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Le groupe de référence appelle les États membres de l'ONU à intensifier leurs interventions étayées par des données probantes pour s’attaquer au VIH parmi les consommateurs de drogues injectables

25 mai 2011

Crédit: ONUSIDA

Avant la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur le sida 2011, le groupe de référence des Nations Unies sur le VIH et la consommation de drogues injectables a fait une déclaration, appelant les États membres à s'attacher en particulier à la transmission du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. La déclaration fixe aux États membres huit priorités clés dont ils devront tenir compte lors des pourparlers visant au document final de la réunion de l'Assemblée générale, en juin.

« La réduction des risques ne relève ni du discours ni de la politique. Il s’agit de données probantes, car c’est en intervenant à grande échelle que l’on pourra réduire la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables » déclare Bronwyn Myers, secrétariat du groupe de référence et expert scientifique au conseil de la recherche médicale.

La déclaration du groupe de référence demande aux gouvernements de s'engager à intensifier leurs interventions étayées par des données probantes en vue de s'attaquer au VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. Cette déclaration décrit dans les détails l'approche de la santé publique axée sur les droits qui permettra de réaliser l'accès universel, comme la fourniture du traitement antirétroviral aux personnes vivant avec le VIH, et appelle les pays à revoir leurs politiques et lois punitives sur la consommation de drogue qui pourraient mettre à mal la riposte au sida et les droits de l'homme.

Refuser aux consommateurs de drogues injectables les traitements liés au VIH salutaires et le traitement de la toxicomanie est une violation de leur droit à la santé. Cela nuit à la communauté dans la mesure où l'on sait que le traitement lié au VIH réduit la charge virale et peut prévenir la transmission du VIH

Dr Steffanie Strathdee, doyenne adjointe du Global Health, UC San Diego, membre du groupe de référence des Nations Unies sur le VIH et la consommation de drogues injectables

« On continue de penser à tort que les consommateurs de drogues injectables ne peuvent pas suivre le traitement lié au VIH, mais la recherche montre qu'ils observent plutôt bien le traitement, en particulier si celui-ci est offert conjointement avec un traitement de la toxicomanie » affirme Steffanie Strathdee, Doyenne adjointe du Global Health à UC San Diego et membre du groupe de référence. « Le fait de refuser aux consommateurs de drogues injectables les traitements liés au VIH salutaires et le traitement de la toxicomanie est une violation de leur droit à la santé. Cela nuit à la communauté, dans la mesure où l'on sait que le traitement lié au VIH réduit la charge virale et peut prévenir la transmission du VIH » continue le Dr Strathdee. 

En outre, le groupe de référence a souligné l'importance pour les États membres de garantir l'accès à un ensemble complet de services, consistant en neuf interventions recommandées par le Guide technique de l'OMS, UNODC, ONUSIDA visant à la prévention et au traitement du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. La nécessité de faire participer les consommateurs de drogues injectables à la conception de la riposte au sida a également été soulignée. Le fait qu’un trop grand nombre de pays procède peu, voire pas du tout, à la surveillance comportementale des consommateurs de drogues injectables a également été souligné, et les quelques pays qui le font ne disposent généralement pas de programmes de base comme les programmes d'échange de seringues et d'aiguilles ainsi que les programmes offrant la thérapie de substitution aux opiacés. 

La déclaration appelle la communauté internationale à renouveler son engagement pour assurer l'égalité d'accès à la prévention, aux soins et au traitement du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables, et à reconnaître que la consommation de drogues injectables est un phénomène mondial qui a des conséquences sur la transmission du VIH, aussi bien dans les milieux où l'épidémie est concentrée que dans les milieux où elle est généralisée. 

Groupe de référence des Nations Unies sur le VIH et la consommation de drogues injectables

Le groupe de référence des Nations Unies sur le VIH et la consommation de drogues injectables a été créé en 2002 pour conseiller les Nations Unies sur l'épidémiologie du VIH et la prévention du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. Le groupe est composé d'experts indépendants, dont les visions et recommandations ne reflètent pas nécessairement les positions des Nations Unies, du secrétariat de l’ONUSIDA ou de ses coparrainants.

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La riposte au sida renforcée par les entreprises au Népal

24 mai 2011

Le très honorable Premier ministre Jhala Nath Kanal et M. Kush Kumar Joshi, président de la FNCCI, dévoilent le logo de la coalition des entreprises contre le sida.
Photographie : ONUSIDA

La riposte au sida au Népal a été renforcée avec le lancement d’une coalition nationale des entreprises pour lutter contre le sida (BCAN). La coalition regroupe de nombreuses entreprises népalaises du secteur privé, des dirigeants, des créateurs et des industriels qui œuvrent main dans la main pour riposter au sida.

Le lancement de cette coalition par la Fédération des chambres de commerce et d'industrie népalaises (FNCCI) a pour objectif de réduire les infections au VIH au sein de la population active du pays. La coalition des entreprises devrait permettre la mise en place d’un environnement favorable à la fourniture de soins et de traitement pour les employés et leurs familles vivant avec et affectés par le VIH.   Cette coalition s'emploiera à réduire la stigmatisation associée au VIH de manière à ce que les personnes vivant avec le VIH ne souffrent pas de traitement discriminatoire sur le lieu de travail et dans la société » affirme M. Kush Kumar Joshi, président de la FNCCI.

À l'occasion de l’événement qui a eu un grand retentissement en mai à Katmandou, le très honorable M. Jhala Nath, Premier ministre népalais et président du Conseil national de lutte contre le sida, a salué le secteur des entreprises en tant que partenaire incontournable : « Le gouvernement népalais exprime sa profonde reconnaissance et gratitude à l'égard de  l’initiative des entreprises de s'engager et contribuer à riposter au VIH dans le pays. Cette part importante de la riposte soutenue par les entreprises contribuera au développement social du Népal ».

Le gouvernement népalais exprime sa profonde gratitude à l'égard de l'initiative des entreprises de s'engager et de contribuer à la riposte au VIH du pays

Jhala Nath, Premier ministre népalais et président du Conseil national de lutte contre le sida

Créée par le chef d'entreprise M. Rajendra Khetan, qui dirige également le Forum des dirigeants sur le sida pour la région Asie-Pacifique (APLF), et qui travaille depuis de nombreuses années à placer la question du sida en meilleure position dans le calendrier des secteurs politique, social et des entreprises, la FNCCI-BCAN compte déjà plus de 1 500 membres à travers le pays. Ces dirigeants du secteur privé ont indiqué s’être engagés à mettre en place des programmes de prévention, de traitement et de soins liés au VIH pour  contribuer à offrir un environnement sain et compétitif à leurs employés et à leurs familles, notamment ceux appartenant aux principaux groupes affectés.

Au Népal, la prévalence du VIH chez les adultes est estimée à 0,4%, mais le pays compte également une épidémie concentrée où la prévalence du VIH parmi les populations clés affectées s'élèverait à plus de 5%. Selon les derniers rapports nationaux, plus de 85% des nouveaux cas de VIH signalés se produiraient au sein des populations âgées de 16 à 45 ans, soit le groupe d’âge le plus économiquement actif.

« Pour les entreprises et la nouvelle coalition des entreprises, la meilleure façon d'agir le plus rapidement possible est de protéger leurs ressources les plus inestimables - c'est-à-dire, leurs employés. Pour ce faire, la coalition investit dans le bien-être et le moral de ses employés et des communautés, et investit dans la croissance et le développement durables du Népal » indique Marlyn Borromeo, coordonnatrice pays de l’ONUSIDA.

Les entreprises faisant partie de la coalition s'engagent avant tout à garantir l'application de la Politique nationale sur le VIH/sida sur le lieu de travail, laquelle met en lumière la nécessité d'accroître les ressources et les mesures du secteur privé pour lutter contre le sida, et l'importance de protéger les employés et leur familles vivant avec le VIH.

Mme Sita Shashi, présidente de Srijanshil Mahila Samuha, une organisation de femmes vivant avec le VIH au Népal, fait part de l'engagement accru des entreprises népalaises à la riposte au VIH dans le pays, et déclare : « Nous sommes convaincues que les entreprises peuvent apporter des changements positifs ; assurer l'accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui liés au VIH sur le lieu de travail ; appuyer les possibilités d'émancipation économique des femmes vivant avec le VIH dans les communautés et promouvoir l'acceptation des personnes vivant avec le VIH ainsi que leur familles ».

Press Release

Le Life Ball commémore les 30 années d’existence du sida

Cet évènement caritatif met en avant l’épidémie de VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale

VIENNE, le 23 mai 2011 - Le 21 mai à la mairie de Vienne, des célébrités et des dirigeants influents de la riposte mondiale au sida ont participé au bal « Life Ball 2011 », le plus grand évènement caritatif annuel sur le sida en Europe. Le bal de cette année a commémoré les 30 années d’existence du sida et s’est concentré sur la progression rapide de l’épidémie du VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale.

« Le Life Ball ne vise pas seulement à célébrer la vie, mais également à créer un mouvement social pour arrêter la stigmatisation et la discrimination », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors d’une conférence de presse, le 21 mai. « Gery Keszler et Aids Life apportent une voix et une dynamique en faveur du changement au sein de ce mouvement », a-t-il ajouté.

Lors de la conférence de presse, M. Sidibé était accompagné par Gery Keszler, co-fondateur et président d’Aids Life, une organisation associative qui organise ce bal. Parmi les autres intervenants figuraient la chanteuse Janet Jackson, qui représentait l’AMFAR, les stylistes de mode Dean et Dan Caten de la maison Dsquared2, et l’actrice hollywoodienne Brooke Shields.

Avant la cérémonie d’ouverture du bal, un certain nombre d’invités éminents ont participé au gala de solidarité antisida, un dîner de collecte de fonds co-organisé par l’ONUSIDA et Aids Life, sous le parrainage du Président de la République d’Autriche, Heinz Fischer. Les recettes de cet évènement serviront, en partie, à soutenir les programmes de l’ONUSIDA en Fédération de Russie et en Ukraine.

Au cours des dix dernières années, le nombre de personnes vivant avec le VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale a quasiment triplé – pour passer, selon les estimations, de 530 000 en 2000 à 1,4 million en 2009. La Fédération de Russie et l’Ukraine représentent, à elles deux, près de 90 % des nouvelles infections au VIH signalées dans la région. Bien que les épidémies touchant l’Europe de l’Est et l’Asie centrale soient principalement concentrées sur les consommateurs de drogues injectables, les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ces populations n’ont qu’un accès limité aux services anti-VIH.

Lors de la cérémonie d’ouverture du bal, 30 personnalités internationales ont présenté les jalons ayant marqué les 30 ans de l’histoire de l’épidémie. Le directeur exécutif de l’ONUSIDA a mis en relief la création de l’ONUSIDA, en 1996, et la « lueur d’espoir » survenue cette année-là lorsqu’une thérapie antirétrovirale combinée s’est avérée efficace pour garder en vie les personnes séropositives.

L’ancien Président des États-Unis, Bill Clinton, a noté que la réduction sensible des prix des médicaments antirétroviraux, qui a cours depuis 2002, avait fortement augmenté l’accès aux traitements pour des millions de personnes. Il a cependant indiqué que les traitements continuent d’être marqués par une grande disparité : « dix millions de personnes vivant dans les pays pauvres ont toujours besoin d’avoir accès aux médicaments (antirétroviraux). Si l’on veut réduire le taux d’infection et si l’on veut baisser le taux de mortalité, nous devons bien faire notre travail. » 

Le Life Ball salue chaque année le travail et le dévouement des pionniers de la riposte au sida par le prix « Cristal d’espoir ». Le prix de cette année, qui s’élevait à 100 000 euros, a été remis à Anya Sarang, la présidente de la Fondation Andrey Rylkov pour la santé et la justice sociale, une organisation non gouvernementale, basée en Fédération de Russie et qui défend les droits de l’homme des consommateurs de drogues.



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tel. +41 22 791 2511
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Un nouveau manuel, et son carnet de travail associé, pour évaluer les coûts des centres et services liés au VIH dans les pays, devraient normaliser la collecte de données et améliorer la planification

23 mai 2011

Photographie : ONUSIDA/L.Taylor

Dans le contexte de la baisse du financement international de la riposte au VIH, les décideurs de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire tentent de maîtriser les coûts toujours plus élevés de la fourniture des services liés au VIH, des produits de base, des médicaments et autres, tout en continuant à renforcer les services de prévention, de traitement et de soins liés au VIH.

Afin d’aider les pays à surveiller et à évaluer les aspects économiques des services fournis pour traiter le VIH, l'ONUSIDA a mis au point un document générique qui servira à évaluer les coûts des centres traitant le VIH, intitulé Manuel pour évaluer les coûts des centres et services liés au VIH.

Ce manuel, et son carnet de travail associé, intitulé Carnet de travail relatif à la collecte d'informations financières sur les services liés au VIH, visent à offrir aux pays des orientations normalisées pour collecter des données financières au sein des centres fournissant des services de prévention ou de traitements liés au VIH.

« L’un des problèmes majeurs dans les pays à revenu faible et intermédiaire reste l’absence d'informations de base sur les services fournis, leurs coûts, leurs résultats et leur impact. Les quelques études menées pour évaluer les coûts n'ont pratiquement jamais été réalisées de façon normalisée » affirme Eddy Beck, Conseiller technique principal de l'ONUSIDA.

Ces nouvelles publications entendent offrir aux décideurs et aux partenaires d'exécution les outils pour recueillir des données stratégiques solides et actualisées, capables d’éclairer leurs plans stratégiques nationaux. Il s'agit, entre autres, d’informations financières sur les dépenses et les coûts qui appuieront la planification, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation des services liés au VIH pérennes.

L'utilisation optimale des ressources peut prévenir une future augmentation des coûts, par exemple, en faisant baisser le nombre de personnes qui nécessiteront des médicaments de seconde et troisième génération, grâce à l'élargissement de l'accès aux traitements. Ces orientations devraient donc aider les pays à réaliser les gains d'efficacité absolument nécessaires pour pouvoir renforcer et fournir avec efficience tous les services liés au VIH dont ils ont besoin.

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Eddy Beck
ONUSIDA Conseiller technique principal
tel. +41 22 791 5521
becke@unaids.org
Carlos Avila
Chef d'équipe, Intelligence stratégique et analyse
tel. +41 22 791 5094
avilac@unaids.org

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Riposte durable au VIH : la nouvelle stratégie mondiale du secteur de la santé contribue à tracer la voie à suivre

23 mai 2011

L’Assemblée mondiale de la santé a adopté, ce jour, une nouvelle Stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH/sida pour 2011-2015, à l’initiative de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette stratégie vise à fournir des orientations détaillées et complètes sur la manière dont les secteurs de la santé peuvent efficacement faire face à l’épidémie.

Reconnaissant que la nature de l’épidémie a évolué au cours de ces dernières années, et que la riposte au sida doit faire preuve de dynamisme et de souplesse, l’Assemblée mondiale de la santé de 2010 a appelé à une nouvelle stratégie anti-VIH pour constituer l’action mondiale du secteur de la santé. La stratégie a été formulée en concertation avec quelque 100 États membres, la société civile et d’autres acteurs clés qui, pour un certain nombre, ont participé en ligne ; elle tient compte des grandes avancées réalisées dans la riposte au sida et esquisse ce qu’il faudra entreprendre à l’avenir.

Le dernier rapport mondial de l’ONUSIDA a montré que l’épidémie de sida a été arrêtée et que la propagation du VIH commence à s’inverser. Les nouvelles infections ont chuté de près de 20 % au cours des dix dernières années et la couverture des traitements a été multipliée par treize entre 2003 et 2009. Cependant, en 2009, seul un tiers des personnes ayant besoin d’un traitement a pu en recevoir un, et la demande en ressources continue de dépasser l’offre disponible.

La nouvelle Stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH/sida, qui complète et cadre parfaitement avec la Stratégie de l’ONUSIDA pour 2011-2015 intitulée Objectif : Zéro, s’appliquera dans le nouvel environnement qui prévaut en vue d’optimiser les progrès en faveur de l’accès universel et la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Elle promeut des ripostes adaptées aux épidémies nationales et régionales, et analyse les déterminants socio-économiques et culturels qui contribuent, de manière sous-jacente, à la propagation du virus.

La stratégie cherche à réduire la vulnérabilité et à amoindrir les barrières structurelles qui entravent l’accès à des services de bonne qualité. Elle montre également de quelle manière les programmes anti-VIH peuvent jouer un rôle dans les résultats obtenus par d’autres secteurs de la santé et reconnaît l'importance de la solidité des systèmes médicaux et communautaires pour garantir la durabilité de la riposte.

L’OMS propose cinq contributions clés pour la Stratégie mondiale du secteur de la santé :

  • Intensifier les innovations dans la prévention
  • Optimiser les traitements et les soins
  • Soutenir les services médicaux pour les femmes et les enfants
  • Promouvoir la programmation et les informations médicales stratégiques
  • Assurer un leadership pour la réalisation de l’équité en matière médicale et la lutte anti-VIH (examiner les inégalités dans l’accès aux services anti-VIH)

La nouvelle stratégie constitue un nouveau pas important en faveur de la riposte mondiale au VIH.

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Une exposition photographique en Égypte témoigne du pouvoir des individus de créer des changements sociaux et appelle à la fin de la stigmatisation liée au VIH

20 mai 2011

Visiteurs à l'exposition photos Visages positifs.

Une exposition vient de s'ouvrir au Caire pour souligner le pouvoir des individus de créer des changements sociaux, y compris mettre fin à la stigmatisation liée au SIDA. On peut y voir un ensemble de portraits pris à l'occasion de révolution égyptienne de janvier 2011 et des portraits présentés par de jeunes photographes à un concours organisé pour la Journée mondiale du SIDA sur le thème des Visages positifs.

Il s'est écoulé 30 ans depuis que des militants se sont mobilisés parmi la population en riposte au VIH qui frappait leurs communautés. Ils n'avaient pas d'argent et encore moins de reconnaissance du monde, mais leur courage et leur foi en leur cause leur ont permis de faire et de continuer à faire une différence pour les personnes infectées et affectées par le VIH. Une exposition photo rassemble aujourd’hui deux mouvements menés par des anonymes et des communautés qui partagent un appel à l'équité et à la justice.

L'exposition, coorganisée par l'ONUSIDA et le Sawy Cultural Wheel, a ouvert le 11 mai et se poursuivra jusqu'au 21 mai dans ce centre culturel du centre du Caire. Elle emprunte l'esprit de la révolution égyptienne pour étendre la dignité et la liberté des personnes vivant avec le VIH et des communautés affectées.

J'espère que les personnes vivant avec le VIH dans le pays se rendent compte qu’elles ont le pouvoir de faire une différence, de s'aider elles-mêmes et d'aider les autres en défendant leurs droits.

Menna Shalabi, ambassadrice itinérante nationale de l'ONUSIDA pour l'Égypte

La cérémonie d'ouverture incluait un forum de discussion auquel participaient Menna Shalabi, Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour l'Égypte, le photographe M. Monir El Shazly, et le Dr Mohamed Slalah, président de la Fédération internationale des étudiants en médecine d'Égypte.

Tandis que le Dr Slalah soulignait le rôle de l'art dans la communication de messages de promotion de la justice sociale et des droits de l'homme, Mme Shalaby s'est appuyée sur son engagement personnel auprès de personnes vivant avec le VIH pour souligner que les personnes peuvent se retrouver piégées par des sentiments d'impuissance. « J'espère que les personnes vivant avec le VIH dans le pays se rendent compte qu’elles ont le pouvoir de faire une différence, de s'aider elles-mêmes et d'aider les autres en défendant leurs droits », a-t-elle affirmé.

Menna Shalabi, ambassadrice itinérante nationale de l'ONUSIDA pour l'Égypte lors de l'ouverture de l'exposition photographique.

M. Shazly, photographe professionnel reconnu, a déclaré que les photos étaient si expressives et profondes qu'elles parlaient à la fois au cœur et à l'esprit. Selon lui, c'est le sens de la solidarité autour d'une cause commune qui a été le moteur du soulèvement populaire et de la révolution en Égypte. « La riposte au VIH doit s'adresser au même sentiment d'unité et les personnes vivant avec le VIH doivent réaliser qu'elles ont le pouvoir de faire que cela se produise », a-t-il affirmé.

Wessam El Beih, fonctionnaire de l'ONUSIDA en Égypte, explique que l'idée de combiner des photos était « de souligner que surmonter la peur et la barrière du silence est essentiel pour galvaniser les actions porteuses de changement et la réalisation des droits. »

Trois gagnants du concours photo VIH 2010 se sont vus remettre des appareils photo numériques offerts par Canon lors de l'ouverture de l'exposition. Le gagnant du premier prix, Dina Ezzat, a expliqué que son enfant a été l'inspiration derrière sa photo. Selon Mme Ezzat, l'image d'un bébé enveloppé dans un ruban rouge symbolise la possibilité d'un avenir brillant et SANS VIH ainsi que l'obligation pour la société de protéger cet avenir grâce à une riposte efficace au SIDA.

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Sur la ligne de front : le rapport donne un aperçu des progrès réalisés et des obstacles rencontrés dans le mise en œuvre de la Résolution 1308 du Conseil de Sécurité

19 mai 2011

Crédit : UN Photo/Marie Frechon

Le programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) et le Département des opérations du maintien de la paix des Nations Unies (DPKO) ont co-publié Sur la ligne de front : une revue des programmes qui s’attaquent au VIH chez les casques bleus et les agents des services en uniformes entre 2005 et 2010 . Ce rapport donne un aperçu des progrès réalisés et des obstacles rencontrés dans la mise en œuvre de la Résolution 1308 et servira de base lors de la réunion du Conseil de Sécurité du 7 Juin qui devra délibérer sur les progrès réalisés par rapport à la résolution.

En 2000, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 1308 en pleine période critique de la riposte mondiale contre le SIDA. C’était la première fois dans son histoire que le Conseil de Sécurité adoptait, à l’unanimité, une résolution touchant une question de santé publique ainsi que ses implications par rapport à la paix et à la sécurité internationales.

La résolution a reconnu que la violence et l’instabilité sociétales exacerbaient la propagation du VIH et que, si rien n’était fait, cette propagation du VIH était de nature à constituer une menace contre la paix et la sécurité internationales. Elle demande à l’ONUSIDA et au Département des opérations de maintien de la paix d’élaborer des stratégies et des programmes spécifiques au VIH dans le contexte des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

Il existe clairement de nouvelles opportunités permettant de consolider les progrès réalisés et de relever de nouveaux défis. L’impératif d’une exploration plus approfondie du lien de causalité entre le SIDA et l’insécurité n’est également plus à démontrer

Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA et Alain Le Roy, Sous-secrétaire Général chargé des Opérations de Maintien de la Paix des Nations Unies

Le rapport constate que d’importants progrès ont été réalisés en matière d’offre d’accès aux services de prévention du VIH, du traitement, des soins et du soutien pour toutes les couches de la société, y compris les casques bleus et le personnel des services en uniforme. Toutefois, au cours des 10 dernières années, l’explosion des crises et des conflits à travers le monde a donné un nouveau visage à ces défis et imposé le besoin d’une nouvelle riposte contre le SIDA dans le contexte des actions des Nations Unies afin de prévenir les conflits, garantir la sécurité et consolider la paix.

Dans leur introduction commune, Michel Sidibé, directeur Exécutif de l’ONUSIDA et Alain Le Roy, sous-secrétaire général chargé des opérations de maintien de la paix des Nations Unies ont souligné : « Il existe clairement de nouvelles opportunités permettant de consolider les progrès réalisés et de relever de nouveaux défis. L’impératif d’une exploration plus approfondie du lien de causalité entre le SIDA et l’insécurité n’est également plus à démontrer. »

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Madame le premier ministre du Bangladesh met en exergue la réussite de son pays en matière de VIH au cours des assises de l’Assemblée Mondiale de la Santé

18 mai 2011

Crédit : ONUSIDA

Lors de son discours liminaire à l’occasion des assises de l’Assemblée Mondiale de la Santé tenues à Genève du 16 au 24 Mai, madame le premier ministre du Bangladesh, Son Excellence Sheikh Hasina, a mis en exergue les progrès réalisés par son pays en matière de riposte au VIH. « Au Bangladesh, nous avons pu contenir les taux de prévalence au VIH à moins de 0,01% grâce à l’efficacité de notre programme national et avec l’aide nos fortes valeurs sociales intrinsèques. Nous devons cette chute du taux de prévalence à l’expansion rapide des services de lutte contre le VIH et au financement consacré à la lutte contre le SIDA. »

Madame Hasina a également fait remarquer que, malgré les progrès réalisés dans la riposte mondiale au VIH, la communauté internationale ne doit pas cesser d’accorder à ce fléau une attention particulière et d’apporter tout l’appui nécessaire pour le combattre.

Au cours d’une réunion bilatérale, madame le premier ministre du Bangladesh et Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, ont évoqué le grave impact du VIH sur les travailleurs immigrés. Le Bangladesh compte plus de cinq millions de ses citoyens qui travaillent à l’étranger, et dans la région du Moyen Orient en particulier, où plusieurs d’entre-eux ne peuvent accéder aux services de lutte contre le VIH en raison de leur statut de migrant qui est de nature à les rendre encore plus vulnérables à l’infection au VIH. 

Au Bangladesh, nous avons pu contenir les taux de prévalence au VIH à moins de 0,01% grâce à l’efficacité de notre programme national et avec l’aide nos fortes valeurs sociales intrinsèques

Premier ministre du Bangladesh, Son Excellence Sheikh Hasina

Au cours de la réunion, Monsieur Sidibé a témoigné sa gratitude à l’égard du gouvernement du Bangladesh pour sa contribution spéciale en faveur des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Le Bangladesh occupe le premier rang en matière de contribution en hommes, avec un contingent de plus de 10 000 militaires et agents de forces de l’ordre déployés au sein des diverses forces de maintien de la paix de l’ONU à travers le monde. L’ONUSIDA collabore étroitement avec les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU afin d’étudier les programmes qui s’attaquent au VIH chez les agents internationaux du maintien de la paix et des services en uniformes.

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA en a également profité pour féliciter le Gouvernement du Bangladesh d’avoir présidé la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde 2011 de cricket, qui a véhiculé les messages sur la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. Selon monsieur Sidibé, « le gouvernement du Bangladesh et le Conseil international de cricket ont donné la preuve que le cricket est un puissant vecteur de promotion du respect et de la dignité des personnes vivant avec le HIV. »

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Le nouveau projet de stratégie sur le sida figure parmi les principaux thèmes de l’Assemblée mondiale de la Santé

16 mai 2011

Photo : WHO/Oliver O'Hanlon

L’adoption pleine et entière du nouveau projet de stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH/sida pour 2011-2015 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sera au centre des discussions de la 64e Assemblée mondiale de la Santé, qui réunit du 16 au 24 mai à Genève les ministres et des responsables de la santé de plus de 190 pays. Se voulant un appel mondial à l’action, ce projet complet de stratégie fixe les toutes dernières orientations et approches de l’OMS pour combattre efficacement l’évolution actuelle de l’épidémie de sida.

L’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe de décision suprême de l’OMS qui définit les politiques et approuve le budget de l’Organisation, débattra également d’un grand nombre d’autres sujets, parmi lesquels la préparation en cas de grippe pandémique, le choléra et le dispositif de lutte et de prévention concernant cette maladie, la nutrition chez les nourrissons et les jeunes enfants, les risques pour la santé des jeunes, la gestion sans risque de l’eau potable, le changement climatique et la santé, ou encore la lutte contre les maladies non transmissibles et le paludisme. Le financement futur de l’OMS figurera également en bonne place dans le programme des discussions.

Au premier jour de l’Assemblée, le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, s’est adressée à tous les participants et, le lendemain, les intervenants invités, Mme Sheikh Hasina, Premier ministre du Bangladesh, et Bill Gates, co-président de la Fondation Bill & Melinda Gates, ont également pris la parole.

Quatre réunions techniques sur des thèmes allant de la santé publique et aux risques pour la santé dus aux rayonnements à l’information et la responsabilisation en matière de santé de la femme et de l’enfant sont également prévues.

Au-delà de la définition des politiques, l’Assemblée donnera aux représentants des gouvernements, aux professionnels du monde médical et aux universitaires présents l’occasion de partager leurs points de vue et leurs expériences. Des réunions régionales des ministres de la santé sont également organisées afin de leur permettre d’explorer des questions spécifiques.

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Le ministre brésilien de la Santé et le directeur exécutif de l’ONUSIDA explorent les opportunités de collaboration stratégique

16 mai 2011

Crédit: ONUSIDA

En marge de l’Assemblée Mondiale de la Santé, réunie à Genève du 16 au 24 Mai, Michel Sidibé, le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA et le Ministre Brésilien de la Santé, Alexander Padilha se sont rencontrés pour discuter de la riposte mondiale contre le SIDA et de la promotion la coopération Sud-Sud.

Messieurs Sidibe et Padilha ont évoqué la participation et le rôle du Brésil lors de la prochaine réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le SIDA qui se tiendra à New York du 8 au 10 Juin 2011.

Le traitement du VIH à titre préventif a été présenté comme l’une des plus belles réussites du pays et un domaine où le Brésil devrait imprimer le rythme de l’innovation et du transfert de technologies entre les pays. Les deux hauts responsables ont également parlé des opportunités de plaidoyer en faveur du VIH par le canal du sport qu’offre la Coupe du Monde FIFA que le Brésil organisera en 2014.

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