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Plus qu’un jeu : le football pour promouvoir les questions de santé en Ouganda

30 septembre 2010

Une version de cette histoire a d’abord été publiée sur www.unfpa.org (en anglais)

Le tournoi de football parrainé par le FNUAP a permis d’attirer l’attention des jeunes dans le nord de l’Ouganda. Photo : Stijn Aelbers/FNUAP Ouganda

Bien que les hostilités dans le nord de l’Ouganda aient cessé en 2006, la vie des jeunes, qui étaient cibles d’enlèvement par l’armée de résistance du Seigneur, n’a pas été facile. Pendant le conflit qui a duré plus de 20 ans, beaucoup d’enfants passèrent leurs premières années enfermés dans des camps pour personnes déplacées, tandis que d’autres étaient exposés au trauma, à la brutalité et à la souffrance des enfants-soldats.

Cette instabilité prolongée a eu des conséquences néfastes sur les systèmes de santé et de soutien social : les indicateurs de santé procréative dans la sous-région sont parmi les plus bas dans le pays et la violence sexuelle est courante.

Tandis que la majorité des jeunes – qui représentent 56 % de la population ougandaise – vivent dans la pauvreté, avec peu de possibilités d'instruction et d'emploi, le football est une des activités qui les passionnent et leur permet d'oublier leurs soucis. Florence, 23 ans, joueuse d’une équipe du district de Gulu a déclaré, « si nous venons jouer au foot, nous oublions les problèmes à la maison. C’est comme un contrôle du stress. »

Au tournoi de football d’Acholi, qui s’est tenu dans cinq districts et était soutenu par le FNUAP, Fonds des Nations Unies pour la population, le but dépassait la relaxation des jeunes. Il avait aussi comme objectif de réduire la grossesse des adolescentes et la violence basée sur le sexe, deux des problèmes les plus graves dans la région.

Les arbitres, coachs et capitaines d'équipes participèrent à des séances d'entraînement sur ces problèmes et devinrent une ressource pour renseignements, discussions et guidage. Les séances de dialogues ultérieures atteignirent quelque 1 200 joueurs.

Des fonctionnaires locaux récompensèrent les équipes gagnantes par des uniformes qui disaient, « Say no to GBV (gender-based violence) and teenage pregnancy. » Des agents sanitaires étaient aussi là pour répondre aux questions et donner des conseils de santé. Sur deux jours, plus de 10 000 préservatifs, la plupart donnés par le FNUAP, ont été distribués par des agents sanitaires et des conseillers pairs ainsi que des représentants de l’association Boda Boda qui emploie de nombreux jeunes hommes comme conducteurs de taxi-motos.

Plus de 800 personnes, surtout de jeunes hommes, ont profité des services gratuits de dépistage et de conseil qui étaient offerts pour leur permettre de connaître leur statut sérologique.

Les femmes n’ont pas manqué à l’appel, bien que beaucoup aient moins d’expérience que les hommes, les spectateurs ont dit que le bruit généré par les matchs féminins démontrait leur popularité croissante et une nouvelle vue des rôles de genre.

Une joueuse de l’équipe de Lalogi a déclaré avoir rencontré des attitudes négatives. (Voir comment celles-ci sont abordées dans un nouveau jeu.) Rose, âgée de 20 ans, a toutefois affirmé que son mari la soutenait. « Il est content que je joue. Je pense qu’il est en train de nous regarder aujourd’hui, » cria-t-elle en se retournant tandis qu'elle courait pour donner le coup d'envoi.

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Mobilité, migration et vulnérabilité au VIH dans les ports de la Mer Rouge et du golfe d’Aden

28 septembre 2010

S.E. Ismail Omar Guelleh, président de la République de Djibouti avec M. Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. Crédit : ONUSIDA/P.Virot

Chaque année, plus de 200 millions de personnes se déplacent. L’ONU estime que 20 à 30 millions d’entre eux sont des immigrants en situation irrégulière et que les guerres et conflits ont provoqué le déplacement de 16 millions de réfugiés.

De nombreux pays le long de la Mer Rouge et du golfe d'Aden sont touchés par une pauvreté intense et des conflits internes violents. Le résultat en est de nombreux immigrants vivant dans les ports et à proximité de ceux-ci. Il existe aussi une grande communauté de populations mobiles, y compris conducteurs de camion, dockers, personnel de sécurité, équipages de bateaux et professionnels du sexe qui peuvent être plus exposés au risque d’infection par le VIH.

La pauvreté, l’exclusion sociale, la séparation des familles et communautés, la solitude, la peur et la marginalisation peuvent rendre ces populations mobiles et migrantes particulièrement vulnérables à l'infection par le VIH. La situation peut aussi être aggravée par le manque d’accès à la prévention du VIH, au traitement et aux services de soin.

«Il est essentiel que les populations mobiles et migrantes qui vivent et transitent dans les ports aient accès aux services de soins contre le VIH et soient incluses dans les plans nationaux de traitement du VIH,» a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). «Réaliser les objectifs d’accès universel signifie qu‘il faut s’assurer que tous les secteurs de la société sont atteints, plus particulièrement les personnes les plus vulnérables à l’infection.»

Le gouvernement de Djibouti, en collaboration étroite avec l’ONUSIDA, l’Organisation internationale de migration, l’Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD) et d’autres partenaires, a convoqué une réunion du 26 au 29 septembre qui a rassemblé des dirigeants des pays de la Mer Rouge et d’autres pays africains pour aborder le problème des populations clés qui sont exposées à un risque plus élevé d'infection par le VIH, le long de la Mer Rouge et dans les ports du golfe d'Aden.

«Pour nous, cette conférence a été très instructive, nous avons appris beaucoup des experts, mais surtout des personnes vivant avec le VIH qui sont venues nous raconter leurs histoires,» a dit son excellence Abdallah Abdillihi Miguel, ministre de la Santé de Djibouti. «Cette réunion a renforcé ma conviction que nous devons continuer à travailler pour un accès universel à la prévention du VIH, le traitement, les soins et le soutien, et assurer que chacun qui en a besoin, même les plus marginalisés et vulnérables, ait accès à ces services.»

Les experts et dirigeants ont convenu de prendre des actions concrètes pour renforcer la promotion et le leadership sur le VIH et la mobilité; intégrer le VIH et la mobilité dans les plans stratégiques nationaux; assurer une meilleure planification; améliorer la capacité de la société civile et les partenariats avec le secteur privé; et élaborer une stratégie de communication commune avec une attention particulière aux droits de la personne.

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Les femmes parlementaires africaines veulent accélérer les actions pour l’égalité des sexes et le VIH

28 septembre 2010

Femme participant au débat au Sénégal. Crédit : ONUSIDA / P.Virot

La conférence Global Power Africa s'est ouverte le 26 septembre à Washington D.C. L’événement a réuni des femmes parlementaires et ministres de douze pays d’Afrique dans le but d’élaborer des stratégies pour appuyer la mise en œuvre de l’agenda de l’ONUSIDA pour une action accélérée en faveur des femmes, des filles, de l’égalité des sexes et contre le VIH dans chacun des pays participants.

La réunion qui s’est tenue dans le cadre du programme de Partnership of Women Elected/Apointed Representatives (Global POWER®) a été convoquée par l'ONUSIDA en collaboration avec le Center for Women Policy Studies. 

Mme Jan Beagle, directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA chargée de la gestion et des relations extérieures a ouvert la conférence en soulignant l’engagement de l’ONUSIDA à travailler avec les parlementaires pour développer des plans nationaux stratégiques et axés sur les résultats pour le VIH.
«Cette pièce rassemble nombre de personnes puissantes,» a remarqué Mme Beagle. «En tant que femmes, vous avez le pouvoir de parler au nom des personnes marginalisées – comme Michel Sidibé l’a dit, vous êtes la voix des sans-voix.»

Mme Beagle a mis l’accent sur le besoin d’approches centrées sur les femmes qui ont émergé lors du sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement qui a eu lieu à New York du 20 au 22 septembre. Les participants au sommet ont souligné que sans investissements dans les femmes, ces OMD ne seraient pas atteints.

Selon Mme Beagle, l’ONUSIDA croit en l’importance de lier le genre à tous les OMD, en tant qu’intégration des réponses pour optimiser les ressources et obtenir des résultats plus larges de santé et de développement – l’approche sida plus OMD.

« Nous devons travailler avec beaucoup de soins et de diligence pour élever le statut des femmes et parvenir à réduire le fardeau du VIH. Zéro nouvelle infection ! Zéro discrimination ! Zéro décès lié au sida ! » a dit Mme Beagle.

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Exposition de photographies sur l'épidémie de VIH en Russie

24 septembre 2010

Deux étudiants regardent une des photos de l'exposition Le temps d'agir organisée conjointement par Reuters et l'ONUSIDA à l'université d'État de Moscou à partir du 21 septembre. L'inauguration de l'exposition coïncide avec le Sommet des Nations Unis sur les objectifs du Millénaire pour le développement qui s'est tenue à New York du 20 au 22 septembre. Crédit: ONUSIDA\Kolomiiets

L'université d'État de Moscou accueille depuis le 21 septembre une nouvelle exposition de photos qui représentent l'épidémie de VIH en Russie. L'agence de presse internationale Reuters et l'équipe ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Europe de l'Est et l'Asie Centrale se sont unis pour présenter 35 des photos de Reuters les plus fascinantes.

L'exposition Le temps d'agir, dont l'inauguration coïncide avec le Sommet des Nations Unies sur les objectifs du Millénaire pour le développement du 20 au 22 septembre à New York, est une puissante représentation visuelle de l'épidémie dans le pays. Les organisateurs espèrent que l'exposition donnera aux visiteurs un aperçu des nombreux problèmes sensibles auxquels la Russie fait face dans sa riposte à l'épidémie croissante de VIH.

Ces photos, prises par sept photographes au cours des 12 dernières années, capturent l'ampleur et la portée de l'épidémie en Russie, depuis les manifestations de la société civile jusqu'aux luttes des populations les plus exposées en passant par les orphelins du sida.

Comme l'explique Denis Broun, directeur de l'équipe ONUSIDA d'appui aux régions : «Cette exposition présente de nombreuses images frappantes, mais elles traduisent la réalité des défis que la Russie, l'Europe de l'Est et l'Asie centrale doivent relever dans la riposte au sida. Les informations relatives au VIH et à la prévention doivent être fournies de manière cohérente par les établissements de santé, les médias, les écoles et les universités. Cette exposition est un excellent exemple d'une sensibilisation au VIH convaincante et éducative.»

Les photographies sont associées à des statistiques qui fournissent  des informations sur l'épidémie et ses tendances régionales. Selon l'ONUSIDA, la région aurait enregistré près de 110 000 nouvelles infections à VIH en 2008. Cela donne un total de 1,5 millions de personnes vivant avec le VIH.

Elena Vartanova, rectrice de la faculté de journalisme de l'université d'État de Moscou qui accueille l'exposition affirme : «Les visiteurs, jeunes ou moins jeunes, ne peuvent rester indifférents après avoir vu cette exposition. Ces images nous encouragent à réfléchir et à agir afin d'enrayer la propagation de l'épidémie de VIH.»

L'exposition Le temps d'agir se tient jusqu'au 29 octobre 2010.

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La riposte de la Sierra Leone au sida est récompensée par un MDG Award

23 septembre 2010

Zainab Hawa Bangura, ministre des Affaires étrangères de Sierra Leone, lors de la cérémonie 2010 des MDG Award qui s'est tenue le 19 septembre 2010.

Le gouvernement de Sierra Leone a été récompensé, lors d'une cérémonie organisée à New York à la veille du sommet de l'ONU sur les objectifs du Millénaires pour le développement (OMD) du 20 au 22 septembre, pour le leadership et les progrès vers la réalisation de l'objectif 6, et plus particulièrement enrayer et inverser la propagation du VIH d'ici 2015.

Le comité des MDG Awards a été impressionné par les efforts que le gouvernement de Sierra Leone a fournis pour élaborer une stratégie nationale de lutte contre le VIH innovante et globale, et plus particulièrement par l'engagement et l'implication politique de S.E. Ernest Bai Koroma, le Président de Sierra Leone, qui préside le Conseil national de lutte contre le sida (CNS).

Grâce au leadership du CNS, à la coordination technique du Secrétariat national de lutte contre le sida et la participation de partenaires issus de divers secteurs, la prévalence du VIH en Sierra Leone s'est stabilisée, comme l'indique le document, OMD6 publié spécialement par l'ONUSIDA pour le Sommet des Nations Unies sur les OMD.

Pour les partenaires, l'engagement national en faveur d'une plus grande implication des personnes vivant avec le VIH dans la riposte et de l'intensification des services de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH sont des éléments clés qui ont contribué au progrès de la Sierra Leone vers la réalisation de l'OMD 6.

Mulunesh Tennagashaw, le coordinateur de l'ONUSIDA dans le pays, a déclaré  : « Dans un pays qui est sorti d'un conflit et qui est confronté à une avalanche de défis de développement, le MDG Award témoigne du leadership national dédié et du véritable partenariat mis en place. Cette récompense est une inspiration pour tous les partenaires et elle va nous aider à engranger des résultats encore meilleurs. »

En développant un nouveau plan stratégique national de lutte contre le sida, le gouvernement est déterminé à atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH d'ici 2015.

Le MDG Award a été remis à Zainab Hawa Bangura, le ministre des Affaires étrangères. La cérémonie des MDG Awards se tient chaque année pour soutenir les OMD et souligner leur importance par le biais d'une plate-forme de haut-niveau qui permet de rendre hommage et de célébrer les efforts de gouvernements et de membres de la société civile dans l'accomplissement des OMD.

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Promesses de don de 40 milliards de dollars américains pour la « Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant » du Secrétaire général des Nations Unies

22 septembre 2010

Lors du dernier jour du Sommet des Nations Unies sur les objectifs du Millénaire pour le développement, Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies, a lancé la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant, un effort conjoint pour sauver la vie de plus de 16 millions de femmes et d'enfants.

Pour soutenir la nouvelle stratégie mondiale du Secrétaire général, des fondations, la société civile, le secteur privé et d'autres partenaires se sont engagés à hauteur de plus de 40 milliards de dollars américains en ressource pour la santé de la femme et de l'enfant.

Dans un communiqué de presse présentant la stratégie, le Secrétaire général Ban a déclaré : « Le 21e siècle doit être et sera différent pour chaque femme et chaque enfant. »

Un comité de haut niveau s'est réuni le 22 septembre pour débattre de la stratégie. Parmi les participants, citons S. E. Wen Jiabao, Premier ministre chinois, S. E. Paul Kagame, Président du Rwanda, S. E. Mizengo Pinda, Premier ministre tanzanien, et S. E. Hillary Clinton, Secrétaire d'État américain.

Des organisations internationales telles que l'ONUSIDA, l'UNICEF, l'UNFPA, l'OMS et la Banque mondiale étaient également présentes et travaillent à la mise au point d'une nouvelle initiative pour obtenir un appui politique et opérationnel.

Michel Sidibé a déclaré : « Je m'engage en faveur de la stratégie du Secrétaire général pour la santé de la femme et de l'enfant. La réponse à son appel est sans précédent. Il ne fait aucun doute que nous devons exploiter les investissements réalisés dans la riposte au VIH pour soutenir les progrès vers tous les OMD. »

La stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant est une feuille de route qui identifie les changements requis au niveau des politiques et du financement ainsi que les interventions critiques nécessaires pour améliorer la santé et sauver des vies.

Selon les estimations des Nations Unies, la mise en œuvre de la stratégie mondiale de 2011 à 2015 débouchera sur des gains tels qu'éviter la mort de 15 millions d'enfants de moins de 5 ans et le décès de 740 000 femmes pendant la grossesse ou des suites de complications liées à la naissance.

Lisez le communiqué de presse (en anglais).

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PNUD: organiser la progression de la lutte contre le VIH et la réalisation des OMD

22 septembre 2010

Si l'on souhaite contenir l'épidémie mondiale de VIH, il faut explorer, renforcer et exploiter les liens entre le VIH et la réalisation d'autres objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il s'agit de la principale conclusion qui ressort d'un nouveau rapport publié aujourd'hui par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à l'occasion d'un événement organisé par l'ONUSIDA en marge du Sommet sur les OMD et intitulé sida et OMD : des résultats pour nos engagements communs.

La publication, intitulée The ‘AIDS and MDGs’ Approach: What is it, why does it matter and how do we take it forward?, met en évidence les changements qui prennent place dans le domaine de la santé et du développement suite au besoin de repenser la relation entre le VIH et les OMD. Cette démarche aborde les défis à court et long terme et les impacts de l'épidémie de VIH tout en promouvant la réalisation d'objectifs plus larges en matière de santé et de développement.

Le rapport, qui puise ses informations dans les recherches récentes, les expériences de programmes et les progrès des pays, identifie trois éléments importants : comprendre l'impact réciproque du VIH et des autres OMD, échanger les leçons programmatiques entre le VIH et les autres OMD et créer une synergie et améliorer la rentabilité via des stratégies qui s'attaquent simultanément au VIH et à d'autres OMD.

Jeffrey O'Malley, directeur du groupe VIH/sida du PNUD, a déclaré : « Depuis les débuts de l'épidémie mondiale de VIH, de nombreux intervenants ont reconnu que les ripostes efficaces doivent associer interventions biomédicales et comportementales à des stratégies multisectorielles qui abordent les droits de l'homme et les conditions socio-économiques sous-jacentes qui donnent forme à la vulnérabilité.

Le Sommet sur les OMD est une opportunité passionnante et historique d'affirmer à nouveau les engagements en faveur d'une approche conjointe à la résolution des problèmes de santé et de développement et d'échanger les importantes leçons tirées dans la lutte contre le VIH et les actions pour réaliser d'autres OMD. »

Le rapport met en évidence des études de cas qui expliquent comment il est possible de promouvoir des synergies entre différents OMD. Ainsi, dans le district de Zomba au Malawi, la Banque mondiale a mis en œuvre un programme de transfert d'argent liquide pour encourager la présence des filles à l'école. Une étude récente a indiqué une réduction de 60 % du risque de VIH et d'autres IST parmi les participantes. Il était également plus que probable que les filles restent à l'école, choisissent des partenaires masculins plus proches de leur âge et retardent le mariage.

Le projet démontre que l'exploitation des liens entre le VIH et une série d'autres problèmes de développement peut engendrer un progrès sensible et accéléré vers la réalisation de plusieurs OMD simultanément.

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Réunion du Forum des Nations Unies pour le secteur privé afin d'accélérer les OMD

22 septembre 2010

M. George Goldsmith, président et fondateur de Tapestry Networks, et Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe, chargée de la gestion et des programmes, ONUSIDA, 22 septembre 2010.

Aujourd'hui, 300 Chefs d'États et de gouvernement, P.D.G., dirigeants de la société civile et directeurs d'agence des Nations Unies se sont retrouvés dans le cadre du Forum des Nations Unies pour le secteur privé consacré aux objectifs du Millénaire pour le développement, présidé par Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies.

La réunion visait à identifier les actions concrètes que pouvait adopter le secteur privé afin de combler les écarts dans la réalisation des OMD au cours des cinq prochaines années. La santé de la mère et de l'enfant et le VIH furent quelques-uns des sujets abordés lors du forum, ainsi que l'émancipation des femmes et l'égalité.

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré : « Nous dépendons des ressources et de la capacité du secteur privé pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. L'innovation peut venir du secteur privé. »

Les entreprises se sont engagées à travailler de manière responsable, dans le respect des valeurs environnementales et sociales fondamentales tandis que le Secrétaire général a encouragé le secteur privé à investir dans des méthodes neuves et créatives pour capitaliser sur les innovations, les produits et les services afin que les plus démunis puissent en profiter.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA chargée de la gestion et des programmes a déclaré : « L'ONUSIDA est convaincu qu'en l'absence d'action en faveur de la promotion des droits des femmes et des filles, la riposte au sida ne pourra pas enrayer l'épidémie.

Les gouvernements, la société civile et le secteur privé doivent coopérer pour garantir l'accès universel des femmes et des filles à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de  VIH. Nous devons atteindre zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès lié au sida chez les femmes et les filles. »

Les Nations Unies renforcent leur capacité de partenariat avec le secteur privé. Les agences des Nations Unies, les fonds et les programmes proposent diverses possibilités de partenariat pour que les entreprises puissent exploiter leur force relative, leur ressource et leur compétence pour aider à atteindre les OMD.

Pour en savoir plus sur ces partenariats entre l'ONU et les entreprises qui pourraient bénéficier d'une implication complémentaire et de l'appui des entreprises, consultez le site business.un.org.

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Financement des OMD liés à la santé

22 septembre 2010

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, lors de son intervention à la session Global Funds Champions for Global Health dans le cadre du Sommet 2010 des Nations Unies sur les OMD (New York). Photo: ONUSIDA/Hamilton

Le mardi 21 septembre, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a organisé un événement intitulé « Champions for Global Health - Financing the health related MDGs » (Champions pour la santé à l'échelle mondiale. Financement des OMD liés à la santé). La réunion cherchait à sensibiliser les dirigeants du monde réunis pour le Sommet sur les OMD aux liens entre un Fonds mondial intégralement financé et la réalisation des OMD liés à la santé.

Des ministres des pays donateurs et bénéficiaires, des leaders du secteur privé, des fondations, des organisations religieuses et internationales se sont retrouvés lors de cette réunion.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a déclaré : « Le Fonds mondial est devenu le canal de financement de la santé le plus puissant du 21e siècle. Je suis ici pour manifester clairement l'engagement de l'ONUSIDA en faveur d'un Fonds mondial intégralement financé. Toutefois, nous tous, les gouvernements, la société civile, les médias et les individus engagés, détenons une part de responsabilité pour mettre un terme à l'épidémie de sida. »

L'année 2010 sera une année décisive pour la santé internationale car il s'agit de l'année où les gouvernements donateurs vont s'engager pour le financement du Fonds mondial et des programmes pour la période 2011 à 2013. Cette réunion a permis aux pays donateurs et aux organisations du secteur privé de dévoiler publiquement leurs engagements en matière de financement du Fonds mondial avant la réunion de reconstitution des ressources qui aura lieu les 4 et 5 octobre à New York et qui sera présidée par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.

Dr. Margaret Chan, Directeur général de l'OMS, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à la session Global Funds Champions for Global Health dans le cadre du Sommet 2010 des Nations Unies sur les OMD (New York). Photo : ONUSIDA/Hamilton

Selon les estimations, près de 2,8 millions de personnes ont accès à un traitement grâce aux fonds fournis par le Fonds mondial, soit plus de la moitié des personnes qui bénéficient du traitement aujourd'hui. Ceci étant dit, il existe près de 10 millions de personnes vivant avec le VIH qui ont un besoin urgent du traitement.  Cinq nouvelles personnes sont infectées par le VIH pour deux personnes qui obtiennent l'accès au traitement.

De nouvelles données publiées par l'ONUSIDA montrent que les nouvelles infections ont reculé de plus de 25 % dans 22 pays parmi les plus touchés par le sida dans l'Afrique sub-saharienne. Avec près de 5,2 millions de personnes recevant un traitement antirétroviral, les décès liés au sida sont également en baisse.

« Ensemble, nous pouvons atteindre notre objectif si le Fonds mondial et ses partenaires disposent des ressources suffisantes pour continuer à soutenir les progrès remarquables enregistrés dans la riposte au sida au cours de ces quelques dernières années » a souligné Michel Sidibé. Il a également indiqué que  : « Si nous ne parvenons pas à offrir les ressources nécessaires, nous pourrions perdre les gains engrangés ainsi que l'inspiration et la dynamique pour des millions de personnes. »

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Un comité de haut niveau va débattre de l'approche «sida plus OMD»

22 septembre 2010

Tout le monde semble d'accord pour dire qu'il est possible d'accélérer la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et d'utiliser les ressources de façon plus efficace en sortant la riposte au sida de son isolement et en l'intégrant aux efforts déployés pour atteindre d'autres objectifs en matière de santé et de développement.

Le 22 septembre, dernier jour du Sommet des Nations Unies à New York sur les OMD, l'ONUSIDA organisera un événement intitulé : « AIDS plus MDGs : Delivering results towards our shared commitments » (sida plus OMD : des résultats pour nos engagements communs) conjointement avec les gouvernements de Chine, d'Éthiopie, du Nigeria et d'Afrique du Sud. 

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao et le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi seront rejoints par le Pr. Onyebuchi Chukwu, ministre de la Santé du Nigeria, et le Dr. Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé d'Afrique du Sud, pour susciter un engagement politique en faveur de l'exploitation de la riposte au sida pour atteindre les OMD. Les Nations Unies seront représentées par le Dr. Asha-Rose Migiro, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, le Dr. Margaret Chan, Directeur général de l'OMS et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui présidera l'événement.

Michel Sidibé a déclaré : « Les dirigeants du monde et l'ONUSIDA unissent leur voix pour dire qu'il faut investir de manière stratégique afin d'œuvrer à la réalisation de plusieurs OMD. Puiser dans la puissance, la capacité et l'innovation du mouvement de lutte contre le sida peut être une des meilleures occasions de "réaliser les OMD autrement". »

La relation entre la lutte contre le sida et les OMD est réciproque : les investissements consentis dans la lutte contre le sida contribuent à la réalisation de tous les OMD et les efforts fournis pour atteindre les huit objectifs s'attaquent aux moteurs sociaux de l'épidémie de VIH. Pou en savoir plus sur le sida et les OMD, lisez le rapport de l'ONUSIDA intitulé AIDS plus MDGs: synergies that serve people, un document préparé par le gouvernement éthiopien et une étude de cas de l'ONUSIDA sur le Rwanda.

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