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ONU-Femmes : Une nouvelle voix en faveur de l’égalité

25 février 2011

La cause de la promotion de l’égalité des sexes et de la réponse aux besoins des femmes et des filles a connu une avancée historique. Une nouvelle entité, ONU-Femmes, a officiellement vu le jour hier dans la salle de l’Assemblée générale de l’ONU en présence de responsables du monde politique, du monde du spectacle, des milieux d’affaires et des médias.

Cette nouvelle entité a pour but de donner une voix dynamique et puissante aux droits des femmes et à l’égalité aux niveaux national, régional et mondial. Elle est également chargée de veiller à ce que le système des Nations Unies respecte ses engagements en matière d’égalité des sexes en créant de nouvelles opportunités pour les femmes et les filles, au cœur de ses programmes.

L’événement, Rendre hommage au passé – Imaginer l’avenir des femmes et des filles, a été organisé par Michelle Bachelet, Directrice exécutive d’ONU-Femmes et ancienne Présidente du Chili.

Le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Joseph Deiss, le Président du Conseil d’administration d’ONU-Femmes et ancien Ministre des affaires étrangères du Nigéria, l’Ambassadeur Joy Ogwu, la militante népalaise Bandana Rana et l’ancienne Commandante d’une unité de police entièrement féminine au Libéria, Rakhi Sahi, ont notamment pris la parole.

Mme Bachelet a expliqué que l’importance d’ONU-Femmes ne devait pas être sous-estimée car « ignorer les droits des femmes signifie que le potentiel social et économique de la moitié de la population est sous-employé ».

« Nous ne pouvons plus accepter de vivre dans un monde où les jeunes filles sont retirées des écoles et contraintes de se marier précocement, où les possibilités d’emploi pour les femmes sont limitées et où la menace de violence sexiste est une réalité quotidienne, à la maison, dans la rue, à l’école et au travail », a-t-elle déclaré.

« Je me réjouis de travailler avec ONU-Femmes qui constituera une voix puissante pour les femmes et les filles et aidera à faire avancer la riposte au sida », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, qui a participé à cet événement. « Grâce au travail d’équipe et aux objectifs communs, le mouvement de lutte contre le sida et le mouvement de promotion de la femme pourront fortement réduire l’impact du VIH sur les femmes et leurs familles. »

Garantir que les besoins des femmes sont satisfaits ne bénéficie pas uniquement aux femmes mais à la société dans son ensemble car cela révèle un potentiel caché. Toutefois, l’inégalité des sexes demeure largement répandue et les femmes sont souvent victimes de discrimination, se voient parfois refuser l’accès à l’éducation et aux services de santé et disposent généralement de moins de ressources que les hommes. De nombreuses femmes sont aussi victimes de violences qui les rendent vulnérables au VIH si elles ne peuvent pas prendre de décisions relatives à leur santé et à leur protection contre le virus.

Le travail d’ONU-Femmes, dont le mandat est de grande envergure, devrait avoir d’importantes retombées sur l’amélioration de la vie des femmes du monde entier.

Le documentaire vidéo intitulé Les droits des femmes de 1911 à 2011 a été diffusé lors du lancement d’ONU-Femmes.

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La Première dame du Cambodge désignée « Champion national » pour la santé des femmes et des enfants

23 février 2011

Le Directeur de l’Équipe d’appui régional de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique, Steve Kraus, et la Première dame du Cambodge, Mme Lok Chumteav Bun Rany Hun Sen, à Phnom Penh, le 21 février 2011, lors de la cérémonie officielle qui l’a désignée « Champion national » du Plan d’action pour la santé des femmes et des enfants lancé par le Secrétaire général de l’ONU.

Lors d’une cérémonie à Phnom Penh le 21 février, la Première dame du Cambodge, Mme Lok Chumteav Dr Bun Rany Hun Sen, a été nommée « Champion national » du Plan d’action pour la santé des femmes et des enfants lancé par le Secrétaire général de l’ONU.

Dans ses nouvelles fonctions de « Champion national », Mme Bun Rany se rendra régulièrement dans les centres médicaux de son pays pour défendre une maternité sans risques auprès des sages-femmes, des autres professionnels de la santé, des femmes, de leur famille et des communautés locales.

Le Secrétaire général de l’ONU a lancé ce Plan d’action en avril 2010. Cette feuille de route identifie les changements financiers et politiques qui doivent être opérés pour améliorer la santé des femmes et des enfants et sauver leur vie.

Le Cambodge possède l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés d’Asie, avec 461 décès pour 100.000 naissances vivantes. Le pays privilégie, de longue tradition, les naissances à domicile, lesquelles demeurent encore largement majoritaires à travers le territoire, mais seuls 60 % des accouchements ont lieu avec l’assistance d’un personnel qualifié.

Approche intégrée pour les OMD liés à la santé

Bien que le Cambodge soit encore loin de pouvoir réaliser, à l’horizon 2015, son Objectif du Millénaire pour le développement n°5 (OMD 5 pour l’amélioration de la santé des mères), il a opté pour une approche commune et globale dans le secteur de la santé lié aux OMD et récemment connu des avancées. En 2007, il a adopté l’ « Initiative pour une riposte associée », une stratégie nationale visant à élargir l’accès aux services médicaux spécialisés dans le VIH, la natalité, la sexualité, la régulation des naissances, la tuberculose et la santé maternelle. Cette Initiative a pris pour point d’entrée la prévention de la transmission de la mère à l’enfant.

Ces innovations menées à l’échelle nationale en faveur des soins médicaux ouvrent la voie à la suppression des barrières empêchant l’élargissement des services de santé – une réalité qui ne saurait être atteinte par une approche isolée de la lutte antisida

Le Coordinateur de pays de l’ONUSIDA pour le Cambodge, Tony Lisle

Les ressources allouées à la riposte au sida financent en outre les services de laboratoire intégrés des hôpitaux centraux et permettent ainsi la réalisation, en un seul lieu, des tests de tuberculose, de paludisme, de VIH et d’infection sexuellement transmissible. Cette approche réduit les coûts, accroît l’efficacité et facilite la transmission des résultats au patient.

« Ces innovations menées à l’échelle nationale en faveur des soins médicaux ouvrent la voie à la suppression des barrières empêchant l’élargissement des services de santé – une réalité qui ne saurait être atteinte par une approche isolée de la lutte antisida », a déclaré  le Coordinateur de pays de l’ONUSIDA pour le Cambodge, Tony Lisle. « Cela signifie que les ressources rares sont utilisées avec une efficacité accrue et que le nombre de femmes et d’enfants bénéficiant de soins efficients et complets est croissant. »

Il est à espérer que le rôle joué par Mme Bun Rany dans ses fonctions de « Champion national » – du Plan d’action pour la santé des femmes et des enfants lancé par le Secrétaire général de l’ONU et du Forum des dirigeants de la région de l’Asie et du Pacifique sur le VIH et le Développement – renforcera l’approche intégrée que son pays a adoptée pour réaliser les OMD 4, 5 et 6. Il convient également de souhaiter que ses nouvelles responsabilités complèteront le leadership assumé par le gouvernement cambodgien dans les secteurs de la santé maternelle et infantile et du VIH. Le royaume a reçu un MDG Award en septembre 2010, en reconnaissance de ses efforts pour stopper et inverser le cours de l’épidémie de sida.

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Réunion du groupe Health 8 pour discuter de la façon de maximiser les résultats en matière de santé avec les ressources disponibles et de parvenir à « plus de santé avec le même argent »

23 février 2011

Mme Helen Evans Présidente directrice générale par intérim de l'Alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation (GAVI) ; Dr Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM); Mme Tamar Manuelyan Atinc, Vice Presidente du Réseau de développement humain, Banque mondiale ; Dr Tachi Yamada Président du programme mondiale de santé de la Fondation Bill & Melinda Gates ; le Dr Margaret Chan Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS); Michel Sidibé, Directeur exécutif d'ONUSIDA ; M. Anthony Lake Directeur général United du Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF) ; M Babatunde Osotimehin Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).

Mercredi 23 février, le groupe Health 8 s'est réuni au siège de l'ONUSIDA à Genève pour réfléchir et élaborer une stratégie sur l'un des problèmes de santé les plus urgents à l'échelle de la population mondiale : maximiser les résultats en matière de santé avec les ressources disponibles.

La réunion de Genève, convoquée à cette occasion par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a porté sur la façon d'obtenir «plus de santé avec le même argent ». Les participants ont débattu autour de trois thèmes principaux : la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant du Secrétaire général de l'ONU, le rôle du multilatéralisme dans le nouvel ordre économique, et la fourniture de soutien technique pour le renforcement des capacités.

Le groupe Health 8 (H8) est un groupe informel de huit organisations en rapport avec la santé, incluant l'OMS, l'UNICEF, le FNUAP, l’ONUSIDA, le GFATM, la GAVI , la Fondation Bill et Melinda Gates, et la Banque mondiale. Créé à la mi-2007 pour stimuler le sentiment d'urgence à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé et s'est concentré sur les meilleures façons d'accélérer les efforts pour apporter des améliorations sanitaires susceptibles de sauver des vies aux populations du monde entier.

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Le Kenya adopte un ensemble de mesures complètes de prévention du VIH pour les consommateurs de drogues injectables

23 février 2011

Ce document a déjà été publié sur le site UNODC.org

L'ensemble de mesures complètes de prévention du VIH offre, entre autres, l'accès gratuit aux aiguilles et aux seringues stériles. Crédit: ONUSIDA

Le gouvernement kenyan adopte une approche novatrice pour réduire la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables. Avec le lancement d’une nouvelle initiative audacieuse, le gouvernement est prêt à accorder gratuitement l'accès aux services de prévention et de traitement du VIH aux consommateurs de drogues injectables. Ces services offriront des aiguilles et des seringues stériles, des traitements de substitution, un soutien social et un aiguillage vers d'autres services de santé, notamment la thérapie antirétrovirale.

Dans le cadre d’un projet pilote, 12 centres de soins de santé à Mombasa offrent le traitement contre la toxicomanie et un soutien psychosocial au sein de différentes communautés, en consultation externe. La Croix-Rouge au Kenya fournira un soutien au Ministère de la Santé pendant les trois prochains mois. Le conseil et test volontaires VIH sont également proposés. Le Ministère des services médicaux met actuellement au point un plan de renforcement rapide des capacités, et une formation additionnelle sera dispensée au personnel dans les semaines et mois à venir.

Ce modèle devrait être adopté par d'autres régions.

Le plan d'action visant à lancer l’ensemble de mesures complètes de prévention du VIH donne suite à la récente réunion nationale, organisée par la Commission nationale de lutte contre le sida (CNLS) pour débattre de la question des consommateurs de drogues injectables. Les résolutions de la réunion ont été avalisées par les membres du Parlement, à l'occasion de l'atelier de direction sur le VIH qui s’est tenu par la suite.

Les Nations Unies jouent un rôle crucial dans ce programme et la famille de l’ONUSIDA œuvre actuellement en étroite collaboration avec le Conseil national de lutte contre le sida et beaucoup d'autres instances gouvernementales pour encourager les parties intéressées à adopter cet ensemble de mesures complètes de prévention du VIH.

L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime oeuvre également avec le gouvernement à la mise au point d’un programme de formation intensive à l'intention de 700 professionnels de santé et acteurs de la société, dans l’objectif d'offrir des services de qualité aux consommateurs de drogues injectables.

Le gouvernement du Kenya reconnaît l'importance de répondre aux besoins des populations clés comme les consommateurs de drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et les détenus. Cette position a été confortée par la publication, au mois de mars 2009, de l'Etude sur les modes de transmission qui révélait que ces populations représentaient plus d'un tiers des nouvelles infections à VIH. L'adoption d'un ensemble de mesures complètes de prévention du VIH pour les consommateurs de drogues injectables est un grand pas en avant.

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Briser le silence : faits et priorités pour la réponse au SIDA au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

21 février 2011

Source : banque mondiale

L'information sur la propagation du VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a été extrêmement limitée jusqu'à présent, empêchant toute image de l'épidémie de se dégager. Un débat récemment organisé par la Banque mondiale pour mettre en avant la première analyse scientifique détaillée de l'épidémie constitue une contribution majeure à l'accroissement des connaissances sur le SIDA dans la région.

Un rapport sans précédent issu d'un effort commun de la Banque mondiale, l'ONUSIDA et l'Organisation mondiale de la santé était au centre des discussions au siège de la Banque à Washington. La rencontre a eu lieu le 15 février et a réuni des décideurs de la région, des responsables politiques, des chercheurs, des acteurs de la société civile et des partenaires. Ils ont discuté des résultats et des implications pour la hiérarchisation des ressources au milieu des changements sociaux et politiques fondamentaux qui touchent actuellement la région.

Le VIH en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

L'infection par le VIH est maintenant présente partout en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il existe des différences substantielles dans la manière dont le virus s'est propagé dans les différentes parties de la région avec des contextes de risque différents. L'épidémie s'est généralisée à Djibouti et au Soudan, bien que la prévalence dans la population générale de la plupart des autres pays soit faible. Près d'un million de consommateurs de drogues par injections (0,2 % de la population), les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et leurs partenaires sexuels, et les réseaux de l'industrie du sexe sont les plus touchés par le VIH. Un nombre significatif de personnes ont également contracté le virus tout en vivant et travaillant à l'étranger.

Les priorités dans le traitement du problème des épidémies qui progressent dans la région sont désormais claires, et il est temps pour les décideurs de prendre des mesures.

Laith J. Abu-Raddad, Professeur assistant de santé publique et Directeur du centre de biostatistiques et biomathématiques de l’École de médecine Weill Cornell au Qatar

Les niveaux de comportements à risque, tels que l'utilisation de matériel d'injection non stérile, sont élevés dans un certain nombre de pays de la région. Cela confirme le risque de propagation plus importante du VIH parmi les populations clés.

Un certain nombre de problèmes sociaux, notamment la stigmatisation généralisée, facilitent également la propagation du virus.

La voie à suivre

Laith Abu-Raddad J., auteur principal du rapport, a participé à la discussion de la Banque mondiale et estime qu'avec une meilleure compréhension actuelle de l'épidémie, le temps est l'élément essentiel pour la construction d'une réponse plus significative. « En ce qui concerne le VIH dans la région, nous ne progressons plus à tâtons. Les données sont maintenant disponibles et nous avons une bonne compréhension de ce qui se passe en termes de transmission du VIH et des populations concernées. » Et d'ajouter : « Les priorités dans le traitement du problème des épidémies qui progressent dans la région sont désormais claires, et il est temps pour les décideurs et les partenaires de prendre des mesures. »

Les participants à la réunion ont convenu que le climat politique actuel présente une fenêtre d'opportunités pour un changement durable. Ils ont appelé les décideurs à concentrer les investissements sur des efforts de prévention fondés sur des données pour des populations clés afin d’obtenir des bénéfices sanitaires et sociaux à long terme.

Il faut également s’attaquer à la stigmatisation et à la discrimination tout en développant considérablement l'accès au dépistage, aux soins et services de traitement.

Un partenariat avec la société civile, les populations concernées et les personnes vivant avec le VIH sera la pierre angulaire d'une mise en œuvre effective. Le renforcement des organisations de base est considéré comme essentiel pour cimenter les progrès accomplis et atteindre les personnes les plus stigmatisées et les plus vulnérables.

Le rapport comprend des données sur l'Afghanistan, l’Algérie, Bahreïn, Djibouti, la République arabe d'Égypte, la République islamique d'Iran, l’Iraq, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, le Maroc, Oman, le Pakistan, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Somalie, le Soudan, la République arabe syrienne, la Tunisie, les Émirats arabes unis, la Cisjordanie et Gaza (Territoires palestiniens occupés), et la République du Yémen.

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L’ONUSIDA salue les réussites de la Thaïlande dans la riposte au sida et exhorte le pays à maintenir son leadership dans ce domaine à travers une « révolution de la prévention du VIH »

18 février 2011

Jeudi dernier, Michel Sidibé (à gauche), le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a exhorté Abhisit Vejjajiva, le Premier ministre thaïlandais, à mener une révolution de la prévention du VIH en Asie, avec pour objectif zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. Crédit : ONUSIDA/V. Dithajohn

Au dernier jour de sa visite officielle en Thaïlande, Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a loué le leadership et l’engagement de M. Abhisit Vejjajiva, Premier ministre du gouvernement thaïlandais, dans la riposte au sida menée dans son pays et a exhorté la Thaïlande à redoubler d’efforts et à mobiliser encore plus de ressources pour la prévention du VIH.

Soulignant les réussites actuelles du pays sur le front du sida, notamment des progrès significatifs dans la fourniture de traitements antirétroviraux et l’accès accru aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, M. Sidibé a exhorté la Thaïlande à mener une révolution de la prévention du VIH en Asie.

« La Thaïlande présente un bilan remarquable en matière de riposte au sida mais elle doit maintenant passer à la vitesse supérieure », a déclaré M. Sidibé, encourageant le pays à prendre la direction des opérations et à devenir le premier de la région à contribuer concrètement à la réalisation de la vision de l’ONUSIDA : « zéro nouvelle infection au VIH-zéro discrimination-zéro décès dû au sida ».

La Thaïlande présente un bilan remarquable en matière de riposte au sida mais elle doit maintenant passer à la vitesse supérieure.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

La Thaïlande est connue pour son action efficace, rapide et ciblée dans la riposte au VIH. A l’heure actuelle, 80 % des personnes qui en ont besoin bénéficient d’un traitement antirétroviral et près de 97 % des femmes enceintes séropositives ont accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Le gouvernement thaïlandais finance 83 % de la riposte nationale au VIH mais la part allouée à la prévention sur la totalité de son budget VIH n’est que de 14 %.

Le Premier ministre, M. Vejjajiva, a reconnu que son pays devait rapidement intensifier ses efforts de prévention du VIH et les axer clairement sur les principales populations affectées telles que les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les consommateurs de drogues injectables. Il a salué l’objectif ambitieux de l’ONUSIDA visant à empêcher toute nouvelle infection au VIH. Il a souligné que la stigmatisation et la discrimination étaient deux des entraves majeures à la riposte au VIH, en particulier compte tenu de leur impact sur les personnes séropositives et les communautés affectées. Le Premier ministre a également évoqué la politique de réduction des risques nouvellement élaborée par la Thaïlande et a déclaré qu’il prenait les mesures nécessaires pour que celle-ci soit mise en oeuvre dans tout le pays, en commençant par dix provinces.

 

Soulignant son engagement permanent sur le front du sida, M. Vejjajiva s’est déclaré intéressé à jouer un rôle actif lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur le sida en juin 2011.

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, adresse sa Lettre aux partenaires 2011

18 février 2011

 

Dans sa Lettre aux partenaires 2011 , le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, appelle à une restructuration de la riposte au sida. « Notre approche actuelle a atteint ses limites », écrit M. Sidibé. « La riposte au sida doit être restructurée. Elle doit s’orienter vers de nouvelles lignes. »

M. Sidibé expose les six nouveaux repères qui guideront la riposte mondiale au sida dans son avancée. Il s’agit de démocratiser la riposte, d’orienter la loi en sa faveur et non en sa défaveur, de réduire le coût croissant des programmes, d’encadrer son financement par une responsabilité partagée, de lancer une passerelle entre le mouvement qui la soutient et le développement, et d’encourager l’innovation scientifique en matière de prévention et de traitements anti-VIH.

Pour M. Sidibé, ces nouveaux repères se renforcent mutuellement même si une avancée qui serait réalisée dans un seul secteur donné ne saurait suffire à faire progresser la totalité de la riposte mondiale au sida.

Cette Lettre aux partenaires coïncide avec les 30 années d’existence de l’épidémie de sida, le dixième anniversaire de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de 2001 et le cinquième anniversaire de l’engagement pris par la communauté internationale en faveur de la réalisation de l’accès universel à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien contre le VIH.

Ensemble, nous pouvons permettre à cette nouvelle décennie d’être décisive en ce qu’elle marque le commencement de la fin pour l’épidémie de sida

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous tenons, cette année, une occasion historique de prolonger et d’améliorer les performances réalisées ces trente dernières années », a déclaré Michel Sidibé. « Ensemble, nous pouvons permettre à cette nouvelle décennie d’être décisive en ce qu’elle marque le commencement de la fin pour l’épidémie de sida », a-t-il ajouté en prévision de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le sida de juin 2011, laquelle réunira les dirigeants de la riposte mondiale en vue de raviver l’espoir et de redynamiser le mouvement antisida.

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Pourquoi les principales populations affectées doivent agir et être au cœur des ripostes au VIH dans la région Asie-Pacifique : l’exemple de la Fondation SWING

17 février 2011

Un des bénévoles de la Fondation SWING qui diffusaient des messages de prévention du VIH et pour une sexualité sans risque pendant la nuit de la Saint-Valentin à Bangkok. Crédit : ONUSIDA

Talons hauts, vêtements à paillettes et musique rythmée, tels sont les attributs de la rue Soi Cowboy de Bangkok. Pour beaucoup, cette soirée ressemble à toutes les autres dans une des zones les plus chaudes de la ville. Mais un regard un peu attentif au défilé de mode suffit pour réaliser qu’il n’en est rien ; les tenues très élaborées, entièrement constituées de préservatifs, s’inscrivent dans une campagne de prévention du VIH menée à l’occasion de la Saint-Valentin par la Fondation SWING (Service Workers In Group), une organisation non gouvernementale thaïlandaise

Brandissant des banderoles barrées de slogans pour la prévention du VIH, les bénévoles de la Fondation SWING distribuent des préservatifs et des brochures d’information. Ce type de campagne ciblée n’est qu’un des aspects du travail de SWING auprès des hommes, des femmes et des personnes transsexuelles composant les « professionnels des services », expression que SWING préfère à celle de professionnel(le)s du sexe.

Basée dans les quartiers chauds de Bangkok, Pattaya et Ko Samui, la Fondation SWING offre des possibilités éducatives à ces populations, notamment des cours d’anglais et des formations professionnelles. Elle met aussi à leur disposition un centre d’accueil où il est possible de faire une pause, de se restaurer, de surfer sur Internet, de se préparer pour la soirée et de participer à des jeux et des sessions d’information liés au VIH.

« Nos activités aident ces professionnels à augmenter leur confiance en eux et leur donne des possibilités de développer leur potentiel individuel », explique Surang Janyam qui a co-fondé SWING en 2004. « Beaucoup de ces personnes ont du mal à croire que l’on puisse les soutenir et craignent la discrimination. SWING leur offre un espace sûr et des opportunités », poursuit-elle.

Forte de son succès en Thaïlande, SWING est perçue au-delà des frontières de ce pays comme un modèle pour les programmes proposant des services liés au VIH là où les besoins sont les plus criants. Sa réussite tient en partie au fait que la fondation est gérée et exploitée presque exclusivement par des professionnel(le)s du sexe qui exercent encore ou qui ont arrêté leur activité.

Dans la région Asie-Pacifique, il est urgent d’intensifier les programmes axés sur les populations les plus exposées au VIH, planifiés et mis en œuvre par les communautés concernées.

Selon les dernières données disponibles, la plupart des épidémies dans la région restent concentrées parmi les consommateurs de drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Plusieurs pays présentent des signes de taux accrus d’infection à VIH au sein des principales populations affectées. Les données de divers pays de la région sur la couverture de la prévention du VIH, lorsqu’elles sont disponibles, suggèrent que moins de la moitié — et dans certains cas un tiers seulement — de ces populations ont bénéficié de services de prévention.

Dans la région Asie-Pacifique, nous savons qu’il faut ancrer les ripostes au VIH dans les principales populations affectées si nous voulons conserver les acquis et progresser.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Dans la région Asie-Pacifique, nous savons qu’il faut ancrer les ripostes au VIH dans les principales populations affectées si nous voulons conserver les acquis et progresser », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, invité spécial de l’événement organisé par SWING à l’occasion de la Saint-Valentin. « Nous devons susciter l’engagement et l’action pour que des programmes comme SWING en inspirent d’autres et se multiplient dans la région », a poursuivi M. Sidibé.

Dans Soi Cowboy le soir de la Saint-Valentin, le message est très clair : Rien nous concernant ne se fera sans nous. « Nous nous soucions de vous ! », criait dans son mégaphone Khun Tee, cofondateur de SWING, tandis que ses collègues défilaient dans leurs combinaisons colorées à base de préservatifs. « Le VIH est une réalité — s’il vous plaît, utilisez un préservatif chaque fois que vous avez un rapport sexuel ! »

 

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L'ONUSIDA lance au Gouverneur de Bangkok un vibrant appel à prendre les devants en vue de la réalisation de l’objectif "zéro nouvelle infection"

17 février 2011

Le Directeur Général de l'ONUSIDA Michel Sidibé (à gauche) a rencontré M.R. Sukhumbhand Paribatra, Gouverneur de Bangkok, le 16 février à l'hôtel de ville de Bangkok. Crédit : ONUSIDA/V. Dithajohn

Au cours de la mission officielle effectuée cette semaine en Thaïlande, le Directeur Général de l'ONUSIDA Michel Sidibé s'est entretenu avec M.R. Sukhumbhand Paribatra, Gouverneur de Bangkok, sur les progrès, les défis et les opportunités de la riposte au SIDA dans la capitale thaïlandaise. Durant la rencontre qui a réuni les deux hommes, M. Sidibé a sollicité un soutien accru afin de contribuer à faire de Bangkok la première ville à atteindre l'objectif "zéro nouvelle infection au VIH."

Reconnaissant les défis spécifiques auxquels font face certaines mégalopoles Asiatiques - où les taux de nouvelles infections au VIH parmi certaines populations cibles, dont les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, restent élevés, et où les migrations sont une réalité quotidienne complexe - M. Sidibé a instamment appelé le Gouverneur à jouer un rôle actif au cours de la Réunion de Haut Niveau de l'Assemblée Générale de l'ONU sur le SIDA prévue en juin 2011 aux côtés d'autres officiels de haut rang qui viendront de diverses mégalopoles à travers le monde. "L’occasion sera parfaite pour la ville de Bangkok de dire au monde qu’elle s'engage envers l'atteinte de  l'objectif zéro," a déclaré M. Sidibé.

"L’occasion sera parfaite pour la ville de Bangkok de dire au monde qu’elle s'engage envers l'atteinte de l'objectif zéro"

Michel Sidibé, Directeur Général de l'ONUSIDA

Au cours de ses entretiens avec M. Sidibé, le Gouverneur Paribatra a dit qu'il est essentiel de se focaliser sur les populations marginalisées, en particulier les migrants, pour riposter efficacement au SIDA à Bangkok. Tout en soulignant la complexité des approches spécifiques aux villes à adopter par rapport à l'épidémie du VIH, il a souligné son intention de relever le défi de l’objectif "zéro nouvelle infection au VIH" dans la capitale thaïlandaise. Le Gouverneur Paribatra a manifesté son intérêt pour la participation à la Réunion de Haut Niveau en juin, et aussi pour l’organisation d'une réunion "objectif zéro" de responsables de différentes autres mégalopoles dans la région pendant son mandat.

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Toumani Diabaté, ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA, remporte un Grammy Award

16 février 2011

Toumani Diabaté, ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA. Crédit : Malik Sidibé

L’ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA Toumani Diabaté a reçu un Grammy Award récompensant le meilleur album de musique traditionnelle, pour l’album intitulé « Ali et Toumani » enregistré avec Ali Farka Touré.

Cet album rassemble des duos du guitariste Ali Farka Touré, décédé depuis, et du joueur de kora Toumani Diabaté qui comptent l’un et l’autre parmi les musiciens Africains les plus remarquables. Le premier album commun de ces artistes sorti en 2005 avait déjà remporté un Grammy Award.

Lors de la 53e cérémonie des Grammy Awards qui s’est tenue à Los Angeles le 13 février, Vieux Farka Touré a accepté le trophée au nom de son père, Ali Farka Touré, et de Toumani Diabaté.

Toumani Diabaté a été nommé ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA le 12 décembre 2008. Au travers de la musique, il transmet des messages sur la prévention du VIH et informe son public sur la stigmatisation et la discrimination. Aujourd’hui, sa musique encourage la responsabilisation des populations et diffuse des messages de sensibilisation au sida au Mali et dans le monde entier.

Toumani Diabaté est issu d’une longue lignée d’historiens oraux et de chanteurs. Il a fait se rencontrer l’ancienne tradition musicale d’Afrique de l’Ouest et d’autres musiques du monde modernes et traditionnelles, et a joué un rôle déterminant pour faire connaître cette harpe-luth à 21 cordes qu’est la kora à l’échelle du globe et la transformer en un véritable instrument de concert solo.

Sabu Yerkoy (Radio Edit)

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