Press Release

L’avenir de la lutte contre le sida au centre de la Réunion de haut niveau

Des grandes figures du mouvement de lutte contre le sida vont se réunir aux côtés de dirigeants mondiaux pour façonner le nouveau visage de la riposte

NEW YORK, 7 juin 2011—Plus de 3000 personnes sont attendues demain à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida, qui se déroulera du 8 au 10 juin au Siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York. Cet événement sera l’occasion de dresser le bilan des progrès accomplis et des défis relevés au cours des 30 dernières années et d’orienter l’avenir de la riposte au sida.

Dans l’histoire de la lutte contre le sida, deux autres grands événements font date : la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, qui s’est tenue il y a 10 ans, et la signature, en 2006, de la Déclaration politique sur le VIH/sida, dans laquelle les pays se sont engagés à déployer les efforts nécessaires pour réaliser l’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH. Plus de 30 chefs d’État et de gouvernement et vice-présidents sont attendus à la Réunion de haut niveau sur le sida de 2011, dans le cadre de laquelle seront organisées des séances plénières officielles, cinq tables rondes et 40 manifestations parallèles. Le dernier jour, les États Membres de l’ONU devraient adopter une déclaration censée orienter les ripostes au VIH des pays au cours des cinq prochaines années.

Les séances plénières d'ouverture et de clôture seront présidées par Joseph Deiss, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies. « Cette réunion suscite un enthousiasme sans précédent, qui devrait en faire un événement historique », indique M. Deiss. « Nous attendons des États Membres de l’ONU qu’ils prennent des engagements ambitieux, qui nous aideront à concrétiser notre vision commune “Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida.” »

Si certains pays rencontrent toujours des difficultés pour atteindre leurs objectifs en matière d’accès universel, d’autres ont accompli des progrès considérables pour lutter contre l’épidémie. Au total, ils sont 22 à avoir mis en place un accès universel aux services de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.

Parallèlement aux bons résultats obtenus à l’échelon pays, la riposte mondiale a beaucoup avancé depuis la Session extraordinaire sur le VIH/sida de 2001. Le taux des nouvelles infections à VIH a diminué de 25 % ces 10 dernières années, et le nombre de décès a, lui, baissé de 20 % en cinq ans. On compte 6,6 millions de personnes ayant aujourd’hui accès au traitement antirétroviral, alors qu’elles n’étaient que quelques milliers en 2001. D’autres domaines ont également connu des avancées, notamment la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, et la suppression de lois punitives, comme celles qui portent sur les restrictions aux voyages liées au VIH.

« Les inégalités, la discrimination et les lois dirigées contre les personnes vivant avec le VIH ou exposées au virus empêchent toujours ceux qui ont le plus besoin d’aide d’avoir un accès correct aux services », précise le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Michel Sidibé. « Il faut mettre en place une riposte qui trouve son fondement dans les droits de l’homme et qui encourage l’égalité et l’équité. Ce n’est qu’ainsi que nous ouvrirons la voie à un monde sans VIH. »

L’ONUSIDA a récemment fait savoir qu’en dépit des bons résultats obtenus dans les domaines de la prévention et du traitement, les personnes vivant avec le virus – 34 millions, d’après les estimations les plus récentes – n’ont jamais été aussi nombreuses. Le Programme commun a aussi relevé une réduction des fonds alloués à la lutte contre le sida à l’échelle mondiale.

« Si les ressources diminuent, ce sont les personnes les plus vulnérables qui en subiront les conséquences », explique Tetyana Afanasiadi, une militante ukrainienne des droits de l’homme. « La vie de millions de gens dépend directement des ressources allouées à la riposte. Si je suis en vie aujourd’hui, c’est grâce au traitement antirétroviral et au traitement de substitution des opioïdes, auxquels j’ai eu accès par le biais de programmes de prévention et d’appui. La réduction des moyens consacrés à ces programmes représente un danger direct pour moi et pour des millions de personnes à travers le monde. »

La Réunion de haut niveau se tiendra au Siège de l’ONU, à New York, du 8 au 10 juin. Elle rassemblera des représentants des États Membres, des organisations internationales et de la société civile, des personnes vivant avec le VIH, et des partenaires des secteurs public et privé.

Pour tout renseignement complémentaire (programme complet, articles, webcasts, vidéos et documentation réservée aux médias), nous vous invitons à consulter le site officiel de la Réunion: http://www.un.org/fr/ga/aidsmeeting2011/.


Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
Département de l'information de l’ONU
Vikram Sura
tel. +1 212 963 274
sura@un.org

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Le pouvoir des images : une collection d'affiches de campagnes de sensibilisation au sida du monde entier

07 juin 2011

Ambassadeur de bonne volonté de l'ONUSIDA Amr Waked s'adressant aux hôtes pendant l'ouverture de l'exposition "Action graphique : 25 ans d'affiches de campagnes internationales de sensibilisation au sida" à l'Art Directors Club de New York, 06 juin 2011.
Photo : ONUSIDA/J.Szenes

Depuis le début de l'épidémie de sida, les différents pays ont utilisé toute une variété de supports médiatiques pour les campagnes de sensibilisation au VIH et de promotion des rapports sexuels protégés, par exemple messages dans les services publics, couvertures de magazines sur papier glacé, publicités dans les journaux, programmes diffusés à la radio et Internet. Une nouvelle exposition, visible dès maintenant à l'Art Directors Club de New York, offre un aperçu de l'un des supports de communication visuels les plus couramment employés dans l'histoire des campagnes de sensibilisation au VIH : l'affiche.

« L'affiche en tant que support est bon marché et facile à produire localement ; c'est donc un moyen efficace d'atteindre des groupes spécifiques avec des messages sur le VIH », a déclaré Elizabeth Resnick, conservatrice de l'exposition Graphic Intervention: 25 Years of International AIDS Awareness Posters (Action graphique : 25 ans d'affiches de campagnes internationales de sensibilisation au sida), lors du vernissage du 6 juin, auquel ont assisté plus de 300 membres du milieu artistique et graphique newyorkais, ainsi que des représentants d'organisations internationales et de la société civile.

Cette exposition présente plus de 150 affiches venues du monde entier et couvrant une grande diversité de styles artistiques et de langues. Ces affiches abordent un large éventail de thèmes liés aux actions nationales de lutte contre le VIH, notamment la transmission du VIH, l'usage du préservatif, l'accès au traitement et aux soins, la stigmatisation associée au sida et l'inégalité entre les sexes.

Dans son intervention lors du vernissage de ce lundi, l'acteur et militant égyptien Amr Waked, ambassadeur de bonne volonté de l'ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a appelé à une révolution de la riposte au VIH dans sa région, à l'image des mouvements du printemps arabe qui ont balayé l'Égypte et ses voisins ces derniers mois

Il est temps de déployer la même énergie et le même leadership chez les jeunes pour améliorer les conditions de vie des personnes touchées par le VIH et le sida, pour un monde meilleur qui respecte les droits de l'homme pour tous.

Amr Waked, acteur et ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord

« Pour la première fois, j'ai vu les jeunes unir leurs efforts et réussir la révolution comme s'ils ne formaient qu'un ! », a déclaré M. Waked, qui a participé aux manifestations du début de l'année sur la place Tahrir. « Il est temps de déployer la même énergie et le même leadership chez les jeunes pour améliorer les conditions de vie des personnes touchées par le VIH et le sida, pour un monde meilleur qui respecte les droits de l'homme pour tous », a-t-il ajouté.

L'exposition Graphic Intervention est allée puiser dans les vastes archives d'affiches internationales sur le sida de James Lapides, un collectionneur de Boston, et comprend également des affiches offertes au Massachusetts College of Art and Design. « Ces affiches sont un moyen de se souvenir de ceux qui sont morts à cause du sida ; c'est un patchwork graphique d'un genre particulier », explique James Lapides, dans un article publié sur le site web de l'exposition . « L'affiche doit être célébrée pour son rôle central dans la promotion de la sensibilisation, les vies ainsi sauvées, la collecte de dons, l'influence sur le débat public et la libération de la parole face à cette terrifiante maladie mondiale », ajoute-t-il.

Une sélection des affiches de l'exposition Graphic Intervention figure dans OUTLOOK 30, une nouvelle publication de l'ONUSIDA pour la commémoration des 30 ans de l'épidémie de sida.

L'exposition Graphic Intervention sera visible lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies sur le sida, qui rassemblera des responsables internationaux du 8 au 10 juin 2011 et devrait tracer la future voie de la riposte mondiale au sida.

Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida

Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.

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Paroles de femmes : priorités en matière de VIH pour un changement positif

07 juin 2011

Légende : Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Alicia Keys, artiste et ambassadrice mondiale de la fondation Keep a Child Alive, lors de la présentation du rapport intitulé « Paroles de femmes : priorités en matière de VIH pour un changement positif ». New York, 7 juin 2011.
Photo : ONUSIDA/J.Szenes

Un événement spécial a été organisé le 7 juin dans le but de mettre en avant les actions prioritaires de la riposte au sida entreprises par les femmes dans le monde entier, à la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale.

Un rapport a été présenté à cette occasion, intitulé Paroles de femmes : priorités en matière de VIH pour un changement positif. Cette publication est une synthèse des principaux messages et conclusions découlant d'une consultation virtuelle mondiale en neuf langues à laquelle ont participé près de 800 femmes originaires de plus de 95 pays. Cette consultation a servi de plate-forme pour donner la parole aux femmes vivant avec le VIH et touchées par le virus afin qu'elles expriment leurs priorités et leur vision pour l'avenir de la riposte au sida. La publication du rapport a permis aux participants à la consultation d'échanger leurs points de vue et de lancer un appel à l'action auprès d'un public plus large.

La présentation a été suivie d'un débat animé par Stephanie Nolen, journaliste et écrivain.

Le président rwandais Paul Kagame a décrit les efforts entrepris dans son pays pour mettre fin à l'inégalité entre les sexes. « Au Rwanda, nous luttons tous les jours pour l'émancipation de chaque femme et de chaque fille pour qu'elles revendiquent leur vraie valeur, non comme une faveur ou par opportunisme politique, mais parce que c'est leur droit et que nous l'intégrons dans nos principes ».

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA s'est fait l'écho de l'importance fondamentale de l'émancipation des femmes. « Nous ne parviendrons jamais à l'objectif zéro nouvelle infection et zéro décès dû au sida, ni même zéro stigmatisation et zéro discrimination, dans un monde où l'on contraint des femmes vivant avec le VIH à se faire stériliser ou avorter, ni dans un monde où les femmes ne peuvent pas négocier un rapport sexuel protégé, ni dans un monde où le viol n'est pas considéré comme un crime ».

Au Rwanda, nous luttons tous les jours pour l'émancipation de chaque femme et de chaque fille pour qu'elles revendiquent leur vraie valeur, non comme une faveur ou par opportunisme politique, mais parce que c'est leur droit et que nous l'intégrons dans nos principes.

Paul Kagame, président du Rwanda

Frika Chiya, une jeune femme vivant avec le VIH, a insisté sur l'appel des femmes à s'impliquer pleinement dans l'intensification de la riposte au sida, en déclarant : « je suis la preuve vivante que beaucoup de choses ont été accomplies au cours des dix dernières années ; il faut garder le rythme. Parlez avec nous, pas de nous ».

L'artiste internationale et ambassadrice mondiale de la fondation Keep a Child Alive, Alicia Keys, a également participé à cet événement. « Si nous montrons à la génération de femmes et de filles qui suit que nous agissons en fournissant les ressources nécessaires pour parvenir à l'accès universel, elles se sentiront plus fortes », a-t-elle indiqué. « Si nous agissons ainsi, nous stopperons net l'épidémie ».

La rencontre était organisée conjointement par l'ONUSIDA, ONU Femmes, la Coalition mondiale sur les femmes et le sida et le réseau ATHENA. Voir la vidéo :



Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida

Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.

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Mettre le pouvoir et le leadership des parlementaires au service de la riposte au sida

07 juin 2011

(de gauche à droite) Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, et Anders Johnsson, secrétaire général de l'UIP, lors de la réunion parlementaire du 7 juin 2011 au siège des Nations unies à New York.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Les parlementaires du monde entier ont un rôle crucial à jouer dans une riposte efficace à l'épidémie de sida. Ils exercent le pouvoir, contribuent à l'élaboration de l'agenda national, rédigent les lois et approuvent les budgets consacrés au sida. La façon dont cette influence peut être mise au service de la lutte contre le VIH a été le thème central d'une rencontre importante pour les parlementaires, organisée à la veille de la Réunion de haut niveau des Nations unies sur le sida à New York.

Organisé conjointement par l'Union interparlementaire (UIP), le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et l'ONUSIDA, ce forum a réuni plusieurs parlementaires et ministres qui participent à la Réunion de haut niveau.

Les débats ont porté sur plusieurs questions, notamment l'impact de la législation sur les actions de lutte contre le VIH et la façon d'utiliser la législation pour renforcer, et non contrecarrer, les mesures de santé publique et de développement. Ces questions ont été examinées à travers le prisme de trois thèmes principaux : l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH ; la protection et la promotion des droits des personnes vivant avec le VIH et de celles qui sont le plus exposées au VIH ; et les lois discriminatoires et punitives qui compromettent les investissements en faveur de la lutte contre le sida.

Les participants se sont également penchés sur les enjeux politiques qui sous-tendent le nouveau consensus mondial sur le VIH et ont étudié les principaux résultats qui devraient découler de la Réunion de haut niveau. Durant toute la rencontre, l'accent a été mis avec force sur les actions concrètes et pratiques et sur la traduction dans la réalité des engagements en matière de sida, en exploitant tous les aspects de l'autorité des parlementaires dans le domaine du leadership, de l'attribution des budgets et de l'élaboration des lois et des réformes.

Dans son discours d'introduction, Anders B. Johnsson, secrétaire général de l'UIP, a déclaré que le rôle des parlementaires dans la riposte mondiale au VIH ne devait pas être sous-estimé : « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère de la riposte au sida, dans laquelle les parlementaires doivent travailler en partenariat stratégique avec l'ONUSIDA et accorder davantage d'attention aux questions de responsabilité partagée et de redevabilité mutuelle ».

La non-violence est la seule voie pour aboutir à un changement social. Et vous êtes ceux qui ont été choisis pour conduire ce changement.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a exhorté les parlementaires à exercer leur leadership dans ce domaine : « La violence est un cancer, une gangrène qui se développe en nous. Elle peut être invisible à nos yeux, mais elle est bien présente. Elle sape nos principes fondamentaux. Elle détruit ce que nos ancêtres voulaient pour nous. La non-violence est la seule voie pour aboutir à un changement social. Et vous êtes ceux qui ont été choisis pour conduire ce changement ».

Parmi les autres participants à cette réunion figuraient Jim McDermott, député du Congrès américain, Petra Bayr, députée autrichienne, Christoph Benn, directeur, Relations extérieures et regroupement des partenariats, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que Michael Kirby, juge à la Cour suprême d'Australie (retraité) et membre de la Commission mondiale sur le VIH et le droit.

Petra Bayr et Michael Kirby, de la Commission mondiale sur le VIH et le droit, ont insisté sur la nécessité pour les parlementaires de déployer efficacement la législation comme un outil servant à assurer un accès universel durable aux services anti-VIH : « Dans la riposte au sida, le droit n'est pas favorable à ceux qui sont le plus vulnérables, à savoir les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles et les consommateurs de drogues injectables. Lorsque les parlementaires oublient les plus vulnérables au VIH, la conséquence en est que ces populations sont hors de portée des services essentiels et donc condamnées à mort. Nous souffrons d'un nouveau virus, le virus du « silence législatif ». Nous devons travailler ensemble afin d'éviter la propagation de ce nouveau virus, et c'est ce que la Commission mondiale sur le VIH et le droit espère faire ».

Cette réunion a fourni à l'UIP une précieuse occasion de consolider son plan d'action pour les années à venir ; le VIH constitue un élément central de son nouveau projet stratégique 2012-2017. L'UIP est engagée dans la lutte contre le sida depuis longtemps et, depuis 2006, l'organisation compte en son sein un Groupe consultatif sur le VIH/sida.

Le rôle de ce groupe consiste à fournir aux parlementaires un accès à l'expertise politique et aux compétences pertinentes pour un exercice adéquat de leurs fonctions en matière d'élaboration des lois, de contrôle, de leadership et de sensibilisation. Il accorde une attention particulière à l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH, ainsi qu'à la protection et à la promotion des droits en tant que condition indispensable pour parvenir au respect du sixième Objectif du Millénaire pour le développement.

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Traitement du VIH : faire baisser le nombre de morts, de malades et de personnes infectées par le VIH tout en réduisant les coûts

07 juin 2011

Photo : OMS

À la veille de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale 2011 sur le sida, un événement parallèle concernant le traitement du VIH a été organisé par Médecins Sans Frontières (MSF) en collaboration avec la Mission permanente de l'Union africaine auprès des Nations unies.

Le discours d'ouverture a été prononcé par Son Excellence M. Téte António, observateur permanent de l'Union africaine, et la discussion s'est déroulée sous la houlette de Morolake Odetoyinbo, de l'organisation nigérienne Positive Action for Treatment Access.

Parmi les orateurs invités figurait Bernhard Schwartländer, directeur du département Réalité, stratégie et résultats de l'ONUSIDA ; ont également participé au débat Malebona Precious Matsoso, directrice générale du Département national de la Santé d'Afrique du Sud, Nelson Otwoma du réseau kenyan Network of People Living with HIV/AIDS (NEPHAK), le Dr Direu Greco, directeur du Département national en charge du VIH/sida du ministère brésilien de la Santé, et Sharonann Lynch de MSF.

Un nouveau modèle d'investissement élaboré par le Dr Schwartländer et ses collègues a été publié le 3 juin dans la revue The Lancet. Ce nouveau cadre propose un changement méthodologique dans la manière de considérer le financement de la lutte contre le sida, en insistant davantage sur la fixation de priorités et l'optimisation des ripostes au sida, avec une évolution vers la mobilisation communautaire pour la mise au point des programmes et une plus grande synergie entre les éléments des programmes. La mise en œuvre de ce modèle nécessiterait 30 % de ressources financières en plus par rapport aux disponibilités actuelles, avec un pic de dépenses prévu pour 2015.

Le Dr Schwartländer a présenté le cadre qui démontre que la mise en place de ce nouveau modèle d'investissement permettrait d'éviter 12,2 millions de nouvelles infections par le VIH et 7,4 millions de décès dus au sida entre 2011 et 2020 par rapport à la poursuite des approches actuelles, et de gagner 29,4 millions d'années de vie. Le rapport coût-efficacité de ce modèle est de 1 060 dollars par année de vie gagnée et l'investissement supplémentaire proposé serait largement compensé par les seules économies réalisées au niveau des coûts de traitement.

Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida

Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.

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Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, apporte son soutien à la jeunesse lors d'un sommet à la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida

07 juin 2011

Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, a assisté à un sommet organisé par les jeunes à New York à la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations unies.
Photo : NORVÈGE ONU/

Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, a assisté à un sommet organisé par les jeunes à New York à la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations unies.

Le sommet de la jeunesse du 7 juin a été organisé conjointement par certains des plus importants réseaux de jeunes travaillant sur le sida, notamment la Global Youth Coalition on HIV/AIDS (Coalition mondiale de la Jeunesse contre le VIH/sida) et Youth R.I.S.E., en collaboration avec la Fédération internationale pour la Planification familiale et l'ONUSIDA. 

Chez les jeunes, l'usage du préservatif est de plus en plus répandu, l'âge du premier rapport sexuel est de plus en plus tardif et le nombre de partenaires se réduit, avec pour conséquence une véritable révolution en matière de prévention du VIH dans de nombreux pays à forte prévalence. Par exemple, en Afrique du Sud, le taux de nouvelles infections par le VIH a chuté de plus de 35 % entre 2001 et 2009 ; chez les femmes âgées de 15 à 24 ans, les nouvelles infections par le VIH ont connu une forte baisse en passant de 5,5 % à 2,2 % entre 2003 et 2005.

Nous devons laisser libre cours à tout le pouvoir et le potentiel des jeunes dans la conduite de la riposte mondiale au sida. Nous pouvons le faire en les impliquant comme des partenaires égaux et responsables.

Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA.

Lors de son intervention, SAR la princesse Mette-Marit a déclaré : « Malgré les énormes progrès accomplis dans l'intensification de la riposte mondiale au sida, d'importants défis restent à relever. Les jeunes sont particulièrement exposés à l'infection par le VIH et ils doivent avoir accès aux informations et aux services qui peuvent les aider à se protéger contre le VIH ».

SAR la princesse Mette-Marit défend depuis longtemps le leadership de la jeunesse. « Nous devons laisser libre cours à tout le pouvoir et le potentiel des jeunes dans la conduite de la riposte mondiale au sida. Nous pouvons le faire en les impliquant comme des partenaires égaux et responsables », a-t-elle ajouté.

D'après les estimations, 5 millions de jeunes gens vivent avec le VIH et 3 000 sont infectés chaque jour. Pourtant, selon les dernières enquêtes en population dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, seulement 24 % des jeunes femmes et 36 % des jeunes hommes ont répondu correctement à cinq questions sur la prévention du VIH et les idées fausses à propos de la transmission du VIH.

S'appuyant sur l'élan généré lors de deux événements précédents en 2011 (le Sommet mondial de la jeunesse sur le VIH au Mali en avril et la Commission de haut niveau sur la prévention du VIH en Afrique du Sud en mai), ce sommet de la jeunesse a permis aux jeunes leaders de se rassembler en forum et de s'informer sur les enjeux de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale et sur la Déclaration d'engagement qui devrait en ressortir.

Avec ce pré-sommet de la jeunesse, nous voulons mettre au point une stratégie de suivi de la résolution afin de responsabiliser nos gouvernements pour que les engagements pris ici se concrétisent vraiment au sein de nos communautés.

Pablo Aguilera, Dance for Life International

Une stratégie de plaidoyer a été élaborée par la cinquantaine de jeunes militants présents au pré-sommet afin de garantir une couverture appropriée des questions importantes pour les réseaux de jeunes lors de la Réunion de haut niveau sur le sida.

« C'est important d'être présent [à la Réunion de haut niveau]. Il ne suffit pas de vouloir être impliqué, il faut réellement s'impliquer », explique Pablo Aguilera, de Dance for Life International. « Avec ce pré-sommet de la jeunesse, nous voulons mettre au point une stratégie de suivi de la résolution afin de responsabiliser nos gouvernements pour que les engagements pris ici se concrétisent vraiment au sein de nos communautés ».

Le sommet a également produit une feuille de route pour les actions de suivi afin que les dirigeants politiques se sentent redevables par rapport à la déclaration qui suivra la Réunion de haut niveau sur le sida.

Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida

Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.

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La pandémie de sida, 30 ans après : Le Council on Foreign Relations (Conseil des relations étrangères) organise une discussion modérée en vue de la Réunion de haut niveau sur le sida

07 juin 2011

(De gauche à droite) : Seth Berkley, Michelle Bachelet Jeria, Paul De Lay, Robert C. Orr au Council on Foreign Relations à l'occasion du débat intitulé : Sida 2001 - 2011 : hier et aujourd'hui.
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

À la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies qui débutera le 8 juin, le Council on Foreign Relations (CFR) a organisé un événement parallèle le 6 juin à la Harold Pratt House à New York.

La soirée, organisée conjointement par le Global Health Program (Programme sanitaire international) du CFR et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH (ONUSIDA) a passé en revue la dernière décennie de progrès et les enseignements tirés depuis la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH en 2001 et la Déclaration d'engagement.

La discussion s'est orientée vers la santé des femmes et des enfants ainsi que sur la prévention des nouvelles infections au VIH chez les enfants. Une grande partie de la réflexion s'est axée sur le besoin d'engager des donateurs et de disposer de cadres de responsabilité solides. Les meilleures pratiques de pays spécifiques ont été abordées, y compris celles du Botswana. L'Afrique du Sud et le Nigeria ont tous deux été cités comme exemples de pays ayant de très fortes ripostes.

Les intervenants invités étaient Michelle Bachelet, Secrétaire générale adjointe et Directrice exécutive d'ONU Femmes, Robert C. Orr, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et à la planification stratégique, Nations Unies, et Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint, ONUSIDA. La discussion a été modérée par Seth Berkeley de l'IAVI.

Le Dr De Lay a décrit les progrès réalisés récemment en matière de riposte au sida : « Il y a dix ans, personne ne pensait pouvoir surmonter la stigmatisation et la discrimination, et nous avons prouvé le contraire. » À la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida, le Dr De Lay a souligné son importance en déclarant : « Nous ouvrons la voie aux 10 prochaines années de riposte. »

Council on Foreign Relations (Conseil des relations étrangères)

Le Council on Foreign Relations (CFR) est une organisation indépendante de membres non partisans, un laboratoire d'idées et un éditeur.

Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies

Trente ans après l'arrivée de l'épidémie de sida, et 10 ans après la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH, le monde se rassemble pour examiner les progrès et dessiner l'avenir de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies 2011 qui se tiendra du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle Déclaration qui affirmera de nouveau les engagements actuels et intègrera des actions pour guider et faire perdurer la riposte mondiale au sida.

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Nous pouvons sauver un million de vies d'ici fin 2015 grâce à la prévention et au traitement de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH

07 juin 2011

(De gauche à droite) : Dr Jorge Sampaio, secrétaire général adjoint des Nations Unies, envoyé spécial pour La Halte à la tuberculose et ancien président du Portugal ; Lucica Ditiu, secrétaire exécutive, partenariat avec La Halte à la tuberculose ; Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA ; Osas Ighodaro, Miss Black USA ; Ray Chambers, secrétaire général des Nations Unies, envoyé spécial pour le paludisme et avocat des Nations Unies pour l'OMD. Siège des Nations Unies, NY, le 6 juin 2011.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Un nouveau modèle épidémiologique élaboré par le partenariat Halte à la tuberculose, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'ONUSIDA montre qu'il est possible de réduire nettement les décès dus au sida dans le monde par le biais de la prévention et du traitement de la tuberculose. À l'heure actuelle, une personne sur quatre vivant avec le VIH meurt de la tuberculose ; la grande majorité de ces décès pourrait être évitée puisque la tuberculose peut être guérie.

« La réduction de moitié des décès par tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2015 est possible et à notre portée. Nous pouvons sauver jusqu'à un million de vies d'ici 2015 et franchir ainsi une nouvelle étape vers l'objectif fixé par l'ONUSIDA de zéro décès dû au sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA.

En s'appuyant sur des méthodes bien établies de prévention et de traitement de la tuberculose associée au VIH, recommandées par l'OMS et l'ONUSIDA, ce modèle démontre qu'en élargissant ces approches au niveau mondial, un million de vies pourraient être sauvées d'ici fin 2015.

Nous pouvons sauver jusqu'à un million de vies d'ici 2015 et franchir ainsi une nouvelle étape vers l'objectif fixé par l'ONUSIDA de zéro décès dû au sida.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Il y a eu un mouvement de sensibilisation autour de l'épidémie de tuberculose mortelle chez les personnes vivant avec le VIH, mais les actions restent insuffisantes. Aujourd'hui, de nouveaux travaux scientifiques montrent que nous pouvons éviter un million de décès chez les personnes vivant avec le VIH d'ici fin 2015 en fournissant un traitement intégré contre le VIH et la tuberculose », a expliqué le Dr Jorge Sampaio, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies auprès du partenariat Halte à la tuberculose et ancien président du Portugal. « J'en appelle aux dirigeants du monde entier pour relever ce défi. L'heure est venue de passer à l'action. Ne pas le faire serait un crime ».

Une publication décrivant ce nouveau modèle intitulée  Il est temps d'agir : sauvons un million de vies d'ici 2015 – Prévention et traitement de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH a été présentée le 6 juin au siège des Nations unies. Elle appelle à entreprendre les actions suivantes :

  • Un test de dépistage du VIH et de la tuberculose devrait être pratiqué tous les trois ans dans les endroits où les deux maladies sont prévalentes.
  • Chaque personne vivant avec le VIH souffrant de tuberculose active doit recevoir rapidement un traitement antituberculeux ; les autres doivent recevoir un traitement destiné à prévenir la tuberculose.
  • Les traitements contre le VIH et la tuberculose doivent être accessibles et de bonne qualité, pour que les personnes vivant avec le VIH guérissent de la tuberculose.
  • La thérapie antirétrovirale doit démarrer de façon précoce, ce qui permet de prévenir la tuberculose, car les personnes vivant avec le VIH sont beaucoup moins susceptibles de tomber malades et de mourir de la tuberculose si elles commencent leur thérapie antirétrovirale avant que leur système immunitaire ne s'affaiblisse de façon importante.
  • Les personnes séropositives au VIH chez lesquelles une tuberculose active est diagnostiquée doivent démarrer la thérapie antirétrovirale quel que soit l'état de leur système immunitaire.

En 2010, le partenariat Halte à la tuberculose et l'ONUSIDA ont fixé comme objectif commun, entre 2011 et fin 2015, de diviser par deux le nombre de décès chez les personnes vivant avec le VIH par rapport aux niveaux de 2004. Avec le nouveau modèle, les deux organisations se sont accordées sur l'objectif d'un million de décès évités.

De nouveaux travaux scientifiques montrent que nous pouvons éviter un million de décès chez les personnes vivant avec le VIH d'ici fin 2015 en fournissant un traitement intégré contre le VIH et la tuberculose.

Dr Jorge Sampaio, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies auprès du partenariat Halte à la tuberculose et ancien président du Portugal

La société civile se tourne également vers les gouvernements pour l'adoption complète de ce plan anti-tuberculose/VIH. « Notre message est simple et limpide. Si les personnes vivant avec le VIH ne sont pas dépistées et traitées contre la tuberculose, beaucoup d'entre nous mourront de cette maladie, même en bénéficiant d'un traitement antirétroviral vital. C'est un épouvantable gâchis, car la tuberculose peut être guérie », explique Lucy Chesire, une militante internationale de premier plan qui s'exprime au nom des personnes atteintes de tuberculose liée au VIH.

On estime que le coût de tous les éléments nécessaires pour éviter un million de décès par tuberculose chez les personnes séropositives au VIH dans le monde s'élèverait à environ 790 millions de dollars par an.

Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida

Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.

Feature Story

Yale invite des professionnels de la santé pour bâtir un leadership et une stratégie de résolution des problèmes afin d'améliorer les systèmes de santé

05 juin 2011

Photo : Carl Kaufman / Yale

Le Global Health Leadership Institute (GHLI) de l'Université de Yale a tenu sa conférence annuelle du 5 au 10 juin 2011 sur le thème « Faire avancer les systèmes de santé ». La conférence a réuni des experts de la santé venus du monde entier dans le but d'élaborer des solutions concertées pour renforcer les systèmes de santé.

Le 5 juin, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est adressé à la conférence dans un discours inaugural pour commémorer les 30 ans de la riposte au sida et a fait part de la vision de l'ONUSIDA sur les futures orientations.

« Nous sommes très heureux que Michel Sidibé soit parmi nous pour ouvrir notre conférence cette année et nous permettre d'être davantage attentifs au rôle que jouent la planification stratégique et le leadership pour aider à résoudre les problèmes de santé publique au niveau mondial », a déclaré le docteur Elizabeth Bradley, directrice de la faculté du Yale Global Health Leadership Institute. « Cette conférence a pour vocation de réunir des responsables de la santé du monde entier pour échanger les expériences, développer un leadership et identifier des moyens créatifs de résoudre les problèmes qui touchent la vie quotidienne des individus dans ces pays », a-t-elle ajouté.

M. Sidibé a souligné le rôle de transformation que la riposte au sida a joué dans la mobilisation communautaire et le renforcement des systèmes de santé. « La riposte au sida a entraîné d'immenses progrès dans l'élargissement de l'accès au traitement et la prise en compte des personnes exposées au risque d'infection par le VIH, avec un engagement fort en matière de droits de l'homme, qui a fait et fait toujours office de catalyseur de changement dans les systèmes de santé de bon nombre de pays concernés ».

La riposte au sida a entraîné d'immenses progrès dans l'élargissement de l'accès au traitement et la prise en compte des personnes exposées au risque d'infection par le VIH, avec un engagement fort en matière de droits de l'homme, qui a fait et fait toujours office de catalyseur de changement dans les systèmes de santé de bon nombre de pays concernés.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Cette édition 2011, qui a duré une semaine, a réuni des professionnels de la santé du Ghana, du Libéria, du Rwanda et d'Afrique du Sud pour se pencher sur des questions relatives aux systèmes de santé, notamment la santé mentale, la mortalité maternelle, la gestion des ressources humaines et le renforcement des capacités de gestion. Ces pays ont accompli des progrès en matière de santé malgré leurs ressources limitées et se sont rencontrés pour discuter et appliquer aux priorités sanitaires nationales une stratégie de résolution des problèmes.

Dans son discours, M. Sidibé a également reconnu le leadership de ces quatre pays et les a félicité pour leur forte représentation lors de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida.

Chaque délégation nationale, composée de hauts responsables des ministères de la Santé, d'organisations non gouvernementales et d'instituts universitaires, a exposé un défi pour les systèmes de santé à aborder lors de la conférence, avec l'appui de la faculté de Yale et d'experts. Les délégués ont participé à des conférences interactives, des tables rondes interpays, ainsi qu'à des sessions pour la détermination d'idées dominantes et des séances de travail avec un animateur. Les délégués ont rencontré des leaders de premier plan de la santé mondiale et bénéficié d'une formation en matière de résolution stratégique des problèmes et de leadership.

Global Health Leadership Institute

Le Global Health Leadership Institute (GHLI) de l'Université de Yale développe un leadership en matière de santé mondiale par le biais de programmes d'enseignement et de recherche innovants qui renforcent la capacité des pays et des communautés à assurer l'équité sanitaire et la qualité des soins pour tous.

Press Release

La riposte mondiale au sida continue de progresser : un nombre record de personnes ont accès au traitement et le taux d’incidence du VIH a diminué de près de 25 %

30 ans après le début de l’épidémie mondiale de sida, l’ONUSIDA estime à 34 millions [30,9 millions–36,9 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH et à près de 30 millions [25 millions–33 millions] le nombre de personnes décédées de causes liées au sida depuis l’annonce du premier cas le 5 juin 1981.

(De gauche à droite) : Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA ; Christina Rodriguez, co-fondatrice, Smart Youth ; Asha-Rose Migiro, secrétaire générale adjointe à la conférence de presse sur le SIDA 30 ans après : un tournant pour les nations, au siège des Nations Unies, New York le 3 juin 2011.
Photo : UNAIDS/B. Hamilton

NEW YORK/Genève, 3 juin 2011 – On estime à environ 6,6 millions le nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire à la fin 2010 – c'est-à-dire près de 22 fois plus qu’en 2001 – selon un nouveau rapport intitulé Le sida 30 ans après : un tournant pour les nations (en anglais) publié aujourd’hui par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

1,4 million de personnes (chiffre le plus élevé jamais enregistré sur une année) ont été mises sous antirétroviraux en 2010 – bénéficiant ainsi d’un traitement vital. Selon le rapport, 420 000 enfants au moins recevaient un traitement antirétroviral à la fin 2010 – ce qui représente une augmentation supérieure à 50 % par rapport à 2008 (année pendant laquelle 275 000 enfants étaient sous traitement).

« L’accès au traitement va transformer la riposte au sida dans les dix prochaines années. Nous devons investir pour accélérer l’accès au traitement du VIH et découvrir de nouvelles thérapies » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Le traitement antirétroviral recèle plus que jamais le potentiel pour changer la donne – il empêche non seulement les gens de mourir, mais il stoppe aussi les nouvelles infections à VIH chez les hommes, les femmes et les enfants ».

Sa déclaration fait suite à la publication (le 12 mai 2011) des résultats de l’essai HPTN052 qui ont révélé que si une personne vivant avec le VIH respecte un traitement antirétroviral efficace, le risque qu’elle transmette le virus à son ou sa partenaire sexuel(le) non infecté(e) peut être réduit de 96 %.

« Les pays doivent utiliser le meilleur de ce que la science peut offrir pour stopper les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida » a déclaré Mme Asha-Rose Migiro, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies. « La riposte au sida se situe à un tournant. L’objectif de parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH doit devenir une réalité d’ici à 2015 ».

Les efforts de prévention du VIH donnent des résultats

Selon le rapport, le taux d’incidence du VIH a diminué de près de 25 % au niveau mondial entre 2001 et 2009. Il a été réduit de plus de 50 % en Inde et de plus de 35 % en Afrique du Sud ; ces deux pays abritent le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH de leur continent.

Le rapport a révélé qu’au cours de la troisième décennie de l’épidémie, les gens ont commencé à adopter des comportements sexuels à moindre risque, ce qui traduit l’impact des efforts de prévention du VIH et de sensibilisation au virus. Cependant, des carences importantes subsistent. Les jeunes hommes sont plus susceptibles d’être informés au sujet de la prévention du VIH que les jeunes femmes. Des enquêtes démographiques et sanitaires récentes révèlent que l’on estime à 74 % la proportion de jeunes hommes qui savent que les préservatifs sont efficaces pour prévenir l’infection à VIH, contre tout juste 49 % chez les jeunes femmes.

Ces dernières années, des progrès significatifs ont été enregistrés dans la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants car de plus en plus de femmes enceintes séropositives ont accès à un traitement antirétroviral pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement au sein. Le nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH en 2009 était inférieur de 26 % à ce qu’il était en 2001.

Environ 115 pays à revenu faible ou intermédiaire fournissent des schémas thérapeutiques optimaux aux femmes enceintes vivant avec le VIH, conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. 31 pays utilisent toujours des schémas thérapeutiques qui ne sont pas jugés optimaux dans bon nombre de leurs programmes. L’ONUSIDA invite instamment tous les pays utilisant ces schémas à réviser leurs directives de traitement et à passer aux schémas optimaux recommandés par l’OMS.

Le sida n’est pas mort – des obstacles significatifs subsistent

D’après les dernières estimations de l’ONUSIDA, 34 millions [30,9 millions–36,9 millions] de personnes vivaient avec le VIH à la fin 2010 et près de 30 millions [25 millions–33 millions] de personnes étaient décédées de causes liées au sida depuis l’annonce du premier cas il y a 30 ans.

Malgré son élargissement, l’accès au traitement antirétroviral demeure très insuffisant. À la fin 2010, 9 millions de personnes admissibles au traitement n’y avaient toujours pas accès. Les enfants ont un accès plus limité au traitement que les adultes – 28 % seulement des enfants admissibles recevaient un traitement antirétroviral en 2009 (contre une couverture de 36 % pour les personnes de tous âges).

Alors que le taux d’incidence du VIH a diminué au niveau mondial, le nombre total de nouvelles infections reste élevé – à 7 000 environ par jour. La réduction mondiale du taux d’incidence du VIH masque des variations entre les régions. D’après le rapport, une diminution supérieure à la moyenne des nouvelles infections a été enregistrée en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est, alors que la région Amérique latine et Caraïbes affichait pour sa part une réduction plus modeste (inférieure à 25 %). Le taux d’incidence du VIH a augmenté en Europe orientale et dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Dans pratiquement tous les pays, la prévalence du VIH parmi les populations exposées à un risque accru d’infection à VIH – les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes qui consomment des drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, et les transgenres – est plus élevée que parmi les autres groupes de population. L’accès des populations plus exposées au risque d’infection aux services de prévention et de traitement est généralement plus limité du fait de lois répressives et discriminatoires, de la stigmatisation et de la discrimination. En avril 2011, 79 pays, territoires et zones criminalisaient les rapports sexuels entre adultes consentants de même sexe, 116 pays, territoires et zones criminalisaient certains aspects du commerce du sexe et 32 pays étaient dotés de lois autorisant la peine de mort pour des délits liés aux drogues.

Selon le rapport, les inégalités entre les sexes demeurent un obstacle majeur à des ripostes efficaces au VIH. Le virus est la première cause de décès parmi les femmes en âge de procréer et plus d’un quart (26 %) de l’ensemble des nouvelles infections à VIH à travers le monde touchent des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans.

Les ressources allouées à la riposte au sida diminuent

Selon le rapport, les investissements engagés dans la riposte au VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ont été multipliés par presque 10 entre 2001 et 2009, passant de US$ 1,6 milliard à US$ 15,9 milliards. Cependant, les ressources internationales consacrées à la lutte contre le VIH ont diminué en 2010. Bon nombre de pays à revenu faible sont massivement dépendants des financements externes. Dans 56 pays, les donateurs internationaux apportent 70 % au moins des ressources consacrées à la riposte au VIH.

« Je suis inquiet du fait que les investissements internationaux diminuent à un moment où les résultats positifs de la riposte au sida profitent aux personnes » a déclaré M. Sidibé. « Si nous n’engageons pas des fonds aujourd’hui, les montants qui devront être investis à l’avenir seront plusieurs fois plus élevés ».

Un cadre d’investissement 2011 proposé par l’ONUSIDA et des partenaires estime à US$ 22 milliards au moins les investissements qui seront nécessaires en 2015 – c'est-à-dire US$ 6 milliards de plus que le montant dont nous disposons aujourd’hui. Lorsque ces investissements sont orientés vers un ensemble de programmes prioritaires établis en fonction du type d’épidémie d’un pays, on obtient l’impact le plus fort. Le retour sur investissement d’un tel engagement devrait être de 12 millions de nouvelles infections à VIH évitées et de 7,4 millions de décès liés au sida évités d’ici à 2020. Le nombre de nouvelles infections devrait reculer d’environ 2,6 millions en 2009 à environ 1 million en 2015.

Points de vue sur le sida de 15 leaders mondiaux

Le rapport présente des commentaires de 15 leaders de la riposte mondiale au sida, notamment le Président de l’Afrique du Sud, M. Jacob Zuma, l’ancien Président des États-Unis d’Amérique, M. Bill Clinton, l’ancien Président de Brésil, M. Luiz Inácio Lula da Silva, le Président du Mali, M. Amadou Toumani Touré, et le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Jean Ping. Les commentaires couvrent différents domaines tels que le financement de la riposte au sida, la coopération Sud-Sud, le leadership des jeunes, l’émancipation des femmes, les populations clés affectées, la consommation de drogues injectables, les droits humains, la stigmatisation et la discrimination, et l’intégration des systèmes.

Les jeunes conduisent la révolution de la prévention

Le rapport Le sida 30 ans après : un tournant pour les nations inclut également un article sur un événement récent qui a eu lieu à Robben Island, Afrique du Sud, où l’Archevêque Desmond Tutu, Co-président de la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH, a passé le témoin du leadership à une nouvelle génération de jeunes leaders.

D’après le rapport, certains des plus importants succès de la prévention du VIH ont été enregistrés parmi les jeunes. Les données indiquent que les jeunes de nombreux pays durement touchés choisissent de plus en plus de retarder l’âge de leur premier rapport sexuel et d’éviter les comportements sexuels qui les exposent au risque d’infection à VIH.


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ONUSIDA Genève
Saira Stewart
tel. +41 22 791 2511
stewarts@unaids.org
ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

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