
Discours
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Pour le directeur exécutif de l'ONUSIDA, le leadership de la Russie dans les efforts régionaux pour l'accomplissement de l'OMD 6 est capital
01 juillet 2011
01 juillet 2011 01 juillet 2011
Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA (à gauche), et Arkady Dvorkovich, conseiller du président de la Fédération de Russie et directeur du Comité d’organisation du Forum international pour l'OMD 6
Lors d'une visite d'une journée à Moscou le 29 juin, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a fait l'éloge de l'engagement et du leadership de la Fédération de Russie dans les efforts nationaux et régionaux en vue de l'accomplissement du sixième Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) : un objectif mondial qui appelle, d'ici 2015, à avoir enrayé la propagation du VIH et d'autres maladies et commencé à inverser la tendance actuelle.
Le président de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, a appelé à un large débat sur l'accomplissement de l'OMD 6 en Europe de l'Est et en Asie centrale. En réponse à cet appel, le gouvernement russe accueillera le Forum international pour l'OMD 6 du 10 au 12 octobre 2011, qui réunira des scientifiques, des responsables gouvernementaux et des représentants de la société civile.
« Le leadership de la Russie est capital dans la lutte contre l'épidémie de VIH en Europe de l'Est et en Asie centrale », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA lors d'une réunion des co-présidents du Forum pour l'OMD 6, dirigé par Arkady Dvorkovich, conseiller du président russe. « Dans cette région, la victoire de la riposte au VIH ne sera possible qu'avec le leadership de la Russie », a-t-il ajouté. Les co-présidents du Forum incluent le gouvernement russe, l'ONUSIDA, la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Le leadership de la Russie est capital dans la lutte contre l'épidémie de VIH en Europe de l'Est et en Asie centrale.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
« Le fait que ce Forum se déroule à Moscou et qu'il est organisé par l'administration présidentielle, le ministère des Finances et le ministère des Affaires étrangères représente un signal fort indiquant que l'OMD 6 est une priorité politique pour la Russie », a déclaré le Dr Gennady G. Onishchenko, chef du Service fédéral russe chargé de la surveillance des droits des consommateurs et du bien-être humain, à l'occasion d'une rencontre avec M. Sidibé le 29 juin.
L'Europe de l'Est et l'Asie centrale comptent parmi les seules régions du monde où l'épidémie de VIH progresse. Entre 2000 et 2009, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH dans la région a quasiment triplé, passant de 530 000 à 1,4 million. Dans la région, la plupart des personnes sont infectées par le VIH par l'intermédiaire de la consommation de drogues injectables. Toutefois, ces dernières années, une augmentation de la transmission sexuelle du VIH a été constatée
La Russie et ses voisins d'Europe de l'Est et d'Asie centrale s'appuient sur plusieurs points forts pour combattre l'épidémie régionale de VIH, notamment un haut niveau d'information parmi les populations, une communauté de recherche médicale solide, des professionnels de la santé extrêmement compétents et une excellente culture de suivi et de déclaration des cas. Plus de 90 % des femmes enceintes séropositives au VIH de la région bénéficient de services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant, soit l'un des taux régionaux de couverture de ce type de prévention les plus élevés au monde.
La société civile insiste sur la nécessité d'une prévention du VIH ciblée
Lors d'une réunion avec le directeur exécutif de l'ONUSIDA le 29 juin à Moscou, 21 représentants d'organisations de la société civile ont insisté sur la nécessité d'intensifier considérablement les mesures de prévention du VIH pour les populations très exposées au risque d'infection par le VIH, en particulier les personnes qui consomment des drogues injectables.
« Nous constatons que le gouvernement est de plus en plus ouvert et prêt à nous écouter et à travailler avec nous », a déclaré Igor Pchelin, directeur exécutif de l'Union russe des personnes vivant avec le VIH, une organisation non gouvernementale basée à Moscou. « Nous devons tirer parti de cette évolution. Les organisations de la société civile sont prêtes à établir un partenariat avec le gouvernement pour atteindre les populations concernées en priorité et veiller à ce que les mesures de prévention soient durables dans le pays », a-t-il ajouté.
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Le plan national de lutte contre le sida du Myanmar confirme l'engagement pour un accès universel d'ici 2015
01 juillet 2011
01 juillet 2011 01 juillet 2011
Dr Pe Thet Khin, Ministre de la santé, au lancement du Plan stratégique national de lutte contre le sida.
La riposte au sida du Myanmar a pris de l'élan avec le lancement du nouveau Plan stratégique national de lutte contre le sida, qui a de nouveau confirmé l'engagement du pays pour un accès universel aux services anti-VIH d'ici 2015.
« Le Ministère de la santé s'engage à soutenir les efforts de tous les partenaires et à travailler en partenariat multisectoriel pour atteindre les objectifs du programme d'ici 2015 », a déclaré Dr Pe Thet Khin, Ministre de la santé, au lancement du plan qui s'est tenu début juin, en marge d'un atelier multisectoriel sur le sida organisé par le Ministère de la santé.
Plus de 120 responsables, partenaires du développement et représentants de la société civile, notamment des hauts représentants du gouvernement et de l'ONU, ont participé à l'atelier pour convenir de stratégies visant à garantir une mise en oeuvre optimale du nouveau plan.
« Les efforts concertés de tous les partenaires pour développer le plan stratégique de lutte contre le sida et l'engagement affiché par de nombreux secteurs gouvernementaux constituent l'un des meilleurs exemples de programme de développement dans ce pays », a déclaré M. Bishow Parajuli, coordinateur résident de l'ONU au Myanmar.
Lors de son intervention de présentation, l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le VIH/sida en Asie, Dr Nafis Sadik, présent au Myanmar dans le cadre d'une mission officielle de l'ONU sur le sida, a appelé l'ensemble des partenaires à s'engager dans les activités de déploiement. « Le gouvernement, les organisations non gouvernementales, les organisations communautaires, les personnes qui vivent avec le VIH, les associations professionnelles et le secteur privé ont tous un rôle à jouer dans l'expansion de l'efficacité et de la mise en oeuvre des programmes de lutte contre le VIH », a-t-elle déclaré.
Le Ministère de la santé s'engage à soutenir les efforts de tous les partenaires et à travailler en partenariat multisectoriel pour atteindre les objectifs du programme d'ici 2015
Dr Pe Thet Khin, Ministre de la santé du Myanmar
En 2010, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH au Myanmar était de 236 000. Malgré des ressources limitées, le Myanmar a réalisé des progrès significatifs dans sa riposte nationale contre le sida. De plus en plus de personnes reçoivent un traitement antirétroviral—en 2010, près de 30 000 personnes sur les 76 000 ayant besoin d'un traitement anti-VIH, et certains signes montrent que la prévalence du VIH a commencé à décliner chez les populations clés. Néanmoins, la prévalence chez les populations à haut risque reste élevée. Selon les données de la surveillance sentinelle du VIH de 2009, la prévalence du VIH est de 11,2 % chez les professionnelles du sexe, 34,6 % chez les consommateurs de drogues injectables, 22,3 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes—ce qui souligne le besoin d'en faire plus pour assurer leur accès aux services anti-VIH.
« Il ne suffit pas de protéger les droits des personnes vivant avec le VIH et des populations touchées—notamment les consommateurs de drogues, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnels du sexe et les personnes transsexuelles—il faut également s'assurer que les personnes puissent bénéficier des services anti-VIH », a observé M. Clifton Cortez, responsable des pratiques régionales pour le VIH en Asie-Pacifique du PNUD, qui a rejoint Dr Sadik et M. Gary Lewis, représentant régional de l'UNODC dans la région d'Asie de l'Est et du Pacifique à la visite de pays de trois jours de l'ONU.
À la clôture de l'atelier de lancement du plan national, les participants ont adopté une Déclaration exprimant leur engagement pour redoubler leurs efforts en matière de riposte au sida au Myanmar et d'atteindre les objectifs 2015 du programme. Ils ont également convenu de revoir les lois et de créer un environnement plus propice pour renforcer la mise en oeuvre et l'efficacité des programmes.
À présent que le plan est en place, des ateliers similaires seront organisés dans différents états et régions du pays pour sensibiliser sur ses objectifs et la priorité des activités anti-VIH.
« Je suis encouragé de voir tout le monde se rassembler et apporter son soutien à la riposte au sida. Cela nous donne plus d'énergie pour continuer d'étendre le programme de lutte contre le sida à Myanmar » a déclaré Thiha Kyaing, président du Myanmar Positive Group, le réseau national pour les personnes vivant avec le VIH au Myanmar.
La mise en oeuvre du plan dans sa globalité requiert un budget total de 344 millions de dollars américains de 2011 à 2015. « Si le gouvernement et les partenaires de développement internationaux s'engagent à fournir les ressources nécessaires pour mettre en place le nouveau programme stratégique, le Myanmar sera mieux en mesure de respecter ses engagements d'accomplissement et de mise en oeuvre des services anti-VIH pour atteindre leurs objectifs d'ici 2015 », a déclaré Dr Sadik.
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Ouverture du concours des meilleurs projets sur réseaux sociaux et téléphones portables pour la prévention du VIH
30 juin 2011
30 juin 2011 30 juin 2011
La Fondation Elena Pinchuk ANTIAIDS a lancé un concours pour développer des projets sur réseaux sociaux et téléphones portables pour la prévention du VIH. Le concours récompensera des projets innovants qui sauront faire leurs preuves et afficheront un potentiel de croissance pour avoir un impact réel sur l'épidémie de VIH.
« Pour véhiculer plus efficacement les messages sur le sida, nous devons utiliser le même langage et les mêmes plate-formes de communication que le public auquel nous nous adressons », a déclaré Mme Pinchuk, fondatrice et présidente de la fondation. « Notre objectif aujourd'hui est d'utiliser les technologies modernes pour la prévention du VIH. Nous rêvons d'un futur où le sida ne serait cité qu'au passé. »
L'initiative propose aux développeurs de logiciels, aux praticiens de santé publique, aux directeurs de programmes sur le VIH ainsi qu'aux professionnels de la communication de la santé sur réseaux sociaux et m-santé de créer des projets innovants à l'aide de réseaux sociaux et/ou de téléphones portables pour la prévention du VIH.
Les candidatures devront être déposées entre le 30 juin et le 1er octobre 2011. Les projets demandant un financement devront être dirigés par des jeunes ou s'adresser aux jeunes, viser à prévenir les nouvelles infections par le VIH, sensibiliser sur la prévention du VIH et/ou réduire la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH. Les projets retenus recevront un financement total ou partiel allant jusqu'à 10 000 USD pour une période de mise en oeuvre maximale d'un an.
Pour véhiculer plus efficacement les messages sur le sida, nous devons utiliser le même langage et les mêmes plate-formes de communication que le public auquel nous nous adressons
Elena Pinchuk, fondatrice de la Fondation ANTIAIDS
« Les jeunes sont en première ligne de l'épidémie de sida—à la fois ceux qui sont touchés par la maladie et ceux qui dirigent les changements sociaux et comportementaux qui contribueront à prévenir le VIH », a déclaré Michael Bartos, responsable de l'équipe stratégique de l'ONUSIDA. « La nouvelle ère des mouvements sociaux régie par les « natifs numériques » va transformer la riposte au sida et ce concours permettra de créer un bord d'attaque », a-t-il ajouté.
Les candidatures seront examinées par un panel composé d'experts en technologie et en prévention du VIH, notamment Chris Hughes, directeur exécutif de Jumo International, Inc et l'un des co-fondateurs de Facebook, Garth Japhet, PDG de Heartlines, membre du Comité consultatif scientifique pour la Commission de haut niveau, Bill Roedy, ex-PDG de MTV Networks International, Debbie Rogers, stratège principale pour la Fondation Praekelt et Elena Pinchuk, fondatrice et présidente de la Fondation Elena Pinchuk ANTIAIDS.
« Les jeunes restent en contact par le biais des réseaux sociaux et des téléphones portables. Comme il s'agit de leurs principaux modes de communication, la prochaine génération de la prévention du VIH doit se faire par ce biais, a indiqué M. Roedy. « Contribuons à la révolution de la prévention grâce à cette technologie et allons de l'avant pour avoir une génération sans sida. »
Les projets retenus et les montants octroyés seront annoncés le 1er décembre, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2011 : www.antiaids.org, www.unaids.org et http://www.hivpreventioncommission.com/
Pour plus d'informations sur le concours et la participation à ce concours, rendez-vous sur ANTIAIDS
La Fondation ANTIAIDS a été fondée par Elena Pinchuk en 2003 et est la première et unique organisation caritative qui met à disposition des fonds privés pour lutter contre le sida en Ukraine. La fondation opère à plusieurs niveaux—de programmes nationaux au soutien direct des personnes touchées par l'épidémie de VIH. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.antiaids.org.
La Commission de haut niveau de l'ONUSIDA sur la prévention du VIH a été lancée le 21 juillet 2010 et inclut plus de 15 leaders internationaux renommés. La Commission mène une campagne de défense mondiale pour bâtir un vaste soutien pour des programmes de prévention du VIH efficaces, et est co-présidée par le Professeur Françoise Barré-Sinoussi, lauréate du Prix Nobel de médecine pour son rôle dans la découverte du VIH, et l'archevêque émérite Desmond Tutu, lauréat du Prix Nobel de la paix. Pour en savoir plus, rendez-vous sur : http://www.hivpreventioncommission.com/
Liens externes
Liens externes
- La Fondation ANTIAIDS (en anglais)
- Commission de haut niveau de l'ONUSIDA sur la prévention du VIH (en anglais)
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27 septembre 2023

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L'Organisation des États américains adopte une résolution qui condamne la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre
30 juin 2011
30 juin 2011 30 juin 2011
Photo : Patricia Leiva/OEA
Une nouvelle résolution adoptée par l'Assemblée générale de l'Organisation des États américains (OEA) condamne la discrimination à l'encontre des personnes fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre. Cette résolution demande aux États de prendre les mesures nécessaires afin de prévenir, de punir et d'éradiquer de telles discriminations
Sur le thème « Sécurité des citoyens sur le continent américain », la 41e Assemblée générale a réuni les ministres des Affaires étrangères et des délégués représentant 34 pays au Salvador du 5 au 7 juin 2011.
« C'est un succès pour nous et pour notre travail », a déclaré German Rincon-Prefetti, avocat et militant des droits de l'homme en Colombie, et membre de la coalition des populations lesbiennes, gays, transsexuelles, bisexuelles et intersexe. La coalition se bat depuis cinq ans pour le renforcement de la résolution afin de protéger les droits de ces personnes.
Pour la toute première fois, l'Assemblée générale a donné à une personne transsexuelle l'opportunité de s'adresser aux membres présents. S'exprimant au nom de la coalition des populations lesbiennes, gays, transsexuelles, bisexuelles et intersexe, Monica Hernandez partage pleinement ces préoccupations sur la vague de violence et de crimes de haine touchant les minorités sexuelles dans la région. « Les actes de violence, de violation des droits humains et de discrimination perpétrés à notre encontre en raison de notre orientation sexuelle et de notre identité de genre sont une réalité de notre vie quotidienne », a-t-elle expliqué.
L'épidémie de VIH en Amérique latine reste concentrée parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles. Ce dernier groupe présente des taux de prévalence du VIH de 27,6 % en Argentine et de 29,6 % au Pérou. Dans le même temps, la région a connu une augmentation alarmante des actes de violence et d'intimidation envers les personnes transsexuelles et les autres minorités sexuelles. « Toutes les formes de discrimination et de violence, y compris la transphobie, bloquent l'accès aux programmes de prévention du VIH et affectent la qualité des soins pour les personnes vivant avec le VIH. Le travail en faveur du respect des droits de l'homme se trouve au cœur de la riposte au VIH en Amérique latine », a indiqué Edgar Carrasco, coordonnateur de l'ONUSIDA au Venezuela, qui représentait le programme commun à l'Assemblée générale.
L'ONUSIDA travaille avec la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) depuis 2010 pour l'appui à l'élaboration d'un rapport hémisphérique sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre. La CIDH est l'organe principal de l'Organisation des États américains (OEA), mandaté par la Charte de l'OEA pour promouvoir le respect et la protection des droits de la personne dans la région.
Nous disposons désormais d'un instrument pour documenter les violations des droits humains auxquelles nous sommes confrontés et faire des changements afin d'améliorer la situation.
German Rincon-Prefetti, avocat et militant des droits de l'homme en Colombie, et membre de la coalition des populations lesbiennes, gays, transsexuelles, bisexuelles et intersexe
German Rincon-Prefetti se dit optimiste quant à l'impact de cette résolution. « Nous disposons désormais d'un instrument pour documenter les violations des droits humains auxquelles nous sommes confrontés et faire des changements afin d'améliorer la situation », a-t-il déclaré. « La nouvelle résolution demande à la CIDH de rédiger le rapport hémisphérique en temps voulu pour la prochaine Assemblée générale qui aura lieu en 2012 en Bolivie, avec la participation totale des États membres et en collaboration avec la société civile ».
Faisant suite à cette nouvelle résolution, le bureau régional de l'ONUSIDA en Amérique latine, en collaboration avec l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), a apporté son soutien, les 17 et 18 juin, à la première des cinq rencontres d'experts destinées à établir les fondations sur lesquelles s'appuiera le rapport hémisphérique.
La réunion d'experts a créé un réseau de personnes en lien avec les questions en matière de VIH et de santé pour les populations lesbiennes, gays, transsexuelles, bisexuelles et intersexe, qui va élaborer une feuille de route pour le rapport hémisphérique, notamment le projet de questionnaire pour les États et les organisations non gouvernementales. Ceci permettra d'obtenir des informations complètes et normalisées pour le rapport, à utiliser dans les 34 pays concernés.
Organisation des États américains
L'Organisation des États américains est une organisation internationale régionale dont les membres sont les 35 États indépendants du continent américain. Son siège se trouve à Washington, D.C., aux États-Unis.
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Adoption par le Conseil des droits de l'homme d'une résolution historique sur les droits de l'homme, l'orientation sexuelle et l'identité de genre
27 juin 2011
27 juin 2011 27 juin 2011
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
À l'occasion de sa 17e session, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté le 14 juin une résolution historique sur les droits de l'homme, l'orientation sexuelle et l'identité de genre. Présenté au Conseil des droits de l'homme par l'Afrique du Sud et le Brésil, le projet de résolution était coparrainé par 39 pays du monde entier. Il s'agit de la première résolution de l'ONU portant sur ce sujet et elle a été adoptée par 23 voix pour, 19 voix contre et 3 abstentions.
L'homophobie et la transphobie, qui nuisent à la riposte efficace au VIH, sont institutionnalisées dans de nombreuses régions du monde. En 2010, plus de 75 pays incriminaient les comportements homosexuels—et certains pays les sanctionnent de la peine de mort. Les personnes transsexuelles font souvent l'objet de discrimination et de violence, comme l'attestent des meurtres récents au Guatemala et au Honduras, entre autres pays.
Intitulée Les droits de l'homme, l'orientation sexuelle et l'identité de genre (L.9/Rév.1), la résolution appelle à quatre actions principales et demande à la Haut-commissaire aux droits de l'homme de mandater une étude mondiale pour rendre compte des lois et pratiques discriminatoires, ainsi que des actes de violence commis contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre. L'étude décrira également la manière dont les lois internationales sur les droits de l'homme peuvent être utilisées pour mettre fin à la violence et aux violations des droits de l'homme basées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
Cette résolution est une étape importante pour la communauté internationale. Nous devons supprimer toutes les barrières qui empêchent les personnes d'accéder à des services liés au VIH en raison de la stigmatisation et de la discrimination basées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Le Conseil des droits de l'homme a également décidé de mettre en place une réunion-débat qui se tiendra lors de sa 19e session, dont les participants devront étudier les résultats de l'étude mandatée par la Haut-commissaire. Cette réunion visera à créer un dialogue constructif, éclairé et transparent sur la question des lois et pratiques discriminatoires, ainsi que des actes de violence commis contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre.
« Cette résolution est une étape importante pour la communauté internationale. Nous devons supprimer toutes les barrières qui empêchent les personnes d'accéder à des services liés au VIH en raison de la stigmatisation et de la discrimination basées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre », a souligné le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
Le texte adopté récemment par l'Assemblée générale, Déclaration politique sur le VIH/sida : Intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida, cite pour la première fois les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes comme un groupe à haut risque de VIH et indique que « de nombreuses stratégies nationales de prévention du VIH ne sont pas adéquatement axées sur les populations dont les données épidémiologiques montrent qu’elles sont à haut risque ».
En 2009, 63 pays sur 67 ont fait état d'une prévalence accrue du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes, comparés à la population générale. L'homophobie et la transphobie nuisent à la riposte efficace contre le VIH et fait entrave à l'accès des populations vulnérables à des services de prévention et de traitement du VIH en les marginalisant.
La stratégie de l'ONUSIDA 2011-2015 : objectif zéro appelle à une révolution en matière de prévention du VIH pour réduire de moitié la transmission sexuelle du VIH, y compris parmi les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et dans le contexte du commerce du sexe—un objectif mondial qui fait écho à la Déclaration politique sur le VIH/sida de 2011 précitée.
Liens externes
Liens externes
- Conseil des droits de l'homme de l'ONU (en anglais)
Publications
Publications
- Déclaration politique sur le VIH/sida : Intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida (pdf, 151 Kb) (en anglais)
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Press Release
Les équipes féminines de football donnent un « Carton rouge au sida » pour éliminer le VIH chez les enfants
24 juin 2011 24 juin 2011GENÈVE, 24 juin 2011—Les capitaines des équipes nationales de football qui participeront à la prochaine Coupe du monde féminine de la FIFA 2011 en Allemagne répondent à l'appel Carton rouge au sida et soutiennent le projet mondial d'éradication d'ici 2015 des nouvelles infections à VIH chez les enfants. L'appel Donnons un carton rouge au sida, lancé par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) l'année dernière à l'occasion de la Coupe du monde de la FIFA 2010 en Afrique du Sud, utilise le poids et la portée considérables du football pour unifier le monde autour de l'objectif consistant à stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, déclare « Étant la compétition internationale la plus importante du football féminin, ce tournoi est une plateforme idéale pour sensibiliser le monde entier à la campagne visant à empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH. »
Plus de 1000 bébés naissent chaque jour avec le VIH. Toutefois, l'accès des femmes enceintes et de leurs partenaires au conseil et au dépistage du VIH, ainsi qu'au traitement le cas échéant, pourrait réduire le risque de transmission à moins de 5 %.
Grâce à leur engagement, les capitaines des équipes enjoignent les joueurs de foot et les supporters partout dans le monde à « célébrer la vie et à soutenir la campagne mondiale visant à empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH ».
La Coupe de monde féminine 2011 de la FIFA aura lieu du 26 juin au 17 juillet. Jusqu'à présent, cinq capitaines ont répondu à l'appel : Faye White (Angleterre), Sandrine Soubeyrand (France), Rebecca Smith (Nouvelle Zélande), Ingvild Stensland (Norvège) et Christie Rampone (États-Unis).
« L'un des principaux avantages dans le fait de représenter notre pays à l'occasion d'événements importants est que cela nous donne l'opportunité de soutenir efficacement les causes qui nous touchent » a déclaré Christie Rampone, capitaine de l'équipe américaine. « Je me suis engagée dans une campagne mondiale appelée Carton rouge au sida, qui aide à mettre au point une action politique dans le but de mettre fin à l'épidémie du sida chez les bébés et les jeunes enfants partout dans le monde. Je suis persuadée qu'il sera bénéfique d'associer cette noble cause au sport que nous apprécions tant. »
Rampone, l'une des joueuses américaines les plus expérimentées puisqu'elle participera à sa quatrième Coupe du monde, a ajouté : « L'ONUSIDA a demandé à l'équipe américaine de football de l'aider à mener cette campagne partout dans le monde, et nous sommes heureuses d'apporter notre contribution à l'échelle internationale pour lutter contre ce problème, lui aussi de dimension mondiale. Les Nations unies veulent mettre un terme au sida pédiatrique d'ici 2015, et nous aussi ! »
Les capitaines des autres équipes en compétition, dont l'Australie, le Brésil, le Canada, la Colombie, la Guinée équatoriale, l'Allemagne, le Japon, la RDP Corée, le Mexique, le Nigeria et la Suède, seront aussi encouragées à devenir des « défenseurs du Carton rouge » en signant l'appel au cours du tournoi et à participer et promouvoir les efforts mondiaux visant à éliminer la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015.
34 millions de personnes, dont 22,5 millions se trouvent en Afrique subsaharienne, vivent aujourd'hui avec le VIH. Malgré les progrès réalisés en faveur de l'objectif consistant à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants, 370 000 enfants sont nés avec le VIH rien qu'en 2009, portant ainsi à 2,5 millions le nombre total d'enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH.
La Coupe du monde féminine 2011 est l'un des principaux championnats de football à venir, avec la Coupe d'Afrique des nations 2012 et l'Euro 2012 de l'UEFA, qui seront suivis par la Coupe du monde de la FIFA édition 2014 au Brésil ; toutes ces manifestations constitueront autant d'occasions de sensibiliser le public et les participants aux campagnes visant à éliminer le VIH chez les enfants.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
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Feature Story
Ouverture de la 28e réunion du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA
21 juin 2011
21 juin 2011 21 juin 2011
Photo : ONUSIDA/F.Chironi
La 28e réunion du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA (CCP) aura lieu à Genève du 21 au 23 juin.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, présentera son rapport d'avancement le 21 juin, avant la présentation du rapport du Comité des Organismes coparrainants (COC) qui mettra en avant les activités conjointes et spécifiques des coparrainants au cours des douze mois écoulés. Le rapport sera présenté par M. Youri Fedotov, directeur exécutif de l'ONUDC, au nom de l'actuel président du COC, Tony Lake, directeur exécutif de l'UNICEF.
Le sujet principal de cette réunion sera le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) pour 2012-2015, que le Conseil va examiner en vue de son adoption. Suite à la précédente réunion du CCP, qui a eu lieu en décembre 2010, le Conseil va recevoir un rapport concernant les résultats du segment thématique « Sécurité alimentaire et nutritionnelle et VIH : comment faire en sorte que la sécurité alimentaire et nutritionnelle fasse partie intégrante des programmes VIH », et leur intégration dans le travail du Programme commun. Le Conseil recevra également un rapport d'avancement sur la mise en œuvre de l'Agenda pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes, des filles et de l'égalité des sexes dans le contexte du VIH.
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Les dirigeants religieux discutent de la fin de la stigmatisation à l'occasion d'un petit-déjeuner prière
17 juin 2011
17 juin 2011 17 juin 2011
L'évêque Yvette Flunder prend la parole au petit-déjeuner prière interconfessionnel, qui s'est tenu à la Fondation Ford, à New York, le 10 juin.
Photo : Barry Mason/EAA
Au jour de clôture de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale de l'ONU, les dirigeants religieux se sont réunis avec des personnes vivant avec le VIH, des représentants des populations clés exposées à un risque accru d'infection et d'autres partenaires de la riposte au sida pour discuter de manières de mettre fin à la stigmatisation et de renforcer les partenariats pour une action future à échelle nationale.
Le petit-déjeuner prière interconfessionnel était co-organisé par l'Alliance œcuménique pour le plaidoyer (EAA), l'ONUSIDA et l'UNFPA en collaboration avec d'autres organisations religieuses et s'est tenu à la Fondation Ford.
La compassion pour mettre fin à la stigmatisation
Un vaste éventail de confessions religieuses a participé au petit-déjeuner prière. L'imam Abdul-Malik Ali, du New Jersey, a prié pour que tous acceptent les difficultés que représentent le VIH et la nécessité de surmonter la stigmatisation. Le révérend T.K. Nakagaki, pasteur de l'Église bouddhiste en Amérique, a rappelé aux participants l'importance du respect de la vie, du souvenir des vies perdues à cause du sida et de notre interdépendance. Le rabbin J. Rolando Matalon, originaire de Buenos Aires, a proposé une prière pour les personnes vivant avec le VIH qui sont victimes de stigmatisation et de discrimination.
Les représentants ont ensuite émis leurs opinions sur la manière de renforcer et de bâtir des partenariats intersectoriels dans la riposte au VIH pour garantir que l'accès universel devienne réalité pour tous d'ici 2015.
Son Excellence le Président de la République des Fidji, M. Ratu Epeli Nailatikau a déclaré se rappeler les enseignements de la Bible, « qui nous invitent à rechercher les personnes marginalisées et à les traiter avec compassion. »
Son Excellence Mme Callista Mutharika, Première Dame de la République du Malawi; a souligné le rôle clé des organisations confessionnelles en termes d'offre de soins de santé pour le VIH et de soins à domicile au Malawi.
Il est temps de bâtir un pont entre les principales populations affectées et les dirigeants religieux du monde entier pour s'assurer de ne laisser personne derrière dans les prochaines mesures que nous allons tous adopter
M. Pablo Torres Aguilera, jeune activiste du Mexique
Les dirigeants religieux jouent un rôle important dans la riposte au sida car les institutions religieuses dispensent jusqu'à 30 % des services de santé et d'éducation en Afrique, où près de 70 % des nouvelles infections au VIH sont apparues en 2009. Des bénévoles, dont un grand nombre sont religieux, apportent une contribution considérable aux ressources humaines dans les pays du continent africain qui abrite près de 22,5 millions de personnes vivant avec le VIH.
Dr Asha-Rose Migiro, Vice Secrétaire générale de l'ONU, a rappelé aux publics des dirigeants religieux et des autres que les membres des institutions religieuses pouvaient être parmi les plus grands défenseurs contre la stigmatisation. « Vous êtes des activistes naturels et vous pouvez changer les attitudes. »
L'évêque Yvette Flunder des États-Unis a indiqué la mesure dans laquelle « notre guérison doit être libre de tout jugement et liée à la justice. » Cette déclaration est devenue le thème récurrent du petit-déjeuner. S'appuyant sur les mots de cette dernière, M. Pablo Torres Aguilera, un jeune activiste de 25 ans du Mexique, a lancé un puissant appel à l'action : « Il est temps de bâtir un pont entre les principales populations affectées et les dirigeants religieux du monde entier pour s'assurer de ne laisser personne derrière dans les prochaines mesures que nous allons tous adopter », a-t-il déclaré.
S'en sont suivies des discussions entre les participants, qui ont permis d'atteindre un consensus sur l'importance des ripostes basées sur la compassion et les soins comme puissants outils d'élimination de la stigmatisation et de la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH.

(De gauche à droite) Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé ; Son Excellence le Président de la République des Fidji, M. Ratu Epeli Nailatikau ; Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et relations extérieures, Mme Jan Beagle.
Photo : ONUSIDA
Faisant écho à l'intervention de l'évêque Flunder, les participants ont appelé à des ripostes au VIH dispensées d'une façon qui donne de la dignité aux personnes les plus marginalisées de la société. Les participants ont convenu que l'appellation spécifique des principales populations touchées est importante pour accorder de la dignité et du respect—qu'il s'agisse d'hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, des professionnels du sexe, des personnes transsexuelles, des consommateurs de drogues injectables ou d'autres qui sont confrontées à la marginalisation, la stigmatisation et la discrimination.
Pour clore les discussions, le co-modérateur l'évêque Émérite d'Oslo, le révérend Gunnar Stålsett a remercié M. Torres Aguilera pour ses remarques et a déclaré : « Merci d'avoir été aussi précis. Parfois, nous n'osons pas mentionner les groupes vulnérables par leur nom et vous l'avez fait. Vous avez brisé les barrières. » La co-modératrice, le rabbin Julie Schonfeld a déclaré : « Nous avons l'opportunité inespérée d'engager de si nombreuses confessions dans un dialogue aujourd'hui, avec un souhait partagé d'éliminer les décès liés au VIH. »
Le petit-déjeuner a été clôturé avec trois prières. M. Homi D. Gandhi (Zoroastrian Association) a dit une prière pour la pleine harmonie du genre humain. Swami Pragyapad, d'Inde, a prié pour la protection, l'épanouissement, la force et pour mettre fin aux oppositions. Dans la prière de clôture, le révérend Leonid Kishkovsky, modérateur des Religions pour la Paix, a appelé le monde à « passer des mots de réconfort à l'action courageuse. »
Étaient également présents à l'événement interconfessionnel, le rabbin Julie Schonfeld, Rabbin, Vice présidente exécutive de l'Assemblée rabbinique, New York; et l'imam Umer Ahmed Ilyasi, Président et Chef Imam de l'All India Organization of Imams of Mosques, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, Dr Purnima Mane, Directeur exécutif adjoint de l'UNFPA et M. Peter Prove, Directeur exécutif de l'Alliance œcuménique pour le plaidoyer.
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Les partenaires se réunissent pour faire baisser le risque d'infection par le VIH chez les migrants et les populations mobiles
10 juin 2011
10 juin 2011 10 juin 2011
(de gauche à droite) Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Rosilyne Borland, coordonnatrice VIH/promotion de la santé à l'OIM, William Lacy Swing, directeur général de l'OIM, Udo Janz, directeur du HCR à New York, et le Dr Sophia Kisting, directrice du programme OIT/sida, lors de la rencontre sur la migration et le VIH organisée au siège de l'ONU à New York le 10 juin 2011.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton
Le monde compte 214 millions de migrants internationaux et 740 millions de migrants internes que les conditions parfois difficiles du processus de migration peuvent rendre vulnérables à une infection par le VIH. Pourtant, même avec l'intérêt croissant envers la santé et les droits de ce groupe important, les liens entre migration, mobilité des populations et VIH restent largement incompris.
À l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale sur le sida à New York, des représentants des gouvernements, des partenaires de la société civile et des représentants d'agences intergouvernementales se sont réunis afin d'examiner la relation entre migration et épidémie de sida et d'étudier les moyens d'élargir l'accès aux services anti-VIH pour les personnes qui se déplacent.
Cet événement, qui a eu lieu le 10 juin en marge de la Réunion de haut niveau, était coparrainé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), l'Organisation internationale du Travail (OIT), le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l'ONUSIDA.
L'ambassadeur William Lacy Swing, directeur général de l'OIM, et le Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, ont organisé conjointement la rencontre. Cette dernière fait suite à la signature d'un accord de coopération révisé entre les deux organisations en janvier de cette année. L'accord porte sur la vulnérabilité potentielle des migrants au VIH et intensifie les efforts d'intégration des migrants et des populations mobiles dans les politiques et les programmes de lutte contre le sida au niveau national, régional et international.
Nous devons tirer parti des bénéfices de la migration pour les migrants et les États en veillant à ce que les migrants puissent accéder aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH.
William Lacy Swing, directeur général de l'OIM
« Nous devons tirer parti des bénéfices de la migration pour les migrants et les États en veillant à ce que les migrants puissent accéder aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH », a déclaré l'ambassadeur Swing.
Le Dr De Lay a soulevé un problème auquel sont quotidiennement confrontées de nombreuses personnes « en déplacement » : la discrimination. Il a évoqué la nécessité de combattre avec fermeté la discrimination à l'égard des migrants et des migrants potentiels, qui entrave la liberté de circulation. Cela concerne notamment les restrictions liées au VIH en matière d'entrée, de séjour et de résidence dans certains pays. « Chaque individu devrait bénéficier des mêmes conditions d'accès à la liberté de circulation, quel que soit son état sérologique vis-à-vis du VIH. L'ONUSIDA s'oppose à toute restriction imposant un traitement spécial pour les personnes atteintes par le VIH et limitant la circulation uniquement sur la base de l'état sérologique. Ces restrictions sont discriminatoires », a-t-il indiqué.
Meilleures pratiques
Cet événement a mis en avant l'importance de l'échange des meilleures pratiques et des enseignements tirés par les gouvernements et la société civile en matière de gestion de la migration et du VIH et de défense des droits des migrants pour l'accès aux soins et aux services sociaux.
Les participants ont admis que, même si la mobilité en elle-même n'entraîne pas forcément un risque sanitaire accru, les conditions parfois difficiles du processus de migration (avant la migration, pendant le déplacement, dans les communautés de destination et lors du retour) peuvent avoir un impact sur la santé des migrants et les rendre plus vulnérables au virus.
Engagements internationaux
Les participants ont examiné les progrès accomplis sur plusieurs engagements internationaux et cadres d'orientation, notamment les sections de la Déclaration d'engagement de l'UNGASS sur le VIH/sida de 2001 qui visent à faciliter l'accès aux programmes de lutte contre le VIH pour les migrants et les travailleurs mobiles.
Chaque individu devrait bénéficier des mêmes conditions d'accès à la liberté de circulation, quel que soit son état sérologique vis-à-vis du VIH.
Dr Paul de Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA
Les aspects liés à la migration de la Recommandation de l'OIT sur le VIH/sida et le monde du travail de 2010 (n° 200) ont également été évoqués. Le Dr Sophia Kisting, directrice du programme OIT/sida, a souligné que la stigmatisation et la discrimination, les conditions de travail difficiles et les longues périodes passées loin de leurs familles et de leurs cultures augmentent la vulnérabilité des travailleurs migrants au VIH. “« C'est pourquoi la recommandation mentionne expressément les travailleurs migrants. Elle invite les pays d'origine, de transit et de destination à prendre des mesures pour garantir l'accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH pour ces travailleurs », a-t-elle déclaré.
Dans le cadre de ses projets de coopération technique, l'OIT a défendu une approche intégrée impliquant toute une variété d'acteurs, par exemple gouvernements, agences de recrutement et syndicats. Des programmes menés en Indonésie, au Népal et au Sri Lanka ont démontré l'utilité de cette approche et sont parvenus à inclure le VIH dans la préparation des travailleurs migrants avant leur départ et à initier un dialogue politique entre les pays d'origine et de destination.
Aborder ces questions revêt une importance capitale, étant donné que, par exemple, selon le comité national sur le sida du Sri Lanka, entre 30 et 40 % des femmes sri-lankaises testées séropositives au VIH sont rentrées chez elles après avoir vécu au Moyen-Orient.
Udo Janz, directeur du bureau du HCR à New York, a salué l'opportunité offerte par cet événement de consolider les acquis et de définir les futures actions pour garantir aux migrants et aux populations mobiles, y compris ceux qui subissent un déplacement forcé, l'accès aux services anti-VIH.
Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida
Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.