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Le Life Ball, acte de sensibilisation à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH et touchées par le sida

03 mai 2011

En vue du Life Ball de 2011, l’ONUSIDA a participé à une conférence de presse de lancement à Vienne. S’inscrivant dans le cycle quadriennal des quatre éléments lancé en 2008, le thème de cette édition est l’air.

Le bal se déroulera dans la majestueuse mairie de Vienne où plus de 40 000 personnes sont attendues. Axé sur l’Europe de l’Est, le Life Ball espère sensibiliser à plusieurs questions, dont la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH et touchées par le sida.

Mariangela Bavicchi-Lerner, chef de la mobilisation des ressources, a représenté l’ONUSIDA à cette conférence de presse, ainsi que Gery Keszler, directeur du Life Ball et président d’AIDS LIFE, l’organisation qui coordonne cet événement. Les dessinateurs de mode Dean et Dan Caten, de DSquared2, étaient également présents. L’édition 2011 du gala de solidarité sida et du Life Ball se tiendra le 21 mai 2011.

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Prévention du VIH par les médias sociaux et le téléphone mobile

02 mai 2011

Table ronde sur les médias sociaux et la prévention du VIH avec (de gauche à droite) Mme Helen Alexander, du Réseau Sonke Gender Justice, M. Richard Delate, du Johns Hopkins Health and Education in South Africa, Olga Rudnieva, de la Fondation antisida d’Elena Pinchuk, et M. Ian Royer, de la Campagne What about HIV ?, le 2 mai 2011.
Source : Stefan Els, université de Stellenbosch.

Étant donné qu’il y a 7 000 personnes nouvellement infectées au VIH chaque jour, et que 1 000 d’entre elles vivent en Afrique du Sud, l’université de Stellenbosch, qui se trouve près de Cape Town, était le lieu idéal pour cette discussion de la table ronde de haut niveau sur les moyens actuels et futurs d’utilisation optimale des médias sociaux et des technologies mobiles dans la prévention des nouvelles infections au VIH.

« La capacité des nouvelles technologies à redynamiser le mouvement antisida ne fait aucun doute. Nous avons vraiment besoin d’une révolution de la prévention du VIH centrée sur les médias sociaux et les technologies mobiles », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, dans son allocution d’ouverture.

Deux tables rondes – l’une sur les médiaux sociaux, et l’autre sur les technologies mobiles – ont été retransmises en direct via la page de l’ONUSIDA présente sur Facebook. Les discussions ont réuni des dirigeants du secteur des technologies, des militants antisida et des experts en médias sociaux, pour un partage d’idées sur ces nouveaux outils et sur leur intégration dans les programmes de prévention du VIH.

Mobiliser les réseaux sociaux autour du VIH et des jeunes

Durant la session sur les médias sociaux, un projet en cours d’élaboration a été présenté par M. Ian Royer, délégué au récent sommet mondial des jeunes sur le VIH tenu au Mali. Les participants de ce sommet ont lancé une campagne collaborative dans les médias sociaux ainsi qu’un document final visant à mobiliser les organisations et les réseaux de jeunes dans le monde pour qu’ils avalisent la Déclaration du sommet. Le site web www.whatabouthiv.org héberge cette initiative.

« À ce jour, nous avons reçu plus de 1 000 soutiens et engagé plus de 7 000 personnes à travers le monde. Les médias sociaux constituent un outil idéal pour mobiliser les jeunes », a déclaré M. Royer. « Nous intensifions nos efforts à l’approche de la réunion de haut niveau sur le sida, en juin, pour nous assurer que notre Déclaration est clairement entendue ! ».

Étant donné que les médias sociaux impliquent des conversations bidirectionnelles, les participants des tables rondes ont répondu aux questions posées sur Twitter et Facebook après la discussion en ligne. Tweeter @baruchdom a fait l’observation suivante : « N’oubliez pas que la majorité des travailleurs du sexe, des consommateurs de drogues et des transsexuels n’ont pas accès aux réseaux sociaux ou à l’Internet. »

La réponse à cette observation est venue d’Helen Alexander, du Réseau Sonke Gender Justice : « En Afrique du Sud du moins, le téléphone cellulaire est un outil important pour les activités des travailleurs du sexe, car il les aide à entrer en contact avec leurs clients et à assurer leur protection. Les téléphones mobiles sont donc un moyen très efficace d’atteindre ces travailleurs du sexe. Ils sont anonymes et n’obligent pas à suivre de près les personnes, lesquelles sont souvent peu enclines à venir à des évènements communautaires », a-t-elle ajouté.

Plateformes mobiles pour le changement social

L’Afrique compte 500 millions de téléphones cellulaires et la santé mobile est de plus en plus reconnue comme un canal efficace de programmation anti-VIH.

Nous avons vraiment besoin d’une révolution de la prévention du VIH centrée sur les médiaux sociaux et les technologies mobiles

Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Comment pouvons-nous commencer à optimiser l’utilisation des technologies mobiles dans la prévention du VIH ? » a demandé Marlon Parker, fondateur de Reconstructed Living Lab, une entreprise sociale sud-africaine. « Nous devons utiliser cette technologie pour éduquer, engager et responsabiliser les personnes – et nous pouvons étendre cette initiative au-delà de ces plateformes, par des actions hors ligne ! »

Mme Debbie Rogers, stratège principale pour la Fondation Praekelt, a partagé les enseignements tirés de leur plateforme mobile gratuite Young Africa Live, qui vise notamment à empêcher les nouvelles infections au VIH en Afrique du Sud. Selon Mme Rogers, cette plateforme a enregistré 32 millions de pages vues et plus de 950 000 commentaires affichés depuis son lancement.

Lancement d’un concours pour l’élaboration d’applications sur la prévention du VIH

L’Internet et les médias sociaux sont largement utilisés par les jeunes à travers le monde, même dans les pays à faible revenu. Ces outils sont à même de fournir, à peu de frais, des programmes de prévention du VIH auprès des jeunes, par le biais d’un média qu’ils connaissent bien.

Les participants aux tables rondes sur les médias sociaux et les technologies mobiles dans la prévention du VIH organisées à l’université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, le 2 mai 2011.
Source : Stefan Els, université de Stellenbosch.

C’est dans cette perspective que Mme Olga Rudnieva, directrice exécutive de la Fondation antisida d’Elena Pinchuk, a annoncé dans son discours de clôture le lancement d’un concours pour l’élaboration d’applications sur la prévention du VIH dans les médias sociaux et sur les téléphones mobiles.

« Avant la fin de la semaine prochaine, les critères retenus seront affichés sur le site web de l’ONUSIDA. Le défi lancé porte sur un projet de prévention du VIH axé sur les réseaux sociaux, avec ou sans application mobile. Nous acceptons les projets qui ne dépassent pas 10 000 USD. Soyez créatifs, novateurs et proposez quelque chose de bien pour vous-même et pour votre communauté ! » a déclaré Mme Rudnieva.

En préparation à la réunion de haut niveau sur le sida, les tables rondes sur les médias sociaux et les technologies mobiles axés sur la prévention du VIH ont été co-organisées par l’ONUSIDA et l’université de Stellenbosch. Elles s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de l’ONUSIDA visant à inspirer et mobiliser les jeunes dans l’utilisation des médias sociaux à des fins de révolution de la prévention du VIH.

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Étude qualitative pour raconter les histoires qui se cachent derrière les chiffres relatifs aux femmes et au VIH en Amérique latine

29 avril 2011

Des participantes à la première réunion consacrée au lancement d’une étude sur la « vulnérabilité des femmes vivant avec le VIH en Amérique latine et dans les Antilles hispanophones ».

Les femmes d’Amérique latine qui vivent avec le VIH et en sont touchées se sont récemment réunies au Panama pour identifier les outils et méthodologies nécessaires pour mener leur propre étude sur la « vulnérabilité des femmes vivant avec le VIH en Amérique latine et dans les Antilles hispanophones ».

Les vingt participantes sont membres du Mouvement des femmes d’Amérique latine et des Antilles qui vivent avec le VIH et refusent que leur vie soit uniquement représentée par des graphiques et des chiffres. Elles ont donc entamé une étude qualitative sur la vulnérabilité et la diversité des femmes qui vivent avec le VIH dans 13 pays d’Amérique latine et Cuba.

« Nous souhaitons que cette étude qualitative raconte les histoires que les chiffres ne disent pas », déclare Marcela Alsina, directrice du Mouvement des femmes vivant avec le VIH. « Il s’agit d’une étude que nous avons menée, pour nous, afin de demander un changement de politique, des financements et une participation des femmes. Nous en avons assez de faire l’objet d’études qui finissent au fond d’un tiroir. La réussite de cette étude ne dépend que de nous. Si nous la rangeons au fond d’un tiroir, ce sera comme si nous y rangions nos vies. »

Il s’agit d’une étude que nous avons menée, pour nous, afin de demander un changement de politique, des financements et une participation des femmes.

Marcela Alsina, directrice du Mouvement des femmes vivant avec le VIH

L’étude comprendra trois volets. Premièrement, une cartographie des politiques existantes et des lois en vigueur en faveur de la promotion et de la protection de la femme. Deuxièmement, une évaluation du nombre de femmes vivant avec le VIH qui participent aux ripostes nationales au sida. Troisièmement, des entretiens approfondis avec des femmes vivant avec le VIH, appartenant à plusieurs tranches d’âge et ayant des conditions de vie différentes, notamment les femmes les plus vulnérables à la contamination, telles les migrantes et les femmes déplacées, les détenues et les consommatrices de drogues. Ces entretiens permettront d’établir les différents éléments qui rendent les femmes vulnérables et les exposent au VIH.

L’ONUSIDA appuie cette étude dans le cadre des efforts régionaux déployés pour mettre en œuvre l’Agenda pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes, des filles et de l’égalité des sexes et du VIH axé sur les droits et besoins des femmes et des filles et qui met en valeur les opportunités de travail avec les réseaux de femmes vivant avec le VIH.

« Cette étude nous fournira des informations et des données stratégiques nous permettant d’être les actrices des ripostes de nos pays », a déclaré Gracia Violeta Ross, du Réseau bolivien des personnes vivant avec le VIH (REDBOL).

Mme Alsina est l’une des 550 000 femmes d’Amérique latine vivant avec le VIH, d’après les estimations. Le nombre d’infections au VIH a augmenté chez les femmes de la région. Les participantes à la réunion ont dit combien il fallait compléter les normes actuelles de prévention du VIH en mettant l’accent sur la diminution des comportements à risques individuels par des démarches visant à réduire la vulnérabilité à l’infection au VIH.

D’après les membres du Mouvement, les démarches visant à la diminution des comportements à risques individuels, par exemple la réduction du nombre de partenaires et l’augmentation de l’utilisation des préservatifs sont insuffisantes. La riposte au VIH n’est pas dotée de suffisamment de programmes pour réduire la vulnérabilité des femmes au VIH, notamment la réduction de la pauvreté, l’augmentation de l’accès à l’éducation des femmes, des services intégrés en matière de santé sexuelle et de santé génésique, des services non-discriminatoires pour les femmes séropositives et l’élimination de toute forme de violence sexuelle. Des stratégies sur le long terme et intégrées sont nécessaires pour lutter contre ces éléments.

« Il est nécessaire qu’un mouvement en faveur de la justice sociale existe. Nous avons également besoin d’une place autour de la table pour changer les situations qui rendent toutes les femmes vulnérables », a déclaré Nadine Gasman, directrice de la campagne du Secrétaire général de l’ONU intitulée Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes dont l’objectif est de prévenir et d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles dans le monde entier.

La nouvelle stratégie de l’ONUSIDA pour 2011-2015 prône la tolérance zéro en matière de violence sexuelle et de discrimination. Le directeur de l’équipe ONUSIDA d’appui aux régions, César Núñez, insiste sur le fait qu’il faut placer les hommes et les femmes vivant avec le VIH au cœur de la riposte au sida.

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Les États membres du Conseil de coopération du Golfe plaident pour une approche collaborative afin de lutter efficacement contre le SIDA

28 avril 2011

Mme Hind Khatib Othman, directrice de l’équipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord lors de sa participation à l'initiative saoudienne « Combattre le SIDA dans les pays du CCG ». 16-18 avril 2011. Riyad, Royaume d'Arabie Saoudite.

Une nouvelle initiative appelée « Combattre le SIDA dans les pays du CCG » a été lancée par le Dr Abdullah bin Abdul Aziz Al Rabeeah, ministre de la Santé d'Arabie Saoudite, et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) le 16 avril à Riyad.

Cette initiative constitue un appel à l'adoption d'une approche collaborative pour maintenir une prévalence faible du VIH dans les pays du CCG et réaffirme l'engagement politique du Conseil à lutter efficacement contre le SIDA. Le CCG est une union politique et économique entre les États du golfe Persique des Émirats arabes unis, de Bahreïn, d'Arabie Saoudite, d'Oman, du Qatar et du Koweït.

Le Dr Abdullah Al Rabeeah a souligné que le problème du SIDA concerne non seulement la santé, mais également le développement, et constitue une « menace réelle pour la croissance à long terme de la région. » « Les pays du CCG vont travailler en étroite collaboration pour produire des recommandations qui contribueront à la préparation d'une feuille de route pour la lutte contre le SIDA, » a déclaré le Dr Al Rabeeah.

Les pays du CCG vont travailler en étroite collaboration pour produire des recommandations qui contribueront à la préparation une feuille de route pour la lutte contre le SIDA.

Dr Abdullah bin Abdul Aziz Al Rabeeah, ministre de la Santé d'Arabie Saoudite

Les participants ont convenu de la nécessité d'unir leurs efforts pour mieux comprendre et connaître les épidémies de leur pays. Lors de la réunion, ils ont partagé leurs expériences mondiales et régionales, les obstacles identifiés comme obstacles à une réaction efficace, et sont convenus de renforcer des stratégies nationales anti-SIDA qui soient ciblées, axées sur les résultats, fondées sur les données et respectueuses des droits de l'homme. La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH, un système de surveillance insuffisant, des restrictions aux déplacements, des tests obligatoires de dépistage du VIH et les inégalités entre les sexes ont été identifiés comme des problèmes cruciaux qui nuisent à l'efficacité de la lutte contre le SIDA dans la région.

Mme Hind Khatib Othman, directrice de l’équipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a fait remarquer que la région comptait beaucoup de migrants à la recherche d'un travail, en particulier dans les pays du CCG. Le droit des travailleurs migrants à une protection juridique ou sociale dans leur pays hôte est souvent limité ou non-existant, et ils n'ont généralement pas accès à l'information sur le SIDA et aux services de prise en charge de la maladie.

Mrs Khatib Othman a souligné l'importance de la prise en compte des populations migrantes et mobiles dans les stratégies nationales anti-SIDA. Dans le cadre de la procédure de demande de visa de certains pays, les migrants doivent se soumettre à un examen médical comprenant un dépistage du VIH effectué par une clinique agréée. Cependant, les personnes dont le test au VIH est positif sont rarement, ou jamais, orientées vers des services de traitement ou de soutien. La plupart des pays de la région expulsent les travailleurs migrants dont le test VIH s'avère positif, et ce sans explication, avec peu d'indemnisation et aucune considération pour leurs droits et leur dignité.

Les personnes vivant avec le VIH ont ouvertement participé à l'événement et fourni des éléments qui ont été intégrés aux recommandations finales. Elles ont salué la décision du gouvernement d'Arabie Saoudite de fournir gratuitement un traitement du VIH et des services de soins, ainsi que sa politique de protection dans le domaine de l'embauche et du maintien au travail. Toutefois, elles ont appelé le secteur privé à suivre les traces du gouvernement. « Je suis en bonne santé, je veux et j'ai besoin de travailler, je ne veux pas vivre des dons et de la sympathie des autres » a déclaré un représentant d'un réseau de personnes vivant avec le VIH.

L'initiative du CCG souligne également le rôle que la société civile peut jouer pour dans le renforcement de la lutte contre le VIH dans les pays du CCG. « Les chefs religieux et les médias peuvent jouer un rôle important pour briser le silence et mobiliser d'autres secteurs de la société », a déclaré le Dr Mongia Souahi, professeur de sciences islamiques à l’Université Ez-Zitouna en Tunisie. Elle a également insisté sur le rôle important que peuvent jouer les femmes - y compris les femmes chefs religieux - dans les efforts de prévention du VIH et dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

La réunion s'est conclue par la rédaction du projet de Charte de Riyad. Le document a été approuvé par les délégués de la santé du CCG et par le Dr Ziad Memish, ministre délégué de la Santé d'Arabie Saoudite, au nom de son ministère. La Charte comprend les dix recommandations suivantes que devraient suivre les pays du CCG. Ces recommandations sont les suivantes :

  • La conduite de recherches dans les pays du CCG pour identifier les principaux modes de transmission, les récentes infections au VIH, la nature et les antécédents des populations clés.
  • Une collaboration et une coordination accrues entre les ministères, les autorités sanitaires, religieuses et sociales sur les programmes de formation et de sensibilisation au VIH.
  • Le développement par le Comité du Golfe, en collaboration avec les autorités compétentes, d'une Charte des médias pour gérer les problèmes liés au VIH dans les médias.
  • Le soutien à la disponibilité de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant
  • L'intensification des programmes de traitement, de soutien et de soins du VIH pour les personnes vivant avec le VIH.
  • La révision et la promulgation d'une législation qui permette de préserver les droits humains des personnes vivant avec le VIH.
  • L'intensification des programmes volontaires de dépistage du VIH et de soutien.
  • Le renforcement de la participation de la société civile et du secteur privé dans la riposte au SIDA.
  • Le développement de programmes de prévention du VIH à destination des adolescents et des jeunes.
  • Le développement d'une stratégie garantissant la mise en œuvre de la Charte de Riyad et l'adoption des mécanismes associés.

Le projet de Charte de Riyad sera examiné plus avant par les différents pays, avec l'espoir d'une adoption par les ministres de la Santé du CCG lors d'une réunion parallèle à l'Assemblée mondiale de la santé. L'ONUSIDA a apporté son soutien pour garantir la traduction de la Charte de Riyad en plan d'action opérationnel.

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Les pays remettent en question les lois qui criminalisent la transmission du VIH et l’exposition au risque d’infection

26 avril 2011

Photo : ONUSIDA/P.Virot

Le 17 février 2011, le ministre danois de la Justice a annoncé la suspension de l’article 252 du Code pénal danois. Cette loi semble être l’unique disposition pénale relative au VIH d’Europe occidentale sur laquelle se sont fondées les poursuites à l’encontre de 18 personnes.

Le gouvernement danois a établi un groupe de travail pour examiner si cette loi devait être révisée ou abolie sur la base des données scientifiques disponibles relatives au VIH et à sa transmission.

Le cas danois n’est pas une exception. L’année dernière, un comité similaire a été créé en Norvège pour faire part d’informations pertinentes aux personnes chargées de la révision de l’article 155 du Code pénal, qui pénalise la contamination ou l’exposition volontaire ou par négligence à une maladie transmissible dangereuse pour la santé publique. Cette loi n’a servi de fondement qu’à des poursuites à l’encontre de personnes ayant transmis le VIH.

Aux États-Unis d’Amérique, pays qui compte le nombre le plus élevé de poursuites engagées pour la transmission du VIH ou l’exposition au risque d’infection, la stratégie nationale de lutte contre le sida, adoptée en juillet 2010, a également mis en avant des préoccupations relatives aux lois concernant le VIH qui pénalisent la transmission du VIH ou l’exposition au risque d’infection. Aux États-Unis, 34 états et deux territoires disposent de lois de cette nature. Elles ont servi de fondement à la condamnation de personnes séropositives jugées coupables d’avoir « exposé » quelqu’un au VIH après lui avoir craché dessus ou après l’avoir mordu. Or, ces deux comportements ne présentent pratiquement aucun risque de transmission.

En février 2011, l’Alliance nationale des directeurs chargés du sida au niveau des états et des territoires (NASTAD), organisation représentant les responsables de la santé publique chargés d’administrer les programmes liés au VIH des états et territoires, s’est dite préoccupée par « l’impact corrosif » de lois trop larges qui pénalisent la transmission du VIH et l’exposition au risque d’infection. Elle a demandé le rejet des lois qui ne sont pas « ancrées dans les données scientifiques relatives à la santé publique », car ces lois ne poussent pas les personnes à se faire dépister et à demander un traitement.

Des avancées positives ont été constatées en Afrique. L’année dernière, au moins trois pays (Guinée, Togo et Sénégal) ont revu leur législation relative au VIH, ou ont adopté de nouvelles lois limitant le recours au droit pénal pour les cas exceptionnels de transmission volontaire du VIH.

Meilleures données scientifiques disponibles pour inspirer le droit pénal

Ces avancées montrent que les gouvernements souhaitent que le risque, le préjudice et les données relatives à la transmission du VIH soient mieux compris, en particulier au vu des données scientifiques et médicales selon lesquelles le degré de contagion des personnes prenant un traitement antirétroviral peut être fortement diminué.

Afin d’aider les pays à appliquer judicieusement le code pénal dans le contexte du VIH, l’ONUSIDA a lancé un projet d’étude approfondie sur les questions scientifiques, médicales et juridiques ainsi que les aspects concernant les droits de l’homme par rapport à la criminalisation de la transmission du VIH. L’objectif est de veiller à ce que l’application, le cas échéant, du droit pénal à la transmission du VIH, ou au risque d’infection, ne se fasse qu’en vertu des données scientifiques pertinentes les plus récentes et des principes juridiques afin de garantir la justice et la protection de la santé publique. Le projet, avec l’appui du gouvernement norvégien, mettra l’accent sur les pays à revenu élevé où le nombre de poursuites pour transmission du VIH ou l’exposition au risque d’infection le plus élevé a été signalé.

Ce projet comprend la tenue de deux réunions d’experts pour examiner les questions scientifiques, médicales, juridiques et relatives aux droits de l’homme qui concernent la pénalisation de la transmission du VIH ou l’exposition au risque d’infection. Une consultation internationale sur la pénalisation de la transmission du VIH ou l’exposition au risque d’infection dans les pays à haut revenu sera aussi organisée. Le projet s’appuiera sur les principes établis dans le document de politique générale sur la criminalisation de la transmission du VIH de l’ONUSIDA et du PNUD publié en 2008. Les conclusions seront présentées à la commission mondiale sur le VIH et le droit dirigée par le PNUD et lancée par le PNUD et l’ONUSIDA en juin 2010.

Concernant toute réforme juridique relative au VIH, l’ONUSIDA demande instamment aux gouvernements d’entamer des processus de réforme garantissant la participation de toutes les personnes concernées par ces lois, notamment les personnes vivant avec le VIH.

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Pour lever la stigmatisation liée au VIH en Égypte, un long métrage racontant l’histoire d’une femme ayant surmonté sa peur et le rejet de la société va bientôt sortir

21 avril 2011

La prochaine phase du projet est toute proche : le film sera lancé d’ici la fin de cette année après avoir été présenté dans plusieurs festivals du film dans le monde entier.

« Je cache ma séropositivité à ma famille et à mes amis. Je suis écrasé par la maladie et par mon secret. Je me sens coupable mais j’ai peur d’être rejeté si je parle », affirme Ali, un homme séropositif de 25 ans.

Ce sentiment d’isolement et ce manque d’estime de soi sont des sentiments beaucoup trop courants chez de nombreuses personnes vivant avec le VIH en Égypte. À ce jour, aucune personne séropositive du pays n’en a fait publiquement état. C’est la raison pour laquelle le sida reste, pour la majorité des Égyptiens, une maladie sans visage, alimentant ainsi idées fausses et peurs.

Dans le monde entier, les médias jouent un rôle important sur l’idée que la population se fait des questions sociales et mettent en lumière les conséquences humaines et la complexité des thèmes difficiles. Selon Wessam El Beih, administrateur national de l’ONUSIDA en Égypte, les médias égyptiens, en particulier l’industrie du cinéma, contribuent à la désinformation et véhiculent des informations partiales sur les personnes vivant avec le VIH, « entraînant préjugés et discrimination ».

Ces dernières années, l’ONUSIDA en Égypte a plaidé auprès des scénaristes et producteurs de films pour qu’ils tournent des longs métrages donnant un visage humain au VIH en créant des personnages auxquels le public peut s’identifier. Cette idée a été inspirée par les personnes vivant avec le VIH qui espéraient que le regard de la société serait davantage compatissant si leur vécu était présenté dans une fiction.

Ce film a été un fabuleux voyage. Je souhaitais qu’il reflète la colère que j’avais ressentie face aux injustices dont j’avais été le témoin.

M. Amr Salama, scénariste et metteur en scène d’Asmaa

En 2007, Amr Salama, jeune scénariste et metteur en scène, a accepté de relever le défi après avoir assisté à une réunion organisée par l’ONUSIDA à laquelle participait un groupe de personnes séropositives. Il a écouté leur histoire et a été ému par leur vécu. M. Salama a travaillé pendant un an avec l’ONUSIDA à la rédaction du scénario qui raconte l’histoire vraie d’une femme séropositive, morte suite à une injustice. Il souhaitait vivement transmettre la même intensité émotionnelle qu’il avait ressentie lorsqu’il avait écouté les histoires des personnes présentes à la réunion.

« Ce film a été un fabuleux voyage. Je souhaitais qu’il reflète la colère que j’avais ressentie face aux injustices dont j’avais été le témoin », a déclaré M. Salama. « J’étais en colère, non pas pour les personnes séropositives que j’ai rencontrées, mais plutôt contre le silence et l’injustice qui étaient en passe de devenir la norme dans notre société. » Le scénario s’intitule Asmaa, du nom de femme qui signifie « noms » en arabe.

Surmonter la peur de parler

Le prochain grand défi pour ce projet était d’attirer l’attention d’un producteur. Mohamed Hefzy, un jeune producteur qui a travaillé sur des problèmes sociaux tels que les enfants des rues et l’autisme, a manifesté son intérêt pour la réalisation de ce film. Convaincu que les médias devaient aborder les questions relatives aux droits de l’homme, M. Hefzy a jugé que ce projet valait la peine d’être aidé.

J’espère que ce film, comme la révolution, aidera les personnes vivant avec le VIH à faire de même et que le regard de la société changera définitivement.

M. Mohamed Hefzy, producteur

« Ce film qui parle d’une femme qui décide de surmonter sa peur pour exiger le respect de ses droits fondamentaux à des soins de santé a paradoxalement été réalisé avant la révolution égyptienne. Après tout, la révolution n’a été possible que parce les Égyptiens ont surmonté leur peur de parler. J’espère que ce film, comme la révolution, aidera les personnes vivant avec le VIH à faire de même et que le regard de la société changera définitivement », a déclaré M. Hefzy

Des personnes vivant avec le VIH ont été associées à plusieurs étapes de la réalisation. Certaines ont même joué dans le film, et leur expérience a inspiré les acteurs et leur a permis d’éclairer leur jeu.

Le film a reçu l’appui d’une star. La célèbre actrice tunisienne Hind Sabry, qui vit en Égypte, joue le rôle principal du film : elle est Asmaa. Le film retrace l’histoire d’une femme qui surmonte courageusement ses peurs et le rejet de la société pour faire valoir ses droits.

La célèbre actrice tunisienne Hind Sabry, qui vit en Égypte, joue le rôle principal du film : elle est Asmaa.

Cela fait plusieurs années que Mme Sabry s’est personnellement engagée à plaider pour les droits des personnes séropositives. Elle a participé à des annonces télévisées sur le service public et a été la voix des personnes vivant avec le VIH dans plusieurs instances. Pour la préparer à son rôle, l’ONUSIDA a organisé des rencontres entre l’actrice et des femmes séropositives.

« Je pense que le film donnera lieu à des critiques car il aborde des points épineux, mais Asmaa reste une expérience artistique et humanitaire », a déclaré Mme Sabry.

La prochaine phase du projet est toute proche : le film sera lancé d’ici la fin de cette année après avoir été présenté dans plusieurs festivals du film dans le monde entier. De nombreuses personnes, en Égypte et plus loin, ont hâte de voir le film sortir et espèrent sincèrement que la société va changer de manière positive.

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Les progrès de la Namibie dans sa riposte nationale au sida sont salués par le directeur exécutif de l’ONUSIDA lors de sa visite officielle dans le pays

21 avril 2011

Le 20 avril, Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’ONUSIDA a rencontré le Président namibien Hifikepunye Pohamba dans sa résidence officielle à Windhoek.
Photo : ONUSIDA/T. Figueira

Lors de sa visite officielle de deux jours à Windhoek, capitale de la Namibie, Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, a félicité le Président Hifikepunye Pohamba et son gouvernement ainsi que les organisations de la société civile pour les progrès remarquables accomplis par le pays quant à l’inversion du cours de l’épidémie de sida.

« La riposte de la Namibie au VIH est clairement un exemple à suivre pour les autres pays », a déclaré M. Sidibé à l’issue de sa rencontre avec le Président Pohamba dans sa résidence officielle de Windhoek le 20 avril. « Je félicite le gouvernement de la Namibie et ses partenaires pour les résultats impressionnants auxquels nous assistons. »
Depuis 2001, le taux de nouvelles infections à VIH en Namibie a chuté de plus de 25 %, en particulier chez les jeunes. Plus de 72 % des namibiens ayant besoin d’un traitement antirétroviral en bénéficient actuellement. Les services de prévention de la transmission verticale du VIH touchent aujourd’hui 75 % des femmes enceintes séropositives, contre 45 % en 2007.

La riposte de la Namibie au VIH est clairement un exemple à suivre pour les autres pays. Je félicite le Gouvernement de la Namibie et ses partenaires pour les résultats impressionnants auxquels nous assistons.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Au cours de ces entretiens avec M. Sidibé, le Président Pohamba a fait part de sa préoccupation par rapport aux prévisions de financement à long terme de la lutte contre le sida en Namibie. Il a appelé à une solide prise en main par le pays de la riposte au VIH afin d’en assurer la pérennité. M. Pohamba a également souligné l’importance cruciale du renforcement des programmes de prévention et d’éducation en matière de VIH afin d’atteindre les objectifs d’accès universel du pays.

Un peu plus tard dans la journée, le directeur exécutif de l’ONUSIDA a réuni autour d’un déjeuner les ministres de la santé de tout le continent africain et d’autres acteurs majeurs de la riposte au VIH, dont Bience Gawanas, Commissaire de l’Union africaine, et Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
M. Sidibé a appelé ses invités à mobiliser les chefs d’État et les autres responsables au plus haut niveau afin qu’ils prennent part à la réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra à New York du 8 au 10 juin prochains. Celle-ci offrira une occasion majeure de faire le point sur les progrès de la riposte mondiale au sida et de définir la voie à suivre pour continuer à aller de l’avant.

Le rôle clé de la société civile

Le 19 avril, M. Sidibé a félicité la société civile namibienne pour son rôle clé dans la suppression des restrictions de voyage pour les personnes vivant avec le VIH, restrictions que le gouvernement a levées en juillet 2010. Il a également insisté sur l’importance de tirer parti du secteur privé, de manière plus dynamique, afin d’élargir l’accès aux services VIH à toute les personnes qui en ont besoin.

Si nous ne visons pas les populations les plus à risque, nos efforts pour combattre le VIH resteront vains.

Linda Baumann, Directrice exécutive d’Outright Namibia

Des membres de la société civile ont exprimé un certain nombre d’inquiétudes, notamment à propos de la stérilisation forcée des personnes vivant avec le VIH et hospitalisées, la discrimination à l’égard des personnes séropositives au sein de l’armée, l’absence d’accès aux services VIH dans les prisons et le manque de concentration de l’action sur les populations les plus exposées au risque d’infection par le VIH, comme les professionnel(lle)s du sexe, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les minorités sexuelles.

« Si nous ne visons pas les populations les plus à risque, nos efforts pour combattre le VIH resteront vains », a déclaré Linda Baumann, directrice exécutive d’Outright Namibia, une organisation non gouvernementale qui défend les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et hétérosexuelles en Namibie.

Prévenir la transmission verticale du VIH

M. Sidibé a également visité le service de maternité et de pédiatrie de l’hôpital Katutura de Windhoek qui s’efforce d’améliorer la santé des femmes vivant avec le VIH et d’empêcher la transmission du virus à leurs enfants.

Entre 2002, lorsque ce service a ouvert ses portes, et 2010, le pourcentage de femmes ayant bénéficié d’un dépistage et de conseils VIH avant et après leur accouchement a grimpé de 4,6 à  91 %. En 2010, près de 97 % des enfants nés dans ce service étaient séronégatifs.

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé auprès du jeune Petrus Johannes à l’hôpital Katutura de Windhoek en Namibie. La mère de Petrus, Saima Andreas, a reçu une prophylaxie antirétrovirale dans cet hôpital au cours de sa grossesse et Petrus est ainsi né séronégatif.
Photo : ONUSIDA/T. Figueira

Pendant qu’il faisait le tour du service, M. Sidibé a rencontré Saima Andreas, une femme de 29 ans qui a été diagnostiquée séropositive en 2007. Saima a reçu une prophylaxie antirétrovirale au cours de sa grossesse et, l’année dernière, a donné naissance à un bébé séronégatif. « Les services que j’ai reçus dans cet hôpital nous ont donné à moi et à mon enfant un nouvel élan pour la vie », a-t-elle dit à M. Sidibé. « Je tiens à remercier le gouvernement et tout le personnel de ce service pour le soutien qu’ils apportent aux personnes vivant avec le VIH, en particulier aux mères. »

Malgré la réussite de ce service en matière de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants, de nombreux problèmes demeurent, notamment le très grand nombre de patients, la faiblesse des systèmes de suivi des mères et de leurs enfants et le manque d’implication des hommes.

« J’exhorte les hommes à soutenir notre programme de réduction du taux de transmission du VIH aux enfants en Namibie », a déclaré Sœur Carolina Visagie, infirmière du service. « Ce programme pâtit du manque de soutien de la population masculine. »

Actuellement, seul 5 % des maris ou compagnons des femmes enceintes suivies dans le service ont subi un dépistage du VIH. En mars 2011, la Première dame de Namibie a lancé une campagne visant à encourager l’implication masculine dans la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

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Un nouvel Observatoire aide à lutter contre le VIH dans les prisons d’Amérique latine et des Caraïbes

20 avril 2011

Observatoire du VIH dans les prisons

Échafauder une lutte efficace contre le VIH dans les établissements pénitentiaires est un volet essentiel de la riposte au sida aux niveaux national, régional et mondial. Pour définir des normes de prévention et de traitement en matière de VIH ainsi que de protection et de promotion des droits des prisonniers, il est important de recueillir autant de données que possibles sur l’épidémie dans les prisons. Le nouvel Observatoire du VIH dans les prisons récemment créé en Amérique latine et aux Caraïbes devrait devenir le principal dépositaire régional de ces informations essentielles.

L’Observatoire (Observatorio VIH y Cárceles de Latinoamérica y el Caribe en espagnol) rassemble les données de 23 pays, accessibles sur un site Internet. Son objectif est principalement d’aider les gouvernements et la société civile à définir et à mettre en œuvre des politiques nationales de lutte contre le VIH dans les prisons fondées sur des normes internationales. L’Observatoire fonctionne en espagnol depuis mi-février et une version anglaise sera lancée le 30 avril 2011.

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) mène cette initiative avec l’aide de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), de la Banque mondiale, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l’ONUSIDA.

Selon José Vila del Castillo, Conseiller régional de l’UNODC, « L’Observatoire montre bien comment le système des Nations Unies est « Uni dans l’action ». La lutte contre le VIH dans les prisons de la région est devenue une priorité. L’Observatoire est un outil important qui permet de catalyser les processus de réforme des prisons et les programmes liés au VIH et aux prisons. »

La lutte contre le VIH dans les prisons de la région est devenue une priorité. L’Observatoire est un outil important qui permet de catalyser les processus de réforme des prisons et les programmes liés au VIH et aux prisons.

José Vila del Castillo, Conseiller régional de l’UNODC

Offrant un espace public permanent de réflexion et de dialogue éclairé, l’Observatoire virtuel élabore des méthodes de recueil, de traitement, d’analyse et de validation des données scientifiques glanées sur ce qui fonctionne et les meilleurs procédés en matière de lutte contre le VIH dans les prisons. Il mettra l’accent sur les informations existantes et encouragera la poursuite des recherches. Une formation et un appui technique sont également fournis par des annuaires de référence, des consultations en ligne, des forums de discussion et des salles de classe virtuelles.

En Amérique latine et aux Caraïbes, comme ailleurs, de nombreux prisonniers sont vulnérables au VIH en raison de plusieurs facteurs, notamment le manque de connaissances sur le virus, la surpopulation carcérale, le manque de protection et de services de santé de qualité, et la violence.

Dans toute la région où des données sont disponibles, plusieurs pays enregistrent une prévalence au VIH supérieure chez les prisonniers. Par exemple, selon les données recueillies par l’UNODC cette année au Pérou, il y a plus de huit fois plus de personnes vivant avec le VIH en prison qu’en liberté (4,03 % contre 0,4 %). En Bolivie, la situation est encore plus frappante. Les mêmes sources montrent que dans les neuf prisons du pays, 10 % des prisonniers sont signalés comme étant séropositifs, alors que la prévalence est de 0,2 % dans la société.

César Antonio Núñez, directeur de l’équipe d’appui aux régions (Amérique latine), est convaincu que l’Observatoire donnera un précieux point de vue sur la vie d’une population oubliée : « L’Observatoire va nous permettre de connaître la véritable situation du VIH dans le système carcéral et mettra en avant les questions relatives aux droits de l’homme. C’est probablement dans le domaine du VIH et des prisons que l’engagement de l’ONUSIDA à être le porte-parole des sans-voix est le plus nécessaire et le mieux adapté. »

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Les étudiants en Master de santé international commencent un nouveau module consacré au HIV à l'université Senghor d'Alexandrie

19 avril 2011

Vingt-deux étudiants venus de l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, du Maghreb et d’Égypte ont pris part à cette formation de cinq jours qui a débuté le 17 avril 2011. Crédit : Université Senghor d'Alexandrie

En 2010, l'ONUSIDA et l'Université Senghor d'Alexandrie ont signé un accord de coopération afin d'inclure un module de 25 heures consacré au SIDA dans le programme du Master en Santé internationale de cette université.

La séance d'ouverture de ce nouveau module, co-organisée par l'Université Senghor et l'ONUSIDA, a eu lieu le 17 avril 2011. Vingt-deux étudiants venus de l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, du Maghreb et d'Égypte ont pris part à cette formation de cinq jours.

Était présent pour l'inauguration de ce cours, Jean-Elie Malkin, conseiller spécial du directeur exécutif de l'ONUSIDA qu'il représentait à cette occasion. Il était accompagné d'autres dirigeants de l'ONUSIDA, dont le Dr Meskerem Grunitzky-Bekelehe, directrice de l'équipe ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale, ainsi que Mme Hind Khatib-Othman, directrice de l’équipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Le Dr Christian Mésenge, directeur du Département de la santé à l'université Senghor d'Alexandrie représentait le président de l'université, Monsieur Albert Lourde.

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L’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège, lance un appel à l'action lors du sommet de la jeunesse sur le VIH au Mali

19 avril 2011

L’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège, s'exprimant devant les jeunes au sommet de la jeunesse au Mali. 16 avril 2011.
Crédit : ONUSIDA/AFP H. KOUYATE.

L’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège s'est rendue à Bamako, au Mali, pour participer au sommet de la jeunesse sur le VIH, sous l'égide du Président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré et co-organisé par l'ONUSIDA

SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège a pris la parole devant un public de plus de 150 jeunes leaders lors du sommet de la jeunesse. S'exprimant lors d'une séance sur les mouvements sociaux transformatifs, la princesse héritière a souligné les opportunités offertes par les outils des médias sociaux pour donner aux jeunes les moyens d'agir dans de nouveaux domaines de mobilisation.

« Les jeunes doivent être mobilisés pour répondre à la stigmatisation et la discrimination profondément enracinées et au regain croissant de conservatisme qui menace leur accès aux services de santé sexuelle et génésique, leur éducation sexuelle, leur expression sexuelle, la réduction des risques et leur sécurité en tant que défenseurs des droits de l'homme », a déclaré SAR la Princesse héritière Mette-Marit.

Elle a encouragé les jeunes à tirer les leçons de différents mouvements sociaux pour en engager d’autres dans la riposte au sida. La Princesse héritière a souligné que ce sont les jeunes qui disposent des solutions et qu’ils doivent avoir la possibilité d'être entendus. 

Utilisez vos réseaux pour créer une dynamique afin que nos dirigeants n’aient pas d’autre choix que de vous écouter. Construisez des réseaux si puissants que les dirigeants du monde ne puissent pas les négliger.

SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA

« Mon message pour vous est le suivant : lorsque vous êtes confrontés à un manque de financement de base, à un manque de données sur les jeunes, à un manque de respect des droits individuels, ou à un manque d'accès au traitement, utilisez votre courage, vos idées et créez vos propres mouvements sociaux », a déclaré la princesse héritière. « Utilisez vos réseaux pour créer une dynamique afin que nos dirigeants n’aient pas d’autre choix que de vous écouter. Construisez des réseaux si puissants que les dirigeants du monde ne puissent pas les négliger. »

Visite conjointe à une clinique locale

Accompagnée de Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, l’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, SAR la princesse héritière Mette-Marit a visité une petite clinique dans un des quartiers de Bamako qui offre gratuitement des services de santé sexuelle et génésique ainsi que des services spécialisés dans le VIH.

Dans moins de 70 mètres carrés, les membres de la communauté ont accès à l'information sur le VIH, à une formation sur l'utilisation des contraceptifs et à un dépistage gratuit au VIH. La clinique fournit également un soutien aux personnes vivant avec le VIH ainsi que le traitement du VIH.

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