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La riposte au sida renforcée par les entreprises au Népal

24 mai 2011

Le très honorable Premier ministre Jhala Nath Kanal et M. Kush Kumar Joshi, président de la FNCCI, dévoilent le logo de la coalition des entreprises contre le sida.
Photographie : ONUSIDA

La riposte au sida au Népal a été renforcée avec le lancement d’une coalition nationale des entreprises pour lutter contre le sida (BCAN). La coalition regroupe de nombreuses entreprises népalaises du secteur privé, des dirigeants, des créateurs et des industriels qui œuvrent main dans la main pour riposter au sida.

Le lancement de cette coalition par la Fédération des chambres de commerce et d'industrie népalaises (FNCCI) a pour objectif de réduire les infections au VIH au sein de la population active du pays. La coalition des entreprises devrait permettre la mise en place d’un environnement favorable à la fourniture de soins et de traitement pour les employés et leurs familles vivant avec et affectés par le VIH.   Cette coalition s'emploiera à réduire la stigmatisation associée au VIH de manière à ce que les personnes vivant avec le VIH ne souffrent pas de traitement discriminatoire sur le lieu de travail et dans la société » affirme M. Kush Kumar Joshi, président de la FNCCI.

À l'occasion de l’événement qui a eu un grand retentissement en mai à Katmandou, le très honorable M. Jhala Nath, Premier ministre népalais et président du Conseil national de lutte contre le sida, a salué le secteur des entreprises en tant que partenaire incontournable : « Le gouvernement népalais exprime sa profonde reconnaissance et gratitude à l'égard de  l’initiative des entreprises de s'engager et contribuer à riposter au VIH dans le pays. Cette part importante de la riposte soutenue par les entreprises contribuera au développement social du Népal ».

Le gouvernement népalais exprime sa profonde gratitude à l'égard de l'initiative des entreprises de s'engager et de contribuer à la riposte au VIH du pays

Jhala Nath, Premier ministre népalais et président du Conseil national de lutte contre le sida

Créée par le chef d'entreprise M. Rajendra Khetan, qui dirige également le Forum des dirigeants sur le sida pour la région Asie-Pacifique (APLF), et qui travaille depuis de nombreuses années à placer la question du sida en meilleure position dans le calendrier des secteurs politique, social et des entreprises, la FNCCI-BCAN compte déjà plus de 1 500 membres à travers le pays. Ces dirigeants du secteur privé ont indiqué s’être engagés à mettre en place des programmes de prévention, de traitement et de soins liés au VIH pour  contribuer à offrir un environnement sain et compétitif à leurs employés et à leurs familles, notamment ceux appartenant aux principaux groupes affectés.

Au Népal, la prévalence du VIH chez les adultes est estimée à 0,4%, mais le pays compte également une épidémie concentrée où la prévalence du VIH parmi les populations clés affectées s'élèverait à plus de 5%. Selon les derniers rapports nationaux, plus de 85% des nouveaux cas de VIH signalés se produiraient au sein des populations âgées de 16 à 45 ans, soit le groupe d’âge le plus économiquement actif.

« Pour les entreprises et la nouvelle coalition des entreprises, la meilleure façon d'agir le plus rapidement possible est de protéger leurs ressources les plus inestimables - c'est-à-dire, leurs employés. Pour ce faire, la coalition investit dans le bien-être et le moral de ses employés et des communautés, et investit dans la croissance et le développement durables du Népal » indique Marlyn Borromeo, coordonnatrice pays de l’ONUSIDA.

Les entreprises faisant partie de la coalition s'engagent avant tout à garantir l'application de la Politique nationale sur le VIH/sida sur le lieu de travail, laquelle met en lumière la nécessité d'accroître les ressources et les mesures du secteur privé pour lutter contre le sida, et l'importance de protéger les employés et leur familles vivant avec le VIH.

Mme Sita Shashi, présidente de Srijanshil Mahila Samuha, une organisation de femmes vivant avec le VIH au Népal, fait part de l'engagement accru des entreprises népalaises à la riposte au VIH dans le pays, et déclare : « Nous sommes convaincues que les entreprises peuvent apporter des changements positifs ; assurer l'accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui liés au VIH sur le lieu de travail ; appuyer les possibilités d'émancipation économique des femmes vivant avec le VIH dans les communautés et promouvoir l'acceptation des personnes vivant avec le VIH ainsi que leur familles ».

Press Release

Le Life Ball commémore les 30 années d’existence du sida

Cet évènement caritatif met en avant l’épidémie de VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale

VIENNE, le 23 mai 2011 - Le 21 mai à la mairie de Vienne, des célébrités et des dirigeants influents de la riposte mondiale au sida ont participé au bal « Life Ball 2011 », le plus grand évènement caritatif annuel sur le sida en Europe. Le bal de cette année a commémoré les 30 années d’existence du sida et s’est concentré sur la progression rapide de l’épidémie du VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale.

« Le Life Ball ne vise pas seulement à célébrer la vie, mais également à créer un mouvement social pour arrêter la stigmatisation et la discrimination », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors d’une conférence de presse, le 21 mai. « Gery Keszler et Aids Life apportent une voix et une dynamique en faveur du changement au sein de ce mouvement », a-t-il ajouté.

Lors de la conférence de presse, M. Sidibé était accompagné par Gery Keszler, co-fondateur et président d’Aids Life, une organisation associative qui organise ce bal. Parmi les autres intervenants figuraient la chanteuse Janet Jackson, qui représentait l’AMFAR, les stylistes de mode Dean et Dan Caten de la maison Dsquared2, et l’actrice hollywoodienne Brooke Shields.

Avant la cérémonie d’ouverture du bal, un certain nombre d’invités éminents ont participé au gala de solidarité antisida, un dîner de collecte de fonds co-organisé par l’ONUSIDA et Aids Life, sous le parrainage du Président de la République d’Autriche, Heinz Fischer. Les recettes de cet évènement serviront, en partie, à soutenir les programmes de l’ONUSIDA en Fédération de Russie et en Ukraine.

Au cours des dix dernières années, le nombre de personnes vivant avec le VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale a quasiment triplé – pour passer, selon les estimations, de 530 000 en 2000 à 1,4 million en 2009. La Fédération de Russie et l’Ukraine représentent, à elles deux, près de 90 % des nouvelles infections au VIH signalées dans la région. Bien que les épidémies touchant l’Europe de l’Est et l’Asie centrale soient principalement concentrées sur les consommateurs de drogues injectables, les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ces populations n’ont qu’un accès limité aux services anti-VIH.

Lors de la cérémonie d’ouverture du bal, 30 personnalités internationales ont présenté les jalons ayant marqué les 30 ans de l’histoire de l’épidémie. Le directeur exécutif de l’ONUSIDA a mis en relief la création de l’ONUSIDA, en 1996, et la « lueur d’espoir » survenue cette année-là lorsqu’une thérapie antirétrovirale combinée s’est avérée efficace pour garder en vie les personnes séropositives.

L’ancien Président des États-Unis, Bill Clinton, a noté que la réduction sensible des prix des médicaments antirétroviraux, qui a cours depuis 2002, avait fortement augmenté l’accès aux traitements pour des millions de personnes. Il a cependant indiqué que les traitements continuent d’être marqués par une grande disparité : « dix millions de personnes vivant dans les pays pauvres ont toujours besoin d’avoir accès aux médicaments (antirétroviraux). Si l’on veut réduire le taux d’infection et si l’on veut baisser le taux de mortalité, nous devons bien faire notre travail. » 

Le Life Ball salue chaque année le travail et le dévouement des pionniers de la riposte au sida par le prix « Cristal d’espoir ». Le prix de cette année, qui s’élevait à 100 000 euros, a été remis à Anya Sarang, la présidente de la Fondation Andrey Rylkov pour la santé et la justice sociale, une organisation non gouvernementale, basée en Fédération de Russie et qui défend les droits de l’homme des consommateurs de drogues.



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Un nouveau manuel, et son carnet de travail associé, pour évaluer les coûts des centres et services liés au VIH dans les pays, devraient normaliser la collecte de données et améliorer la planification

23 mai 2011

Photographie : ONUSIDA/L.Taylor

Dans le contexte de la baisse du financement international de la riposte au VIH, les décideurs de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire tentent de maîtriser les coûts toujours plus élevés de la fourniture des services liés au VIH, des produits de base, des médicaments et autres, tout en continuant à renforcer les services de prévention, de traitement et de soins liés au VIH.

Afin d’aider les pays à surveiller et à évaluer les aspects économiques des services fournis pour traiter le VIH, l'ONUSIDA a mis au point un document générique qui servira à évaluer les coûts des centres traitant le VIH, intitulé Manuel pour évaluer les coûts des centres et services liés au VIH.

Ce manuel, et son carnet de travail associé, intitulé Carnet de travail relatif à la collecte d'informations financières sur les services liés au VIH, visent à offrir aux pays des orientations normalisées pour collecter des données financières au sein des centres fournissant des services de prévention ou de traitements liés au VIH.

« L’un des problèmes majeurs dans les pays à revenu faible et intermédiaire reste l’absence d'informations de base sur les services fournis, leurs coûts, leurs résultats et leur impact. Les quelques études menées pour évaluer les coûts n'ont pratiquement jamais été réalisées de façon normalisée » affirme Eddy Beck, Conseiller technique principal de l'ONUSIDA.

Ces nouvelles publications entendent offrir aux décideurs et aux partenaires d'exécution les outils pour recueillir des données stratégiques solides et actualisées, capables d’éclairer leurs plans stratégiques nationaux. Il s'agit, entre autres, d’informations financières sur les dépenses et les coûts qui appuieront la planification, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation des services liés au VIH pérennes.

L'utilisation optimale des ressources peut prévenir une future augmentation des coûts, par exemple, en faisant baisser le nombre de personnes qui nécessiteront des médicaments de seconde et troisième génération, grâce à l'élargissement de l'accès aux traitements. Ces orientations devraient donc aider les pays à réaliser les gains d'efficacité absolument nécessaires pour pouvoir renforcer et fournir avec efficience tous les services liés au VIH dont ils ont besoin.

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Chef d'équipe, Intelligence stratégique et analyse
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avilac@unaids.org

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Riposte durable au VIH : la nouvelle stratégie mondiale du secteur de la santé contribue à tracer la voie à suivre

23 mai 2011

L’Assemblée mondiale de la santé a adopté, ce jour, une nouvelle Stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH/sida pour 2011-2015, à l’initiative de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette stratégie vise à fournir des orientations détaillées et complètes sur la manière dont les secteurs de la santé peuvent efficacement faire face à l’épidémie.

Reconnaissant que la nature de l’épidémie a évolué au cours de ces dernières années, et que la riposte au sida doit faire preuve de dynamisme et de souplesse, l’Assemblée mondiale de la santé de 2010 a appelé à une nouvelle stratégie anti-VIH pour constituer l’action mondiale du secteur de la santé. La stratégie a été formulée en concertation avec quelque 100 États membres, la société civile et d’autres acteurs clés qui, pour un certain nombre, ont participé en ligne ; elle tient compte des grandes avancées réalisées dans la riposte au sida et esquisse ce qu’il faudra entreprendre à l’avenir.

Le dernier rapport mondial de l’ONUSIDA a montré que l’épidémie de sida a été arrêtée et que la propagation du VIH commence à s’inverser. Les nouvelles infections ont chuté de près de 20 % au cours des dix dernières années et la couverture des traitements a été multipliée par treize entre 2003 et 2009. Cependant, en 2009, seul un tiers des personnes ayant besoin d’un traitement a pu en recevoir un, et la demande en ressources continue de dépasser l’offre disponible.

La nouvelle Stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH/sida, qui complète et cadre parfaitement avec la Stratégie de l’ONUSIDA pour 2011-2015 intitulée Objectif : Zéro, s’appliquera dans le nouvel environnement qui prévaut en vue d’optimiser les progrès en faveur de l’accès universel et la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Elle promeut des ripostes adaptées aux épidémies nationales et régionales, et analyse les déterminants socio-économiques et culturels qui contribuent, de manière sous-jacente, à la propagation du virus.

La stratégie cherche à réduire la vulnérabilité et à amoindrir les barrières structurelles qui entravent l’accès à des services de bonne qualité. Elle montre également de quelle manière les programmes anti-VIH peuvent jouer un rôle dans les résultats obtenus par d’autres secteurs de la santé et reconnaît l'importance de la solidité des systèmes médicaux et communautaires pour garantir la durabilité de la riposte.

L’OMS propose cinq contributions clés pour la Stratégie mondiale du secteur de la santé :

  • Intensifier les innovations dans la prévention
  • Optimiser les traitements et les soins
  • Soutenir les services médicaux pour les femmes et les enfants
  • Promouvoir la programmation et les informations médicales stratégiques
  • Assurer un leadership pour la réalisation de l’équité en matière médicale et la lutte anti-VIH (examiner les inégalités dans l’accès aux services anti-VIH)

La nouvelle stratégie constitue un nouveau pas important en faveur de la riposte mondiale au VIH.

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Une exposition photographique en Égypte témoigne du pouvoir des individus de créer des changements sociaux et appelle à la fin de la stigmatisation liée au VIH

20 mai 2011

Visiteurs à l'exposition photos Visages positifs.

Une exposition vient de s'ouvrir au Caire pour souligner le pouvoir des individus de créer des changements sociaux, y compris mettre fin à la stigmatisation liée au SIDA. On peut y voir un ensemble de portraits pris à l'occasion de révolution égyptienne de janvier 2011 et des portraits présentés par de jeunes photographes à un concours organisé pour la Journée mondiale du SIDA sur le thème des Visages positifs.

Il s'est écoulé 30 ans depuis que des militants se sont mobilisés parmi la population en riposte au VIH qui frappait leurs communautés. Ils n'avaient pas d'argent et encore moins de reconnaissance du monde, mais leur courage et leur foi en leur cause leur ont permis de faire et de continuer à faire une différence pour les personnes infectées et affectées par le VIH. Une exposition photo rassemble aujourd’hui deux mouvements menés par des anonymes et des communautés qui partagent un appel à l'équité et à la justice.

L'exposition, coorganisée par l'ONUSIDA et le Sawy Cultural Wheel, a ouvert le 11 mai et se poursuivra jusqu'au 21 mai dans ce centre culturel du centre du Caire. Elle emprunte l'esprit de la révolution égyptienne pour étendre la dignité et la liberté des personnes vivant avec le VIH et des communautés affectées.

J'espère que les personnes vivant avec le VIH dans le pays se rendent compte qu’elles ont le pouvoir de faire une différence, de s'aider elles-mêmes et d'aider les autres en défendant leurs droits.

Menna Shalabi, ambassadrice itinérante nationale de l'ONUSIDA pour l'Égypte

La cérémonie d'ouverture incluait un forum de discussion auquel participaient Menna Shalabi, Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour l'Égypte, le photographe M. Monir El Shazly, et le Dr Mohamed Slalah, président de la Fédération internationale des étudiants en médecine d'Égypte.

Tandis que le Dr Slalah soulignait le rôle de l'art dans la communication de messages de promotion de la justice sociale et des droits de l'homme, Mme Shalaby s'est appuyée sur son engagement personnel auprès de personnes vivant avec le VIH pour souligner que les personnes peuvent se retrouver piégées par des sentiments d'impuissance. « J'espère que les personnes vivant avec le VIH dans le pays se rendent compte qu’elles ont le pouvoir de faire une différence, de s'aider elles-mêmes et d'aider les autres en défendant leurs droits », a-t-elle affirmé.

Menna Shalabi, ambassadrice itinérante nationale de l'ONUSIDA pour l'Égypte lors de l'ouverture de l'exposition photographique.

M. Shazly, photographe professionnel reconnu, a déclaré que les photos étaient si expressives et profondes qu'elles parlaient à la fois au cœur et à l'esprit. Selon lui, c'est le sens de la solidarité autour d'une cause commune qui a été le moteur du soulèvement populaire et de la révolution en Égypte. « La riposte au VIH doit s'adresser au même sentiment d'unité et les personnes vivant avec le VIH doivent réaliser qu'elles ont le pouvoir de faire que cela se produise », a-t-il affirmé.

Wessam El Beih, fonctionnaire de l'ONUSIDA en Égypte, explique que l'idée de combiner des photos était « de souligner que surmonter la peur et la barrière du silence est essentiel pour galvaniser les actions porteuses de changement et la réalisation des droits. »

Trois gagnants du concours photo VIH 2010 se sont vus remettre des appareils photo numériques offerts par Canon lors de l'ouverture de l'exposition. Le gagnant du premier prix, Dina Ezzat, a expliqué que son enfant a été l'inspiration derrière sa photo. Selon Mme Ezzat, l'image d'un bébé enveloppé dans un ruban rouge symbolise la possibilité d'un avenir brillant et SANS VIH ainsi que l'obligation pour la société de protéger cet avenir grâce à une riposte efficace au SIDA.

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Sur la ligne de front : le rapport donne un aperçu des progrès réalisés et des obstacles rencontrés dans le mise en œuvre de la Résolution 1308 du Conseil de Sécurité

19 mai 2011

Crédit : UN Photo/Marie Frechon

Le programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) et le Département des opérations du maintien de la paix des Nations Unies (DPKO) ont co-publié Sur la ligne de front : une revue des programmes qui s’attaquent au VIH chez les casques bleus et les agents des services en uniformes entre 2005 et 2010 . Ce rapport donne un aperçu des progrès réalisés et des obstacles rencontrés dans la mise en œuvre de la Résolution 1308 et servira de base lors de la réunion du Conseil de Sécurité du 7 Juin qui devra délibérer sur les progrès réalisés par rapport à la résolution.

En 2000, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 1308 en pleine période critique de la riposte mondiale contre le SIDA. C’était la première fois dans son histoire que le Conseil de Sécurité adoptait, à l’unanimité, une résolution touchant une question de santé publique ainsi que ses implications par rapport à la paix et à la sécurité internationales.

La résolution a reconnu que la violence et l’instabilité sociétales exacerbaient la propagation du VIH et que, si rien n’était fait, cette propagation du VIH était de nature à constituer une menace contre la paix et la sécurité internationales. Elle demande à l’ONUSIDA et au Département des opérations de maintien de la paix d’élaborer des stratégies et des programmes spécifiques au VIH dans le contexte des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

Il existe clairement de nouvelles opportunités permettant de consolider les progrès réalisés et de relever de nouveaux défis. L’impératif d’une exploration plus approfondie du lien de causalité entre le SIDA et l’insécurité n’est également plus à démontrer

Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA et Alain Le Roy, Sous-secrétaire Général chargé des Opérations de Maintien de la Paix des Nations Unies

Le rapport constate que d’importants progrès ont été réalisés en matière d’offre d’accès aux services de prévention du VIH, du traitement, des soins et du soutien pour toutes les couches de la société, y compris les casques bleus et le personnel des services en uniforme. Toutefois, au cours des 10 dernières années, l’explosion des crises et des conflits à travers le monde a donné un nouveau visage à ces défis et imposé le besoin d’une nouvelle riposte contre le SIDA dans le contexte des actions des Nations Unies afin de prévenir les conflits, garantir la sécurité et consolider la paix.

Dans leur introduction commune, Michel Sidibé, directeur Exécutif de l’ONUSIDA et Alain Le Roy, sous-secrétaire général chargé des opérations de maintien de la paix des Nations Unies ont souligné : « Il existe clairement de nouvelles opportunités permettant de consolider les progrès réalisés et de relever de nouveaux défis. L’impératif d’une exploration plus approfondie du lien de causalité entre le SIDA et l’insécurité n’est également plus à démontrer. »

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Madame le premier ministre du Bangladesh met en exergue la réussite de son pays en matière de VIH au cours des assises de l’Assemblée Mondiale de la Santé

18 mai 2011

Crédit : ONUSIDA

Lors de son discours liminaire à l’occasion des assises de l’Assemblée Mondiale de la Santé tenues à Genève du 16 au 24 Mai, madame le premier ministre du Bangladesh, Son Excellence Sheikh Hasina, a mis en exergue les progrès réalisés par son pays en matière de riposte au VIH. « Au Bangladesh, nous avons pu contenir les taux de prévalence au VIH à moins de 0,01% grâce à l’efficacité de notre programme national et avec l’aide nos fortes valeurs sociales intrinsèques. Nous devons cette chute du taux de prévalence à l’expansion rapide des services de lutte contre le VIH et au financement consacré à la lutte contre le SIDA. »

Madame Hasina a également fait remarquer que, malgré les progrès réalisés dans la riposte mondiale au VIH, la communauté internationale ne doit pas cesser d’accorder à ce fléau une attention particulière et d’apporter tout l’appui nécessaire pour le combattre.

Au cours d’une réunion bilatérale, madame le premier ministre du Bangladesh et Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, ont évoqué le grave impact du VIH sur les travailleurs immigrés. Le Bangladesh compte plus de cinq millions de ses citoyens qui travaillent à l’étranger, et dans la région du Moyen Orient en particulier, où plusieurs d’entre-eux ne peuvent accéder aux services de lutte contre le VIH en raison de leur statut de migrant qui est de nature à les rendre encore plus vulnérables à l’infection au VIH. 

Au Bangladesh, nous avons pu contenir les taux de prévalence au VIH à moins de 0,01% grâce à l’efficacité de notre programme national et avec l’aide nos fortes valeurs sociales intrinsèques

Premier ministre du Bangladesh, Son Excellence Sheikh Hasina

Au cours de la réunion, Monsieur Sidibé a témoigné sa gratitude à l’égard du gouvernement du Bangladesh pour sa contribution spéciale en faveur des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Le Bangladesh occupe le premier rang en matière de contribution en hommes, avec un contingent de plus de 10 000 militaires et agents de forces de l’ordre déployés au sein des diverses forces de maintien de la paix de l’ONU à travers le monde. L’ONUSIDA collabore étroitement avec les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU afin d’étudier les programmes qui s’attaquent au VIH chez les agents internationaux du maintien de la paix et des services en uniformes.

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA en a également profité pour féliciter le Gouvernement du Bangladesh d’avoir présidé la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde 2011 de cricket, qui a véhiculé les messages sur la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. Selon monsieur Sidibé, « le gouvernement du Bangladesh et le Conseil international de cricket ont donné la preuve que le cricket est un puissant vecteur de promotion du respect et de la dignité des personnes vivant avec le HIV. »

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Le nouveau projet de stratégie sur le sida figure parmi les principaux thèmes de l’Assemblée mondiale de la Santé

16 mai 2011

Photo : WHO/Oliver O'Hanlon

L’adoption pleine et entière du nouveau projet de stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH/sida pour 2011-2015 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sera au centre des discussions de la 64e Assemblée mondiale de la Santé, qui réunit du 16 au 24 mai à Genève les ministres et des responsables de la santé de plus de 190 pays. Se voulant un appel mondial à l’action, ce projet complet de stratégie fixe les toutes dernières orientations et approches de l’OMS pour combattre efficacement l’évolution actuelle de l’épidémie de sida.

L’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe de décision suprême de l’OMS qui définit les politiques et approuve le budget de l’Organisation, débattra également d’un grand nombre d’autres sujets, parmi lesquels la préparation en cas de grippe pandémique, le choléra et le dispositif de lutte et de prévention concernant cette maladie, la nutrition chez les nourrissons et les jeunes enfants, les risques pour la santé des jeunes, la gestion sans risque de l’eau potable, le changement climatique et la santé, ou encore la lutte contre les maladies non transmissibles et le paludisme. Le financement futur de l’OMS figurera également en bonne place dans le programme des discussions.

Au premier jour de l’Assemblée, le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, s’est adressée à tous les participants et, le lendemain, les intervenants invités, Mme Sheikh Hasina, Premier ministre du Bangladesh, et Bill Gates, co-président de la Fondation Bill & Melinda Gates, ont également pris la parole.

Quatre réunions techniques sur des thèmes allant de la santé publique et aux risques pour la santé dus aux rayonnements à l’information et la responsabilisation en matière de santé de la femme et de l’enfant sont également prévues.

Au-delà de la définition des politiques, l’Assemblée donnera aux représentants des gouvernements, aux professionnels du monde médical et aux universitaires présents l’occasion de partager leurs points de vue et leurs expériences. Des réunions régionales des ministres de la santé sont également organisées afin de leur permettre d’explorer des questions spécifiques.

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Le ministre brésilien de la Santé et le directeur exécutif de l’ONUSIDA explorent les opportunités de collaboration stratégique

16 mai 2011

Crédit: ONUSIDA

En marge de l’Assemblée Mondiale de la Santé, réunie à Genève du 16 au 24 Mai, Michel Sidibé, le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA et le Ministre Brésilien de la Santé, Alexander Padilha se sont rencontrés pour discuter de la riposte mondiale contre le SIDA et de la promotion la coopération Sud-Sud.

Messieurs Sidibe et Padilha ont évoqué la participation et le rôle du Brésil lors de la prochaine réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le SIDA qui se tiendra à New York du 8 au 10 Juin 2011.

Le traitement du VIH à titre préventif a été présenté comme l’une des plus belles réussites du pays et un domaine où le Brésil devrait imprimer le rythme de l’innovation et du transfert de technologies entre les pays. Les deux hauts responsables ont également parlé des opportunités de plaidoyer en faveur du VIH par le canal du sport qu’offre la Coupe du Monde FIFA que le Brésil organisera en 2014.

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La Quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés accueille un débat de haut niveau sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

16 mai 2011

Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme.
Photo : ONUSIDA

Durant la Quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (LDC-IV), qui s'est tenue du 9 au 13 mai à Istanbul, en Turquie, les États membres se sont réunis pour discuter des objectifs et des cibles pour la prochaine décennie 2011-2021.

Selon Mithat Rende, coordinateur de la LDC-IV, « les pays les moins avancés sont au nombre de 48 pour une population totale de 950 millions ». Ces pays représentent 12 % de la population mondiale et on estime que la moitié de la population de ces pays vit dans des conditions d'extrême pauvreté.

Un débat interactif de haut niveau s'est tenu le 12 mai pour placer l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes au centre des discussions sur le développement humain et social.

Le débat, qui réunissait des dirigeants dans les domaines de la gouvernance et du développement et des responsables d'organismes des Nations Unies, était co-présidé par Peter Shanel Agovaka, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur des Îles Salomon et Steven Vanackere, Vice-Premier Ministre et ministre des Affaires étrangères de Belgique.

Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a décrit comment une riposte efficace et durable contre le sida a développé la solidarité et la cohésion autour de priorités communes à tous les aspects du développement. S'attaquer aux moteurs sociaux et économiques de l'épidémie et aux problèmes associés dans les domaines de la santé, du développement et des droits, aide à catalyser les changements sociaux positifs et à accélérer le développement. « Le succès dépendra de l'engagement des populations clés dans tous les aspects de la riposte », a-t-il indiqué.

« La suppression des obstacles communs, tels que l'inégalité entre les sexes, afin de permettre des progrès dans la lutte contre le sida, est aussi un facteur de progression dans les domaines de la santé maternelle et infantile et de l'éducation universelle », a déclaré le Dr De Lay.

« La riposte au sida a bâti des ponts pour la santé, le développement et les droits de l'homme », a-t-il ajouté.

Développement, inégalité des sexes et VIH

Le Rapport sur le développement humain 2010 a montré que les pays dont l'indice de développement humain est faible ont les indices d'inégalité entre les sexes les plus élevés. Les femmes de ces pays ont moins accès à l'éducation et aux opportunités économiques, et ne peuvent pas se faire entendre politiquement.

Les femmes représentent environ la moitié de l'ensemble des personnes vivant avec le VIH et 76 % des femmes concernées vivent en Afrique subsaharienne. Une trentaine d'années après l'apparition du sida, les inégalités persistantes entre les sexes et les violations des droits humains continuent à placer les femmes et les filles dans une situation où elles sont plus exposées et plus vulnérables au VIH.

La suppression des obstacles communs, tels que l'inégalité entre les sexes, afin de permettre des progrès dans la lutte contre le sida, est aussi un facteur de progression dans les domaines de la santé maternelle et infantile et de l'éducation universelle.

Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme

Ces obstacles entravent le progrès et menacent les résultats qui ont été obtenus dans la prévention des nouvelles infections à VIH et dans l'amélioration de l'accès au traitement. Outre leur vulnérabilité biologique au VIH, les femmes et les filles sont confrontées à de nombreux défis socio-culturels, économiques et juridiques interdépendants qui vont amplifier leur vulnérabilité.

Les participants ont discuté de la nécessité de définir des objectifs concrets qui puissent être évalués avec de meilleures données en vue d'intégrer la protection sociale et la protection de l'égalité entre les sexes de façon significative dans les programmes de développement. Des politiques de protection sociale sensibles aux disparités entre les sexes et qui favorisent l'égalité sont considérées comme cruciales dans le futur programme d'action. Un appel a été lancé pour des investissements intelligents destinés aux femmes et aux filles et la nécessité d'investir dans les jeunes, y compris dans leur éducation et la santé reproductive, a été soulignée.

Garantir l'accès universel

Plus tôt dans la semaine le Dr De Lay a animé une réunion parallèle sur le thème Assurer l'accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d'accompagnement : perspectives en fonction des pays, au cours de laquelle il a donné un aperçu de l'histoire de l'accès universel. Évoquant la réunion de l'Assemblée générale du mois prochain, il a affirmé : « la Réunion de haut niveau du 8 au 10 juin sera une occasion unique d'examiner les progrès et de redynamiser la lutte contre le sida. » Le temps est venu de réaffirmer des engagements en termes d'objectifs mondiaux. » 

Un discours liminaire a été prononcé au nom de Bathabile Olive Dlamini, ministre sud-africain du Développement social, par Zane Dangor, conseiller spécial auprès du ministre. Ce discours présentait les résultats du Groupe consultatif international sur l'accès universel qui s'est réuni récemment à Johannesburg, et a discuté des progrès en matière de VIH dans le contexte plus large de la solidarité pour les droits de l'homme. Il a souligné que le mouvement de lutte contre le sida a démontré que les droits de l'homme ne sont pas seulement une question de valeurs et d'idéologie : la protection des droits de l'homme est une obligation si l'on veut sauver des vies. Des intervenants de la Tanzanie, du Népal et de l'Union africaine ont illustré ce point par des récits d'expériences très fortes de collaboration avec des programmes nationaux contre le sida, des jeunes, des communautés et des familles pour développer l'accès universel.

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