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Lancement de la campagne anti-sida Move it ! pour mobiliser les soutiens à la Réunion de haut niveau sur le sida en juin

16 mai 2011

Sophia, cinq ans, sur son vélo décoré pour la campagne Move it ! pendant la cérémonie de lancement devant l'ONU à Genève.
Photo : ONUSIDA

Les militants anti-VIH, les passionnés de vélo et les membres de la communauté se sont réunis devant les Nations Unies à Genève le 13 mai pour lancer la campagne Move it! à la télévision et dans les réseaux sociaux. La campagne a pour objectif de créer un mouvement de soutien pour la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies du 8 au 10 juin 2011.

Parmi les vélos décorés et la musique évoquant le VIH, un sujet plus sérieux rassemblait ceux qui étaient venus sur la place. Alors que plus de six millions de personnes ont désormais accès au traitement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et que les habitants du monde entier adoptent des pratiques sexuelles plus sûres, les avancées demeurent fragiles. Il reste environ neuf millions de personnes en attente de traitement, tandis que 2,6 millions de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH en 2009.

« La Réunion de haut niveau sur le sida représente une occasion de passer à la vitesse supérieure dans la riposte au sida. Pour sensibiliser la population à l'approche de la Réunion de haut niveau, nous lançons la campagne Move it ! », explique Tim Martineau, directeur de l'ONUSIDA, département Efficacité des programmes et Soutien aux pays. « Sans la pression des attentes du public, nous ne pouvons pas être sûrs de la réussite de la réunion. Les réseaux sociaux sont un excellent moyen de rallier les soutiens nécessaires », a-t-il ajouté.

La Réunion de haut niveau sur le sida représente une occasion de passer à la vitesse supérieure dans la riposte au sida. Pour sensibiliser la population à l'approche de la Réunion de haut niveau, nous lançons la campagne Move it !

Tim Martineau, directeur de l'ONUSIDA, département Efficacité des programmes et Soutien aux pays.

La campagne commencera sur les réseaux sociaux dès la cérémonie de lancement à Genève, et se poursuivra pendant les trois semaines précédant la Réunion de haut niveau sur le sida. Les gens du monde entier peuvent décorer leurs vélos de façon créative avec des supports de sensibilisation au sida et partager des photos de leurs créations sur la page Facebook de l’ONUSIDA. Les fans de l'ONUSIDA sur Facebook pourront voter pour le meilleur vélo début juin.

Move it ! utilise le vélo pour comme véhicule de sensibilisation au VIH, le mouvement de la roue symbolisant le mouvement et la force de la riposte au sida. Tout le monde peut participer et faire descendre dans la rue les messages de sensibilisation :

« J'aime la façon dont les rubans rouges tournent sans fin sur mes roues », explique Sophia, cinq ans, en décorant son vélo.

La campagne culminera le 5 juin à New York, avant l'ouverture de la Réunion de haut niveau. Une campagne vidéo a été réalisée et sera diffusée dans toute l'Afrique. Elle est également disponible sur la chaîne YouTube de l'ONUSIDA.

Pour savoir comment participer, rendez-vous sur www.facebook.com/UNAIDS ou joignez-vous à la conversation sur Twitter


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Le Groupe consultatif international appelle à la solidarité internationale pour réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH

16 mai 2011

Le Groupe consultatif international sur l’accès universel s’est réuni à Johannesburg en Afrique du Sud du 26 au 28 avril derniers afin de fédérer les principales constatations découlant des récentes consultations nationales et régionales sur l’accès universel. Cette réunion a permis de parvenir à un consensus sur les priorités mondiales et la marche à suivre pour aller de l’avant dans ce domaine, le tout formalisé dans la Déclaration du GCI Solidarité pour l’Accès universel. Le GCI est coprésidé par Mme Bathabile Dlamini, ministre du Développement social de la République d’Afrique du Sud, et le Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA.

Cette déclaration sera partagée directement avec les États membres afin de favoriser les négociations sur un projet commun de déclaration dans la perspective de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida qui se tiendra en juin.

En 2010 et 2011, 117 pays ont fait le bilan des progrès qu’ils ont accomplis vers la réalisation de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH. Ces évaluations nationales ont alimenté de multiples consultations régionales.

Nous devons renforcer l’approche que nous avons des droits de l’homme dans notre riposte au VIH et établir des mécanismes pour veiller à ce que les services tant publics que privés soient exempts de toute stigmatisation, discrimination ou homophobie.

Dr Jose Angel Cordova Villalobos, ministre de la Santé du Mexique et membre du GCI.

En examinant les bilans des consultations nationales et régionales, le GCI, groupe consultatif constitué par diverses parties prenantes et mandaté par le Conseil de coordination du programme de l’ONUSIDA, a constaté qu’un soutien immense et continu existait envers le mouvement pour l’accès universel.

Lors de la réunion de Johannesburg en avril, le GCI a approuvé les recommandations émanant de l’ensemble des consultations et conclu qu’il fallait relever cinq défis essentiels dans le monde pour réaliser l’accès universel d’ici 2015 : protéger les droits humains de toutes les personnes, améliorer l’accès à des thérapies antirétrovirales de qualité et financièrement abordables et intensifier les programmes de prévention du VIH, inciter des dirigeants inspirateurs et courageux, en particulier des jeunes, à mener la riposte, adopter des stratégies fondées sur des données probantes pour réaliser des investissements judicieux qui donneront un maximum de résultats, et enfin partager la responsabilisation.

« Nous devons renforcer l’approche que nous avons des droits de l’homme dans notre riposte au VIH et établir des mécanismes pour veiller à ce que les services tant publics que privés soient exempts de toute stigmatisation, discrimination ou homophobie », a déclaré le Dr Jose Angel Cordova Villalobos, ministre de la Santé du Mexique et membre du GCI, lors de la consultation régionale de l’Amérique latine en mars dernier.

Dans sa déclaration, le GCI souligne que la solidarité à l’échelle mondiale sur ces priorités essentielles permettra d’inverser la trajectoire de l’épidémie, de sauver des vies et de contribuer à la concrétisation de la vision de l’ONUSIDA Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès lié au sida.

Press Release

Des résultats d’essai sans précédent confirment qu’un traitement anti-VIH empêche la transmission du virus

L’OMS et l’ONUSIDA saluent les résultats de l’essai HPTN 052 qui révèle que la thérapie antirétrovirale est efficace à 96 % dans la réduction de la transmission du VIH chez les couples où l’une des deux personnes est séropositive

 

Photo: ONUSIDA/P.Virot.

GENÈVE, le 12 mai 2011—Les résultats, annoncés ce jour par les Instituts nationaux de santé des États-Unis, montrent que si la personne séropositive du couple adhère à la posologie du traitement antirétroviral, le risque de transmission du virus à son partenaire sexuel non infecté peut être réduit de 96 %.

« Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l’avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti-VIH au rang des nouvelles options de prévention prioritaires », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).  « Nous devons maintenant nous assurer que les couples ont la possibilité de choisir le Traitement pour la Prévention et qu’ils y ont accès. »

Cet essai, conduit par le Réseau pour les essais de prévention du VIH, a engagé plus de 1 700 couples sérodiscordants (l’une des personnes est séropositive tandis que l’autre est séronégative) originaires d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des États-Unis d'Amérique.

Seules ont été engagées dans l’essai les personnes vivant avec le VIH, dont le compte de CD4 se situe entre 350 et 550, qui ne sont donc pas encore éligibles pour un traitement personnel selon les dernières directives de l’OMS. La réduction de la transmission du VIH par voie sexuelle a été si importante que l’essai a été arrêté 3-4 ans avant les délais impartis. 

« Cette avancée est cruciale car nous savons que la transmission par voie sexuelle représente environ 80 % du total des nouvelles infections », a indiqué le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. « Les résultats produits par l’essai vont renforcer et étayer les nouvelles orientations que l’OMS publiera en juillet pour aider les personnes vivant avec le VIH à protéger leur partenaire. »

La mise à disposition du Traitement pour la Prévention va non seulement encourager les personnes à effectuer un dépistage sur le VIH, mais également les inciter à révéler leur statut sérologique, à discuter des options de prévention anti-VIH avec leur partenaire et à se rendre dans les services centraux anti-VIH. En outre, cette mise à disposition va fortement contribuer à réduire les stigmatisations et les discriminations qui entourent le VIH.

« Les personnes vivant avec le VIH peuvent maintenant, avec dignité et confiance, prendre des dispositions supplémentaires pour protéger du VIH ceux qui leur sont chers », a déclaré M. Sidibé.

Selon les estimations actuelles, seule la moitié des 33 millions de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. L’augmentation du recours au dépistage anti-VIH exercerait un impact important sur la riposte au sida, en particulier s’il s’accompagnait d’un accroissement du nombre des personnes ayant accès aux traitements par suite de cette découverte scientifique.

L’ONUSIDA et l'OMS recommandent aux couples de prendre une décision, éclairée par des données probantes, sur la meilleure combinaison d’options de prévention anti-VIH possible. L’ONUSIDA demande instamment à ce que le Traitement pour la Prévention soit l’une des options proposées aux couples. Les nouvelles orientations de l’OMS, qui seront publiées en juillet, aideront les pays à concrétiser cette nouvelle option de prévention anti-VIH auprès des personnes qui la choisiront. Ces orientations incluront des recommandations spécifiques sur l’élargissement de l’accès aux dépistages et au conseil anti-VIH, et l’utilisation de thérapies antirétrovirales parmi les couples sérodiscordants.

Il n’existe pas une seule et unique méthode médicale pour se protéger assurément contre le VIH. Le Traitement pour la Prévention doit être utilisé en combinaison avec d’autres options de prévention anti-VIH. Ces options peuvent inclure l'utilisation correcte et systématique des préservatifs masculin et féminin, le report de la première relation sexuelle, la réduction du nombre des partenaires, la circoncision masculine et l'évitement de relations sexuelles avec pénétration. L’importance que revêtent les résultats de l’essai assure le bon positionnement du Traitement pour la Prévention parmi l’ensemble complet des mesures de prévention anti-VIH.

Afin d’élargir l’accès à cette option de Traitement pour la Prévention, l’initiative du traitement 2.0 doit être rapidement mise en œuvre pour innover, simplifier, réduire les coûts et mobiliser les communautés en faveur de l’intensification des dépistages, du conseil et des traitements anti-VIH.

L’ONUSIDA organisera une réunion de partenaires pour discuter plus avant de cette nouvelle possibilité et de ses implications pour la riposte au sida. Cette initiative prend appui sur une série de consultations d’experts qui ont été organisées par l’OMS et l'ONUSIDA sur le Traitement pour la Prévention au cours de ces deux dernières années.

L’ONUSIDA et l'OMS travailleront avec les pays et les partenaires pour inscrire le Traitement pour la Prévention dans la riposte au VIH et s'assurer qu'il est accessible aux personnes qui souhaitent l'utiliser au plus vite.



Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
OMS Genève
Tunga Namjilsuren
tel. +41 22 791 1073
namjilsurent@who.int

Press centre

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Une campagne nationale pour plus d’implication des hommes namibiens dans les programmes sanitaires liés au VIH

11 mai 2011

Une version de cette histoire a été précédemment publiée sur www.unicef.org 

Israel Ndeshaanya et Elisabeth Nagula, avec leur fils, Nicolas.
Crédit: UNICEF Namibie/2011/Manuel Moreno Gonzalez

Israel Ndeshaanya et Elisabeth Nagula vivent avec Nicolas, leur fils de 8 mois, à Katutura, un township de Windhoek.   

Elisabeth est séropositive et Israel la soutient fermement ; il veille à ce qu’elle prenne régulièrement ses médicaments antirétroviraux. « Depuis le jour où elle a eu connaissance de son statut, je ne lui ai jamais adressé la moindre parole méchante...Nous sommes demeurés tels que nous avons toujours été ».

Lorsqu’Elisabeth a conçu Nicolas, le couple a suivi le programme namibien de prévention de transmission du VIH de la mère à l’enfant. Nicolas est né exempt de virus. Cela fait presqu’une décennie que le programme a débuté et a été mis en œuvre dans 238 structures sanitaires parmi les 335 que compte le pays, permettant ainsi de traiter quelque 59 000 femmes enceintes chaque année.

La participation des hommes

Toutefois, en Namibie, les hommes qui s’impliquent à l’instar de M. Ndeshaanya sont relativement rares. Comme c’est le cas dans plusieurs autres pays, les hommes ont tendance à moins participer aux programmes de santé que les femmes.

Il ne suffit pas aux hommes namibiens d’apporter à leur famille des biens de première nécessité telle qu’un logement, la nourriture, l’eau, l’électricité. Ils devraient également s’impliquer activement dans les questions de santé telle que la prévention du VIH

Le Président Pohamba

Une recherche récente conduite par l’UNICEF et le gouvernement namibien montre qu’environ 3 % seulement des partenaires masculins des femmes inscrites au programme national de soins prénataux ont été soumis au test du VIH en 2010, contre 96 % de femmes.

La recherche montre également que les hommes ont une influence directe sur l’adhésion de leur partenaire à l’intervention de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant à travers le programme de soin prénatal. Dans certains cas, ils peuvent activement œuvrer à l’encontre des objectifs de l’intervention en retardant l’accès aux soins ou en bloquant l’aide financière.

Par contre, les hommes coopératifs ont un effet positif. Selon Ian MacLeod, le représentant de l’UNICEF en Namibie, la participation des hommes est d’une importance essentielle dans la réduction des infections au VIH parmi les enfants. « Une riposte globale est nécessaire ; une riposte qui combine à la fois la formation des personnels de santé, les conseillers spécialisés en nutrition infantile, l’appui de la communauté aux mères qui allaitent...et par-dessus tout, les mères ont besoin du soutien de leur mari ou partenaire ».

La nouvelle cible

Ceci est une chose que la première dame de Namibie, Penehupifo Pohamba, aimerait promouvoir à travers sa nouvelle campagne destinée à réduire la prévalence du VIH, soutenue par le Président Hifikepunye Pohamba, l’UNICEF et d’autres organisations.

Lors du lancement de cette campagne, le Président a insisté sur le rôle vital que jouent les hommes dans le soin apporté au bien-être de leurs partenaires et de leurs enfants.

« Il ne suffit pas aux hommes namibiens d’apporter à leur famille des biens de première nécessité tel qu’un logement, la nourriture, l’eau, l’électricité. Ils devraient également s’impliquer activement dans les questions de santé telle que la prévention du VIH », a-t-il dit.

Le Président Hifikepunye Pohamba a fixé pour la Namibie un objectif ambitieux en vue de faire passer de 3 % à 25 % la participation des hommes au conseil et dépistage volontaire d’ici la fin de 2011.

En Namibie, le taux de la population adulte vivant avec le VIH est estimé à 13 % et près de 20 % de l’ensemble des femmes enceintes sont déclarées séropositives.

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Un projet sur le sida permet aux communautés en Russie de prendre des mesures pour se protéger

10 mai 2011

De gauche à droite : Jean-Louis lamboray, directeur de The Constellation, un des animateurs du projet Compétences sur le sida ; Sveta Izambaeva, Niayaz Illiasovich Galiullin, médecin-chef du Centre de Lutte contre le SIDA de Kazan ; Dr Denis Broun, directeur de l’équipe d’appui régional de l’ONUSIDA pour l’Europe

« La solution ne viendra pas d’ailleurs. Vous devez la chercher au sein des communautés et de leurs populations », a déclaré Jean-Louis Lamboray, directeur de l’organisation non gouvernementale internationale The Constellation, au cours d’une présentation récente sur le projet Compétences sur le sida à Kazan, en Russie.

Cette initiative a pour objectif de mobiliser les ripostes locales au sida en sensibilisant les communautés sur leurs propres forces et capacités et de faciliter l’échange des expériences au sein des communautés. Afin d’atteindre cet objectif, le projet Compétences sur le sida recourt à une approche appelée SALT— Stimuler, Reconnaître, Écouter et Transmettre — où des animateurs formés rendent visite aux communautés afin de les aider à identifier leurs besoins, à formuler les idées et à former une équipe dirigeante constituée de représentants de la communauté.

« Les gens ont une bonne maîtrise et une bonne connaissance des risques. Notre travail consiste à les encourager à riposter à l’épidémie. De nombreuses communautés et populations sont éparpillées et nous sommes appelés à les aider à nouer les bonnes connexions et à se constituer en réseaux », a ajouté M. Lamboray.

La solution ne viendra pas d’ailleurs. Vous devez la chercher au sein des communautés et de leurs populations

Jean-Louis Lamboray, directeur de l’ONG internationale The Constellation

Les assises tenues à Kazan entre les communautés et les animateurs montrent que lorsqu’une communauté reconnaît ouvertement le risque lié au VIH, il lui est possible de prendre des mesures et de mobiliser les appuis de l’intérieur.

« Je suis mère et grand-mère », raconte Irina, qui a participé au projet. « Je me fais du souci pour ma famille et j’aimerais savoir ce que je peux faire pour la protéger du VIH ».

« Si nous voulons nous débarrasser de la stigmatisation, nous devons commencer par petits groupes, à la maison, sur le lieu de travail », déclare Natalia, dont le mari est toxicomane et séropositif. « Discutons-en avec les familles dans notre voisinage ».   

La riposte au sida au sein de la Fédération de Russie

L’Europe de l’Est demeure l’unique région du monde où l’épidémie reste en hausse. Selon le Centre fédéral de Lutte contre le SIDA en Russie, on enregistre environ 160 nouveaux cas d’infection au VIH par jour dans le pays et plus de 590 000 personnes vivent avec le VIH. La transmission du VIH dans le pays se fait principalement par l’usage de drogues injectables, mais la transmission par rapports sexuels hétérosexuels est en hausse.

« La mobilisation de la riposte locale est essentielle en vue de contenir l’épidémie du VIH en Russie, dans la mesure où le manque de financement qu’accusent les programmes de prévention du VIH au niveau fédéral est de nature à nuire gravement aux résultats obtenus dans la riposte contre le VIH », explique le Dr Denis Broun, directeur de l’équipe d’appui régional de l’ONUSIDA pour l’Europe et l’Asie centrale.

L’ONUSIDA cherche à encourager l’activisme communautaire dans le pays et à concentrer ainsi son travail de plaidoyer à des échelles décentralisées, en établissant par exemple des liens entre les autorités municipales et les groupes de la société civile afin de les aider à partager les expériences et à renforcer les bonnes pratiques autour de la prévention du sida.

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Les organisations de la communauté africaine de Bruxelles attirent l’attention sur les enfants orphelins du sida dans le monde

09 mai 2011

Selon l’ONUSIDA, il y dans le monde 16,6 millions d’enfants orphelins d’un parent ou des deux des suites du sida, et environ 15 millions d’entre eux vivent dans la région de l’Afrique subsaharienne.
Crédit: WB/ C.Carnemark

Le 5 mai, le bureau de la coopération internationale de la Commission européenne a servi de plateforme aux représentants des organisations indépendantes œuvrant en faveur des personnes infectées par le VIH issues de la communauté des immigrés africains vivant à Bruxelles pour exposer la situation des enfants orphelins du sida et des autres enfants vulnérables.

Sous l’égide des organisations communautaires et avec la collaboration du Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) et de la Commission européenne, la session a réuni les responsables des institutions de l’Union européenne (UE), les représentations permanentes des États membres de l’UE, la société civile et d’autres partenaires de l’UE.

Dans son allocution au cours de la conférence organisée au siège de la Commission européenne, Loraine Mukazi, orpheline du sida, s’est exprimée au nom des millions de sans-voix : « être orphelin du sida consiste à devenir prématurément adulte, un parent pour vos propres parents, et un chef de famille ». Elle a ajouté que, « si perdre un parent est déjà assez difficile, le perdre des suites du sida l’est encore plus, dans la mesure où l’on doit en plus affronter le rejet, le tabou, la stigmatisation ainsi que d’innombrables questions ».

Si perdre un parent est déjà assez difficile, le perdre des suites du sida l’est encore plus, dans la mesure où l’on doit en plus affronter le rejet, le tabou, la stigmatisation ainsi que d’innombrables questions.

Loraine Mukazi, orpheline du sida

Bien que l’on dénombre de moins en moins de nouveaux cas d’infection au VIH et de moins en moins de morts des suites du sida, il n’en demeure pas moins que l’épidémie continue de faire un nombre croissant d’orphelins. Selon l’ONUSIDA, il y a dans le monde 16,6 millions d’enfants orphelins d’un parent ou des deux des suites du sida, et environ 15 millions d’entre eux vivent dans la région de l’Afrique subsaharienne.

En plus du traumatisme qu’ils subissent du fait de la perte d’un parent, les orphelins sont très souvent victimes de discrimination, et moins susceptibles de bénéficier de soins de santé, d’une éducation et des autres services appropriés. Dans les ménages affectés par le VIH dans lesquels la protection sociale ou le soutien de la communauté fait défaut, la consommation alimentaire peut être réduite de 40 %, exposant les enfants au risque de famine, de malnutrition et de retard de croissance. Appauvris et dépourvus de soutien pour les éduquer et les protéger, les enfants orphelins et vulnérables sont fortement exposés au risque d’infection au VIH.

L’un des objectifs définis dans la stratégie quinquennale 2011-2015 de l’ONUSIDA est de veiller à ce que tous les ménages affectés par le VIH, y compris les enfants orphelins et vulnérables, soient pris en compte dans toutes les stratégies nationales de protection sociale et aient accès aux soins essentiels et à un encadrement.

Les programmes de protection sociale peuvent contribuer efficacement à améliorer l’état nutritionnel, sanitaire et éducatif des enfants et à réduire leur exposition aux abus et à l’exploitation, avec des bénéfices à long terme sur leur développement. Les experts sont d’avis qu’une protection sociale adaptée aux enfants devrait se concentrer sur les aspects du bien-être qui intègrent une alimentation adéquate de l’enfant et de la mère ; l’accès aux services essentiels de qualité pour les plus pauvres et les plus marginalisés ; l’appui aux familles et aux tuteurs dans leur prise en charge des enfants ; le respect de l’égalité des sexes ; la lutte contre la discrimination et les abus infligés aux enfants autant dans le foyer qu’en dehors ; la réduction du travail des enfants ; l’accroissement de l’accès des tuteurs aux emplois ou aux activités génératrices de revenus ; et la préparation des adolescents à leur propre prise en charge, en tenant compte de leur rôle en tant que travailleurs et parents actuels et futurs.

Henning Mikkelsen, le représentant de l’ONUSIDA auprès de l’Union européenne, a exprimé le vœu de voir la prochaine Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le sida déboucher sur une meilleure protection sociale des familles touchées par le sida et rompre le cercle vicieux qui rend les orphelins et les autres enfants fortement vulnérables au VIH.

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UNESCO: L’efficacité de l’éducation sexuelle des jeunes

06 mai 2011

Les élèves travaillent avec les agents de l’État kenyan sur l’éducation sexuelle
Photo: UNESCO/Centre kenyan pour l’étude de l’adolescence

Les programmes d’éducation sexuelle peuvent s’avérer extrêmement rentables, en particulier lorsqu’ils sont obligatoires, adaptés des modèles existants et intégrés au programme scolaire de base. Telle est la principale conclusion d’une étude majeure publiée par l’UNESCO au cours d’une réunion de l’équipe spéciale interinstitutions de l’UNESCO à New York, le 27 avril 2011.

Cette étude, intitulée Coût et efficience : analyse des programmes d’éducation sexuelle dans six pays, analyse divers programmes en Estonie, en Inde, en Indonésie, au Kenya, aux Pays-Bas et au Nigeria. Elle met en avant les économies importantes qui peuvent être réalisées dans plusieurs cas. Elle montre également que les programmes obligatoires sont plus efficaces, car ils couvrent l’ensemble des élèves, et ont donc des incidences plus fortes et des retombées plus larges.

En Estonie, par exemple, un programme national d’éducation sexuelle a été introduit et relié à des services de santé sexuelle et génésique accessibles et adaptés aux jeunes. Entre 2001 et 2009, quelque 13 490 « événements sanitaires » ont été évités, dont près de 2 000 infections à VIH, pour un coût potentiel de 67 825 USD par patient, environ 4 300 grossesses non désirées et plus de 7 000 infections sexuellement transmissibles.

Nous disposons désormais des données et des analyses nécessaires pour étayer plus solidement l’argumentation en faveur d’un investissement dans les programmes scolaires d’éducation sexuelle, en particulier dans les pays les plus touchés par l’épidémie et qui font l’objet d’une attention prioritaire dans la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA pour 2011-2015.

Mark Richmond, coordinateur général de l’UNESCO pour le VIH et le sida

Le rapport de l’UNESCO contient une ventilation détaillée des coûts par apprenant pour chaque programme d’éducation sexuelle dans les six pays. Ils vont de 6,90 USD au Nigeria à 32,80 USD aux Pays-Bas. Les coûts sont beaucoup plus élevés dans des programmes pilotes de moindre envergure, par exemple au Kenya et en Indonésie.

D’après Mark Richmond, coordinateur général de l’UNESCO pour le VIH et le sida, cette étude phare donne une assise économique à l’argument selon lequel l’éducation sexuelle est essentielle à la prévention du VIH chez les jeunes.

« Nous disposons désormais des données et des analyses nécessaires pour étayer plus solidement l’argumentation en faveur d’un investissement dans les programmes scolaires d’éducation sexuelle, en particulier dans les pays les plus touchés par l’épidémie et qui font l’objet d’une attention prioritaire dans la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA pour 2011-2015. »

La réduction de la transmission sexuelle du VIH de moitié d’ici 2015, notamment chez les jeunes, est l’un des objectifs de la Stratégie de l’ONUSIDA. Toutefois, le rapport mondial de l’ONUSIDA de 2010 montre que les jeunes en savent peu sur la prévention, et que 40 % du total des nouvelles infections chez les adultes se produit chez les jeunes de 15 à 24 ans. Le rapport de l’UNESCO vient s’ajouter au fait que l’on reconnaît peu à peu que l’éducation sexuelle à l’école peut fortement contribuer à améliorer la connaissance qu’ont les jeunes de la prévention du VIH.

Équipe spéciale interinstitutions sur l’éducation

Constituée en 2002, l’équipe spéciale interinstitutions sur l’éducation est convoquée par l’UNESCO et réunit les coparrainants de l’ONUSIDA, les institutions bilatérales, les donateurs privés et les partenaires de la société civile en vue d’accélérer la riposte au VIH du secteur de l’éducation et d’en améliorer la coordination et l’harmonisation.

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La marche pour le préservatif réunit la population et les membres de la Commission sur la prévention du VIH dans les rues d’Afrique du Sud

06 mai 2011

Des militants de la campagne en faveur du traitement et les membres de la Commission de l’ONUSIDA pour la prévention du VIH marchent pour augmenter l’accès aux préservatifs.
Photo: ONUSIDA/AFP Photo G. Guercia

Un rassemblement vibrant s’est tenu en parallèle de la campagne en faveur du traitement à Khayelitsha. La population s’est jointe aux membres de la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH (en anglais) pour accroître l’usage du préservatif dans les communautés les plus touchées. En distribuant des tee-shirts sur lesquels il était écrit « Séropositif » et en dansant à l’unisson de la musique sur scène et autour de la scène, les habitants de Khayelitsha et les autres ont fêté le préservatif comme barrière contre la propagation du virus.

« Ici, à Khayelitsha, la coalition en faveur du traitement rend les personnes vivant avec le VIH autonomes et en fait les chefs de file de la révolution de la prévention », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, qui reconnaît également le rôle de la Coalition comme chef de file d’un « mouvement mondial en faveur de l’accès au traitement du VIH ».

J’ai été le premier président africain à dire à l’ONU que mon pays était en difficulté. Nous avons été le premier pays à distribuer gratuitement les traitements antirétroviraux. Je suis également ici pour vous féliciter et vous encourager, car nous ne formons qu’un.

Festus G. Mogae, ancien président du Botswana

Vuyiseka Dubula, secrétaire générale de la Coalition en faveur du traitement, également membre de la Commission de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH, affirme que « pour la Coalition, le préservatif est de loin l’outil le plus efficace en matière de prévention du VIH. Elle s’est engagée aux côtés de la ville du Cap pour en améliorer l’accessibilité ».

Ce partenariat est maintenant dans sa troisième année et, d’après Mme Dubula, il permet désormais de distribuer au moins un million de préservatifs par an dans la région. Les données recueillies dans les centres de santé locaux montrent une chute incontestable des infections sexuellement transmissibles au cours de la même période. Elle modère toutefois cela en rappelant que, pour être efficace, la distribution de préservatifs doit faire partie d’une approche complète.

« Nous amenons les préservatifs chez les gens », explique-t-elle. Nous ne cessons d’expliquer comment les utiliser correctement. Nous fournissons également du matériel pédagogique en isiXhosa, nous parlons de l’importance du dépistage ainsi que de la tuberculose. »

L’une des figures majeures de ce rassemblement a été un homme plus généralement connu sous le surnom de « M. Préservatif » ou de « Roi du préservatif ». Originaire de Thaïlande, Mechai Viradaidya distribue des préservatifs depuis 37 ans et son approche est, comme il le dit, axée sur la visibilité des préservatifs, ce qui fait tomber mythes et tabous.

« Parlez du préservatif à tout moment, faites en sorte qu’on les voie et qu’ils soient disponibles partout », conseille-t-il. « Lorsque je parle de disponibilité, je ne parle pas uniquement de leur accessibilité physique mais aussi mentale. Pour changer de comportement, il faut porter un préservatif dans l’esprit. »

Viravaidya sourit et dit distribuer des préservatifs « partout, sauf aux enterrements ». Il explique qu’il a commencé à exhiber les préservatifs dans son pays natal en organisant une compétition entre les professeurs : « Celui qui gonflait le plus grand préservatif sans le faire éclater gagnait », déclare-t-il.

En Thaïlande, il a également mis en place le programme du gendarme et du voleur qui permet aux agents de la police de la route de vendre et de distribuer des préservatifs. Il dit qu’un préservatif est en caoutchouc, comme une balle de tennis. « Si vous avez peur des préservatifs, craignez encore plus les balles de tennis : elles contiennent davantage de caoutchouc ! »

Avant que les membres de la Coalition et les commissaires n’entament leur marche et leurs manifestations communautaires en faveur de l’usage du préservatif, la foule a pu écouter les propos empreints de sagesse de l’ancien président botswanais Festus G. Mogae.

« J’ai été le premier président africain à dire à l’ONU que mon pays était en difficulté », a-t-il déclaré à l’assistance. « Nous avons été le premier pays à distribuer gratuitement les traitements antirétroviraux. Je suis également ici pour vous féliciter et vous encourager, car nous ne formons qu’un. » Il a ajouté qu’il n’était pas venu prêcher, mais demander à chacun de continuer à faire campagne « jusqu’à ce que l’on gagne ».

« Nous vaincrons », a-t-il dit sous des applaudissements nourris. « Nous devons faire en sorte que plus aucun bébé ne naisse séropositif. Nous pouvons y parvenir. »

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Sidibé, a insisté sur l’importance de cet événement : « la marche d’aujourd’hui montre que les personnes vivant avec le VIH sont des partenaires essentiels du mouvement en faveur de la santé, de la dignité et de la prévention positives ».

La marche pour le préservatif à Khayelitsha s’est inscrite dans un programme de trois jours mis en place par la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH (en anglais) au Cap. Parmi les autres événements, citons notamment une réunion-débat sur les médias sociaux et la technologie mobile dans le domaine de la prévention du VIH, ainsi qu’un rassemblement historique à Robben Island, le lendemain du jour où Desmond Tutu a symboliquement remis le bâton du militantisme en faveur de la lutte contre le VIH à un groupe de jeunes dirigeants qui, a-t-il espéré, le rejoindrait dans la lutte contre la propagation du VIH.

Feature Story

La prévention du VIH en action : Grassroot Soccer mobilise les jeunes pour mettre un terme à la propagation du VIH

05 mai 2011

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, pose pour une photo d’équipe avec les jeunes participantes à la séance d’entraînement Skillz Street au centre Football for Hope (Le Cap, 4 mai 2011).
Photo: ONUSIDA/AFP Photo G. Guercia

Au cours de la réunion de la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH, qui se tient en Afrique du Sud cette semaine, les participants ont pris le temps de se rendre dans les locaux de Grassroot Soccer au Cap.

Ils ont visité le centre Football for Hope lors d’une séance d’entraînement Skillz Street à laquelle participait une centaine de filles. L’initiative Grassroot Soccer se sert de la force du football pour éduquer, inspirer et mobiliser les communautés afin qu’elles mettent un terme à la propagation du VIH. Elle met en place les compétences essentielles à la vie sociale qui aident les filles et les garçons à adopter des comportements sains et à vivre sans risque.

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est réjoui de pouvoir jouer au football avec les participantes et a été frappé par l’impact du centre sur la communauté. « Ici, à Khayelitsha, le centre Football for Hope n’est pas qu’un simple projet. C’est un point de rencontre sociale pour les filles qui les aide à se protéger du VIH et à devenir les stars du ballon rond de demain », a-t-il déclaré.

En faisant des jeunes filles qui vivent dans un environnement difficile les actrices de la révolution de la prévention du VIH, Grassroot Soccer leur permet de retrouver leur dignité et de prendre confiance en elles.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« En faisant des jeunes filles qui vivent dans un environnement difficile les actrices de la révolution de la prévention du VIH, Grassroot Soccer leur permet de retrouver leur dignité et de prendre confiance en elles. »

La délégation a également pu échanger avec le personnel local et les entraîneurs et en apprendre plus sur l’organisation et le programme ainsi que sur les autres types d’interventions en matière de prévention du VIH et de dépistage au sein de la communauté.

L’ONUSIDA s’est associée à Grassroot Soccer pour élaborer le programme Skillz qui comprend des activités interactives pour que les jeunes connaissent mieux le VIH et puissent acquérir les compétences nécessaires pour changer les comportements de manière durable. Les thèmes du programme comprennent la prise de décisions saines, la possibilité d’éviter les risques, la construction de réseaux d’appui, la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, l’amélioration des connaissances relatives au dépistage et au traitement, la lutte contre les problèmes liés à la problématique hommes-femmes et l’analyse des valeurs. Chaque membre de la Commission a reçu des magazines de Skillz et le DVD de formation des entraîneurs de Skillz.

En 2002, Tommy Clark, fondateur et directeur de l’organisation, a lancé Grassroot Soccer avec des amis qui avaient joué au football ensemble chez les professionnels au Zimbabwe. Ils sentaient que le football représentait une possibilité à saisir dans la lutte contre le VIH. L’organisation est active en Afrique du Sud depuis 2006.

En savoir plus sur Grassroot Soccer grâce à cette brève vidéo:


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Press Release

L’archevêque Desmond Tutu transmet le témoin à une nouvelle génération de leaders pour la riposte au sida

Des engagements sont pris en faveur de la transformation de la riposte au VIH lors d’un évènement historique à Robben Island

De gauche à droite: l'archevêque Desmond Tutu, Michel Sidibé, le Directeur exécutif d'ONUSIDA, Le docteur Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé de l’Afrique du Sud.
Crédit: ONUSIDA AFP Photo/G. Guercia

Robben Island / Genève, le 4 mai 2011—L’archevêque Desmond Tutu a symboliquement transmis le témoin à une nouvelle génération de jeune leaders engagés contre le sida. La transmission du témoin a eu lieu lors d’un évènement visant à inspirer la transformation de la riposte au sida, sur l’île de Robben Island, en Afrique du Sud, à l’initiative du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Cet évènement a réuni des dirigeants internationaux réputés de la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH, et un groupe de jeunes leaders. Ces derniers leur ont présenté une « déclaration » exposant la vision du mouvement des jeunes sur le VIH. La Commission sur la prévention du VIH a été mise en place par l’ONUSIDA en 2010 en vue d’influencer et de guider l’action sociale et politique visant à mobiliser les soutiens en faveur des programmes de prévention sur le VIH.

« L’évènement d’aujourd’hui nous invite à unir nos esprits et nos cœurs pour renouveler le leadership et les engagements pris à l’égard de la prévention du VIH », a déclaré l’archevêque Desmond Tutu, coprésident de la Commission sur le VIH et militant antisida de longue date. « L’heure est aux actions audacieuses et droites. Nous attendons des dirigeants de la prochaine génération qu’ils suscitent des changements positifs dans les comportements et les actions ».

Les jeunes représentants se sont récemment réunis au Mali, lors d’un sommet des jeunes leaders du monde sur le VIH, pour étudier les moyens novateurs de renforcer les liens entre la jeunesse et les mouvements antisida, notamment par le biais des nouveaux canaux médiatiques. 

« Les jeunes ont le pouvoir de changer l’avenir et de transformer la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Ce mouvement collectif de jeunes, mobilisé autour de la prévention du VIH et utilisateur des nouvelles technologies et des formations par les pairs pour l’échange d’information, va faire cesser les nouvelles infections. »

L’archevêque Desmond Tutu a appelé les jeunes participants à s’engager en faveur de l’émergence d’une nouvelle génération de leaders pour la riposte au sida. Il a également invité les membres de la Commission sur la prévention du VIH à les inspirer et à les conseiller dans leur rôle de leadership.

Les commissaires se sont pour leur part engagés à faire progresser la transformation de la riposte au sida dans leurs secteurs respectifs. Le commissaire Earvin « Magic » Johnson a ainsi annoncé, dans un message vidéo, que sa fondation sera un partenaire fondateur d’un programme international de bourses pour les jeunes. Elena Pinchuk, de la Fondation antisida, a signalé qu’un concours international sera lancé à l’attention des jeunes innovateurs pour l'élaboration de campagnes sur les réseaux sociaux. Le Centre mondial pour l’innovation dans la santé mobile et Cell Life se sont engagés à travailler conjointement avec l’ONUSIDA et les fournisseurs de services mobiles pour promouvoir, dans cinq pays au moins, la prévention du VIH et le dialogue sur les changements comportementaux par le biais du téléphone mobile.

Cet évènement s’est tenu sur l’île de Robben Island, au large de Cape Town, en Afrique du Sud, là où l’ancien président Nelson Mandela a été autrefois incarcéré. Ce lieu, qui est considéré comme témoignant de l’esprit humain, symbolise le pouvoir du changement.



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Bathsheba Okwenje
tel. +27 82 909 2638
okwenjeb@unaids.org
ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

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