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Le Japon accueille la réunion de suivi sur les résultats du Sommet sur les OMD de 2010

03 juin 2011

Le Dr Paul De Lay lors de la réunion de suivi sur les OMD
Photo : ONUSIDA

En association avec le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), le Fonds des Nations unies pour l'Enfance (UNICEF), la Banque mondiale et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le gouvernement japonais a organisé une réunion de suivi les 2 et 3 juin 2011 à Tokyo dans le but de discuter des résultats du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) des Nations unies qui a eu lieu en septembre 2010.

À moins de cinq ans de l'échéance de 2015 pour parvenir aux OMD, cette réunion, qui a rassemblé des délégations de haut niveau venant de plus d'une centaine de pays et des organisations internationales, a offert une occasion unique d'échanger des connaissances et de discuter de mesures plus efficaces visant à renforcer la coordination entre un large éventail de parties prenantes.

Le Japon maintient la totalité de ses efforts pour respecter à la lettre les engagements internationaux qu'il avait pris par le passé pour l'accomplissement des OMD.

Son Excellence M. Takeaki Matsumoto, ministre des Affaires étrangères du Japon

Son Excellence le Premier ministre Kan a ouvert la réunion en exprimant sa profonde gratitude pour la solidarité dont a fait preuve la communauté internationale suite aux séismes et au tsunami sans précédent qui ont frappé le pays le 11 mars 2011. M. Kan a également assuré aux participants que le Japon maintenait son engagement en faveur de l'accomplissement des OMD.

M. Takeaki Matsumoto, ministre japonais des Affaires étrangères, a insisté sur cet engagement en déclarant que « le Japon maintient la totalité de ses efforts pour respecter à la lettre les engagements internationaux qu'il avait pris par le passé pour l'accomplissement des OMD ».

Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, a participé à la réunion ainsi qu'à l'un des nombreux événements parallèles intitulé Préparation des systèmes de santé aux défis au-delà des OMD.

« L'ONUSIDA a appelé à sortir le VIH de l'isolement. La semaine prochaine, lors de la Réunion de haut niveau sur le sida, l'un des principaux thèmes sera « l'intégration », notamment l'étude des synergies entre les programmes concernant le VIH et la prévention ainsi que le traitement des maladies non transmissibles », a déclaré le Dr De Lay.

L'ONUSIDA a appelé à sortir le VIH de l'isolement. La semaine prochaine, lors de la Réunion de haut niveau sur le sida, l'un des principaux thèmes sera « l'intégration », notamment l'étude des synergies entre les programmes concernant le VIH et la prévention ainsi que le traitement des maladies non transmissibles.

Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA

Cet événement, animé par le Dr Suwit Wibulpolprasert, conseiller principal pour la lutte contre les maladies auprès du ministère thaïlandais de la Santé, a compté parmi ses intervenants Michel D. Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Dr Mickey Chopra, chef de la santé et directeur associé aux programmes de l'UNICEF, et le Dr Kenji Shibuya, professeur et président du Département de politique de santé globale de la Faculté de médecine de l'Université de Tokyo.

À quelques jours de la Réunion de haut niveau sur le sida des Nations unies à New York, cette réunion a permis aux participants d'échanger leurs meilleures pratiques et leurs expériences respectives concernant les projets et programmes ciblés sur les régions et les groupes difficiles à atteindre. Les participants ont également évoqué l'avenir après 2015, en s'appuyant sur les leçons tirées au cours de la décennie dans le cadre des OMD actuels.

Lors de sa visite au Japon, le Dr De Lay a également rencontré le Dr Masato Mugitani, ministre adjoint en charge de la santé globale auprès du ministère de la Santé, du Travail et de la Sécurité sociale, ainsi que M. Masaya Fujiwara, directeur général adjoint en charge des questions mondiales du Bureau international de coopération du ministère des Affaires étrangères, afin de discuter de la participation active du Japon à la Réunion de haut niveau des Nations unies, notamment au regard de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Le Dr De Lay a également rencontré des représentants de la société civile qui assisteront à la réunion de l'Assemblée générale.

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10e anniversaire de la Coalition mondiale des entreprises contre le sida : les entreprises comme moteur du changement pour un monde en meilleure santé

03 juin 2011

La conférence annuelle de la Coalition mondiale des entreprises (GBC) et le banquet de remise des prix ont eu lieu à New York les 1er et 2 juin derniers. Cette année marque le 10e anniversaire de la coalition et l'événement a réuni plus de 500 dirigeants d'entreprises, décideurs, célébrités et leaders d'opinion afin de discuter de la réponse apportée par les entreprises aux défis sanitaires à l'échelle mondiale et d'identifier de nouvelles voies pour les actions futures des entreprises.

La conférence annuelle de la GBC est axée sur le rôle unique que joue l'entreprise dans la réponse aux défis sanitaires, y compris en matière de VIH, sur le lieu de travail et dans le monde en général. Lors de la conférence, la GBC a annoncé l'élargissement de son mandat afin de pouvoir se pencher non seulement sur les maladies infectieuses pandémiques, mais aussi sur tout l'éventail des défis sanitaires mondiaux sur lesquels le secteur privé peut s'engager.

L'une des discussions d'experts de la conférence était axée sur la capacité des hommes à accélérer les progrès visant à mettre fin aux inégalités touchant les femmes et les filles dans le monde. Intitulé Healthy women, healthy economies: Men who make it their business to improve women's lives (Des femmes en bonne santé et des économies saines : quand les hommes s'engagent pour l'amélioration de la vie des femmes), le débat a réuni des dirigeants d'entreprises, des leaders politiques et des responsables de la société civile engagés, en tant qu'hommes, dans une communication et une démonstration visant à prouver que l'inégalité entre les sexes est une source de souffrance, et non de pouvoir.

Avec les hommes et les garçons, nous devons nous engager afin de faire prendre conscience de la nécessité d'une « nouvelle virilité », qui considère les femmes et les filles comme des partenaires égaux.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Avec les hommes et les garçons, nous devons nous engager afin de faire prendre conscience de la nécessité d'une « nouvelle virilité », qui considère les femmes et les filles comme des partenaires égaux », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui est intervenu à cette occasion. « Nous devons échanger les meilleures pratiques, élargir les projets à petite échelle, promouvoir une éducation sexospécifique dans les écoles et encourager les programmes nationaux de lutte contre le sida visant à impliquer les hommes et les garçons dans les efforts de prévention du VIH en particulier », a-t-il ajouté.

Le débat était animé par Isobel Coleman, directrice du programme Femmes et politique étrangère du Council on Foreign Relations (Conseil des relations étrangères). L'ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, faisait également partie des orateurs. Parmi les intervenants du secteur privé figuraient Jeff Seabright, responsable environnement de The Coca-Cola Company, Aigboje Aig-Imoukhuede, directeur général et PDG du groupe Access Bank du Nigeria, Gary Cohen, vice-président exécutif de BD, et Rick Echevarria d'Intel Corporation.

C'est l'actrice et militante anti-sida Whoopi Goldberg qui a organisé le banquet de remise des prix du 2 juin, à l'occasion duquel la Coalition mondiale a distingué ses deux donateurs fondateurs George Soros et Ted Turner. La GBC a également rendu hommage à l'ambassadeur américain Richard Holbrooke, qui a dirigé la coalition de 2001 à 2009 et s'est éteint il y a quelques mois.

S'adressant aux convives, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a évoqué l'héritage de Richard Holbrooke, qu'il a décrit comme un « infatigable défenseur de la lutte contre le sida ». M. Sidibé a également félicité la GBC pour son engagement durable en faveur de la lutte contre le sida et de la santé dans le monde, ainsi que pour ses actions qui sauvent la vie des mères et de leurs enfants grâce à la mise en œuvre de programmes de lutte contre le VIH sur les lieux de travail qui intègrent également la tuberculose.

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Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH : l'heure est venue de traduire les engagements en actes

03 juin 2011

Une version de cet article est également publiée sur www.unicef.org

Hilda Chilekwa et son bébé, Mwitwa, dans leur maison de Lusaka, en Zambie. (2009)
Photo : UNICEF/Christine Nesbitt

Les efforts mondiaux visant à améliorer la vie des enfants touchés par le VIH s'intensifient mais ne répondent toujours pas aux besoins croissants de millions d'entre eux. On estime que 16,6 millions d'enfants ont perdu un de leurs parents ou les deux en raison de maladies liées au sida, dont la grande majorité en Afrique subsaharienne.  

Le Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH réunit une centaine de représentants de haut niveau issus des gouvernements, de la société civile, des donateurs, des organisations internationales et des instituts universitaires dans un effort visant à promouvoir des approches fondées sur des données probantes dans le but d'améliorer la vie des enfants touchés par le VIH. Intitulé Des données probantes aux effets concrets, cet événement, qui a débuté le 3 juin à New York, est organisé conjointement par l'UNICEF, le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) et l'ONUSIDA.

Protéger les mères et les enfants contre le VIH

Les efforts destinés à prévenir les nouvelles infections au VIH chez les enfants sont fondamentaux et peuvent servir de point d'entrée pour les soins et l'appui à l'ensemble de la famille, en particulier par une meilleure intégration des couples dans le dépistage et le conseil, le traitement, les soins et l'appui en matière de VIH, en liaison avec les actions de dépistage et de traitement du VIH au sein des services de santé infantile.

« Chaque mère, chaque père et chaque enfant devrait avoir accès à des soins de santé complets incluant la prévention et le traitement du VIH », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui participera au forum. « Il faut donner aux parents la possibilité de protéger leurs enfants du VIH et d'accéder à un traitement antirétroviral vital pour leur propre santé ».

D'immenses difficultés

De nombreux enfants touchés par le VIH continuent d'être confrontés à d'immenses difficultés, liées notamment à la charge représentée par les soins à leurs proches malades, au traumatisme de la perte de leurs parents, à la détresse économique et à des frais de santé élevés. Il existe également un risque accru de premier rapport sexuel précoce et d'abus, qui peut rendre les enfants, en particulier les filles, plus vulnérables à une infection par le VIH.

Chaque mère, chaque père et chaque enfant devrait avoir accès à des soins de santé complets incluant la prévention et le traitement du VIH.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

« En plus d'avoir vécu la tragédie de la perte d'un parent ou d'un être cher à cause du sida, ces enfants subissent la stigmatisation, la discrimination et l'exclusion hors du milieu scolaire et des services sociaux », explique le Dr Anthony Lake, directeur exécutif de l'UNICEF. « Pour aider ces enfants à réaliser la totalité de leur potentiel, il est urgent que nous investissions dans des programmes nationaux de protection sociale axés sur la lutte contre la pauvreté et la stigmatisation, et qui répondent aux besoins particuliers des familles touchées par le VIH ».

L'ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, admet qu'il est nécessaire de mettre en œuvre des investissements ciblés pour améliorer la vie des enfants touchés par l'épidémie. « Le gouvernement américain représente le plus important soutien aux programmes visant les orphelins et les enfants vulnérables, et nous maintenons fermement notre engagement. Pour la suite, nous partageons avec d'autres la responsabilité de réaliser des investissements judicieux qui permettront à terme d'assurer un avenir positif aux enfants touchés par le VIH/sida ».

Pendant deux jours, le forum se penchera sur :

  • les leçons tirées au niveau national pour l'aide aux enfants touchés par le VIH et à leurs familles ;
  • les mécanismes servant à protéger ces enfants contre la marginalisation et la discrimination et à élargir leur accès aux services sociaux essentiels ;
  • l'importance d'une protection sociale adaptée aux enfants et le renforcement des systèmes de sécurité sociale dans le but d'accroître l'accès aux services de prévention, de traitement et de soins en matière de VIH ;
  • l'augmentation de l'impact des investissements et l'obtention de meilleurs résultats pour ceux qui en ont le plus besoin.

Les recommandations du Forum mondial des partenaires seront reprises dans les discussions lors de la Réunion de haut niveau des Nations unies sur le sida qui aura lieu à New York du 8 au 10 juin 2011.

Le Forum mondial des partenaires

Le Forum mondial des partenaires a été créé en 2003 en vue d’accélérer la réalisation des engagements pris à l’échelle mondiale en faveur des enfants affectés par le VIH, comme le prévoient la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations unies de 2001 et les Objectifs du Millénaire pour le développement.

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Les membres de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie et le Pacifique adoptent une nouvelle résolution sur le VIH à l'approche de la Réunion de haut niveau sur le sida

01 juin 2011

La résolution 67/9 sur le VIH a été adoptée lors de la 67e session de la CESAP-ONU à Bangkok, en Thaïlande, qui s'est tenue du 19 au 25 mai 2011. Photo : CESAP-ONU

À la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida 2011 de l'Assemblée générale qui doit avoir lieu à New York du 8 au 10 juin, les 62 membres et membres associés de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie et le Pacifique (CESAP-ONU) ont adopté à l'unanimité une nouvelle résolution sur le VIH. Cette résolution réaffirme l'engagement des pays de la région en faveur de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH et de la lutte contre les barrières majeures qui entravent l'avancement de la riposte au sida.

Sous l'égide conjointe des gouvernements d'Indonésie, d'Australie, des îles Fidji, de Thaïlande et de Birmanie, la 67e session de la Commission, organisée au siège de la CESAP à Bangkok, en Thaïlande, a adopté la résolution le mercredi 25 mai 2011.

La résolution sur le VIH a été rédigée à la suite de la consultation régionale sur l'accès universel menée dans la région Asie-Pacifique à la fin du mois de mars, à l'occasion de laquelle plus de 250 représentants de gouvernements, d'organisations internationales, de donateurs et de la société civile issus de près de 30 pays se sont mis d'accord sur les actions nécessaires dans la région dans le cadre de l'objectif « zéro nouvelle infection au VIH - zéro discrimination - zéro décès dû au sida ».

Pour atteindre « l'objectif zéro », nous devons nous unir au niveau régional et redoubler d'efforts en nous assurant que ces efforts sont ciblés pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin.

Dr Nafsiah Mboi, secrétaire de la Commission nationale indonésienne sur le sida.

« Au cours des trente années qui ont suivi la découverte du sida, de nombreux pays ont accompli des progrès dans leur riposte au VIH, mais il reste des choses à faire. Pour atteindre « l'objectif zéro », nous devons nous unir au niveau régional et redoubler d'efforts en nous assurant que ces efforts sont ciblés pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin », explique le Dr Nafsiah Mboi, secrétaire de la Commission nationale indonésienne sur le sida.

Rappelant les résolutions adoptées précédemment et les engagements en matière de VIH pris par la commission, la résolution 67/9 de la CESAP appelle les membres et les membres associés à intensifier davantage leurs actions afin d'atteindre les objectifs non respectés de la Déclaration d'engagement sur le VIH/sida de 2001 et de la Déclaration politique sur le VIH/sida de 2006.

La résolution met en avant les engagements pris par les membres afin de parvenir à 80 % de couverture pour les populations les plus exposées, notamment les consommateurs de drogues, les personnes achetant et vendant des services sexuels, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles, dans le but d'atteindre les objectifs fixés en matière d'accès universel aux services anti-VIH.

« Nous saluons cette forte adhésion de la part des membres de la CESAP. Moins d'un mois avant la Réunion de haut niveau sur le sida, cette résolution arrive au bon moment et démontre l'engagement de la région en faveur de la riposte au VIH, en particulier pour la suppression des barrières susceptibles d'entraver les avancées », a déclaré Steven Kraus, directeur régional de l'ONUSIDA.

La nouvelle déclaration appelle les gouvernements de la région à assurer la mise à disposition d'une plus grande proportion de ressources nationales pour améliorer l'efficacité programmatique des actions de lutte contre le VIH. En outre, la résolution 67/9 recommande un examen des lois, des politiques et des pratiques nationales afin de parvenir à un accomplissement total des objectifs en matière d'accès universel, dans le but d'éliminer toutes les formes de discrimination envers les personnes touchées et infectées par le VIH. Enfin, elle souligne que pour mieux lutter contre le VIH, les pays doivent continuer à développer leurs stratégies nationales visant à s'attaquer à toutes les formes de violence sexiste, notamment les violences sexuelles, en particulier envers les femmes et les filles.

Nanda Krairiksh, directrice de la division du développement social de la CESAP-ONU, a insisté sur l'importance de l'adoption de la résolution pour la région : « les gouvernements de la région Asie-Pacifique sont en bonne voie pour assurer une plus grande efficacité des actions nationales de lutte contre le VIH. Ils appellent à une meilleure viabilité financière, à une allocation de ressources plus importante et à une intensification de tout le spectre d'actions visant à garantir l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH », a-t-elle indiqué.

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Célébration de la Journée de la libération de l'Afrique et de l'Année internationale des personnes d'ascendance africaine

01 juin 2011

Le 31 mai, l'Observateur permanent de l'Union africaine auprès des Nations unies, en partenariat avec le groupe des ambassadeurs africains à l'ONU et la diaspora africaine, a organisé une manifestation à l'occasion de la célébration de la Journée de la libération de l'Afrique. Cette journée revêt une signification particulière cette année, car l'Assemblée générale des Nations unies a proclamé cette année 2011 comme Année internationale des personnes d'ascendance africaine. Cette manifestation avait pour thème : Forger des liens plus étroits entre l'Afrique et la diaspora.

« Nos regards sont tournés vers le grand avenir que le continent peut offrir à ses populations et au monde », a déclaré à la veille de l'événement l'Ambassadeur Tete Antonio, observateur permanent de l'Union africaine auprès des Nations unies. « Il y a beaucoup à faire, et une grande part de ce qui peut être fait nous incombe à nous, fils et filles d'Afrique, pour construire le continent ainsi que nos pays et les communautés qui forment cette grande diaspora ».

« Célébrée une semaine avant la Réunion de haut niveau sur le sida 2011, cette journée représente une plate-forme majeure pour galvaniser l'Afrique, la diaspora et la communauté internationale autour des deux moteurs que constituent d'une part l'évaluation du travail accompli au cours des 30 dernières années sur l'épidémie de sida et d'autre part la réaffirmation de l'engagement de la communauté internationale en faveur de la solidarité mondiale et du partenariat afin de faire avancer le calendrier concernant le sida », a déclaré le Dr Djibril Diallo, président du comité d'accueil pour la célébration de la Journée de l'Afrique et conseiller principal auprès du directeur exécutif de l'ONUSIDA.

Nos regards sont tournés vers le grand avenir que le continent peut offrir à ses populations et au monde

Son excellence l'Ambassadeur Tete Antonio, observateur permanent de l'Union africaine auprès des Nations unies

Parmi les intervenants à l'occasion de cet événement figuraient également : l'Ambassadrice Joy U. Ogwu, représentante permanente du Nigeria auprès des Nations unies, représentante du Groupe africain et présidente pour le mois de mai ; Maria Luiza Ribeiro Viotti, représentante permanente du Brésil auprès des Nations unies ; Bill Perkins, sénateur de l'État de New York ; le Professeur Iba Der Thiam, écrivain et historien, premier Vice-président de l'Assemblée nationale du Sénégal ; le révérend Jesse Jackson, de la coalition Rainbow PUSH ; le Dr Julius Garvey, Panafricanisme et États-Unis d'Afrique ; Vanessa Williams, directrice exécutive de la National Conference of Black Mayors ; et Uchenwa Njokwu, leader de la jeunesse et présidente de l'ONG Flaunt Africa.

La Journée de la libération de l'Afrique est célébrée chaque année le 25 mai dans de nombreux pays d'Afrique.

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2 500 jeunes sont infectés chaque jour par le VIH, selon le rapport Tirer parti de la crise

01 juin 2011

Cette publication, préparée conjointement par l’UNICEF, l’ONUSIDA, l’UNESCO, l’UNFPA, l’OIT, l’OMS et la Banque mondiale, présente pour la première fois des données sur les adolescents et le VIH

Photo: UNICEF

Selon les estimations d’un rapport mondial sur la prévention du VIH publié aujourd’hui, quelques 2 500 jeunes contractent le VIH chaque jour. Bien que la prévalence du VIH ait légèrement reculé chez les jeunes, les jeunes femmes et les adolescentes sont exposées de manière disproportionnée à l’infection en raison de leur vulnérabilité biologique, des inégalités sociales et de l’exclusion dont elles sont victimes.

Pour la première fois, une publication, Tirer parti de la crise : prévenir le VIH du début de l'adolescence au début de l’âge adulte (en anglais), présente des données sur l’infection par le VIH chez les jeunes et met en lumière les risques auxquels les adolescents sont exposés lors de la transition vers l’âge adulte. Cette publication conjointe de l’UNICEF, l’ONUSIDA, l’UNESCO, l’UNFPA, l’OIT, l’OMS et la Banque mondiale, identifie certains des facteurs qui exacerbent le risque d’infection ainsi que les possibilités de renforcer les services de prévention et remet en question les pratiques sociales dangereuses pour la santé.

« Pour de nombreux jeunes, l'infection par le VIH est le résultat de la négligence, de l'exclusion et des violations qui se produisent au vu et au su des familles, des communautés et des dirigeants sociaux et politiques. Ce rapport exhorte les dirigeants, à tous les niveaux, à établir une chaîne de prévention afin d'informer et de protéger les adolescents et les jeunes et de les garder en bonne santé » a déclaré Anthony Lake, directeur général de l'UNICEF. « L'UNICEF est acquis à cette cause. Nous devons protéger la deuxième décennie de la vie de façon à ce que le VIH n'entrave pas le chemin qui mène de l'adolescence à la vie adulte – un parcours qui présente de multiples dangers pour les filles et les jeunes femmes en particulier. »

Si les jeunes ont les moyens de se protéger contre le VIH, ils peuvent nous mener à une génération libérée du VIH

Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA

Selon ce rapport, les jeunes âgés de 15 à 24 ans ont représenté 41 % des nouveaux cas d'infection chez les personnes de plus de 15 ans en 2009. Dans le monde, environ 5 millions (de 4,3 millions à 5,9 millions) de jeunes appartenant à ce groupe d'âge vivaient avec le VIH en 2009. Dans le groupe d'âge des 10 à 19 ans, selon de nouvelles estimations, 2 millions d'adolescents (1,8 million à 2,4 millions) vivent avec le VIH. La majorité d'entre eux vit en Afrique subsaharienne ; il s'agit surtout de femmes, et la plupart d'entre elles ne sont pas conscientes de leur état. A l’échelle mondiale, les jeunes femmes représentent plus de 60 % des jeunes vivant avec le VIH. En Afrique subsaharienne le taux va même jusqu'à 72 %.

« Grâce aux succès que nous avons remportés en matière d'accès aux antirétroviraux, les jeunes sont de plus en plus nombreux à survivre avec le VIH, mais beaucoup ne sont toujours pas conscients de leur état » a déclaré le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé. « L'OMS s'engage à améliorer l'accès des adolescents aux tests de dépistage du VIH et aux conseils tout en s'assurant que les services de santé répondent à leurs besoins en termes de prévention, de traitement, de prise en charge et de soutien. »

Le début de l'adolescence est une période propice pour intervenir, juste avant que la plupart des jeunes ne deviennent sexuellement actifs et adoptent des normes sociales et comportementales qui accroissent le risque d'infection par le VIH. Les communautés, les dirigeants et les jeunes ont tous un rôle à jouer pour faire évoluer les comportements dangereux et pour créer un cadre de vie dans lequel les jeunes peuvent s’épanouir. En Afrique australe, par exemple, où les taux d'infection par le VIH sont élevés dans des groupes plus âgés, les rapports sexuels avec des partenaires multiples et les relations entre des personnes de tranches d'âge différentes alimentent la transmission du VIH chez les jeunes, en particulier chez les jeunes femmes. Mais il est possible de faire des progrès. Les mesures prises pour modifier ces comportements se sont avérées efficaces dans des communautés de Tanzanie où l'image de l'homme recherchant des rapports sexuels avec des femmes plus jeunes ou de très jeunes filles a été ridiculisée.

« Comme l’indique le rapport, de nombreuses adolescentes se retrouvent enceintes sans l'avoir désiré et ont des enfants alors qu'elles ne sont elles-mêmes encore que des enfants » a déclaré le Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif de l’UNFPA « ce qui met leur propre santé et celle de leurs enfants en danger et limite leurs chances et leur potentiel. Pour atteindre les OMD, il est absolument critique d'améliorer l'accès à l'éducation sexuelle ainsi qu’à des services globaux et intégrés de santé procréative, notamment à la planification familiale et aux préservatifs masculins et féminins. Il a été prouvé que l'information et les services de santé sexuelle et procréative n'augmentent pas la fréquence des rapports sexuels, ou n'entraînent pas de comportements à risque mais, au contraire, contribuent à faire reculer le nombre de grossesses non désirées et d'infections par le VIH ainsi qu’à améliorer l'état de santé. »

Certains comportements à risque – les rapports sexuels et les grossesses précoces, ainsi que la consommation de stupéfiants – montrent que les choses vont mal dans le milieu d’un jeune adolescent et peuvent être associés à la violence, à l'exploitation, aux mauvais traitements et à la négligence. Pourtant, les systèmes de protection sociale qui tiennent compte de l'existence du VIH peuvent contribuer à la sécurité financière des familles vulnérables, améliorer l'accès aux services sanitaires et sociaux et garantir que les jeunes marginalisés ont accès à ces services.

« Le monde a désespérément besoin de nouvelles stratégies de prévention du VIH; pour deux personnes que l’on sauve en traitant le SIDA, cinq autres contractent le virus, ce qui crée une situation impossible pour de nombreux pays pauvres et leurs communautés,» déclare M. Mahmoud Mohieldin, directeur général de la Banque mondiale. « Les stratégies actuelles de prévention ont obtenu des succès limités, il nous faut donc chercher de nouvelles méthodes plus créatives pour inverser l'épidémie du VIH/SIDA. Ces mesures devront répondre aux besoins les plus fondamentaux des populations en matière d'éducation, de sécurité économique, d'inclusion, de dignité et de respect des droits de l'homme. Ces questions sont particulièrement cruciales lorsque l’on considère la santé et le bien-être des adolescentes, des mères et de leurs enfants, ainsi que des groupes socialement marginalisés. »

Les membres de la famille, les enseignants, les dirigeants des communautés ont un rôle à jouer en établissant des normes de comportements responsables, et en promouvant toute la gamme des services nécessaires pour que les jeunes restent en bonne santé. En effet, une simple intervention ne suffira pas à réduire le niveau d'incidence du VIH; il faudra mettre en place un continuum de prévention qui proposera des informations, un appui et des services tout au long du cycle de vie. Cependant, de nombreux adolescents n'ont pas accès aux informations de base sur le VIH et la prévention de la maladie, aux produits et aux services de dépistage.

« Les jeunes doivent avoir accès aux connaissances et aux services d’ensemble qui leur permettront de faire les bons choix en matière de santé et de relations sociales » explique Mme Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO. « Nous soutenons totalement cet effort en menant une action fondée sur des preuves et visant à développer l'éducation sexuelle, et en soutenant les besoins différents des jeunes au cours de la transition du début de l'adolescence vers la vie adulte. Nous devons travailler main dans la main pour nous assurer que tous les jeunes, en particulier les filles et les populations vulnérables, reçoivent l'éducation, le soutien et la protection nécessaires pour éviter le VIH et pour promouvoir leur bien-être en général » a-t-elle ajouté.

Partout dans le monde les difficultés économiques, l’exploitation, l’exclusion sociale et l’absence de soutien familial poussent des jeunes à se tourner vers le commerce du sexe et à s’injecter de la drogue. En s’engageant dans de tels comportements, leur risque d’infection est très élevé et ils affrontent l’exclusion et une discrimination généralisée. Ces mêmes jeunes n’ont généralement pas accès aux services de prévention du VIH et de protection. Pour renforcer l’efficacité de leurs interventions nationales de lutte contre le VIH, les gouvernements doivent s'attaquer aux problèmes sous-jacents que représentent la pauvreté, l'exclusion et l’inégalité des sexes et qui compromettent la santé des générations futures. En gardant le cap sur l’équité, on s’assurera que les groupes les plus difficiles à atteindre ne sont pas à la traîne, qu'ils ont accès aux services et qu’ils les utilisent.

« Près d’une nouvelle infection par le VIH sur deux chez des adultes survient chez des jeunes âgés de 15 à 24 ans. Dans sa Recommandation sur VIH/SIDA et monde du travail, l’OIT demande que l’on accorde une attention particulière aux jeunes dans les politiques et programmes nationaux de lutte contre le VIH et le SIDA, tout en soulignant le rôle critique des systèmes d'éducation et de formation, ainsi que des programmes et services pour l'emploi des jeunes dans l’intégration des informations sur le VIH » déclare M. Juan Somavia, directeur général de l'Organisation internationale du Travail (OIT). Aujourd'hui déjà, les jeunes ploient souvent sous un fardeau disproportionné fait de chômage, de sous-emploi et de pauvreté, une situation encore aggravée par la récession mondiale. Nous devons permettre aux jeunes de réaliser leur potentiel. Leur force est la force de leurs communautés, de leurs sociétés et de leurs économies. »

Comme le souligne le rapport, il est possible d'utiliser des stratégies de prévention qui ont fait leurs preuves dans des contextes épidémiques. Dans les pays où l'épidémie s’est généralisée, il conviendrait d'encourager des attitudes et des comportements sains, de mieux garantir l'égalité des sexes et de faire de la protection une nouvelle norme. En Afrique subsaharienne, par exemple, les normes sociales qui tolèrent la violence conjugale empêchent également les femmes de refuser des avances sexuelles non désirées, de négocier des rapports sexuels sans danger, ou de critiquer l’infidélité d'un partenaire de sexe masculin – autant de facteurs qui entravent la réalisation de l'objectif d'une génération libérée du SIDA. Et dans les pays où l'épidémie est de faible niveau et concentrée, lorsque l’infection par le VIH chez les jeunes est surtout due à la toxicomanie, à la prostitution ou à des rapports sexuels entre des hommes, il est  possible de réorganiser le contexte juridique et social qui contribue à la vulnérabilité, et de procurer aux jeunes les connaissances, les services de prévention et les soins médicaux dont ils ont besoin.

« Les jeunes ne sont pas seulement les dirigeants de demain, ils sont les dirigeants d’aujourd’hui », a déclaré M. Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Si les jeunes ont les moyens de se protéger contre le VIH, ils peuvent nous mener à une génération libérée du VIH. »

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Feature Story

Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord intensifient leurs efforts pour assurer l'accès universel aux services anti-VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles

31 mai 2011

Photo : ONUSIDA/P. Virot

Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les personnes transsexuelles comptent parmi les populations les plus stigmatisées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Malgré les tensions sociales et le caractère sensible de ces questions, la plupart des pays de cette région ont admis l'importance d'élaborer des programmes à destination des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et de travailler avec eux dans le but de renforcer l'efficacité des actions nationales de riposte au sida. Néanmoins, la portée et l'échelle des programmes de prévention existants sont restées modérées, mettant ainsi en lumière les limites en termes de couverture et de qualité.

Dans ce contexte, l'ONUSIDA a réuni des représentants de la société civile, des gouvernements, des programmes nationaux de lutte contre le sida ainsi que des partenaires régionaux et internationaux à l'occasion d'un atelier au Liban, dans le but de discuter des moyens d'élargir les actions qui ciblent les besoins des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans cette région.

L'atelier a été organisé en collaboration avec l'organisation Helem - Société libanaise de protection des homosexuels (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels), l'International AIDS Alliance (AA) et le Réseau régional arabe contre le sida (RANAA). Il portait sur les résultats d'un projet de recherche intitulé « Ouvrir l'accès aux services anti-VIH aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes - Analyse de la situation et développement de partenariats ». Le principal objectif de ces recherches, menées en Algérie, au Liban, au Maroc et en Tunisie, était d'identifier des moyens d'ouvrir et de faciliter cet accès aux services anti-VIH.

La plupart des programmes ciblant les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles menés dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en sont au stade de projets pilotes. Nous devons élargir les programmes actuels en nous appuyant sur les nombreuses expériences menées ces dernières années.

Mme Nicole Massoud, conseillère régionale pour le suivi et l'évaluation des programmes auprès de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

En raison des lois et des politiques répressives en vigueur, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes n'osent pas s'adresser aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH.  Actuellement, 18 sur les 21 pays qui constituent la région Moyen-Orient et Afrique du Nord considèrent les rapports sexuels entre hommes comme un crime et 4 d'entre eux appliquent la peine de mort.

Les participants ont insisté sur l'importance de créer des environnements favorables permettant la diffusion sans restriction de messages et de services de prévention, un accès adapté au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH et la responsabilisation des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles dans la planification, la mise en œuvre et l'évaluation des stratégies d'élaboration de programmes.

Les participants ont également examiné un guide développé par l'ONUSIDA basé sur des expériences de terrain et sur les leçons tirées de ces expériences, pour des actions programmatiques efficaces, étendues et culturellement adaptées auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles.

« La plupart des programmes menés dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en sont au stade de projets pilotes. Nous devons élargir les programmes actuels en nous appuyant sur les nombreuses expériences menées ces dernières années. Nous espérons que ce guide, adapté au contexte régional, apportera une aide dans les actions auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles », a déclaré Mme Nicole Massoud, conseillère régionale pour le suivi et l'évaluation des programmes auprès de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA.

Il n'existe pas d'estimations fiables du nombre d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans la région. Toutefois, on dispose de preuves documentées d'une propagation accrue du VIH et du risque de transmission parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles, pouvant être à l'origine d'une épidémie concentrée de VIH au cours des dix prochaines années.

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Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, invité à donner une conférence lors d'une réunion d'étude sur le VIH au Vatican

30 mai 2011

(De gauche à droite) Monseigneur Zygmunt Zimowski, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photographie : ONUSIDA.

Le 28 mai, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a donné une conférence lors d'une réunion d'étude internationale intitulée « le Rôle central du soin à la personne dans la prévention et le traitement des maladies causées par le VIH/SIDA ». La réunion était organisée par le Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé et la Fondation du Bon Samaritain à Rome, L’événement a réuni des experts sur le VIH pour discuter des « approches centrées sur la personne » dans la fourniture des services de prévention, de traitement et de soins du VIH et de soutien économique aux personnes les plus démunies.

Michel Sidibé a lancé à son public un appel passionné pour la justice sociale dans la riposte au VIH. Soulignant des progrès révolutionnaires récents de la recherche sur l'impact du traitement du VIH pour la prévention, il a exhorté la communauté internationale à relever le défi du financement de la riposte mondiale au sida, parce que « le financement des soins de santé durables est une obligation morale, un droit et non un luxe. »

M. Sidibé a souligné les récents résultats d'une étude dans laquelle le traitement précoce des personnes vivant avec le VIH peut être efficace à 96 % dans la prévention de la transmission sexuelle du virus VIH. « Cela va changer la donne dans la riposte au SIDA », a déclaré M. Sidibé. « Les couples sérodiscordants disposent maintenant d'une autre option très efficace pour la prévention du VIH. C'est très important : ce sont des faits que nous ne connaissions pas il y a encore quelques mois. »

Le financement des soins de santé durables est une obligation morale, un droit et non un luxe

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a expliqué comment le traitement pour la prévention devient un élément d'un ensemble important et complet d'approches de la prévention du VIH. L'ONUSIDA estime que toute personne, y compris les jeunes, a droit à l'accès à une éducation efficace sur la sexualité humaine, la santé et les compétences de vie afin de lui permettre de faire des choix éclairés et de s'y tenir, y compris l'abstinence, la réduction du nombre de partenaires sexuels, la fidélité mutuelle et la façon d’utiliser les préservatifs correctement et régulièrement. La recherche a montré que ce type d'éducation n'entraîne pas l'augmentation des relations sexuelles.

Il s'est félicité de la clarification récente du pape Benoît XVI sur l'utilisation des préservatifs dans la prévention du VIH lorsqu'il écrit que « dans le cas de certaines personnes », l'utilisation du préservatif à des fins de prévention du VIH pourrait représenter « une première prise de responsabilité. » M. Sidibé a indiqué que cette déclaration est d'une grande importance : « elle m'a aidé à mieux comprendre sa position et a ouvert un nouvel espace de dialogue. »

Monseigneur Zygmunt Zimowski, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé, a souligné l'importance d'une approche globale de la prévention du VIH, du traitement et des soins dans son discours inaugural à la réunion.

« Ainsi, la prévention de la transmission sexuelle du VIH devrait être abordée du point de vue de la riposte globale totale à l'infection et à ses causes, et cesser de se limiter à son aspect médical et sanitaire, même s'il est très important »

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Sommet du G8 : Mme Carla Bruni-Sarkozy accueille les conjoints pour un évènement sur la protection des mères et des enfants contre le VIH

27 mai 2011

(De gauche à droite) Mme Ban Soon-taek ; Mme Carla Bruni-Sarkozy, M. Michel Sidibé ; Prof. Michel Kazatchkine. Deauville, 27 mai 2011.
Source: Laurent Blevennec

Mme Carla Bruni-Sarkozy a réuni les conjoints des chefs d’État et de gouvernement participant au Sommet du G8-Afrique, qui se tient à Deauville, pour un déjeuner de travail consacré à la protection des mères et des enfants contre le VIH.

Carla Bruni-Sarkozy, Ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le VIH, et initiatrice du mouvement Born HIV free, a appelé les conjoints participant au déjeuner à soutenir l’objectif visant à éradiquer d’ici 2015 les nouvelles infections au VIH chez les enfants. Le déjeuner de travail s’est tenu en présence de Michel Sibidé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, qui représentait également, en son absence, Anthony Lake, directeur général de l’UNICEF, et de Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Ce déjeuner de travail a permis de faire le point sur les initiatives déjà menées sur le terrain et de réaffirmer la nécessité pour tous les partenaires de travailler ensemble à l’élimination des nouvelles infections au VIH parmi les enfants.  

Nous devons mobiliser les dirigeants politiques, les médias et le grand public pour mettre fin à cette inégalité, de manière à permettre l’émergence d’une génération sans VIH avant 2015 ».

Mme Carla Bruni-Sarkozy, Ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le VIH, et initiatrice du mouvement Born HIV free

Lors de ce déjeuner, Carla Bruni-Sarkozy a rappelé : « Près de 400 000 enfants naissent chaque année avec le VIH. Plus de 90 % d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne. Et pourtant, des traitements efficaces et peu couteux existent pour empêcher la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Il est injuste et inadmissible que les soins médicaux appropriés et l’accès aux traitements soient réservés aux femmes enceintes des pays les plus riches. Nous devons mobiliser les dirigeants politiques, les médias et le grand public pour mettre fin à cette inégalité, de manière à permettre l’émergence d’une génération sans VIH avant 2015 ».      

(De gauche à droite) Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA ; Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Deauville, 27 mai 2011.
Source: UNAIDS

Dans son appel en faveur d’un leadership accru, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a déclaré : « En tant que père, je sais que chaque parent souhaite faire ce qu’il y a de mieux pour ses enfants. Il faut permettre aux mères d’avoir accès aux traitements et leur donner la chance de s’assurer que leurs enfants naîtront sans le VIH. » Faisant écho à ces paroles, le professeur Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a indiqué : « Avec le leadership du G8 et un engagement solide des pays en développement, je sais que nous pouvons améliorer la santé des femmes et, à l'horizon 2015, permettre l’émergence d’une génération sans sida. »

Ces efforts se poursuivront lorsque les dirigeants mondiaux participeront, du 8 au 10 juin à New York, à la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida pour tracer la future voie de la riposte mondiale au sida.

Un peu plus tôt dans la journée, M. Sidibé avait tenu une conférence de presse pour mettre en avant la lettre conjointe qui a été adressée aux chefs d’État du G8. Cette lettre demande l’engagement des dirigeants du G8 en faveur de l’objectif visant à éliminer d’ici 2015 les nouvelles infections au VIH parmi les enfants et maintenir leurs mères en vie. Elle a été signée par M. Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Anthony Lake, directeur exécutif de l’UNICEF, et M. Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

(De gauche à droite : Mme Viviane Wade, Sénégal ; Mme Dominique Ouattara, Côte d’Ivoire ; Mme Conde Djenè Kaba, Guinée ; Mme Ban Soon-taek, Nations Unies ; Mme Carla Bruni-Sarkozy, France ; M. Michel Sidibé, ONUSIDA ; M. Michel Kazathchkine, Fonds global ; Mme Aissata Issoufou, Niger ; Mme Geertrui Van Rompuy, Conseil européen ; Mme Laureen Harper, Canada ; Mme Svetlana Medvedeva, Fédération de Russie ; Mme Margarida Barroso, Commission européenne.
Source: Laurent Blevennec

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Le groupe de référence appelle les États membres de l'ONU à intensifier leurs interventions étayées par des données probantes pour s’attaquer au VIH parmi les consommateurs de drogues injectables

25 mai 2011

Crédit: ONUSIDA

Avant la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur le sida 2011, le groupe de référence des Nations Unies sur le VIH et la consommation de drogues injectables a fait une déclaration, appelant les États membres à s'attacher en particulier à la transmission du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. La déclaration fixe aux États membres huit priorités clés dont ils devront tenir compte lors des pourparlers visant au document final de la réunion de l'Assemblée générale, en juin.

« La réduction des risques ne relève ni du discours ni de la politique. Il s’agit de données probantes, car c’est en intervenant à grande échelle que l’on pourra réduire la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables » déclare Bronwyn Myers, secrétariat du groupe de référence et expert scientifique au conseil de la recherche médicale.

La déclaration du groupe de référence demande aux gouvernements de s'engager à intensifier leurs interventions étayées par des données probantes en vue de s'attaquer au VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. Cette déclaration décrit dans les détails l'approche de la santé publique axée sur les droits qui permettra de réaliser l'accès universel, comme la fourniture du traitement antirétroviral aux personnes vivant avec le VIH, et appelle les pays à revoir leurs politiques et lois punitives sur la consommation de drogue qui pourraient mettre à mal la riposte au sida et les droits de l'homme.

Refuser aux consommateurs de drogues injectables les traitements liés au VIH salutaires et le traitement de la toxicomanie est une violation de leur droit à la santé. Cela nuit à la communauté dans la mesure où l'on sait que le traitement lié au VIH réduit la charge virale et peut prévenir la transmission du VIH

Dr Steffanie Strathdee, doyenne adjointe du Global Health, UC San Diego, membre du groupe de référence des Nations Unies sur le VIH et la consommation de drogues injectables

« On continue de penser à tort que les consommateurs de drogues injectables ne peuvent pas suivre le traitement lié au VIH, mais la recherche montre qu'ils observent plutôt bien le traitement, en particulier si celui-ci est offert conjointement avec un traitement de la toxicomanie » affirme Steffanie Strathdee, Doyenne adjointe du Global Health à UC San Diego et membre du groupe de référence. « Le fait de refuser aux consommateurs de drogues injectables les traitements liés au VIH salutaires et le traitement de la toxicomanie est une violation de leur droit à la santé. Cela nuit à la communauté, dans la mesure où l'on sait que le traitement lié au VIH réduit la charge virale et peut prévenir la transmission du VIH » continue le Dr Strathdee. 

En outre, le groupe de référence a souligné l'importance pour les États membres de garantir l'accès à un ensemble complet de services, consistant en neuf interventions recommandées par le Guide technique de l'OMS, UNODC, ONUSIDA visant à la prévention et au traitement du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. La nécessité de faire participer les consommateurs de drogues injectables à la conception de la riposte au sida a également été soulignée. Le fait qu’un trop grand nombre de pays procède peu, voire pas du tout, à la surveillance comportementale des consommateurs de drogues injectables a également été souligné, et les quelques pays qui le font ne disposent généralement pas de programmes de base comme les programmes d'échange de seringues et d'aiguilles ainsi que les programmes offrant la thérapie de substitution aux opiacés. 

La déclaration appelle la communauté internationale à renouveler son engagement pour assurer l'égalité d'accès à la prévention, aux soins et au traitement du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables, et à reconnaître que la consommation de drogues injectables est un phénomène mondial qui a des conséquences sur la transmission du VIH, aussi bien dans les milieux où l'épidémie est concentrée que dans les milieux où elle est généralisée. 

Groupe de référence des Nations Unies sur le VIH et la consommation de drogues injectables

Le groupe de référence des Nations Unies sur le VIH et la consommation de drogues injectables a été créé en 2002 pour conseiller les Nations Unies sur l'épidémiologie du VIH et la prévention du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. Le groupe est composé d'experts indépendants, dont les visions et recommandations ne reflètent pas nécessairement les positions des Nations Unies, du secrétariat de l’ONUSIDA ou de ses coparrainants.

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