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Les participants à la Réunion de haut niveau insistent sur la nécessité d'investissements plus importants en matière de technologie et d'innovation pour faire avancer les résultats de prévention et de traitement du VIH
10 juin 2011
10 juin 2011 10 juin 2011
Ratu Epeli Nailatikau, Président de la République des Fidji, préside la discussion du groupe sur l'innovation et les nouvelles technologies. 9 juin 2011
Photo: ONU/Paulo Filgueiras
Les progrès en matière de réduction du nombre d'infections au VIH et d'augmentation de l'accès au traitement antirétroviral au cours des trente dernières années ne sont pas le fruit du hasard et sont en grande partie dus à un effort international conjoint qui reliait la technologie et l'innovation pour les résultats de prévention et de traitement du VIH.
Cette information a émergé d'un groupe de réflexion officiel ayant pour sujet L'innovation et les nouvelles technologies, l'un des cinq groupes auxquels des représentants de haut niveau des États membres et de la société civile ont participé dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur le sida 2011 de l'Assemblée générale de l'ONU.
Présidée par Son Excellence le Président de la République des Fidji, Ratu Epeli Nailatikau, le groupe a réuni la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Dr Margaret Chan; le Ministre de la Santé du Mexique, Dr Jose Angel Cordova Villalobos et Dr Christoforos Mallouris, Directeur des Programmes, Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+).
Les participants ont partagé leurs opinions sur la manière dont la technologie et l'innovation ont joué des rôles instrumentaux dans l'atteinte des résultats en matière de riposte au sida à ce jour. L'un des exemples cités était l'augmentation du nombre de personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral au cours des dix dernières années : en 2010, ce chiffre était de 6,6 millions, par rapport à 240 000 en 2001. Le point central de ce développement inégalé était la combinaison d'une technologie innovante qui a permis de fabriquer des médicaments antirétroviraux hautement efficaces et d'un meilleur accès à cette technologie grâce à la disponibilité de médicaments bon marché et de qualité garantie.
« La collaboration avec les pays en voie de développement sera essentielle », a déclaré le Président Nailatikau, qui a insisté sur la nécessité de trouver des solutions innovantes au coeur de la maladie. « Grâce à cela, nous avons la possibilité d'avoir un impact majeur contre l'un des plus grands problèmes sanitaires et de développement de notre génération. »
Répéter sans cesse les mêmes actions n'est pas suffisant. Nous avons un besoin urgent d'innovation.
Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Dr Margaret Chan
Animée par le journaliste britannique Andrew Jack du Financial Times, la discussion s'est axée sur plusieurs problèmes auxquels est confrontée la riposte au sida d'un point de vue technologique et de l'innovation, principalement la nécessité d'élargir rapidement l'accès à des technologies du VIH plus récentes et améliorées, comme de meilleurs diagnostics du CD4 et des charges virales, et des investissements accrus dans les technologies biomédicales de prévention telles que les microbicides.
Les participants ont convenu que l'accès à des technologies de prévention du VIH avérées—des préservatifs masculins et féminins à la circoncision masculine—doit continuer d'être intensifié et que les gouvernements doivent s'assurer que des politiques sont en place eu égard aux ripostes nationales qui favorisent l'innovation et le progrès, à la fois dans le secteur public et privé. Des partenariats innovants qui créent des motivations financières ou autres pour stimuler la recherche et le développement ont été considérés comme des éléments clés.
« Ne laissons pas le rythme de l'épidémie nous dépasser. Nous avons la capacité de nous recréer par le biais de l'innovation, afin d'atteindre non seulement zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès lié au sida, mais aussi zéro homophobie et transphobie, zéro discrimination sur le sexe et des droits de l'homme pour tous », a déclaré le Président Felipe Calderón du Mexique,
Faisant écho à l'approche de « santé positive, dignité et prévention », Dr Mallouris de GNP+ a appelé à un engagement plus important des personnes vivant avec le VIH en matière de prévention. « Les personnes vivant avec le VIH ont également besoin de prévention et de nouvelles technologies de prévention. Nous devons nous assurer que les personnes vivant avec le VIH sont impliquées—nous ne sommes pas que des véhicules de transmission, nous voulons aussi la prévention », a indiqué Dr Mallouris.
Le groupe a également attiré l'attention sur les résultats récents de l'étude HPTN 052 annoncés par les Instituts nationaux de la santé des États-Unis qui ont démontré que si une personne positive au VIH observe un traitement antirétroviral efficace, le risque de transmission du virus à leur partenaire sexuel non infecté peut être réduit de 96 %. L'accent a également été mis sur la recherche en cours d'un vaccin anti-VIH qui, bien que loin d'être à l'ordre du jour, est considérée par de nombreux acteurs de la communauté du sida comme un élément indispensable de la riposte future au sida.
« Répéter sans cesse les mêmes actions n'est pas suffisant », a déclaré la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Dr Chan. « Nous avons un besoin urgent d'innovation et nous sommes à la traîne dans cette épidémie dévastatrice. Nous savons maintenant, sans aucun doute, que le traitement précoce a un effet puissant sur la transmission chez les couples sérodiscordants—nous devons maximiser les effets préventifs du traitement grâce à un diagnostic précoce. »
Cependant, au court et moyen terme, le groupe a souligné l'importance d'un élargissement rapide de l'accès au traitement antirétroviral comme l'un des objectifs les plus urgents. Avec environ neuf millions de personnes dans les pays à revenus faibles et modérés éligibles pour recevoir un traitement nécessaire, le groupe a encouragé les pays à accorder la priorité au transfert de recherche et de technologie ainsi qu'à assurer un financement suffisant pour la recherche et le développement de médicaments antirétroviraux plus sûrs et plus efficaces et aussi plus faciles à utiliser.
Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida
Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.
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Des Premières dames s’unissent pour empêcher les nouvelles infections au VIH chez les enfants
08 juin 2011 08 juin 2011Des Premières dames unissent leurs efforts pour plaider en faveur de l’intégration des programmes anti-VIH dans les programmes médicaux pour les mères, les nouveau-nés et les enfants, lors d’un évènement tenu en marge de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida

(De gauche à droite) : Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA; Son Excellence Madame Azeb Mesfin, première dame d’Éthiopie ; Madame Ban Soon-taek, épouse du secrétaire général des Nations unies ; Dr. Bun Rany Hun Sen, Cambodge.
Photo : B.Hamilton
NEW YORK / GENÈVE, le 8 juin 2011—Trente Premières dames de pays africains, asiatiques, latino-américains et caribéens se sont réunies, à New York, lors d’un évènement destiné à mobiliser les soutiens autour de la réalisation de la vision du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), laquelle cible zéro nouvelle infection au VIH chez les enfants à l’horizon 2015. Cet évènement s’est tenu lors de la journée inaugurale de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida, qui a lieu à New York du 8 au 10 juin.
Cet évènement new yorkais a été coprésidé par Mme Ban Soon-taek, épouse du Secrétaire général de l’ONU, Mme Azeb Mesfin, Première dame de l’Éthiopie et Présidente de l’Organisation des Premières dames africaines contre le VIH/sida, et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Quelque 1 000 bébés sont infectés par le VIH chaque jour et 90 % d’entre eux vivent dans des pays d’Afrique subsaharienne. Le VIH est également la principale cause quant à la mortalité chez les femmes en âge de procréer dans les pays en développement. Les Premières dames sont convenues de préconiser l’intégration et l’exhaustivité de l’accès aux services de santé maternelle et infantile pour que ces services incluent la prévention de la transmission du VIH chez les nourrissons et la préservation de la santé des mères et des enfants.
L’inégalité des sexes, la violence sexiste, la discrimination et les lois inéquitables empêchent les femmes enceintes d’avoir accès aux services de dépistage, de conseil, de prévention, de traitement et de soutien contre le VIH. « Les femmes et les filles doivent se trouver au centre de la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé. « Lorsque les femmes se protègent du VIH, elles protègent également du virus toute une nouvelle génération. »
Plus de deux millions d’enfants vivent avec le VIH dans le monde, principalement en Afrique subsaharienne. En Europe de l’Ouest, ce chiffre s’élève à 1 400 enfants, ce qui met en évidence l’injustice de l’inégalité dans l’accès aux services de santé maternelle et infantile, et la nécessité urgente d’accroître l’accès aux services anti-VIH des femmes enceintes des pays à revenus faible et intermédiaire.
« Si les femmes, à travers le monde, ne sont pas impliquées dans la résolution du défi posé par la prévention de la transmission de la mère à l’enfant, notre combat est perdu. Si, en revanche, nous assumons toutes le rôle qui nous revient, notre combat ne pourra échouer », a déclaré Mme Mesfin.
Ces dernières années, un certain nombre de pays ont réalisé de grandes avancées dans la réduction du taux des nouvelles infections au VIH chez les enfants et, à l'échelle mondiale, en 2009, ces nouvelles infections au VIH ont chuté de 25 % chez les enfants.
« Le fait qu'en de trop nombreux endroits du monde, les femmes séropositives sont privées du droit de donner la vie à des bébés en parfaite santé constitue une injustice et nous pouvons y mettre fin d’ici à 2015 », a indiqué Mme Ban.
Les Premières dames sont convenues de promouvoir dix mesures concrètes une fois revenues dans leur pays respectif, afin de permettre aux enfants de naître sans le VIH et de favoriser les services anti-VIH à même de sauver la vie des femmes et des enfants. Ces mesures incluent le soutien à l’accroissement du nombre de centres assurant des services médicaux gratuits auprès des mères, des nouveau-nés et des enfants (comprenant les traitements de prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant), le renforcement des programmes médicaux sur la sexualité et la reproduction menés auprès des adolescents séropositifs, l’encouragement à l’engagement constructif des personnes vivant avec le VIH et la défense d’une tolérance zéro pour les stigmatisations et les discriminations des personnes vivant avec le VIH.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
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Ouverture de la Réunion de haut niveau 2011 sur le sida de l'Assemblée générale
08 juin 2011
08 juin 2011 08 juin 2011
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA s'adressant en séance plénière d'ouverture de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur le SIDA 2011
Photo : UN Photo/Paulo Filgueiras
Les chefs d'État et de gouvernement et d'autres représentants de haut niveau des pays membres se sont rassemblés aujourd'hui dans la Salle de l'Assemblée générale des Nations unies (ONU) à New York pour la Réunion de haut niveau 2011 sur le sida de l'Assemblée générale.
Plus de 30 chefs d'État et de gouvernement et vice-présidents participeront à la réunion qui inclura :une séance plénière officielle à laquelle 150 intervenants représentant les États membres, les observateurs, la société civile et le secteur privé doivent prendre la parole et cinq réunions d'experts, ainsi que 40 événements parallèles individuels.
Joseph Deiss, président de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies, a déclaré l'événement ouvert. Ban Ki-moon, secrétaire général, a également assisté à la séance plénière d'ouverture.
Présent à l'ouverture, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a appelé les dirigeants réunis à « s'accorder sur un agenda transformationnel pour mettre fin à cette épidémie, un agenda qui atteindrait notre vision de zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès des suites du SIDA. »
Atteindre le chiffre zéro n'est pas une utopie ni un nombre magique. Cela doit être notre objectif commun qui doit devenir réalité
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
« Atteindre le chiffre zéro n'est pas une utopie ni un nombre magique. Cela doit être notre objectif commun qui doit devenir réalité », a ajouté M. Sidibé.
À la conférence précédant la réunion, M. Deiss a souligné l'importance de l'événement. « Le dynamisme qui entoure cette réunion est sans précédent et promet d'en faire un événement historique. Nous souhaitons que les États membres des Nations unies prennent des engagements qui nous permettront d'atteindre notre objectif commun » a-t-il déclaré.
Le rassemblement a lieu après trente ans d'épidémie de sida, et 10 ans après la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration qui affirmera à nouveau les engagements actuels ainsi que des actions pour guider et maintenir la riposte mondiale au sida.
Le dernier jour de la Réunion de haut niveau sur le sida, les États membres des Nations unies devraient adopter une déclaration qui régira les ripostes au VIH des pays dans les cinq prochaines années.
Discours
Discours
- Président de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies (8 juin 2011) (en anglais)
- Ban Ki-moon, secrétaire général (8 juin 2011) (en anglais)
- Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA (8 juin 2011) (en anglais)
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Action basée sur la foi : comprendre l'impact des réductions du financement pour le VIH
08 juin 2011
08 juin 2011 08 juin 2011
Photo : Caritas
Un événement parallèle à la Réunion de haut niveau intitulé Action basée sur la foi pour un accès universel : comprendre l'impact des réductions du financement et défendre les besoins spéciaux des mères et des enfants vivant avec le VIH s'est tenu le 8 juin. Il était parrainé par le Réseau catholique de lutte contre le VIH/sida (CHAN), Caritas Internationalis (CI) et le Catholic Medical Mission Board (CMMB).
Becky Johnson de l'Alliance œcuménique pour le plaidoyer a présenté une recherche récente menée auprès de 11 membres du CHAN et documentant les effets de la réduction du financement pour les partenaires de services de santé catholiques. L'exposé de principes inclut une analyse de l'impact des réductions du financement pour les ripostes au VIH dans les programmes médicaux. Soucieux d'atteindre les objectifs d'accès universel, l'exposé comprend un appel aux gouvernements pour que les donateurs maintiennent leurs engagements de financement afin d'assurer la continuité des programmes de traitement du VIH en cours, ainsi que de nouveaux programmes si nécessaire, et pour les infrastructures sanitaires.
Il recommande également la dispense de services complets et intégrés de prévention, de traitement, de soins et d'appui aux adultes et aux enfants vivant avec le VIH ou les plus exposées à l'infection au VIH. Il identifie la nécessité de bâtir, renforcer et prolonger la capacité en ressources humaines à mettre en oeuvre des programmes complets grâce à la formation et à la rétention de personnel compétent et de volontaires.
Sa troisième recommandation est axée sur les enfants. Il appelle à un meilleur accès au dépistage pédiatrique et à un traitement adapté aux enfants du VIH et de la co-infection au VIH/TB, à la prévention de la transmission verticale et au soutien continu des orphelins et des enfants vulnérables.
Le sida nous a également fait prendre conscience du besoin d'associer les services de santé à des thèmes plus vastes des droits de l'homme et à la justice sociale pour s'attaquer aux causes racines de la vulnérabilité
Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA
Le directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Paul De Lay, était invité à prendre la parole lors de l'événement. Dr De Lay a appelé les participants à réfléchir à la signification réelle de l'« accès universel ». Il a attiré l'attention sur le fait que le sida rassemblait la communauté médicale et les populations les plus touchées par la maladie, pour la première fois dans l'histoire de la santé publique. « Le sida nous a également fait prendre conscience du besoin d'associer les services de santé à des thèmes plus vastes des droits de l'homme et à la justice sociale pour s'attaquer aux causes racines de la vulnérabilité », a déclaré Dr De Lay.
Mgr Vitillo, conseiller spécial sur le VIH/sida auprès de Caritas Internationalis, a fait un puissant plaidoyer pour un plus grand investissement dans le développement de médicaments adaptés aux enfants pour le VIH et sur les difficultés auxquelles sont confrontées les mères qui doivent diviser des comprimés pour adultes en six pour leurs enfants.
L'événement était animé par Mme Finola Finnan de Trócaire et présidente du Réseau catholique de lutte contre le VIH et le sida, et M. Jack Galbraith, PDG du Catholic Medical Mission Board.
Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida
Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.
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- Document de référence de Caritas Europa sur le VIH/sida en Europe (Caritas) (en anglais)
- Tenir ses engagements pour le VIH et le sida : accès pour tous à des services de prévention, de traitement, de soins et d'appui : exposé de principe du Réseau catholique de lutte contre le VIH et le sida (mai 2011) (en anglais)

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Le Groupe consultatif international se réunit pour appeler à la solidarité en faveur de l'accès universel aux services anti-VIH
08 juin 2011
08 juin 2011 08 juin 2011
Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, et Bathabile Dlamini, ministre sud-africaine du Développement social, sont intervenus lors de la rencontre du GCI à New York, le 7 juin 2011. Photo : ONUSIDA/J. Szenes
Le Groupe consultatif international (GCI) sur l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH, qui se compose d'experts du VIH venus de secteurs très divers, s'est réuni à New York le 7 juin à la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations unies.
Organisé par ses co-présidents Bathabile Dlamini, ministre du Développement social de la République d'Afrique du Sud, et Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, cet événement est une action de suivi après la récente réunion du GCI à Johannesburg, qui a débouché sur une déclaration de consensus forte et ambitieuse portant sur la nécessité d'une solidarité mondiale en faveur de l'accès universel.
La déclaration de consensus du GCI identifie les priorités essentielles qui permettront d'inverser la trajectoire de l'épidémie de VIH, de sauver des vies et de contribuer à la concrétisation de la vision de l'ONUSIDA Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès dû au sida. Cette consultation a été pour le groupe consultatif une occasion de débattre et elle a été mise en avant par les membres du GCI et différentes organisations dans le cadre de la préparation à la Réunion de haut niveau.
Nous encourageons les membres du GCI à utiliser cette expérience pour influer sur les futures actions de riposte au VIH/sida au niveau régional et national.
Bathabile Dlamini, ministre du Développement social, République d'Afrique du Sud
« Nous encourageons les membres du GCI à utiliser cette expérience pour influer sur les futures actions de riposte au VIH/sida au niveau régional et national », a déclaré Mme Dlamini, qui a proposé que les membres du GCI jouent un rôle de meneurs dans la mise en œuvre des résultats de la Réunion de haut niveau. « Il sera capital que les pays traduisent les résolutions prises en plans d'action ».
Faisant écho à Mme Dlamini, le Dr De Lay a déclaré : « le travail du GCI ne s'achève pas avec la Réunion de haut niveau. En réalité, il ne fait que commencer, avec chaque membre du GCI : lorsque vous diffuserez le message dans les forums où il doit être entendu ».
Le GCI est mandaté par le Conseil de coordination du programme de l’ONUSIDA pour examiner les bilans des consultations nationales et régionales sur l’accès universel, ainsi que d'autres études et déclarations mondiales et régionales, et pour donner son avis sur la marche à suivre pour la riposte mondiale au sida.
Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida
Le travail du GCI ne s'achève pas avec la Réunion de haut niveau. En réalité, il ne fait que commencer, avec chaque membre du GCI : lorsque vous diffuserez le message dans les forums où il doit être entendu.
Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA
Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.
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- Déclaration de consensus du GCI (en anglais)

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Les membres du groupe UN+ discutent de la stigmatisation et de l'assurance santé avec le secrétaire général de l'ONU lors de la Réunion de haut niveau 2011 sur le sida
08 juin 2011
08 juin 2011 08 juin 2011
Réunion UN+ avec le secrétaire général Ban Ki-Moon et les directeurs exécutifs des organismes coparrainant de l'ONUSIDA au siège des Nations unies le 8 juin 2011.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton
UN+, le Groupe du personnel des Nations unies vivant avec le VIH, a rencontré le secrétaire général Ban Ki-moon le 8 juin afin de discuter de la stigmatisation et de la discrimination ainsi que des diverses assurances santé existant dans les différentes agences de l'ONU, qui empêchent les membres du personnel vivant avec le VIH et leurs familles d'accéder à des soins permanents et complets.
« Je suis très engagé sur les questions que défend UN+ et à chaque fois que je rencontre ses membres, je suis personnellement motivé pour agir contre ces problèmes de stigmatisation et de discrimination », a déclaré le secrétaire général Ban Ki-moon. « Je réitère l'engagement des Nations unies de poursuivre la collaboration avec UN+ afin d'améliorer l'environnement de travail pour le personnel de l'ONU vivant avec le VIH », a-t-il ajouté.
Je réitère l'engagement des Nations unies de poursuivre la collaboration avec UN+ afin d'améliorer l'environnement de travail pour le personnel de l'ONU vivant avec le VIH.
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies
Cette rencontre a été l'occasion pour le coordonnateur de UN+, John Oshima, de faire le point sur le travail de ce groupe de défense présent dans toute l'organisation. Depuis sa dernière réunion avec le secrétaire général de l'ONU en 2009, UN+ est passé de 165 à 220 membres. Environ 70 % de ses membres sont des femmes et la majorité sont des membres du personnel travaillant en Afrique subsaharienne. UN+ concentre actuellement ses efforts pour atteindre davantage de personnel vivant avec le VIH dans d'autres régions, notamment l'Asie, les Caraïbes et l'Amérique latine.
UN+ organise des actions au sein du système de l'ONU pour soutenir le personnel des Nations unies vivant avec le VIH et les membres de leur famille dans le monde. Ces actions incluent la défense et la promotion d'un meilleur accès aux soins et à l'appui en matière de VIH, la lutte contre la stigmatisation sur le lieu de travail, la garantie de confidentialité et la levée des restrictions en matière de visas et de déplacements internationaux pour les personnes vivant avec le VIH.
Martina Clark de l'UNICEF a parlé de l'accès aux soins et à l'assurance santé pour les membres du personnel séropositifs au VIH. Elle a expliqué au secrétaire général le travail de recherche que mène UN+ afin d'identifier les écarts entre les régimes d'assurance santé adoptés par les différentes agences, ainsi que plusieurs initiatives proactives conduites par un certain nombre d'agences visant à réduire les charges financières causées par des traitements coûteux.
Jacqueline Cortes de l'ONUSIDA au Brésil a fait part au secrétaire général de la stigmatisation et de la discrimination sur le lieu de travail en racontant sa propre expérience et elle a présenté une nouvelle campagne réalisée en partenariat avec L'ONU avec nous et baptisée La stigmatisation favorise le VIH, dont on espère qu'elle conduira à un changement de comportement parmi les membres du personnel de l'ONU et mettra un terme à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH.
Ban Ki-moon a déclaré qu'il incombait à tous les directeurs d'agences de dénoncer et d'agir contre les comportements discriminatoires ou stigmatisants à tous les niveaux. Il s'agit notamment de travailler sur un accès équitable et juste aux services de soins pour les personnes vivant avec le VIH et celles qui souffrent d'autres affections chroniques de longue durée. En outre, Ban Ki-moon a affirmé que la séropositivité au VIH d'une personne ne devait pas avoir d'incidence sur l'évolution de sa carrière et que le personnel séropositif au VIH devait bénéficier des mêmes opportunités que tout autre individu.
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA a clôturé la réunion en remerciant le secrétaire général, les responsables des organismes coparrainants et les représentants de UN+. M. Sidibé a réaffirmé son engagement personnel envers l'importance du rôle de l'ONU dans la création d'un environnement propice pour les membres du personnel vivant avec le VIH.
Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida
Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.
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La prévention et la protection des femmes et des filles contre le VIH ne peuvent pas attendre
08 juin 2011
08 juin 2011 08 juin 2011
Photo : Women Deliver
L'Institut international de la paix, en collaboration avec la Mission permanente de la Norvège auprès des Nations Unies, Women Deliver et Family Care International, a accueilli un forum politique intitulé La prévention et la protection sauvent des vies : les filles, les femmes et le VIH en marge de la Réunion de haut niveau 2011 sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies le 8 juin.
Le VIH est désormais reconnu comme la principale cause de décès chez les femmes en âge de se reproduire ; l'objectif du forum politique était d'identifier et de renforcer la riposte au VIH et de sensibiliser sur l'interconnexion des problèmes de santé des femmes par rapport à l'agenda de développement plus vaste.
Ainsi, la réunion de haut niveau a réuni Michelle Bachelet, Directrice exécutive, ONU Femmes ; Purnima Mane, Directrice exécutive adjointe (Programmes), FNUAP ; Carmen Barroso, Directrice régionale, FIPF/WHR ; Jan Beagle, Directeur exécutif adjoint, Gestion et relations extérieures, ONUSIDA ; et Mme Lindsay Menard-Freeman, administratrice de programme à la Global Youth Coalition on HIV/AIDS (Coalition mondiale de la Jeunesse contre le VIH/sida) pour discuter des leçons tirées, des difficultés actuelles et du chemin qui reste à parcourir.
Nous avons les connaissances, nous avons le traitement. C'est notre moment : Ne nous laissez pas tomber
Annie Lennox, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA
« Les jeunes sont désormais les acteurs, se mobilisent pour la prévention, s'emparent de la riposte au sida et façonnent les attitudes des futurs leaders », a déclaré Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, qui a ouvert le forum politique. « Nous voulons nous assurer que la prochaine génération de leaders sont équipés, engagés et suffisamment soutenus pour maintenir et développer la riposte. »
Annie Lennox, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA et fervente défenseuse des droits des femmes, a également participé à la discussion : « Nous avons les connaissances, nous avons le traitement », a déclaré Mme Annie Lennox, qui a appelé les leaders mondiaux à se rassembler à la Réunion de haut niveau sur le sida pour agir pour les femmes et les filles : « C'est notre moment : Ne nous laissez pas tomber. »
La Directrice exécutive de ONU Femmes a appelé à un leadership à cet égard : « Nous savons ce qu'il reste à faire et nous savons que cela fonctionne. Et nous pouvons faire mieux pour mettre fin à cette épidémie. Grâce à la volonté politique, nous pouvons créer l'espace fiscal nécessaire pour faire des femmes et des filles une priorité », a déclaré Mme Bachelet.
La discussion, animée par James Chau, Ambassadeur itinérant, ONUSIDA et un journaliste de China CCTV, a insisté sur le fait que les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables au VIH. En raison d'une combinaison de facteurs biologiques et socioculturels, près d'un quart de toutes les nouvelles infections au VIH dans le monde touchent les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans. Cependant, des progrès ont été réalisés.
« Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté pour la première fois une résolution qui associe le VIH et la violence sexuelle », a indiqué Mme Beagle, en se référant à la Résolution 1983 adoptée le 7 juin. « Pour changer les choses, nous avons besoin d'approches à la fois de percolation et de réduction—des changements se sont opérés à tous les niveaux. »
Plus de 60 pays ont prouvé leur engagement pour l'égalité des sexes en adoptant l'Agenda pour une Action Accélérée au Niveau des Pays en Faveur des Femmes, des filles et de l’Egalité des Sexes et du VIH, qui engage plus de 400 organisations de la société civile.
« Il est important de noter que les jeunes sont des acteurs et qu'ils demandent ce dont ils ont besoin », a précisé Mme Menard-Freeman. « Maintenant que nous y sommes [à la Réunion de haut niveau sur le sida], nous devons faire entendre la voix des jeunes. »
L'un des principaux exemples soulevé comme modèle d'approche consolidée pour la santé des femmes était la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant des Nations Unies. Cette campagne, lancée à l'occasion du Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies, a recueilli des engagements de 40 milliards de dollars de la part des pays pour améliorer la santé des femmes et des enfants. Si elle était mise en oeuvre, on estime que cette stratégie pourrait sauver jusqu'à 10 millions de vies de femmes et d'enfants d'ici 2015.
La nouvelle Stratégie de l'ONUSIDA 2011 - 2015 : Objectif zéro a fait de l'avancement les droits de l'Homme et l'égalité des sexes en terme de riposte au VIH l'une des trois principales directions stratégiques et s'engage pour les droits des femmes et des filles dans le contexte du VIH.
Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies
Après trente ans d'épidémie de sida, et 10 ans après la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, le monde s'est rassemblé pour examiner les progrès et dessiner l'avenir de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies 2011 qui se tiendra du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle Déclaration qui affirmera de nouveau les engagements actuels ainsi que des actions pour guider et maintenir la riposte mondiale au sida.
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Press Release
Les dirigeants mondiaux renouvellent leur engagement en faveur de la lutte contre le sida, de la santé et du développement durable
08 juin 2011 08 juin 2011À l’occasion de la Réunion de haut niveau sur le sida, des chefs d’État débattent d’un leadership plus fort, d’un financement pérenne, de la responsabilité mutuelle et de l’importance du pouvoir mobilisateur des jeunes
NEW YORK/GENÈVE, 8 juin 2011—Plus de vingt chefs d’État et de gouvernement se sont réunis à l’occasion d’une manifestation spéciale consacrée à la riposte au VIH, et plus spécifiquement au leadership, à la coopération et à l’appropriation par les pays. Cet événement, auquel près de 400 personnes ont assisté, s’est tenu pendant la Réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies visant à renouveler l’engagement et à identifier les possibilités pour intensifier la riposte au VIH, améliorer la santé et réaliser d’ici à 2015 les objectifs du Millénaire pour le développement.
Monsieur Paul Kagame, Président du Rwanda, a animé le débat portant sur les moyens d’accélérer l’action pour aider les pays à faire progresser la mise en place de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH.
M. Kagame a présenté les trois axes principaux jugés essentiels à la réussite de la riposte au VIH, à savoir le leadership, l’appropriation et la coopération. « Aucune nation, aucune personne, aucune entreprise ou entité ne peut à elle seule gagner ce combat », a-t-il déclaré. « Dès lors que le leadership et l’engagement sont présents dans un pays et une communauté, on commence à voir des résultats. »
La nécessité d’élargir l’accès aux services pour les personnes les plus vulnérables au VIH et le respect des droits de l’homme étaient au cœur des discussions. Un leadership fort et visionnaire conjugué à un engagement et à la solidarité internationale en faveur de la lutte contre le VIH ont été présentés comme des facteurs essentiels pour faire progresser la riposte.
« Éliminer les décès liés au VIH et les nouvelles infections est à notre portée », a déclaré M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies. « Nos objectifs peuvent sembler ambitieux mais nous pourrons les atteindre si nous sommes unis. »
Les dirigeants participant à la réunion se sont également intéressés au futur de la riposte au sida et à l’importance d’investir dans la jeunesse qui, demain, sera aux commandes et qu’il faut encourager à s’investir pleinement dans la riposte au sida.
« Si nous voulons transformer la riposte, nous devons mettre en place une nouvelle approche pour l’avenir », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). « Nous n’y parviendrons qu’en amenant les jeunes à prendre les rênes d’un nouveau mouvement social centré sur le sida et à garantir une riposte pérenne. »
Les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité de surmonter les obstacles à un financement pérenne et prévisible. Dans un rapport publié avant Ia Réunion de haut niveau sur le sida, l’ONUSIDA soulignait qu’il faudrait investir 22 milliards de dollars des États-Unis d’ici 2015 pour diviser par deux le nombre de nouvelles infections à VIH et élargir l’accès au traitement. Ce rapport révélait aussi que le financement international de la lutte contre le VIH avait baissé entre 2009 et 2010.
« Nous avons besoin de ressources, de meilleures politiques et de lois pour garantir et protéger les droits des personnes vivant avec le VIH », a déclaré Mme Anandi Yuvuarj, coordinatrice régionale de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida. « Chacun doit avoir accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH, en particulier les personnes les plus vulnérables au virus. »
Les intervenants ont souligné la nécessité de l’amélioration systématique de l’efficience et de l’efficacité des dépenses consacrées à la lutte contre le sida et à la santé, de même que l’importance de l’utilisation optimale de ressources au travers de programmes de lutte contre le VIH judicieux et rationnels. En outre, ils ont examiné la nécessité, pour les pays, de rechercher de nouvelles sources de revenus aux niveaux national, régional et international.
Les participants ont commenté les succès de la coopération Sud-Sud, perçue comme un moyen efficace pour identifier de nouveaux paradigmes de développement et de partage de l’innovation dans les régions, dans l’optique d’une riposte au sida accélérée.
Les dirigeants présents ont promis d’intensifier leurs efforts pour améliorer l’efficacité, l’efficience et la viabilité de leurs ripostes nationales au sida, afin d’accélérer la mise en place de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
Press centre
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Feature Story
Objectif zéro nouvelle infection au VIH : une table ronde de la Réunion de haut niveau montre la voie
08 juin 2011
08 juin 2011 08 juin 2011
Mme Mari-Josee Jacobs, ministre luxembourgeoise de la Coopération et des Affaires humanitaires, animatrice Mme Kgomotso Matsunzane, Dr Jarbas Barbosa, vice-ministre de la Santé du Brésil, Helen Clark, Programme des Nations Unies pour le Développement, et Jaevion Nelson, militant de la jeunesse jamaïcain.
Photo: ONU/Eskinder Debebe
Le taux mondial de nouvelles infections au VIH a connu une baisse régulière au cours des dernières années, avec une chute de près de 25 % du taux annuel entre 2001 et 2009. Toutefois, avec 7 000 nouvelles infections au VIH chaque jour, le nombre de personnes nouvellement infectées continue d'évoluer plus vite que la capacité à élargir l'accès au traitement et à faire face aux effets du VIH.
Dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations unies, une table ronde intitulée Prévention – Que faire pour parvenir à l'objectif de zéro nouvelle infection ?, présidée par Mari-Josee Jacobs, ministre luxembourgeoise de la Coopération et des Affaires humanitaires, a réuni Helen Clark, administratrice du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), Jaevion Nelson, militant de la jeunesse de Jamaïque, et le Dr Jarbas Barbosa, vice-ministre de la Santé du Brésil. Les participants ont échangé avec le public lors d'une session inspirée et interactive portant sur les moyens d'amplifier et de maintenir l'élan de cette révolution dans la prévention du VIH.
En guise d'introduction, Mme Jacobs a insisté sur l'importance d'impliquer les personnes vivant avec le VIH dans tous les aspects de la programmation de la prévention du VIH : « il est essentiel d'engager les personnes vivant avec le VIH, et particulièrement les jeunes, dans les efforts de prévention du VIH afin d'améliorer les programmes dans le respect total des droits humains pour tous ».
Nous devons nous attaquer aux lois punitives qui font obstacle à la prévention du VIH. La loi peut soit entraver soit promouvoir des actions efficaces : nous devons créer un environnement légal propice pour la prévention du VIH.
Helen Clark, administratrice du Programme des Nations unies pour le Développement
Animée par Kgomotso Matsunzane, présentateur de télévision vedette d'Afrique du Sud, la discussion a tourné autour de questions clés telles que « quels sont les obstacles à l'objectif de zéro nouvelle infection ? » et « dans quelle mesure les droits font-ils partie intégrante de la prévention ? ».
« Cette Réunion de haut niveau constitue une opportunité unique », a déclaré le Dr Barbosa en ouvrant le débat. « Nous ne pouvons pas attendre 30 années supplémentaires pour éliminer le VIH. La Réunion de haut niveau doit déboucher sur une déclaration forte qui représente l'engagement politique et fera avancer les choses ».
Selon les dernières enquêtes en population dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, seulement 24 % des jeunes femmes et 36 % des jeunes hommes ont répondu correctement à cinq questions sur la prévention du VIH et les idées fausses à propos de la transmission du VIH. De plus, alors que les nouvelles infections au VIH diminuent au niveau mondial, l'Europe de l'Est et l'Asie centrale représentent la seule région du monde où les nouvelles infections sont en progression.
Dans son discours d'ouverture, Mme Helen Clark, administratrice du PNUD, a indiqué qu'il était nécessaire de lutter contre les normes sociales, sexuelles et sexistes qui favorisent la vulnérabilité au VIH.
« Les cadres juridiques doivent concorder avec des actions efficaces de lutte contre le VIH. Ainsi, il n'est pas rare que la loi fasse obstacle à la baisse du risque et de la vulnérabilité et à l'élargissement de l'accès au traitement et à la prévention. Sans défense des droits humains, un véritable accès universel à ces services est impossible », a indiqué Mme Clark.
Jaevion Nelson, militant de la jeunesse jamaïcain, a approuvé ce constat : « Bien trop de programmes échouent parce qu'ils ne s'appuient pas sur les données probantes existantes. Nous devons tous faire ce qu'il faut : gouvernements, société civile et communauté internationale ».
Bien trop de programmes échouent parce qu'ils ne s'appuient pas sur les données probantes existantes. Nous devons tous faire ce qu'il faut : gouvernements, société civile et communauté internationale.
Jaevion Nelson, militant de la jeunesse jamaïcain.
Les investissements dans la prévention du VIH ne représentent qu'environ 22 % de l'ensemble des dépenses consacrées au VIH dans 106 pays à revenu faible ou intermédiaire. Beaucoup reste donc à faire pour assurer l'accomplissement de l'objectif de zéro nouvelle infection au VIH.
Dans une intervention passionnée, le Dr Nafsiah Mboy, directrice exécutive de la Commission nationale indonésienne sur le sida, a invité avec vigueur les participants à ne pas oublier de s'adresser à un groupe qui n'est généralement pas considéré comme étant le plus exposé, mais qui l'est en réalité, à savoir les « hommes mobiles et riches dans un environnement machiste ». « Nous devons faire de ces hommes des hommes responsables. C'est comme cela que nous arriverons à zéro nouvelle infection chez nos femmes et zéro nouvelle infection chez nos enfants », a déclaré le Dr Mboy.
Au cours des débats, les participants sont tombés d'accord pour dire qu'il était nécessaire de parvenir rapidement à un accès aux outils de prévention du VIH à la fois actuels et futurs, notamment les préservatifs masculins et féminins, la circoncision, l'élimination de la transmission verticale et le traitement préventif. Ce dernier point était inspiré par les récentes annonces de l'étude HPTN 052 , qui a montré que, si une personne séropositive au VIH se pliait à un traitement antirétroviral efficace, le risque de transmettre le virus à son partenaire sexuel non infecté pouvait être réduit de 96 %.
La publication intitulée Stratégie de l'ONUSIDA 2011-2015 : objectif zéro décrit les objectifs ambitieux fixés pour 2015 : 1) réduction de moitié de la transmission sexuelle du VIH, y compris parmi les jeunes, les hommes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et dans le contexte du commerce du sexe ; 2) élimination de la transmission verticale du VIH et réduction de moitié des décès maternels liés au sida ; et 3) prévention de toutes les nouvelles infections à VIH parmi les personnes qui consomment des drogues. Ces aspects font partie de l'objectif de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection au VIH.
Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida
Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.
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- Panneau Document 2: Prévention-ce qui peut être fait pour arriver à zéro nouvelles infections? (pdf, 175 Kb) (en anglais)
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Responsabilité partagée – un nouveau pacte mondial pour le VIH
08 juin 2011
08 juin 2011 08 juin 2011
De gauche à droite : Denzil Llewellyn Douglas, Premier ministre de Saint-Christophe-et-Niévès, Søren Pind, ministre danois des Réfugiés, de l'Immigration et de l'Intégration ainsi que de la Coopération et du Développement, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Juneia Batista, secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs municipaux du Brésil (Central Única dos Trabalhadores) et co-présidente régionale interaméricaine de la fédération de syndicats Public Services International.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton
Au premier jour de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations unies, la table ronde 1, intitulée Responsabilité partagée – un nouveau pacte mondial pour le VIH, a été l'occasion de lancer un appel en faveur d'une nouvelle négociation globale de pactes dans les pays pour que ces derniers s'approprient le leadership de la riposte au sida.
Présidée par Denzil Llewellyn Douglas, Premier ministre de Saint-Christophe-et-Niévès, la table ronde a réuni Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, Søren Pind, ministre danois des Réfugiés, de l'Immigration et de l'Intégration ainsi que de la Coopération et du Développement, et Juneia Batista, secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs municipaux du Brésil (Central Única dos Trabalhadores) et co-présidente régionale interaméricaine de la fédération de syndicats Public Services International.
Responsabilité partagée
Dans le contexte de la crise financière mondiale, cette table ronde a offert une opportunité unique de bâtir un consensus autour d'un nouvel accord mondial pour la riposte au sida qui pourrait ouvrir la voie à une nouvelle négociation de responsabilité partagée mais différenciée pour la santé et le développement.
« La responsabilité partagée n'est pas une option pour les petits États. C'est une réalité. Dans les Caraïbes, nous n'avons pas d'autre choix que de développer des approches partagées dans tous les secteurs ».
Denzil Llewellyn Douglas, Premier ministre de Saint-Christophe-et-Niévès
« « Small is beautiful ». Petit, joli... et différent », a déclaré M. Douglas en racontant l'expérience de son île, Saint-Christophe-et-Niévès. « La responsabilité partagée n'est pas une option pour les petits États. C'est une réalité. Dans les Caraïbes, nous n'avons pas d'autre choix que de développer des approches partagées dans tous les secteurs ».
Malgré l'influence grandissante des pouvoirs politiques émergents et la forte croissance économique dans de nombreux pays africains, beaucoup d'actions nationales de lutte contre le VIH restent fragiles dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ; elles dépendent largement de financements étrangers et sont pilotées par des agendas de développement extérieurs. Dans 56 pays, les donateurs internationaux fournissent au moins 70 % des ressources consacrées au VIH.
Des valeurs partagées pour une responsabilité partagée
Insistant sur la nécessité d'un respect et d'une compréhension réciproques dans la coopération au développement, M. Pind a encouragé les participants à se montrer honnêtes et à travailler ensemble. « Il y a des principes que vous ne pouvez ignorer. Comme la discrimination à l'égard des populations les plus exposées. Et il ne faut pas passer cela sous silence », a-t-il indiqué.
Selon les participants à la table ronde, l'appropriation par les pays et l'action dans la durée nécessiteront un financement national et international accru et prévisible à long terme. « Comprenez-moi bien, je suis tout à fait pour les financements innovants. Mais certains bailleurs de fonds ne peuvent pas se cacher derrière les besoins en financements innovants pour renier leurs engagements en matière d'aide publique au développement », a expliqué M. Pind.
Dans le même temps, selon les participants à la table ronde, il faut confier aux gouvernements la responsabilité d'augmenter les investissements nationaux lorsque cela est possible et d'allouer les ressources là où elles sont le plus nécessaires, tout en mettant en place un environnement propice.
« Il y a 10 ans, nous n'aurions pas eu un tel débat. Le monde a complètement changé et nous devons en tenir compte. Il est temps de réfléchir à un nouveau modèle de partenariat fondé sur la responsabilité partagée », a déclaré M. Sidibé. « Et nous devons partager cette responsabilité en nous appuyant sur des valeurs partagées pour un pacte social ».
Les participants à la table ronde et le public ont discuté de priorités telles que le fait d'assumer un leadership soutenu et une responsabilité partagée dans la riposte au sida, avec notamment une nouvelle génération de leaders ; renforcer l'appropriation nationale à grande échelle et impliquer les communautés afin de favoriser les solutions locales et durables ; assurer le financement à long terme ; accroître l'efficacité et garantir une responsabilisation réciproque pour la future riposte mondiale. Plus important, comme l'a fait remarquer Mme Batista : «responsabilité partagée et investissement intelligent ne veulent pas dire que les pays doivent s'adapter de n'importe quelle façon pour atteindre leurs objectifs ».
Ébauche d'un nouveau pacte mondial
Il y a 10 ans, nous n'aurions pas eu un tel débat. Le monde a complètement changé et nous devons en tenir compte. Il est temps de réfléchir à un nouveau modèle de partenariat fondé sur la responsabilité partagée.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Avec cet éclairage, le nouveau pacte mondial évoqué lors de la table ronde peut être formulé autour de trois principaux piliers, à savoir la responsabilité nationale, la responsabilité de la communauté internationale et la responsabilité partagée pour l'innovation.
Responsabilité nationale
- assurer la libre expression et la participation à la gouvernance démocratique
- proposer des réponses judicieuses, notamment en matière d'environnements propices et de droits de l'homme
- augmenter les investissements nationaux en fonction des capacités
Responsabilité internationale
- des donateurs responsables, avec notamment un financement prévisible à long terme et cohérent
- un soutien accru des pays émergents et de nouveaux partenaires de développement
- des politiques internationales plus cohérentes en matière de commerce, de réglementation, etc.
Responsabilité partagée pour l'innovation
- des mécanismes de financement innovants, incluant le secteur privé
- des partenariats innovants impliquant la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire
- une responsabilisation mutuelle renforcée pour la responsabilité réciproque dans les pactes nationaux, avec une planification conjointe et une analyse des réponses les plus judicieuses
Selon les participants, l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH peut être atteint en dépensant intelligemment et en augmentant l'investissement annuel jusqu'à 22 à 24 milliards de dollars d'ici 2015. Ces ressources peuvent être mobilisées en diversifiant les sources de financement et en équilibrant les responsabilités.
Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida
Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.
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