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Un nouvel ouvrage met en lumière l’accès des femmes et des hommes aux soins ainsi que la fourniture de soins dans les pays africains.
07 mars 2011
07 mars 2011 07 mars 2011
Un nouvel ouvrage contient des travaux de recherche qui montrent sous un jour nouveau la vie des femmes vivant avec le VIH dans les pays africains ainsi que leur expérience en tant que destinataires des soins.
À la veille de la Journée internationale de la femme, l’Agence française de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) a lancé Les Femmes à l’épreuve du VIH dans les pays du Sud: genre et accès universel à la prise en charge.
Cet ouvrage rassemble les travaux d’une quinzaine de chercheurs qui analysent les différents aspects des soins en matière de VIH, notamment l’égalité de l’accès aux soins, le rapport des hommes et des femmes aux systèmes de santé et l’importance du rôle des femmes dans la prise en charge de l’infection dans la sphère familiale.
Même s’il semble que les femmes vivant avec le VIH bénéficient d’un meilleur accès aux soins de santé et aux autres services que les hommes vivant avec le VIH, cette analyse souligne que les besoins et expériences spécifiques des femmes, notamment en tant que mères, ne sont pas suffisamment pris en compte dans les programmes de lutte contre le VIH.
De plus, les femmes ne reçoivent qu’un faible appui dans des domaines spécifiques, tels que l’accès à la contraception et aux soins médicaux pour les pathologies féminines liées au VIH. Par ailleurs, le fardeau de la gestion des soins au sein des familles touchées par le VIH pèse trop souvent uniquement sur les épaules des femmes.
L’ouvrage de l’ANRS bat en brèche la vision de la vulnérabilité traditionnellement associée exclusivement aux femmes. D’après les chercheurs, les hommes sont aussi sujets à des formes de vulnérabilité sociale qui limitent ou retardent leur accès au dépistage, aux conseils et aux soins en matière de VIH.
Le Professeur Jean-François Delfraissy (Directeur de l’ANRS), le Professeur Françoise Barré-Sinoussi (Prix Nobel de Médecine en 2008, Institut Pasteur de Paris) et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ont préfacé cet ouvrage.
Publié dans la collection « Sciences sociales et Sida » de l’ANRS, l’ouvrage a été coordonné par Alice Desclaux (Université Paul Cézanne d’Aix-Marseille/IRD, UMI 233, Centre de recherche et de formation à la prise en charge, Dakar), Philippe Msellati (IRD, UMI 233, Yaoundé, Cameroun) et Khoudia Sow (Université Paul Cézanne d’Aix-Marseille, IRD, UMI 233 et Centre de recherche et de formation à la prise en charge, Dakar).
L’ouvrage a été rendu public à Dakar, sur le site de l’ANRS, le 7 mars 2011, à la veille de la Journée internationale de la femme, au cours d’une réunion co-organisée par l’ANRS, l’ONUSIDA et l’IRD (Institut français de recherche pour le développement dans les pays du Sud), à laquelle ont assisté plus d’une centaine de chercheurs, représentants d’institutions internationales, d’autorités de santé et représentants de la société civile. Le livre est également présenté le 7 mars sur les sites Anrs du Cameroun et du Burkina Faso.
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HCR : lutter contre la stigmatisation et le silence qui entourent le VIH parmi les réfugiés et les communautés d'accueil dans le nord de l'Équateur
04 mars 2011
04 mars 2011 04 mars 2011Une version de cette histoire a déjà été publiée sur UNHCR.org.

Lucilda, une jeune mère de deux enfants, a récemment découvert que son mari lui avait transmis le VIH. Il est décédé il y a peu de temps et la réfugiée colombienne s'est retrouvée seule dans une région où les personnes vivant avec le VIH sont stigmatisées. Credit: UNAIDS/V. Rodas
Il y a dix ans, une adolescente du nom de Lucilda* fuyait son domicile en Colombie parce qu'elle redoutait la fureur de sa mère après être allée à une fête sans sa permission. À l'âge de 25 ans, elle s'est mariée et s'est enfuie en Équateur avec son mari pour échapper au conflit dans le département de Putumayo dans le sud de la Colombie. Son mari était violent envers elle et infidèle. Il est décédé depuis d'une maladie liée au SIDA et Lucilda se bat pour élever deux enfants seule en tant que réfugiée en Équateur.
« Il était très malade, mais il ne voulait pas aller voir de médecin. Je l'ai emmené et ils nous ont dit ce qu'il avait. Ils nous ont aussi dit que j'étais infectée », déclare-t-elle. « Il savait qu'il avait le SIDA, mais il ne me l'a jamais dit ».
Lucilda reçoit un traitement antirétroviral et ses deux enfants sont séronégatifs. Elle fait partie du nombre limité mais croissant de personnes vivant avec le VIH dans la province de Sucumbios, au nord de l'Équateur et dans sa capitale, Lago Agrio, où les réfugiés colombiens représentent 20 % d'une population de 60 000 habitants. Au moins 30 personnes étaient identifiées comme vivant avec le VIH à la fin de l'année dernière, soit le double par rapport à 2009.
« Je ne voulais pas qu'il me touche, mais il a pris un couteau et il m'a forcée »
Lucilda,* une femme réfugiée en Équateur vivant avec le VIH
« Ce chiffre ne représente certainement que la partie émergée de l'iceberg en ce qui concerne le nombre de personnes atteintes du VIH », déclare Paul Speigel, chef de la section santé publique et VIH du HCR à Genève.
Mais il est difficile de lutter contre le manque d'ouverture au problème du VIH dans une société conservatrice et dominée par les hommes où les personnes vivant avec le VIH, en particulier les femmes, souffrent de stigmatisation. Parce qu'ils connaissent bien la façon de prévenir les nouvelles infections, le HCR et ses partenaires essaient de changer cette mentalité et de mieux sensibiliser au virus.
Un programme spécial du HCR pour la prévention du VIH a été mis en œuvre par les agents de santé communautaires et contribue à la sensibilisation des réfugiés et des communautés d'accueil dans les régions isolées de la jungle autour de Lago Agrio. Ils dispensent également des cours en matière de santé reproductive, de planification familiale et de services de santé générale et s'assurent que la population dispose des connaissances et de la liberté nécessaires pour se protéger du VIH. La lutte contre la violence sexiste est également une préoccupation majeure dans les efforts pour enrayer la propagation du VIH.
Lucilda a une expérience directe de cette violence. Quand elle a découvert que son mari avait eu des relations sexuelles avec d'autres femmes, la réaction de celui-ci a été brutale.
« Je ne voulais pas qu'il me touche, mais il a pris un couteau et il m'a forcée », évoque-t-elle. « J'ai eu l'impression d'avoir été violée ».
La nouvelle stratégie ONUSIDA 2011-15 promeut la tolérance zéro pour la violence fondée sur le sexe et la discrimination. Elle reconnaît que cette violence est une violation des droits humains. Elle peut également nuire à la capacité des individus à se protéger adéquatement contre l'infection au VIH et à prendre des décisions saines sur comment, quand et avec qui ils ont des rapports sexuels. Pour répondre efficacement au défi de l'épidémie de SIDA, il semble essentiel que Lucilda et les autres femmes vivent leur vie libres de toute menace de violence.
*Nom modifié pour protéger son identité

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Le Bangladesh renforce la sensibilisation au VIH à l'occasion de la Coupe du monde de cricket
03 mars 2011
03 mars 2011 03 mars 2011
Remise de récompenses aux élèves participant à la mini Coupe du monde de cricket au Bangladesh.
Alors que les matchs battent leur plein, que les guichets tombent et les foules s'emballent, le Bangladesh, pays hôte de l'édition 2011 de la Coupe du monde de cricket, a décidé de renforcer la sensibilisation au VIH à cette occasion. La campagne Think Wise, organisée parallèlement au tournoi, vise à informer les jeunes sur les moyens de prévention et à combattre la stigmatisation liée au VIH.
La campagne Think Wise, lancée par le Conseil international du cricket (ICC) en partenariat avec l'ONUSIDA et l'UNICEF, se sert de la popularité du cricket pour lutter contre le VIH. Dans le cadre de ce programme, le Bangladesh organise conjointement avec les autres pays hôtes, l'Inde et le Sri Lanka, des activités tout au long du tournoi, du 19 février au 2 avril.
Un programme destiné aux écoles a ainsi été mis en place à l'occasion de la Coupe du monde pour promouvoir le sport et diffuser des informations sur le VIH. Soixante écoles dans tout le pays ont participé à ce programme éducatif, marqué par la présence facétieuse de Stumpy l'Éléphant, mascotte officielle de l'ICC.
« Avec la campagne Think Wise, nous avons tissé des liens forts avec la fédération de cricket du Bangladesh, des partenaires commerciaux, les média tout en suscitant l'intérêt et l'engouement des jeunes ».
Salil Panakadan, Coordonnateur de l'ONUSIDA pour le Bangladesh
« J'apprécie vraiment cette initiative ! Nous n'avons généralement pas accès à ces informations sur le VIH et cela a changé mon regard sur le sida », explique l'un des jeunes participants. Certaines écoles ont ensuite participé à une mini Coupe du monde de cricket, au cours de laquelle des messages sur le VIH ont été diffusés aux joueurs et aux supporters au moyen de vidéos, de matériels d'information et de supports pédagogiques en anglais et en bengali. « Venir ici m'a permis d'être informé sur le VIH. C'est une formidable initiative pour les jeunes », s'enthousiasme un jeune homme venu visiter le stand spécial de l'ONUSIDA.
La campagne menée au Bangladesh a reçu un soutien de marque en la personne de Sakib Al Hasan, capitaine de l'équipe nationale, qui a annoncé sa participation au programme lors d'une conférence de presse : « En tant que champion participant à Think Wise, je suis heureux de pouvoir utiliser ma popularité actuelle pour sensibiliser les jeunes au sida. Nous [les joueurs de cricket] voulons apporter notre pierre à la prise de conscience sur le sida afin que les jeunes soient mieux informés sur le VIH ».
« L'implication de vedettes du cricket contribue à accroître la visibilité auprès d'un public jeune et de tous les fans de cricket », indique Salil Panakadan, Coordonnateur de l'ONUSIDA pour le Bangladesh. « Avec la campagne Think Wise, nous avons tissé des liens forts avec la fédération de cricket du Bangladesh, des partenaires commerciaux, les média et nous avons suscité l'intérêt et l'engouement des jeunes. C'est pour nous l'occasion de poursuivre une dynamique et ce, même après le dernier match ».
De nombreuses autres activités seront organisées au Bangladesh, en Inde et au Sri Lanka pendant le tournoi, dont notamment des visites des terrains et des rencontres entre des joueurs et des communautés particulièrement touchées par l'épidémie. Les équipes de cricket arboreront un ruban rouge sur leurs maillots lors de rencontres clés et des messages de prévention seront diffusés sur les différents sites tous les jours de la compétition.

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La thérapie de substitution par la méthadone aide à prévenir de nouvelles infections par le VIH en Biélorussie
02 mars 2011
02 mars 2011 02 mars 2011
Patient recevant sa dose quotidienne de méthadone au centre clinique de l’oblast de Minsk.
Slava, 28 ans, s’est injecté de l’héroïne pendant 13 ans. « J’ai toujours pensé que je pouvais arrêter. Juste une dernière injection, et j’allais arrêter. Mais je me suis finalement rendu compte que je ne pouvais pas m’en sortir sans une aide extérieure ».
Slava s’est donc inscrit au centre clinique de l'oblast de Minsk dès son ouverture en juin 2010, afin de participer à leur programme de thérapie de substitution par la méthadone.
Selon l’ONUSIDA, le BNUDC et l’OMS, la thérapie de substitution des opioïdes (TSO) par méthadone ou buprénorphine est extrêmement efficace pour réduire le recours aux drogues injectables, dont les consommateurs présentent un risque accru de contamination par le VIH. De plus, les personnes suivant une TSO présentent un accès facilité et une meilleure adhésion au traitement antirétroviral, ce qui leur permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé.
« Cela faisait longtemps que j'attendais ce programme », déclare Slava. « Grâce au traitement à la méthadone, ma vie a complètement changé : j’ai notamment retrouvé une vie normale et ai repris mes études ».
Le centre de réhabilitation de la clinique de Minsk, qui prend en charge une quarantaine de patients, n’a pas besoin de publicité. Les patients racontent leurs progrès à leurs amis et recommandent à quiconque ayant besoin d'aide de se rendre au centre. « De nombreux consommateurs de drogues injectables séropositifs qui n’étaient répertoriés nulle part sont venus de leur plein gré nous voir, et ont reçu ici un traitement à la méthadone ainsi qu’un traitement antirétroviral », explique le Dr Golubitsky, chef du cabinet de la thérapie de substitution à la clinique.
De nombreux consommateurs de drogues injectables séropositifs qui n’étaient répertoriés nulle part sont venus de leur plein gré nous voir, et ont reçu ici un traitement à la méthadone ainsi qu’un traitement antirétroviral
Dr Golubitsky, chef du cabinet de la thérapie de substitution à la clinique de l’oblast de Minsk
La clinique fournit également des informations sur la prévention du VIH ainsi que sur la réhabilitation des drogues, et oriente les personnes vers des services plus appropriés, tels que les services de planification de la famille et de soutien physiologique. Elle fournit également des informations sur les études à visée professionnelle, les formations et les emplois.
La thérapie de substitution par la méthadone a été introduite en Biélorussie il y a trois ans, au sein d’une clinique pilote. Elle s’est depuis étendue à un réseau de plusieurs centres au sein du système de santé de l’État. Aujourd’hui, plus de 450 personnes résidant dans huit villes disséminées à travers le pays reçoivent un traitement quotidien.
Le programme Méthadone a été créé par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et sa mise en œuvre est coordonnée par le Programme des Nations Unies pour le développement.
Le pays, qui était auparavant incapable de fournir des traitements par méthadone, dispose désormais d’une équipe de spécialistes préposés à ces traitements, ainsi que d’un protocole thérapeutique de TSO établi. De plus, la fourniture de services de TSO s’est développée et comprend désormais une large gamme de services couvrant différents aspects de la vie des personnes.
En Biélorussie, il fallait auparavant remplir des conditions préalables strictes pour pouvoir rejoindre un programme TSO : un consommateur de drogues devait prouver soit qu’il avait déjà essayé de décrocher de l’héroïne plusieurs fois sans succès, soit qu’il était atteint du VIH, soit qu’il souffrait d’une autre infection telle que l’hépatite C. Aujourd’hui, en raison du succès du programme TSO, cette politique a évolué et l’accès à ces services a été étendu. Par ordre du Ministre de la Santé, toute personne souhaitant arrêter de consommer des drogues injectables peut intégrer un programme de thérapie de substitution.
Les professionnels de la santé considèrent que ce changement est une étape très positive car il offre une alternative aux consommateurs de drogues injectables. L’accès facilité aux programmes de substitution pour les personnes en ayant besoin permettra en effet de réduire les coûts personnels importants de la dépendance aux opioïdes pour les drogués et leur famille, mais également pour la société en général, du fait de la diminution de la consommation d’héroïne, du nombre de décès associés, des comportements à risque d’infection par le VIH et des activités criminelles.
En Europe de l’Est et en Asie centrale, la consommation de drogues injectables constitue le principal mode de transmission du VIH. Au sein de la population biélorusse, les consommateurs de drogues représentent le groupe le plus touché par le VIH, avec un taux de prévalence du VIH de 13,7 %.
La thérapie de substitution est actuellement mise en place par le Programme des Nations Unies pour le développement, dans le cadre d'une subvention du Fonds mondial visant à réduire le risque de transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables.
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ONU Femmes et l’ONUSIDA parlent d’une même voix lors de la 55ème session de la Commission de la condition de la femme
01 mars 2011
01 mars 2011 01 mars 2011
Vue panoramique de l’Assemblée générale des Nations Unies pendant l’intervention de la Vice-Sécrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro (sur les écrans), lors de l’inauguration de la 55ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW) le 22 février dernier à New York. Photo : ONU/Devra Berkowitz
Le 28 février 2011, l’ONUSIDA a présenté une déclaration au nom de ses coparrainants et d’ONU Femmes lors de la 55ème session de la Commission de la condition de la femme. Cette déclaration conjointe portait sur les liens entre VIH, éducation et emploi des femmes et des filles.
La déclaration a mis en avant certains des éléments clés nécessaires pour réduire la vulnérabilité des femmes et des filles à l’infection par le VIH. Parmi eux figurent l’accès par les femmes et les filles à une éducation formelle et non formelle de qualité, la communication d’informations précises sur le VIH et une éducation sexuelle complète. La promotion de l’autonomisation économique des femmes, y compris la protection de leurs droits de propriété et d’héritage, ainsi que l’égalité d’accès à l’emploi sont aussi des éléments déterminants.
Les organes des Nations Unies ont souligné combien les disparités de genre accentuent la vulnérabilité des femmes et des filles à l’infection par le VIH. L’absence de droits légaux, de possibilités d’éducation et d’opportunités économiques limitent leurs choix ainsi que leur capacité à refuser des relations sexuelles, à négocier des relations sexuelles protégées ou à résister à la violence et à la contrainte sexuelles.
Les femmes et les filles sont également confrontées à la responsabilité de la prise en charge des soins liés au sida auprès des personnes de leur entourage, ce qui souvent les conduit à manquer des opportunités d’éducation et d’emploi contribuant à leur propre émancipation.
La 55ème session de la Commission de la condition de la femme se déroule du 22 février au 4 mars 2011 au siège des Nations Unies à New York. Le thème central de l’édition de cette année s’intitule « Accès et participation des femmes et des filles à l’éducation, la formation, la science et la technologie, y compris pour la promotion de l’égalité d’accès des femmes au plein-emploi et au travail décent ».

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L’ONUSIDA et ONU Femmes examinent ensemble comment faire progresser la riposte au sida en faveur des femmes et des filles
28 février 2011
28 février 2011 28 février 2011
Michelle Bachelet, Directrice exécutive d’ONU Femmes, intervenant lors de la table ronde intitulée « Franchir une nouvelle étape dans la riposte au sida en faveur des femmes et des filles – Progresser vers l’égalité des sexes » organisée le 25 février 2011 au siège des Nations Unies à New York. Photo : ONUSIDA/B. Hamilton
Les femmes et les filles sont touchées de façon disproportionnée par l’épidémie de sida. On estime que 51 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes, et ce chiffre grimpe à près de 60 % en Afrique subsaharienne et dans les Caraïbes. Le sida est aujourd’hui la principale cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer.
Qu’est-ce qui peut et doit être fait pour lutter contre une situation aussi sombre ? La 55ème session de la Commission de la condition de la femme qui se déroule actuellement à New York, a fourni un précieux forum de discussion à l’ONUSIDA et à ONU femmes pour trouver des réponses et définir des orientations stratégiques dans ce domaine.
Le 25 février une table ronde animée conjointement par Michelle Bachelet, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, et Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a examiné comment capitaliser sur l’engagement politique pour accélérer les ripostes au sida centrées sur les femmes et les filles. La discussion a largement porté sur le besoin urgent d’intensifier l’implication des femmes et des filles séropositives dans la riposte au sida afin qu’elles jouent un rôle actif dans le changement.
D’éminentes personnalités ont participé à cette table ronde, parmi lesquelles SE Thokozani Khupe, Vice-Première ministre du Zimbabwe, SE Bience Gawanas, Commissaire aux Affaires sociales de l’Union africaine et Anandi Yuvraj de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW).
Cette session interactive a choisi l’ Agenda en faveur des femmes et des filles [1] comme fil conducteur des discussions et s’est basée sur les conclusions d’une Consultation de haut niveau sur la santé sexuelle et reproductive et les droits des femmes et des filles séropositives qui a eu lieu le 24 février.
Lancé en mars 2010 lors de la 54ème session de la Commission de la condition de la femme, l’Agenda de l’ONUSIDA en faveur des femmes et des filles a été élaboré via un processus d’intenses consultations avec des représentants des gouvernements, des femmes séropositives, des groupes de femmes et des organes des Nations Unies, dont l’UNIFEM (qui fait aujourd’hui partie d’ONU Femmes). Depuis lors, 56 pays ont déployé cet Agenda avec des partenaires issus de ces mêmes entités.
L’Agenda a légitimé les questions concernant les femmes et les filles, comme la violence sexiste et l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, auparavant minimisées et négligées dans les programmes VIH nationaux. La table ronde a insisté sur le fait que l’appel à l’action a déjà incité de nombreux pays à mettre en œuvre des interventions stratégiques telles que des campagnes « Connaissez vos droits/connaissez les lois ».
Les participants ont également examiné de près en quoi ONU Femmes, la nouvelle organisation établie récemment, offre une opportunité majeure de promouvoir l’égalité des sexes et de permettre aux femmes et aux filles de prendre librement et en toute connaissance de cause les décisions concernant leur vie et leur santé.
[1] Agenda de l’ONUSIDA pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes, des filles et de l’égalité des sexes dans le contexte du VIH

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UNICEF : Ne pas accorder suffisamment d’attention aux besoins des jeunes a des conséquences néfastes pour tous aux niveaux social, économique, politique et sanitaire
28 février 2011
28 février 2011 28 février 2011
Photo: UNICEF
En investissant aujourd'hui en faveur des quelque 1,2 milliard d'adolescents âgés de 10 à 19 ans[i], on peut briser le solide engrenage de la pauvreté et des disparités, affirme l'UNICEF dans son rapport La Situation des enfants dans le monde 2011, intitulé L'Adolescence : l'âge de tous les possibles.
La publication, présentée le 25 février, explique que, même si des investissements substantiels réalisés au cours des deux dernières décennies se sont traduits par d'énormes progrès pour les enfants les plus jeunes, comme le montre la chute de 33 % du taux mondial de mortalité des enfants de moins de cinq ans[ii], moins de progrès ont été réalisés dans les domaines d’importance critique pour les adolescents. Beaucoup ont bénéficié de taux de survie des enfants plus élevés, ont pu aller à l’école primaire et ont eu accès à de l’eau potable. Toutefois, tous ces progrès sont en péril si les investissements pour leur avenir ne se poursuivent pas à mesure qu’ils grandissent.
« L'adolescence est une période charnière. Elle offre l'occasion de consolider les acquis obtenus lors de la petite enfance mais c'est aussi une époque au cours de laquelle ces acquis risquent de se volatiliser », a déclaré Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF. « Nous devons nous focaliser davantage sur la façon d'atteindre les adolescents - les filles en particulier -, sur les investissements dans l'éducation, la santé et d'autres mesures à prendre pour les faire participer au processus d'amélioration de leur propre vie. »
Nous devons nous focaliser davantage sur la façon d'atteindre les adolescents - les filles en particulier -, sur les investissements dans l'éducation, la santé et d'autres mesures à prendre pour les faire participer au processus d'amélioration de leur propre vie.
Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF
Accorder une attention insuffisante aux besoins généraux des jeunes a des conséquences sociales, économiques, politiques et sanitaires. D’après le rapport, les gouvernements, les décideurs internationaux et la société civile doivent investir intelligemment dans les adolescents, ce qui aura des retombées positives sur l’ensemble de la société.
À cet égard, l’éducation est un exemple parlant : plus de 70 millions d'adolescents de l'âge du premier cycle du secondaire ne sont actuellement pas scolarisés[iii] et près de 40 % des adolescents d’Afrique subsaharienne sont dans ce cas[iv]. Au niveau mondial, les filles restent à la traîne des garçons en ce qui concerne la scolarisation dans le secondaire. Faute d'éducation, les adolescents risquent davantage d’être pauvres et marginalisés. De plus, ils ne peuvent pas acquérir les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour éviter l'exploitation, les sévices et la violence, des dangers auxquels, d’après le rapport, ils sont particulièrement exposés au cours de la deuxième décennie de vie. Lorsque les investissements sur les adolescents sont adéquats, ces derniers peuvent être à la tête de changements bénéfiques pour eux et pour l’ensemble de la société.
Les adolescents sont confrontés à diverses difficultés. Sur le plan économique, en 2009, il y avait 81 millions de jeunes chômeurs[v] ; la crise financière actuelle a des conséquences dramatiques. Près du tiers des filles des pays en développement (à l’exception de la Chine), se marient avant 18 ans et, dans quelques pays, près de 30 % des filles de moins de 15 ans sont mariées[vi]. Cela entraîne un engrenage de grossesses prématurées et des taux élevés de mortalité maternelle.
D’après le rapport, pour donner les moyens aux adolescents d’affronter ces problèmes, il est impératif de réaliser des investissements ciblés dans les domaines clés suivants :
- intégrer la protection des enfants ;
- investir dans l’éducation et la formation ;
- promouvoir des lois, des politiques et des programmes qui protègent les droits des adolescents et les protègent contre la violence, l’exploitation et les sévices ; et
- permettre aux adolescents de surmonter les obstacles aux services essentiels, par exemple les soins de santé de qualité, et intensifier la lutte contre la pauvreté et l’inégalité.
Si ces investissements sont réalisés, une nouvelle génération de jeunes adultes, en meilleure santé et plus productifs, émergera.
L’UNICEF consacre La situation des enfants dans le monde 2011 aux adolescents. Regardez la vidéo ci-dessous :
[i] ONU, Département des affaires économiques et sociales, Division de la population, World Population Prospects: The 2008 revision, (en anglais)
[ii] Réaliser les OMD avec équité, n° 9, UNICEF, New York, 2010 ; et tableaux statistiques 1–10, p. 88–129.
[iii] Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Institut de statistique, Adolescents non scolarisés, UIS, Montréal, 2010, p. 10.
[iv] Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2010 : Atteindre les marginalisés, UNESCO, Paris, 2010, p. 74.
[v] Bureau international du Travail, Global Employment Trends for Youth August 2010: Special issue on the impact of the global economic crisis on youth, Organisation internationale du Travail, Genève, 2010, p. 3–6.
[vi] Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Progrès pour les enfants : un bilan de la protection de l’enfant, n° 8, UNICEF, New York, 2009, p. 46–47 ; et tableau statistique 9, p. 120.

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Les jeunes devraient appeler au renforcement de la prévention du VIH lors de la consultation régionale sur l'accès universel en Amérique latine
28 février 2011
28 février 2011 28 février 2011
Les jeunes d'Amérique latine exigent la mise en œuvre de programmes qui donnent aux jeunes une place centrale à la tête des ripostes nationales.
Du Brésil au Mexique, les jeunes d'Amérique latine travaillent à la coordination de leurs contributions pour communiquer un message unifié lors de la consultation régionale sur l'accès universel qui se tiendra prochainement les 1 et 2 mars 2011 au Mexique.
La principale recommandation avancée par les jeunes d'Amérique latine est la nécessité du renforcement des programmes de prévention du VIH pour les jeunes. « La prévention du VIH reste notre principal défi » explique Ricardo Baruch de GYCA Mexique, qui a aidé aux consultations. « Nous voulons des stratégies fondées sur des données qui s'adressent aux besoins de tous les jeunes, en particulier les gays, les lesbiennes, les jeunes transsexuels et intersexués, les jeunes consommateurs de drogues, les jeunes travaillant pour l'industrie du sexe et tous les autres en situation d'extrême vulnérabilité. »
Le point focal régional pour la Global Youth Coalition on HIV/AIDS (GYCA) en Amérique latine, Manuella Donato du Brazil, a expliqué comment ils ont collecté des contributions des membres de la coalition, de Youth RISE, Advocates for Youth, le Global Network of people living with HIV/AIDS (GNP+) et Positive Youth. La participation à la consultation régionale est un élément important de leur stratégie pour l'engagement des jeunes dans la riposte au VIH en Amérique latine. Elle fait également partie d'une stratégie plus vaste visant à placer les jeunes au centre de la prochaine réunion de haut niveau des Nations unies sur le SIDA.
Les données 2010 de l'ONUSIDA prouvent clairement que les jeunes sont à la tête de la révolution sur la prévention du VIH en adoptant des pratiques sexuelles plus sûres. Cependant, les jeunes rencontrent encore des difficultés dans l'accès à des services de santé sexuelle et génésique liés au VIH où ils soient bienvenus.
« L'homophobie et le machisme en Amérique latine constituent un obstacle majeur à l'amélioration de l'accès aux services de prévention et d'information sur le VIH pour tous », note M. Baruch.
Les jeunes d'Amérique latine exigent également la mise en œuvre d'un ensemble complet de programmes qui donnent aux jeunes une place centrale à la tête des ripostes nationales. Ils soutiennent que ces programmes devraient fournir une éducation à la santé sexuelle et génésique et fournir les services associés pour permettre aux jeunes de prévenir la transmission sexuelle du VIH parmi leurs pairs.
Ils s’efforcent d’obtenir des efforts de prévention et des tests HIV pour et avec les jeunes dans le contexte de l'éducation sexuelle. Ils préconisent également la création d'environnements favorables et d'opportunités d'éducation et d'emploi pour réduire la vulnérabilité au VIH.
Depuis la Conférence mondiale de la jeunesse en 2010 et l'événement sur le VIH et l'autonomisation des jeunes organisé en marge de la conférence, les jeunes ont participé à une série de consultations nationales sur l'accès universel. Ils vont maintenant exprimer leurs recommandations conjointes par le truchement de Mme Donato, lorsqu'elle prononcera la déclaration d'ouverture de la consultation régionale sur l'accès universel en Amérique latine.
Conformément à l'orientation stratégique visant à révolutionner la prévention du VIH au sein de la stratégie de l'ONUSIDA, les Coparains d'ONUSIDA en Amérique latine ont choisi le travail avec les jeunes comme une de leurs principales priorités pour 2010-12. Suite à la Déclaration de Mexico sur l'éducation sexuelle pour tous, signée le 1er août 2008 par les ministres de l'Éducation et de la Santé, la réponse des Nations Unies dans la région mettra l'accent sur le développement de la prévention du VIH, les politiques de santé sexuelle et génésique et les programmes destinés à l'ensemble des jeunes.
Nous allons mobiliser nos pairs et les inciter à exiger que leurs droits soient respectés afin que nous puissions parvenir à un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'accompagnement d'ici 2015.
Manuella Donato, point focal régional pour la Global Youth Coalition on HIV/AIDS en Amerique latine
César A. Núñez, Directeur d'ONUSIDA pour l'Amérique latine souligne combien il est important d'impliquer les jeunes à tous les niveaux de la réponse. « Un partenariat entre les jeunes, les programmes nationaux de lutte contre le SIDA, le système des Nations Unies et les partenaires bilatéraux sera crucial pour répondre à l'objectif de zéro de nouvelles infections, zéro discrimination et zéro décès lié au SIDA. »
Manuella Donato et ses collègues d'Amérique latine viennent assister à la consultation prête à faire progresser la révolution de la prévention. « Nous allons mobiliser nos pairs et les inciter à exiger que leurs droits soient respectés afin que nous puissions parvenir à un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'accompagnement d'ici 2015. »

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La CCF se concentre sur le droit des femmes et des filles séropositives aux soins liés à la sexualité et à la reproduction
25 février 2011
25 février 2011 25 février 2011
(De gauche à droite) : Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Irene Kahn, militante des droits de l’homme, Michelle Bachelet, Directrice exécutive d’ONU-Femmes, et Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du FNUAP, le 24 février 2011. Source : ONUSIDA/B. Hamilton
Le VIH est la première cause de décès parmi les femmes en âge d’être mères dans le monde. Pour que cette situation change, il faut que la riposte mondiale au VIH reconnaisse la responsabilité des inégalités entre les sexes dans la vulnérabilité accrue des femmes et des filles face au VIH.
Une consultation de haut niveau conjointement organisée par l’ONUSIDA, le FNUAP et ONU-Femmes, a rassemblé des experts, des dirigeants et des militants influents pour une discussion sur les moyens d’améliorer et de protéger les soins des femmes et des filles séropositives liés à la sexualité et à la reproduction et leurs droits.
Cet événement, qui a eu lieu le 24 février, était co-organisé par Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michelle Bachelet, Directrice exécutive d’ONU-Femmes, et le Directeur exécutif du FNUAP, Babatunde Osotimehin.
La responsabilisation des jeunes séropositifs, en particulier des femmes et des filles, à l’égard de la défense de leurs droits et de leur accès à l’éducation, à l’information et aux services constituerait un évènement majeur
Le Directeur exécutif du FNUAP, M. Babatunde Osotimehin
Les participants ont exprimé leurs préoccupations à l’égard des atteintes portées aux droits liés à la sexualité et à la reproduction des femmes et des filles séropositives. Ces atteintes peuvent modifier leur désir d’avoir des enfants et réduire leur accès à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien. Les participants ont décrit le cas de certaines jeunes femmes vivant avec le VIH qui subissent une stigmatisation et une discrimination lors de leurs consultations auprès des services de soins liés au VIH, à la sexualité et à la reproduction. Des exemples donnés portaient sur des femmes séropositives qui avaient été invitées à ne pas s’engager dans une relation sexuelle et qui, lors de leur consultation médicale, ont été critiquées pour avoir débuté une grossesse. Leur accès à la prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant et aux services d’accouchement sans risque a été limité.
Les participants ont identifié les opportunités stratégiques permettant de protéger et de favoriser les soins et les droits liés à la sexualité et à la reproduction, lesquelles incluent l’augmentation et la pérennisation des investissements visant les femmes et les filles séropositives. Un consensus a prévalu sur le fait que la riposte au sida doit tenir compte des différences entre les sexes pour aider les pays à atteindre l’accès universel aux services de prévention, de traitements, de soins et de soutien contre le VIH, ainsi que les Objectifs du Millénaire pour le développement. Cette approche est celle qui est recommandée par l’ONUSIDA, conformément à son Plan d’action pour les femmes et les filles, et à sa Stratégie pour 2011-2015.
Le Dr Nafsiah Mboi, Secrétaire de la Commission nationale sur le sida pour l’Indonésie, a appelé de ses vœux une meilleure intégration du VIH dans les plans de développement et souligné que « le VIH n’est pas une problématique de santé mais une problématique du développement ».
Lors de la session inaugurale de cette consultation, Michel Sidibé a évoqué la Stratégie de l’ONUSIDA et son Plan d’action pour les femmes et les filles, lesquels renforcent l’engagement pris par l’ONUSIDA de placer l’égalité des sexes, la santé et les droits de la femme au cœur de la riposte mondiale au sida. Il a encouragé les femmes et les filles séropositives à faire entendre leur voix malgré les risques de stigmatisation, de discrimination et d’exclusion sociale pour que la société change :
« Nous devons sortir le sida de son isolement et offrir aux jeunes filles les moyens de négocier leurs relations sexuelles et de suivre une formation leur permettant d’éviter toute infection », a déclaré M. Sidibé. « Sans ces initiatives, notre vision, qui se fixe pour but zéro nouvelle infection, est vouée à l’échec. »
Michelle Bachelet a présenté la riposte menée par ONU-Femmes contre les questions fondamentales de l’inégalité des sexes et affirmé que « nous devons intégrer non seulement les services fournis mais également les mouvements politiques et sociaux existants, lesquels incluent ceux qui agissent contre le VIH et pour la responsabilisation des femmes. »
Mme Bachelet a également affirmé que les droits humains n’apparaissent pas comme un motif suffisant pour investir dans des initiatives visant les femmes et la lutte contre le VIH, et qu’il fallait « leur donner une envergure politique, économique et sociale ». Elle a de même souligné l’importance de la coordination entre les acteurs de ces projets.
Le Dr Osotimehin a fait valoir l’intérêt de renforcer les droits des femmes et des filles. « La responsabilisation des jeunes séropositifs, en particulier des femmes et des filles, à l’égard de la défense de leurs droits et de leur accès à l’éducation, à l’information et aux services constituerait un évènement majeur », a-t-il déclaré.
Les conclusions de cette discussion seront utilisées pour la 55ème réunion de la Commission de la condition de la femme et la Réunion de haut niveau sur le sida 2011 de juin.
Commission de la condition de la femme
La 55ème session de la CCF se déroule jusqu’au 4 mars 2011. Elle rassemble des représentants des États membres, des agences de l’ONU et des organisations non gouvernementales accréditées auprès de l’ECOSOC et originaires de tous pays, pour évaluer les progrès accomplis dans l’égalité des sexes, identifier les difficultés restantes, fixer les normes internationales et formuler des politiques concrètes pour promouvoir l’égalité des sexes et la responsabilisation des femmes dans le monde.

Feature Story
Le Président de la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU rencontre les co-facilitateurs de la réunion de haut niveau sur le sida, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA et la société civile
25 février 2011
25 février 2011 25 février 2011
(De gauche à droite) Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et Joseph Deiss, Président de la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le 25 février 2011. Photo : UNAIDS/B. Hamilton
Le Président de la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, M. Joseph Deiss, a convoqué la première réunion officielle de préparation à la réunion de haut niveau sur le sida de 2011 à laquelle ont participé le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé et les co-facilitateurs de cet événement.
Le Président de l’Assemblée générale de l’ONU a récemment nommé l’Ambassadeur Gary Francis Quinlan, Représentant permanent de l’Australie auprès des Nations Unies à New York et l’Ambassadeur Charles Thembani Ntwaagae, Représentant permanent du Botswana auprès des Nations Unies à New York, co-facilitateurs de l’examen de haut niveau qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011. Ils sont chargés de mener des consultations opportunes, ouvertes, transparentes et sans exclusive avec tous les États membres en vue d’adopter une déclaration succincte pragmatique, qui pourra figurer au nombre des documents finals de la réunion de haut niveau.
J’appelle toutes les nations à unir leurs forces lors de la Réunion de haut niveau sur le sida. Ensemble, nous pouvons décider de l’avenir de la riposte au sida.
Joseph Deiss, Président de la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU
M. Sidibé a remercié le Président de l’Assemblée générale pour son engagement personnel à garantir le succès de la prochaine réunion de haut niveau sur le sida, en 2011.
M. Deiss a instamment prié les pays à participer à cet événement. « J’appelle toutes les nations à unir leurs forces lors de la Réunion de haut niveau sur le sida. Ensemble, nous pouvons décider de l’avenir de la riposte au sida », a-t-il écrit.
Rappelant les 33,3 millions de personnes vivant avec le VIH, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a déclaré qu’il saisissait bien l’importance de la réunion de juin : « Les décisions qui seront prises à cette réunion de haut niveau sur le sida changeront la vie aujourd’hui et pour les générations futures. »
La discussion de haut niveau de vendredi a notamment porté sur l’examen des thèmes qui seront abordés lors des groupes de discussion thématiques et sur la représentation de haut niveau de toutes les régions et de tous les États membres.
Dans le cadre du processus préparatoire à la réunion de juin, le Président de l’Assemblée générale de l’ONU rencontrera la société civile de manière informelle le 8 avril 2011. MM. Deiss et Sidibé ont rencontré des membres de la société civile afin de préparer ce processus et cette concertation informelle.